• Aucun résultat trouvé

8 La physiologie du cœur La physiologie circulatoire 2.2 S1 Cycles de la vie et grandes fonctions Dr BOGGIO

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "8 La physiologie du cœur La physiologie circulatoire 2.2 S1 Cycles de la vie et grandes fonctions Dr BOGGIO"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

Dr BOGGIO

La physiologie du cœur La physiologie circulatoire

2.2 S1 Cycles de la vie et grandes fonctions

IFSI Dijon - Promotion COLLIERE 2014-2015

8

Physiologie du cœur

Pompe grosse comme le poing

→ éjection du sang dans la circulation

→ retour du sang au cœur

Débit 8000 litres de sang par 24 h à partir du ventricule gauche (idem pour le ventricule droit)

Le système de conduction du cœur

Le cœur est innervé

par le système sympathique et le système parasympathique, les 2 parties motrices du système nerveux autonome.

Mais le système nerveux autonome régule l'activité du coeur.

Il ne la déclenche pas. Nuance majeure !

Un muscle squelettique a besoin de stimulation nerveuse.

Un muscle isolé ne se contracte pas.

Un cœur isolé placé dans une solution nutritive bat (le myocarde se contracte)

régulièrement pendant quelques minutes.

Pour éviter les contractions désordonnées et inefficaces, il y a donc un système dominant unificateur :

le système de conduction du cœur

(ou système cardionecteur ou tissu nodal), tissu constitué de cardiomyocytes

(cellules du myocarde) différenciés (= un peu différents sur les plans morphologique et fonctionnel des autres),

11.5

Ce système de conduction

est une partie intégrante du tissu cardiaque.

Il donne le rythme.

C'est une sorte de croisement

entre le tissu musculaire et le tissu nerveux.

Ce système provoque de façon rythmique une sorte de potentiel d’action

qui part des oreillettes

et se développe vers les ventricules très rapidement grâce à des jonctions ouvertes 3.3.

(2)

Le système de conduction comprend : 11.5 le nœud sinusal,

ensemble de cellules (= nœud) dans l’oreillette droite près de l’arrivée de la veine cave supérieure

le noeud auriculoventriculaire,

à la jonction des oreillettes et des ventricules le faisceau auriculoventriculaire

les 2 branches (D et G) du faisceau auriculoventriculaire les fibres de conduction cardiaque

qui pénètrent dans le myocarde

Le nœud sinusal est le centre rythmogène.

Les cellules se dépolarisent

spontanément et de façon régulière (environ 75 fois par minute)

Du nœud sinusal la dépolarisation se propage rapidement de cellule à cellule dans les oreillettes.

Elles se dépolarisent ensemble et se contractent.

Avec un petit délai la dépolarisation atteint le nœud auriculoventriculaire.

Il passe très rapidement dans le faisceau auriculoventriculaire, ses branches,

les fibres de conduction cardiaque et finalement à tous les cardiomyocytes.

Les cellules myocardiques ventriculaires se contractent presque simultanément.

Cette contraction vide le ventricule vers l’aorte et le ventricule droit vers le tronc pulmonaire.

La révolution cardiaque

Les oreillettes se contractent un peu avant les ventricules.

La systole est la phase de contraction La diastole est la phase de relâchement

Les ventricules ayant une rôle bien plus important,

systole et diastole (sans précision) concernent les ventricules.

On appelle révolution cardiaque la succession des événements

qui se reproduisent à chaque battement cardiaque.

Nombre de battements par minute

= fréquence cardiaque = FC = 75 Durée d’un battement 60/75 = 0,8 s La systole est plus courte que la diastole

11.6 Commençons la description en milieu de diastole.

Milieu et fin de la diastole :

les ventricules sont relâchés ;

les valves de l’aorte et du tronc pulmonaire sont fermées ; les valves auriculoventriculaires sont ouvertes ;

(3)

la pression du sang est très basse dans les ventricules.

La pression du sang dans les veines pulmonaires et les veines caves

est plus élevée que dans les ventricules.

Le sang remplit les ventricules.

Les oreillettes se contractent

et éjectent le sang qu’elles contiennent dans les ventricules.

Systole ventriculaire

Après avoir été dépolarisés, les ventricules se contractent.

La pression intraventriculaire s’élève, fermant immédiatement

les valves auriculoventriculaires.

La contraction se poursuit :

la pression intraventriculaire augmente : c'est la contraction dite isovolumétrique (= le volume de sang dans le ventricule reste constant).

Quand la pression intraventriculaire dépasse

la pression dans l’aorte et le tronc pulmonaire, les valves à l'entrée de l’aorte

et du tronc pulmonaire s’ouvrent.

Le sang est éjecté dans l’aorte et le tronc pulmonaire : phase d’éjection.

Pendant ce temps les oreillettes sont relâchées et se remplissent.

Début de la diastole

Les ventricules se relâchent

Les valves de l’aorte et du tronc pulmonaire se ferment.

Toutes les valves sont fermées :

c'est la relaxation isovolumétrique.

La pression intraventriculaire

devient inférieure à la pression dans les oreillettes.

La différence de pression

ouvre les valves auriculoventriculaires.

Les ventricules commencent à se remplir.

N.B. Les valves cardiaques sont passives.

Ce sont les différences de pression qui les ouvrent ou les ferment.

Bruits du cœur

Auscultation au stéthoscope.

On entend : Toc tac ; Toc, tac... ou Boum Ta...

Toc ou Boum : bruit plutôt long et sourd :

fermeture des valves auriculoventriculaires.

Ta : bruit plutôt bref et sec :

fermeture des valves de l’aorte et du tronc pulmonaire.

(4)

Débit cardiaque

= Quantité de sang éjectée par un ventricule en une minute FC x VS

VS = volume systolique

= volume de sang éjecté par un ventricule à chaque battement.

= 70 ml 75 x 70 = 5250 = 5 l/min Débit cardiaque = 5 l/min

Or le volume de sang est de l'ordre de 5 l

Tout le sang passe donc dans le cœur chaque minute.

Le débit cardiaque varie selon les besoins.

Il peut atteindre 25 l/min à l’effort par adaptation du VS et de la FC.

Adaptation du VS.

Le ventricule ne se vide pas pendant la diastole.

Il se vide à 60% : 70 ml Le VS augmente

quand le ventricule est davantage rempli à la fin de la diastole,

i-e quand les cardiomyocytes sont davantage distendus.

C'est la loi du cœur,

analogue à la loi force/étirement pour un muscle squelettique strié.

Ici l’étirement dépend du remplissage, lequel dépend du retour veineux,

c'est-à-dire la quantité de sang qui revient au cœur par minute.

11.7

L’exercice accélère le retour veineux grâce au jeu des « pompes » musculaires qui massent les veines dans les membres et de la « pompe » respiratoire :

la baisse de le pression dans le thorax à chaque inspiration, aspire le sang des veines caves vers le cœur.

Adaptation de la FC

Le nœud sinusal fonctionne de façon autonome

mais il est influencé par le système nerveux autonome.

Le système parasympathique diminue la FC.

Le système sympathique augmente la FC.

11.7

Mise en jeu.

Au cours de l'exercice physique,

du stress, ou lors d'une diminution de la pression artérielle les système sympathique est activité.

Il augmente la FC

et aussi la contractilité du myocarde (force de contraction).

(5)

Le cœur bat plus vite et le débit cardiaque augmente.

Les cellules des muscles reçoivent davantage d’oxygène.

A l'effort, la FC peut atteindre 220 – âge.

En l’absence de stress ou d’effort,

ou lorsque la pression artérielle augmente

→ activation du système parasympathique

→ diminution de la fréquence cardiaque

→ diminution du débit cardiaque Des hormones agissent également.

Les catécholamines (adrénaline et noradrénaline) augmentent la fréquence cardiaque

et la contractilité du myocarde.

La thyroxine augmente la fréquence cardiaque

La FC dépend aussi : de l’âge :

140 chez le fœtus, 120 chez le nouveau-né, 100 chez le nourrisson

du sexe : un peu plus élevé chez la femme de la température : augmente en cas de fièvre

(6)

La physiologie de la circulation Le pouls artériel

On pense parfois que le pouls (ou pulsation), variation de pression de la paroi des artères

ressentie à la palpation

est lié au passage du sang à chaque systole cardiaque.

C'est faux car il est synchrone dans toutes les artères.

La contraction du ventricule est si violente qu’elle est transmise à toutes les artères

(comme l’ébranlement d’un tronc est transmis à ses branches) quasiment instantanément.

On peut mesurer la FC en prenant le pouls, n’importe lequel : 75 en moyenne.

On peut prendre le pouls en palpant les artères qui ont une partie de leur trajet sous la peau.

11.16

Habituellement on choisit le pouls radial.

La pression sanguine

Un liquide propulsé par une pompe

dans un circuit fermé circule sous pression.

La pression diminue quand on s’éloigne de la pompe.

La pression sanguine est la pression

que le sang exerce sur la paroi interne du vaisseau.

La pression artérielle est la pression sanguine

dans les grosses artères systémiques (grande circulation) situées près du ventricule gauche.

11.17

Dans l’aorte, la pression du sang augmente pendant l’éjection, puis, après la fermeture de la valve aortique,

elle diminue parce que le sang s’écoule vers la périphérie.

On appelle pression systolique (la maxima) la pression la plus haute au moment de l'éjection et pression diastolique (la minima) la plus basse.

La pression diminue dans les artérioles… et s’amortit.

Le sang circule toujours selon un gradient de pression de la pression plus haute vers la pression plus basse.

Donc la pression diminue dans les capillaires.

Le retour veineux se fait

avec un faible gradient de pression mais les veines sont larges, elles sont aidées par les muscles,

l’aspiration thoracique, les valvules.

Si une veine est lésée, l'écoulement est continu.

Si une artère est lésée, l'écoulement se fait par jets.

(7)

Les artères sont élastiques.

Elles se distendent très légèrement quand un flux de sang y entre.

Puis en reprenant leur diamètre,

elles chassent le sang un peu plus loin.

La pression artérielle

est la pression d’entrée du sang dans les circulations locales.

Une pression élevée est dommageable.

Une pression basse aussi...

Mesure de la pression artérielle 11.18

Méthode auscultatoire Méthode palpatoire.

Valeur repère chez l’adulte : En mm Hg :

PA Systolique (maxima) = 110 à 130, inférieure à 140

Pas vraiment de limite basse. 100 ? PA Diastolique = 75 à 80,

inférieure à 90

Très variable d’une personne à l’autre.

Facteurs influençant la pression artérielle

PA = DC x R

DC = débit cardiaque

R = Résistance périphérique

= force de friction du sang contre les parois

= force qui s'oppose à la progression du sang dans les vaisseaux.

La résistance est modulée par la vasomotricité artériolaire

(VC = vasoconstriction ; VD = vasodilatation).

Toute modification de la PA

est liée à une modification du DC ou de la R.

Tous les facteurs

qui influent sur la PA passent par l’un des deux ! Et sur le plan thérapeutique : itou

Mécanismes nerveux de régulation de la résistance : système nerveux autonome

Il n’y a pas d’innervation parasympathique des vaisseaux.

Mais il y a une innervation sympathique des artérioles et des veines.

Le système sympathique

répond de façon réflexe à certains stimulus.

(8)

Exemple du passage à l’orthostatisme

(= passage de la position couchée à la position debout).

Le sang est brusquement collecté dans les membres inférieurs. La pression artérielle chute.

Des barorécepteurs, récepteurs nerveux

situés dans la paroi de certaines artères, (carotides notamment) sont stimulés.

Des influx nerveux parviennent (par les IX et les X) au tronc cérébral.

Le système sympathique est alerté par voir réflexe.

Il provoque (entre autres réponses)

une vasoconstriction des artérioles.

La résistance périphérique augmente.

La pression artérielle est corrigée

Autre exemple : hémorragie.

Baisse du volume sanguin.

D’onc baisse du retour veineux.

Mauvais remplissage des ventricules.

Donc baisse du VS, donc du DC, donc de la PA.

Stimulation des barorécepteurs.

Vasoconstriction artériolaire réflexe.

Correction de PA (si l’hémorragie n’est pas trop importante).

Rappel : nerveux = rapide 11.19

Autres mécanismes agissant sur la PA

Les reins.

Diminution du volume sanguin

→ diminution de la PA

→ (Cf. physiologie des reins) diminution de la diurèse

→ rétention d’eau → préservation du volume sanguin

Inversement : Volume sanguin élevé → augmentation de la PA → augmentation de la diurèse…

En plus : PA faible → sécrétion de rénine par le rein → activation de l’angiotensine On a vu 9.10 que l’angiotensine

stimulait la sécrétion d’aldostérone.

C’est aussi une substance qui agit sur les artérioles : c’est un puissant vasoconstricteur.

En plus ( !) l’aldostérone

→ rétention de Na et d’eau

→ augmentation du volume sanguin…

Revoir 11.19

Remarques sur la vasomotricité 1).

A l’effort le débit cardiaque

(9)

est redistribué dans les circulations locales.

On observe :

une VC dans les reins et le tube digestif

une VD dans les muscles, la peau et les coronaires et ni VD, ni VC dans l’encéphale.

2.)

Dans la thermorégulation (régulation de la perte de chaleur),

la vasomotricité (VD et VC) des vaisseaux de la peau intervient. En ambiance froide, VC cutanée (pâleur)

pour diminuer la température de la peau et éviter la perte de chaleur.

Inversement, en ambiance chaude…

Nombreuses substances

→ effets sur la PA et sur la vasomotricité.

Adrénaline → augmente VC et PA Variations de la PA.

Augmente avec l’activité physique,

la fièvre, l’émotion (effet blouse blanche).

Intérêt ++ de mesurer la PA au repos strict.

Augmente souvent avec l’âge et la masse corporelle

Les échanges entre les capillaires et les liquides interstitiels (LI).

Nécessité.

Le sang amène aux cellules l’oxygène, les nutriments, les hormones…

Il emmène le gaz carbonique et les déchets.

Réseaux capillaires : 8000 km, longs et fins.

Le sang arrive à 0,2 mm (moyenne) de chaque cellule.

Système très approprié.

Les capillaires ont une paroi mince.

La circulation est lente :

environ 1 seconde pour traverser le réseau capillaire.

Entre le plasma et les cellules, il y a l’endothélium vasculaire puis les liquides interstitiels (= LI) 11.20a

Mécanismes de transport.

Selon un gradient de concentration.

O2 et nutriments dans un sens

CO2 et déchets métaboliques dans l’autre Quatre modalités de transport

(10)

11.20b

1) les substances liposolubles diffusent librement à travers les membranes plasmiques : O2, CO2

2) transport vésiculaire

(endocytose d'un côté, excocytose de l'autre). Macromolécules telles que certaines protéines signal)

non liposolubles.

3) Fentes intercellulaires

(sauf dans l’encéphale. Cf. barrière hémato-encéphalique) pour l’eau et la plupart des petites substances dissoutes.

4) Capillaires fenêtrés.

Liquides et petites substances dissoutes.

Fenêtre = espace (pore) entre deux cellules, fermé par une membrane

Pour l’eau, les échanges sont rapides.

Ils sont accélérés par les lois de la filtration.

11.20c

A l’entrée du capillaire, la pression du sang est de 35 mmHg.

Elle pousse l'eau vers les LI par les fentes intercellulaires.

La pression osmotique des protéines qui sont beaucoup

plus abondantes dans le plasma sanguin que dans les LI est de 25 mmHg.

Elle tend à retenir l’eau dans le plasma.

La différence (35 – 25 = 10 mm Hg) fait sortir l’eau.

C’est l’inverse au pôle veineux du capillaire.

L’eau tend à passer des LI vers le plasma.

N.B. Une partie des LI revient dans la circulation par le système lymphatique.

Développement et vieillissement du système cardiovasculaire

Embryon.

Le cœur commence à battre vers 3 semaines.

Au départ simple tube

Puis organisation en 4 cavités

Circulation fœtale très différente de l’adulte.

11.15

Poumons non fonctionnels.

Circulation ombilicale vers le placenta Shunts majeurs :

foramen ovale et conduit artériel (entre tronc pulmonaire et aorte)

A la naissance : mise en route des poumons

→ modifications hémodynamiques majeures (hémo : sang ; dynamique : mouvement)

(11)

Chez l’enfant et l’adulte.

Modifications possibles liées à l’entraînement (efforts prolongés).

Augmentation de la taille du muscle cardiaque.

Augmentation du VS.

Baisse de la fréquence de repos.

Vieillissement.

Athérosclérose : rigidité des artères.

Le durcissement des parois favorise la formation de caillots.

Surtout gênant pour les coronaires.

Hypertension artérielle.

Risque d’accident vasculaire cérébral.

Pour réduire le vieillissement vasculaire : moins de graisses animales, moins de sel, de stress, de tabac, activités physiques (marche).

Références

Documents relatifs

La tomodensitométrie et l’imagerie par résonance magnétique cérébrale ont révélé un processus intraventriculaire responsable d’une hydrocéphalie active sus-jacente qui a

 Sens de la diffusion (loi de la diffusion): le gaz diffuse du milieu où sa pression partielle est la plus forte vers le milieu où sa pression partielle est la plus faible.  Le

Deux parties principales successives dans le néphron : glomérule rénal et tubule

Les gènes d’un même chromosome sont dits « liés ».. puisqu’ils sont physiquement attachés les uns aux autres et transmis en bloc à la cellule fille au cours de

a) Elles sont produites par les glandes exocrines. b) Elles sont transportées par le sang dans tout l'organisme. c) Elles agissent uniquement sur des organes non endocriniens. d)

Nommez les organes du système urinaire et décrivez la fonction générale de chacun. Décrivez la localisation des reins dans l'organisme. Nommez l'unité structurale et fonctionnelle

a) l'action des systèmes tampons. b) l'action du tube digestif. d) le travail des reins. Nommez les structures du schéma de la coupe longitudinale du rein ci-dessous:.. Nommez

En présence de calcium (encore et toujours) le facteur IX est activé par le facteur XIa. Le IXa va se fixer aux phospholipides de la membrane plaquettaire et va