A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
N. K AROUI H. R EINHARD B. R OYNETTE
Processus tués de processus de Hunt conservatifs et prolongements de processus standards
Annales de l’I. H. P., section B, tome 6, n
o3 (1970), p. 201-236
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Processus tués
de processus de Hunt conservatifs et prolongements de processus standards
N.
KAROUI,
H. REINHARD et B. ROYNETTE Ann. Inst. Henri Poincaré,Vol. VI, n° 3, 1970, p. 201-236.
Section B : Calcul des Probabilités et Statistique.
SOMMAIRE. - Soit
M
un processus de Markov standard tel que-
existe ;
P. A.Meyer
a construit par des méthodesprobabilistes
un pro-cessus standard
spécial
Mqui prolonge M.
Cet article
donne,
par des méthodesplus analytiques,
une conditionnécessaire et suffisante pour que le processus M soit un processus de Hunt conservatif et que
M
soitéquivalent
à un processus tué de M parune fonctionnelle
multiplicative.
Dans une
première partie,
on donne despropriétés
d’un processus tué d’un processus conservatif par une fonctionnellemultiplicative Mt
=e-Bt,
oùBt
est une fonctionnelle additive continue.Dans la deuxième
partie,
on construit àpartir
deM
lesemi-groupe
de transition de
M ;
on montrequ’il
existe une version continue à droiteet on donne les conditions nécessaires et suffisantes pour que
M
soitéqui-
valent à un processus tué de M.
On termine par des cas
particuliers
et unexemple.
SUMMARY. --
M being
a standard Markov process such thatX~ - exists,
P. A.
Meyer
constructed a standardspecial
process Mprolonging M,
by probabilistic
methods. This paperprovides, by
moreanalytical methods,
a necessary and sufficient condition so that M be a conservative Hunt process and so thatM
beequivalent
to a process obtainedby
« kill-ing »
Mby
amultiplicative
functional.In the first
part,
the authorsgive
someproperties
of the processobtained by
«killing »
Mby
a functionalMt
=e-Bt, Bt being
a continuous additive functional.ANN. INST. POINCARÉ, B-VI-3 15
202 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
In the second
part,
the transition semi group of M is constructedstarting
from
M ;
the existence of aright
continuous version isproved,
then thenecessary and sufficient conditions are
given
so thatM
beequivalent
toa « killed » process of M.
The paper ends
by giving particular
cases and anexample.
Notations.
Soit E un espace localement
compact
à base dénombrable(LCD)
munide la tribu de ses
boréliens, 03B4
sonpoint
decompactification.
’B(E) désigne
l’ensemble des fonctions boréliennesbornées.
C(E) désigne
l’ensemble des fonctions continues bornées.Soit X un processus de Markov sur Q à valeurs dans
E ;
on noteraPt
sonsemi-groupe
de transition etK~
sa résolvante.Soit B une fonctionnelle additive on posera :
Soit
Pt
unsemi-groupe,
on noteraSA
etD(SA)
legénérateur
fort dePt
et son
domaine,
de même legénérateur
faible et son domaine seront dési-gnés respectivement
parWA
etOn
désignera
parSBo
l’ensemble des fonctions deB(E)
telles queJII
-~ 0 si t tend verszéro,
et parWBo
l’ensemble des fonc- tions deB(E)
telles quePt/(x) - J(x)
tend vers zéro pour tout x si t tendvers zéro.
On
rappelle
la définition d’un processus tué par une fonctionnelleMt (les
détailspourront
être trouvés dans Blumenthal et Getoor[2],
III3).
Soit S2
= Q xR +,
nous définissons surS2
un processus de lafaçon
suivante :’
On définit sur
R +
une mesure (la>dépendant
de a~ enposant
soit alors AES2 x
R +
et AW sa section en c’est-à-direAw - ~ ~.; (c~, ~.) E A ~,
la formule
Px(A)
= définit uneprobabilité
sur Q xR +.
NI (fi, Xt, Px)
muni des tribus convenables est un processus standardqu’on appelle
le processus tué de M par la fonctionnellemultiplicative Mt.
203
PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS
Soit
Bt
une fonctionnelle additivecontinue,
soitM
le processus tué de M pare-Bt (dans
la suite nous dirons queM
est le processus tué de M parBt),
nous serons amenés à faire l’une ou l’autre deshypothèses
sui-vantes :
On définit enfin sur
B(E)
lesopérateurs 03BB
de lafaçon
suivante :Convention.
Nous aurons souvent à
prendre l’espérance
de variables aléatoires du processusM ;
nous conviendrons désormais que lesymbole Êx
suffit àindiquer qu’il s’agit
du processusM
et les lettres Xet Ç
dans les expres- sionsqui expriment
laquantité
dont nous prenonsl’espérance
serontsupposées
surmontées dusymbole 1
Ainsi nous écrironsl’expression précédente HV(x)
=Êx(e - ~~f (X~ - ) ; ~ oo ).
Toutes les
quantités
relatives au processusM
serontdésignées
par des lettres surmontées dusymbole ,
ainsi la résolvante deM
sera notéeK~,
le
générateur
fort~Â,
son domaineD(~Â),
sonsemi-groupe
sera notéPt
etl’ensemble des
f
EB(E)
tellesque !! Pt f - fil (
-~ 0quand t
tend vers zérosera noté on définira de même
WBo.
PREMIÈRE PARTIE
PROPRIÉTÉS
DU PROCESSUSTUÉ
A.
Propriétés
desopérateurs
Les
opérateurs H~
vérifientl’équation
suivante :Cette relation entraîne évidemment que =
204 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
Il suffit de calculer
PROPOSITION
(A, 1) :
En
particulier
si M estconservatif
on obtient les relations :On démontre cette
proposition
en utilisant la relation de définition dePx
où (lro est la mesure définie sur
R +
par(lro(]a,
Alors
Ainsi
car l’ensemble des À tels que
X~(cv) ~ X~, - (cv)
est dénombrable et sa mesure est nullepuisque
est continue en À.Ayant
la forme de dans le casconservatif
«( =
+ ooQ ps)
la formuleK~ - K~ -
résulte alors d’un calculclassique.
PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS 205
Nous supposerons désormais que le processus M est conservatif.
Nous noterons T la fonctionnelle additive
Tiw)
= tindépendante
Remarque.
Si la fonctionnelleBt possède
parrapport
à T une densitég E B(E)
alorsHV(x)
=En effet
PROPOSITION
(A, 2).
- SoitÀ)
=À)
est unefonction-
nelle additive continue du processus
M
telle que =Ceci prouve en
particulier
queB
est deÀ-potentiel
fini et queHV
estun
À-potentiel régulier
pourM (Vf
EB(E)).
En effet
Donc
f B
est deIl-potentiel
borné et est unIl-potentiel régulier
de
M
Remarque.
--L’hypothèse H3
entraîne les relations suivantes :En effet oo entraîne que est une fonction
Ào-excessive
donc que oo .
206 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
Par suite
l’équation
entraîne que
Alors un calcul
classique
montre qued~, > K~ - KÀ
et que
03BBU03BBB
=03BB.
De cette dernière
équation
on déduit quedonc
ce
qui
établit la dernière relation.B.
Propriétés ànalytiques.
Les
propriétés analytiques qu’on
va démontrer maintenant ne sont pasindispensables
pour la reconstruction de M àpartir
deM,
elles donnent des relations intéressantes liant les deux processus.LEMME
(B, 1).
-L’hypothèse Hl
entraînel’hypothèse H2.
Soit
p(t)
= sup On va montrerqu’il
existe to et k tels que t > to entraîne quep( )
k.a) p(t)
est borné sur[0, a] Va.
En e ffet :
p(2t)
= supEx(Bt
+Bt
oet)
= supEx[Bt
+ 2 supEx(Bt) ~
x x x
Donc
D’après
Vs >0, ~r~
> 0 tel queVt’
r~,p(t’)
s.Soit t fixé ~ e
(0, a),
soit t’ ~ et soit n leplus petit entier
tel que t ~ nt’alors
p(t) p(nt’) np(t’) 6
nE.PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS 207
Comme n est borné par (a t’ +
1) ceci
entraîne bien quep(t)
est borné.On notera
L(a)
une borne dep(t)
sur[0, a].
b)
Soitfl
= inf 5p(1).
Alors lim =fl.
En
effet, V£
>0, 3a
> 0 tel quep(a) fl
+ £.a
Soit q tel que
qa 6
t(q
+1)a
alorsqui
prouve b.c)
Calculons alors :Soit no la
partie
entièrede to
+ 1.LEMME
(B, 2). L’hypothèse H3
entraîne la réalisation de l’une ou l’autre des relations suivantes :Soit
q(t)
~L°g Il fit Il
a) q(t)
est borné sur[0, a]
pour tout a.Sinon il existerait une suite tn croissant vers to cxJ telle que
Il Il
%0 ;
il existerait donc to cxJ tel que
Il to Il
= sup x =0,
donc208 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
cédemment on montre que y = lim
q( ) .
t
Or
q(t)
0 etq(t)
décroîtlorsque
t tend vers Foc.Si y = 0 q(t) = 0
V t = 1.Si y
C, Vs
> 0 pour t assezgrand y -
y + s. Cequi
prouve le lemme.
Remarque.
--L’hypothèse H3
entraîne quesi 03BE
est une mesure de réfé-rence pour M c’est aussi une mesure de référence pour
M
etréciproque-
ment,
si ç
est une mesure de référence pourM
elle l’est pour M.En effet
donc
En effet
ç(A)
> 0 entraîneKÀIA(x)
> 0 car cela entraîne que~~,
>0, 3x
tel que > 0 donc3Qo
cQ, Px(Qo)
> 0 et 0l{
t ;où m E
Qo et
1désigne
la mesure deLebesgue
surR ;
orH3
entraîne quee-Bt
> 0Pxps
doncce
qui
établit lapremière partie.
Soit
maintenant ~
une mesure de référence pour M.> 0 entraîne
3~,, 3x
tels que 0= 0 entraîne
~oe-03BBt-Bt1A(Xt)dt=0,
commec’est que
l(t, X,
eA)
= 0 doncK03BB1A(x)
= 0Vx.
THÉORÈME
B,
1. 2014 Sousl’h ypothèse Hi les propositions
suivantes sontéquivalentes :
.’ .1 )
Il existe un noyaupositif
borné V de,,Bo
danssBo
tel quePROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVA TIFS 209
5)
Il existe un noyaupositif
borné W deSBo
dansSBo
tel queVf
ESBo 03BBf
=6)
Il existe h ESBo
telle queV f
ESBo f h
ESBo
et B : hT.7)
Il existe h ESBo
telle queh2
ESBo
et B z hT. On a deplus,
si l’unede ces
propositions
est vraie queSA
=SA
+ V V = WOn
rappelle
que deux fonctionnelles A et B sontéquivalentes
siPxps
=Vt,
et quef.
Adésigne
la fonctionnellef s’appelle
la densité defA
parrapport
à A.Démonstration. - Dans le cours de la
démonstration
nous omettrons l’indice s. Nous donnons la démonstrationqui
nous a semblé laplus
naturelle bien que ce ne soit pas la
plus
courte.1)
entraîne2).
En effet
1)
entraîne queU03BBBf = K03BBVf
or sigEBo
doncU03BBBf
ED(A) Vf
EBo.
2)
entraîne3).
En effet sous
l’hypothèse d’après Dynkin [3,
volume1,
p.296]
Or Il Ptf -
supEx(l - Il f Il
supExBt
donc sous~ x x
Bo
=Bo.
Alors si
f
ED(A) c Bo, U03BBBf
ED(A)
doncf
+ ED(A)
cequi
montre que si
f
ED(A), f
ED(Â).
A l’inverse si
f
ED(Â), f
EBo
=Bo
doncUa/
=K~Vf
ED(A),
commef
+U03BBBf
ED(A), f
ED(A).
3)
entraîne1).
Soit
D(A)
=D(Â) = { f : f + U03BBBf
ED(A)}
donc sif
ED(A) U03BBBf
ED(A).
Comme
K~
estinjectif
deBo
dansD(A) 3 V~
deD(A)
dansBo
tel queKÀVÀ = Ug ;
il est facile de voir queV~
nedépend
pas de À card’après
l’équation
résolvanteK~V~‘ - K"‘V~‘
+(À -
= 0. Soit210 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
donc
K~ étant injectif Vil
=V~.
On pose alors
V
=V~‘, V
estpositif
car =~,K~Vf --~ Vf quand
À - + oo,
V
est borné car 1 ED(A) puisque
M est conservatif doncIl
-~ 0quand À -
oo etÀUB
est borné.Comme
D(A)
est dense dansBo
onpeut
étendrel’opérateur positif
borné
V
àD(A)
=Bo
on obtient ainsil’opérateur
V.La fonctionnelle
Vf . T
est continuepuisque
V est un noyau borné=
K~Vf exprime
alors quef . B .: Vf . T.
1)
entraîne4).
En effet
~--
Donc
Hf E D(Â) V f E Ho,
sousl’hypothèse H 1. Bo
=Bo
cequi
entraîne4).
4)
entraîne5).
C’est la même démonstration que celle de
3)
entraîne1)
en utilisantl’injectivité
deK À
on définit Wpositif
bornéindépendant
de À parH~f - K)’Wf Vf
EBo.
5)
entraîne2).
Comme
Bo
=Bo
sousl’hypothèse H~
1 onpeut appliquer
àf
leséqua-
tions
(I, A, 3)
Hf
=KÀWf
entraîne alors que6)
entraîne1).
De manière évidente.
1)
entraîne6).
Soit h = VI
E Bo,
il faut montrer queVf (x)
=f (x). Vl(x).
Soitf
EBo
on va montrer que
AU03BBBf
=f V 1,
commeUB
=K03BBV
et quePROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVA TIFS 211
AK~Vf
=ÀKÀvf - Vf
ces deux relations entraîneront queVf
=f V 1.
Or
Quand t
tend vers zéro le deuxième termequi
vauttend vers
Vl(x) f(x)
car VI etf
sont continues à droite sur lestrajectoires.
Le
premier
terme estmajoré
paron
peut
doncappliquer
le théorème deLebesgue
ettend vers
Ainsi la limite
ponctuelle
de existe et estégale
af(x)Vl(x),
comme par ailleurs la limite forte existe et estégale
à la relation est établie.6)
estéquivalent
à7).
Cette
équivalence
est démontrée dans l’article de Nelson[6].
Il reste àdémontrer que les dernières relations sont vraies si l’une
quelconque
dessept propositions
est réalisée.En cours de démonstration nous avons montré que V =
W,
dès lorsd’après Dynkin [3,
p.298]
nous avons A =Â
+ V. Nous allons utiliser le fait que03BB = 03BBV
pour établir queÂ03BBf
=03BB03BBf - Vf.
La relation(I, A, 1)
s’écrit pour = 0H" - H°
+0,
commeIl 03BB Il
~ 0quand
Àcroit vers l’oo E
Bo
et la relationprécédente
montre aussi queV f
EBo
H°f
ED(A).
Onpeut
alors écrireDonc
AH°f
= -Vf -;
onpeut
alors écrire la relation(I, A, 1)
sous laforme suivante
Â03BBf
+Vf
+ =ÂHV
+Vf - ÀHf
= 0.212 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
Nous pouvons énoncer un théorème presque
analogue
auprécédent
en
remplaçant
les limites fortes par les limites faibles.THÉORÈME
B,
2. - Sousl’hypothèse H3
lespropositions
suivantes sontéquivalentes:
1)
il existe un noyaupositif
V dewBo
danswBo
tel quef.
V1. T.En
particulier
si 1 ED(wA)
Vl EwBo,
5)
il existe un noyau Wpositif fini
dew0
dansw0
tel que03BBf
=Démonstration. -- On remarque d’abord que
l’hypothèse H 3
entraîneque
wBo
=wBo.
On vérifie d’abord facilement quedonc
Ex(Bt)
est fini pour presque tout t, comme c’est une fonction continueet croissante elle est
finie,
ord’après
le théorème de limite monotone,Ex(Br)
oo etBt
décroît verszéro si t -~ 0 donc
Ptf(x) -
0 si t tend vers 0.1)
entraîne2), 2)
entraîne3).
On démontre comme dans le théorème
B,
1 que 1 ~ 2 et 2 ~ 3 enutilisant la remarque de
Dynkin [3]
que3)
entraîne1).
D’après
la même remarqueD(wA)
=D(wÂ) implique
queVf
ED(wA)
E
D(,A) ; K~
étantinjectif
deWBo
dansD(wA)
il existe V dedans
wBo
tel queKÀYj’ = ~ "~j
pour toutf E
Comme dans
B,
1 on montre queV
nedépend
pas de À soitV, qu’il
estpositif
car03BBU03BB f
converge versVf
si À tend vers ~. Parailleurs 1
E D(wA)
entraîne que =Upl
et aussi que V 1E wBo
doncest borné. VI. T est donc continue et
Pxps
finie donc VI. T ~ B.. Montrons maintenant que V
f
ED(wÂ) fV1
EwBo
Puisque V1~wB0
le deuxième terme tend vers zéro avec t. Lepremier
PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS 213
terme tend aussi vers 0
d’après
le théorème deLebesgue puisque f
et VIsont bornées et que
f
ED(wA)
est presque sûrement continue à droite surles
trajectoires ;
alors/V1
Il reste à montrer que
gB ~ gV1. T d g
E Soit g" ED(wA)
telleque gn =
03BBnK03BBng ~ g (D(wA)
est dense danswBo)
deplus
Alors
d’après
le théorème deLebesgue
-~ etUBg" --~ UBg,
comme
KÀ(gnVl)
=UBgn d’après
lapremière partie
de la démonstrationon obtient que
U~
= montrons maintenant que ces fonctionsappartiennent
àD(wA) ;
en effetgnV1
EwBo
doncqui
converge versgV1,
commewA
est ferméet =
gV1.
AlorsgV1
EwBo
car etAinsi T et
Vg
EwBo gVl
EwBo.
1)
entraîne4).
Se démontre comme
précédemment.
4)
entraîne5).
On montre comme
précédemment qu’il
existe un noyau Wpositif
de
w0
dans telque HV
=KÀWf V f
E comme 1 EwBo
etque wBo
=w0
Wl =w0
donc Wl est borné.5)
entraîne2).
La démonstration est
identique
à celle du théorèmeB,
1.SYSTÈME DE LÉVY DU PROCESSUS TUÉ
Nous allons maintenant décrire le
système
deLévy
du processustué,
Nous supposons que le processus M a une mesure de référence
~.
Alorsd’après
la remarque p.208 ç
est une mesure de référence pourM.
M etM
admettent chacun un
système
deLévy
que nous notonsrespectivement (P, L)
et(P, L)
où L(resp. L)
est une fonctionnelle additive continue pour M(resp. M)
etP(x, dy) [resp. P]
un noyau sur E x E tel queP(x, ~ x ~ )
= 0. Alors(P, L)
est lesystème
deLévy
de Msignifie
queV/
EB(E x E), f (x, x)
=0,
Vf.214 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
avec
La relation
(I, B, 1)
estéquivalente
à la relation suivante :On pourra trouver des détails dans Motoo
[5,
p.79].
Nous conviendrons de noter
PROPOSITION
B,
3 :Démonstration
d’après
Motoo[5, 1] ce qui
établita).
PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVA TIFS 215
Pour établir
b)
posonsÀ)
=Calculons pour établir
c) l’expression
DEUXIÈME PARTIE
_
RECONSTRUCTION DU PROCESSUS M HYPOTHÈSES
E est un espace localement
compact
dénombrable àl’infini, [)
est sonpoint
decompactification (si
E estcompact 5
estisolé).
M(Q, F, Ft, Xt, Px)
est un processus standard desemi-groupe Pt,
derésolvante
K À
et de durée de viet.
Nous faisons
l’hypothèse Hi : X~-
existe etappartient
à E presque sure- ment sur l’ensemble(t oo ).
Nous définissons comme dans la
première partie,
avec la même conven-tion de
notation, l’opérateur 03BB
défini surB(E)
parPROPRIÉTÉS DE
HÀ
_
(II, 1) a) 03BB -
+(À -
= 0[cf.
Premièrepartie].
b) e
> 0Pxps
entraîne quequand À -
oo, pour toutef
EB(E)
décroît
vers
zéroVx.
216 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
c)
SiX~ -
existe il y aéquivalence
entre les deuxpropositions
suivantes :En effet :
et
(X-EE)
estéquivalent
à =ÊX(e - ~~ ; ~ oo ).
d)
est À-excessive pourPt.
En effet =
~~f (X~- ) ;
t~ oc ) qui croît, quand
t décroîtvers
zéro,
versHf(x).
Nous nous proposons de démontrer le théorème suivant :
THÉORÈME II. - Soit
M
un processus standard tel queX~-
EE,
pourque
M
soitéquivalent
au processus tué d’un processus de Hunt M conser-vatif
par unefonctionnelle
additive continue deÀo-potentiel .fini
ilfaut
et il
suffit
que1)
soit unpotentiel régulier (pour M)
On
rappelle
que = 1 -Remarques :
a)
la condition nécessaire a été démontrée dans lapremière partie, b)
del’équation
= + on déduit que siest un
potentiel régulier 01
est aussi unpotentiel régulier.
Nous démontrons maintenant le théorème II en
plusieurs étapes,
noussupposons donc désormais réalisées les
hypothèses
du théorème II.A. Construction d’une fonctionnelle additive
qui
caractérise ladisparition.
LEMME
A,
1. - Il existe unefonctionnelle
additive continueB
deM
telle que : et
Alors =
UB f (x).
217 PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS
Démonstration. --
Puisque 01
est unpotentiel régulier
il existe unefonctionnelle additive continue
B
deM
telle que = =UB 1 (x).
On a alors
Êx(Bt)
=UB 1 - PtUB 1
=H ° 1 - t01
=Êx(03BE t).
Montrons que
Vf
EB(E)
=Uâf(x).
"Soit g
une fonction bornée continue sur E.D’après
lespropriétés
del’intégrale
deStieltjes
et Blumenthal et Getoor[2,
p.150]
onpeut
écrire :Soit
k(n, m) l’unique
entier tel queAlors
Comme g
est continue et quek(n, ’ cv)t
croît
vers ~ quand
n ~ oo avecn .
0
(03C9) - k(n,
la fonction dont nous prenonsl’espérance
con-verge vers
g(- )1t.
Comme g est bornée onpeut appliquer
le théorème deLebesgue
etLes deux fonctions dont on
prend l’espérance
sont croissantes en t et ontrespectivement
pour limiteComme
ANN. INST. POINCARÉ, B-VI-3 16
218 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
on
peut
écrirece
qui
établit le lemme pour g continuebornée,
les deux noyauxUB
etH°
coïncidant sur les fonctions continues bornées coïncident sur tous les éléments de
B(E)
cequi
établit le lemme.On établit la dernière relation très facilement de la
façon
suivante.On vérifie d’abord que = car
la définition de
B
entraîne alors queHV(x)
=UB f (x) -
Cette dernière
expression
estégale
àB. Construction du
semi-groupe Pt.
LEMME
B,
1. - SoitPr la
suitedéfinie
par la récurrence suivante surB(E)
Soit
Alors
Démonstration. -- On remarque que
Nous allons montrer alors par récurrence que
219 PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS
Supposons
le vrai pour n, alors :ainsi
Pt f
est borné et commepour tout n
LEMME
B,
2.- Ptf(x)
= etPr
est unsemi-groupe
surB(E).
Démonstration. -- On remarque d’abord que
On fait pour cela un calcul
analogue
à celui du lemmeA,
1. Montrons alors par récurrence queSi ceci est vrai pour n
220 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
Alors par le théorème de convergence monotone
Il est alors facile de vérifier que
Pt
est unsemi-groupe,
en effet :LEMME
B,
3. SoitK’‘
la résolvante dePr
ce
qui
prouve quePt
estconservatif.
Démonstration. ~- La
première
relation résulte deEn effet
Car
Uîf
=HV d’après
le lemmeA,
1.Calculons maintenant = +
~,K~ 1
= + 1 -H~ 1
car
03BB1
= 1 -ÀKÀ1 (II, 1,
c,216).
Soit
fIÀ(ÀKÀ1 - 1)
=ÀKÀ1 - 1,
il suffit alors de vérifier que si03BBf
=f f
= 0 cequi
résulteimmédiatement
du fait queComme
K~l -
+(À -
= 0si ~, > a~o
on obtient que 1 - ÀK"1 + ~.K~‘ 1 - = 0 donc quepK"1
= 1V Jl
> 0.PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVA TIFS 221
C. Construction d’une réalisation continue à droite du
semi-groupe Pt.
Suivant la méthode de P. A.
Meyer [4, 3,
p. 86 à99],
nous construisonsun processus
Mi
surfi
=QN prolongeant M.
Pour cela nous posons :
On trouvera dans l’article de
Meyer
la définition des tribusFt adaptées
à et des
probabilités
dont on munitQ,
nousrappellons
commenton obtient ces
probabilités
en considérant le noyau suivant :Le théorème de Ionescu Tulcea
permet
alors de définirl’espérance
d’unefonction de 1ô si on sait définir
l’espérance
d’une fonction ...,c~p)
ne
dépendant
que de pvariables, p quelconque,
ce que l’on fait par récur-rence :
On démontre que
(0, F, Ft, P~)
est un processus standard.PROPOSITION
C,
1. - Le processusMi
1 admetPt
commesemi-grou pe
de transition. Ce
qui
entraîne que c’est un processus de Hunt.Démonstration. -- Soit
f
EB +(E)
il faut calculerD’après
la définition de onpeut
écrire :222 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
Nous calculons
séparément
chacun des termes de cette somme lepremier
est
égal
à nous allons démontrer par récurrence queNous supposons donc que cette relation est vraie
jusqu’à
l’indice n.Alors
mi étant fixé
l’hypothèse
de récurrence entraîne queet
Soit
f
continue et la dernièreexpression
sont alors continues à droite en t nous allons montrerqu’elles
ont même transformée deLaplace
ce
qui
entraînera leurégalité,
comme ce sont deux noyauxpositifs
bornésils seront alors
égaux V f
EB(E)
et sera alorségal
àM ~ qui
est standard et conservatif est donc un processus de Hunt.Il reste à vérifier
l’égalité
des transformées deLaplace.
PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS 223
Soit
~n + 1 f (x)
celle deDonc
d’après
la définition dePi (p. 218)
et la relationdémontrée par récurrence page
219,
LemmeB,
2.Soit la transformée de
Laplace
de l’autreexpression
Donc
’P(x)
=~n + 1 f (x)
cequi
termine la démonstration.Désormais nous
assimilons
etQ n { t (03C91)}
cequi correspond
à lapremière partie
de la définition deCette dernière
expression
a un sensmoyennant
la convention ci-dessus.Soit d’abord A E gt, il suffit pour démontrer la formule de montrer que
224 N.
KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
Nous ferons le calcul
explicitement
avec deuxfonctions,
il est évidentqu’on peut l’étendre
à n.qui
établit la formule pour A E gt.Soit maintenant A
E gt :
A E gt+sVs
> 0.Comme
Mi
est conservatifDéfinition de
M. 2014 Soit M =(Q, X,(~),
M est un processus de Markov dont les tribus et lestrajectoires
sont continues à droiteéqui-
valent à un processus de Hunt c’est donc un processus de Hunt
[cf. Meyer [4.1],
p.76].
Comme M
admetP~
commesemi-groupe
noussupprimerons
les barressur
E
etP~.
~
COROLLAIRE
C,
3. - Soit T un tempsd’arrêt de la famille ~,
soitt(0153j
=TA(03C91) est
un temps d’arrêt deet PTf(x)
=ce
qui généralise la formule
du lemmeB,
2.La
première partie
est un résultat deMeyer [4, 3],
p. 88. Pour démontrer la secondepartie
considérons d’abord untemps
d’arrêt T prenant un ensemble dénombrable de valeursSoit T un
temps d’arrêt,
ilpeut
êtreapproché supérieurement
par une suite detemps
d’arrêt dutype précédent,
soitf
une fonction continue etbornée,
par continuité à droite on obtient quePTf(x)
=Êx ~ f(XT) ~,
dès lors les noyaux
f - PT f
etf -~
coïncident sur lesPROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS 225
fonctions continues ils sont
positifs
et bornés carPT 1
est borné etégal
à
Êx1(Xi),
ilscoïncident
donc surB(E).
Partant de
M
nous avons ainsi construit un processus M de Huntqui prolonge M,
ce processus est conservatif et nous avons obtenu une des relations nécessaires de lapremière partie K~ - KÀ
= et l’existence deB,
fonctionnelle deM,
telle queNous allons montrer
qu’il
existe une fonctionnelle C deÀo-potentiel
fini telle que
M
soit le tué de M par C.Nous avons montré dans la
première partie
que sousl’hypothèse H3
les relations
(I, A, 3)
étaient réalisées enparticulier
que =H~.
Nous allons obtenir C en inversant cette relation.
D. Construction de la fonctionnelle additive C
(relativement
àM).
LEMME
D,
1.Si n = 1 cette relation est la définition de
B ;
nous allons le démontrer parrécurrence,
nous la supposons donc vraiejusqu’au
rang n et nous calculonsDans
l’expression
àcalculer, exprimée
au moyen du lemmeprécédent,
on
peut
intervenirintégration
et sommation sur n car226 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
est
positif
et croissanten k,
on obtient alors immédiatementl’expression
de
V~
et commepar
hypothèse, V ~°f (x) ~
oo enparticulier
oo .PROPOSITION
D,
3. Il existe unefonctionnelle
additive continue deM, Ct
telle quef
EB(E)
Démonstration. -- La démonstration de cette
proposition
sedécompose
en deux lemmes.
LEMME
D,
4. est un~,o-potentiel régulier
pour M.Montrons d’abord que est
Pto excessive,
nous calculons pour celaest d’ailleurs
d’espérance
finie donc croît versVÀOf(x).
Soitmaintenant une suite
T~
detemps
d’arrêt croissant vers T.D’après
lecorollaire
C,
3.T"
= est une suite detemps
d’arrêt deM
crois- sant versÎ
= etComme et comme
tend vers ce
qui
établit laproposition.
PROCESSUS TIRÉS DE PROCESSUS DE HUNT CONSERVATIFS 227
Définition
deCt.
-- CommeVÀOf(x)
est unÀo-potentiel régulier
de Mil existe une fonctionnelle additive continue
C f
telle queVÀOf(x)
=Nous poserons
C(t)
=C1(t)
=Ct.
LEMME
D,
5 : 1Nous noterons À =
~o
dans la démonstration de ce lemme.Comme oo > car M est
conservatif,
commepar ailleurs C est
continue, l’expression
estcontinue,
crois-sante en t et finie. °
Comme par définition de C et
d’après
le lemmeD,
2cette dernière
expression
est aussicontinue,
croissante etPxps finie,
alorsles
propriétés
élémentaires del’intégrale
deStieltjes permettent
d’affirmer que[cf.
p.217].
Par ailleurs
Ce
qui
établit le lemmeD,
5.228 N. KAROUI, H. REINHARD ET B. ROYNETTE
On termine alors la démonstration de la
proposition D,
3 en faisantcroître t vers
l’infini,
ces limites sont croissantes eton
peut
donc passer à la limite etV f
continue donc aussiV f
EB(E)
et les fonctionnellesf C
etC f
sontéquivalents.
Ceci achève la démonstration de laproposition D3.
Nous allons maintenant achever la démonstration du théorème II
en montrant que
M
estéquivalent
au processus M tué de M pare-ct.
Pour cela nous démontrons le lemme suivant : LEMME
D,
6.D’après
le lemmeB,
3soit
Comme
1
par ailleurs
d’après D,
3 etD,
2, Ces deux dernières relations entraînent le lemme.
Soit alors M le processus tué de M
par e-Ct
soitPt
sonsemi-groupe
detransition et
KÀ
sa résolvante. Pour montrer quePt
etPt
sont lesmêmes,
c’est-à-dire queM
et M sontéquivalents,
il suffit de montrer queK~°
et
KÀo
sontidentiques
car sif
est continue est la transformée deLaplace
dePt f qui
est continue à droite doncPt f
=PI f
sif
EC(E)
et alors aussi si