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Semi-centre de l'algèbre enveloppante d'une sous-algèbre parabolique d'une algèbre de Lie semi-simple

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Academic year: 2022

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SEMI-CENTRE DE L’ALGÈBRE ENVELOPPANTE D’UNE SOUS-ALGÈBRE PARABOLIQUE D’UNE ALGÈBRE DE LIE SEMI-SIMPLE

P

AR

F

LORENCE

FAUQUANT-MILLET

ET

A

NTHONY

JOSEPH

RÉSUMÉ. – Nous nous intéressons au semi-centre de l’algèbre enveloppante d’une sous-algèbre paraboliquepd’une algèbre de Lie semi-simplegde dimension finie sur le corps des complexes. Tandis que [F. Fauquant-Millet, A. Joseph, Transformation Groups 6 (2) (2001) 125–142] décrit explicitement le semi-centre de l’algèbre enveloppante quantifiée associée àp, la spécialisation enq= 1ne donne qu’une partie du semi-centre classique recherché, même quandpest un Borel. Pareillement le gradué d’une sous- algèbre de polynômes du dual de Hopf de l’algèbre enveloppante deg, associé à la filtration de Kostant, fournit une borne inférieure pour le semi-centre recherché. Puis par une méthode développée à partir de [A. Joseph, Amer. J. Math. 99 (6) (1977) 1151–1165 ; J. Algebra 48 (1977) 241–289] nous obtenons une borne supérieure. Enfin, lorsquegest un produit d’algèbres de Lie simples de typeAnouCn, nous montrons que ces bornes coïncident et concluons que, dans ce cas, le semi-centre de l’algèbre enveloppante depest une algèbre de polynômes.

2005 Elsevier SAS

ABSTRACT. – Our aim is to describe the semicentre of the enveloping algebra of a parabolic subalgebra p of a semisimple finite dimensional complex Lie algebra g. Whilst [F. Fauquant-Millet, A. Joseph, Transformation Groups 6 (2) (2001) 125–142] describes explicitly the semicentre of the quantized enveloping algebra associated to p, specialization at q= 1 gives only part of the required classical semicentre, even whenpis a Borel. Similarly the graded of a polynomial subalgebra of the Hopf dual of the enveloping algebra ofg, associated to the Kostant filtration, gives a lower bound on the required semicentre.

Then by a method developed from [A. Joseph, Amer. J. Math. 99 (6) (1977) 1151–1165; J. Algebra 48 (1977) 241–289] we obtain an upper bound. Finally whengis a product of simple Lie algebras of typeAn

orCnwe show that these bounds coincide and conclude that in this case the semicentre of the enveloping algebra ofpis a polynomial algebra.

2005 Elsevier SAS

1. Introduction

1.1. Depuis cent ans déjà, un problème phare dans la théorie des algèbres de Lie, et peut-être des mathématiques en général, est la recherche d’invariants. Ici, considérant une sous-algèbre de Lie parabolique p d’une algèbre de Lie semi-simplegde dimension finie sur le corps des complexes, nous décrivons le plus finement possible l’espaceU(p)p des invariants de l’algèbre

Work supported in part by Minerva Foundation, Germany, Grant No. 8466 and in part by the European Community RTN network “Liegrits” Grant No. MRTN-CT-2003-505078.

ANNALES SCIENTIFIQUES DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

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enveloppante universelleU(p)deppar la représentation adjointe de l’algèbre dérivéep:= [p,p].

Compte tenu de la définition de [6, 4.3.2], l’espaceU(p)pn’est autre que le semi-centre deU(p).

1.2. Le semi-centre de l’algèbre enveloppante de sous-algèbres paraboliques particulières a déjà été étudié dans le passé comme par exemple celui correspondant àglui-même ou à une sous-algèbre de Borelb. Dans le cas oùp=gle semi-centre deU(p) = U(g)n’est autre que le centreZ(g)deU(g)puisqueg= [g,g]. D’ailleurs on sait, grâce à l’isomorphisme de Harish- Chandra et au théorème de Chevalley (cf. [6, 7.4.5, 11.1.14]), que ce centre est une algèbre de polynômes en rang deggénérateurs. De plus la recette de Shapiro-Steinberg pour calculer le degré de ces générateurs a été démontrée par Kostant (cf. [15]). Dans le cas oùp=ble semi- centre deU(b)– qui n’est autre que l’espaceU(b)ndes invariants deU(b)par la représentation adjointe du radical nilpotent n de b– est également une algèbre de polynômes en rang de g générateurs (cf. [13, 4.16]). Ainsi on pourrait penser que le centre deU(g)et le semi-centre de U(b)sont naturellement isomorphes par exemple grâce à l’application, suggérée par W. Borho (cf. [13, 4.18]), que nous allons expliciter ci-dessous. Or il n’en est rien en général, ce qui permet d’augurer de la difficulté de l’étude plus générale deU(p)p.

1.3. Pour plus de détails rappelons que, d’après [13], l’ensemble des poidsBde U(b)nest égal à l’ensemble des poids du centre de U(n). De plus si ν∈ B alors, à un scalaire près, il existe un unique élément dans le centre deU(n)de poids ν donc, par un anti-automorphisme de Chevalley convenable, un unique élémentb−ν, à un scalaire près, dans le centre deU(n) de poids −ν (où n est l’image de n, qui satisfait à g=n b). Soit {aiν} une base de l’espace des vecteurs de poids ν dans U(b)n, Mνi le U(g)-module engendré par aiν grâce à l’action adjointe etNν leU(g)-module engendré parbν. Pour touti, les modulesMνi etNν

sont duaux l’un de l’autre donc l’espace desg-invariants du produit tensorielMνi⊗Nν est de dimension un. Considérons maintenant l’image, notée zνi, d’un générateur de l’espace des g- invariants deMνi⊗Nν dans l’algèbre enveloppanteU(g)deg, obtenue par multiplication des éléments du produit tensoriel : alors cette image est dans le centre deU(g). On prolongeaiν→ziν en une application linéaireϕdeU(b)ndansZ(g). Soitϕ0la restriction deϕà la sous-algèbre de U(b)n obtenue par spécialisation de son analogue quantique, cette sous-algèbre s’obtenant également par restriction des poids deU(b)nau sous-semi-groupe libreB0 deBengendré par les générateurs de B(voir 3.1.1) qui ne sont pas des poids fondamentaux et par le double des générateurs deBlorsque ceux-ci sont des poids fondamentaux. Nous montrons dans [10] queϕ0 est injectif.

On dira quegest de typeA, resp.C, resp.AC, lorsquegn’a que des facteurs de typeA, resp.

C, resp.AouC. Lorsquegest de typeAC, on aB0=Bet nous montrons dans [10] queϕ0 est aussi surjectif. Cependant il semble peu probable queϕ0 soit un isomorphisme d’algèbres même en choisissant plus soigneusement les scalaires. Donc on ne peut pas en déduire que Z(g)est une algèbre de polynômes en sachant que U(b)n l’est. Cependant, lorsque g est de type AC, l’isomorphisme d’espaces vectoriels ϕ0 “respecte” les degrés (c’est-à-dire obéit à une règle simple de calcul pour les degrés, consistant à écrire, avec les notations ci-dessus, que deg(ziν) = deg(aiν) + deg(bν)). Ceci nous permet de redémontrer, dans [10], pour le typeAC, que Z(g) est une algèbre de polynômes et de calculer d’une nouvelle manière les degrés de ses générateurs homogènes qui sont étroitement liés aux degrés des générateurs deU(b)n. Par exemple en typeCon retrouve que les degrés sont tout simplement doublés.

La différence entre le typeACet les autres cas est marquée par l’égalité (ou non-égalité) deB etB0. Lorsquegn’est pas de typeAC, on démontre dans [10] queϕn’est pas injectif. De plus il n’est pas du tout certain que, dans ce cas,ϕ0 soit surjectif. Pire encore, les degrés sont peu respectés. Par exemple sigest simple de typeG2, les générateurs de la sous-algèbre deU(b)n

e

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définie parB0sont tous deux de degré2alors que les générateurs de l’algèbreU(b)ntout entière sont de degrés1 et2. Si la règle de calcul des degrés s’appliquait encore au typeG2 alors les degrés des générateurs deZ(g)seraient2et4. Or il est bien connu qu’en réalité ces degrés sont 2et6. Ainsi la règle simple de calcul des degrés qui marche en type ACest en décalage pour les autres cas et ceci augure un décalage similaire pour un parabolique quelconque. Ceci devrait être le sujet d’une publication ultérieure.

1.4. Ces problèmes ne font qu’empirer lorsqu’il s’agit d’un paraboliquepquelconque. Nous ne pouvons donner que les bornes inférieure et supérieure de U(p)p qui, fort heureusement, coïncident lorsquegest de typeAC. D’autre part, notonsm le radical nilpotent dep. Il existe dans U(m)au moins un vecteurbν de plus bas poids−ν pour la sous-algèbre de Levi dep.

Supposons qu’il existe alors un vecteur aν de plus haut poidsν pour la sous-algèbre de Levi de p dans l’algèbre enveloppante du Levi. Alors une construction analogue à celle décrite ci- dessus ne donne, même en type AC, qu’un élément de U(p) invariant par la représentation adjointe de la sous-algèbre de Levi de p. Finalement on est capable de dire que U(p)p est une algèbre de polynômes (en type AC) mais on ne sait pas décrire les générateurs, sauf très implicitement.

1.5. Notons enfin que, lorsquegest simple de typeA, certains invariants particuliers ont déjà été étudiés. D’après Dixmier (cf. [5]) les générateurs du centre de U(n)sont dans ce cas les mineurs au-dessus de la diagonale dans un coin en haut à droite. Plus généralement certains des invariants que nous allons classifier sont encore de cette forme sans la contrainte que le mineur en question se trouve au-dessus de la diagonale. Cependant ce cas est plutôt exceptionnel. Dans [7]

ou [12] on trouvera également une description du semi-centre de l’algèbre enveloppante depdans le cas oùgest simple de typeAnet où le Levi depest simple de typeAn−1: dans ce cas le semi- centre deU(p)est une algèbre de polynômes en une indéterminée. De plus cette indéterminée est obtenue (un peu miraculeusement) par la méthode citée plus haut en prenant pour bν un élément de plus bas poids (poursln) dans lesln+1-module simple formé de lan-ième puissance symétrique de la dernière colonne et pour aν un élément harmonique de plus haut poids d’un sln-module simple inclus dans l’algebre enveloppante du Levi dep. Enfin cette indéterminée est elle-même un élément harmonique deU(sln+1)et est, à un scalaire près, l’unique vecteur de plus haut poids de la composante isotypique dans l’espace des éléments harmoniques deU(sln+1) isomorphe au dual de lan+ 1-ième puissance symétrique de la représentation standard desln+1 agissant sur les vecteurs-colonnes deCn+1(cf. par exemple [12, 7.4]).

1.6. Jusqu’à présent le semi-centre (classique) deU(p)dans le cas général n’avait pas encore été étudié. En revanche dans le cas quantique, le semi-centre convenablement défini de l’algèbre enveloppante quantifiéeUq(p)associée àpa été étudié en détail (cf. [8] ou [9]). On a démontré que le semi-centre de Uq(p) est une algèbre de polynômes (cf. [9, Théorème 1]) et que les dimensions de Gelfand–Kirillov des semi-centres dans les cas classique et quantique coïncident (cf. [9, Proposition 3.2]). Cependant l’étude du semi-centre de Uq(p) s’est faite avec des méthodes spécifiques au cas quantique qui utilisent en particulier l’application de Rosso. Grâce à cette application il suffit en effet de chercher les invariants dans le dual de Hopf de l’algèbre enveloppante quantifiée et donc dans le produit tensoriel de représentations irréductibles de cette dernière, ce qui est beaucoup plus aisé (cf. [8, Théorème du par. 3.1]). Malheureusement une application analogue à l’application de Rosso n’existe pas dans le cas classique. D’autre part on pourrait spécialiser les résultats du quantique au classique mais on sait déjà qu’on n’y retrouve pas tout le semi-centre (cf. [14, 7.5.5]).

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1.7. Signalons tout d’abord qu’avant de déterminer le semi-centreU(p)p il est plus aisé de chercher l’espaceS(p)p des invariants de l’algèbre symétriqueS(p)deppar la représentation adjointe de p. Par une extension de l’application de Duflo on sait (cf. [17]) que ces deux algèbres sont isomorphes. Dans [16] Moeglin a démontré que le semi-centre U(p)p est un anneau factoriel, grâce à l’isomorphisme de Duflo et à des arguments de géométrie algébrique utilisant la finitude d’une application projective ainsi que le fait que, pour l’action d’un groupe algébrique irréductible, toute orbite finie est réduite à un élément. Plus aisément soit A une algèbre commutative intègre sur un corps de caractéristique nulle, X une famille de dérivations deAlocalement nilpotentes etAX:={a∈A|δa= 0,∀δ∈X}. L’argument quasi trivial donné dans [13, 3.5] montre que, si a, b∈A\ {0} et ab∈AX, alors a, b∈AX. Par conséquent AX est factorielle si A l’est. Comme toute algèbre dérivée p d’une algèbre de Lie p de dimension finie est engendrée par des éléments localement ad-nilpotents dans S(p) et que l’algèbre S(p)est factorielle, cet argument permet d’affirmer que l’algèbre S(p)p est factorielle. D’autre part nous montrons dans cet article (pour g simple à l’exception du cas p=g) que les sous-espaces de poids deS(p)p sont de dimension finie (voir proposition 4.2.8 et corollaire 5.4.3). Lorsque tous les sous-espaces de poids ont une dimension inférieure ou égale à un, ce qui n’arrive néanmoins que très rarement, il résulte de [13, 4.2] que S(p)p est polynomial.

1.8. Nous rappelons dans la section 3 des résultats de [13] concernant l’espace S(b)n des invariants de l’algèbre symétrique S(b) de b par la représentation adjointe de n et démontrons un résultat combinatoire (voir proposition 3.2.11) concernant les poids de ces invariants.

Dans la section 4 nous décrivons les invariants d’un localisé de S(p)par la représentation adjointe denet en déduisons que, pour certaines filtrations bien choisies deS(p), le gradué de S(p)p est inclus (voir proposition 4.2.8) dans une certaine algèbre SJ. Ceci fait appel à une décomposition assez subtile de la sous-algèbre de Cartan.

Dans la section 5 nous montrons (voir corollaire 5.4.2) queSJest une algèbre de polynômes dont le nombre de générateurs est le même que celui du semi-centre de l’algèbre enveloppante quantifiéeUq(p)associée à pmais dont les poids des générateurs diffèrent, dans certains cas, d’un facteur 12 de celui des générateurs du semi-centre deUq(p).

Dans la section 6, après avoir décrit la filtration de Kostant, nous montrons queS(p)pcontient le gradué, pour cette filtration, d’une sous-algèbreAde l’algèbre des fonctions régulières sur le groupe de Lie connexe, simplement connexe, associé àg. D’après [9, Proposition 3.1] on sait queAest une algèbre de polynômes dont le nombre de générateurs et leur poids sont les mêmes que ceux du semi-centre deUq(p).

Dans la section 7, les inclusions précédentes encadrant les gradués deS(p)p nous permettent de redémontrer, par une méthode un peu plus élémentaire que dans [9, Prop. 3.2], que les dimensions de Gelfand–Kirillov des semi-centres des algèbres enveloppantes (classique ou quantifiée) de p sont égales, lorsque p=get que gest simple. D’autre part dans le cas où gest une algèbre de Lie simple de type An ou Cn, et lorsque pg, nous montrons que les caractères deAetSJsont égaux – ce qui est encore vrai d’ailleurs pour d’autres cas particuliers d’algèbres de Lie simplesget de certaines sous-algèbres paraboliquesp. De ceci et du fait que, lorsquep=g, le semi-centre deU(p)est une algèbre de polynômes, on en déduit que, lorsque gest de typeACet lorsquepest une sous-algèbre parabolique quelconque deg, ou bien dans les cas particuliers signalés ci-dessus, l’algèbreS(p)p, et donc aussi l’algèbreU(p)p, est une algèbre de polynômes ayant le même nombre de générateurs que le semi-centre deUq(p), avec les mêmes poids.

e

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2. Notations

2.1. Index de notations

N,N 2.2 gπ 2.3 gπ 2.4 sπα, sπα 2.6 Z,C 2.2 nπ 2.3 bπ 2.4 wπ0, w0π 2.6 g,h 2.2 nπ 2.3 bπ 2.4 wπ, wπ 2.6

∆ 2.2 hπ 2.3 mπ 2.4 (,)π,(,)π 2.6 π 2.2 bπ 2.3 mπ 2.4 Hπ,Hπ 2.6 αi 2.2 bπ 2.3 hπ\π,rπ 2.4 hπ(α), hπ(α) 2.6

± 2.2 ∆π 2.3 πα, πα 2.5 hπ,hπ 2.6 gα 2.2 π 2.4 P(π),P(π) 2.5 U(a) 2.7 αˇ 2.2 pπ 2.4 P+),P+(π) 2.5 Mµ 2.7 xα 2.3 pπ 2.4 λ 2.5 Vπ(λ),Vπ(λ) 2.7 κ 2.3 p 2.4 α, α 2.5 Vπ(λ),Vπ+(λ) 2.7 n 2.3 p 2.4 ∆π 2.6 cπξ,v , cπξ,v 2.7 n 2.3 nπ 2.4 ∆+π,+π 2.6 Cπ(λ),Cπ(λ) 2.7 b 2.3 nπ 2.4 ∆π,π 2.6 U(gπ),U(gπ) 2.7 b 2.3 hπ 2.4 Wπ,Wπ 2.6 S(a) 2.8

adx 2.8 επ, επ 3.1.1 Πi,Πi(i= 1,2) 3.2.3 adax 2.8 aρπ

α, aρπα 3.1.3 Πi,Πi(i= 1,2) 3.2.3 S(a)l 2.8 bαρπ

α, bαρπ

α 3.1.3 Π1/wπ ,Π1/wπ 3.2.3 U(a)l 2.8 cαρπ

α, cαρπ

α 3.1.3 Π/wπ ,Π/wπ 3.2.3 a 2.8 a−ρπ

α 3.1.4 dΓ, dΓ 3.2.7 Z(a) 2.8 cα−ρπ

α 3.1.4 Dπ 3.2.7

Sz(a) 2.8 bα−ρπ

α 3.1.4 επΓ 3.2.7

Y(a) 2.8 bˇπ 3.1.4 Dεππ 3.2.7 Sy(a) 2.8 wˇπ 3.2.1 E 4.1.1

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wπ ,wπ 3.1.1 wπwˇπ 3.2.1 k 4.1.2 π/wπ , π/wπ 3.1.1 Γα 3.2.1 h 4.1.2 Bπ,Bπ 3.1.1 rα 3.2.1 bk 4.1.2 βπ, βπ 3.1.1 γα 3.2.1 Φ 4.1.4 ρπα, ρπα 3.1.1 Π,Π 3.2.1 hI 4.1.5 επα, επα 3.1.1 Π,Π 3.2.1 m 4.2.1

gr 4.2.1,4.2.2 HΓ 5.3.1 P+π(π) 4.2.4 HΓ 5.3.5 gr 4.2.6 HΓ 5.3.5 SJ 4.2.8 hΠ 5.3.5 Ω(SJ) 5.1 pΠ 5.3.5

Bδ 5.1 hJ 5.3.6

SJ,νδ 5.1 aΓπ 5.3.8 aπΓ 5.2.1 c−πΓ 5.3.9 Γwπ 5.2.1 δΓ 5.4.2 Γwπ 5.2.1 FK 6.1

hΓ 5.2.2 ψk 6.2

cπΓ 5.2.3 m 6.3

Γwπ 5.3.1 mU(g) 6.3 Γwπ 5.3.1 Cp(λ) 6.3 hπΓ 5.3.1 grFK 6.5

2.2. On noteraN l’ensemble des entiers naturels,N celui des entiers naturels non nuls et Zcelui des entiers relatifs. Rappelons d’abord certains résultats ou définitions de [6, 1.10.2] ou de [2, VI]. Soientgune algèbre de Lie semi-simple de dimension finie sur le corps des complexes C, hune sous-algèbre de Cartan de get ∆h le système des racines deg relativement à h(h désigne l’espace vectoriel dual deh). Dans∆ on choisit une baseπ:=1, . . . , αl} de racines simples : lorsquegest simple, l’indexation des racines simples deπ est celle donnée par [2, VI, planches I à IX]. Alors ∆ = ∆+ où ∆+, l’ensemble des racines positives relativement àπ, est un ensemble fini inclus dans

απNα\ {0}et∆=−∆+est l’ensemble des racines négatives relativement à π. L’ensemble π est une base du C-espace vectorielh puisque∆ engendre h. Pourh∈h etξ∈h, on pose h, ξ :=ξ(h). Pour α∈∆, l’espace

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radiciel associé à la racineαestgα:={x∈g; [h, x] =h, α x∀h∈h}où[,]est le crochet de Lie deg. Chaque espace radiciel est de dimension un. Pour tous sous-espaces vectorielsVetW degon note[V,W]le sous-espace vectoriel engendré par{[x, y]|x∈V, yW}. Alors, pour toutα∈∆, l’espace[gα,g−α]est un sous-espace vectoriel de dimension un dehet contient un et un seul élémentαˇtel queαˇ, α = 2, qui est appelé la coracine associée àα. L’espace vectoriel hest alors engendré par la famille(αˇ)α∈π. On noteU(g)l’algèbre enveloppante universelle de g(cf. [6, 2.1.1]).

2.3. Soient{xα, α∈∆;αˇ, α∈π}une base de Chevalley deg(cf. [4, 4.2.1]) etκ:xα→xα

l’anti-automorphisme de Chevalley deU(g)correspondant. On a[xα, xα] =αˇ, doncκ|h= Idh. On noten, resp.n, la sous-algèbre de Lie degengendrée par lesxα, resp.xα, pourα∈π.

On a la décomposition triangulaireg=nhn etnetn sont des sous-algèbres de Lie nilpotentes deg. On noteb:=nh, resp.b:=nh, la sous-algèbre de Borel positive, resp.

négative, deg. Pour rappeler que la décomposition triangulaire degdépend du choix du système de racines simplesπ, on notera parfois aussigpargπ, les sous-algèbres de Lien,n,h,betb resp. parnπ,nπ,hπ,bπetbπ et le système∆des racines degπrelativement àhπpar∆π.

2.4. Tout sous-ensembleπdeπdéfinit deux sous-algèbres paraboliques deg=gπ, que nous notonspπetpπ, ou plus simplementpetp, s’il n’y a pas d’ambiguïté, à savoirpπ:=bπnπ etpπ:=bπ nπ oùnπ, resp.nπ, est la sous-algèbre de Lie denπ, resp. denπ, engendrée par lesx−α, resp. par lesxα, pourα∈π. On posehπ:= [nπ,nπ]h,gπ:=nπhπnπ, bπ =nπhπ etbπ=nπhπ. Alors on vérifie aisément (puisque la forme de Killing de gπ est non dégénérée) quegπ est une sous-algèbre de Lie depπ et depπ qui est semi-simple et que hπ est une sous-algèbre de Cartan de gπ engendrée comme espace vectoriel par les coracinesαˇpourα∈π. L’algèbre de Lie semi-simplegπ est la sous-algèbre de Levi depπ ou depπ(cf. [2, I,§6, no8]). On notemπ, resp.mπ, le radical nilpotent depπ, resp. depπ(cf. [6, 1.7.2]). On agπ=mπpπ=mπpπ. On posehπ\π:={h∈hπ;h, π = 0}. On vérifie quehπ\πest un sous-espace vectoriel supplémentaire dehπdanshπet querπ:=hπ\πgπ

est le facteur réductif de Levi depπ ou depπ, c’est-à-dire que c’est une sous-algèbre de Lie de pπ oupπ qui est réductive et maximale (pour l’inclusion) parmi de telles sous-algèbres (cf. [6, 1.7.3]). De plushπ\πest le centre derπ. Remarquons que, dans le cas particulier oùπ=π, on apπ=pπ =gπ=get dans le cas particulier oùπ=, on ap=bπetp =bπ etg={0}.

2.5. Quel que soit π⊂π, on note (πα)α∈π la base de hπ duale de la base (αˇ)α∈π. On dit que (απ)απ est la famille des poids fondamentaux correspondant à π. On note P(π) :=

α∈πZαπ le réseau des poids de gπ etP+) :=

α∈πNαπ l’ensemble des poids entiers dominants correspondant àπ. On démontre aisément que, étant donnéπ⊂π, il exister∈Ntel que

P(π)P(π)1 r

α∈π\π

Zπα (1)

et la projection deπα, pourα∈π, dansP(π)par cette décomposition (1) est égale àαπ. Pour λ=

α∈πmαπαP(π)(mαZpour toutα∈π) on noteλ=

α∈πmαπα sa projection dans P(π)par la décomposition (1) ci-dessus. Par souci de simplicité on notera souvent, s’il n’y a pas d’ambiguïté,α au lieu deαπ, pourα∈πet donc, vu la notation ci-dessus de la projection d’un élément deP(π)dansP(π)par la décomposition (1), on noteraα au lieu de πα, pourα∈π.

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2.6. Quel que soitπ⊂π, notonsπle système des racines degπ relativement àhπet∆+π, resp.∆π, le sous-ensemble de∆π formé des racines positives, resp. négatives, relativement à π. Le groupe de Weyl de(gπ,hπ)que l’on noteWπ, est le groupe des automorphismes de hπ engendré par les réflexions sπα,α∈π, oùsπα est définie parsπα(λ) =λ− αˇ, λ αpour toutλ∈hπ. On asπα(∆π) = ∆π (cf. [2, VI,§1,no1]). Le groupeWπest fini, on notew0πson plus long élément et on posewπ :=−w0π (la longueur d’un élémentw deWπ étant définie comme le nombre minimal de réflexions sπα,α∈π, dont la composée est égale àw). On a wπ) =π et(wπ)2= Id. À partir de la forme de Killing, l’espace vectoriel hπ peut être muni d’uneC-forme bilinéaire symétrique non dégénérée invariante parWπ (cf. [2, VI,§1,no1, Prop. 3]) que l’on note(,)π. Grâce à cette forme non dégénérée, les espaces vectorielshπethπ

sont isomorphes par l’isomorphismeHπdéfini parH−1π (x), y = (x, y)πpour tousx, y∈hπ. On a alors Hπ(αˇ) =(α,α)π pour toutα∈π. Remarquons que(H−1π (πα))απ est la base duale dansh=hπde la base((α,α)2 πα)α∈πdeh. On vérifie que

απ\πCHπ1(απ) =hπ\π (voir section 2.4). Pour toutα∈π, on pose∈hπ(α) :=H−1π(παπwπ(α))hπ. Notons hπ leC-sous-espace vectoriel dehπ engendré par leshπ(α)pourα∈π. On remarque que, pourh∈hπ, on a l’équivalence

h∈hπ ⇐⇒ ∀α∈π,

h, α+wπ(α)

= 0.

2.7. Pour toute algèbre de Liea, on noteU(a)l’algèbre enveloppante universelle dea(cf. [6, 2.1.1]). Pour toutπ⊂π, un élémentµdehπest un poids duU(hπ)-moduleMlorsque l’espace Mµ:={m∈M |h.m=h, µ m∀h∈hπ}des vecteurs de poidsµest non nul. Danshπ on définit la relation d’ordre λµ ⇐⇒ µ−λ∈. Pour λ∈P+), nous notons (cf. [14, 4.2.8])Vπ(λ)leU(gπ)-module simple de plus haut poidsλ, quotient du module de Verma de plus haut poids λ. L’espace Vπ(λ) est de dimension finie et tous les poids deVπ(λ) sont dans l’ensemble fini (λNπ)(w0πλ+Nπ). De plus l’espace Vπ(λ)λ des vecteurs de Vπ(λ)de poidsλest de dimension un ainsi que l’espaceVπ(λ)wπ

0 λ des vecteurs deVπ(λ) de poidswπ0λ. De façon plus générale, pour toutw∈Wπ, l’espace vectorielVπ(λ)est de dimension un (cf. [14, 4.4.1]). On choisit un vecteur non nul, que l’on notevλ,λπ , dansVπ(λ)λ et un vecteur non nul, que l’on notevπ

λ,w0πλ, dansVπ(λ)wπ

0 λ. On pose alors, pourλ∈P+(π), Vπ(λ) := U(nπ).vλ,λπ etV+π(λ) := U(nπ).vπλ,wπ

0λ. On a alors les isomorphismes deU(gπ)- modules suivants. Vπ(λ)Vπ)et V+π(λ)Vπ(wπ0(wπ0λ))où λ est la projection de λ dans P(π) par la décomposition (1) et (w0πλ) la projection de wπ0λ dans P(π) par (1) (voir section 2.5). On remarque queV+π(λ) = Vπ(λ) = Vπ(λ). Pourλ∈P+), nous notons Cπ(λ)l’espace des coefficients matriciels deVπ(λ), c’est-à-dire l’espace des formes linéaires surU(gπ), notéescπξ,vξ∈Vπ(λ) etv∈Vπ(λ), définies parcπξ,v (u) =ξ(u.v)pour tout u∈U(gπ). Le dual de Hopf deU(gπ), notéU(gπ), est alorsU(gπ):=

λ∈P+)Cπ(λ).

LEMME. – Pour toutλ∈P+(π)et toutπ⊂π, on a Vπ(λ) =

v∈Vπ(λ)|mπv= 0 .

Preuve. – Le côté droit est un sous-rπ-module de Vπ(λ), donc est somme directe de rπ- modules simples. Chacun de cesrπ-modules simples est engendré commeU(rπ)-module par son vecteurvde plus haut poids, en particuliernπv= 0. Commemπv= 0aussi, il en résulte quev=vπλ,λ, à un scalaire près. D’où l’assertion. 2

e

(9)

2.8. Siaest une algèbre de Lie etlune sous-algèbre de Lie dea, la représentation adjointe de ldansase prolonge en une représentation (dite encore adjointe) deldans l’algèbre symétrique S(a)deade sorte que, pour toutx∈l, le prolongementadxàS(a)deadax:= (ya[x, y]) soit une dérivation de S(a). On obtient de façon analogue une représentation adjointe de l dans l’algèbre enveloppanteU(a)dea. NotonsS(a)l:={y∈S(a)|(adx)y= 0∀x∈l}, resp.

U(a)l:={y∈U(a)|(adx)y= 0∀x∈l}, l’espace des invariants de l’algèbre symétriqueS(a), resp. de l’algèbre enveloppanteU(a), par la représentation adjointe del dansS(a), resp. dans U(a). D’après ce qui précèdeS(a)l etU(a)l sont desC-algèbres. Pour toute algèbre de Lie a, on posea:= [a,a](avec la notation du crochet de deux espaces vectoriels donnée dans la section 2.2) ,Z(a) := U(a)a,Sz(a) := U(a)a,Y(a) := S(a)aetSy(a) := S(a)a.

Dans toutes les notations définies ci-dessus, nous omettrons parfois l’indiceπlorsqueπ=π et qu’il n’y a pas de confusion possible.

3. Le Borel

3.1. Rappels sur le semi-centre de l’algèbre enveloppante du Borel

Nous rappelons dans cette partie quelques résultats de [13] qui vont nous être utiles pour la suite. On considèreπun sous-ensemble deπ.

3.1.1. D’après [13, 4.15] et parce que les calculs dans [13] sont valables à la fois dans l’algèbre enveloppante et dans l’algèbre symétrique on a, avec les notations de 2.6 et de 2.8, Sy(bπ) = S(bπ)nπ = S(nπhπ)nπ et Sz(bπ) = U(bπ)nπ = U(nπ hπ)nπ. On note wπ le sous-groupe des permutations de π engendré par la permutation wπ qui agit surπ et π/wπ l’ensemble des classes d’équivalence de π modulo l’action de ce sous-groupe.

Cependant, pour tout wπ -ensemble S, on entend parS/wπ un système de représentants de l’ensemble quotient S/wπ dans S. Posons lπ := Card(π/wπ ). D’après [13, 4.6]

l’algèbre des invariants Y(nπ) = S(nπ)nπ est une algèbre de polynômes en lπ générateurs et d’après [13, 4.16] l’algèbre des invariants Sy(bπ) est une algèbre de polynômes en rang de gπ (égal au cardinal deπ) générateurs, tous homogènes pour la graduation naturelle de l’algèbre symétrique. De plusY(nπ)etSy(bπ)ont le même ensemble de poids, que nous notons Bπ. D’après [13, 4.12] il existe un système (déterminé de façon canonique) de racines positives fortement orthogonalesβπ:=iπ}li=1π tel queBπ= P+)π. Pour toutα∈π, posons ρπα:=επα(απ+πwπ(α)), avec

επα= 1

2 siα=wπ(α)etπαNβπ

1 sinon.

D’après [13, 4.12 et 2.8], le semi-groupeBπ est libre engendré par lesρπα pourα∈π/wπ . Grâce à l’invariance de la forme bilinéaire symétrique non dégénérée (,)π sur hπ par le groupe de WeylWπ, on montre aisément quehπ est aussi l’orthogonal (pour la dualité) dans hπ du semi-groupe libre Bπ hπ. On pourra consulter [13, Tables I et II] pour connaître précisément les valeurs de επα selon les racines simples α de π et la nature de π et on trouvera également dans ces tables les degrés des générateurs de Sy(bπ), degrés par rapport à la graduation naturelle de l’algèbre symétrique. D’après ces tables on constate que l’on a l’équivalenceπα = 1∀α∈π} ⇐⇒ {gπest de typeAC}. Nous verrons (dans la septième partie) que c’est grâce à cette équivalence que le typeACest plus facile. On pose doncεπ= 1 sigπ est de typeAC etεπ=12 sinon. Plusieurs erreurs s’étant glissées dans [13, Table II], on trouvera en annexe un erratum de cette table.

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