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Contribution à la connaissance des eaux de la région de Marrakech · BabordNum

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(1)

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UNLVl~:H::-il'PB Dl'; B<>H.l>l~.AUX

F A C U L T E D E .\l lt U E C l N E ET U I~ P Il ARMA C l E 1 9 2 4- 1 9 2 5 - ~o 1 59

CONTR 1 BUT ION

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CO~NAISSANCE UES l~~~X

l>E LA RitGJ01' DE l\lAllRAKECH 1 .

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THÈSE POUR LE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

Mention " PHARMACIE "

présentée et soutenue publiquement le Ve11d1·edi 10 Joillet 1925

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André-Pierre P ARROCHE

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PftAl\MAClEN-MAJOR DE 2<> CLASSE

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CREVA.LIER l>ll: LA t.ÉGlON D'HONNEUR, '!t... .,., ~·.; ~·~ o..

CROIX !Ili: GUERRE '~.J 1 .... ,

à SAINT-FLOUR (Cantal), le 14 janvier 1883. tiJ;. ""Î

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"'B'L LABAT, professeu1·... ... . . . f>l'ési~

BAM..THE, professeur ...•.. ( - · -

Eiammatcurs de la Thèse } :SF.LLŒR, agrégé . . • ,,, . • . • . • . Juges.

r OOLSE, agrégé ... ..

BORD EAU X

ll\lPHlM~HIE og L'ACADÉMll~ ET UES FACULTÉS

Y. CADOHBT t7, RUK POQUKLIN-MOLIBIŒ, 17

1925

(2)
(3)

F A G U L T É 1 > E \l ~: U I~ C l N E ET D E PH A R MA C l I~

1924-1925 - N° 159

CO NT RI BUT ION

A LA

CONNAISSANCE DES E~UX

DE LA R~~GION DE J\iIARRAI\..ffiCH

··----

THÈSE POUR LE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ DE BORDEAUX

Mention " PHARMACIE "

présentée et soutenue publiquement le Vendredi 10 Juillet 1925

André-Pierre P ARROCHE

PHARMACIEN-MAJOR DE 2ft CLASSE CREVALIER 01;) LA. LÉGION D'HONNJ;:UR1

CROIX DE GUERRB

à SAINT-FLOUR (Cantal}, le 14 janvier 1883.

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~ M\'1. LABAT, profes;;eur . . . />résident ) BA~THE, professeur ...•.. ~

Kumjuateura de la 1'bèae

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SELLLER, agrégé . . . . . . . . . . Juges.

GOLSE, agrégé ... .

BO HU l1 A

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lMPHIMl~lHI~ UI~ L'ACADÉMIE ~T UE~ FAUULTÉ~

Y. CADOH~T

1 7, KUK l'OQU&LIN-JllOLIÈRE, l 7

1925

(4)

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE

BORDEAUX

~l. ::-!GALAS... . . . . Do11m.

PROFESSEURS HONORAIRI!:S

~ll\I. 1.ANl~LIJ~llUI•:. H,\l>,\L. l'ITHE:'. AHNOZAN, POUSl::!O~.

PROFESSEURS

~V.J.

1:hn111ut 111Wul~ . . . . . . . • . . . . . . . . \ B HG EH id. . . • . . • . . . . . . . . . . . t,A~::5AËT.

Clinique chirurgicale . • • . . . • • • . . . . . . CHf\ V \~N AZ.

id. .. .. .. . ... _. Bf:GflUIN.

Pathologie ~1 l11foptutiq11e ginéralrs . . . . . CHGCLJ E:T.

Clioiqu~ d'amuebrm~nls... . . . . . RlVlkHE.

Anatomie pa!hol,1gique el microscopie choique. :-i AB li AZ 1l;:::;.

.hato111ie. • . . . . . • • • . . • • • . . . • • . • PICQUÊ.

halomie générale el histologie.·•· .•.. G. llUHHl!:UIL.

Ph1&iologie. . . . . . . . . . . . . PA CH 0 K.

llJgibe.... . . . .. . . . . • • . . AOCITI~.

llldecin~ l~gale el déontologie.. . . • • . . LAKDE.

PhJsique biologique el rlin. d'élettricit8mMirale N.

1:bimie. . • • • . . • . • . . . . . • . . . . . . . c :Hl!:LLE.

Bolaniqoe et mali~re m~irale.. . . . . BEILLE.

Pbar11acie. • . • . . • • . . . • . • . . • . . . • DU POUY . I

loulegie et pamilologie ...•..••.•••

l"d~r.ioe expérimentale •....•..•..•.

Clinique opbt1lmolog1que. • • . . . • • . . • . Uioiqoe chirurgirale infantile et orlhupidie .•

Clioiqu~ grolcologi•uP ..•..•...•. .•.

Uimqu~ médirale des maladies des eulaols ••

f.hi11ie biologique el mtldieale .•••...•..

Phrsiqoe pharmaceutique ....•..•..•••

Btdec. coloniale el clinique des 111alad. mliques Clinique dl'S maladies cu.LaJées el srpbiLi:iques.

Clinique des ma.ladies d~s reies urinaires ...

Clinique des •aladie1 ueneusea el mntales • Clinique d' olo-rbioo-la.rJngologie ..•..••.

Ttxicologie el h3giène appli1p1ée •...

Brdrel119i~ lbirap~uti\ue el rlimalelogie ...•

.\J l\l.

.\JANDOUL.

FERRÉ.

LAGRfu'l'GE.

HOCHER.

GUYOT.

.\IOUSSOUS.

DE.'l'IGÈS.

SIGALAS.

LE DANTEC.

\\'. DURREOILH DUVERGEY.

ABADIE.

l\IOURE.

HARTHE.

SELLIER.

.Ml\J. ~->H.J~t.E:TEAO (Aoatemie). - LABAT ll'barmacie). - <~AHLES

r>ETGES (H.aéréologie).

l Théraptutique el pkammlogieJ.

Auatoaue el emhr1oleg1e. . • . . . . . . • lliato!ogie • • • . • • • • . • • . • • ••••

PhJaiulogie ••....••...••...••.•

Anatomie rathologiqu ••.•...•.•••

Pamitol•igie el sciences naturelles ....•

id. . •....•

PhJ&ique b1olog1qne el méditait •..•...

Chimie hiologi1j11e el mEdieale .•.••••••.

llédecine g•nérale . . . • • . . . • id. • ..•..•••.••.•

id.

id.

Cliai\ue dentaire ...•.•..•.....•.

Médecine op#.ratt1re ••..•.•...•...

kcoocbemuta. • • . . . . . • • . • . . . . • . Ophlalmologie • . . . • . . • • . . • . . .

AGRÉGÈS EN EXERCICt!.: : i\JM.

VfLLE\flN.

LACOSTE.

DELAUNAY.

:VlUH.ATE:T.

H. ~IG.\LAS.

:'if.

IEt.IJUU.

. \I \ UIUAC.

L~UHET.

DUPEH.IÉ.

CRRYX.

Médecin& géué.ra.le. . . . .'. • • . • . • • . • . •

id. . .....••........

laladi&s 111eotalu ...•.••••••••••..

Chirurgie géaérale ..•••••••.•••••..

id. . .••...••..•.••.

td. . •..••••.•.•.••.

id. • •..•..•..••...

Obstfüique •...• , •....•••••.•.•

id. . ...••..••...••.. Ophtalmologie .•.••••••••..•••.•

Oto-r~ioo-lal'JDgologie •••••••••••••

Pharmacie ...•.•••.•.•••..•.

COURS COMPLÉMENTAIRES :

~n1.

c: \ YALIÉ.

PAPIN.

F'.\ COÈH.E.

f";i\.Bi\N~E::;.

Pu~riculture .••.••.••..••.••.•..

Démooatralions et prlparati~u pbarmaceuliquea Chimie pbarmactatiqae •..•. ...•....•

Chimie mio~raJe. • • . • •••..••...•.

M.\'1.

MICHELE.AU.

BONNIN.

PERRENS.

PAPIN.

JEANNE NEY

N.

N.

PERY.

FAUGÎŒE . TEULIÈRES.

PORTM.ANN.

GOLSE.

:.\l~l.

ANDÉRODIAS LABAT.

GOLSE.

GOLSE.

Orthopédie cb1•z l'adulte, pour 1.ts acwleulé~ •lu lrau'I. les mulilA.~ de guerre et les ioirmaa •••

Pathol11gir nl+•rno ( 4e aon~e) el p~litc ch1rur11e .•••....••.•...•...•..•.•.

PalholugiP Pllerne (3 · anoé') ri pelllo chirurgie ...•.••...•.••...••.•.

l.oors COIDpiPOIPOlllrP IUQ&le - l'rulh~se el rr•~ttta\tOll prtfe&sÎODOe!le • , ..•.•.•.••.

.\lM. ROCHER.

CHARRIER.

LOUBAT.

GOURDON.

Pa1· 1léllhe1·atio11 duo aoùl l 8i!:I, la J<'acullé a arrèlé que le:; opiuion,, émises dtLos les Thèses qui lui sont présentées doi venl Hre considérét>s comme proores à Jeurs auteurs, el qu'elle enlend ne leur doanor ni approbation ni improbation .

(5)

A LA ~JÉ~IOIRE DE MES DEUX FRÈRES

.MAURICE ET RENRI

MORTS POUR LA FRANCE

· Parrocùe

i

(6)
(7)

A MON PRÉSIDENT DE THÈSE

~loNsrnuR J,E PRon:sSEî'R A. LA BAT

Chargé du coul's rie clémo11sl1·ations el preparalions pltai·mactruliques, Phcn·macien des HOpilmu:,

Che i• al i e r ri P la 14 é g i o 11 d 'lt o 11 11e111·.

O/ficter de l'lnsfl'llclion p1tbliq11e .

...

(8)

)

(9)

CONTRIBUTION

A LA

CONNAISSANCE DES EAUX

DE LA RÉGION DE

~lARRAKECH

INTR.ODUCTION

Les analyses d'eau de la Chaouïa et de~ différents postes si- tués sur la ligne d'étape exécutées dP 1907 à 1911 avaient dé- montré que les eaux consommées par les troupes d 'occupa Lion étaient contaminées; la dysenterie amibienne, la dysenterie ba- cillaire. la fièvre typhoïde, aYaient malheureusement confirmé ces résultats.

En 1912, la vil1e de Marrakech était occupée par les troupes du colonel Mangin. Le problème de l'eau potable se posait immédiatem·ent dans cette région it climat sensiblement sa- harien.

Tl était du plus grand intérêt de connnître au:-;si rapidement que possible la Yaleur alimentaire ùes eaux Ùi'slinées à l'ali- mentation des troupes; il fallait également éYaluer les res- sources en eaux de cette région et déterminer 8i elles pour- rairnt suffire à la garnison. à la future ville -européenne et à la ville indigène.

(10)

- 1 0 -

Par les ana1~'ses qui suiYent et qui sont les premières effec- tuées dans cette région, ainsi que par l'étude qui les accom- pagne. nous avons essayé de répondre aux questions suivan- tes :

1° Quelles sont les ressources en eaux de l\larrakech µ 2° L'eau utilisée est-elle potable ?

3° Esl-il possible de s'alimenter à une nappe non contami- née !1

4° Quels sont lès différents projets d'adduction d ·eaux sus- ceptibles d'être envisagés el exécutés ~

Qu'il nous soit permis, tout <l'abord, de témoigner toute notre gratitude à notre président de thèse. M. le professeur Labat, qui a bien voulu nous guider et nous aider; à M. le médecin principal Pignet, au docteur l\lougneau, qui nous ont permis d'utiliser leurs résultats bactériologiques.

~-

Nous remercions également ~l. le médecin-major de 2° classe Chambellanù, qui nous a si obligeamn1ent confié une étude

inédite sur les eaux de Marrakech.

!

Nous rendons enfin hommage au travail si important, si précis, el malheureusement en part if' inédit, de M. le médecin- major dP 2e classe Gueytat. 1'ou8 y avons fait" de larges em- prunt~, ::;ul'loul pour lu ùe:-cripl1on des lrajeL:s ùe::; retharas.

(11)

I

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DES EAUX DE MARRAKECH ET DE LA REGION DE MARRAKECH

On di5tingue dans le relief marocain :

La chaîne du Haut-_\tlas qui s'étend du cap Ghir au Haut- lluir;

2° L'Anti-_\tla::; qui f01·me un rameau se détachant de la rhaîne maitrc:s:-e nu DjebPl-Siruua et qui va s'épanouir vers la côte Atlantiqlte, au sud du Souss:

3° Le :\IoyPn-Atlas qui se développe au nord du Haut-Atlas, auquel il se rPlie dans unP région encore mal connue.

Ces grandes rides montagneuses séparent de Yastes régions de plateaux et de plaines dont la plus importante, comprise entre le Haut-Atlas occidental, le Moyen-Atlas et le Gharb, est brusquemenl limitée à la côte Atlantique. Cette région, lrès basse dans la zone littorale, comprend notamment les pays des Chaouïa, des Zaërs, des Doukhalas, des Abdas, ain~i

que la plaine de ~[arrakech, en marocain le « Haouz Marra- kech » (1).

Esquisse géologique. (2)

Le Maroc a subi un mouvement d'exhaussement à la fin des temps tertiaires et à l'époque quaternaire. C'est au com·s de cette période, après la grande phase de::: gli::s~ements tertiaires qui ont donné à rAtfas ~PS grandes Jignes orographiques, que

(1) L. GE'\TIL, Fuc' d'P1mt1nùlc i;w le relief marocain. p. 7.

(2' 1.. GE.'\Tll,, /.1· .Huruc physÏCJIU'. ..\. BRITES, royagei; au Muroc.

(12)

- 1 2 -

jouèrent les grandes fractures qui ont isolé du côté du Haouz .Marrakech, au Nord, ·du côté des vallées du Souss et du Drâà, au Sud, le massif du Haut-Atlas.

Le Haut-Atlas occidental, qui borne au Sud la plaine de Nlarrakech, est composé d'un noyau primair~ à plis dirigés

~.-E.-S.-0.; une ::-érie de failles marque la ligne d'affleure- ment des terrains anciens; à four contact, les terrains secon- daires (trias recouvert du crétacé inférieur) forment les der- nières ondulations de la montagne et disparaissent au niveau de la plaine sous les alluYions et à la sortie cles vallées sous les cônes de déjection des oueds.

Les Djebilets, qui limitent au :Nord le Haouz-Marrakech, forment une saillie de près de 140 kilomètres, étirée en bandes parallèles en direction générale Nord 20° Est. Ils sonL formés de roches primaires. Le~ schisLes micacés du carboniférien constituent les prenners contreforts du versant méridional et s ·appuient en bancs 1inclinés sur les assises centrales de la chaîne. Les strates s'infléchis::;ent au Sud vers la plaine et disparaissent, soit sous les couches alluvionnaires, soit sous les terrains tertiaires (éoci>ne inférieur) qui les séparent des alluvions.

La constitution du sol de la plaine de Marrakech, limitée au Nord par les Djebilets et appuyée. au Sud aux pentes sep- tentrionales du Haut-Atlas, est assez difficile à délerminer en raison de son épaisse couverture alluvionnaire. Cependant, par places, surgissent des collines, telles le Djebel Ar<lhous et le Djebel Gueliz, qui présentent une constitution intéres- sante.

Le Djebel Arcllrnus est formé par les schistes gréseux du Dévonien, dans lesquels sïntercalent des calcaires à polypiers.

Le Djebel Gueliz est formé par des calcaires carbonifériens s.urmontant des schistes précambriens qui se prolongult dans le f.oudiat-el-Abid.

Il semble résulter de ces couches primaires dü·igées. Nord 20°

Es1, comme dam' Je DjPbilet. que toute la pàrtie centrale de la plaine de )farrakech est constituée par des couches du

..

(13)

-13 -

même âge. Cc1te hypollJf>se esl corroborée par la pré~ence de schistes primaires d "âge indéterminé rnh'e Fronga et l'Oued N'fis, et par oelle ùe calcaires _et schistes carhonilériens, près du débouché de cette ri Yi ère, dans la plaine d 'Agadirchems. Le plateau supérieur qui se développe de 1 ·oued Cl1ichaoua à Tames1outh forme à la bordure nord un escarpement r.emar- quable auquel les indigènes ont donné le nom rle Dela (rebord, gradin), tellerneut cette dispr·~ition aYaiL dù les frapper.

Le Dela est constitué par les couches du crétacé inférieur,

compn~é de poudinguec;;, de marnes rouge~ et Yertes qui re- couvrent directement les terrains primaires. E1les s'étalent horizontalement jusqu

·a

la bordure de !'Atlas et sont re- couvertes par des allu'-'"ioms quaternaires et par les cônes de déjection des grandes rivières.

En somme, le Haouz est constitué par une série de terrasses superposées qui Yiennent s'nppu)ycr c;;ur une zone plissée de terrains primAires. Cette zone plissée forme une bande dirigée Nord-Nord-Est, dans la.quelle les plis anciens ont élé arrosés et recouverts en partie par les formations secondaires et tertiaires. En quelques points seulement rette couverture n'existe pas el l'affleurement des couches primaires forme des saillie.s étroites de direct.ion Est-Ouest, tels sont les Djebilels.

Dans la terrasse litl orale, la cotIYerture est ronslltuéc par le pÜOCf'ne. C'est l~ miocène et l"éocène qni la représentent dans ln terrasse ~upérieure. Le contnrt de ces deux zones est marqué dans la plaine de :\farraker.b par des affleurements l riasiques, à Chichaoua et Sidi Chiker, rendus visibles par suite cl e la nal ure argileuse du terra in.

La zone plissée se poursuit au sud des Djcbüets, dans la partie centrale de la plaine, f't se continue Yers 11> Sud

n

lra-

vers la région montagneuse de l"A tlas.

Sur ces formations ;,e ~:mnt déposées progrrs,ivcment les.

alJuvions, débris de l'Atlas arrachés p;u les lorrenls de l'épo- que quaternaire. Ce"' alluYion~ présentent une composition Ya- riable selon les endroits où on les observe; en général, elles sont formées de graviers, de sables, de cailloux roulés, de

(14)

- i 4 -

bancs de calcaire, le tout plus ou moins no) é dans de l'argile, et sur une épaisseur de 10 à 30 mè.tres.

l\ous avons effectué une analyse physique sur un échantil- lon prélf-lvé selon les indications données par Yassilière (3) pour l'analyse des terres. Elle nous a donné les Tésultats sui- vants. L'échantillon a été prélevé en un point situé entrB le Djebel Uueliz P1 la ville de :Marrakech, au nord du camp mi- litaire.

Cailloux • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • " • • • • • • • • • •1· . . . .

Graviers ... . Sable grossier calcaire ... . Sable gros:;ier silicieux ... . Total des éléments grossiers ... . Sable li o calcaire ... . Sable fin f:iJicieux ... . Argile ... . Total des éléments fins ...... .

13) DE:xmÈs, l'récis de cllimie anulyt1que.

13,20 8,70 0,13 42,27

64,30 0,19 20,29 14,70 3o,!l0

(15)

I

II

NOTIONS SOMMAIRES SUR LE REGIME DES EAUX ET DES PRINCIPAUX COURS D'EAU DU HAOUZ

Le sysLème h) drographique du Haouz ~Iarrakech résulte de l'action du climat. et du relief.

P'rincii>au:r cours d'eau. - Ln plaine de ::\larrakech est aJ'-

îl'Osée pnr un certain nombre d · nuerls ùescendus des flancs de l'Atlas. Les principaux sont : le U'dnl, l'Iminzal, l'Ourika, le Béraia, le N'fis, le S.ek~oua. Ces riyif>res suivent, sur la plus grande partie de lt~nr cours. la. direction des plis car- bonifères et viennent sf' jeter, en suiYant une direction gé- nérale N. S., dans l'oued TPnsifrt. qui travr·r"e la ploine de l'Est à l'Ouest. L"exLrPrnité Est de la plaine dr ~larrakech est a.rro~

sée par deux affluents de l'Oum er Rebia, l'oued Tessaoul et.

l'oued El Ahid.

L' Atlas fournit la presque totalité des affluents dÜ Tensift qui ne reçoit sur sa riYP droite que quelques torrents, pres- que toujours à sec, descendus des Djebilets.

L'oued Tensift, qui esL le cours d'eau principal du Haouz, prend naissance au col du Glaoui. traverse la plaine parallè- lement aux Djebilets de J'E~t à rouesl, clans un lit large déYasté (Jil rle poudingues el df' railloux roulés), et Ya se jeter dans la

mer à 30 kilomèh·es nu sud de Safi. où son embouchure esL obstruée pnr une barrr. C'est un fleuve [1 débit et étiage faibles, parfois 1 mètre cube seulf'ment jusqu'à 10 kilomètres de la mer. Cela lient ô ce que le Tensift et ses affluents sont épuisés en partie par l 'irrigntion des vallées et de la plaine.

(16)

- i 6 -

Tous ces oueds issus de l"At1m: ont un caractère commun, le rf1n:1rtère tonentiel que leur imprime le déboisement des pentes de l' A t1as. Ils présentent deu.~ parties bien distinctes, la premif.re, montagneuse, à allure de torrent, se creuse un lit dan~ lrs roches et débouche dans la plaine par des gorges étroites, véritables cRnons, appelées Foums (bouches) par les indigènes; le cours inférieur, plus calme, serpente dans la plaine.

La ligne de pente de la partie supéirieure est très élevée, celle de la partie inférieure beaucoup plus faibl~. Leurs cours sont au plus bas en septembre-octobre, tl la fin de la saison sèche; ils se relèYent légèrement en hiYer, puis, brusquement, au printemps atteignC'nt leur ma.""'\.imum vers mars-avril. Les jaugeages suiYant:s exécutés par le serYice des Ponts et Chaus- sées confirment ces données. Les quantités sont exprimées en litres secondes (1).

Oueds. Lieu du jaugeage. A\'ril-mai Août-sept.

Tensüt En amont du ronflucnt du RdaL 267 71.

Ourika A Darkaïd Our1ka ... 1323 f42 Rerafo A Tannaoud ... 2570 i79

l'i'fi~ En amont de la Seguia Targu .... '292:) 300 Autres jnugeages O}H'è>s un violent oTage

Oued Reraia Sidi-Fe1·s Issil

A Tnnnaou1 le ter avril, 3500; le H> avril, 2570

800 26~

A Marrakech. flG6 162

Température.

Le climat de la plaine de Marrakech présente de grandes ressemblances avec le climat saharien. La moyenne des tem-

pératw·es observées· à ~1arrakeoh pendant une période de trois ans (·1911-1912-1913) est la suivante

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aoùt Sept. Oct. Nov. Déc.

f!J02 { i0 '16°2 16°1 2QQR 24°;) 25°;) 2(}07 23° 19°5 13° 12°!'.S

(1) Médecin-major Cru:1rnF.LLA.'1TI, Etude inédite stir les eaux d'alimentation et d'irrigation d{? la plaine de Man·alcech.

"Il"

(17)

fr

'

-1.7 -

On observe en août-septembre des températures de 40 de- grés à l'ombre et en hiver le thermomètre ne descend guère au-dessous de 2 degrés. Le sirocco, vent d'Est très chaud, souffle assez souvent pendant l'été et peut amener des haus- ses excessives de température, + D3 degrés, par exemple en août 1914.

Les pluies. - On distingue deux périodes, une période sè- che, qui va de mai à septembre, où la pluie est exceptionnelle, et une période, qui va de septembre à mai, où la pluie tombe généralement en deux fois, à l'automne et au printemps. Ces périodes durent envirnn quinze à vingt-cinq jours. Dans les bonnes années, les pluies sont suffisantes pour obtenir une bonne récolte, mais ne peuyent empêcher qu'en dehors des points irrigués, toute Yégétalion disparaisse pendant la sai- son sèche. Les chiffres suiYants donnent les quantités d'eau tombées à Marrakech pendant une période de sb. rins :

i911 .•...••... 283 m/m i9iï .......... 36ï,9 i912 ... 284-,5 i9i8 .....• 295,2 i913 ... 71,76 1919 ... 355,1

Origine de la nappe phréatique de la plaine de Marrakech.

Nous savons que la masse centrale de J' Atlas est une masse schisLeu~e. imperméable, sul' laquelle les eaux de précipi- tation dèviennent des eaux ùe ruissellement, qui gagnent les contreforts septentrionaux de formation triasique eL tertiaire où les roches imperméables alternent avec des zones de sable et de calcaire perméables. 11 se produit dans cette région un ralentissement du ruissellement, une partie des eaux est absor- bée, donnant naissance à des sources situées aux pieds cles con- treforts ou venant s ·accumuler 8ous la couche alluvionnaire, au niveau des zones imperméables.

Nous sayon~ également lIUe la plaine de .\1arrakech est constituée par une immense cuvette dont. la base est formée de schistes primaire8 sul'montés de formation!::) secondaires et tertiaires (éocène, plioeène et miocène) imperméablel:5, le tout

(18)

- i 8 -

largement recouYert d'un épais manteau d·u.lluvions dans le- quel sont noyés de larges bancs calcaires (lentilleb calcaires

de L. Gentil) également imperméables.

Les eaux. ·venue$ de 1' .\t]as. les précipitntion3- utmosphéri-.

qur~, les eaux des ourds et dP$ seguias. filtrant facilement an traYe1-::- tJp;-; nlhnion~. v-iPnnent donner nnissance

tl

une

nappe ph.réa.tique di~tontinue au niveau des zones imper- méables. L'h) pothèse de la nappe phréatique disrontinue e-sl.

confirmée pnr fa présence de reau à 1)0::; profondeurs trè~ va rinbles pour ùes puit~ très YOisins.

Ressources en eau de la ville de Marrakech.

An centre du Tlaouz, inot qui -;ignifie proYinre. et est unP

fi l)l'é,-iation d<-' Haoul-:\larrn kerh. se irouve la grande r>nlmeraie de :.\forrakerb .. Marrokcch e.gt ·une ville berbère, d'allure $OU-

dunai$e, entourée de palmier·:;, el de .iardins, trèR imporlan1 e uu poin1 de vue économique, où con-verge toute une Rérie ùe roules Pl oli :;;:e fonl louï' le:-: écbangeg enlrc

la

plai.ne. la inon- logne et hi !'ôte. ProtégE~P p:n de haute.;; murailles, en- luurée de jardin. el. prnlongéP par le ,-n-:1te domaine de l'ague- tlal, elle alfccte la forme d'un n'chrngle inégulier de 8 kilomè- tres clt• longueur :3W' l

.~iOO

mètre:-- de largeur. Elle est orientée dans :;a grande d1men::'ion exactement S.-N. La partie suù e--t occupée pnr l 'aguedal: la ville indigène occupe ln. partie norcl. Ycr~ le Nord, le :\ord-Est et le Nord-Ouest s'étendent

d'inllllen~e" jnnlin~

jusqu·au bord de l'oued Tensift, situé ù ::i kilomHreg enYiron de la n1ura111P lrnrrl. Au Sud s'étend la région irriguée e1 nïlti vé<'. L'oued 1ssil suit les bol'd$ de la muTaillc nord. il es1 prP~que constammPnl h sec; quelquei::.

fousse8 émergences proY<'nant ùes égouts de la Yille Yiennent s'y jeter.

D'après le rrcenRement ùe 1921. l\Iarrakech compterait 102.000 habitants, dont 2.000 EuToprens; mais ces chiffres ne tloiYent être éltceptés •11ie sm1<:; ré.;;.;erYes et il est p1·éiérable de considérer cumme exact le chlffre donné en HHo de 90.000

(19)

r

- 19-

habitants, dont 1.200 Européen$. Elle est alimentée en eau potable :

Par les retharas, qui utilisent l'eau de la nappe phrén-

1 ique;

2° Par les seguias, qui utilisent l'eau des oueds;

8° Pur les puiLs, qui utillsenl égulcmenl l'eau <le la nappe aquifère

(20)

III

DESCRIPTION SOMMAIRE DES METHODES ANALYTIQUES EMPLOYEES

L'eau potable peut être définie : celle qui est as~ez claire et pure (chimiquement et baclériologiquement) pour qu'on la consomme avec agrément et san::; 1·isques pour la santé.

Les eaux consommées par la ville de Marrakech sonL-ellcs potables ~ Seules de nombreuses analyses chimiques et bac- tériologiques peuvent nous permettre de tépondre. niais avant

d'aborder la description du système d'adduction d'eau de la ville et d'exposer les résultats analytiques obtenus, nous allons

<lécrire sommairement les méthodes suivies et indiquer les bases qui nous ont servi pour la <liscussion et l "inlerpréta- tion .des résultats.

PnÉLÈVEME~Ts. - Tous les prélèvements ont été faits au moyen d'un seau métallir1ue préalablement lavé el rincé avec soin. Les cinq lih·es <.l'eau néces~aires à J'analyse chimique ont été transportés dans des bouteilles en verre de 1 litre, non colorées et tl 'une prop1·eté absolue. A cet effet, Ios réci- pients ont été traités successiYeruent par 20 cc. de solution saturée de permanganate de potasse, et après égouttage par 10 cc. d'acide sulïuril1ue du commerce. Après dix minutes cle con tact, les boui ei11es ont été rincées è't l'eau ordinaire jus- qu'à cessation cle réaction acide au papier de tournesol, puis à l'eau distillée. Au moment clu prélèYement. les bouteilles ont été à nouYean rincées drux fois aYec l'eau à analyser, rem-

plie~ en::;uite et bouchées aYec de~ bouchons préalab]ement maintenus pendant une heure dan. l"Nm en ébullition.

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- 2 1 -

DosAGES DES MATIÈRES onc,\,,IQUES. - Evaluation de l'ox) gène absorbé en milieu acide et en milieu aknlin (méthode décrile par le tome Il ùu F01·mulafre des lulpitcwx militaires).

Chaque essai néressi1c qunfre flo1t>s 1conique~ en vcne cle Bohème ùe üOO cc. de capacité, donl deux pour l'es5ai en milieu acide et deux pour l'es~ai en milieu akaJin.

EMliwlio11, en milieu acide. - introduire 200 cc. ùe l'eau à essayer dans une fiole et 100 cc. dan' la seconde.

Acidifier les 200 cc. au moyen de 20 cc. cl 'acide stùiuriqne dilué et le:::. JOO c·c. au moyen de JO cc. du même acide.

ENdllution en m.ilieu alcalin. - Introduire 200 cc. de l'eau à essayer dans une fiole et 100 cc. dam, ]a seconde.

Alcalinber ]es 200 cc. an moyen ùe 20 cc. de bicnrbona1e de soude à 120 grnmmeR par litTe et ]es 100 cc. au mo) en de JO cc. de lu même solution.

Dans les quatre fioles. intrnduire 10 cc. c~actemen L me- surés de solution dl' permanganate ùe potasse titrée.

Porter le.;: quatre fioles ù ébullition ménagée pendant dix minutes, puh; les lai:sser refroidir pendant une demi-heure.

Les temps étant compLés li partir du moment Oll des. bulles partant du fonù du ballon \'Ïennent éclater à la surface <lu li- quide et à partir du moment on arrête l 'ébulli 1 ion.

Dans le::; doux épreuves alcolines, mais dans celles-Ill seule- ment, ajoutel' res11ectivement 20 oc. e-t 10 cc. d'acide sulfuri- que dilué de son volume d·eau (20 cc. clans répreuve conte- nanL 200 cc. et 10 cc. duns celle ne conLenanL que 100 cc.).

Dan:::. le.;: quatre épreuye-; ver~er 10 cc. ùe solution de sul- fate de fer et d'ammonium; la décoloration doit êlre complète,

sinon on ajoute une plus grande quantité de solution fer- reuse.

Revenir immédiatement à la teinte rose, faible, mais per- sislante, en lo.i~sant tom bel' ù ·une burette graduée dans les

quatre essais la solution ùe permanganate titrée.

La dillérence volumétrique de permanganate trouvée entre une épreu,-e de 200 cc. et celle de 100 cc. qui lui correspond

Parrocbe 2

(22)

- 22-

représente en milligrammes J'nx~·gène nb~<)l'bé par L.000 cc.

d1eau.

3° AzoTE AMMONIACAL (azote à l'état d'ammoniaque libre ou saline). - Dans un ballon de verre de 1 litre de capacité mis en communication avec un réfrigérant à tube condensa- teur en étain (appareil d'Aubin), introduire 500 cc. environ d'eau distillée exempte d'ammoniaque, distiller lentement, recueillir 250 cc. environ de distillat et s·assurer avant d'ar- rêter l'opération que les dernières gouttes d'eau condensée qui passent à la distiJlation ne contiennent pas la moindre trace d'ammoniaque perceptible au réactif de Nessler.

Vider le ballon et introduire oOO cc. de l'eau à analyser, ou une plus faible quantité si l'on suppose que l'eau est

r: r:he en ammoniaque; chauffer de manière qu'il ne distille pas moins de

o

cc., mais pas plus de 10 cc. de liquide par minute.

Recueilli" ainsi trois fois nO cc. ùe distillat dans trois tubes de Nessler jaugés exactement à 50 cc.

Doser par nesslérisation 1 'ammoniaque contenue dans les h·ois tubes.

Nesslérisalion. - Choisir seize Lubes de Nessler, J ajouter respectivement les quantités suivantes de solution type de chlo- rure d'ammonium contenant l 100 de milligramme d'azote ou 0 mill. 0 l2 d'ammoniaque par centimètre cube. Exemple : 0 cc., 0 cc. 1, 0 cc. 3, 0 cc. 5, 0 cc. 7, 1 cc., 1 cc. 4, 1 cc. 7, 2 cc., 2 cc.

o,

3 cc., 3 cc. !S, 4 cc., 4 cc. 5, 6 cc., puis de l'eau distillée exem:µte d'ammoniaque jusqu ·au trait t>O, enfin 2 cc.

de réactif de Nessler. Sans agiter leur conte.nu, abandonner au repos pendant dix minutes les tubes témoins ainsi préparés.

D'autre part, le contenu des tubes renfermant les distillats ammoniacaux ayant été amené à la même température que celui des tubes témoins,· y ajouter 2 cc. de réactif de Nessler, et après dix minutes de repos et sans agitation préalable, com- parer leur teinte avec celle des tubes témoins en les regardant verticalement de haut en bas en suivant leur axe; après com-

parai~on des teintes, additionner les résultats partiels de cha-

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- 2 3 -

que tube contenant les distillats et exprimer les résultats par litre d'eau.

Ainsi, si on a opéré sur ~lOO cc. d'eau et si les trois tubes contenant le distillat provenant de la dishllation de l'azote à l'état d'ammoniaque libre col'respondent resperti\'·Pment aux tubes témoins contenant

1.

2, 3 cc. de solution type de chlorure d'ammonium (ce qui correspond à :

0 mill. 01 + 0 mill. 02 + 0 mill. 03 = 0 mill. 06 d'azote), la proportion d'azote contenu dans 1 litre de l'eau examinée sera : 0 mill. Oü x 2

=

0 mill. i2.

4° AzoTE ORGANIQUE (azote à l'état d'ammoniaque albumi- noïde). - Au contenu du ballon de verre abandonné au refroi- dissement pendant un quart d'heure, ajouteT 4 cc. ou plus de solution alcaline de permanganale de potasse et distiller jus- qu'à ce qu'on ait recueilli dans le$ mêmes conditions que ci- dessus et dans les tubes de Nessler cinq portions de nO cc. cha- cune de distillat. Doser par nesslérisation l'ammoniaque dPs cinq tubes.

0° AzoTE NITREUX. - Dans un tube de verre très blanc, me- surer tOO cc. d'eau à essayer (décolorée au besoin au moyen de l'alumine); en même Lemps, préparer une série de tubes té- moins en diluant à JOO cc. aYec de l'eau distillée les Yolumes de 0, 1, 2, 4, 7, 10, 14, 17, 20, 2n cc. <l'une solution type de nitrite de soude contenant 0, 000 L d'azote par centimètre cube.

Dans chaque tube, y compris le tube à analyser et pour chaque volume de 200 cc., ajouter 2 cc. de solution d'acide sulfanili- que et d'acétate d'amido-napbtalène, agiter et laisser au repos pendant dix minutes, comparer la teinte rouge Yiolacée des tubes témoins avec celle du tube à analyser et exprimer les résultats par 1.000 cc. d'eau.

6° AzoTE NITR1QUE. - Evaporer presque à sec au bain-marie 20 cc. d'eau à analyser; laisser les dernières gouttes s'éyaporer à la température du laboratoire, à l'abri des poussières et des vapeurs ammoniacales; traiter le résidu par 1 cc. de réactif sul- fophénique; mélanger exactement le réactif ou résidu au moyen çl'une baguette de verre; ajouter au mélange 10 cc. d'eau dis-

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- 2 4 -

tillée, puis assez d'ammoniaque chimiquement pure pour rendre le mélange alcalin. La coloration jaune du mélange in- dique la présence de nitrate.

Yerser ile mélnnge dans un ttù)e de Nessler jaugP de 100 cc.

et compléter c.;e dernin volume aYec de l'eau distillée.

D'autre part, préparer une solution t~-pe de nitra le de po- tasse con1enant 0.0001 d'azote par centimètre. cube et en mesu- rer ]es quantité::; suiYan1es dan;:; douze 1ubes de Nessler jaugés à 100 cc., 0, 1, 2, 4, 'i, 10. H>, 20, 2t), 30, 4o, 40 cc.; compléter le volume de JOO cc. aYec <le l'eau cli~lillée; ajol!ter dans cha- cun d·eux

o

cc. d'ammoniaque.

Comparer le8 tein1 e::; du Lube à analyser avec les tubf's Lé- moins et exprimer ies résultat:; por J .000 cc. d·eau.

CHLOHE. - Dans une capsule en porcelaine, mesw'er oO cc. d'eau ou une quun1ilé moindre si l'eau est riche en chlore (mais en ayant soin d'amener ce1te quantité au Yolume de nO cc. ave<.; cle l'eau ùisLi11ée); ùoser le ehlol'c au moyen d,unc solution titf'ée ~ <le nitrate d'argent eu présence de chromate neu1re ùe potassium comme indlcateur. Exprimer les résultats en chlore.

AcmE PIIOSPHORIQL'.E. - Dans une capsule de porcelaine, évaporer lentement 300 cc. d'eau additionnés de ü cc. d'acide azotique pur; porter au bain-marie jusqu'à réduction au vo- lume de ::> cc.; au résidu, ajouter 10 cc. de réactif molybdique et '1 goutLe d'acide suliurique pur. Porter le mélange au bain- marie d'eau bouillan1e nsec une proportion de 0 mill. OJ de P2Q5 par lilre d'eau; on obtient un précipité jaune très net.

Exprimer les résullats eu P2U5

DEGRÉ HYDROTIMÉTRIQUE. - .Mesurer ll l'aide d'une pipette dans un flacon de verre blanc bouchant à l'émeri 10 cc. de l'eau à essayer et ajou1er d'abord rapidement, puis peu à peu, la liqueur hydrotiméh·ique contenue dans une burette spé- ciale, en agitant après chaque addition.

Dès que par i ·agitation ùu llaron, on obtient une mousse épaisse de '1 cc. et persishmte pendant dix minutes, lire le nombre de divisions de la burette emplo) ée : ce nombre repré- sente le degré hydrotimétrique total.

r

(25)

- 2?.s -

10° DEGRÉ HYDROTL\fÉTRIQL'E PER:.\fA:-\ENT. - Faire bouillir l'eau à analyser pendunt une demi-heure dans un ballon de 200 cc. portant un traü de jauge el rempli .iusqu'à ce trait; lais- ser refroidir; rétablir le volume primitif avec de l'eau distillée. pure marquant 7.éro à l "hy<lrotimètre et ugiler fortement le mélange; fi1lrer sur papier de cclluln::;c pure et prendre le degré hydrotimétrique de J'enu filtrée. Diminuer de trois unités le nombre ainsi obtenu.

11° DEGRÉ ALCALL\IÉ'l'lUQllE. - On prend 100 cc. de l'eau à analyser auxquels on ajoute Ill gouttes d 'héliantine et on fait arriYer goutte à goutte la ~olution ~ d ·acide sulfurjque jus- qu'au moment où on ob1ient un virogé rouge cerise. On recom- mence la même opérat.inn RYer 100 cr. d ·eau cfü.;tillée, la dif- férence N-N· représente l'alcalmité de l'eau analysée. On exprime les résult<its en carbonate de cha.ux.

12° RÉsmu SEC A J 10 DEGRÉS. - On évapore au bain-marie dans une large capsule 1.000 i1 2.000 cc. d'eau à analyser.

L'évaporation terminée, on parle la c,apsule dans une étuve chauffé<-' à l 10 degrés; on l'y maintient environ qualre heures;

on laisse refroidir sous un dessicntem· et on pèse.

13° RÉsrnir FIXE. - La capsule de platine contenant le ré- sidu sec prérédemmenL obtenu est chauffée prngressiYement au moufle jusqtùm rouge sombre; quand la calcination es~ termi- nér, on lai~se refroidil' dan::; un ùes~ircateur et on pèse. On

mouille le résidu aYec' 2 il 3 cr. d'une solution de carbonate d'ammoniaque; on i;è>che au bnin-marie, puis 011 chauffe à feu nu ou nu moufle, d'abord avec ménagement. Dans cette se- conde cakinolion, 1e résidu doit à peine atteindre le ronge som- bre. On laisse refroidir et une nouvelle pesée donne le poids du résidu fixe.

14° SILICE. - On opère f'iur le résidu de J 'rvflporntion de 2 litres. Ce résidu e::;I évaporé à ser en pré:-.ence d'acide chlo- rhydrique. puis repl'is pnr de l'eau cl1aude acidulée avec quel- ques gouttes de cet aciùe; on filtre, on lave le précipi lé_ an'c de l'eau chaude, on incinère et on pèse le résidu.

Hi° FER ET .\.TX.\Til"E. - Le liquide filtré auquel sont réunies

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- 2 6 -

les eaux du lavage de la ~mce est concentré s'il y a lieu et porté à l'ébullition après addition de quelques gouttes d'adde ni tri.que; on ajoute alors du chlorhydrate d'ammoniaque et de

·l'ammoniaque jusqu'à réaction alcaline; on filtre pour séparer l'oxyde de fer et l'alumine, on sèche, on incinère et on pèse.

16° CHAUX. - Après avoir séparé comme il vient d'être dit la silice, l'oxyde de fer et l'alumine, on concentre, on éLend le liquide du filtre à un volume dclt.erminé dont on prend la to- talité ou une partie suivant que l'eau est plus ou moins cal- caire. Le liquiùe esL additionné d'oxalate d·ammoniaque, puis on laisse reposer pendant quelques hew·es. On jette alors le pré- cipit.é d'oxalate de chaux sur· un petit filtre, on le lave, on sè- che, on incinère et on pèse.

17° :NfaGNÉSIE. - La chaux étant séparée, on concentre le liquide à un petit volume, et comme il contient. déjà du chlo- rhydrate d'ammoniaque et de l'ammoniaque, il suffit d'ajouter du phosphate d'ammoniaque, a·agiter et de laisser reposer douze heures. On filtre, on lave ]e précipité à l'eau ammonia- cale, on sèche, on incinère et on pèse.

·18° AcmE st.:LFURIQUE. - On concen1re oOO à 1.000 cc. au bain-marie à un petit volume en présence d'acide chlorhydri- que. On ajoute un excès de chlorure de baryum, on chauffe longtemps le précipité, on le recueille sur un filtre, on le lave, on le sèche et on le calcine, on laisse refroidir et on pèse.

(27)

IV

DISCUSSION DEL' ANALYSE CHIMIQUE

L·analyse chimique des eaux potables comporLe deux sortes de conclusions : l'une visant la composition minérale propre·

ment dite basée sur la présence ou 1 ·excès de sels minéraux qui peuvent rendre cette eau peu agréafüe ou impropre aux usages domestiques ou industriels, l'autre visant la potabilité et basée sur la présence ou la proportion de certains éléments qui fournissent des indications sur la pureLé ou Ja souillure de l'eau.

'1° MINÉRAI.JSATIO~. - Le Comité consultatif d'hygiène pu- blique de France avait dressé un tableau des qualités de l'eau potable et des limites dans lesquelles devaient osciller les dif- férentes données analytiques pour qu'une eau soit considérée comme pure, potable, suspecte, mauvaise. L'expérience a dé- montré qu'il n'était pas possible d'assigner des limites précises au point de vue de la quantité des sels minéraux que doivent contenir des eaux de bonne qualité; ces quantités dépendant de la provenance géologique de ces eaux, on peut donc, dans tous les cas, ne tenir aucun compte des divers tableaux dres- sés au cours des dillérents congrès d'hygiène, et ne les considé- rer que comme des morens de faciliter la discussion des ré- sultats analytiques. Toute autre façon ù'opérer pourrait en- traîner à des conclusion::; inacceptables, tel, par exemple, le

taux de 150 milligrammes de résidu fixe exigé pour une eau pure, par le Comité d'h~·giène publique de France, qui, s'il était ad.mi$, ne serait réali~é que par certaines eaux de ter-

(28)

- 2 8 -

rains graniliques ou gneissiques ou pnr quelques eaux superfi- cielles de certain~ lrnai11s cakuire3, Je pins ::;ouvent polluées.

En ce qui concerne les f'ft ux de la région de :\forrakèch, une seule répondrait ;, cette condition, l'eau de la Séguia Tassel-

tant, eau ù ·ailleur:::l très souillée.

Il ne fnut donc attacher qu ·une importnnce secondaire aux

rlément~ minéraux; loule[ois. il esl évi<lent qu'on ne saurait admellre comme eau potable une eau minérale ou à propriété thérapeutique, ou dont la proportion de certnins sels en fait une hoisson fort désflgl'énblc, telle, par exemple, l'eau du posle d 'El l\elo. dont ln composition probable est sensible- ment la suiYonte :

Sulfole de chaux, 5152.

C:hl01·w·e tle sodfom, 873.

Cblorure de magnésium, 202.

Silice, 25.

Fer et alumine, 3.

Les éléments qui entren1 dans ln composition <les eaux ordi- naires, c·est-h-dirc pouYanl ètre utilisées pour l'alimentation,

~ont le:s ~uivnnt~ : silice, r,hatL"", magnésie, soude, acide sulfu- rique. chlore, acide nitrique, ncide carbonique, exceptionnel- lement les scb de potassium, d'tùumine et de fer. La constance

de la minéro li~ution est généralement un indice de la bonne qualité de;;; eaux, ~ans qu'on puisse voir dans certr1ines eaux qui subü::sent. des o~cillalions notables une preuve de contami- nation. Le taux de chacun de ces éléments peut donc varier ùans <les limites a~sez larges.

Sels calcaires el mngnésiens. - Les bonnes eau."\: potables en i·enfcrmf'nt de 200 h 250 milligrammes, les sels de magnésie en trop grande Abondance communiquent à l'eau des proprié- tés laxatives et un goCü fort désagréable.

Sulfate. - Les chiffres d'aride sulfurique dans les ca~x sont e-x.-trêuwment YFtriables; selon les terrains traYersés, ils peu- Yenl dépasser 300 milligrammes sans que l'on puisse suspecter la puretP dr l'f'RU; mois toutes le8 eaux riches en sulfate sont désagréRbles au goûl, et en général. impropres aux usages do- mestiques et industriels.

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- 2 9 -

Fe1· et alumine. - En petite quanl.ité n'ont aucune signifi- cation; en trop grande quantité, ils rendent les eaux impro- pres aux usages domestiques; de plus, dans ces eaux, les cré- nothix ~e développenl aYec une grande facilité au point d'ame- ner souvent l'obstruction des conduites.

Acide carbonique. - Les eaux: qui en renferment des quan- tités un peu considérables enlrent dans la. catégorie des eaux dites minérales.

PoTABILITÉ. - Tous les tableaux dressés jusqu'ici et in- diquant la teneur en di\-ers éléments que ne dojt pas dépasser une eau potable n'ont plus aucune valeur. Le Conseil supérieur

d'b~ giène tle France a d'ailleurs renoncé ù donner les chillre::;

limites que ne doit pas dépasser une eau poLablc. Le~ eaux sont sous la dépendance étroite des formations géologiques qui lem· donnent naissance et des terrains qu'elles traversent, et Je taux des divers éléments qui servent tl établir les conclu-

sions au poinl de vue potubilité n'ont p~rfois pas grande si- gnification; ces conrlusi011s sonL basées sur le taux de la ma- lière organique éYaluéc en oxygène, en solution acide et en solution alcaline, le taux de l'azote ammoniAcril. l'azote ni-

t.reux, l'azole nih'ique, Ir r·hlorc, l'acide phm:phoriquc.

Jfo/ ière o•rganiq'ue. - D'une mAnière ~énérale, on peut dire qu ·une eau est su~pecte lorsque la motirl'e organique, évaluée en O~Jgène, supérieure il '2 milligrr·muues par 1ilre est plus forte en solution alraline qu'en ::;olulion acide; les matières organiques <l'origine rmimale d011nen1- des chiffres plus éleYés lorsque Je dosage est fait en solution alcaline. C'est ce qui re::;sorL de nombreux travaux, en particulier des indicaLions de Pouchet et Bonjean, basée~ sur les résultats de J .12i analy- ses, dont 85 p. 100 confirment ces données. Il n'en est .pas

moins \Tai que beaucoup d'eaux potables en contiennent des proportions plus élevées, nofamment les eâux aTtésiennes, les eaux profondes qui tra,·en::ent Jes lignite<;, le'- eanx des régions tourbeuses ou des régions très boisées; mais ces eaux ne sont.

pas rrrommandables et elles ont le grave inconvénient d 'aban- donner dans les conduites des dépôts organiques qui consti- tuent d'excellents milieux de culture.

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'

-- 30 -

A~ole ammonio('al el ulbttmùwîde. - L'azote arnmoniaca]

indique le plus souYent une eau souillée par des matières or-

ganique~ d'origine animale, l'analyse bactériologique confirme le plu::; ~ouvent ce diagnostic. Cependant certaines eaux des ré- gions tourbeuses, certaines eaux artésiennes, en contiennent des proportions no1ables.

Il ) a lieu de ron~idérer comme suspecte ln présence de l'azote alllllloniacaJ quand le chiITrr de la mntière organique en solution alcaline esl éleYé et quïl s·accompagne de nitri- tes ou de nitrates.

Nitrites. - Le::: nitrites sont en général les indices d'une eau suspecte. On admet qu

·us

sont les produi ls intermédiaires de la transformation dans le sol de l'azote ammoniacal en azote nitrique; étanl dounée leur instabilité, ils indiqueraient une contaminalion récente. Quand jJs s'accompagnent d"azote ammoniacal et albuminoïde, d'un chiffre éleYé de chlorure et d'un taux égaJemert élevé de matières organiques en solution alcaline, l'eau peut ètre considérée comme sm•pecte.

Azote nitrique. - On ne peut assigner de limite aux quanti- tés de nitrates contenues dans les eaux; des eaux superficielles très souillées n'en renferment pas, et des eaux très pures de terrains sableux et calcaires peuvent en contenjr des propor- tions assez élevées. La présence des nitrates est étroitement liée à l'oxydation des matif>res organiques par les bactéries nitrifiantes, en présence de l'oxygène de l'air et d'une petite quantité de sels calcaires. Cependant Lahache a trouvé 20 mil- ligrammes de nitrate dans les eaux du Sahara oriental.

D'une manière géné1·ale, on peut dire que, quelle que soit l'origine de l'eau, une proportion de 10 milligrammes de nitra- tes associés à des nitrites, à de l'ammoniaque, à de la matière organique en solution alcaline en proportion considérable, à un taux exagéré de chlorure, indique une eau mauvaise. Leur présence indiquerait une contamination ancienne; en l'absence de chlorures, de nitrites, d'ammoniaque et de matières organi- ques en solution alcaline, on pourrait admettre que leur ori- gine est essentiellement végétale et ne serait pas un indice de pollution.

..

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)

I

-31 -

Acide phosphoriq11e. - On admet que la présence de l'uciùe phosphorique est une preuve de contamination; cependant il est reconnu que certaines Pf\U"'.\: très pures en contiennent des quantités sensibles. De plus, on sait que lrs pho:"phutes alca- lins se transforment en phosphates tricalciques, insolubles;

c'est ce quj e:xpliquerait que des eaux très polluées par des ma- tières fécales peuvent ne pas en contenir.

Chlore. - La proportion de chlore est en général peu élevée dans les eaux de bonne qualité. Il n'y a pas de taux limite, on peut admettre jusqu·à '1 gramme. On peut considérer que l'eau est mauYaisc lorsque, à GO, à tiO milligrammes de chlore se trouvent associés des nitrites, de l'amm0ninqne ou plus de 10 milligrammes de nitrates.

(32)

, V

INTERPRETATION DE L,ANALYSE CHIMIQUE

~Iaillard (B11llrti11 de médcrine, t. LX:SIX. n° 9. J918, p. 108) insiste i:;ur ln \-aleur de l'analyse chimique pour la iwospection ùcs eaux pntnhle~. li pen~c cpw rannl~ ::;r rh imique peut très bien ::;e1·vir de critérium analytique de.;;. conlam_inalions baclé- riennes et assure ee l'ôle. en particulier. aux variations des chlorures. 11 délcrn1ine la cnn..;tance des chlorures dPs eaux d'une rPginn et peut ensuite porter un jugement sur les eaux

prospectPP~. Ces conclusions sont le:-. suiYftntes :

1 C) Quand la méthode chimique su~prrte une eau, il est i nu- tile de faire I'nnnly.:;p bnctériologique;

2C) Quand I'ôrndy:::.e chimique trouve une eau bonne, il est rare qu'elle ne le soit pas nu point de vue bactériologique;

3° S'il y a dfrerge.nce, c'est la mPthorle hadériologique qui est trop srvère el qui d'ailleur~ peul fairr une c0limi5trie er- ronée;

4° La méthode rhim1que est d'une grande précision, elle décèle la pollution fécale avf'c autant de facilité que la mé- thode bactériologique; elle a deu' avantages, elle est rapide

et facile.

AYant lui, Duclaux, à fa suite de comparaisons entre fa com- position minérale r.t le~ obsernltions h~1<lrologifJues el gfolo-

giquP~. concluait : on pru1 porlrr un jugement assurf' $l1J' la contnmination d'une enu nvrc le:-. --eulrs re~~ources de Ja chi- mie pure et sans avoir recours aux méthodes parfois fallacieu- ses de la bactériologie.

r

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)

r

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D ·autres encore, Comte, l\falmejac. ont al tiré l'attention Rur l'importance et la Yaleur de 1 'i=rnnly::;e chimique, en insistant l'un sur le dosage des nitrites, l ·autre sm· ce qu'il appelle le chlore normal.

:\fai" les niti-ites, ni le chlore, ni ln mal ière organique n'ont de signification suflisarumenl précise. Les nitrites peu- vent prendre naissance danf' le 5ous-sol en dehors de toute contamination, ainsi que l'a ùémon1 ré Dienert pnur le::; sour- ces de l"~\vre, et de plus une rontnminatinn n'fsl pas tou- jours accompagnée de nitrites. Le chlore qui a été souvent con.;;idéré comme un facteur sûr de potabiJité peut ne pas être décelé, même aprf>s des déversernf'nts notables, si la musse d'eau est considér-uble. Ainsi que l'a calculé Guillerd, une émergenre débitant 20 lih·ps par ,.;eronde de\TaiL recevoir par vingt-quatre heures le::; urinf'" de 10 lêtcs de bétai1 pour qu'on

pubs~ y déceler une augrnenla1ion de taux de chlore de 1 mil- ligramme par litre. Pecker, dans sa thèse sur l'indice de chlore des eaux portant sur l .üï3 analyses effectuées pendant la guerre, a conslalé que l'apparition des bactéries putrides et du colibacille ne Re traduit que par une légère augmentation des chlorurf's ~ quPlq llfS millignt mines). Il r.onclut que la pré- sence de colibacille e::;I. indépendante de la quantité des chlo- rures et que la teneur tle.;,; chlorure::; n · esl pas un facteur sûr de potahilité.

Rolland (J. Ph., c1rnp. X..\:, Hl19, p. 314) relate de:-; obserYa- tions analogues et condul que fa plupart des échantillons à composition chimique défectueuse pro,·iennent de nappes où les eaux ont atteint le ::itaùe final de leur évolution organique à travers des terrains filtrants.

Brûlé et Hazm·d (Presse méd., 1918, n° 23, p. 21J) ont fait les mêmes con~lutatiuns el rclèYenl les conh·adictions entre les conclusion::; de~ anal.' ::;es bacl ériologiques et chimiques de 882 anal)·ses d ·eau; 200 présentent des conclusions opposées.

Ainsi donc, toute intPrpréta1ion d'anal)Se d'eau basée sur les seules donnée::; de l 'anlyse chimique est fatalement incer- taine. Les limites des différentes substances dissoutes et COil-

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sidérées comme des témoins <le ::;ouillures du sol, nitrites, m- trates, am.mon in.que, matière organique, chlorures, n'ont qu'une valeur purement doctrinale. La présence de ces compo- sés en faible proportion indique d'ordinaire leur origine pro- fonde, mais ne renseigne pa~ sur les pohlutions éventuelles à leur émergence, ou sur leur parcours. L'ensemble des résul- tats bactériologiques et chimiques permet seul de tirer des dé- ductions valables.

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