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Diversité et ethnobotanique des gombos (Abelmoschus spp.) cultivés dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud du Bénin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Réalisé par Colombe FOLAHAN i

REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

Rapport de fin de formation

Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle Option : Aménagement et Protection de l’Environnement

THEME:

Diversité et ethnobotanique des gombos (Abelmoschus spp.) cultivés dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud

du Bénin

Réalisé par :

FOLAHAN. E. Colombe

Sous la supervision du :

Dr. Hounnankpon YEDOMONHAN Dr. Janvier G. HOUENON

Maître de Conférences en Botanique Maître-Assistant en Botanique Enseignant-Chercheur à la FAST/UAC Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

8ème promotion Année académique : 2014-2015

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Réalisé par Colombe FOLAHAN ii

DEDICACE

A mes parents, Cica Juliette HESSOU et Nazaire Sosthène

FOLAHAN, qui ont toujours été prêts à tous les sacrifices pour

m’assurer une bonne éducation. Recevez à travers ce document le signe

de ma profonde gratitude. Puisse DIEU vous accorder la longévité afin

de jouir du fruit de vos efforts.

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Réalisé par Colombe FOLAHAN iii

REMERCIEMENTS

Le présent travail n’aurait pu être réalisé sans le soutien et le concours de nombreuses personnes à qui, je voudrais adresser mes remerciements.

J’exprime ma profonde gratitude :

 au Professeur Hounnankpon YEDOMONHAN pour avoir accepté encadrer ce travail et y consacrer le temps nécessaire malgré ses multiples occupations ;

 au Professeur Janvier HOUENON, pour avoir accepté superviser ce travail ;

 au Directeur et aux autres autorités de l’EPAC pour m’avoir assuré une bonne formation académique ;

 à tous les Enseignants du Département du Génie de l'Environnement de l’EPAC pour la noble mission qu’ils accomplissent chaque jour ;

 à tout le personnel de l’Herbier (en particulier Hospice DASSOU, Jéronime OUACHINOU et Innocent AHAMIDE) qui n’a ménagé aucun effort pour contribuer à la rédaction de ce document ;

 à Mlle Marcelline GNAWE, doctorante au Laboratoire de Botanique et Ecologie Végétale (LaBEV), à travers son ouverture d’esprit et son sens de partage du savoir.

La réussite de ce travail est le fruit de votre rigueur ;

 Je rends hommage au Président et aux autres membres de Jury pour leurs contributions à l’amélioration de la qualité scientifique du présent document ;

 Que ce travail soit pour vous, mes frères et sœurs (Puris, Junavine et Loïck), un exemple afin que nous puissions tous ensemble rendre fiers nos parents qui investissent chaque jour pour notre éducation ;

 Je dis un merci à Aristide GBETINSANON pour son soutien et toute son affection ;

 à tous mes camarades de la 8ème promotion de GEn de l’EPAC, particulièrement Hurgues HOUENON, Nestor DANGBOE et Emeline DJAKPA pour les moments de joies et de peines vécus ensemble.

Enfin, j’exprime toute ma gratitude aux Techniciens Spécialisés et Conseillers en Production Végétale (TSPV et CPV) du CARDER Ouémé/Plateau et à tous les producteurs de gombos pour leurs aides et franches collaborations lors de la collecte des données.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la rédaction de ce document.

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Réalisé par Colombe FOLAHAN iv

Table des matières

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... iii

Table des matières ... iv

SIGLES ET ACRONYMES ... vi

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES TABLEAUX ... vii

LISTE DES ANNEXES ... vii

RESUME ... viii

ABSTRACT ... ix

INTRODUCTION ... 1

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ET MILIEU D’ETUDE ... 5

I.1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ... 6

I.1.1. Définition de quelques concepts ... 6

I.1.1.1. Ethnobotanique ... 6

I.1.1.2. Variété locale ... 6

I.1.2. Systématique et distribution géographiques des gombos ... 6

I.1.3. Biologie et ennemis naturels des gombos ... 9

I.1.4. Production et commercialisation des espèces de gombo ... 11

I.1.5. Composition biochimique et valeur nutritive du gombo ... 12

I.2. MILIEU D’ETUDE ... 12

I.2.1. Situation géographique ... 12

I.2.2. Facteurs climatiques ... 14

I.2.2.1. Température ... 14

I.2.2.2. Précipitations ... 14

I.2.2.3. Humidité relative et insolation ... 15

I.2.3. Hydrographie ... 16

I.2.4. Sols ... 16

I.2.5. Végétation ... 17

I.2.6. Peuplement humain, habitat et activités ... 17

MATERIEL ET METHODE ... 18

II.1. Matériel ... 19

II.2. Méthodes... 19

II.2.1. Phase de recherche documentaire ... 19

II.2.2. Choix du site d’étude ... 19

(5)

Réalisé par Colombe FOLAHAN v

II.2.3. Collecte des données ... 19

II.2.4. Traitement des données ... 22

RESULTATS ET DISCUSSION ... 24

III.1. RESULTATS ... 25

III.1.1. Diversité des variétés cultivés et leur variabilité au sein des localités et ethnies ... 25

III.1.1.1. Diversité globale et nomenclature vernaculaire des variétés locales ... 25

III.1.1.2. Variation de la diversité taxonomique en fonction des localités explorées ... 27

III.1.1.3. Variation de la diversité taxonomique en fonction des localités et groupes ethniques ... 29

III.1.2. Connaissances endogènes des producteurs ... 30

III.1.2.1. Connaissances des producteurs sur les pratiques culturales ... 30

III.1.2.2. Raisons de production et usages des gombos ... 32

III.1.3. Marge bénéficiaire brute tirée de la commercialisation des fruits ... 36

III.2. DISCUSSION ... 38

III.2.1. Diversité des gombos cultivés ... 38

III.2.2. Importance socio-économique des gombos ... 39

III.2.3. Contribution aux revenus des ménages ... 39

CONCLUSION ET SUGGESTIONS……….…41

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 43

ANNEXES ... 48

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Réalisé par Colombe FOLAHAN vi

SIGLES ET ACRONYMES

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar CARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement Rural

CPV : Conseiller en Production Végétale

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (ex Collège Polytechnique Universitaire) FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FAOSTAT : Food and Agriculture Organization for the Statistical FAST : Faculté des Sciences et Techniques

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique LaBEV : Laboratoire de Botanique et Ecologie Végétale

MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

MEDEV : Ministère de l’Economie et du Développement (ex Ministère de l’Economie des Finances et des Programmes de Dénationalisations)

PIB : Produit Intérieur Brut

RDR : Responsable du Développement Rural

TSPV : Techniciens Spécialisés en Production Végétale UAC : Université d’Abomey-Calavi.

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Réalisé par Colombe FOLAHAN vii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Distribution géographique des espèces de Abelmoschus ... 9

Figure 2 : Divers organes de gombo... 10

Figure 3 : Localisation géographique du milieu d’étude ... 13

Figure 4 : Evolution de la moyenne mensuelle de la température dans le milieu d’étude ... 14

Figure 5 : Diagramme ombrothermique de la zone d’étude (1979-2009) ... 15

Figure 6 : Photographies de divers taxons de gombos cultivés au Bénin ... 22

Figure 7 : Variation de la fréquence de réponses par espèces de gombo en fonction des catégories d’usages. ... 34

Figure 8: Variation de la marge brute bénéficiaire en fonction de la superficie cultivée par producteur ... 36

Figure 9 : Variation de la marge brute bénéficiaire en fonction du nombre de taxons cultivées par producteur ... 37

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Clé de détermination des espèces de gombos ... 7

Tableau II : Noms vernaculaires des espèces de gombos cultivés ... 8

Tableau III : Répartition des enquêtés au sein des catégories et couches socio-professionnelles. ... 20

Tableau IV : Noms vernaculaires des taxons cultivés et leurs fréquences de citation ... 26

Tableau V: Nombre moyen de taxons cultivés dans les différentes localités prospectées ... 28

Tableau VI: Variation des paramètres de diversité des gombos cultivés par groupe ethnique ... 29

Tableau VII : Statistiques descriptives et synthèse des résultats de l’analyse de la variance... 32

Tableau VIII : Différents usages faits des gombos et leur fréquence de citation ... 35

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE ETNOBOTANIQUE ... xlix ANNEXE 2 : FOCUS GROUPS ... liii

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Réalisé par Colombe FOLAHAN viii

RESUME

Les gombos (Abelmoschus spp.) sont des légumes fruits et feuilles hautement prisés au Bénin. Mais leur diversité et importance socio-économique sont peu connues et leur culture se trouve de nos jours confrontée à plusieurs contraintes conduisant à un déclin de la productivité et à une perte de diversité variétale. L'objectif de ce travail est de contribuer à la valorisation de la culture du gombo au Bénin pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. L’étude a été réalisée dans les Départements de l’Ouémé et du Plateau par le biais d’enquêtes ethnobotaniques auprès de 82 producteurs de gombos. Au total, 13 variétés locales ont été recensées auprès des producteurs. Elles se regroupent en 3 espèces dont Abelmoschus caillei avec 3 variétés locales, A. esculentus avec 9 variétés locales et A. moschatus avec 1 variété locale. Les appellations de ces variétés locales ne sont pas spécifiques aux groupes ethniques qui n’ont pas gardé leur authenticité linguistique en termes de désignations des gombos. Le nombre de variétés locales cultivées par producteur varie significativement de 1 à 12. Sur le plan ethnobotanique, 11 types d’usages répartis dans 3 domaines (alimentaire, médico-magique et culturel) ont été recensés. Le nombre d’usages rapportés par producteur a varié significativement en fonction du nombre de taxons et de l’ethnie. La marge bénéficiaire brute issue de la vente des fruits est en moyenne de 49525 ± 68996 F CFA/producteur/saison.

Mots clés. Gombos, variétés locales, espèces, usages, revenu monétaire.

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Réalisé par Colombe FOLAHAN ix

ABSTRACT

Okra (Abelmoschus spp.) fruits and vegetables are highly prized leaves in Benin. But diversity and socio-economic importance are little known and culture is nowadays facing several constraints leading to productivity’s decline and a loss of varietal diversity. The objective of this work is to contribute to the enhancement of culture okra in Benin for food security and poverty reduction. The study was conducted in the departments of Ouémé and Plateau through ethnobotanical surveys of 82 producers of okra. A total of 13 local varieties were identified from producers. They fall into three species Abelmoschus caillei with 3 local varieties, A. esculentus with nine local varieties and A. moschatus with one local varieties.

The designations of these local varieties are not specific to ethnic groups that do not have linguistics keep their authenticity in terms of designations okra. The number of varieties grown by local producers varies significantly from 1 to 12. On the map ethnobotany, 11 types of uses in 3 areas (food, medical and magical and cultural) have been identified. The number of uses reported by the producer varied significantly depending on the number of taxa and ethnicity. Gross profit after the sale of the fruit is on average 49 525 ± 68 996 FCFA / producer/season.

Keywords. Okra, local varieties, species, uses money income.

(10)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 1

INTRODUCTION

(11)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 2 Le continent africain dispose d’un immense potentiel de ressources qui devrait lui permettre non seulement de se nourrir, d’éliminer la faim et l’insécurité alimentaire mais aussi de devenir un acteur majeur des marchés internationaux. Ce potentiel de ressources est constitué des terres, de l’eau, des femmes, des hommes et des savoir-faire. Consciente de cette chance, l’Union Africaine a choisi, il y a 10 ans, de faire de l’agriculture, un des principaux piliers du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (Nkosazana, Dlamini, 2012). L’agriculture représente alors une part essentielle de l’économie de tous les pays africains. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution des priorités continentales que sont l’éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce intra-africain et des investissements, l’industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion durable des ressources, de l’environnement et la création d’emplois, la sécurité et la prospérité partagée. Depuis 2003, bon chemin a été parcouru. Ce chemin reconnait que les femmes africaines représentent près de soixante-dix pour cent (70%) des agriculteurs et contribuent de façon primordiale à la production des spéculations agricoles et à la sécurité alimentaire. Il est donc fondamental de les intégrer et de renforcer leur position dans la révolution agricole africaine (Nkosazana, Dlamini, 2012).

Au Bénin, l’agriculture emploie 70% de la population active et contribue à 75% aux recettes d’exportation puis à 35% aux Produits Intérieurs Bruts (PIB) national (INSAE, 2013).

Elle représente donc le socle du développement socio-économique du pays mais son essor est freiné par de multiples facteurs défavorisant (même source). Au nombre de ces contraintes, figure le faible niveau de technicité culturale qui fait que les exploitations agricoles demeurent familiales et n’occupent que de petites superficies. De plus, les efforts de recherche agricole sont, pour la plupart, focalisés sur un nombre très réduit de spéculations comme les plantes céréalières et le cotonnier (MEDEV, 2005). Ceci fait que d’autres produits agricoles recherchés sur le marché national et international pour leur important apport en éléments nutritifs sont négligés (Agbo et al., 2008). En effet, les légumes sont les parties végétales (fraîches ou sèches) consommées comme aliments complémentaires, plat d’accompagnement ou simplement sans rien d’autre (Stevels, 1990). Parmi ces derniers, le gombo qui fait partie des légumes fruits et feuilles, occupe une place de choix car comparé à d’autres légumes- fruits charnus (tomate, aubergine), le gombo est particulièrement riche en Calcium et en acide ascorbique (Siemonsma et Kouamé, 2004).

Au Bénin, le gombo est l’un des légumes hautement prisés. En effet, ses feuilles et fruits sont consommés par tous les groupes sociolinguistiques sous forme de sauce gluante (Dansi et al., 2008 ; Achigan-Dako et al., 2010). Cependant, sa culture est relativement très

(12)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 3 faible avec 42816 tonnes/an pour une superficie moyenne de 13272 ha/an, soit un rendement de 3,23 tonnes/ha pour la période de 2009 à 2011. Cette production ne représente que 4,04%

de la production du Nigéria qui est le premier pays producteur du gombo en Afrique d’une part et 0,53% de la production mondiale d’autre part. De plus, le rendement de production du Bénin reste nettement inférieur à celui de 7,57 tonnes/hectare au plan mondial (FAOSTAT, 2013).

Par ailleurs, la culture du gombo au Bénin est assujettie au régime pluviométrique.

En effet, le gombo est cultivé surtout en saison pluvieuse et exceptionnellement en saison sèche le long des cours d’eau plus ou moins importants (Dansi et al., 2008 ; Achigan-Dako et al., 2010) du fait de sa forte sensibilité au déficit hydrique du sol (Nana et al., 2010). La conséquence est que son prix moyen passe de 0,8 FCFA/fruit en saison pluvieuse (juin- novembre) à 25 FCFA/fruit en saison sèche (décembre-mai) par la baisse drastique du ratio offre/demande (Gnawé, 2015). Cette augmentation exorbitante de la valeur marchande du gombo semble être au-delà du pouvoir d’achat des ménages ruraux dont le revenu mensuel est compris entre 6171 et 10454 FCFA (INSAE, 2002). Ceci constitue donc une menace à la sécurité alimentaire au Bénin. Pourtant, l’Agenda 21 du Gouvernement béninois a-t-il souligné la nécessité d’asseoir la sécurité alimentaire, gage de tout développement socio- économique. Il est donc nécessaire de pallier à la faible production et au faible rendement de production du gombo au Bénin afin de contribuer à sa promotion pour la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. Ceci suppose donc la levée des obstacles agronomiques et socio-culturels pour la recherche des variétés performantes.

De nombreux travaux portant sur la taxonomie, la phylogénie, la répartition géographique, les caractéristiques botaniques et écologiques, les propriétés chimiques et pharmaceutiques et les usages alimentaires ont été réalisés sur les gombos cultivés et leur synthèse est présentée par Siemonsma et Kouamé (2004). De plus, sawadogo et al., (2009) et Nana et al., (2010) ont travaillé sur le gombo commun (Abelmoschus esculentus) au Burkina Faso. Ils ont répertorié les variétés cultivées et commercialisées puis ont mis en exergue quelques critères agro-morphologiques nécessaires à une sélection variétale acceptable par les producteurs.

Au Bénin, les travaux sur la diversité variétale des gombos cultivés sont très rares.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente étude intitulée « Diversité et ethnobotanique

(13)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 4 des gombos (Abelmoschus spp.) cultivés dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud du Bénin »

L’objectif global de la présente étude est de contribuer à la valorisation de la culture de gombos au Bénin pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. De façon spécifique il s’agit de :

- recenser les divers taxons de gombos cultivés dans les départements de l’Ouémé et du Plateau ;

- documenter les connaissances endogènes (pratiques culturales, usages, valeurs agronomiques et nutritionnelles) liées aux divers taxons de gombos cultivés ;

- évaluer la contribution monétaire de la production des gombos aux revenus des ménages.

Les hypothèses qui soutiennent les objectifs de la recherche sont :

 la diversité taxonomique de gombos est élevée et varie d’une ethnie à l’autre et d’un village à l’autre dans les départements de l’Ouémé et du Plateau ;

 les paysans des départements de l’Ouémé et du Plateau détiennent des connaissances endogènes liées aux variétés de gombos en fonction de leur catégorie socioprofessionnelle ;

 la production des gombos améliore et contribue significativement aux revenus des ménages.

Le présent mémoire s’articule autour de trois (03) parties. Après l’introduction, la première partie porte sur la synthèse bibliographique. La deuxième partie aborde le matériel et la méthodologie utilisée et la troisième partie est consacrée à la présentation des résultats obtenus et de leur discussion.

(14)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 5

Partie I :

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ET

MILIEU D’ETUDE

(15)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 6 I.1. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1.1. Définition de quelques concepts

I.1.1.1. Ethnobotanique

Lieutaghi (2003) après avoir érigé l’ethnobotanique en discipline, l’a définie comme une ethnologie à velléités globales qui choisit de considérer les sociétés dans la plus large étendue possible de leurs relations avec le végétal. C’est donc l’étude de l’ensemble des relations (traditions, totem, alimentation, médecine traditionnelle, etc.) que les peuples et les attributs établissent entre les plantes.

L’ethnobotanique constitue une branche de l’ethnobiologie qui regroupe différents domaines comme l’ethno-phamarcie, l’ethnozoologie, l’ethno-entomologie.

I.1.1.2. Variété locale

Encore appelée semences paysannes, ce sont des plantes sélectionnées par les paysans (souvent par sélection massale), adaptées à leurs terroirs, à leurs modes de production et présentant des caractéristiques qualitatives jugées intéressantes par les transformateurs ou transformatrices locales et les consommateurs Grain de sel (2010).

I.1.2. Systématique et distribution géographiques des gombos

Les gombos appartiennent au genre Abelmoschus, à la famille des Malvaceae, à l’ordre des Malvales, à la sous-classe des Dillenidae, à la classe des Magnoliopsida et à la division des Magnoliophyta (Spichiger et al., 2000). Ils se répartissent en 7 espèces dont A. angulosus, A. caillei, A. crinitus, A. esculentus, A. ficulneus, A. manihot et A. moschatus (Hamon et Charrier, 1997). Les caractères différentiels de ces espèces sont consignés dans le tableau I.

Parmi ces espèces de gombos, 4 sont cultivées (A. caillei, A. esculentus, A. manihot et A.

moschatus) et les 3 autres (A.angulosus, A. crinitus et A. ficulneus) sont strictement spontanées (Borssum-Waalkes, 1966).

(16)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 7 Tableau I : Clé de détermination des espèces de gombos

Caractères

Espèces

lobes de l’épicalice Fruit

Nb LG

(mm) forme caducité taille relative

LG

(cm) forme 10-16 25-50 linéaire,

filiforme persistant ≤

épicalice 3,5-6 ovoïde,

globuleuse A. crinitus 6-

10(plus) 5-20 lancéolée caduque >

épicalice 15- 25

allongée, fusiforme, court pédoncule

A.

esculentus

7-10

(plus) 8-20

linéaire à

lancéolée

caduque >

épicalice 8

ovoïde, oblongue, long pédoncule villeux

A.

moschatus

4-8 4-12

linéaire à

lancéolée

caduque - 3-3,5 ovoïde, pentagonal

A.

ficulneus

4-8 20-35 ovale(adnée

à la base) persistant ≥

épicalice 3-5 oblongue, ovoïde

A.

angulosus

4-8 10-30 ovale persistant >

épicalice 3,5-6

oblongue, ovoïde, pentagonale

A. manihot

4-8

(4)- (15)10- 35

ovale caduque >

épicalice 5-12

fusiforme à globuleux pouvant avoir un pédoncule retombant

A. caillei

(Nb : nombre, LG : longueur)

Sources: van Borssum-Waalkes (1966), Siemonsma (1982a,b), Stevels (1988).

Sur le plan de la distribution géographique des gombos, l’aire de répartition du genre Abelmoschus, originaire d’Asie du sud-est, couvre toute la zone tropicale et méditerranéenne (Hamon et van Sloten, 1995) (figure1). A. esculentus est l’espèce la plus répandue ; elle est cultivée dans toutes les régions (tempérées, tropicales, subtropicales).

En Afrique, le centre de diversité du gombo est la zone ouest où sont cultivées 3 espèces, à savoir : A. caillei, A. esculentus et A. moschatus. Parmi ces dernières, Abelmoschus caillei est limitée aux climats humides de l’Afrique de l’ouest et est dénommée gombo ouest- africain (Siemonsma et Kouamé, 2004).

(17)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 8 Au Bénin, Abelmoschus esculentus, Abelmoschus caillei et Abelmoschus moschatus sont les 3 espèces identifiées (Akoegninou et al., 2006 ; Gnawé, 2015) parmi les 4 cultivées.

Le tableau II présente les noms vernaculaires des différentes espèces de gombos.

Tableau II : Noms vernaculaires des espèces de gombos cultivés

Espèces Français Anglais Langues locales

A. esculentus

gombo, gombo commun, gombaud, doigt de dame,

oseille de gombo

okra, lady’s fingers

févi (fon, goun),

fétri (adja, wachi, mina), ila (yoruba, nago), abo, yabo (bariba), adolph (kotafon, sahouè), kpédévifétri (mina,

watchi) A. moschatus gombo musqué, Hibiscus

ambrette, ambrette, abelmosch, ketmie

musquée

Sinkoun (adja, sahouè)

A. manihot

A. caillei gombo ouest-africain, gombo tardif, gombo de

saison sèche, ketmie comestible

Amènougnonhin (mina), houéninhoun (kotafon, sahouè), corgnifétri (mina, watchi), gbotrou

(adja, kotafon)

Sources: Stevels (1990), Akoègninou et al. (2006), Essou et al. (2011), Gnawé (2015).

(18)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 9 Figure 1 : Distribution géographique des espèces de Abelmoschus

(Source : Hamon et van Sloten : 1995) I.1.3. Biologie et ennemis naturels des gombos

Les gombos sont des plantes annuelles ou bisannuelles (Stevels, 1990). Ils ont un port érigé. Les feuilles sont de formes et de dimensions très variables. Les fleurs possèdent un épicalice, un calice gamosépale, une corolle à 5 pétales, de nombreuses étamines disposées sur une colonne et un gynécée intra-colonne staminal et qui est terminé par un stigmate capité (figure 2). Le fruit est une capsule de formes et dimensions très variables.

Les espèces du genre Abelmoschus ont toutes des fleurs hermaphrodites et autogames.

Toutefois, des cas d’allogamie, pouvant atteindre 69%, sont observés et sont favorisés surtout par la présence d’insectes très mobiles (Hamon et Charrier, 1997). D’après les travaux de Hamon et Koechlin (1991), l’isolement des fleurs est nécessaire pour contrôler l’autofécondation et garantir la pureté des variétés hybrides produites.

(19)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 10 La floraison des gombos est fugace; les fleurs s’épanouissent le matin et flétrissent dans l’après-midi. Les pétales qui sont jaunes à l’épanouissement deviennent rouges au flétrissement.

Figure 2 : Divers organes de gombo

(1 : rameau florifère et fructifère; 2 : bouton floral; 3 : fleur couverte, une partie du périanthe enlevée; 4 : bractée de l’épicalice, face externe; 5 : tube staminal, fendu longitudinalement, et gynécée; 6 :anthère; 7 : fruit; 8 : id., coupe tranversale; 9 : graine de profil; 10 : embryon de profil; 11 : embryon de face; 12 : plantule)

Source : Stevels (1990)

(20)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 11 Les gombos sont des plantes confrontées à de nombreuses attaques d’insectes, de champignons (Fusarium solani, Phytophthora parasitica, Pythium, Cercosporama layensis, C. abelmoschi et Rhizoctonia solani), de virus et de nématodes (Meloidogyne) qui affectent négativement leur production (Hamon et Charrier, 1997). Plusieurs autres espèces de champignons phytopathogènes s’attaquent au gombo avec des incidences économiques plus ou moins importantes. Les plus dommageables sont : (Pythium sp), Ceratobasidiales, Sclerotium rolfsii, Fusarium oxysporum, Pseudocercospora abelmoschii, Oidium abelmoschii) (Doumbia et al., 2008).

Les attaques d’insectes engendrent le jaunissement des feuilles qui se recroquevillent en cuillère, la perforation des feuilles, fleurs et fruits puis la destruction des plantules. Les champignons sont responsables des taches vert-jaunes ou noirâtres et le dessèchement en feuilles. Les virus entrainent les taches jaunes et l’enroulement des feuilles. Les nématodes font apparaître des galles sur les racines et empêchent le développement normal de la plante (Fondio, 2007).

Ces attaques de ravageurs et ennemis naturels affectent donc le développement de la plante et son rendement de production. Elles occasionnent des incidences économiques négatives (Doumbia et al., 2008). La lutte contre ces ravageurs passe par des traitements chimiques pour les insectes, les virus et les champignons puis les cultures en rotation avec Panicum maximum ou Zea mays pour les nématodes (Fondio, 2007).

I.1.4. Production et commercialisation des espèces de gombo

La production annuelle du gombo dans le monde est de 8060062 tonnes et occupe une surface de 1062382 ha (FAOSTAT, 2013). La part de l’Afrique est de 13,16% de la quantité mondiale de fruits produits et de 46,72% de la superficie emblavée. Le Nigéria est le premier pays producteur de gombo avec 1060620 tonnes de fruits par an. Il est suivi de la Côte d’Ivoire (129594 tonnes/an) et de l’Egypte (84041 tonnes/an). Le Bénin fait partie des pays à faible production (42850 tonnes/an pour une superficie de 12945 ha) devant le Burkina Faso (40000 tonnes/an) pour une superficie de 13551 ha (FAOSTAT, 2013).

Sur le plan commercial, le marché international de gombo est très important et dynamique. Ce commerce international de gombo porte sur 13% de la production et rapporte environ 1,8 milliard de dollars par an (FAOSTAT, 2013). Les principaux pays importateurs de gombo sont par ordre d’importance : les Etats-Unis d’Amérique (18%), le Royaume-Uni (14%), la France (13%), l’Inde (12%), l’Allemangne (10%).

(21)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 12 I.1.5. Composition biochimique et valeur nutritive du gombo

Les jeunes fruits du gombo sont généralement commercialisés en frais et parfois en conserve (Etats-Unis, Grèce). Dans les régions arides, comme le Sahel, et en Inde, les fruits découpés en tranches sont séchés au soleil et conservés sur de très longues périodes. Ce légume fruit, apprécié dans de nombreux pays, est utilisé comme condiment ou comme liant dans les sauces. Il a une valeur nutritionnelle intéressante pour compléter une alimentation déséquilibrée. Le fruit est en effet riche en glucides (7 à 8% de la matière sèche), présents essentiellement sous forme de mucilage. Il est assez pauvre en fibres mais riche en protéines pour un légume fruit (1,8% de la matière sèche), l'acide aspartique et l'arginine représentent 10% des acides aminés. Il contient trop de calcium (90 milligrammes pour 100 grammes), de phosphore (56 milligrammes) et de magnésium (43 milligrammes), et très peu de potassium.

Le gombo est assez pauvre en vitamines mais sa valeur nutritive est honorable, loin derrière la carotte mais devant la tomate. De plus, les graines sont une source de protéines (20% de la matière sèche) et de lipides (14%) (Hamon et al., 1997).

Le gombo est une bonne source de nutriments, notamment de protéines servant à

«construire» l’organisme, d’énergie, de vitamines et de minéraux. On peut consommer les jeunes capsules de gombos cuits à la vapeur ou à l’eau, comme légume ou dans des ragoûts ou currys. On fait parfois cuire le gombo avec un peu de bicarbonate de soude, ce qui réduit ses propriétés nutritionnelles. Il faut faire cuire les graines des capsules mûres (et pas celles des capsules jeunes) pour que leur consommation soit sans danger (les toxines disparaissent). On peut ensuite les moudre pour en faire une pâte riche en protéines et en huile. On utilise les feuilles de gombo pour donner du goût aux soupes et aux ragoûts (Fiche pratiques sur les aliments, FAO (2007).

I.2. MILIEU D’ETUDE

I.2.1. Situation géographique

Le milieu d’étude couvre les départements de l'Ouémé et du Plateau qui occupent la partie sud-est du Bénin (figure 3). Il est limité au Nord par le département des Collines, au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par la République Fédérale du Nigeria et à l'Ouest par les départements de l'Atlantique, du Littoral et du Zou. Il est situé entre 6° et 7°5’ de latitude Nord puis entre 2° et 2°80’ de longitude Est. Sa superficie est de 4 700 km2, soit 4,2 % de la superficie totale du Bénin.

(22)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 13 Figure 3 : Localisation géographique du milieu d’étude

(23)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 14 I.2.2. Facteurs climatiques

Les facteurs climatiques sont d’une grande importance pour la répartition, la survie, le développement et la reproduction des plantes (Gounot, 1969 ; Trochain, 1980). Ils agissent de façon directe ou indirecte par le biais des paramètres tels que : la température, la précipitation, l’humidité relative et l’insolation. Les diverses données climatiques ont été fournies par l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) de Cotonou. Elles couvrent la période de 1979 à 2004 et ont été enregistrées au niveau de la station de Pobè.

I.2.2.1. Température

La moyenne annuelle est de 27,09°C pour la période de 1979 à 2004 dans la zone d’étude. La moyenne mensuelle de la température oscille entre 25,0°C en août et 29,10°C en avril. Dans la zone d’étude, la période allant de juillet à septembre enregistre les plus basses températures alors que la période allant de février à avril est la période de forte chaleur (figure 4). Les minima thermiques sont enregistrés pendant l’harmattan (décembre).

Figure 4 : Evolution de la moyenne mensuelle de la température dans le milieu d’étude (Source des données : ASECNA-Cotonou)

I.2.2.2. Précipitations

Le milieu d’étude bénéficie d’un climat subtropical caractérisé par une pluviométrie modeste par rapport à la région guinéenne, avec un gradient ouest-est (900 mm par an à l’Ouest et 1400 mm à l’Est). Les pluies sont réparties sur deux saisons pluvieuses d’inégale

22 23 24 25 26 27 28 29 30

janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc

Température (°C)

Mois

(24)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 15 durée (une grande de mars à juillet et une petite de septembre à octobre), intercalées par deux saisons sèches (une grande de novembre à février et une petite, centrée sur le mois d’août) (Akoègninou et al., 2006). La pluviosité moyenne annuelle est de 99,26 mm d’eau. La hauteur moyenne mensuelle d’eau est comprise entre 11 mm d’eau en décembre et 186 mm d’eau en mai (figure 5). La répartition de la pluie est de type intermédiaire entre les types uni-modale et bi-modale.

Suivant la formule de Gaussen (1995), la période sèche couvre 5 mois (novembre à mars) et la période humide s’étend sur le reste de l’année. L’hygrométrie est toujours élevée au sud (Akoègninou et al., 2006).

Figure 5 : Diagramme ombrothermique de la zone d’étude (1979-2009) (Source des données : ASECNA-Cotonou)

I.2.2.3. Humidité relative et insolation

L'atmosphère de la basse vallée de l'Ouémé est en général caractérisée par une humidité relative élevée qui connaît une légère baisse en Décembre et en Janvier à cause de l'harmattan. L'humidité relative moyenne est de 82% avec un minimum de 70% et un maximum de 94%. Ces valeurs mensuelles restent élevées au cours de l'année mais retombent à 79% entre Janvier et Février pendant la saison sèche. Le total annuel de l'insolation est de

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

janv févr mars avril mai juin juil août sept oct nov déc

Température (°C)

Pluviométrie (mm d'eau)

Mois

pluviosité température

(25)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 16 193 heures en moyenne. Notre zone d'étude est donc caractérisée au cours de l'année par une forte humidité relative et un total d'insolation élevé.

I.2.3. Hydrographie

La zone d’étude présente un réseau hydrographique bien fourni. Elle est traversée dans certaines communes par le fleuve Ouémé et les affluents du Zou (sur la rive droite, long de 150 km) qui prend sa source dans la région de Savalou et se jette dans le fleuve peu avant Bonou, et l'Okpara (sur sa rive gauche, long de 200 km), plus important que le premier, qui prend sa source dans les régions de Nikki et se jette dans le fleuve à la hauteur du village Okpa non loin de Bétékoukou formant une série de chutes et de rapides. On distingue également plusieurs lacs le long de l'Ouémé dont les plus importants sont les lacs Azili et Célé et dont la productivité est liée à celle du fleuve. La crue du fleuve s’amorce en juillet et atteint son niveau maximal en septembre. Cette crue cause parfois de nombreux dégâts aux cultures par les inondations.

I.2.4. Sols

Les sols du milieu d’étude sont les sols ferralitiques sur les plateaux, le vertisol (sol argilo-humique) très fertile situé dans les zones de dépression puis les sols argilo-sablonneux sur la plaine alluviale des communes de la vallée. Ces derniers sont assez riches du fait de l’apport en matières organiques par la crue du fleuve Ouémé.

Les sols ferralitiques faiblement désaturés proviennent du Continental Terminal. Ils ont une structure grumelo-particulaire en surface et une texture sablo-argileuse à argilo- sableuse. L’argile qu’ils comportent leur confère une bonne cohérence permanente. Ils ont une bonne capacité de rétention, un pourcentage d’eau utilisable relativement faible mais compensé par le grand volume de terre exploitée par les racines, une bonne perméabilité et un bon indice de ressuyage. Ces sols, sans concrétions sont sur des roches sédimentaires et se différencient sur un matériau en place ou transporté.

(26)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 17 I.2.5. Végétation

Elle a été profondément modifiée par l’homme pour satisfaire ses besoins de nutrition, de santé, d’artisanat et pour les exigences de son habitat. La zone d’étude appartient à la zone guinéenne orientale dont la végétation est une forêt dense semi-décidue à Ulmacées (Akoègninou et al., 2006). La végétation naturelle résulte d’une variation et des caractéristiques agro écologiques de terre de barre et des pêcheries qui le composent tels que la savane herbeuse, des prairies, des formations marécageuses à raphia et quelques mangroves. Ces types de végétation sont en mosaïques avec des formations anthropiques comme la fourrée, arbustive, dense où dominent le palmier à huile et les graminées avec quelques reliques forestières par endroits,

I.2.6. Peuplement humain, habitat et activités

La population des départements de l’Ouémé et du Plateau est estimée à 1523995 habitants en 2011 dont 978737 habitants pour l’Ouémé et 545258 habitants pour le Plateau.

La densité moyenne est de 324,254 habitants/km².

Elle renferme 3 principaux groupes socioculturels, à savoir : les wémé, les tori et les nago.

La principale activité pratiquée par la population du milieu d’étude est l’agriculture.

Elle est suivie de l’élevage, de la pêche et du commerce.

(27)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 18

Partie II :

MATERIEL ET METHODE

(28)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 19 II.1. Matériel

Le matériel utilisé est constitué:

 de fiches d’enquêtes ethnobotaniques ;

 d’un appareil photographique pour la prise des vues ;

 d’un carnet de notes ;

 des écritoires (stylos et crayons) et une gomme.

II.2. Méthodes

Les travaux entrant dans le cadre de la réalisation de cette étude ont été effectués à travers diverses investigations afin de mieux cerner le sujet d’étude et de disposer des données nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Pour cela nous avons effectué :

- la recherche documentaire, - le choix des sites d’études

- la collecte des données sur le terrain, - le traitement des données.

II.2.1. Phase de recherche documentaire

La recherche documentaire a permis de cerner la thématique ainsi que le milieu étudié afin de mieux définir les concepts et de faire une synthèse des résultats de recherche sur le sujet. Les centres de documentation parcourus sont : la bibliothèque de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), le centre de documentation de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), l’Herbier National du Bénin (HNB/FAST) et quelques sites internet.

II.2.2. Choix du site d’étude

Deux critères ont permis de faire le choix de la zone d’étude. Il s’agit de l’absence d’étude sur la diversité et l’ethnobotanique des gombos, de la variabilité des groupes ethniques et surtout des villages les plus producteurs en gombo.

II.2.3. Collecte des données

Les données ont été collectées auprès des producteurs de gombos par le biais d’enquêtes individuelles à l’aide d’un questionnaire semi-structuré (annexe 1). Le choix des villages et des producteurs de gombos a été fait avec l’aide des Responsables du Développement Rural (RDR) et des Techniciens Spécialisés en Production Végétale (TSPV) des Centres d’Actions Régionaux pour le Développement Rural (CARDER) qui sont les

(29)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 20 agents étatiques ayant pour rôle d’appuyer les producteurs dans leurs activités agricoles.

L’échantillon enquêté est constitué de 82 producteurs de gombos à travers 22 villages (figure 3). La taille des enquêtés en fonction des diverses catégories socioculturelles est présentée dans le tableau III.

Tableau III : Répartition des enquêtés au sein des catégories et couches socio- professionnelles.

Catégories socio-professionnelles

Couches socio-professionnelles

Taille de l’échantillon enquêté Nombre d’enquêtés Pourcentage

Ethnies

Nago 7 8,54

Tori 17 20,73

Wémé 58 70,73

Sexe

Féminin 13 15,85

Masculin 69 84,15

Age (ans)

Jeunes [0-30[ 5 6,10

Adultes [30-60[ 71 86,59

Vieillard [60-+ [ 6 7,32

Profession

Agriculteur 75 91,46

Apprenant 3 3,66

Artisan 1 1,22

Fonctionnaire 3 3,66

Niveau d’instruction

Illettré 68 82,93

Lettré de niveau primaire 6 7,32

Lettré de niveau secondaire 6 7,32

Lettré de niveau supérieur 2 2,44

Les interviews individuelles ont porté sur le recensement des espèces de gombos cultivées avec leurs variétés d’une part et l’évaluation des connaissances endogènes des producteurs sur les taxons recensés d’autre part. Les rubriques abordées sont : la parataxonomie variétale (nom vernaculaire et sa signification, origine de la variété), les pratiques culturales (période de semis, temps de germination, période de récolte, fréquence des récoltes, les types de sols propices et le mode de gestion des champs (labour, sarclage, traitement phytosanitaire, culture associée ou non), la valeur économique de la production de

(30)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 21 gombo (coût de production, recettes de vente, domaine d’utilisation des bénéfices de production).

Pour l’identification des espèces et variétés de gombos cultivées, l’album des différents taxons de gombos identifiés par Gnawé (2015) (figure 6) a été chaque fois présenté aux producteurs qui arrivaient à indiquer spontanément les taxons qu’ils cultivent

A B C D

E F G

H I J

(31)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 22 Figure 6 : Photographies de divers taxons de gombos cultivés au Bénin

A-C : variétés locales de A. caillei (A : fruits côtelés jusqu’à la base, B : fruits à arêtes discontinues à la base, C : fruits arêtes très peu visibles) ; D : A. moschatus ; E-M : variétés locales de A. esculentus (E : fruit court ovale et étranglé à la base, F : fruit court elliptique, G : fruit court ovale, H : fruit court elliptique, I : fruit court oblongue, J : fruit elliptique à nombreuses arêtes, K : fruit long, elliptique à arêtes non visibles, L : fruit long, elliptique à base étranglée, M : fruit long, elliptique à arêtes visibles mais peu nombreuses).

Source : Gnawé (2015)

II.2.4. Traitement des données

Le dépouillement des fiches d’enquêtes est fait manuellement. La liste exhaustive en nom vernaculaire des taxons (espèces et variétés locales) de gombos cultivés a été établie. La diversité des taxons a été évaluée à l’aide du nombre de taxons cités, de même que l’indice de diversité de Shannon et l’équitabilité de Piélou.

Le nombre de taxons cités a été déterminé par producteur et par ethnie.

L’indice de diversité de Shannon (H) a été calculé pour apprécier la diversité variétale à l’échelle des ethnies. Il est donné par la formule de Frontier et Pichod-Viale (1995) :

H = -∑ (ni/N*ln(ni/N)) où, ni est le nombre de citation d’un taxon i et N est la somme des ni pour l’ensemble des variétés citées pour l’ethnie considérée.

La diversité est faible lorsque H 3 bits, moyenne si H est compris entre 3 et 4 puis élevée quand H 4 bits.

L’équitabilité de Piélou correspond au rapport entre la diversité obtenue et la diversité maximale du nombre de variétés : E = H/ln(R), avec H : l’indice de diversité de Shannon et R : le nombre total de variétés citées. Elle traduit le degré de diversité atteint par rapport au maximum possible. Plus, il tend vers 1, plus il y a une citation équitable des variétés au sein de l’ethnie considérée. Le test de Chi-deux a été réalisé afin de savoir si le nombre de personnes enquêtés dépend du nombre de variétés locales trouvées au sein des localités et des ethnies. Le test de Kruskal Wallis a été réalisé au sein des localités et des ethnies parce que les données ne suivent pas une distribution normale (RJ= 0,94 ; p < 0,01). Ce test a permis de

K L M

(32)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 23 vérifier la variabilité des taxons cités au sein des localités et des ethnies. Une analyse de variance (ANOVA) a été réalisée aussi pour vérifier la variabilité du nombre d’usages rapportés par producteur au sein des catégories socio-professionnelles (p > 0,05).

Les données d’enquêtes de terrain ont été analysées par le biais de calcul de fréquences de réponses des différentes variables (signification, période de semis, temps de germination, période de récolte, fréquence des récoltes, les types de sols propices, labour, sarclage, traitement phytosanitaire, culture associée ou non, usages). Les tableaux d’analyse et le graphe d’interprétation relatifs aux données ethnobotaniques ont été élaborés avec Minitab 14.0 et le tableau Excel.

La contribution de la vente des fruits au revenu des ménages a été évaluée par la méthode des marges brutes bénéficiaires (Bonou et al., 2013). Cette dernière est donnée par la formule : MB = PB – CV

Avec MB : la marge brute bénéficiaire, PB : recettes liées à la vente et CV : charges liées à la production (labour, sarclage, traitement phytosanitaire, frais de transport, etc.)

La nature et le degré de corrélation entre la marge brute et la superficie cultivée puis le nombre de taxons cultivés ont été recherchés par la corrélation de Pearson. Le coefficient de corrélation (r) a été calculé à l’aide du logiciel MINITAB 14.0. Le test de signification de r est fait à base du tableau des valeurs critiques. Les valeurs critiques dans ce cas sont n = 82 producteurs enquêtés ou degré de liberté n-2 = 80.

(33)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 24

Partie III :

RESULTATS ET DISCUSSION

(34)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 25 III.1. RESULTATS

Les principaux résultats obtenus portent sur la nomenclature vernaculaire, la diversité vaiétale, l’importance socio-économique des variétés de gombos cultivés. Ils ont couvert aussi les connaissances endogènes des populations rurales sur les gombos et leur production.

III.1.1. Diversité des variétés cultivés et leur variabilité au sein des localités et ethnies

III.1.1.1. Diversité globale et nomenclature vernaculaire des variétés locales

Trois espèces de gombos ont été recensées, à savoir : Abelmoschus caillei, A. esculentus et A.

moschatus (tableau IV). Ces 3 espèces comportent 13 variétés locales dont 3 pour A. caillei (soit 23,08% de la diversité variétale obtenue), 9 pour A. esculentus (soit 69,23% de l’ensemble des variétés locales cultivées) et 1 pour A. moschatus (soit 7,69% des variétés recensées). A. esculentus est alors l’espèce la plus représentée avec une forte diversité variétale dans la zone d’étude.

La variété locale E, appartenant à A. esculentus, est la variété locale la plus citée par les producteurs avec une fréquence de citation de 65,86% dont 48,78% chez les wémé, 10,98%

chez les tori et 6,10% chez les nago. Elle représente alors la variété locale la plus cultivée dans le milieu d’étude. Ensuite, viennent 4 autres variétés de A. esculentus : F (citée par 43,91% des enquêtés), K (43,90%), G (41,47%) et I (37,81%). Les variétés locales les moins citées sont la variété J de A. esculentus et la variété C de A. caillei avec, chacune, une fréquence de citation de 1,22% des enquêtés. Sur le plan ethnique, les ethnies wémé et tori ne connaissent pas la variété C de A. caillei et les ethnies nago et wémé ignorent l’existence de la variété J de A. esculentus.

L’ensemble des variétés locales recensées sont désignées par 45 différentes appellations recensées à travers les 3 groupes ethniques enquêtés. Les noms vernaculaires fréquemment cités sont : gogognon, févi, yonnounkounon, ila, glee, azinkponon, carder (tableau IV).

(35)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 26 Tableau IV : Noms vernaculaires des taxons cultivés et leurs fréquences de citation

(Les noms vernaculaires des taxons sont suivis, en exposant, de l’initial de l’ethnie de leurs appellations : w=wémé, t=tori, n=nago).

Espèces Variétés

locales Nom vernaculaire Fréquence de citation Nago Wémé Tori Total

Abelmoschus caillei

A Févin/w/t, ilan/t, lassa

gbonvolot, togagat 3,66 1,22 7,32 12,20

B Ilan, zomankouo, gagaloo,

lassa gbonvolot 1,22 2,44 2,44 6,10

C Ilan 1,22 1,22

Abelmoschus

moschatus D Awonouglio, ilan, févit 2,44 2,44 1,22 6,10

Abelmoschus esculentus

E

Otchouètan, gleen, ilan, yonnounkounongluin, gogononw, azinkpononw, koukoungliw, goutonitow, ninnounkounont, glilot, févit, yonnounkounnont

6,10 48,78 10,98 65,86

F

Yonnounkounont, ilan, gleen, ahangonw, gogononw,

gogononwéwélow, azinkpow, azinkpononw,

gombow, féviyayalow, agbanlizot, glilot, ninnounkounont, févit

4,88 29,27 9,76 43,91

G

Gleen, ilan, carderw, hangow, kpogliw, ninnounkounont,

févifounont, glilot, ninnount, yonnounkounont,

ninoit

2,44 30,49 8,54 41,47

H

Ohoïgbin, gleen/w, ilaN, carderw, arangow, féviw,

lassat, ninnounkounont

3,66 9,76 3,66 17,08

I

Ilan, carderw, arangononw, alogaw, ountoumiminlow, azinkpononw, tchounbow, houminféviw, goumangbow,

féviw/t, gombo adja féviw, ninnounkounont, kounnont,

yonnounkounont

1,22 29,27 7,32 37,81

J Ninnounkounont 1,22 1,22

K

Limuw, tchounbow, carderw, alogaw, azinkpononw, féviw/t, ninnounkounont,

ninnoit, agbazamimint

39,02 4,88 43,90

L Gogononw, azinkpononw 6,10 1,22 7,32

M

Hountchouinw, tchounbow, mimindow,

ninnounkounont, amannont

26,83 2,44 29,27

(36)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 27 III.1.1.2. Variation de la diversité taxonomique en fonction des localités explorées

Les localités abritant un nombre élevé de taxons sont celles de Dra à Sakété (12 variétés locales), de Egbo-abikou à Sakété (09 variétés locales), d’Adjido (Dangbo), Agondo (Dangbo) et Hounmè (Sakété) avec 06 variétés locales chacune. Par contre, les localités à faible diversité variétale enregistrées sont celles de Sissèkpa, de Démé centre, Gando et d’Awonou tous de la commune d’Adjohoun, avec chacune une seule variété locale cultivée.

Le test de chi-deux indique que le nombre de variétés locales cultivées dans une localité n’est pas liée au nombre de personnes enquêtées dans ladite localité (χ² = 22,68 ; ddl

= 21 : p = 0,36). Les différences de la richesse taxonomique enregistrées au sein des localités ne sont donc pas alors liées à l’inégalité du nombre d’enquêtés observé au niveau des localités.

Au sein des localités parcourues, le nombre de variétés locales cultivées varie de 1 à 12, avec une moyenne de 3,13 ± 1,84. Il montre une variation très significative d’un individu à un autre et d’une localité à l’autre (ddl = 21 ; p = 0,001). Ceci signifie que le nombre moyen de variétés locales cultivées varie en fonction des localités. La diversité variétale recensée par producteur atteint ses fortes valeurs chez les producteurs de Gbannan (5,00 variétés) à Adjohoun et de Agondo (4,48 ± 0,85 taxons) à Dangbo (Tableau V). Les plus faibles valeurs sont obtenues chez les producteurs d’Awonou, Démé centre, Gando et sissekpa à Adjohoun, avec une seule variété.

(37)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 28 Tableau V: Nombre moyen de taxons cultivés dans les différentes localités prospectées

Localités Nombre

d’enquêtés

Variétés cultivées Nombre total de

taxons cultivés

Nombre moyen par producteur

Adjido (Dangbo) 10 6 2,70 ± 1,42

Agondo (Dangbo) 23 6 4,48 ± 0,85

Agonli (Adjohoun) 1 2 2,00 ± 0,00

Awonou (Adjohoun) 1 1 1,00 ± 0,00

Clogbodomey (Adjohoun) 1 4 4,00 ± 0,00

Cogbo (Adjohoun) 2 3 1,50 ± 0,71

Dékanmey (Adjohoun) 1 2 2,00 ± 0,00

Démé centre (Adjohoun) 1 1 1,00 ± 0,00

Dra (Sakété) 9 12 3,78 ± 3,31

Egbo-abikou (Sakété) 4 8 4,00 ± 3,37

Fanvi (Adjohoun) 3 5 2,67 ± 1,15

Gando (Adjohoun) 1 1 1,00 ± 0,00

Gbannan (Adjohoun) 1 5 5,00 ± 0,00

Gouchi (Adjohoun) 1 4 4,00 ± 0,00

Hounmè (Sakété) 9 6 1,89 ± 0,78

Hwèda (Adjohoun) 2 3 3,00 ± 0,00

Igbagni (Sakété) 1 2 2,00 ± 0,00

Kakanidjo (Adjohoun) 1 2 2,00 ± 0,00

Kakanitchè (Adjohoun) 3 4 2,00 ± 0,00

Kodé agué (Adjohoun) 4 3 1,75 ± 0,50

Lowé (Adjohoun) 2 2 2,00 ± 0,00

Sissèkpa (Adjohoun) 1 1 1,00 ± 0,00

Milieu d’étude 82 13 3,77 ± 1,85

(38)

Réalisé par Colombe FOLAHAN 29 III.1.1.3. Variation de la diversité taxonomique en fonction des localités et groupes ethniques

Toutes les ethnies cultivent toutes les trois espèces recensés mais A. moschatus est l’espèce la moins citée et la moins cultivée au sein de chaque ethnie.

En considérant l’ethnie, les wémé et tori font la culture de 12 variétés chacun, soit 85,71% de la diversité variétale de la zone d’étude (tableau VI). Ils sont suivis des nago qui font 10 taxons soit 71,43% de l’ensemble des variétés recensées.

Le test de chi-deux indique que le nombre de variétés cultivées au sein d’une ethnie n’est pas liée au nombre de personnes enquêtés. Par conséquent, la richesse variétale des gombos détenue par les producteurs n’a montré aucune dépendance vis-à-vis de la taille des enquêtés par ethnie (χ² = 14,18 ; ddl = 2 : p = 0,000). La connaissance de plusieurs variétés ne dépend pas du nombre de personnes enquêtés.

Le test de Kruskal Wallis a montré que la richesse variétale moyenne par producteur n’est pas significativement différente d’une ethnie à l’autre (H = 2,55 ; ddl = 2 ; P = 0,28).

Les producteurs de l’ethnie wémé sont ceux qui détiennent individuellement une forte diversité de taxons (16,73 ± 13,79 variétés) (tableau VI). Ils sont suivis des tori (4,17 ± 2,92 variétés/producteur). Les producteurs nago détiennent la plus faible moyenne (2,33 ± 1,50) de variétés locales cultivées.

Tableau VI: Variation des paramètres de diversité des gombos cultivés par groupe ethnique

Ethnies

Nombre de personnes

enquêtés

Nombre total de

taxons cultivés

Nombre moyen de taxons par producteur

Indice de diversité de

Shannon (bit)

Equitabilité de Piélou

Nago 7 10 2,33 ± 1,50 2,11 0,92

Wémé 58 12 16,73 ± 13,79 2,06 0,83

Tori 17 12 4,17 ± 2,92 2,25 0,91

Zone

d’étude 82 13 3,77 ± 1,85 1,88 0,71

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