La stabilisation du mark allemand

Trente-septième Année. — H» 100. Samedi, 23 Décembre 1922 Bureau*: rue de la Serre-, 58.

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ORGANE DE LA CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU* DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE i • «~~ », PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FOHDS I suisses 3 0 ^ , ^ 6 8 " d e m a n d e s !

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La stabilisation du mark allemand

I

L a Société de Banque suisse vient de consacrer à cette question un article très documenté dans son bulletin mensuel de novembre 1922. Nous deman- dons aux lecteurs de La Fédération Horlogère la permission de le résumer à leur intention.

Pour se faire une idée nette de la chute du mark, il faut comparer les cours en marks de deux monnaies saines, le franc et le dollar, en ' période normale d'avant-guerre et aujourd'hui.

Au pair, le dollar valait marks 4,1979; au 30 novembre, on cotait 7650 marks pour un dollar.

Avant la guerre, 100 marks valaient frs. 123,45;

à la date indiquée plus haut, la valeur corres- pondante n'était plus que de frs. 0,06.

En d'autres termes, 100 marks-papier ne va- lent plus que mark or 0,0486, si l'on base le calcul sur le franc suisse, ou 0,0549 en se basant sur le dollar. 4

Quelles sont les causes de cette formidable chu- te ? L a Société de Banque suisse en indique deux essentielles: l'inflation fiduciaire et le déficit de la balance des comptes.

L'inflation se manifeste clairement si l'on com- pare la situation de la Reichsbank en juin 1914, et celle au 15 novembre 1922. A la première de ces dates, la Reichsbank possédait une couverture mé- tallique de marks 1630 millions, contre une émis- sion de marks 2406 millions; au 15 novembre dernier, la couverture métallique s'était réduite à marks 1066 millions, et l'émission, en revanche, s'était accrue à marks 582,105 millions.

L augmentation de l'émission des billets est due entre autres: aux avances de la Banque à l'Etat;

aux dépenses nécessitées par le ravitaillement après l'armistice, qui, à défaut de devises, furent acquit- tées en mark papier; aux subventions, directes et indirectes, de tout genre, qui grèvent le budget allemand; enfin, aux paiements au titre des répa- rations.

Mais 1 inflation amène elle-même une nouvelle inflation: c'est la boule de neige qui se transfor- me en avalanche, car le pouvoir d'acquisition de la monnaie nationale baissant, il en faut des quan- tités de plus en plus grandes pour effectuer les mêmes achats.

L inflation n'est pas la seule cause de la chute du mark. Un pays peut supporter sans déprécier son change une circulation plus ou moins grande suivant ses habitudes d'échange, suivant la len- teur ou l'activité de la circulation de la monnaie, suivant qu'il est habitué à thésauriser ou non.

Plus important peut-être pour l'appréciation de son papier-monnaie à cours forcé est l'état de sa balance des comptes. Si cette balance est défici- taire^ il faut que le pays couvre ce déficit; et, s il ne peut se procurer des crédits à l'étranger, il doit acheter des devises à l'intérieur, c'est-à- dire peser sur sa valuta jusqu'au moment où l'équi- libre est rétabli.

L e principal élément de la balance des comptes est la balance commerciale. Il est très difficile |

d'avoir des données précises sur la balance com- merciale allemande ; voici ce que l'on peut en dire.

Pour l'année 1922, il faut admettre un déficit de la balance commerciale allemande de 2160 mil- lions de marks or. A côté . du déficit peut-être temporaire de la balance commerciale, la balance des comptes subit l'influencé de la fuite des capi- taux à l'étranger et de la désaffection progressive de la population pour la monnaie nationale. Enfin, il y a lieu de souligner l'influence déprimante qu ont exercé sur la balance des comptes les paiements au titre des réparations, soit en espèces soit en na- ture, qui, d'après les données fournies par la Com-_

mission des réparations, ont atteint 7 milliards de marks or en chiffres ronds, jusqu'au 30 avril 1922.

Depuis fin juin dernier, le mark a subi une crise de confiance. A cette époque, le dollar valait à Berlin marks 374,50 ; au 30 novembre, le cours était monté à 7650. Il fallait donc vingt fois plus de marks papier pour faire un dollar. O n ne s'ex- plique pas cette nouvelle et énorme dépréciation, et, somme toute, les causes réelles, mathématiques de dépréciation du mark n'ont pas joué, ou du moins, ne justifient pas l'énorme affaissement récent de la valuta allemande.

En revanche, la confiance déjà très ébranlée dans un relèvement du mark a presque complètement dis- paru. A l'étranger, on a peu à peu comparé la déchéance du mark à celle de la couronne autri- chienne et nombre de détenteurs, qui n'avaient pas réalisé précédemment, se sont défaits de leurs avoirs en valuta allemande. A l'intérieur, la hausse des prix des matières alimentaires et des marchandises en général, hausse presque quotidienne, a fait peu à peu perdre au mark-papier son caractère de me- sure des valeurs et la population a essayé de trou- ver un apaisement par l'acquisition de devises.

C'est là qu'il faut chercher l'élément principal des chutes récentes et sensationnelles du mark- papier. L e peuple allemand, au lieu d'économiser, dépense ses gains au fur et à mesure, ou achète des marchandises pour éviter une nouvelle dépré- ciation, ou acquiert des devises.

Il est impossible au Reich d'équilibrer son compte d état, car il doit consentir à l'accroissement des dépenses, surtout pour les salaires des fonction- naires et employés, tandis que les recettes ne peu- vent suivre une marche ascendante correspondante.

L e déficit des chemins de fer et des autres entre- prises en régie, comprimé un moment par la hausse des tarifs, reprend de plus belle. Les achats qui doivent être faits à l'étranger et qui n'ont pas été préalablement couverts, entraînent une nouvelle baisse du mark. E t c'est ainsi que l'on descend la pente à une allure de plus en plus vertigineuse.

L a monnaie, considérée non seulement comme moyen d'échange, mais comme standard de tous les comptes privés et publics, standard de créances et de dettes anciennes et actuelles, est véritable- ment le sang d'une nation. Si ce sang lui est en- levé ou s'il est fortement dilué, c'est la vie qui s en va, même si le corps de la nation est sain ou relativement sain, comme c'est le cas de l'Al- lemagne.

Les experts étrangers consultés par le gouverne-1

ment allemand ont conclu à la nécessité de la sta- bilisation du mark.

Pour atteindre ce résultat, il faut faire disparaî- tre les causes principales qui ont provoqué et qui provoquent encore la chute de la monnaie alle- mande. L a première est l'inflation. Pour la suppri- mer, l'équilibre budgétaire effectif et non seule- ment sur le papier, doit être rétabli. L e gouver- nement aura le devoir de réduire le personnel des services administratifs et des régies. Il aura de plus à comprimer, puis à supprimer, les subventions distribuées actuellement pour parer au renchéris- sement de la vie ou pour d'autres buts. Il devra supprimer les dépenses destinées à des entreprises, peut-être très utiles, mais non d'une nécessité im- périeuse. Il faudra qu'il limite sa politique écono-

mique aux besoins immédiats.

Toutes ces réformes devront se faire peu à peu;

ce que l'on doit demander, c'est que l'inflation de source gouvernementale disparaisse petit à petit.

Quant à la balance des comptes, il ne faudrait pas croire qu'en très peu de temps elle pourra présenter un solde actif ou même s'équilibrer.

Il est certain que les conditions actuelles du tra- vail, entre autres la limitation du nombre id'heures de la journée, ont amoindri la force productive du peuple allemand. Il est évident aussi que les bar- rières mises par' l'étranger à l'importation des pro- duits allemands entravent la production; mais on peut espérer que ces entraves et ces restrictions, qui sont avant tout le résultat de la concurrence malsaine faite par l'industrie allemande ensuite du bon marché du prix de revient provenant des bais- ses successives du mark-papier, disparaîtront avec la cause qui les a fait naître. O n peut espérer de même que le montant anormal des importations, ne se manifesterait plus dès l'instant où un com- mencement de stabilisation du mark permettrait au peuple allemand de reprendre ses habitudes d épar-

gne. v V J'n

L a fuite des capitaux à l'étranger serait certai- nement arrêtée aussi, au moins en partie, par la stabilisation du mark.

E n résumé: L a stabilisation définitive du mark est conditionnée par la cessation de l'inflation et par le rétablissement de la balance des comptes.

Mais, pour obtenir ce résultat, la première condi- tion à remplir, c'est que le mark cesse de baisser, et qu'il commence à se relever. C'est là en quel- que sorte un cercle vicieux. Comment en sortir ?

Révolution à Vienne

Que les lecteurs de la Fédération Horlogère se rassurent ! Il s'agit d'une révolution pacifique qui s'est accomplie sans effusion de sang. L e terme est cependant en place, car cette « révolution » a provoqué le renversement au moins partiel d'un régime: celui du contrôle des matières d'or et d'argenti.en Autriche. i-t

O n sait que dans l'ancien empire Austro-Hon- grois et dans la République autrichienne, les titres admis pour l'or étaient: 0.920, 0.840, 0.750, 0.580 avec 10 millièmes de tolérance, et pour 1 argent : 0.950, 0.900, 0.800, 0.750.

Ô48 _ L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

Les titres les plus usités étaient 0.800 pour 1 ar- gent et, 0 5 8 0 (marqué 14 k. 0.58) pour l'or.

L e s mêmes dispositions sont également en vigueur en Tchécoslovaquie. •'"

O r , dans l'édition 1923, qui vient de paraître, du précieux annuaire qu'est « L'Indicateur Davoi- n e » , nous trouvons que pour l'Autriche-Hongrie, le titre des ouvrages d'or et d'argent doit être expri- mé -en millièmes. Les titres sont: 0.986, 0.900, 0.750 et Ö.585pour l'or et 0.935, 0.900, 0.835 et 0.800 pour l'argent. Pour l'argent, le titre de 0.750 est supprimé.

Ces renseignements sont dûs à la plume autorisée de M. C, Savoie, directeur du Bureau •fédéral des matières d'or et d'argent. Il ne reste donc aux in- téressés qu'à en prendre bonne note pour s'y con- former.

L a communication faite à «L'Indicateur Davoine»

est datée d'août 1922. Certains intéressés regret- teront que le très distingué chef du Bureau fédéral des matières d'or et d'argent ait cru devoir con- server par devers lui ces précieux renseignements jusqu'à la parution de « L'Indicateur Davoine », car il s'en trouvera probablement qui auront conti- nué de fabriquer pour l'Autriche des montres argent 0.750 ou des montres or à . 0.580 et qui, s'ils ne peuvent écouler ces articles en Tchécoslovaquie, auront beaucoup de peine à les vendre pour d au- tres destinations.

Une démarche ne serait-elle pas indiquée auprès de la République autrichienne pour obtenir quelque tempérament à l'application de ces nouvelles dis- positions ? G. S.-J.

Dans l'horlogerie allemande

Les journaux horlogers allemands nous apportent, ces derniers temps, une. foule de renseignements très intéressants, dont en voici quelques-uns:

Renchérissement des : produits Horlogers. Dès le 6 décembre courant, il y a une nouvelle majoration dès prix pour tous les produits horlogers de 19 °/o, ce qui porte la majoration intervenue sur les prix établis en mai 1922 à 2400 9/6, c'est-à-dire 25 fois leur montant ou à 10.900 <y0 par rapport aux prix de juillet 1921 (110 fois leur montant). Les nou-i veaux prix sont, cependant, encore sans engagement.

Liste des objets d'un usage journalier. Les plus importantes associations d'horlogers-détaillants d'Al- magné ont établi une liste à l'usage des autorités gouvernementales, .pour l'application des prescrip- tions touchant les objets de luxe. On y relève que

les objets suivants ne rentrent pas dans cette liste, mais sont plutôt des objets de première nécessité:

Montres de poche et montres bracelets, avec boîtes en métal commun; ^montres-réveils; montres

pour aveugles; montres de sport; compteurs de .sport (stoppuhren-stopwatches) à boîtes en métal

commun; bracelets cuir pour montres (cuir simple).

Nouveau tarif oamV/^salaires ouvriers chez les détaillants). La cofrimissibn de tarif du Zentral- verband der Deutschen Uhrmacher et du Deutschen Uhrmachergehilfen-Bund, réunie à Hanovre, te 26 novembre dernier, a fixé comme suit les salaires:

Du 1er au 15 décembre 1922:

Conditions de vente. Le Comité directeur pour l'industrie horlogère allemande, réuni le 29 novem- bre dernier, à Weimar, a arrêté les conditions de vente et de paiement suivantes, applicables dès le 1er décembre ct.:

Conditions' de livraison. Dès que la majoration établie par le Comité directeur dépasse le minimum de 300 o/o sur le prix fixé, sans engagement, le preneur peut annuler sa commande.

Conditions de paiement. 1. Le paiement doit s'effectuer pendant les 15 jours date de facture, sans égard au délai de transport, sous déduction de

2 o/o d'escompte.

2. Les preneurs qui n'auraient pas soldés une facture dans le délai voulu, sont obligés de remettre à la fabrique une acceptation. Cette acceptation écher- rait, pour des montants facturés du 1er au 15 d'un mois, le 15 du mois suivant, et pour ceux facturés du 16 à la fin d'un mois, la fin du mois suivant.

L'escompte est à supporter par le preneur.

3. Si le paiement n'intervient pas pendant la quin- zaine dès la date de facture ou même pas comme

indiqué sous chiffre 2, le preneur doit payer des intérêts de retard de 2 o/0 supérieurs au taux offi- ciel de la Banque d'Empire en vigueur en ce mo- ment, et la provision réclamée par les banques privées. Si le paiement n'intervient pas durant les 4 semaines dès la date de facture, le preneur doit acquitter, en plus des intérêts de retard, la diffé- rence qui ressortirait de l'agio-or officiel entre le jour de l'échéance et le jour de paiement;

4. Le jour où le preneur expédie ou avise le paiement, est considéré comme jour de paiement.

Cours des métaux précieux. Pendant le mois de décembre, la Banque d'Empire et les offices de poste, échangent les pièces de monnaie argent pour une valeur de 600 fois supérieure à celle nomi- nale, et les pièces d'or de 20 marks pour 20:000 marks-papier.

Dans le commerce libre, on paya le 9 décembre à Berlin jusqu'à 38.600 marks-papier une pièce d'or de 20 marks.

Les prix officiels, le 12 du mois courant, sont les suivants :

Hambourg Berlin Leipzig 1. gr. platine r — 23.000 23.000 1 gr. or 5.200 5.500 5.400 1 gr. argent ;£65 168 175

Classe de service A B D

I fi is Classe salaire A 100 90 80 70 60

» B 120 110 100 '90 80

» C 145 135 125 115 105 (g?

» D 165 155 145 135 125> Ä. « Dès le 15 décembre et jusqu'au. 31 du même mois, les salaires ci-dessus ont été majorés de 20 marks à l'heure pour la classe de service A, de 15 marks pour les classes de salaires A/B classe de service B, de 15 marks pour les classes de salaires A/D de la classe de service C/E.

En outre, il a été convenu que des pourparlers auront lieu au début de janvier pour la fixation des salaires de janvier.

Notons, en passant, que les salaires ouvriers ne sont pas unifiés dans l'Empire allemand. A Dresde, par exemple, le salaire à l'heure du 15 décembre au 31 du même mois, est de:

Mks 182,45 pour les ouvriers sortant d'apprentissage,

> 220.— > > » de 2ni" et 3m' année,

» 275,— » » » » 4m« > 5me >

> 316,25 > > > » 6,ue année,

> 330,— > » » » 7"" > et suivante ^

Informations

Pérou.

Légalisation des factures consulaires.

Ainsi qu'il a été communiqué, les factures consu- laires sont également obligatoires pour les colis 'postaux envoyés à destination du Pérou. A teneur d'un avis du Consulat général de ce pays à Oe- inève, celui-ci est compétent pour viser les fac- tures consulaires relatives à des colis postaux expé-

diés de Suisse, mais les Consulats péruviens de Bâle, Lausanne, Lugano et Zurich sont autorisés à procéder à cette formalité pour les envois postaux provenant des cantons où ils résident.

En ce qui concerne les envois autres que les colis postaux, il y a lieu de rappeler que les fac- tures y relatives doivent être visées par le Consulat du Pérou au port d'embarquement.

Douanes

Italie. — Solde des d r o i t s de douanes.

La majoration pour le paiement d e s . droits de douane en lire-papier est fixé en Italie, pour la deuxième quinzaine de décembre, à 393 o/o. contre '414 O/Q la quinzaine précédente.

Mexique.

Revision douanière pour l'horlogerie.

Selon une communication du Consulat général de Suisse, à Mexico, il serait question de remplacer par des droits ad valorem les droits spécifiques sur les montres importées au Mexique.

Le décret promulguant cette modification n'a tou- tefois pas encore paru.

Pérou. — Nouveau tarif douanier (projet).

Le Consulat de Suisse à Lima communique ce qui. suit sur le projet de revision du tarif douanier péruvien de 1910, revisé partiellement en 1920:

Je vous ai déjà signalé dans mon rapport pério- dique du 30 septembre les intentions du gouverne- ment péruvien de reviser le tarif douanier de 1910 afin d'adapter les droits d'entrée aux circonstances

actuelles. La commission1 chargée de faire .les pro- positions y relatives, vient de conclure ses' travaux et de remettre le projet élaboré au Ministère de Hacjenda. .. > , <> i* u

-r% «1.x - 'S a, ' "•'- i--f ••• •' » • M a ß t - . -i "I.

n est evident que les taux fixés par la. commis- sion subiront encore des modifications. La com- mission elle-même a proposé au gouvernement la création d'un bureau spécial, qui se mettra en rap-

port avec les industriels, les commerçants et les consuls, afin d'éviter des erreurs. Quoique la revi- sion tende au protectionnisme, il faut reconnaître que la commission a fait son possible pour trouver une solution équitable.

Les articles de luxe ont été grevés considérable- ment ainsi qu'il résulte des exemples ci-dessous:

Droits en vigueur prévus

•£ £

Montres en or 0.4.00 une pièce 10% ad valorem Idem av. pierrespré-

cieuses 0 8.00 » » 10% » Montres en argent et

toutes les autres

classes 0.1.00 > > 10 % >

L'augmentation pour les montres en or sera consi- dérable. Une montre en or d'une valeur de fr. 400 selon le tarit actuel ne paie que Soles 4 par pièce, soit fr. 8, tandis que le tarit prévu exigera le 10 o/o ad valorem, soit fr. 40, ce qui signifie une augmen- tation de 400 o/o. En outre, le chronomètre qui est pourtant d'une utilité incontestée, est considéré com- me article de luxe. Le Consulat de Suisse à Lima ne manquera pas de revenir sur cette affaire en temps opportun.

— Suivant des informations de journaux, l'attaché commercial des Etats-Unis à Lima signale que le projet de tarif douanier qui comporte, on le sait, d'importants relèvements de droits, rencontre une vive opposition dans les milieux industriels et com- merciaux péruviens, certaines modifications sont à prévoir et il semble que le projet ne pou f a être voté par le parlement en janvier, comme on l'avait primitivement fixé.

Commerce extérieur

Belgique.

Suivant le rapport du Consulat de Suisse à An- vers, l'Industrie diamantaire, quoique les tailleries aient été assez bien occupées, reste plutôt dans l'ex- pectative tout en signalant un courant d'affaires satis- faisant.

. La période sous revue a été influencée par les fluctuations violentes des changes, laquelle a rendu les affaires de plus en plus difficiles. L'importateur négociant n'est plus à même de faire des calculs précis de prix Gif. et seuls ceux qui travaillent uni- quement sur des bases de consignation ou comme simples commissionnaires peuvent traiter des affaires sans courir de sérieux risques. La marge de béné- fice étant loin de ce qu'elle1'était après l'armistice pendant les années de grande activité, quand le prix ne jouait qu'un rôle secondaire, comme la grande question était d'obtenir de la marchandise; les fluc- tuations des changes absorbent bien souvent les bénéfices espérés et davantage. La politique de n'acheter que pour les stricts besoins s'accentue toujours et forcément l'activité commerciale en souffre.

La dépréciation de l'argent belge rend les achats à l'étranger de plus en plus difficiles. D'autre part, beaucoup de maisons font ici des stocks en vue de 1,'exportation vers l'Allemagne, lequel pays, depuis que le mark est tombé à moins d'un centime, n'est pour ainsi dire plus au marché pour des affaires nouvelles. Seule la stabilisation des changes peut ramener un courant normal d'affaires.

Suède.

Voici les chiffres du Commerce extérieur suédois pour octobre (en millions de croners) :

Importations Exportations Octobre 1922 U 8 122 Octobre 1921 101 99

Janv.-Octobre 1922 942 905 Janv.-Octobre 1921 1060 886 L'excédant des importations passe ainsi de 174 millions cr. en 1921 à 37 millions en 1922. Durant les 'mois d'août, septembre et octobre, la valeur i des importations ascendait au 95,9, 98,6, et 91,9 o/0

respectivement, comparativement à celle des mêmes mois en 1913 et celle des exportations respective- ment à 93,4, 94,2 et 93 «o. Ces chiffres démontrent que le commerce extérieur suédois tend à se rapro- cher de la situation d'avant-guerre.

L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ê R E S U I S S E 6Ï9

Chronique financière et fiscale

Belgique. — ' Les valeurs étrangères. i H '

Le gouvernement'belge vient de déposer un projet de loi de 1910, dont voici l'article essentiel: «L'é- mission publique, la vente par souscription publique et l'admission à la Cote d'une valeur étrangère sont subordonnées à l'autorisation du ministre des Fi- nances ». • ' * . • - « . " '*' ' V

Japon. — Crise banoaire.

En raison de l'approche des règlements finaux de 1922 après une année de dépression, un certain nombre de petites banques de Osaka et d'autres divers centres ont eu à faire face à des retraits anormaux de dépôts. Les principales banques ont pris leurs précautions contre la mise en circulation de fausses rumeurs et elles ont décidé d'aider les petites banques si leur situation empirait. La presse publie un avis à cet effet afin de diminuer le ma- laise prévalant actuellement dans le public qui se traduit par des retraits précipités de dépôts dans certaines institutions de crédit dépourvues de res- sources liquides:

Russie. — L'impôt s u r j e revenu.

Suivant le correspondant berlinois de « L'Exchange Tetëgraph», l'impôt sur le revenu a été établi dans toute la Russie.

(impôts, transports, assurances, etc.) peut être esfi-' mêe à 80 «/o envirron.

D'après ce gui précède, l'augmentation du cojlt global de la vie du 1er juin 1912 au 1er novem- bre 1922 est de 63 o/o dans les villes et de 58 °/o à la campagne.

La baisse depuis octobre 1920 est de 26 o/o en moyenne. Pour les catégories inférieures de revenus (revenus jusqu'à fr. 2.500.— avant la guerre) la baisse serait de 28 o/o.

Journal des Associations patronales suisses).

Chronique des métaux et diamants

M é t a u x p r é c i e u x (19 décembre 19H1 ;• '•

Chronique du travail

Grande-Bretagne.

Augmentation du chômage ' § ! ffT

— D'après les statistiques du Ministère du Tra- vail, le nombre des chômeurs a augmenté de 1899 pendant la première semaine de décembre.

Le total des sans-travail s'élève ainsi à 1.389.900.

— M. Baldwin, chancelier de l'Echiquier, a déclaré à la Chambre des Communes, que la somme totale payée par la Grande-Bretagne aux chômeurs s'éle- vait depuis 1920 à 1-4.580.000 livres sterling.

Italie.

:,

»«atf '" ¥m%?

— Le nombre des chômeurs en Italie était, au 1er novembre, de 321.000. Ce chiffre marque une augmentation de 8.300 sur la statistique précédente (1er octobre), augmentation qui est due au ralen- tissement ' des travaux agricoles.

Les principaux groupes d'industries présentent les, tissement des travaux agricoles.

Agriculture: 66.000 chômeurs (augmentation de 11.000); bâtiment et mines: 86.000 (augmentation de 6.000); métallurgie et mécanique: 55.000 (diminution de 10.000); textile: 24.000 (diminution de 2.000).

^Suisse.

Le coût de la vie au I " novembre 1922.

L'indice de l'Union suisse des sociétés de consom- mation (U. S. C.) qui porte sur les dépenses d'ali- mentation d'éclairage et de chauffage — bois, gaz courant électrique non compris — a monté de fr.

1679.42 à fr. 1705.61 du 1er octobre au 1er no- vembre.

La hausse est donc de fr. 26.19 ou de 1,56 o/0. Sur les 47 articles pris en considération, 11 ont monté, 18 ont baissé, 8 n'ont pas changé de prix.

Les articles dont le prix a monté sont le beurre de table, les lentilles, le thé, l'anthracite et le sa- von.. La hausse est de 1 o/0 pour ces articles.

Ont en outre monté de 2 o/0 la graisse de porc américaine et la viande de veau, de 3 o/0 le beurre de cuisine et le porc, de 6 o/0 le lait et de 10 o/0 les œufs. * • JH1S Ont baissé de 1 o/o les huiles alimentaires, le griès, les flocons d'avoine, le chocolat au lait, le vin, le cacao et l'esprit de vin, de 2 o/0 le riz et le miel, de 3 o/o le bœuf et le sucre, de 4 o/0 les gruaux d'avoine, la choucroute, de 6 o/o les pommes de terre au détail, de 9 o/o le mouton, de 12 o/„ le s pommes de terre mi-gros.

L'élévation de l'indice de l'U. S. C. du 1er juin 1912 au 1er novembre 1622 est de 55,5 o/0. La baisse depuis octobre 1920 jusqu'au 1er novembre 1922 est de 38,8 o/0.

D'après-une enquête faite par l'Office fédéral du Travail dans 33 localités de Suisse, les prix des objets d'habillement étaient de 73—77. o/„ plus é4e- vés pendant le 3me trimestre de 1922 qu'au début de 1914. De 1912à 1914, il n'y a pas eu de varia- tion sensible des prix de cette,.catégorie d'articles.

L'augmentation moyenne des loyers depuis 1912 est de 60 o/0 environ dans les villes et de 20—30 o/0

à la ^campagne; L'augmentation des autres dépenses

Situation du marché du diamant.

Un rapport sur l'industrie diamantaire e x c l u s i - vement préparé pour la Fédération des Industries britanniques par un expert, est reproduit dans le

«Financial Times». L'auteur dit que les conditions du marché des diamants n'ont pas subi de change- ments depuis un mois. Les prix de la plupart des qualités de diamants taillés restent aux mêmes niveaux que précédemment quoique, dans quelques cas, spécialement pour les meilleures qualités, de légères hausses ont eu lieu. Ceci s'applique spécia- lement aux pierres connues dans le commerce com- me « look-clean » (c'est-à-dire • sans tache lorsqu'on les regarde au microscope). Une demande s'est éta- blie récemment pour les très petits brillants de 50 à 100 pierres le carat et ces pierres de dimensions particulières sont vendues à des prix plus élevés que d'ordinaire. Le prix des mêlées reste au même niveau qu'en novembre, quoique les plus belles qualités aient réalisé une légère plus-value. L'auteur conclut que des petites augmentations graduelles et continuelles de prix semblent devoir se produire au fur et à mesure que le commerce retournera à son état normal. Ces augmentations sont déjà percepti- bles pour de npmbreuses qualités bien que la de- mande soit modérée.

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22/XI/22. — Artliuro Herrmann (de Locarno), hor- logerie, orfèvrerie et optique, Locarno.

27/XI/22. — Aktiengesellschaft Charles Abrecht (So- ciété anonyme Charles 'Abrecht) (Charles Abrecht Limited) soc. act. cap. soc. fr. 125.000 nom.

reprend actif et passif et la continuation de la maison «Veuve Charles Abrecht» fabr. et com- merce d'ébauches et de fournitures de montres, etc.

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24/XI/22. — Aug. Knuss, fabr. d'horlogerie, Ville- ret.

22/XI/22. — Bohler & Lindenmann, soc. n. col., fabr.

de bijouterie, Zurich I.'

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ayant adhéré à la Convention de [Washington, nous leur rappelons que le paiement peut s'effec- tuer par mandat international auprès des bureaux de poste, avec une notable économie de frais. Les abonnés domiciliés dans les autres pays, voudront bien nous faire parvenir le montant soit par chè- que sur la Suisse, soit par l'intermédiaire d'un de leurs clients ou fournisseurs'suisses.

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