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Chapitre 2: Le théorème de projection et ses applications

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Academic year: 2022

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Chapitre 2: Le théorème de projection et ses applications

1 Introduction

En géométrie élémentaire, si P est un plan et x un point qui n’appartient pas à P, il existe un unique point y ∈ P qui est le plus proche de x au sens de la distance euclidienne. Ce point y est en fait la projection orthogonale de x sur le plan P. On va généraliser de manière abstraite cette propriété aux espaces de Hilbert.

2 Projection sur un convexe fermé

2.1 Le résultat général

Soit V un espace normé sur R ou C. On rappelle les définitions suivantes Définition 2.1 : 1) On appelle segment d’extrémitésa, b∈V, le sous-ensemble de V défini par

(1) [a, b] ={λa+ (1−λ)b ∈V; 0≤λ≤1}.

2) un sous-ensemble A⊂V est convexe si pour tous a, b∈A, [a, b]⊂A.

Exemple : Tout sous-espace vectoriel deV est un ensemble convexe.

On considère à partir de maintenant un espace de Hilbert H sur C avec sa norme ||x||=√

< x, x >.

Théorème 2.2 (de projection) : Soit A un sous-ensemble convexe fermé (et non vide) de H. Alors pour tout x∈H, il existe un unique y∈A tel que

(2) inf

a∈A||x−a||=||x−y||.

Autrement dit il existe un unique point y ∈ A qui est à une distance de x la plus petite possible1. Ce point y s’appelle la projection de x sur A.

Notes du cours sur les espaces de Hilbert de M. L. Gallardo, Licence 3-ième année, Université de Tours. Les démonstrations sont données dans le cours oral.

1. on notera qu’une borne inf n’est pas toujours atteinte. Ici le théorème dit que l’inf est atteint et en un unique point.

(2)

2.2 Projection sur un sous-espace fermé

Le cas particulier le plus important du théorème précédent est la projection sur un sous-espace vectoriel ferméF deH. Soit alors x∈H.

Corollaire 2.3 : 1) soit y ∈F tel que ||x−y||= infz∈F ||x−z||. Alors x−y est orthogonal à F (i.e. orthogonal à tous les vecteurs z ∈F).

2) Réciproquement siy∈F est tel quex−y⊥F, alors||x−y||= infz∈F ||x−z||

i.e. y est la projection de x sur F.

Définition 2.4 (et Notation) : Dans le cas du résultat précédent, on notera y=PF(x) et on dira que y est la projection orthogonale de x sur F.

Corollaire 2.5 : La projection orthogonale PF : H → F est une contraction linéaire (i.e. une application linéaire telle que pour tout x ∈ H, ||PF(x)|| ≤

||x||).

3 Applications du théorème de projection

3.1 Supplémentaires orthogonaux

SoitHun espace de Hilbert etA⊂H,A6=∅un sous-ensemble quelconque.

Définition 3.1 : On appelle orthogonal de A, l’ensemble (3) A={x∈H; ∀y∈A, < x, y >= 0}.

Proposition 3.2 : A est toujours un sous-espace vectoriel fermé de H.

Proposition 3.3 : Soit V un sous-espace vectoriel de H. alors (V) =V. En particulier si V est fermé, on a (V) =V

Exercice : Soit M un sous-espace vectoriel de H. Montrer que x ∈M si et seulement si

(4) ∀y∈M, ||x−y|| ≥ ||x||.

(indication : pour la condition suffisante, pour y0 ∈ M et F = Cy0 la droite engendrée pary0, on pourra remarquer quePF(x) = 0puis utiliser la propriété caractéristique de PF).

Théorème 3.4 : Soit F un sous-espace vectoriel fermé de H. Alors (5) H =F ⊕F (somme directe orthogonale).

Autrement dit :

(6) ∀x∈H, ∃!y∈F, ∃!z ∈F, x=y+z (ou le quantificateur ∃! signifie «il existe un unique»).

Remarque et Exercice : L’hypothèse que F est fermé dans H est fonda- mentale. Par exemple si H = l2, le sous-espace vectoriel E des x = (xi)i∈N

tels que seules un nombre fini des coordonnées xi sont non nulles2, n’est pas fermé dans H et on aE ={0}. Dans ce cas E⊕E=E n’est pas égal àH.

2. i.e.xi= 0pour toutiassez grand.

(3)

3.2 Décompositions orthogonales

SoitDun ensemble fini ou dénombrable. Dans toute la suite on conviendra queD={1,2, . . . , d} siD est fini etD=N si Dest dénombrable. Soit alors H un espace de Hilbert et(en)n∈D une famille de vecteurs deH.

Définition 3.5 : On dit que (en)n∈D est un système orthonormal dans H si :

(7) ∀n6=m∈D, < en, em >= 0.

(8) ∀n ∈D, ||en||=√

< en, en >= 1

Proposition 3.6 : Si (en)n∈D est un système orthonormal, alors c’est une famille (algébriquement) libre de vecteurs de H.

Corollaire 3.7 : Si (en)n∈D est un système orthonormal dans H, alors cardD ≤ dimH. En particulier dans un espace de Hilbert de dimension finie les systèmes orthonormaux sont finis.

Théorème 3.8 (projection sur un s.e.v. de dimension finie) : Soit e1, . . . , en un système orthonormal fini et V = V [e1, . . . , en] le sous-espace vectoriel de H engendré par les ei. Alors

(9) ∀x∈H, PV(x) =

n

X

i=1

< x, ei > ei.

Corollaire 3.9 : Si x∈V [e1, . . . , en], alors on a

(10) x=

n

X

i=1

< x, ei > ei et ||x||2 =

n

X

i=1

|< x, ei >|2.

Corollaire 3.10 (inégalité de Bessel) : Soit(en)n∈D est un système orthonor- mal dans H, alors

(11) ∀x∈H, X

n∈D

|< x, ei >|2 ≤ ||x||2.

(où P

n∈D|< x, ei >|2 est une somme finie si D est fini et une série conver- gente si D=N).

3.3 Séries de Fourier associées à un système orthonormal

Soit (en)n∈D est un système orthonormal dans H qu’on suppose fixé pour les définitions et les résultats qui suivent.

Définition 3.11 : Pour tout x∈H, on appelle :

1) coefficient de Fourier d’ordre n ∈ D (où n-ième coefficient de Fourier) le nombre < x, en> (∈C),

2) série de Fourier de x la série3 P

n∈D < x, en> en.

3. c’est une série de vecteurs deH siD=N et une somme finie sicardD <+∞.

(4)

Théorème 3.12 : Pour tout x∈H, la série de Fourier de x est convergente dans H et sa somme est telle que

(12)

X

n∈D

< x, en> en

2

=X

n∈D

|< x, en>|2.

Exercice: Soit(λn)n∈D une suite de nombres complexes. Montrer que la série P

n∈Dλnen est une série de vecteurs convergente dans H si et seulement si la série numérique P

n∈D|λ|2 est convergente. Dans ce cas si x=P

n∈Dλnen est la somme de la série, quels sont les coefficients de Fourier de x et que vaut

||x||2?

3.4 Bases hilbertiennes

On a vu au paragraphe précédent que la série de Fourier d’un vecteurx∈H est toujours convergente, mais quelle est la valeur de sa somme ? Nous allons aborder cette question dans ce paragraphe puis y répondre complètement dans le paragraphe 3.5. On suppose toujours qu’un système orthonormal (en)n∈D

deH est donné.

Définition 3.13 : On dit que (en)n∈D est un système total dans H si

(13) {en; n ∈D}={0}.

Autrement dit si x∈H est tel que< x, en>= 0 pour tout n ∈D, alorsx= 0.

Proposition 3.14 : Si V [en; n ∈D] est le sous-espace fermé4 engendré par les en (n∈D), alors (en)n∈D est un système total si et seulement si

(14)

V [en; n∈D]

={0}.

Théorème 3.15 : Si (en)n∈D est un système orthonormal total dans H, alors

(15) ∀x∈H, x=X

n∈D

< x, en> en.

Autrement dit tout vecteur de H est somme de sa série de Fourier. De plus pour tous x, y ∈H, on a l’égalité de Bessel-Parseval

(16) < x, y >=X

n∈D

< x, en> < y, en>,

en particulier pour x=y, on obtient

(17) ||x||2 =X

n∈D

|< x, en>|2.

Définition 3.16 : Un système orthonormal total (en)n∈D de H est appelé aussi base hilbertienne de H.

4. On rappelle queV :=V[en; nD]est l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires (finies)P

λkenk et queV [en; nD] est l’adhérence deV dansH.

(5)

Exemple : Si H = `2 (voir le chapitre 1), pour tout n ∈ N considérons l’élément e(n) = (e(n)k )k∈N ∈ l2 tel que e(n)k = 0 si k 6= n et e(n)n = 1 i.e.

e(n) a toutes ses coordonnées nulles sauf la n-ième qui vaut 1. Le système (e(n))n∈Nest une base hilbertienne del2qu’on appelle parfois base hilbertienne canonique. Le système (e(n))n∈N est en effet orthonormal et il est total car si x = (xn)n≥1 ∈ `2 est tel que < x, e(n) >= 0 alors x = 0 (car < x, e(n) >= xn, donc toutes les coordonnées de xsont nulles).

Remarque : Une base hibertienne (en)n∈D de H n’est une base algébrique de H que si cardD < +∞ i.e. si H est de dimension finie. Par exemple le sous-espace vectorielV =V[(e(n))n∈N]de`2 engendré par la base hilbertienne de `2, n’est pas égal à `2 car il ne contient que les vecteurs de `2 dont les coordonnées sont nulles à partir d’un certain rang.

Exercice : Montrer que si (en)n∈N est une base hilbertienne (infinie) d’un espace de Hilbert H, le vecteur P

n=1 1

nen ∈ H ne peut pas s’écrire comme une combinaison linéaire (finie) des vecteursen. En déduire que(en)n∈N n’est pas une base de H au sens algébrique. (On remarquera que d’après l’exercice du paragraphe 3.3, la série P

n=1 1

nen est bien convergente dans H et elle représente donc un vecteur de H).

3.5 Cas général d’un système orthonormal quelconque

Soit (en)n∈D un système orthonormal dans H.

Remarque : on notera que (en)n∈D est toujours une base hilbertienne du sous-espace vectoriel fermé de H qu’il engendre.

Théorème 3.17 : Soit V = V [en; n∈D] le sous-espace vectoriel fermé de H engendré par lesen (n ∈D) etPV l’opérateur de projection orthogonale sur V. Alors pour tout x∈H, on a

(18) PV(x) = X

n∈D

< x, en > en et ||PV(x)||2 =X

n∈D

|< x, en>|2.

On notera que lorsque le système (en)n∈D est total, on a V = H, PV(x) = x et on retrouve le résultat du théorème 3.14. comme cas particulier.

Question pratique : Soit V un sous-espace vectoriel fermé de H, comment déterminer PV(x)?

Si dimV =d <+∞, il suffit de déterminer une base orthonormale puis d’ap- pliquer le théorème 3.7.

Si dimV = +∞, il suffit de disposer d’un système orthonormal total dans V et d’appliquer le théorème 3.16. Ceci n’est possible que dans les espaces de Hilbert séparables comme on le verra dans le paragraphe 4.

Le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt : Soit (bn)n∈D (où D est fini ou dénombrable), une famille libre de vecteurs de H et soit V = V [bn; n∈D] le sous-espace vectoriel engendré par les bn. Pour tout k ∈ N, soitVk=V [b1, . . . , bk]le sous-espace engendré par lesk premiers vecteurs. On considère alors la suite des vecteurs(cn)n∈D obtenus de la manière suivante : (19) c1 =b1, c2 =b2−PV1(b2), . . . , ck =bk−PVk−1(bk), . . .(k ∈N).

(6)

Théorème 3.18 : Les vecteurs en = ||cck

k||, n∈N forment un système ortho- normal qui engendre V i.e. tel que

(20) V =V [bn; n ∈D] =V [en; n ∈D]

Corollaire 3.19 : Soit (bn)n∈D (où D est fini ou dénombrable), une famille libre de vecteurs de H. Alors la famille orthonormale (en)n∈D obtenue par le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt du théorème précédent, est une base hilbertienne de V [bn; n∈D].

3.6 Structure des espaces de Hilbert ayant une base hil- bertienne

Dans cette partie nous abordons deux questions théoriques sur d’une part la structure algébrique et d’autre part la structure topologique d’un espace de Hilbert ayant une base hibertienne.

3.7 Le théorème d’isomorphisme

Définition 3.20 : Deux espaces de Hilbert H et K sont dits isomorphes s’il existe une application linéaire U :H →K telle que :

1) U est bijective.

2) U est unitaire i.e. conserve le produit scalaire :

(21) ∀x, y ∈H, < U(x), U(y)>K=< x, y >H, ou, ce qui est équivalent, U conserve la norme :

(22) ∀x∈H, ||U(x)||K =||x||H.

Exercice : Démontrer l’équivalence affirmée dans la définition précédente i.e.

une application linéaireU :H →Kconserve le produit scalaire si et seulement si elle conserve la norme.

Théorème 3.21 (théorème d’isomorphisme) : Soit H un espace de Hilbert ayant une base hilbertienne (en)n∈D. Alors :

-ou bien cardD=d <+∞ et H est isomorphe à Cd. -ou bien D=N et H est isomorphe à l2.

3.8 Espaces de Hilbert séparables

Définition 3.22 : Un espace normé (E,||.||) est dit séparable s’il possède un sous-ensemble dénombrable dense, c’est à dire s’il existe D={bn; n∈N} ⊂ E tel que

(23) ∀x∈E,∀ >0, ∃b ∈D: ||x−b|| ≤.

Théorème 3.23 : Un espace de Hilbert H possède une base hilbertienne si et seulement s’il est séparable.

Pour la preuve de ce résultat, on utilise le lemme suivant :

Lemme 3.24 : SiD={bn; n∈N}est un sous-ensemble dénombrable dense d’un espace de Hilbert H, alors il existe une sous famille libre {bnk; k ∈D}

(finie ou dénombrable) de vecteurs de D dont le sous-espace fermé engendré est égal à H i.e. V [bnk; k ∈D] =H.

(7)

4 Exemple d’orthonormalisation et de base hil- bertienne

Sur l’espace vectoriel C([−1,1]) des fonctions f : [0,1] → C continues, muni du produit scalaire

(24) < f, g >=

Z 1

−1

f(t) ¯g(t)dt,

on considère la famille libre des fonctions monôme :

(25) bn:t7→tn (n∈N).

Le sous-espace Vk =V[b0, b1, . . . , bk] est constitué des fonctions polynomiales de degré ≤ k et V = V[bn; n ∈ N] est le sous-espace de toutes les fonctions polynomiales. Le problème est d’orthonormaliser la famille(bn)n∈N.

Avec les notations de (19), on calcule :

1)c0 =b0 :t7→1, ||c0||2 = 2 et donce0 :t 7→ 1

2.

2) c1 =b1−PV0(b1). Mais < b0, b1 >= 0donc PV0(b1) = 0et c1 =b1, ||c1||2 = 2/3, d’où e1 :t7→tp

2/3.

3) c2 = b2 −PV1(b2), PV1(b2) =< b2, e0 > e0+ < b2, e1 > e1 =

2

3 e0 donc c2(t) =t213 et e2(t) =

q45

8 t213 . A ce stade on constate que

(26) e1(t) =

p1 + 1/2 21.1!

d

dt(t2−1), e2(t) =

p2 + 1/2 22.2!

d2

dt2(t2−1)2.

On fait l’hypothèse de récurrence que pour tout k≤n :

(27) ek(t) =

pk+ 1/2 2k.k!

dk

dtk(t2−1)k.

On vérifie assez facilement cette hypothèse en montrant que en+1 ⊥ Vn = V[e0, e1, . . . , en] et que ||en+1|| = 1. Pour cela on utilise les propriétés sui- vantes des polynômes Pn(t) = dtdnn(t2−1)n :

1)Pn est de degré n.

2)R1

−1 dn

dtn(t2 −1)n ddtmm(t2−1)mdt= (−1)rR1

−1 dn−r

dtn−r(t2−1)n ddtm+rm+r(t2−1)mdt.

3)R1

−1Pn(t)Pm(t)dt= 0 sin 6=m.

4)R1

−1Pn2(t)dt= 2n+12 .

Les polynômesendonnés par (27) s’appellent les polynômes de Legendre (nor- malisés par la condition ||en||2 = 1). Ils constituent une famille orthonormale de C([−1,1]) telle que V = V[bn; n ∈ N] = V[en; n ∈ N]. Mais l’espace C([−1,1]) est seulement un espace préhilbertien5. On sait d’après le cours d’intégration que C([−1,1]) est dense dans l’espace L2([−1,+1]) des classes de fonctions de carré intégrable sur [−1,1]pour la mesure de Lebesgue6. Théorème 4.1 : Les polynômes de Legendre forment une base hilbertienne de l’espace de Hilbert L2([−1,+1]).

5. voir le chapitre 1.

6. En fait L2([−1,+1]) est le complété de C([−1,1]) pour la norme ||.||2 associée au produit scalaire (24).

(8)

Pour la démonstration il suffit de montrer que l’espace V[en; n ∈N]est dense dans C([−1,1]) pour la norme||.||2. Mais comme la norme ||.||2 est moins fine que la norme ||.|| de la convergence uniforme puisque pour f ∈ C([−1,1]), on a

(28) ||f||22 = Z 1

−1

|f(t)|2dt≤ Z 1

−1

sup

t∈[0,1]

|f(t)|2dt = 2||f||2,

il suffit de savoir que les polynômes sont denses dansC([−1,1])pour la conver- gence uniforme. Mais ce résultat est bien connu ; c’est le théorème de Weiers- trass :

Théorème 4.2 : Pour toute fonction f continue sur un intervalle compact [a, b], il existe une suite(Pn)de fonctions polynôme qui converge uniformément vers f sur [a, b].

Pour la démonstration de ce résultat, on peut supposer que[a, b] = [0,1](faire le changement de variablet =a+t0(b−a), avec t0 ∈[0,1]) et on montre alors le résultat plus explicite suivant :

Théorème 4.3 (Bernstein) : Si f ∈C([0,1]), la suite Pn des polynômes tels que

(29) Pn(x) =

n

X

k=0

f k

n

Cnkxk(1−x)n−k,

converge uniformément vers f sur [0,1] quand n →+∞.

Le seul point délicat dans la preuve de Bernstein est l’estimation suivante Lemme 4.4 : Soit x∈[0,1] et pour toutα >0, soit Iα l’ensemble des entiers k ∈ {0,1, . . . , n} tels que |k−nx|> nα. Alors

(30) X

k∈

Cnkxk(1−x)n−k ≤ x(1−x) α2n .

Ce résultat est facile si on connait la loi binomiale. En effet soitX une variable aléatoire de loi binomiale B(n, x). Alors puisque E(X) = nx, la quantité du membre de gauche dans (30) est justement la probabilitéP(|X−E(X)|> αn).

Or l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev donne justement (31) P(|X−E(X)|> αn)≤ V arX

(αn)2 = nx(1−x) α2n2 . C’est l’inégalité du lemme.

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