LES INSECTES POLLINISATEURS
DE QUELQUES OMBELLIFÈRES D’INTÉRÊT AGRICOLE
ET CONDIMENTAIRE (ANGELICA ARCHANGELICA L.,
CARUM CARVI L., PETROSELINUM CRISPUM A.W. HILL.,
APIUM GRAVEOLENS L., PIMPINELLA ANISUM L.,
DAUCUS CAROTA L., FOENICULUM VULGARE MILLER V.
AZORICUM THELL.) *
Gian Carlo RICCIARDELLI D’ALBORE lstitlllo di
Elltolllologia Agraria, Borgo
XX Gíug!!!!Uττi!e!s!t ! !!i Perugia (ltalie)
RÉSUMÉ
Dans la
pollinisation
dequelques
Ombellifères d’intérêtagricole
et condimentaire lespollinisateurs
sauvagesjouent
un rôle essentiel. LesDiptères (Syrphidae, Muscidae, Calliphoridae) représentent 29,71
% surl’angélique (Ai<gelica archangelica L.), 27,35 %
sur le carvi(Carum
carviL.), 40,73
% sur lepersil (Petroseliniim
crispum A.W.Hill.),
44,74 % sur le céleri(Apiurn graveolens L.), 23,61
% sur l’anis(Pitpipinella
anisumL.), 9,69
% sur la carotte (Daucus carotaL.)
et 25,64 % sur le fenouil
(Foeniculurn vulgare
Miller v. azoricumThell.) ;
Andrella millutula K.respectivement 32,70 %, 61,40 %, 40,89 %, 32,07 %, 58,74 %, 61,55 %
et33,00 °lo.
Avec d’autres insectespollinisateurs
ilsreprésentent
dans l’ensemble etrespectivement
pourchaque
Ombellifère82,76 %, 98,76 %, 99,84 %, 99,47%, 98,12 %, 99,80 %
et97,92 %
despollinisateurs.
Par contreApis
melliferaligustica Spin.
nejoue
un rôle efficace que dans lapollinisation d’Angelica (repré-
sentativité =17,24 %),
les autres Ombellifères ne se montrant pas attractives.INTRODUCTION
Dans la plupart des
casles Ombellifères
sontprotandriques
etil leur faut donc des agents transporteurs du p!ollen
sur,les stigmates réceptifs. Il y
aaussi des
casde protogynie
oumême de stérilité mâle (ex. quelques variétés de Daucus
carota) (P ESSON
etLouvEAUX, 1984). Le
ventaussi peut apporter
unecontribution, du
resterelative,
autransport du pollen, mais
enrègle générale les insectes
""" Research work
supported by C.N.R., Italy. Special
grantI.P.R.A.-Sub-project
1 -Paper
n. 435.répondent mieux à
cebut,
enparticulier
ceuxqui recueillent seulement du pollen ;
toutefois
ceuxqui recueillent seulement du
nectarpeuvent jouer aussi
unrôle
considérable
en cequi
concernela fécondation croisée. Parmi les espèces consi-
dérées il y
alongtemps que les variétés de Daucus carota, peu
oupas visitées par les abeilles,
sontl’objet d’observations (F REE , 1970) ;
on apeu de renseignements
à propos de Foeniculum vulgare (N ARAJANAN et al., 1960). Angelica archangelica
a
des propriétés carminatives, aromatisantes
etantispasmodiques, Caruni carvi
des propriétés digestives, diurétiques
etsudorifiques
etPirnpinella ani.sum des propriétés semblables
auxprécédentes (P OMINI , 1973), Petroselinum, Apium,
Daucus
etFoeniculum, elles aussi dotées de
vertusthérapeutiques, doivent être
considérées
surtoutpour leur intérêt agricole
ethorticole.
Le but principal de
cetravail
estde connaître les principaux insectes pollini-
sateurs
des Ombellifères ;
un autrebut
estde
mettre enévidence la flore compé-
titive qui
concurrenceles cultures à polliniser.
MATÉRIEL ET ’
MÉTHODES
On a
opéré
dans un milieu caractérisé par despratiques agronomiques
traditionnelles où l’onn’emploie
pas deproduits phytosanitaires ;
lesespèces
sont cultivéesdepuis plusieurs
annéessur les mêmes
parcelles
d’une dimensioncomprise
entre 10 et 18 m°-chacune,
en créantpratiquement
un habitat stable. A la suite de recherches
préliminaires
(RICCIARDELLID ’A LBORE ,
1982-1983) on acompté
tous les deuxjours
en 1984 les insectesprésents
sur 1 M2 de surface ;chaque jour
d’observation on acapturé
à troisreprises,
sur 5 fois 1 m2 dechaque culture,
tous les insectesqui
ont été ensuite
classés ;
les données ont étérapportées
à 10 m&dquo; de surface.Pour étudier le déroulement de la floraison on a calculé
chaque jour d’observation,
et pourchaque espèce botanique,
les fleurs en anthèse des ombellesprimaires
et successivement des ombelles secondaires de 20plantes
choisies au hasard sur les différentesparcelles.
Sur la base dece
calcul, rapporté
au total des fleurs desplantes examinées,
on a pu tirer undiagramme
suffi-samment fiable par rapport au déroulement de
chaque
floraison.RÉSULTATS
On
aobtenu les résultats suivants :
1. Angelica archangelica L. (surface totale 15 m l ) (Fig. 1).
Les Syrphidae
montrent unefréquence de visites de 9 jours
sur20,
unerepré-
sentativité médiocre (7,53 %)
et unedensité moyenne de 13,05 butineuses.
Les Muscidae
etCalliphoridae montrent
unefréquence de visites remarquable
(100 %), des pointes d’intensité considérables du 10
au16 mai
et uneexcep-
tionnelle intensité le 14 mai (250/10 m 2 ). Les mouches représentent 22,18 %
des pollinisateurs
et unedensité moyenne de 42,30 butineuses.
Vespa germanica L. présente des pointes de remarquable intensité seulement
les 12
et14 mai
etla fréquence de visites
estvraiment médiocre (8 jours
sur20) ;
e,lle représente 16,81 % des pollinisateurs d’Angelica
et sadensité moyenne
estde 12,50 butineuses.
Andrena minutula K.
estl’insecte le plus représentatif (100 % fréquence, représentativité 32,70 %, densité moyenne 20,40).
Apis mellifera ligustica Spin.
montre unintérêt discontinu (fréquence de
visites 17 jours
sur20
etintensité des visites acceptable dans la période du 2
au8 mai
etdu 16
au20 mai. La raison de
cecomportement
estque l’insecte
estextrêmement polylectique, préférant butiner
enmême temps
et avec uneassiduité
remarquable
surd’autres espèces (Tab. 1). L’abeille représente 17,4 % des
insectes pollinisateurs d’Angelica (densité moyenne 12,55).
On
aremarqué aussi des visites sporadiques d’Andrena flavipes Panz., Halictus maculatus Smith
etHalictus scabiosae Rossi (représentativité médiocre : 4,61 %). On peut considérer que les insectes sauvages
sontles meilleurs pour
assurer
la fécondation croisée d’Angelica archangelica (représentativité 77,70 %).
2. Carum carvi L. (surface totale 12 m 2 ) (Fig. 2-3)
Les Syrphidae (Fig. 2) jouent
unrôle satisfaisant, probablement attirés
par les arômes de Carum (fréquence 13 jours
sur15, représentativité 11,65 %,
densité moyenne 14,30). Le comportement des Muscidae
etCalliphoridae
estsemblable (fréquence 11 jours
sur15, représentativité 15,70 %, densité moyenne
16,60).
Andrena minutula
estsûrement le po’llinisateur le plus efficace
surCarum
avec une
fréquence de visite exceptionnelle,
unereprésentativité très remarquable (61,50 %)
et unedensité moyenne de 76,20 butineuses. Halictus maculatus
(Fig. 3) joue
unrôle fort intéressant même s’il
esttrès discontinu (fréquence
9 jours
sur15). Efficace surtout dans la phase finale de la floraison, il représente
10,1 % des pol’linisateurs et
a unedensité moyenne de 13,80 butineuses.
Apis mellifera ligustica joue
unrôle
nonsatisfaisant par la présence des espèces botaniques très attractives.
3. Petroselinum crispum A.W.Hill. (Surface totale 15 m i ) (Fig. 4)
Les Syrphidae peuvent être considérés
commede bons pollinisateurs parce
qu’ils
montrent surle persil
unefréquence de visites remarquable (19 jours
sur20),
une
représentativité considérable (27,73 %)
et unebonne densité moyenne (26,45).
Les Muscidae
etCalliphoridae
sontmoins importants bien qu’assez assidus (fréquence 17 jours
sur20
etdensité moyenne 16,75).
Andrena minutula est l’insecte le plus représenté (40,72 %)
avec unefréquence de visites très élevée (100 %)
et unedensité moyenne de 38,85 buti-
neuses.
Andrena ovatula K.
est uneespèce intéressante bien que peu assidue (fré-
quence 16 jours
sur20, représentativité 18,13 %, densité 17,35).
Apis mellifera ligustica n’est pas attirée par l’espèce
etpréfère s’orienter
vers
d’autres
essences(Tab. 1).
Les podlinisateurs sauvages
sontdonc les meilleurs pollinisateurs du persil (représentativité 99,84 %).
4. Apium graveolens L. (Surface totale 15 m 2 ) (Fig. 5)
Les Syrphidae
se montrentdes habitués très assidus parce qu’ils
sontattirés par les arômes du céleri. Ils manifestent
unereprésentativité de 20,98 %
et une
densité moyenne de 24,05.
Les Muscidae et Calliphoridae
ont uncomportement presque semblable.
Andrena minutula
estle pollinisateur le plus important (fréquence de
visites 15 jours
sur17, densité moyenne 73,80).
Andrena ovatula représente 22,66 % des pollinisateurs
avec unefréquence
de visites peu élevée (12/17)
et unedensité moyenne de 19,06 butineuses ;
par
contrel’abeille domestique n’est pas attirée par le céleri (Tab. 1).
Les pollinisateurs sauvages
avec unereprésentativité globale de 99,47 %
sont
les meilleurs pour la production de graines de céleri.
5. Pimpinella anisum L. (Surface totale 15 m 2 ) (Fig. 6)
Les Syrphidae jouent
unrôle remarquable, leur représentativité
estsatis-
faisante (19,53 %)
etleur densité moyenne (23,60). Par
contreles Muscidae
etCalliphoridae
se sontmontrés peu actifs.
Andrena minutula visite l’espèce
avec unefréquence très élevée (100 %)
et
des intensités considérables (5, 11
et13 juillet). A. minutula
montre unerepré-
sentativité élevée (58,74 %) et
unedensité moyenne de 73,80.
Andrena ovatula
estmoins importante qu’A. minutula mais joue toutefois
un
rôle satisfaisant. Apis mellifera ligustica n’est pas attirée par l’anis (Tab. 1).
Les insectes sauvages,
avec unereprésentativité totale de 98,12 %
sontles meilleurs pollinisateurs de l’anis.
6. Daucus
carotaL. (Surface totale 12 m 2 ) (Fig. 7-8)
Andrena minutula (Fig. 7)
estl’insecte pol:linisateur le plus assidu
avecune
fréquence de visites élevée (13 jours
sur16),
unereprésentativité de 61,55 %
et une
densité moyenne de 19,06.
Halictus maculatus (Fig. 8)
avec unefréquence considérable (14 jours
sur16)
contribue à la fécondation de la
carotte.Sa représentativité atteint 17,03 % ; par
contreApis mellifera ligustica ignore la
carotte.On
aremarqué de
raresvisites de Syrphidae, Muscidae, Calliphoridae, Vespa germanica, Andrena ovatula, Halictus tulvipes Klug, Anthidium manicatum L.
avec une
représentativité de 21,21 % et
unedensité moyenne de 7,18 butineuses.
Les pollinisateurs sauvages
sontde toute façon les meilleurs pour la
carotte avec unereprésentativité totale de 99,80 %.
7. Foeniculum vulgare Miller
v.azoricum Thell (Surface totale 16 m 2 ) (Fig. 9-10)
Andrena minutula (Fig. 10) est l’insecte pollinisateur le plus efficace (fréquence 100 %, représentativité 33,00 %, densité moyenne 17,6).
Halictus vestitus Lep. (Fig. 9)
montre unereprésentativité de 7,69 %
etune
densité moyenne de 19,10 ; Il
estintéressant parce qu’il
estoligolecbique (il
ne
visite que Satureja hortensis L.
enplus de Foeniculum).
Lasioglossum interruptum Panz.
avec unefréquence de 13 jours
sur23,
une
représentativité de 15,40 %
et unedensité moyenne de 10,60 peut être considéré
comme unpollinisateur satisfaisant ; par
contreApis mellifera ligustica (Fig. 9) joue
unrôle presque insignifiant.
Parmi les autres insectes présents
surle fenouil
onnote les Syrpliidae (Fig. 10), les Muscidae
etCalliphoridae (Fig. 10), Vespa germanica et Halictus
maculatus (Fig. 9).
Le fenouil
estpratiquement pollinisé par les pollinisateurs sauvages (repré-
sentativité totale de 97,95 %).
DISCLJSSION ET CONCLUSION
D’après les résultats obtenus
onpeut tirer les conclusions suivantes :
-
Par la présence d’un grand nombre d’essences spontanées
etcultivées,
le milieu considéré peut donner des résultats très fiables
concernantl’attractivité de plantes et leur compétitivité, surtout
en cequi
concernel’abeille domestique (Tab. 1) ;
-
Les Diptères
sontattirés
nonseulement par le
nectardes Ombellifères,
mais aussi par les arômes émis par
cesplantes ;
-
les données montreraient que l’abeille n’aime pas les Ombellifères
considérées ;
-
par contre les pollinisateurs sauvages sont les meilleurs pour la pro- duction de
semencedes Ombellifères considérées. Les Syrphidae, les Muscidae,
les Calliphoridae, Vespa germanica, Andrena flavipes, A. minutula, A. ovatula,
Halictus f ulvipes, H. macula tus, H. scabiosae, H. vestitus, Lasioglossum inter- ruptum, Anthidium manicatum représentent 82,76 % des pollinisateurs
surAngelica, 98,76 %
surCarum, 99,84 %
surPetroselinum, 99,47 %
surApium, 98,12 %
surPimpinella, 99,80 %
surDaucus
et97,92 %
surFoeniculuni
(Tab. 2) ;
-
il n’existe pas
engénéral de corrélation positive
entrele déroulement de la floraison
etla densité des pollinisateurs pour chaque unité de surface ;
à l’exception toutefois de A. minutula
surPimpinella, Petroselinum
etFoeniculum
etde Lasioglossum interruptum
surFoeniculum ; l’absence de suivi des visites de la plupart des pollinisateurs peut s’expliquer par le fait que quelques-uns d’entre
eux se sont
momentanément déplacés
surd’autres espèces compétitives ;
- ces
résultats, décevants pour l’abeille domestique mais très positif pour les p!ollinisateurs sauvages, devraient être vérifiés
surdes surfaces plus grandes, où
les Ombellifères
enquestion pourraient
se montrerplus attractives pour l’abeille
etles pollinisateurs sauvages présenter
uneplus grande dispersion ;
-
le milieu étudié
anéanmoins montré que de nombreuses espèces spon- tanées
etcultivées attirent les abeilles
audétriment des Ombellifères
etdiminuent ainsi le service que
cetinsecte pourrait rendre, tandis que les pollinisateurs
sau-vages,
tout en nedédaignant pas d’autres espèces,
se montrentparticulièrement
fidèles
auxmêmes Ombellifères.
Reçu
pourpublication
en avril 1985.Accepté
pourpublication
en décembre 1985.REMERCIEMENTS
On remercie vivement le Pl PouvMAU
(France)
et le Dl WARNCKE(Allemagne)
pour la déter- mination desespèces
dinsectes,
aimablement exécutée.SUMMARY
THE POLLINATING INSECTS OF SOME UMBELLIFERAE OF AGRICULTURAL AND HERBAL INTEREST
(ANGELICA
ARCHANGELICA L., CARUM CARVIL.,
PETROSELINUM CRISPUM A.W. HILL, APIUM GRAVEOLENS
L.,
PIMPINELLA ANISUM L., DAUCUS CAROTAL.,
FOENICULUM VULGARE MILLER V. AZORICUMTHELL.)
During
2 years(1982-1983) preliminary
observations were carried out on thepollinating
insects of some Umbelliferae ofagricultural
and herbal inte7est :angelica (Angelica archangelica),
caraway
(Carum c!!r!, parsley (PetroselillulI1 crispu lI1 ), celery (Apium graveolens),
anise(Pimpinella anisum),
carrot(Daucus carota)
and fennel(Foeniculum vulgare
v. azoricum). Theseplants
have been grown for several years inplots
of the same dimensions(about
10 sqm),
whereno
pesticide
treatment has been made for along
time.In
1984,
thisstudy
was continued : every twodays
the insects werecaught
and counted in order to determine thefrequency
andintensity
of visits and also therepresentation
ofspecies.
The observations were
repeated during
the wholeperiod
offlowering
on small areas(I m 2 ),
in different locations each time andreporting
them as an area of 10 m!.Simultaneously
the visits of insects on thesurrounding
flora were observed in order to value their attractiveness andcompetitiveness.
Thepre-eminent
aim was to compare thepollinating
role of wild insects with that of thehoneybee.
The results indicated that the
honeybee (Apis
mellifet-aL.),
carries on a fair role aspollinator
ofAngelica archangelica (representativity
17,24%),
while it ispractically
absent on the other Umbelliferae.Consequently
the wild insects(Syrphidae, Muscidae, Calliphoridae,
Vespa germanica L., Andrenaflavipes Panz.,
A. niiiiiititlaK.,
A. ovatulaK.,
Halictusfulvipes Klug,
H. rnaculatusSmith,
H. scabiosaeRossi,
H. vestitusLep., Lasioglossum
Ù¡teruptull1Panz.,
Anthidium manicatumL.)
are
truly responsible
for thecross-pollination
of the Umbelliferae studied.They
represent82,76
% of thepollinators
present onangelica, 98,76
% on caraway,99,84
% onparsley, 99,47
% oncelery, 98,12 %
onanise, 99,80 %
on carrot and97,92 %
on fennel.Umbelliferae are very attractive for wild
pollinators
even in presence of a rich alternativeflora ;
nevertheless the role of suchpollinators
should be verified on greater areas in which the visitationintensity
wouldprobably
suffer a considerable decrease because of thedispersion
ofpollinators.
Since thehoneybee
is apolylectic insect,
itsexploitation
aspollinator
ishypothetically possible only
whencompetitive
floral are absent andby increasing
the number of hives per ha to a great extent.ZUSAMMENFASSUNG
DIE BESTAUBENDEN INSEKTEN VON EINIGEN UMBELLIFEREN MIT BEDEUTUNG FÜR DIE LANDWIRTSCHAFT
UND Ft7R HEIL- UND GEWÜRZPFLANZEN
(ANGELIKA, KÜMMEL, PETERSILIE, SELLERIE, ANIS,
KAROTTE UNDFENCHEL)
Während einer Periode von zwei Jahren(1982-1983)
wurdenBeobachtungen
über die be- stäubenden Insekten von den im Titel genannten Umbelliferenangestellt.
Diese Pflanzen wurden während mehrerer Jahre aufgleichgroßen
Beeten(etwa
10m 2 )
gezogen und nie mit Pestiziden behandelt.Im Jahre 1984 wurde die
Untersuchung fortgeführt :
Alle zweiTage
wurden die Insektengefangen
undgezählt,
um dieHäufigkeit
und Stärke der Besuche und auch die Repräsentanz zu erfassen. DieBeobachtungen
wurden während der ganzen Blütezeit auf kleinen Flächen(1 m’)
fortgesetzt,
wobei die Flächenständig gewechselt
und schließlich auf 10 m2umgerechnet
wurden.Gleichzeitig
wurde der Insektenbesuch auf derumgebenden
Floraregistriert,
um ihre Attraktivität und ihren Konkurrenzwert zu bestimmen. DasHauptziel
war derVergleich
der Rolle von Wildinsekten mit der vonHonigbienen.
Die
Ergebnisse zeigten,
daß dieHonigbienen (Apis mellifera L.)
bei derBestäubung
vonAngelica archangelica
einegewisse
Rollespielten (Anteil 17,24 %),
während sie bei den anderen Umbelliferenpraktisch
fehlte. Deshalb sind Wildinsekten(Syrphiden, Musciden, Calliphoriden, Vespa
germanica L., Andrenaflai,ipes Panz.,
A. minutula K., A. ovatulaK.,
Halictus fulvipesKlug,
H. maculatusSmith,
H. scabiosaeRossi,
H. vestitllsLep., Lasioglossum interruptum Panz.,
Anthidium manicatumL.)
tatsächlich für dieKreuzbestäubung
der untersuchten Umbelliferen verantwortlich. Sie bildeten82,76 %
der Bestäuber aufAngelika, 98,76 %
aufKümmel,
99,84 % aufPetersilie, 99,47
% aufSellerie, 98,12
% aufAnis, 99,80
% auf Karotte und97,92
% auf Fenchei.Umbelliferen sind selbst dann für Bestäuber aus der Wildfauna sehr
attraktiv,
wenn eine reiche Alternativ-Flora vorhandenist ;
trotzdem sollte die Rolle dieser Bestäuber in einemgrößeren
Arealbestätigt werden,
wo die Besuchsintensität wahrscheinlich durch die verstreutereVerteilung
der Bestäuber eine beträchtlicheVeränderung
erfahren würde. DieHonigbiene,
einMusterbeispiel
einespolylektischen (= vielseitigen) Insekts,
zieht es vor, ankonkurrenzfähigeren
Pflanzen zu sammeln. Deshalb wäre ihr Einsatz als Bestäuberhypothetisch
nur dannmöglich,
wenn die Konkurrenzflora fehlt und die Zahl der Bienenvölker per ha wesentlich
vergrößert
wird.RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
B
OHART
G.E.,
NYEW.P.,
1960. - Insectpollinators
of carrots in Utah. Bull. Utah.Ag l ie.
Exp. Stn.,
n°419,
16 p.BO RTH W IC
K
H.A.,
ENSWEt.t.ERS.L.,
1933. - Carrotbreeding experiments.
Proc. Anr. Soc. hortic.Sci., 30,
531-533.ER IC
KSON
E.H.,
PETERSONC.E.,
1978. - Problems encountered in thepollination
ofcytoplasmically
male-sterilehybrid
carrot seed parents. Proc. IVth Int.Symp.
onPollination,
Md.Agric.
Exp. Stn. Spec.
Mise. Publ. 1, 59-63.F
REE
J.B.,
1970. - Insectpollitiatioii
of crops. Academic PressLondon,
314-317.H
AWTORN
L.R.,
BoHARrG.E.,
TOOLEE.H.,
1956. - Carrot seedyield
andgermination
as affectedby
different levels of insectpollination.
Proc. Am. Soc. hortic.Sci., 67,
384-389.H A
wrORN
L.R.,
BOHARTG.E.,
TooL.EE.H., N YE ’W.P.,
LEmNM.D.,
1960. - Carrot seedproduction
as affectedby
insectpollination.
Bull. UtnhAgric. Exp. Stn.,
n°422,
18 p.N
ARAJANAN
E.S.,
SHARMAP.L.,
PHADKEK.G.,
1960. - Studies onrequirements
of various crops for insectpollinators
I. Insectpollinators
of saunf (Foeniculumvulgare)
withparticular
referenceto the
honeybees
at Pusa(Bihar)
Indian BeeJ., 22,
7-11. I.P
ANKRATOVA
E.P.,
1958. - Data on thebiology
ofblossoming
andpollination
of carrots. Dokl.Tskha, 36,
118-123(en Russe).
P
ESSON
P.,
LOUVEAUXJ.,
éd. 1984. - Pollinisation etproductions végétales. I.N.R.A., Paris,
476-480.R
ICCIARDELLI D’ALBORE G.C., 1983. -
Ethologie
florale de quelques insectespollinisateurs.
V
I
Symposium
International sur lapollinisation.
Versailles 1983.I.N.R.A.,
381-386.R ICCIARDELLI
D’ALBORE
G.,
D’AMBROSIOM.,
1979. - Prime osservazioni sull’attivitàimpollinatrice dell’ape (Apis rrrellijera
ligusticaSpin.)
e di altripronubi
sul Coriandolo(Coriandncne
sativumL.). Apic. Mod.,
5, 151-157.S
CHMIEDEKNECHT
O.,
1930. - DieHymenopterell
Nord undMittel-Europas.
-Jena,
GustavFischer, 1062 p.
Z
ANGHERI