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Les prix du poulet ont flambé!

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Academic year: 2022

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Le Chiffre d’Affaires – édité par Sarl Art of Advertising au capital social de 5.000.000 DA Tel. 021 69 64 83 - redactionlca@gmail.com

ACTUALITE > PAGE 3

Lundi 19 octobre 2020 N° 3027 Prix : 10 DA Le Quotidien algérien de l’économie et des finances créé le 09 avril 2009 - www.lechiffredaffaires.com

Les prix du poulet ont flambé !

L’Etat veut jouer son rôle de régulation

A

près une baisse qui a duré plusieurs mois, les prix des viandes blanches, notamment du poulet, sont repartis à la hausse. Les autorités tentent d’inonder le marché pour faire baisser les prix.

Ainsi, à quelques jours de la célébration du Mawlid En- nabaoui, l'Office national des aliments de bétail (ONAB) procèdera, à partir de ce lundi, à la commercialisation progressive de près de 48.000 tonnes de poulet stocké au niveau national en vue de casser les prix.

Le directeur général de l'ONAB, Mohamed Betraoui a fait savoir, dans une dé- claration reprise par l’APS, que cette opération qui sera lancée lundi se déroulera gra- duellement au niveau natio- nal, avec un prix fixé à 250 Da/kg.

La commercialisation de ces stocks de poulet est à même de barrer la route à toute tentative de spéculation et d'augmentation des prix une semaine avant la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif, une occasion marquée habi- tuellement par la hausse de la demande sur la viande blanche, a-t-il expliqué.

Cette décision a été prise après la hausse sensible en- registrée récemment dans les prix de la volaille qui ont at- teint 360 Da/kg, a-t-il ajouté.

Quelque 49 points de vente agréés ont été mis en place au niveau de 23 wilayas dont Alger, Blida, Oran, Annaba, Constantine, Tlemcen, Mos- taganem et Sidi Bel Abbès.

D'autres points de vente ont été mis en place à travers les wilayas de Grand Sud dont Adrar, Illizi, Ghardaïa et El Menia, a fait savoir le même responsable. Les points de vente à Alger se trouvent à Chéraga, Ain Be- nian, Hussein Dey et Reghaia (3 points de vente), a précisé M. Betraoui.

Les participants à la journée d’étude sur la promotion des micros-entreprises, des star- tups et la préservation de l’en- vironnement dans le secteur de l’énergie ont plaidé, à Ghardaïa pour l’accompagne- ment des jeunes dans la créa- tion et structuration de startup et micro entreprise, la facilita- tion de l'accès au crédit ainsi que l’octroi des projets.

Les intervenants ont passé en revue les moyens nécessaires pour l'éclosion de l'esprit en- trepreneurial et de startup in-

novantes auprès des jeunes qui sont confrontés au problème de chômage.

Les débats, qui se sont dérou- lés en présence de nombreux jeunes universitaires et jeunes entrepreneurs de la région de Ghardaia ont été consacrés à l'éducation à la créativité et à l'innovation, la formation ap- propriée, l'amélioration du cli- mat des affaires et des straté- gies de développement encourageant l'auto-emploi.

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Journée d’étude sur la promotion des micros-entreprises

Pour l’accompagnement des jeunes dans la création de leurs startups

L’intensification du réseau national de distribution des produits alimentaires, dont les produits agricoles frais, constitue une solution in- dispensable pour faire bar- rage aux pratiques spécula- tives qui ne font que fausser toute tentative de soutien du pouvoir d’achat des consom- mateurs, ce qui met ce pro- blème à la tête des préoccu- pations que les pouvoirs pu- blics auront à prendre sé- rieusement en charge.

Deux grands événements sont attendus dans le do- maine de l’organisation du marché national et de la commercialisation des pro- duits alimentaires, et à la tête les produits agricoles frais, qui souffrent actuel- lement d’un manque de prise

en charge, ce qui nuit à la fois aux intérêts des pro- ducteurs que des consom- mateurs. Il s’agira d’une part, de procéder à l’ouver- ture de marchés régionaux de dimension à même de contenir la marchandise ve- nant de plusieurs wilayas à la fois, et d’autre part de faire en sorte d’ouvrir les marchés de wilayas déjà réa- lisés qui sont en souffrance, d’un nombre impressionnant puisqu’ils sont de plusieurs centaines.

Ces infrastructures sont d’un intérêt certain pour la com- mercialisation à travers tout le pays, dans le souci qu’elles auront à soulager tout un secteur en manque de moyens de régulation.

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Intensification du réseau national des marchés

Une aubaine pour l’économie nationale

Lutte contre la Covid 19

De nouvelles mesures ne sont pas à écarter

Après une courte trêve, les contaminations au Covid 19 sont reparties à la hausse. De 122 cas il y a dix jours, l’Al- gérie compte aux derniers chif- fres rendus publics samedi dernier, 204 nouveaux cas.

Même si un net recul a été enregistré en 48 heures, passant de 221 à 204 nouveaux cas, la situation demeure inquié- tante.En effet, en seulement une semaine, 1111 nouveaux cas on été confirmés positifs à la covid-19, et 51 décès sup- plémentaires on été enregistrés.

Ce rebond est dû au relâche- ment de la population et au

non-respect des règles de pré- vention et de protection. De nombreux algériens continuent à être réfractaires au port de

masque et aux mesures de dis- tanciation physique.

Baccalauréat

Des candidats libres organisent des contestations

Les candidats contestataires ont affirmé que les notes dé- tenus lors des résultats dé- voilés récemment pour cet examen, ne reflètent pas la qualités de leurs réponse» du- rant le déroulement de cet examen.

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Journée mondiale de l’alimentation L’Algérie œuvre à assurer sa propre sécurité alimentaire

L’Algérie a célébré, à l’instar des pays du reste du monde, de la journée mondiale de l’ali- mentation (JMA) coïncidant avec la date du 16 octobre de chaque année et ce en présence d’experts et hôtes onusiens.

ACTUALITE > PAGE 4 ACTUALITE > PAGE 4

ALLIANCE ASSURANCES 377,00 377,00 0,00 680 300 647,00

BIOPHARM 1110,00 1110,00 0,00 5 666 444 550,00

EGH EL AURASSI 550,00 550,00 0,00 660 000 000,00

SAIDAL 552,00 552,00 0,00 1 104 000 000,00

Par Essaïd Wakli

bourse d’Alger. Une réalité «amère» qui, toute- fois, ne reflète pas la réalité de l’économie na- tionale. Le marché financier dans notre pays n’est pas vraiment très développé, a affirmé le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob).

ACTUALITE > PAGE 16 ACTUALITE > PAGE 5

Le ministre de la communication porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer a affirmé que l’assainissement du secteur des medias en Algérie relève de la politique générale du gouvernement et n’est en aucun cas lié à l’exercice d’un quelconque responsable au niveau du gouvernement ou ailleurs.

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Lundi 19 octobre 2020

LE CHIFFRE DU JOUR

L

e conseiller auprès du Pré- sident de la République chargé du mouvement as- sociatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Ber- ramdane a affirmé, samedi à Nâama, que le projet d'amen- dement de la Constitution pro- posé au référendum populaire,

"garantira le rétablissement de la confiance entre la société civile et les institutions de l’Etat".

M.Berramdane a expliqué, lors d’une rencontre avec les repré- sentants de la société civile de la wilaya de Nâama, que le projet d'amendement de la Constitution

"valorise le rôle et la place du mouvement associatif comme partenaire réel dans la gestion des institutions de l’Etat", ajou-

tant que "ceci donnera un départ réel vers l’étape de l’édification de l’Algérie Nouvelle défendue par tous."

Il a ajouté que le projet comprend six articles sur le renforcement et le soutien du rôle et de la par- ticipation de la société civile dans la prise de décision, à tous les

niveaux, comme ils consacrent le rôle du mouvement associatif et de la communauté nationale établie à l’étranger dans la gestion des affaires publiques pour la concrétisation sur le terrain du principe de démocratie partici- pative.

D’autre part, Nazih Benramdane a relevé le volet relatif à l'amen- dement de la Constitution énon- çant la création d’une "Autorité supérieure de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption", ainsi que l’article 205 qui précise huit missions principales à cette instance, dont le renforcement des capacités de la société civile et des autres ac- teurs dans le domaine de la lutte contre la corruption.

Le conseiller a souligné, d’autre part, que "le projet d'amende- ment de la Constitution repré- sente un jalon dans la création de nouveaux mécanismes pour l’encadrement de la société civile, son habilitation et son organisa- tion, afin de jouer des rôles plus professionnels sur les plans local, de wilaya et national et pour qu’il devienne un accompagna- teur, de manière effective, des institutions de l’Etat.

Nazih Berramdane a insisté sur la nécessité de changer les men- talités, comme il a mis en exergue l’existence d’une volonté effective et de se diriger progressivement vers la promotion de l’action as- sociative et d’en construire une base solide.

Nazih Berramdane depuis Nâama

«Rétablir la confiance entre la société civile et les institutions de l'Etat»

L

e Premier ministre, Abdelaziz Djerad a salué, dimanche soir depuis Djelfa, la prise de conscience par le jeune et leur rôle dans la formation de la société civile appelée à s'ériger en "force positive à même de contribuer à l'édification de l'Algérie".

Lors d'une rencontre avec les représentants de la société civile au terme de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Djelfa, M. Djerad a salué "la prise de conscience par les jeunes qui ont contribué à la formation de la société civile", soulignant la nécessité de faire de la société civile "une force positive à même de contribuer à l'édi- fication de l'Algérie".

Il a également mis l'accent sur l'importance de la "démocratie participative qui respecte l'avis des citoyens".

Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que

"l'ennemi Numéro 1 de la société algérienne n'est autre que la bureaucratie", ajoutant que

"beaucoup de décisions prises au niveau na-

tional en faveur du citoyen, ne sont pas ap- pliquées localement en raison de la bureau- cratie".

Il a, toutefois, reconnu l'existence d'un "cu-

mul de 20 ans de corruption, de laisser-aller et de non respect de la dignité du citoyen".

Concernant les préoccupations liées à la dis- tribution de logements, toutes formules confondues, M. Djerad a indiqué qu'il dé- pêcherait une commission d'enquête sur les logements indument distribués.

"En dépit des tentatives de distribution équi- tables des logements, ces derniers sont dis- tribués dans certains cas de manière opaque et certaines attitudes sont inacceptables" dans le cadre de cette opération, "c'est pourquoi je dépêcherai, à mon retour à, Alger, une commission d'enquête sur les logements in- dument distribués pour les redistribuer aux familles en droit de les avoir".

Au terme de la rencontre, le Premier ministre a indiqué que le Gouvernement travaillait sous la conduite du Président de la Répu- blique, M. Abdelmadjid Tebboune "de jour comme de nuit pour le développement et l'épanouissement du pays".

Djelfa

Djerad salue le rôle des jeunes dans la formation de la société civile

L’INFO

Boumerdès

Lancement des travaux de réalisation de près de 7.000 logements AADL

L

es travaux de réalisation de près de 7.000 logements de l'Agence natio- nale d'amélioration et de développe- ment du logement (AADL) ont été lancés samedi à Boumerdès sous la supervision du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Kamel Nasri.

Après avoir suivi un exposé exhaustif sur le secteur de l'habitat à Boumerdès, M. Nasri a fait savoir que le quota de logements esti- més de près de 7.000 logements (AADL 1 et 2) était le dernier quota de logements au titre du programme de l'AADL dans nom- bre de régions de cette wilaya.

Le ministre a salué le rôle joué par les auto- rités locales pour assurer les assiettes de- vant abriter ce nombre important ces logements.

"Le coup d'envoi de la réalisation de ces projets signifie que les souscripteurs choisi- ront prochainement leurs sites", a-t-il expli- qué, appelant "les responsables de ces projets à faire preuve de justice et de trans- parence en la matière".

Et d'ajouter que toutes les entreprises choi- sies pour la réalisation de ces logements sont algériennes, souligne le ministre, dé- clarant que "nous avons saisi cette visite pour leur exiger de revoir les délais de réa- lisation vu le besoin impérieux des citoyens en ces logements".

Accidents de la circulation 308 blessés et aucun décès durant les dernières 48 h

A

u total, 308 personnes ont été bles- sées dans des accidents de la circu- lation enregistrés durant les dernières 48 heures à travers le pays sans toutefois occasionner de décès, selon un bilan rendu public samedi par les services de la Protection civile. Durant la même pé- riode, et dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus Covid-19, les unités de la Protection civile ont effectué, 74 opérations de sensibilisation à travers 14 wilayas (50 communes), pour rappeler aux citoyens la nécessité de respecter le confi- nement ainsi que les règles de la distancia- tion physique. Les éléments de la Protection civile ont également effectué, précise le même bilan, 81 opérations de désinfection générale à travers 15 wilayas, touchant les infrastructures et édifices pu- blics et privés, quartiers et ruelles.

Chine

Ouverture du Sommet mondial des jeunes scientifiques

L

e Sommet mondial des jeunes scien- tifiques (WYSS) 2020 s'est ouvert dimanche dans la ville de Wenzhou, dans la province du Zhejiang, dans l'est de la Chine. Le sommet, le deuxième depuis son inauguration l'an dernier, a pour thème

"Faire converger les talents du monde, créer un avenir meilleur".

L'événement de cette année attire des scientifiques, des entrepreneurs, des inves- tisseurs et des artistes de plus de 100 pays, régions et organisations internationales, dont environ 70% sont de jeunes scienti- fiques âgés de moins de 45 ans.

DECLARATION DU JOUR

«Une instruction a été donné récemment pour l’octroi de 20% des marchés publics au profit des entreprises de jeunes, dans le cadre de la sous-traitance ou des contrats en vue de booster ces entités et soutenir le secteur».

Farouk Chiali, ministre des Travaux publics

représentent le nombre de cas confirmés de la covid-19 enregistrés en Algérie depuis le début de la pandémie à samedi dernier, selon les chiffres officiels du ministère de la santé.

5 4193

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Le Chiffre d’Affaires

Le Chiffre d’Affaires

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ACTUALITÉ

Intensification du réseau national des marchés

Une aubaine pour l’économie nationale

L’intensification du réseau national de distribution des produits alimentaires, dont les produits agricoles frais, constitue une solution indispensable pour faire barrage aux pratiques spéculatives qui ne font que fausser toute tentative de soutien du pouvoir d’achat des consommateurs, ce qui met ce problème à la tête des préoccupations que les pouvoirs publics auront à prendre sérieusement en charge.

D

eux grands événe- ments sont atten- dus dans le do- maine de l’organisation du marché national et de la commercialisation des pro- duits alimentaires, et à la tête les produits agricoles frais, qui souffrent actuellement d’un manque de prise en charge, ce qui nuit à la fois aux intérêts des producteurs que des consommateurs. Il s’agira d’une part, de procé- der à l’ouverture de marchés régionaux de dimension à même de contenir la mar- chandise venant de plusieurs wilayas à la fois, et d’autre part de faire en sorte d’ouvrir les marchés de wilayas déjà réalisés qui sont en souf- france, d’un nombre impres- sionnant puisqu’ils sont de plusieurs centaines.

Ces infrastructures sont d’un intérêt certain pour la com- mercialisation à travers tout le pays, dans le souci qu’elles auront à soulager tout un secteur en manque de moyens de régulation.

La régulation publique des pratiques commerciales,

passe inévitablement par l’ouverture des marchés de proximité, qui auront cette charge de rapprocher les pro- ducteurs des consomma- teurs, dans le but ultime de limiter le nombre des inter- médiaires entre les deux par- ties constituantes des deux grands éléments du marché, c'est-à-dire l’offre et la de- mande.

Mais, pourquoi s’inquiéter de la relation entre ces deux parties? Là, il faut avoir à l’évidence le fait que le mar- ché en Algérie a une caracté- ristique qui témoigne d’une désorganisation faisant mal aux producteurs et aux consommateurs à la fois.

Dans ce cadre, la situation anecdotique fait que au mo- ment ou certaines récoltes

enregistrent des excédents importants du coté des pro- ducteurs, l’offre sur les étals ne suit pas, faisant qu’une main invisible, qui est en fait celle des spéculateurs, main- tient un niveau de prix élevé touchant de plein fouet la bourse des salariés, pour que le résultat soit celui d’affaiblir le pouvoir d’achat des déten- teurs de revenus fixes, chose qui décrédibilise toute ten- tative publique dans le do- maine du soutien dirigé à cette catégorie de consom- mateurs.

Si on se réfère au nombre important des espaces qui se- ront dédiés au commerce à travers le pays, il sera cette fois-ci question du mode de gestion à adopter, et si les orientations des pouvoirs pu- blics vont permettre de pas- ser à la numérisation qui aura à dessiner une carte na- tionale et régionale des ap- provisionnements, en se ré- férant à la production réelles qui sera commercialisée, et tout ce qui s’ensuit en moyens logistiques à mettre à la disposition des produc- teurs, pour l’acheminement à partir des lieux de produc-

tion ou de stockage, des pro- duits à vendre sur les diffé- rents marchés. L’intervention des professionnels dans la gestion des espaces de com- mercialisation, et aussi de toute la chaine qui lie le pro- ducteurs des consomma- teurs, ouvrira la voie à des investissements énormes et à

la création de milliers de postes d’emploi à travers tout le territoire national, comme elle permettra d’introduire la normalisation des pratiques commerciales à l’interne, ce qui aura comme effet de sou- tenir le passage à plus d’ex- portation, dans une deuxième étape.

Par Abdelkader Mechdal

A

près une baisse qui a duré plusieurs mois, les prix des viandes blanches, notamment du pou- let, sont repartis à la hausse.

Les autorités tentent d’inonder le marché pour faire baisser les prix.

Ainsi, à quelques jours de la célébration du Mawlid Enna- baoui, l'Office national des aliments de bétail (ONAB) procèdera, à partir de ce lundi, à la commercialisation pro- gressive de près de 48.000 tonnes de poulet stocké au niveau national en vue de casser les prix.

Le directeur général de l'ONAB, Mohamed Betraoui a fait savoir, dans une décla- ration reprise par l’APS, que cette opération qui sera lancée lundi se déroulera graduelle- ment au niveau national, avec un prix fixé à 250 Da/kg.

La commercialisation de ces stocks de poulet est à même de barrer la route à toute ten- tative de spéculation et d'aug- mentation des prix une se- maine avant la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif, une occa- sion marquée habituellement par la hausse de la demande sur la viande blanche, a-t-il expliqué.

Cette décision a été prise après la hausse sensible enregistrée récemment dans les prix de la volaille qui ont atteint 360 Da/kg, a-t-il ajouté.

Quelque 49 points de vente agréés ont été mis en place au niveau de 23 wilayas dont Al- ger, Blida, Oran, Annaba, Constantine, Tlemcen, Mos- taganem et Sidi Bel Abbès.

D'autres points de vente ont été mis en place à travers les wilayas de Grand Sud dont Adrar, Illizi, Ghardaïa et El Menia, a fait savoir le même responsable. Les points de vente à Alger se trouvent à Chéraga, Ain Benian, Hussein Dey et Reghaia (3 points de vente), a précisé M. Betraoui.

Il faut dire que depuis quelques

temps, les prix du poulet ont prix de l’envol. Ainsi, les prix qui se situaient, il y a à peine quelques semaines, au-dessous des 250 DA le kg de poulet vidé sont affichés ces derniers jours entre 370 et 400 DA le kg dans les boucheries. Pour le poulet vivant, les prix qui étaient affichés à 150 DA sont actuellement entre 250 DA et 300 DA le kg.

Cette hausse est expliquée par certains bouchers par la hausse de la consommation et une probable baisse de l’offre. « Depuis que les restaurants ont rouvert leurs portes, les com- mandes ont explosé », té- moigne ainsi un livreur de poulet. Pour d'autres, cela est dû à une baisse de la produc- tion. « Nous avons diminué la production parce que nous avons travaillé à perte durant toute la période de confine- ment. Il faut reconnaître que pour récupérer une partie de notre investissement, nous avons baissé les prix parce qu'il fallait travailler quand même

», se confie un aviculteur.

Ce n’est pas la première fois que l’ONAB s’est senti dans l’obligation d’intervenir sur le marché pour casser les prix.

En mai dernier, l’Onab avait déjà décidé de mettre sur le marché 57.000 quintaux de poulet à 250 DA/Kg, et de créer 51 points de vente dans 23 wilayas à l’instar d’Alger, Blida, Oran, Annaba, Constan- tine, Tlemcen, Mostaganm, Ghardaïa, Sidi Belabbès, Adrar et Illizi, a indiqué M. Batraoui à l’agence officielle.

Pour connaître les raisons de la flambée, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, avait demandé un rapport. Il avait demandé également d’opérer des déstockage des viandes se trouvant dans les offices de régulation, et de permettre aux différents acteurs de la fi- lière volaille (éleveurs, abattoirs, etc) de vendre directement aux consommateurs. Mais cela n’a pas donné les résultats es- comptés.

Journée d’étude sur la promotion des micros-entreprises

Pour l’accompagnement des jeunes dans la création de leurs startups

L

es participants à la journée d’étude sur la promotion des micros- entreprises, des startups et la préservation de l’environne- ment dans le secteur de l’énergie ont plaidé, à Ghar- daïa pour l’accompagnement des jeunes dans la création et structuration de startup et micro entreprise, la facilita- tion de l'accès au crédit ainsi que l’octroi des projets.

Les intervenants ont passé en revue les moyens nécessaires pour l'éclosion de l'esprit en- trepreneurial et de startup in- novantes auprès des jeunes qui sont confrontés au pro- blème de chômage.

Les débats, qui se sont dé- roulés en présence de nom- breux jeunes universitaires et jeunes entrepreneurs de la ré- gion de Ghardaia ont été consacrés à l'éducation à la créativité et à l'innovation, la formation appropriée, l'amé- lioration du climat des af- faires et des stratégies de dé- veloppement encourageant l'auto-emploi.

Les recommandations, issues des ateliers organisés dans le cadre de cette rencontre, ont mis en avant l’importance de la facilitation de l’accès aux projets en offrant pour les jeunes des cahiers de charge gratuitement et en éliminant la caution de garantie qui pèse lourdement sur le capital de la nouvelle startup ou en- treprise.

Les participants à cette ren- contre ont souligné la néces- sité de renforcer les actions de sensibilisation des diffé- rents acteurs à l'importance de la création de startup in- novante et d'encourager la re- cherche scientifique, mettant en exergue l'importance de créer des passerelles et de mé- canismes d'échange et de par- tage d'informations entre dif- férents partenaires et secteurs public et privé ainsi que la mise en place d’un site nu- mérique d’information sur l’ensemble des activités des startup pour plus de transpa- rence.

Intervenant à la clôture de

cette journée d’étude sur "la promotion des micro-entre- prises, des startup et la pré- servation de l’environnement dans le secteur de l’énergie", en présence des ministres dé- légués auprès du Premier mi- nistre chargés de l'Environ- nement saharien, de l'Economie de la connais- sance et des startup, et de la Micro-entreprise, respective- ment MM. Hamza Al Sid Cheikh, Yacin El-Mahdi Oualid et Nassim Diafat, le ministre de l’Energie, Abdel- madjid Attar a souligné que la promotion de l’esprit en- trepreneurial et d’innovation est en mesure de traiter la problématique du chômage en Algérie et de faire de notre jeunesse le fer de lance d’une nouvelle dynamique écono- mique.

Relevant l’importance que re- vêt l'information sur le ter- rain et la connaissance des problèmes des jeunes entre- preneurs à l'heure actuelle, M. Attar a souligné que cette rencontre qui se veut un

creuset de communication, de dialogue et d’échange m’a permis de m’imprégner de la réalité tout en assurant que son département ministériel traduira dans les faits cer- taines recommandations et propositions de cette rencon- tre.

Auparavant la délégation mi- nistérielle s’est enquis sur l’état de plusieurs projets dans la région de Ghardaia notamment le poste de trans- formateur électrique 60/30 KV de oued N’Chou réalisé pour un cout de plus de 968 millions de DA dans le but de renforcer la sécurité d’ali- mentation en énergie élec- trique les localités situées au nord-est de la wilaya, d’amé- liorer la qualité et la conti- nuité de service.

La délégation a également pris connaissance dans le cen- tre enfouissement technique le service du tri des déchets avant de visiter une microen- treprise de jeune prés du Ksar de Tafilelt.

L’Etat veut jouer son rôle de régulation

Les prix du poulet ont flambé !

Par Essaïd Wakli

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Lundi 19 octobre 2020

ACTUALITÉ

Lutte contre la Covid 19

De nouvelles mesures ne sont pas à écarter

Après une courte trêve, les contaminations au Covid 19 sont reparties à la hausse. De 122 cas il y a dix jours, l’Algérie compte aux derniers chiffres rendus publics samedi dernier, 204 nouveaux cas. Même si un net recul a été enregistré en 48 heures, passant de 221 à 204 nouveaux cas, la situation demeure inquiétante.

E

n effet, en seulement une semaine, 1111 nou- veaux cas on été confir- més positifs à la covid-19, et 51 décès supplémentaires on été enregistrés. Ce rebond est dû au relâchement de la po- pulation et au non-respect des règles de prévention et de protection. De nombreux al- gériens continuent à être ré- fractaires au port de masque et aux mesures de distanciation physique. Ce qui laisse sup- poser que les autorités sanitaires vont recommander de nou- velles mesures de précautions, après notamment le relâche- ment constaté au cours du dernier mois. Intervenant sur les ondes de le radio nationale, le ministre de la Santé, Ab-

derrahmane Benbouzid confirme cette éventualité. « De nouvelles mesures sanitaires seront prises en cas de hausse

significative des contamina- tions ». Tout en faisant état de la recrudescence des conta- minations, le ministre a estimé

qu’il « n’est pas encore temps de parler d’une deuxième vague de l’épidémie en Algérie », dé- mentant ainsi les rumeurs les

plus alarmistes. Cependant, le ministre n’a pas manqué de signaler « un certain relâ- chement dans l’application les

mesures préventives de le part les citoyens ». M. Benbouzid a également rappelé que « la vigilance est toujours de mise, d’autant qu’aucun vaccin n’est encore disponible pour le mo- ment ». Tout en mettant en garde contre « le relâchement

», il a souligné que « les célé- brations dans les rues et devant les services de sécurité son une

provocation… ». La mise en garde de M Benbouzid s’im- posait pour peu que les services chargés de sanctionner toute personne ne respectant pas les mesures sanitaires comme le port du masque dans les lieux publics, s’acquittent pleine- ment de leur mission. Une mission pas du tout évidente, avec le retour des fêtes, la réouverture des mosquées et des centres commerciaux, et surtout le retour imminent des élèves dans les établisse- ments scolaires. S’exprimant récemment, le docteur Bekkat Berkani, membre de comité scientifique de suivi de l’épi- démie de Covid-19, affirme qu’il est encore tôt pour parler de deuxième vague de l’épi- démie. Pour le spécialiste, la légère hausse enregistrée au cours des quelques derniers jours n’est pas inquiétante, et qu’il est encore tôt de parler de deuxième vague. elle le de- viendra si le hausse persiste.

Tout reste envisageable, no- tamment une probable baisse dans les jours à venir », a-t-il déclaré. La balle est dans le camp du citoyen qui doit rester vigilant.

Par Arezki Louni

L

es femmes atteintes du cancer du sein bénéficieront, tout au long de ce mois d’oc- tobre rose (mois consacré à la lutte contre ce cancer), de soins esthétiques gra- tuits dans l'un des centres spécialisés situé dans les hauteurs d'Alger.

L’initiative est la deuxième du genre du club Alger El Mahroussa qui offre aux femmes des soins esthé- tiques et corporels multi- ples pour leur permettre d’améliorer leur qualité de vie et leur bien-être phy- sique et moral afin de mieux lutter contre la ma- ladie, a souligné Mme Raouia Talhi, présidente du Club.

Dans le cadre de cette ini- tiative lancée dimanche, des séances de soins es- thétiques sont proposées, à titre gracieux, aux femmes souffrant du can- cer de sein, deux fois par semaine, avec la liberté de choisir entre 3 formules de soins assurés par le

Centre.

Le but de l’initiative est de permettre à ces femmes de se sentir belles et de reprendre confiance en elles-mêmes, en dépit des contraintes de la maladie, a affirmé Mme Talhi.

La chimiothérapie et la radiothérapie utilisés gé- néralement dans le traite- ment du cancer du sein laissent souvent des sé- quelles chez les patientes, notamment sur la peau, d’où l’importance d’en- courager ces dernières à en prendre soin, à travers les soins esthétiques.

Selon les registres natio- naux du cancer, l’Algérie a enregistré 14 000 nou- veaux cas du cancer du sein en 2019, notant que ce type de cancer est plus fréquent chez les femmes après l’âge de 40 ans.

Le cancer du sein vient en tête des types de cancer les plus répandus en Al- gérie avec près de 45 000 cas enregistrés en 2019, selon la même source.

Cancer du sein

Des soins esthétiques gratuits pour améliorer

la qualité de vie

L

'Ambassadeur et coordi- nateur résident du sys- tème des Nations unies en Algérie et représentant de la FAO, Eric Overvest, a vivement félicité l'Algérie pour avoir mis en place une stratégie de coo- pération multi-institutionnelle et une planification sanitaire d'urgence qui se sont avérées

"efficaces" contre la Covid-19.

"Je tiens vivement à féliciter l'Algérie pour avoir pris des mesures vigoureuses et efficaces pour faire face à la pandémie", a relevé, M. Overvest, samedi à Alger lors de la cérémonie de célébration de la journée mon- diale de l'Alimentation 2020, organisée par le ministère de l'Agriculture et du Développe- ment Rural .

Il a également félicité, dans le même sillage, l'Algérie pour avoir mis en place, parallèlement à la riposte sanitaire, un vaste programme de soutien au sec- teur de l'agriculture et d'autres dispositions bénéfiques afin de renforcer l'offre et satisfaire la demande liées aux denrées ali- mentaires en temps de cette crise sanitaire.

M. Overvest qui représentait la FAO en Algérie (en l'absence de son représentant par intérim), a indiqué que par ses mesures d'accompagnement aux agri- culteurs, l'Algérie a permis aux producteurs et aux transforma- teurs de continuer à travailler efficacement et laisser les chaînes d'approvisionnement alimen- taires ouvertes et sûres.

Covid-19

Les mesures sanitaires d'urgences prises par l'Algérie se sont avérées efficaces

Le Chiffre d’Affaires

Journée mondiale de l’alimentation

L’Algérie œuvre à assurer sa propre sécurité alimentaire

L

’Algérie a célébré, à l’ins- tar des pays du reste du monde, de la journée mondiale de l’alimentation (JMA) coïncidant avec la date du 16 octobre de chaque année et ce en présence d’experts et hôtes onusiens.

Lors de la JMA, le Coordinateur résident du système des Nations Unies en Algérie, le représentant et le Directeur général de la FAO a rappelé que « nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre la pauvreté et la faim ». « Ensemble, nous célé- brons en Algérie le 75eme an- niversaire de la FAO ! Parce que l'objectif Faim-zéro est plus que jamais d'actualité », a-t-il averti. Le ministre de l’Agri- culture, Abdelhamid Hamdani, a évoqué les efforts consentis par les agriculteurs algériens et les maquignons depuis le début

de la crise sanitaire qui a secoué le secteur pour garantir sans failles et sans perturbation.

Le ministre a démontré, à l’oc- casion de la célébration de la journée mondiale sous le thème

« Cultiver, nourrir, préserver.

Ensemble », que « les grandes réalisations accomplies dans le secteur agricole et rural ont eu de larges échos au sein de la

société non seulement pour ré- pondre aux besoins des citoyens en alimentation mais aussi pour réaliser des acquis sur le volet développement rural à travers de différents projets». Le mi- nistre a affirmé à ce propos que « de par sa stratégie, l’Algérie œuvre à assurer sa sécurité ali- mentaire » et pour réaliser cet objectif il est obligatoire d’aug-

menter la production en céréale parce que l’Algérie possèdent de grands moyens dans ce do- maine. Il a indiqué que "le sec- teur agricole participe à raison de 12.3% dans PIB et emploie 2.6 millions de personnes".

Par ailleurs, les experts onusiens, attestent qu’au cours des der- nières décennies, le monde a considérablement amélioré la productivité agricole. Bien que la production mondiale suffise largement à nourrir tout le monde, nos systèmes alimen- taires sont déséquilibrés.

Alors que les pays commencent à élaborer et à mettre en œuvre des plans de relance Covid-19, c'est l'occasion d'adopter des solutions innovantes reposant sur des preuves scientifiques pour améliorer nos systèmes alimentaires et reconstruire en mieux.

(5)

ACTUALITÉ

Abdelhakim Berrah, président de la Cosob

«La bourse d’Alger n’est pas efficiente»

Peu d’entreprises sont actuellement cotées en bourse d’Alger. Une réalité «amère» qui, toutefois, ne reflète pas la réalité de l’économie nationale. Le marché financier dans notre pays n’est pas vraiment très développé, a affirmé Abdelhakim Berrah, président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob).

L

e ministre de l’énergie, Ab- delmadjid Attar a exhorté sa- medi à partir de Ghardaïa l’ensemble des jeunes à fédérer leurs efforts pour construire "l’Algérie nouvelle, l’Algérie des startup" per- mettant de relancer l’économie na- tionale.

S’exprimant à l’ouverture d’une jour- née d’étude sur "la promotion des micro-entreprises, des startup et la préservation de l’environnement dans le secteur de l’énergie", en pré- sence des ministres délégués auprès du Premier ministre chargés de l'En- vironnement saharien, de l'Economie de la connaissance et des startup, et de la Micro-entreprise, respective- ment Mrs Hamza Al Sid Cheikh, Yacin El-Mahdi Oualid et Nassim Diafat, le ministre de l’Energie a souligné que "l’Algérie ne peut se construire qu’avec l’égalité des chances et en donnant l’occasion aux jeunes d’exprimer et de promouvoir leurs compétences et idées pour la création de richesse et de l’employabilité des

jeunes" .

"L’objectif de cette journée est de relever le défi par la création des startup et micro-entreprises inno- vantes dans une Algérie nouvelle où le jeune peut s’exprimer et développer ses compétences pour l’édification d’une économie nationale solide de- vant permettre de résorber le chô- mage", a souligné Attar, avant d’ap- peler à aller voter massivement le 1er novembre pour l'édification de l’Algérie nouvelle.

Pour leur part, les ministres délégués ont insisté lors de leurs interventions sur la nécessité de l’intégration de l'approche "redevabilité sociale" pour améliorer le système de création de micro- entreprises et startup.

"Toutes les actions que nous menons s’inscrivent dans l’amélioration du processus de création des startup par une approche de "redevabilité sociale" qui consiste en un processus proactif de participation citoyenne des jeunes dans le lancement de leurs projets par un échange d'in-

formation à double sens, entre les jeunes et les responsables" , ont-ils- souligné.

Pour eux, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme du Gouvernement visant la relance et le développement des activités sec- torielles et le développement de l’in- novation et la création des postes d’emploi pour les jeunes.

Elle constitue également, une occa- sion pour les jeunes et les universi- taires pour s’informer et connaître les importantes opportunités d’in- vestissement offertes par les différents secteurs tels l’Energie et l’environ- nement, ont-ils indiqué.

De son côté, l’initiatrice de cette journée d’étude, Mme Aicha Tagabou a soutenu que l’initiative vise à mettre en contact les différents par- tenaires (les jeunes, les responsables) pour encourager le développement des micro-entreprises et des star- tup".

"Ce travail de proximité permet de lever toute "équivoque et entrave"

dans la création des micro-entreprises et d’écouter les préoccupations des jeunes concernés", a-t-elle fait sa- voir.

Auparavant, le panel des ministres et les autorités locales se sont recueillis à la mémoire des martyrs à l’occasion de la célébration de la journée na- tionale de l’émigration,marquant le 59e anniversaire des manifestations

du 17 octobre 1961.

La délégation ministérielle a visité une exposition sur les travaux des micro-entreprises de la wilaya de Ghardaïa.

Des communications sur des thèmes relatifs aux opportunités d’investis- sement pour les micro-entreprises et start-ups ainsi que les opportunités dans le domaine de la valorisation des déchets auprès des filiales de Sonelgaz, les mécanismes à mettre en œuvre pour faciliter l’accès des micro-entreprises et des startup aux marchés lancés par Naftal ainsi que l'entreprenariat vert et durable, par- tenaire de la protection de l'envi- ronnement, seront présentées par des experts au cours de cette jour- née.

Trois panels sur l’innovation et le développement durable seront éga- lement à l’ordre du jour de cette journée. En marge de cette rencontre, les ministres effectueront une visite de terrain pour s'enquérir des ins- tallations de leurs secteurs.

Abdelmadjid Attar

«Les jeunes appelés à fédérer leurs efforts pour construire l'Algérie nouvelle»

L

’Office national du pèlerinage et de la Omra (ONPO) a affirmé, avant-hier, que la plupart des Agences de Tourisme avaient recouvré leurs droits, sou- lignant son attachement à "«garan- tir" la disponibilité administrative et de procédurale nécessaires dès la reprise de la Omra et l’ouverture de l’espace aérien national.

L’ONPO a affirmé que "ses efforts ont permis à la plupart des Agences de Tourisme agréés de récupéré leurs droits dans le cadre des pro- cédures juridiques en vigueur", in- dique un communiqué de l’Office, ajoutant que "cela a été possible après une forte coordination avec les différents partenaires et parties concernées en Arabie Saoudite,

ainsi que les différentes compagnies aériennes activant, en Algérie, dans le domaine du transport des pèlerins pour l’accomplissement du rite de la Omra". Les services de l’ONPO ont également "contacté plusieurs partenaires aux niveaux national et international, notamment les Agences de tourisme et de voyage pour garantir la disponibilité ad-

ministrative et l’opérationnalité né- cessaires, en prévision de la reprise des vols pour la Omra après l’ou- verture de l’espace aérien», selon la même source, soulignant "l’impératif de se conformer aux mesures pré- ventives qui seront décidées dans le cadre du protocole sanitaire de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, en coordination avec

toutes les parties concernées".

L’Office a affirmé "suivre la reprise graduelle de l’activité de la Omra aux Lieux Saints de l’Islam et le re- tour progressif des pèlerins après une longue rupture imposée par les mesures préventives de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus prises en mars der- nier».

ONPO

La plupart des Agences de Tourisme ont recouvré leurs droits

U

ne situation qui s’ex- plique, indique-t-il, par le manque de transparence chez les entre- prises et manque d’éduction financière chez les opérateurs économiques dans les deux secteurs privé et public. Ainsi, elle est due également au manque de professionnels du marché financier. Un grand travail doit être consenti sur les trois aspects afin de pro- mouvoir et de booster la place financière d’Alger.

M. Berrah qui s’exprimait lors d’une émission «LSA direct»

de notre confrère «Le Soir d’Algérie» a fait savoir que jusqu’à présent seulement 5 entreprises sont cotées en bourse. «La bourse d’Alger n’est efficiente parce que le nombre d’entreprises cotées est minime. Ceci ne reflète pas la réalité de l’économie nationale», a-t-il expliqué, en déplorant au passage que la Palestine nous dépasse. Elle possède 28 entreprises dans

leur bourse ! « Les palestiniens ont beaucoup d’entreprises cotées en bourse, contraire- ment à notre pays», a-t-il ajouté.

Questionné sur l’existence en réalité d’un marché boursier dans notre pays, le président de la Cosob a précisé que l’Etat l’avait mis en place du- rant les années 90, conformé- ment aux recommandations du FMI, avant de l’abandon- ner. « Depuis les années 2000, l’Etat n’a pas recouru à la bourse», a –t-il regretté. Du- rant cette période, les pou- voirs publics avaient trouvé d’autres manières pour le fi- nancement (financement par le budget de l’Etat et crédits bonifiés). Un système qui a pratiquement anéanti le rôle de la bourse dans le finance- ment de l’économie. Quali- fiant cette orientation d’«er- reur», M. Berrah a expliqué que la bourse exige de la transparence et une gestion plus saine de l’entreprise, en lui garantissant la pérennité.

Sur un autre registre, l’orateur a relevé que le ministère de l’Industrie travaille actuelle- ment sur l’identification des entreprises publique «apte» à introduire en bourse. «Si une entreprise public veut assurer

une gestion transparente et pérennité, elle doit s’intro- duire en bourse. On doit choisir les meilleurs, puisque la bourse c’est l’aboutissement d’une bonne gestion», a-t-il souligné. S’agissant de la ré-

ticence des entreprises privées à s’introduire en bourse, M.

Berrah l’a expliqué par le souci de transparence et «sou- tra» économique. «L’entre- prise est créée pour gagner de l’argent. Son introduction en

bourse lui apporterait plus de gains et facilitera la transmis- sion entre héritiers», a-t-il ex- pliqué. Et d’ajouter : « notre souhait, c’est d’avoir d’autres entreprises en bourse. L’idéal pour nous est d’atteindre au moins 10 entreprises d’ici fin 2021»

Concernant le rôle de la bourse d’Alger dans le finan- cement des startups, le prési- dent de la Cosob a annoncé la création d’un comparti- ment spécial à ce genre d’en- treprise. « Avec le ministère des startups, nous avons étu- dié les différentes étapes et les financements nécessaires (amorçage, crowdfunding, Fonds des startups et enfin compartiment d’excellence)», a-t-il détaillé.

M. Berrah a précisé, en outre, que les banques ne sont pas aptes pour financer les star- tups, puisque il y a beaucoup de risque dans le financement de ce genre d’entreprise, dont le taux de mortalité avoisine les 80%.

Par Zahir Radji

(6)

E

n visite de deux jours à Bouira, M. Merad a jugé que beaucoup de projets de développement réa- lisés avait atténué un tant soit peu les souffrances des zones reculées. "La couverture est très considérable en ma- tière de développement dans ces zones", s’est réjoui le conseiller du président de la République avant de réitérer par la même la volonté des pouvoirs publics de poursuivre les efforts de développement avec une série de programmes capables de redynamiser l’éco- nomie locale et rurale.

"La réalisation des projets comme le gaz, l’électricité et l’eau potable dans ces zones d’ombre booste aussi l’éco- nomie rurale et encourage plus les populations de ces régions à y rester et à y investir plus pour vivre dans des conditions favorables", a-t-il souligné dans une déclaration en marge de sa visite à Bouira.

Pour renforcer cette dyna- mique de développement, le même responsable a incité les walis à "trouver les gise- ments nécessaires" pour fi- nancer les différents projets destinés au développement des régions d’ombres. "Il est indispensable pour les walis d’explorer toutes les possibi- lités pour trouver les gisements nécessaires pour financer les projets dans ces zones encla- vées", a insisté le conseiller présidentiel.

"La prise en charge des zones d’ombre est devenue désor-

mais la principale préoccu- pation des ministres et des walis, suite aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour réaliser et relancer les opérations de développement via l’exploitation des différents fonds", a assuré l’hôte de Bouira.

A son arrivée à Bouira, le conseiller présidentiel a assisté à la présentation d’un exposé global sur le processus de dé- veloppement engagé dans les différentes localités et villages enclavés de la wilaya. A l’issue de cet exposé, le même res- ponsable s’est dit content de la cadence de développement consenti dans une grande partie des zones d’ombre de Bouira.

"La dynamique de dévelop- pement a donné ses fruits sur le terrain à Bouira ainsi que dans d’autres wilayas.

Mais, il reste quand même beaucoup de travail à faire pour couvrir plus les zones éloignées et enclavées, et pour y parvenir, chaque wali doit explorer toutes les possibilités pour trouver les gisements nécessaires", a-t-il encore sou- ligné.

Merad a ajouté en outre que la prochaine Loi de finance serait aussi une opportunité pour accorder plus d’impor- tance et de financement pour les projets destinés au déve- loppement des zones d’om- bre.

"La prise en charge de ces zones s’inscrit dans le cadre

d’une stratégie globale et in- telligente mise en place par les pouvoirs publics pour booster l’économie locale dans ces régions reculées, via leur dotation de toutes les com- modités nécessaires comme l’eau potable, l’électricité et le gaz", a indiqué le conseiller présidentiel.

Au cours de sa visite, M. Me- rad s’est rendu dans la localité rurale de D’Ghafla relevant de la commune d’Oued El Bardi (Sud de Bouira), où il s’est enquis de l’état des projets de développement réalisés dans cette zone d’ombre. Il a visité un projet de raccorde- ment de 105 foyers au réseau du gaz, lancé pour une enve- loppe financière de plus de 18 millions de DA, selon la

fiche technique présentée sur le site du chantier.

D’Ghafla, qui compte au total 300 habitants, a bénéficié également d’un autre projet, qui est celui de l’électrification rurale au profit de 34 foyers pour un montant de plus de 6 millions de DA, et qui de- vrait être réalisé dans un délais de deux mois, selon les détails fournis sur place.

Merad a saisi l’occasion pour

écouter les doléances des ci- toyens de cette localité, qui réclament le revêtement de la route principale pour dés- enclaver le village. Au village Agoune, relevant de la mu- nicipalité d’El Hachimia, le même responsable a visité le chantier de réalisation d’un ponceau (ouvrage d'art) de sécurité dans le cadre d’un projet de réalisation d’une route pour, également, dés- enclaver la localité et la relier aux autres zones.

Il s’est déplacé ensuite dans plusieurs localités relevant de la commune de Dirah (Sud de Bouira). A Biaran le même responsable s’est enquis d’une opération de raccordement de 34 foyers au réseau d’élec- tricité, ainsi que d’un projet de réalisation d’une route se- condaire menant au village.

Sur place, M. Merad s’est longuement entretenu avec les citoyens de cette région pour écouter leurs préoccu- pations, avant qu’il ne s’engage à porter leur voix aux res- ponsables des différents sec- teurs pour qu’ils prennent en charge les questions de déve- loppement soulevées.

06

Lundi 19 octobre 2020

RÉGIONS

Bouira

La couverture des zones d’ombre en matière de développement "est très considérable"

La couverture des zones d’ombre en matière de développement "est très considérable" grâce aux différents programmes engagés par l’Etat pour améliorer les conditions de vie des populations

enclavées à travers le pays, a indiqué avant-hier à Bouira le conseiller du Président de la République chargé des zones d’ombre, Brahim Merad.

Le Chiffre d’Affaires

C

inq (5) hectares de la zone in- dustrielle de la ville de M’daou- rouch (Souk Ahras) s’étendant sur 220 hectares (ha) seront réservés

"début 2021" aux startups, a indiqué mercredi le wali Lounès Bouzegza.

Cette partie de la zone industrielle de M’daourouch qui compte 466 lots sera réservée "prochainement" aux jeunes universitaires, diplômés des centres de formation professionnelle et inventeurs promoteurs de startups, a déclaré à l’APS, le wali en marge d’une tournée d’ins- pection des projets de développement engagés dans les zones d’ombre de M’daourouch, Oum Laadhaïm et Taoura.

Cette zone industrielle fait l’objet de vastes travaux d’aménagement à 60%

terminés en vue de son raccordement aux réseaux d’électricité, de gaz, d’eau et d’internet et le revêtement de ses routes, a ajouté le chef de l’exécutif local.

S’adressant à des jeunes des zones d’ombre

El Koudrane, Ouled El Hadj, Ras Layoun, Essateha et Boulifa, le wali a rappelé l’annonce par le président de la République Abdelmadjid Tebboune de la création d’un Fonds national spécial de financement des startups en vue de permettre aux porteurs de projets inno- vants de les concrétiser et bénéficier d’exonérations fiscales, de facilités et autres avantages pour favoriser le lance- ment de leurs entreprises.

Relevant l’importance de soutenir les startups pour construire une nouvelle

économie fondée sur la connaissance et l’invention, M. Bouzegza a fait savoir que les startups bénéficieront aussi de lots de terrain dans les zones d’activités de Sidi Fredj, Debidiba (Oued Keberit) et Bir Bouhouch de sorte à relancer l’in- vestissement dans ces localités fronta- lières.

Le wali a assuré aux promoteurs de star- tups que les autorités publiques locales œuvreront à leur accompagnement outre l’octroi d’incitations et de lots de terrain pour créer de la richesse, des emplois et réduire le taux de chômage.

Au cours de sa tournée à travers les mechtas d’Ouled Abid, Bir Sedour, Ouled Naïl et El Khoualdia, le wali a exhorté les jeunes rencontrés à créer des micro-entreprises notamment dans le secteur agroalimentaire pour tirer avantage des potentialités agricoles de la wilaya dont l’arboriculture fruitière, l’oléiculture et la culture de figue de Barbarie.

Souk Ahras

5 ha de la zone industrielle de la ville de M’daourouch pour les startups

L

e Premier ministre, Ab- delaziz Djerad a an- noncé, samedi depuis Djelfa, la décision du prési- dent de la République, M.

Abdelmadjid Tebboune, por- tant affectation de 300 loge-

ments sociaux supplémentaires à cette wilaya

steppique.

Lors d'une rencontre avec les représentants de la société ci- vile au terme de sa visite dans la wilaya de Djelfa, M. Djerad a annoncé une série de déci- sions importantes du Prési- dent Tebboune au profit de cette wilaya, dont l'affectation de 300 logements supplémen- taires à caractère social et lo- catif, l'octroi au profit de cette wilaya de 700 aides dans le cadre du renforcement de l'habitat rural.

La wilaya de Djelfa a bénéficié d'une enveloppe financière de 400 millions de dinars pour la prise en charge d'une série de préoccupations liées à l'amé- lioration du cadre de vie des citoyens (électricité-routes et projets de réalisation d'écoles), a ajouté M. Djerad.

Le Premier ministre a évoqué certains projets qu'il a eu à vi- siter cette journée, précisant qu'il s'"agit d'importants ac-

quis de développement, no- tamment la pose de la pre- mière pierre de réalisation d'un centre de lutte contre le cancer, ce qui traduit l'enga- gement du Président Teb- boune envers la population de Djelfa".

Il a salué le rôle de la société civile qui constitue "un outil de développement et une force agissante et positive pour l'édification de l'Algé- rie", précisant que les préoc- cupations soulevées "sont pratiquement les mêmes dans la majorité des wilayas et leur prise en charge nécessite une réflexion nationale", quali- fiant la rencontre avec les re- présentants de la société civile de "consolidation de la démo- cratie participative".

"Nous sommes là pour ren- forcer le mécanisme de com- munication directe", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre est inter- venu, rappelle-t-on, sur les ondes de la radio locale pour mettre en avant les différents aspects liés au développement et parler de thèmes inhérents au référendum du 1er novem- bre sur la révision de la Constitution.

Djelfa

Affectation de 300 logements

sociaux supplémentaires

(7)

ETUDES ET ANALYSE

Projet d’appui a l’initiative Enpard méditerranée

Principaux éléments de la politique

nutritionnelle et de sécurité alimentaire

Par Omar BESSAOUD

L

’objectif de sécurité alimentaire se retrouve dans tous les docu- ments stratégiques fondateurs des politiques agricoles adoptées par le pays. Cet objectif est par exemple clairement affiché dans le premier plan quadriennal de 1970-73, dans le Plan National de Développement Agricole (PNDA) de 2001 ainsi que le Plan Quinquennal de 2010-2014.

Dans la définition des « objectifs fon- damentaux » du secteur agricole, la Loi d’Orientation Agricole de 2008 met l’accent dans son article 2, alinéa 1 er sur « la nécessité d’améliorer le niveau de sécurité alimentaire par la production agricole ». L’examen des termes de la sécurité alimentaire en Algérie appelle, en premier lieu, à un rappel des principaux indicateurs re- latifs à l’état de la consommation ali- mentaire des ménages.

1. PRINCIPAUX INDICATEURS DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

EN ALGÉRIE 1.1. Des dépenses de consommations alimentaires des ménages en hausse

La dernière étude de l’ONS sur la consommation des ménages indique en premier lieu que les dépenses ali- mentaires sont évaluées à 1 875 mil- liards de DA en 201123 . Elles enregistrent par rapport à la dernière enquête de l’année 2000, un coeffi- cient multiplicateur au niveau natio- nal de 2,7. En d’autres termes les dépenses des ménages consacrées à l’alimentation ont plus que doublé en une décennie. En 2011, c’est près de 42 % des dépenses des ménages algé- riens qui ont été affectées à la couver- ture de leurs besoins alimentaire, alors qu’ils y consacraient 44,6 % de leur budget en 2000 et près de 55 % en 1989.

La part des dépenses budgétaires af- fectées à l’alimentation varie cepen- dant selon les espaces (rural ou urbain) avec un écart de 5,9 points entre les milieux rural et urbain : en effet, si les ménages ruraux affectent près de 46 % de leur budget aux consommations alimentaires, dans le monde urbain cette part n’est que de 40,1 %.

L’augmentation des dépenses alimen- taires a par ailleurs été plus forte dans les milieux urbains : ces dépenses ali- mentaires ont été multipliées de 3 fois sur la période 2000-2011 alors qu’elles ne l’ont été que par 2,5 dans les milieux ruraux.

Cette inégalité spatiale se double d’une inégalité entre les groupes so- ciaux. En 2011, aux 10 % des mé- nages les plus défavorisés ne correspond que 3,5 % de la dépense alimentaire totale, alors qu’aux 10 % les plus aisés correspond plus du quart de la dépense (26 %). Autre- ment dit, la population la plus aisée a une dépense alimentaire 7,4 fois su- périeure à celle de la population la plus défavorisée.

La structure des dépenses alimen- taires selon les produits révèle que ce sont les produits céréaliers (pain, fa- rine, semoule, pâtes alimentaires et riz) qui occupent la première place avec 17,5 % des dépenses, suivis des

légumes frais (14,4 %), et des viandes rouges (13,3 %).

Là également, l’analyse de la structure de ces dépenses/produits alimentaires selon les quintiles24 montre que plus de la moitié des dépenses (52 %) consacrées aux produits céréaliers sont le fait des couches défavorisées et de revenus modestes. La part des céréales occupe la première place dans tous les quintiles sauf pour le dernier. Elle est de 22,5 % dans le premier quintile, et ne représente que 14,3 % dans le dernier quintile. En revanche, l’enquête de 2011 montre que plus de la moitié des dépenses af- fectées aux achats de fruits et légumes frais relève des couches à revenus su- périeurs.

1.2. La consommation alimentaire des ménages

Evaluée en volume, les consomma- tions annuelles par habitant seraient de 105 kg de farine, 76 kg de se- moule et 6 kg de pâtes alimentaires et couscous industriel25. Selon d’autres sources (MADR), la consommation de céréales annuelle moyenne par ha- bitant serait passée de 191,8 kg en 1994- 2003 à 241,2 kg en 2004- 2013. Par ailleurs, si dans les années 1980 l’algérien moyen consommait deux fois plus de semoule que de fa- rine, on assiste depuis le début des années 2000 à un renversement dans la structure de la consommation cé- réalière. La tendance qui s’exprime

est à un recul de la consommation de blé dur (semoule) et à une hausse de consommation de blé tendre. L’urba- nisation explique cette tendance.

L’enquête consommation de 2011 in- dique en effet que, si les ménages ur- bains achètent des produits prêts à la consommation (pain et viennoiseries vendus par un réseau dense de bou- langeries, pâtes alimentaires issues de l’industrie), les ménages ruraux privi- légient toujours les produits préparés à domicile, où la semoule de cous- cous et les pâtes alimentaires prépa- rées traditionnellement occupent encore une place privilégiée. L’urba- nisation s’accompagne également de prises de repas plus fréquentes hors domicile (multiplication des fast- foods, pizzeria...). La consommation de lait qui était estimée en 1967-68 (FAO) à 34 litres par an et par per- sonne serait passée à 61 litres en 1979-80 (enquête consommation ONS).

Elle aurait encore plus que doublé en 2015 avec une consommation moyenne par habitant de 134 litres en équivalent lait, ce qui ferait du consommateur algérien le premier consommateur de lait et dérivées de la région Maghreb. La consomma- tion de pomme de terre qui était éva- luée à 21,7 kg en 1966-67 (FAO), a augmenté aux alentours de 34 kg/ha- bitant/an en 1979-80 (enquête ONS), et se situerait à 113 kg/ habi- tant/an en 2015, faisant ainsi de ce produit agricole un élément structu- rant de la ration alimentaire de l’al- gérien.

Les mêmes tendances peuvent être observées pour les consommations de sucre, d’huiles alimentaires, d’œufs ou de viandes blanches. En 2015, la consommation moyenne nationale en huiles alimentaires est de l’ordre de 400 000 tonnes environ, soit 360 millions de litres par an et une consommation de 15 litres/habi- tant/an. En ce qui concerne le sucre, la consommation atteindrait les 30 kg par habitant et par an contre 18 à 20 kg au niveau mondial. L’Algérie

consomme en moyenne 340 000 tonnes de viandes rouges (10 kg/hab./an) et 240 000 tonnes de viandes blanches (7kg/hab./an). La disponibilité en œufs est estimée en 2014 à 60 œufs par an et par habi- tant.

1.3. Une ration alimentaire en nette amélioration… mais déséquilibrée

La ration alimentaire est évaluée à 3 296 calories/jour/habitant sur la pé- riode 2009-2013 (MADRP).

Comme l’indiquent les données évo- quées supra, outre les blés, le lait, le sucre et les huiles alimentaires, la pomme de terre occupe aujourd’hui une place majeure dans la composi- tion de la ration alimentaire et les équilibres nutritionnels de la popula- tion en Algérie. Cette ration alimen- taire a connu une très nette amélioration en 50 ans. Les calories consommées par habitant et par jour ont plus que doublé entre les périodes 1963-1967 et la période 2009-2013, comme le montre le tableau suivant.

Sur le plan qualitatif, on observe un poids important des produits végé- taux dans la composition de la ration alimentaire : ces derniers produits qui contribuaient pour 91 % en apports caloriques en moyenne annuelle dans les années 1963-1967, participent encore à concurrence de 89 % à l'ap- port calorique en moyenne annuelle dans les années 2009-2013.

Les apports des produits animaux ont augmenté en comparaison des années 1960, les protéines animales consti- tuant en 2009-2013, 27 % des pro- téines totales, contre 17 % dans les années 1963-1967, avec une multi- plication par 3,1 de la consommation de protéines d’origine animale. Les apports en matière grasses ont égale- ment augmenté entre les deux pé- riodes, les matières grasses d’origine végétales occupant toujours dans les années 2009-2013, une place pré- pondérante (plus de 70 % des ap- ports en matières grasses).

L’augmentation des dépenses alimentaires a par ailleurs été plus forte dans les milieux urbains : ces

dépenses alimentaires ont été multipliées de 3 fois sur la période

2000-2011 alors qu’elles ne l’ont été que par 2,5 dans les milieux ruraux.Cette inégalité spatiale se

double d’une inégalité entre les groupes sociaux. En 2011, aux 10

% des ménages les plus défavorisés ne correspond que 3,5

% de la dépense alimentaire totale, alors qu’aux 10 % les plus aisés correspond plus du quart de

la dépense (26 %).

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