A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
B ÉCHIR M AHJOUB
Système d’évolution d’un fluide relativiste conducteur de chaleur
Annales de l’I. H. P., section A, tome 14, n
o2 (1971), p. 113-137
<http://www.numdam.org/item?id=AIHPA_1971__14_2_113_0>
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113
Système d’évolution d’un fluide relativiste conducteur de chaleur (*)
Béchir MAHJOUB
Laboratoire de Physique Mathématique, Collège de France (**).
Ann. Inst. Henri Poincaré, Vol. XIV, n° 2, 1971,
Section A :
Physique théorique.
RÉSUMÉ. - On établit le
système d’équations
aux dérivéespartielles régissant
l’évolution d’un fluide relativiste conducteur de chaleur. On démontrequ’il
esthyperbolique
non strict admettant une solutionunique
dans une classe de
Gevrey
d’indice a =6/5 puis, qu’il
estphysiquement équivalent
à unsystème hyperbolique
strict admettant une solutionunique
dans un espace de Sobolev.
ABSTRACT. - The’
system
ofpartial
derivativesequations governing
the evolution of a relativistic fluid with heat conduction is established.
It is showen that it is
non-strictly hyperbolic heaving
aunique
solutionin a
Gevrey
class of index a =6/5 then,
that it isphysically equivalent
to a
strictly hyperbolic system heaving
aunique
solution in a certain Sobolev space.TABLE DES
MATIÈRES
INTRODUCTION. , ... , ... 114
CHAPITRE PREMIER. - SCHÉMA FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR.. , 1 1 5 1. Variété espace-temps et équations d’Einstein ... 115 2. Description du schéma fluide étudié ... 116
(*) Article recouvrant en partie la thèse de Doctorat d’État ès-Sciences Mathématiques
soutenue le 23 juin 1970 à Paris et enregistrée au C. N. R. S. sous le numéro A. O. 4591.
(**) Adresse actuelle : Département de Mathématiques, Faculté des Sciences, 8, rue de Rome, Tunis (Tunisie).
INST. POINCARÉ, A-XIV-2 9
3. Loi de conduction de la chaleur ... 117
4. Le système d’évolution (S) du fluide étudié ... 118
CHAPITRE II. - QUELQUES RÉSL’L T A TS CONCERNANT LES SYSTÈMES QUASI-LINÉAIRES HYPERBOLIQUES ... 119
5. Opérateurs différentiels hyperboliques stricts ... 119
6. Systèmes quasi-linéaires hyperboliques stricts... 120
7. Classes de Gevrey ... 122
8. Systèmes quasi-linéaires diagonaux hyperboliques non stricts .... 123
9. Diagonalisation des systèmes quasi-linéaires et critère d’hyperbolicité non stricte ... 124
CHAPITRE III. - ÉTUDE DU SYSTÈME D’ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES (S).. 127
10. Quelques propriétés des gaz polytropiques ... 127
11 . Caractère quasi-linéaire du système (S) ... 129
12. Variétés caractéristiques du système (S) ... 130
13. Ondes et vitesses de propagation ... 131
14. Caractère hyperbolique non strict du système (S) ... 134
15. Caractère hyperbolique strict du système (S) ... 136
BIBLIOGRAPHIE... 137
INTRODUCTION
La théorie de
l’hydrodynamique
des fluides relativistesparfaits, chargés
ou non
chargés,
a atteint un très hautdegré
dedéveloppement.
Lesystème d’équations
aux dérivéespartielles régissant
l’évolution de ces fluides est, selon le cas,hyperbolique
strict ou non strict et admet une solutionunique respectivement
dans des espaces de Sobolev ou des classes deGevrey
convenables[2] [4] [14] [15].
Mais des difficultés se
présentent
dès que l’on tente d’introduire dans la théorie desphénomènes dissipatifs.
Dans le cas de la conduction de lachaleur,
de différentesdescriptions
ont été données mais ellesprésentent
toutes le grave défaut de donner des
équations
aux dérivéespartielles paraboliques.
Nous nous proposons, dans ce
travail,
de construire un schéma fluide relativiste conducteur de chaleur dont lesystème
d’évolution est, sousune
hypothèse
faite surl’équation
d’état dufluide, hyperbolique
strict.On trouvera dans le
chapitre
III les résultatsoriginaux
concernant le schéma fluide considéré.Nous donnons dans le
premier chapitre
ladescription
du schéma fluide relativiste conducteur de chaleur que nous nous proposons d’étudier :SYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 115
nous
adoptons
uneéquation
de conduction de la chaleur du type Cattaneo- Vernotte[1] [21] généralisée
parKranys [6] [7] [8] ;
pour décrire le fluidenous considérons le
point
de vue de Landau et Lifchitz[9] [79].
Nousétablissons alors le
système (S) d’équations
aux dérivéespartielles
quenous nous proposons d’étudier.
Nous
rappelons
dans le deuxièmechapitre
les théorèmes relatifs auxsystèmes quasi-linéaires diagonaux hyperboliques
stricts et non stricts(Leray, Ohya) [11] ] [12]
ainsiqu’un critère
suffisantd’hyperbolicité
nonstricte pour un
système quasi-linéaire quelconque (Mme Choquet-Bru- hat) [5].
Nous étudions dans le troisième
chapitre
lesystème (S) :
c’est unsystème quasi-linéaire
dutype Cauchy-Kowalewski ;
nous mettons en évidenceses variétés
caractéristiques :
ondes matérielles et ondeshydrodynamiques.
Celles-ci sont orientées dans le
temps
et sedécomposent
en deux types d’ondes : lentes etrapides.
Nous montrons d’abord que lesystème (S)
est
hyperbolique
non strict admettant une solutionunique
dans desclasses de
Gevrey
convenables d’indice a =6/5, puis, qu’il
estphysi-
quement
équivalent
à unsystème hyperbolique
strict admettant une solutionunique
dans des espaces de Sobolev convenables[17].
CHAPITRE 1
SCHÉMA
FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 1. Variétéespace-temps
etéquations
d’Einstein.a)
Le cadre de la relativitégénérale
est unespace-temps V4,
variétédifférentiable à
quatre
dimensions[13]
munie d’unemétrique
rieman-nienne
hyperbolique
normaleds2,
designature ( +,
-,-, - ).
Dans unsystème
de coordonnées locales admissiblesx",
cettemétrique peut
s’écrire :ds2 - (a, f3,
tout indice grec =0, 1, 2, 3)
où les gap sont dits les
potentiels
degravitation. Nous
supposons que la variétéV4
et lespotentiels
gap sont de classes de différentiabilité suffisantes pourjustifier
les calculs suivants.Nous
désignons par a"
la dérivation ordinaire parrapport
à la coor- donnée localex",.:
parVa l’opérateur
de dérivation covariante dans la connexion définie par lamétrique.
b)
Le cadregéométrique
étant ainsiprécisé,
leséquations
d’Einsteinlimitent la
généralité
du tenseur fondamental degravitation
et le relientaux distributions
énergétiques
del’espace-temps V4.
Elles s’écrivent où etT:zp
sont des tenseurssymétriques
et où kdésigne
une constante.T:zp
designification purement mécanique
doit décrire au mieux la distri- butionénergétique
dansV4:
c’est le tenseurd’impulsion-énergie. S=tP
designification purement géométrique
est donné par :où
Rczp
est le tenseur de Ricci de la variétériemannienne,
R =h et a deux constantes arbitraires. Ainsi en
supprimant
le facteur sur-abondant h et la constante
cosmologique
a, leséquations
aux dérivéespartielles ( 1.1 )
s’écrivent :Le tenseur
SaP étant, d’après
les identités deBianchi, conservatif,
nousavons :
Nous déduisons alors de
(1.2)
et(1.3)
queTa/J
est conservatif :2.
Description
du schéma fluide étudié.Nous nous
plaçons
dans toute la suite dans unsystème
d’unités tel que la vitesse de la lumière dans le vide soitégale
à 1.a)
DansV4,
un fluideparfait
est décrit[14]
par un tenseurd’énergie
de la forme :
où p est la densité propre
d’énergie
dufluide,
p sapression
et u" le vecteurvitesse unitaire
(orienté
dans lefutur)
du fluide :Selon le
point
de vue de Taub[20] adopté
par Lichnerowicz[14],
laSYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 117
densité propre
d’énergie
p sedécompose
en densité propre de la matièreet densité
d’énergie
interne du fluide. Nous posons dans la suite :où r est la densité propre de matière et 8
l’énergie
internespécifique
dufluide. Ainsi dans
(2.1) apparaît
le scalaire : oùf
est l’indice du fluide.Le tenseur
d’énergie (2.1)
s’écrit alors sous la forme :La
température
propre 0 du fluide et sonentropie spécifique
S sontdéfinies,
comme enhydrodynamique classique,
par la relation différen- tiellequi s’écrit, compte
tenu de cequi précède :
b)
Dans la formulation de Landau et Lifchitz[9] [10],
un fluide relati- viste conducteur de chaleur est décrit par le tenseurd’énergie (2.4)
etpar le vecteur courant de matière-courant de chaleur :
est le vecteur courant de chaleur.
Les
équations
de mouvement sont données par la conservation du tenseurd’énergie
auxquelles
onjoint
la condition de conservation du vecteur courant de matière-courant de chaleuret la loi de conduction de la chaleur que nous allons étudier dans ce
qui
suit.
3. Loi de conduction de la chaleur.
a)
Plusieurs auteurs[3] [4] [18] [19]
ont étudié des schémas fluides rela- tivistes conducteurs de chaleur. Comme dans le cas nonrelativiste,
l’étudedu
problème
deCauchy
montre que lessystèmes
d’évolution de cesfluides
contiennent deséquations paraboliques
et met en évidence des variétéscaractéristiques
de vitesse depropagation infinie,
éventualité inadmissible dupoint
de vue relativiste. Ceparadoxe
est dû essentiellement au choix del’équation
de conduction de la chaleur.b)
Cattaneo[1]
et Vernotte[21]
enphysique
nonrelativiste, Kranys [6]
[7] [8]
enphysique relativiste,
ontproposé
de modifier la loi de conduction de la chaleur de Fourier en y introduisant un terme de relaxation. La formulation covariante del’équation
ainsi rectifiée est donnée par où K et X sont deux constantesphysiques positives :
Kreprésente
letemps
moyen entre deux collisions successives demolécules ; /
est le coefficient de conductibilitéthermique
du fluide.4. Le
système
d’évolution(S)
du fluide étudié.a)
Dans le cadre de la relativitégénérale,
leséquations (2.7)
sont desconséquences
deséquations
d’Einstein. Dans leprésent travail,
afin desimplifier
laprésentation
de lasuite,
nous faisons abstraction de ceséqua-
tions et nous nous
plaçons
dans unemétrique
donnée deV4.
Nous prenons les variables p et S comme variablesthermodynamiques fondamentales ;
toutes les autres variables seront donc considérées comme des fonctions données
de p
et S.Les 10 variables
~,
et S sont ainsi déterminées par lesystème
des10
équations : (2. 2), (2. 7), (2. 8)
et(3 . 1).
b)
Endéveloppant (2 . 8)
etcompte
tenu de(2 . 6),
nous obtenons :Le
système (? . 7)
donnedont le
produit
contractépar u~
fournitl’équation
de continuitéqui s’écrit,
compte tenu de(2.5)
ou bien compte tenu de
(4.5)
SYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 119
Enfin,
compte tenu de(4.7),
lesystème (4.6)
donne lesystème
auxlignes
de courant
c)
Ainsi lesystème
formé par leséquations (2 . 2), (2. 7), (2 . 8)
et(3 .1 )
est
équivalent
ausystème (S)
dont leséquations
satisfaites par lesgrandeurs physiques,
inconnues duproblème posé, ufl,
etS,
sont données par(4.10), (3 .1 ), (4 . 8)
et(4 . 9) :
CHAPITRE II
QUELQUES RÉSULTATS
CONCERNANT LES
SYSTÈMES QUASI-LINÉAIRES
HYPERBOLIQUES
5.
Opérateurs
différentielshyperboliques
stricts[11].
a)
SoitVI+ 1
une variété différentiable de dimension(l
+1),
de classeC~
où k est suffisamment
grand.
Soita(x, D)
unopérateur
différentielagissant
sur des
fonctions,
où x EVj +
1 et où Ddésigne
la dérivation ordinaireD= {~},(~=0,1,
...,1).
Tx
estl’espace
vectorieltangent
en x à la variété 1 etTX l’espace
dual. Si m est l’ordre de
l’opérateur a(x, D),
alorsa(x, ~), où ç e Tt,
estun
polynôme
réelen ç
dedegré
m. Nous considérons lapartie principale h(x, ç)
dea(x, ~), qui
est définie par l’ensemble des termeshomogènes
dedegré
m dea(x, ~).
Soit le cône deTx
défini parl’équation h(x, ç)
= 0pour x fixé.
L’opérateur a(x, D)
esthyperbolique
strict en x si :Il existe dans
T,*
deséléments 03B6
tels que toute droite issuede 03B6
et ne passant paspar le
sommet, coupe lasurface
du cône en mpoints
réels distincts.L’ensemble de ces
points ç
forme l’intérieur de deux demi-cônes con- vexes fermésopposés
etrx-(a)
dont les frontièresappartiennent
àVx(h).
L’un au moins desrx+(a)
etFg(a)
est non vide.b) L’opérateur
différentiela(x, D)
estrégulièrement hyperbolique
siles conditions suivantes sont satisfaites :
1 °
a(x, D)
esthyperbolique
strict enchaque point
2° L’intersection
r(a)
=1
où =I-’X (a),
a unx~Vl+ 1 0
intérieur
r(a)
non vide.3°
Si l x~ tend
versl’infini, h(x, , ç)
ne tend pas verszéro ;
cequi signifie
que
Vx(h)
n’a aucunegénératrice singulière
à l’infini.c)
Considérons la matriceA(x, D)
suffisamment différentiable en xoù les termes
ai(x, D) (i
=1,
...,N)
sont desopérateurs
différentiels d’ordrerespectif m(i).
La matriceA(x, D)
est ditehyperbolique
stricteen x si :
1 ° Les
opérateurs
ai sonthyperboliques
stricts en x.2° Les deux demi-cônes convexes
opposés
ont un intérieur non vide.
d)
Considérons dansTx
le demi-cône convexeC;(A)
dual derx (A)
et le demi-cône
opposé C-x(A)
dual deFg (A)
et soitCx(A)
=C;(A) u CJ(A).
Un chemin de
V1+ 1
esttemporel
relativement à A si lademi-tangente
enchaque point
xappartient
àC;(A).
Unehypersurface E régulière
deVi +
1 estspatiale
relativement el A si le sous-espace vectorieltangent
en x à ~ est extérieur àCx(A).
Soit Q un domaine ouvert connexe de
V1+1.
La matriceA(x, D)
esthyperbolique
stricte dans S2 si les deux conditions suivantes sont satis- faites :1 °
A(x, D)
esthyperbolique
stricte enchaque point
x de Q.2° L’ensemble des chemins
temporels (relativement
àA) joignant
dans Q deux
points
x, x’ de Q estcompact
ou vide(par rapport
à latopologie
de la convergence
uniforme,
Q étant considéré comme un ensemble de cheminsdifférentiables).
Nous considérons dans la suite un tel domaine Q.
6.
Systèmes quasi-linéaires hyperboliques
stricts.a) Considérons,
sur la variété différentiable lesystème
différentielquasi-linéaire
dont les inconnues sont : etqui
.
s’écrit
SYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 121
avec
les termes v,
D)
de A sont desopérateurs
différentiels d’ordre res-pectif m(i).
On associe à
chaque inconnue Vj
un indice entier~) ~
1 .et àchaque équation
d’indice i un entiert(i)
~ 1 tels quem(i)
=s(i)
-t(i) + 1..
Nous supposons que
les
et les coefficients desopérateurs
différentiels a;sont des fonctions suffisamment
régulières
de x,des vj
et des dérivéesdes vj d’ordre s( j)
-t(i).
Sis( j) - t(i)
0les b1
et les coefficientsdes a;
sont
indépendants
desv j’
Les indicess( j)
ett(i)
sont définis à une constanteadditive
près.
b)
Soit E unehypersurface régulièrement plongée
dans un domaine Qde
Vi+ i.
Dans unvoisinage
deE,
nous considéronsw( x)
=(w,(x)), j = 1,
... ,N,
où les dérivées des
w~ d’ordre ~ s( j)
+ 1 sont de carrés localement inté-grables.
Nous supposons que :
1 ° La matrice
A(x,
w,D)
esthyperbolique
stricte dans Q etl’hyper-
surface E est
spatiale
relativement à cette matriceA(x,
w,D).
2° Les différences w,
D) - w)
et leurs dérivées d’ordret(i)
s’annulent sur L.
Nous
considérons,
sous ceshypothèses,
leproblème
deCauchy
définipour le
système (6.1)
par les données deCauchy
déterminées par w. Une solution de ceproblème
deCauchy
est une solution v =(~>~)
de(6 .1 )
dontles dérivées d’ordre ~
s(1)
sont de carrés localementintégrables
et telleque les
w~(x)
et leurs dérivées d’ordres(i)
s’annulent sur E.Pour ce
problème, Leray [77] ] a
établi le théorème d’existence et d’unicité suivant :THÉORÈME 1. - Si
problème
deCauchy
pour lesystème (6.1) admet,
sous leshypothèses précédentes,
au moins une solution dans le voisi- nage de x. Si v =(vj)
et v = sont deux solutions duproblème
deCauchy
dans le
voisinage
de x et si vi et vi ont des dérivéesd’ordre s(i)
+ 1 decarrés localement
intégrables,
ces deux solutions coïncident.7. Classes de
Gevrey.
a)
Nous notons les coordonnées def~l ~ 1: (xo, xl, - - -, xl)
etSoit X la bande de
/Ri + 1 d’équation : 0 ~ 1 X 1
etLt l’hyperplan
de X
d’équation :
xo = t. NotonsKt
lescubes,
de côté1, appartenant
considérons enfin les normes habituelles de la fonctionf :
X - C :.
Etant donné un
entier n 0,
nousappelons quasi-normes
d’une fonc- tionf :
X ~C,
les deux fonctions de t :~
où c est une fonction de
(1, n),
croissante en n et assezgrande
pour queces deux normes soient des normes
d’algèbres
et que l’on ait la formule duproduit [12].
b)
Soit aE,
1 etp ~
1.1 ° Nous
désignons
par l’ensemble des fonctionsf :
Ctelles que
C’est la classe de
Gevrey classique
pour p = oo. Pour a =1,
c’est la classe des fonctionsanalytiques.
2° X étant la bande
0 ~ X [,
nousdésignons
par l’en- semble des fonctionsf :
X - G telles queRemarque.
Nousappliquons
la définition de avec a = ~, en conve- nant que dans ce casSYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 123
Î,X)(LO)
est doncl’espace
des fonctions surEo
dont lapuissance pième
estsommable ;
estl’espace L~,p(X)
des fonctions sur X dont lesquasi-normes Lt Ip
sont des fonctions bornées de t( f
et ses déri-vées
appartiennent
alors à des espaces deSobolev).
3° Soit Y un ouvert d’un espace vectoriel sur C. Nous
désignons
parY)
l’ensemble des fonctionsf :
X x Y - G telles queou
Si nous
remplaçons 1 ... |par ~ ... Il
nous aurons des classes semblables notéesRemarquons
que cyp°~°‘~(X).
. 8.
Systèmes quasi-linéaires diagonaux hyperboliques
non stricts.a) Considérons
sur une bande de[Ri + 1,
X : 0 ~Xo ~ 1 X 1,
de bordZo :
xo =0,
leproblème
deCauchy
relatif ausystème d’équations
auxdérivées
partielles diagonal,
suivant :où h,
k valent1,
...,N ;
les inconnues sont les N fonctionsnumériques complexes
DGdésigne
l’ensemble des .dérivationspartielles
d’ordre~ J,
D~
celles d’ordre J.Nous supposons que :
1 ° E
Y~2~ m’c«’{x~ Y) etbk(x, Y)
E’YZ +m’~°‘~(x~ Y)
sont res-pectivement
Nopérateurs
différentiels d’ordres et Nfonctions,
données surX, dépendant
d’unparamètre
y EY ;
Y est un ouvert del’espace
vectoriel
complexe
de dimensionégale
au nombre des dérivéesdes vk
d’ordre Y contient l’adhérence des valeursprises
par lesh
données de
Cauchy Dôvk ~.
2°
Chaque opérateur ak
est leproduit
de p~opérateurs
où
est un
opérateur régulièrement hyperbolique
sur X xY ;
on anoté 1)
l’ordrede
l’opérateur akj
et on aposé :
La variété initiale
LO
estsupposée
«spatiale »
pourchaque ~,
cequi
implique
que les intérieurs des cônescaractéristiques
de cesopérateurs
ont, en
chaque point,
une intersection non vide.3 ° Enfin
b)
THÉORÈME 2 d’existence et d’unicité. - Il existe une bande X’ : 0 ~1 X’ (X’
ceX)
surlaquelle
leproblème
deCauchy (8 .1 ) possède
une solution
Vi
E Sur aucune bandeplus petite
X" il nepossède
de solution E
y2~ +"t°~°‘>(X"),
autre queu‘.
Remarque.
Si ph = 1Y h,
onpeut prendre
a = ~, c’est-à-direemployer
des espaces de Sobolev au lieu des classes de
Gevrey ;
lesystème
considéréest alors
équivalent
à unsystème hyperbolique
strict.c)
THÉORÈME 3 local d’unicité(domaine d’influence).
-Soient,
surun domaine Q de
X’,
deuxsolutions
ett>‘
E duproblème
deCauchy (8 .1 ). Supposons
que Qpossède
lapropriété suivante,
relativementau cône
caractéristique
del’opérateur ak : l’émission rétrograde
dans
X’ de tout
point
de Qappartient
à Q UEo.
Alors1/ = Vi
sur Q.9.
Diagonalisation
dessystèmes quasi-linéaires
et critère
d’hyperbolicité
non stricte.a)
Considérons unsystème
de Néquations
aux dérivéespartielles quelconques
à N inconnuesuk
où
Bjk
est un ensemble de N2 entiers ~0,
ou - oc(si Bjk
= - oc,i~
neSYSTÈME D’ÉVOLUTION DV FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 125
figure
pas dansF~).
AuxN2
entiersBjk
on peuttoujours
faire correspon- dre 2Nentiers ~ 0,
mk et llj tels que etoù n
désigne
unepermutation quelconque
des entiers1,
..., N.Le
système (9.1)
s’écrit alorsConsidérons le déterminant d’éléments
La
partie principale h
de hqui
est sapartie homogène
d’ordre d est lepolynôme caractéristique
associé ausystème.
Si cepolynôme
n’est pasidentiquement nul,
lesystème
est ditrégulier (au
sens deCauchy-Kowa-
lewski
généralisé
parLeray-Gârding).
b)
Unsystème d’équations
aux dérivéespartielles
écrit sous la forme(9.3)
est
quasi-linéaire
siF~
est linéaire parrapport
aux dérivées d’ordremk - nj
nous pouvons l’écrire alors
où hji
est unopérateur
différentielhomogène
d’ordre mi - nj(qui peut
êtrenul), appelé partie principale
del’opérateur
différentielF~,
pourl’inconnue
1/.
Mme
Choquet-Bruhat
a démontré dans[5]
le théorème suivant : THÉORÈME 4. - Unsystème quasi-linéaire
peuttoujours
être écritsous forme d’un
système quasi-linéaire diagonal.
La forme du
système
obtenu est différente selon que la conditionest vérifiée ou non. Elle est vérifiée en
particulier
si tous les entiersmk - n j
sont ~ 0 : c’est le cas du
système (S).
Dans ce cas lesystème (9.5)
s’écritsous la forme d’un
système quasi-linéaire diagonal
avec
c) Supposons
queh
soit lapartie principale
duproduit
de popérateurs hj régulièrement hyperboliques, homogènes
d’ordresdj
tels que :Le
système diagonalisé (9.7)
est alors dutype Leray-Ohya (cf. 8)
siRemarquons
que(9.9)
entraîne évidemment(9.6).
Nous obtenons ainsi le CRITÈRE SUFFISANT D’HYPERBOLICITÉ NON STRICTE. - Lesystème quasi-
linéairetel que la
partie principale h
de dét soit celle duproduit
de popérateurs hyperboliques h~
d’ordresd~ vérifiant
est
hyperbolique
non strict.Le
problème
deCauchy correspondant
à des données deCauchy
satis-faisant les
hypothèses
duparagraphe
8 deLeray-Ohya
pour lesystème (9. 7)
aura donc une solution et une seule dans un
voisinage
del’hypersùrface
initiale L
où X’ et X sont deux
bandes, voisinages
de L et X’ cX,
etd) Désignons
parH’
le mineurde hjk
dans le déterminant h = détopérateur
différentield’ordre d - mk
+ nj.Supposons
queHkj (pour
toutcouple j, k)
soit lapartie principale
d’unproduit hil,
..., oùhil’
...,hiD,(p’ p)
sontp’
des facteursh,,
...,~ indépendants
dej, k
SYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 127
et
H~
unopérateur
différentielhomogène
d’ordred - mk + ~ 2014 d’,
d’ étant défini par
En
désignant par À
lapartie principale
duproduit hl,
...,hp
donton a exclu les facteurs
..., ~ ~
lesystème quasi-linéaire (9.5)
est alorséquivalent
ausystème quasi-linéaire diagonal
avec , _ __
si la condition suivante est vérifiée :
Ce
système
serahyperbolique
non strict comme lesystème (9.7)
sioù les
dir
sont les ordres desopérateurs hi!,
...,Si
(9.15)
estvérifiée,
le théorème 3 d’existence et d’unicités’applique
ausystème
avecdans une classe de
Gevrey plus large, puisque
a estplus grand.
Si l’on peutse ramener à
p 2014 ~ =
1 lesystème
est évidemmentéquivalent
à unsystème hyperbolique
strict et les théorèmes sont valables dans des espaces de Sobolev.CHAPITRE III
ÉTUDE
DUSYSTÈME D’ÉQUATIONS
AUX
DÉRIVÉES
PARTIELLES(S)
10.
Quelques propriétés
des gazpolytropiques.
a)
Un gazpolytropique
vérifie la relationoù cp, >
ct.)
sont des constantespositives
définissant les chaleursspécifiques
àpression
constante et à volume constant. On a ainsi, . ,., . , ..
L’énergie
interne du fluide et sonenthalpie spécifique
sont donnéesrespecti-
vement par
Son indice est alors donné par
et la densité propre de matière
s’exprime
par Nous avons alorsb)
En dérivant 0 par rapport à p etS,
nous obtenons successivementdont il
résulte,
compte tenu de( 10 .1 ),
queEn
exprimant rf
en fonction de p etS,
nous obtenonscompte
tenu de(10. 2)
et(10. 3) :
dont la dérivée par rapport à S à p constant s’écrit
Nous pouvons ainsi énoncer le
THÉORÈME 5. - Pour un gaz
polytropique
lesinégalités
sont satisfaites.
SYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 129
11. Caractère
quasi-linéaire
dusystème (S).
a) Reprenons
lesystème (S)
dont leséquations
satisfaites par les gran- deursphysiques,
inconnues duproblème posé, ufl,
p et S sont données parb)
Soit x unpoint
du domaine Q deV4 occupé
par le fluide étudié.Désignons par vi
unequelconque
des 10 inconnuesqfl,
p,S, par Ej
unequelconque
des 10équations
dusystème (S).
Lesystème (S)
estquasi-
linéaire si nous pouvons trouver des indices m; et nl tels
qu’il
s’écriveLe
système (S)
sera alorsquasi-linéaire
pour le choix suivant des indices deLeray :
Les
parties principales
relativement aux inconnuesuP,
S dans leséquations
de(S)
sont ainsi toutes d’ordre =1, i, j
=1,
..., 10.Le
système (S)
est dutype
deCauchy-Kowalewski (généralisé
parLeray- Garding)
si lapartie principale,
d’ordredu déterminant h des
hi,
défini par7t
n’est pas
nulle, désignant
lasignature
d’unepermutation quelconque
des entiers
1,
..., 10. Il estéquivalent
de dire aussi que lepolynôme
homo-gène
dedegré 10, H,
n’est pasidentiquement
nul :(11.3)
H = 0où hji
est lepolynôme homogène en la
obtenu enremplaçant dans hÎ
ladérivation
cx
par le vecteur covariantIx.
ANN. INST, POINCARÉ, A-XIV-2 !0
12. Variétés
caractéristiques
dusystème (S).
a)
Les vecteursla qui
annulent en unpoint
x~03A9 lepolynôme
H(si
celui-ci n’est pasidentiquement nul)
sont les normales en cepoint
auxvariétés
caractéristiques
ou fronts d’onde dont leséquations
sont donnéesalors par la nullité du
polynôme
H. H est un déterminant d’ordre10,
d’éléments hji
que nous pouvons écrire sous la forme suivante :uo Ul U2 U3
qo
?’q2 q3
p Srfc 0 0 0 0 0 0 0 - d° 0
o rfc 0 0 0 0 0 0 - dl 0
1
o 0 rfc 0 0 0 0 0 - d2 0
0 0 0 rfc 0 0 0 0 - d 3 0
H =
0 0 0 0 Kc 0 0 0
0 0 0 0 0 Kc 0 0
~0’sd1
II
0 0 0 0 0 0 Kc 0
xOsd2
0 0 0 0 0 0 0 Kc
X()sd3
III I rf l o rf l2 rf l3 0 0 0 0
IV 0 0 0 0 - f lo 0
1
où nous avons
posé :
b)
Par un calculélémentaire,
nous obtenonsl’expression
de H :que nous pouvons mettre sous la forme
SYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 131
avec
où nous avons
posé :
13 Ondes et vitesses de
propagation.
a)
Soit ç = 0l’équation
locale d’unehypersurface régulière
dudomaine Q et
8alp
=la.
En annulantchaque
facteur dupolynôme H,
nousobtenons les
équations
des variétéscaractéristiques
dusystème (S) qui
sont :
1 ° les ondes
matérielles,
solution de :uala
=0,
2° les ondes
hydrodynamiques,
solutions de : =P(l)
= 0.Les vitesses de
propagation
par rapport aufluide, correspondant
à cesondes,
sont lespentes spatio-temporelles,
dans unrepère orthonormé,
duplan tangent
à une telle variété en unpoint.
Si E est une telleonde,
sa vitesse V1: est donnée par~ - . ,
Ces vitesses sont inférieures à la vitesse relativiste limite
(soit
1ici)
si lescônes =
0,
où lesri(l)
sont les facteurs irréductibles deH,
contiennent dans leur intérieur le cône fondamental de lamétrique,
défini parb)
Le cônerM correspond
aux ondes matérielles de vitesse nulle parrapport
au fluide et il est extérieur au cône fondamental rpuisque
levecteur vitesse u est un vecteur
temporel.
Le cône
rH correspond
aux ondeshydrodynamiques
définies par = 0.Pour étudier leurs vitesses de
propagation
parrapport
aufluide,
nousposons y
= vi
et nous considérons le trinôme du seconddegré
en ydont les racines détermineront les vitesses des ondes
hydrodynamiques
par
rapport
au fluide.c)
Afin d’étudier l’existence des racines réelles deH(y)
et leursposi-
tions par
rapport
aux nombres 0 et1,
valeurs entrelesquelles
doivent êtrecomprises
les vitessesrelativistes,
nous sommes amenés à faire leshypo-
thèses
(K)
suivantes surl’équation
d’état du fluide étudié :Le fluide vérifie
l’hypothèse
decompressibilité Tp
0(1
=f/r) qui
estéquivalente
à dire que la vitesse Vo définiepar v)
=1/yo
des ondeshydrodynamiques
du même fluidesupposé
non conducteur dechaleur,
est relativiste
(vo 1).
K 2 -
Il vérifie lesinégalités K 3 -
Il vérifie enfinl’inégalité :
Remarquons
quel’hypothèse Ki
a été établie pour un fluideparfait quelconque
par des considérations destatistique quantique
dans[16].
Sous les
hypothèses (K)
nous avons les résultats suivants :si bien que la vitesse ul définie
par v) =
est telle queNous savons d’autre
part
que a = Kr0 estpositif
et que sousl’hypothèse K2,
b = est
positif
aussi.Le trinôme
n(y)
défini par(13.2) prend
pour les valeurs0, 1/yl, 1/yo,
1
de y
les valeursrespectives
suivantes :Dans ces conditions le trinôme
ll(y) possède
deux racines réelles distinc-tes
comprises
entre 0 et1 ;
soient YHl et yH2 cesracines ;
il leurcorrespond
pour les ondes
hydrodynamiques
deux vitesses différentesVHl et
vH2 définies parSYSTÈME D’ÉVOLUTION D’UN FLUIDE RELATIVISTE CONDUCTEUR DE CHALEUR 133
telles que l’on ait D’où :
THÉORÈME 6. Sous les
hypothèses (K),
il existe pour lefluide
relativiste conducteur de chaleurconsidéré,
deux vitesses depropagation
vHl et uH2 des ondeshydrodynamiques
telles que :Remarque.
Nous constatons dans cettethéorie,
comme dans le casde la
magnétohydrodynamique,
un dédoublement des ondeshydro- dynamiques
en deuxtypes
que nous pouvonsappeler
ondes lentes de vitesse vHl et ondesrapides
de vitesse vH2-d)
Nous allons étudier maintenant le cônehydrodynamique rH.
Pourcela considérons au
point
x de Q unrepère orthonormé {V(03C1)}
tel queV(o)
= u ; dans cerepère
nous avons 1 et ui = 0(i
=1, 2, 3).
Posons :Avec ces notations les cônes r et
1~
ont pouréquations :
remarquons que ce sont deux cônes de révolution d’axe
V~o~.
Nousappelons
« indicatrices dans
1R3 »
les sections de ces cônes parl’hyperplan t
= 1.Nous obtenons ainsi les indicatrices suivantes :
Nous allons discuter la forme de ces indicatrices. Oz est un axe de rota- tion pour ces
indicatrices ; coupons-les
par leplan
x = 0. Nous obtenons ainsirespectivement
pour S etSH
les courbes :-
C est un cercle de centre
1 origine
et de rayonégal
à1 ;
quant àCH,
nousallons voir
qu’elle
se compose de deux cercles. En effet enposant :
u =
y2
+z2, l’équation
deCH
s’écritéquation
du seconddegré
dont les racines sont les inverses de celles dutrinôme
n(y)
défini par(13 . 2)
et pourlequel
nous avons montré l’existence de deux racinescomprises
entre 0 et1,
yHl et yH2 ; posonsL’équation ( 13 . 6)
sedécompose
alors enqui
sont leséquations
de deux cercles de centre 1origine
et de rayonsrespectifs RI
etR2 supérieurs
à 1.Ainsi,
sous leshypothèses (K),
le cônehydrodynamique
duquatrième
ordre
ïH
sedécompose
en deux cônes du second ordre dont l’un est inté- rieur à l’autre etqui
contiennent dans leur intérieur le cône fondamen- tal r. Nous en déduisons quel’opérateur
différentiel associé aux ondeshydrodynamiques,
définies par(12. 3),
est unopérateur hyperbolique strict;
il en est de même de
l’opérateur upôp
associé aux ondes matérielles.14. Caractère
hyperbolique
non strict dusystème (S).
a) Compte
tenu des résultats duparagraphe 9,
lesystème quasi-linéaire
est
hyperbolique
non strict au sens deLeray-Ohya
pour des fonctions si la condition suffisante suivante est vérifiée : en faisantdans les coefficients de
( 14 .1 ),
les troispropriétés
suivantes sontvérifiées :
1 ° Le
polynôme caractéristique H(l)
est unproduit
de ppolynômes hyperboliques
stricts2° Les cônes définis par = 0
(i
=1,
...,p)
contiennent tous dans leur intérieur un mêmecône ;
celui-ci détermine alors le « domaine d’influence » de la solution.3° En