Membres du jury
Pr CONNAN Laurent | Président Dr TACHON Gilles | Directeur Dr VERMERSH-LEIBER Hélène | Directrice Pr CAILLEZ Eric | Membre Pr RODIEN Pascal | Membre Dr JAOUEN Romain | Membre
Étude de la tolérance et de la qualité alimentaires chez des patients
opérés d’une chirurgie bariatrique et
suivis en libéral
ENGAGEMENT
DE NON PLAGIAT
LISTE DES ENSEIGNANTS DE L’UFR SANTÉ D’ANGERS
Directeur de l'UFR : Pr Nicolas Lerolle
Directeur adjoint de l'UFR et directeur du département de pharmacie : Pr Frédéric Lagarce Directeur du département de médecine :
PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS
ABRAHAM Pierre Physiologie Médecine
ANNWEILER Cédric Gériatrie et biologie du vieillissement Médecine
ASFAR Pierre Réanimation Médecine
AUBE Christophe Radiologie et imagerie médicale Médecine
AUGUSTO Jean-François Néphrologie Médecine
AZZOUZI Abdel Rahmène Urologie Médecine
BARON-HAURY Céline Médecine générale Médecine
BAUFRETON Christophe Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Médecine
BENOIT Jean-Pierre Pharmacotechnie Pharmacie
BEYDON Laurent Anesthésiologie-réanimation Médecine
BIGOT Pierre Urologie Médecine
BONNEAU Dominique Génétique Médecine
BOUCHARA Jean-Philippe Parasitologie et mycologie Médecine
BOUVARD Béatrice Rhumatologie Médecine
BOURSIER Jérôme Gastroentérologie ; hépatologie Médecine
BRIET Marie Pharmacologie Médecine
CAILLIEZ Eric Médecine générale Médecine
CALES Paul Gastroentérologe ; hépatologie Médecine
CAMPONE Mario Cancérologie ; radiothérapie Médecine
CAROLI-BOSC François-xavier Gastroentérologie ; hépatologie Médecine CHAPPARD Daniel Cytologie, embryologie et cytogénétique Médecine
CONNAN Laurent Médecine générale Médecine
COUTANT Régis Pédiatrie Médecine
COUTURIER Olivier Biophysique et médecine nucléaire Médecine
CUSTAUD Marc-Antoine Physiologie Médecine
DE BRUX Jean-Louis Chirurgie thoracique et cardiovasculaire Médecine
DESCAMPS Philippe Gynécologie-obstétrique Médecine
DINOMAIS Mickaël Médecine physique et de réadaptation Médecine
DIQUET Bertrand Pharmacologie Médecine
DUCANCELLE Alexandra Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Médecine
DUVAL Olivier Chimie thérapeutique Pharmacie
DUVERGER Philippe Pédopsychiatrie Médecine
EVEILLARD Mathieu Bactériologie-virologie Pharmacie
FANELLO Serge Épidémiologie ; économie de la santé et prévention
Médecine
FAURE Sébastien Pharmacologie physiologie Pharmacie
FOURNIER Henri-Dominique Anatomie Médecine
FURBER Alain Cardiologie Médecine
GAGNADOUX Frédéric Pneumologie Médecine
GARNIER François Médecine générale Médecine
GASCOIN Géraldine Pédiatrie Médecine
GOHIER Bénédicte Psychiatrie d'adultes Médecine
GRANRY Jean-Claude Anesthésiologie-réanimation Médecine
GUARDIOLA Philippe Hématologie ; transfusion Médecine
GUILET David Chimie analytique Pharmacie
HAMY Antoine Chirurgie générale Médecine
HUNAULT-BERGER Mathilde Hématologie ; transfusion Médecine
IFRAH Norbert Hématologie ; transfusion Médecine
JEANNIN Pascale Immunologie Médecine
KEMPF Marie Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Médecine
LACCOURREYE Laurent Oto-rhino-laryngologie Médecine
LAGARCE Frédéric Biopharmacie Pharmacie
LARCHER Gérald Biochimie et biologie moléculaires Pharmacie
LASOCKI Sigismond Anesthésiologie-réanimation Médecine
LEGRAND Erick Rhumatologie Médecine
LERMITE Emilie Chirurgie générale Médecine
LEROLLE Nicolas Réanimation Médecine
LUNEL-FABIANI Françoise Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière Médecine
MARCHAIS Véronique Bactériologie-virologie Pharmacie
MARTIN Ludovic Dermato-vénéréologie Médecine
MENEI Philippe Neurochirurgie Médecine
MERCAT Alain Réanimation Médecine
MERCIER Philippe Anatomie Médecine
PAPON Nicolas Parasitologie mycologie Pharmacie
PASSIRANI Catherine Chimie générale Pharmacie
PELLIER Isabelle Pédiatrie Médecine
PICQUET Jean Chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire Médecine
PODEVIN Guillaume Chirurgie infantile Médecine
PROCACCIO Vincent Génétique Médecine
PRUNIER Fabrice Cardiologie Médecine
REYNIER Pascal Biochimie et biologie moléculaire Médecine RICHARD Isabelle Médecine physique et de réadaptation Médecine
RICHOMME Pascal Pharmacognosie Pharmacie
RODIEN Patrice Endocrinologie, diabète et maladies
métaboliques Médecine
ROHMER Vincent Endocrinologie, diabète et maladies
métaboliques Médecine
ROQUELAURE Yves Médecine et santé au travail Médecine
ROUGE-MAILLART Clotilde Médecine légale et droit de la santé Médecine ROUSSEAU Audrey Anatomie et cytologie pathologiques Médecine ROUSSEAU Pascal Chirurgie plastique, reconstructrice et
esthétique Médecine
ROUSSELET Marie-Christine Anatomie et cytologie pathologiques Médecine
ROY Pierre-Marie Thérapeutique Médecine
SAINT-ANDRE Jean-Paul Anatomie et cytologie pathologiques Médecine SAULNIER Patrick Biophysique pharmaceutique et
biostatistique Pharmacie
SERAPHIN Denis Chimie organique Pharmacie
SUBRA Jean-François Néphrologie Médecine
UGO Valérie Hématologie ; transfusion Médecine
URBAN Thierry Pneumologie Médecine
VAN BOGAERT Patrick Pédiatrie Médecine
VENIER Marie-Claire Pharmacotechnie Pharmacie
VERNY Christophe Neurologie Médecine
WILLOTEAUX Serge Radiologie et imagerie médicale Médecine
MAÎTRES DE CONFÉRENCES
ANGOULVANT Cécile Médecine Générale Médecine
ANNAIX Véronique Biochimie et biologie moléculaires Pharmacie
BAGLIN Isabelle Pharmaco-chimie Pharmacie
BASTIAT Guillaume Biophysique et biostatistique Pharmacie
BEAUVILLAIN Céline Immunologie Médecine
BELIZNA Cristina Médecine interne Médecine
BELLANGER William Médecine générale Médecine
BELONCLE François Réanimation Médecine
BENOIT Jacqueline Pharmacologie et pharmacocinétique Pharmacie
BIERE Loïc Cardiologie Médecine
BLANCHET Odile Hématologie ; transfusion Médecine
BOISARD Séverine Chimie analytique Pharmacie
CAPITAIN Olivier Cancérologie ; radiothérapie Médecine
CASSEREAU Julien Neurologie Médecine
CHEVAILLER Alain Immunologie Médecine
CHEVALIER Sylvie Biologie cellulaire Médecine
CLERE Nicolas Pharmacologie Pharmacie
COLIN Estelle Génétique Médecine
DE CASABIANCA Catherine Médecine générale Médecine
DERBRE Séverine Pharmacognosie Pharmacie
DESHAYES Caroline Bactériologie virologie Pharmacie
FERRE Marc Biologie moléculaire Médecine
FLEURY Maxime Immunologie Pharmacie
FORTRAT Jacques-Olivier Physiologie Médecine
HAMEL Jean-François Biostatistiques, informatique médicale Médicale
HELESBEUX Jean-Jacques Chimie organique Pharmacie
HINDRE François Biophysique Médecine
JOUSSET-THULLIER Nathalie Médecine légale et droit de la santé Médecine LACOEUILLE Franck Biophysique et médecine nucléaire Médecine
LANDREAU Anne Botanique et Mycologie Pharmacie
LEGEAY Samuel Pharmacologie Pharmacie
LE RAY-RICHOMME Anne-Marie Valorisation des substances naturelles Pharmacie LEPELTIER Elise Chimie générale Nanovectorisation Pharmacie
LETOURNEL Franck Biologie cellulaire Médecine
LIBOUBAN Hélène Histologie Médecine
MABILLEAU Guillaume Histologie, embryologie et cytogénétique Médecine MALLET Sabine Chimie Analytique et bromatologie Pharmacie MAROT Agnès Parasitologie et mycologie médicale Pharmacie MAY-PANLOUP Pascale Biologie et médecine du développement et de
la reproduction Médecine
MESLIER Nicole Physiologie Médecine
MOUILLIE Jean-Marc Philosophie Médecine
NAIL BILLAUD Sandrine Immunologie Pharmacie
PAPON Xavier Anatomie Médecine
PASCO-PAPON Anne Radiologie et imagerie médicale Médecine
PECH Brigitte Pharmacotechnie Pharmacie
PENCHAUD Anne-Laurence Sociologie Médecine
PETIT Audrey Médecine et santé au travail Médecine
PIHET Marc Parasitologie et mycologie Médecine
PRUNIER Delphine Biochimie et biologie moléculaire Médecine
RIOU Jérémie Biostatistique Pharmacie
ROGER Emilie Pharmacotechnie Pharmacie
SCHINKOWITZ Andréas Pharmacognosie Pharmacie
SIMARD Gilles Biochimie et biologie moléculaire Médecine
TANGUY-SCHMIDT Aline Hématologie ; transfusion Médecine
TRZEPIZUR Wojciech Pneumologie Médecine
AUTRES ENSEIGNANTS
AUTRET Erwan Anglais Médecine
BARBEROUSSE Michel Informatique Médecine
BRUNOIS-DEBU Isabelle Anglais Pharmacie
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FISBACH Martine Anglais Médecine
O’SULLIVAN Kayleigh Anglais Médecine
PAST
CAVAILLON Pascal Pharmacie Industrielle Pharmacie
LAFFILHE Jean-Louis Officine Pharmacie
MOAL Frédéric Physiologie Pharmacie
ATER
FOUDI Nabil (M) Physiologie et communication cellulaire Pharmacie
HARDONNIERE Kévin Pharmacologie - Toxicologie Pharmacie
WAKIM Jamal (Mme) Biochimie et biomoléculaire Médecine
AHU
BRIS Céline Biochimie et biologie moléculaires Pharmacie
LEROUX Gaël Toxico Pharmacie
BRIOT Thomas Pharmacie Galénique Pharmacie
CHAPPE Marion Pharmacotechnie Pharmacie
CONTRACTUEL
VIAULT Guillaume Chimie Pharmacie
RE M E RC IE M E N TS
RE M E RC IE M E N TS
RE M E RC IE M E N TS
LISTE DES ABREVIATIONS
OMS Organisation Mondiale de la Santé HAS Haute Autorité de Santé
IMC Indice de Masse Corporelle HTA Hypertension Artérielle AVC Accident Vasculaire Cérébral
SAHOS Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil PMSI Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information BAROS Bariatric And Reporting Outcome System
FNAMN Fédération Nationale des Associations Médicales de Nutrition SADI Single Anastomosis Duodenal Ileal
CNIL Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés
CCTIRS Comité Consultatif du Traitement de l’Information en matière de Recherche dans le domaine de la Santé
SD Déviation Standard PDV Perdus de vue
Plan
LISTES DES ABREVIATIONS RÉSUMÉ
INTRODUCTION MÉTHODES
1. Schéma de l’étude 2. Sélection des patients 2.1 Critères d’inclusion 2.2 Critères d’exclusion
3. Déroulement observatoire/données recueillies 4. Critère principal de l’étude
5. Critères secondaires de l’étude 6. Éthique
7. Statistiques RÉSULTATS
1. Description de la population 1.1. Sexe
1.2. Âge 1.3. IMC initial
1.4. Catégories socio-professionnelles 2. Analyse des résultats
2.1. Évolution du score global
2.2. Score de satisfaction alimentaire 2.3. Score de tolérance alimentaire 2.4. Score de vomissements
2.5. Score de sensations alimentaires 2.6. Score de modifications du goût
2.7. Évolution de l’IMC
2.8. Lien entre l’évolution de l’IMC et l’évolution du score global DISCUSSION
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIÈRES ANNEXES
1. Annexe I : anneau gastrique 2. Annexe II : sleeve gastrectomie 3. Annexe III : bypass gastrique
4. Annexe IV : questionnaires de la qualité alimentaire
TITRE : Étude de la tolérance et de la qualité alimentaires chez des patients opérés d’une chirurgie bariatrique et suivis en libéral.
Auteurs : DUTEIL M., VERMERSCH-LEIBER H1., TACHON G2., ROCHEREAU B3., VERMERSCH E.
1) Département d’endocrinologie et de nutrition, CHU d’Angers, Angers, France.
2) GHNE, Groupe Hospitalier Nord Essonne.
3) Département de médecine de l’adolescence, Fondation Santé Etudiants de France (FSEF), Edouard RIST, Paris 16. Présidente de la Société Médicale de Nutrition d’Ile de France.
RÉSUMÉ
Introduction : L’obésité est une maladie chronique dont la prise en charge représente un
véritable objectif de Santé Publique. La prise en charge de premier recours est médicale et pluridisciplinaire. Lorsque les objectifs ne sont pas atteints et pour des critères bien définis, la chirurgie bariatrique peut être envisagée mais n’est pas sans conséquence et influence de façon majeure la qualité alimentaire.
Objectif : notre étude avait pour objectif de comparer en pré-opératoire et en post-
opératoire jusqu'à 24 mois de suivi, chez des patients adultes obèses suivis en libéral, la qualité alimentaire en fonction du type de chirurgie bariatrique dont ils ont bénéficié (anneau gastrique ajustable, by-pass gastrique, sleeve gastrectomie) selon un nouveau score d’évaluation, inspiré du score de Suter, établi en 2007.
Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle, prospective,
multicentrique réalisée en France métropolitaine auprès de médecins libéraux adhérents à la FNAMN. Le critère de jugement principal de l’étude était de comparer, au cours du temps, la qualité alimentaire en fonction du type de chirurgie bariatrique effectué selon un score d’évaluation. Les critères de jugement secondaires étaient de comparer les scores de satisfaction, de la tolérance alimentaire, de vomissements/régurgitations, de sensations alimentaires, et de modifications du goût selon le type de chirurgie, et d’étudier la perte de poids (IMC) à 6 mois, 12 mois et 24 mois.
Résultats : Sur 263 patients inclus, 228 étaient éligibles pour l’analyse. Agés de 41 ans en
moyenne, 39 étaient des hommes. 33 patients ont été opérés d’un anneau gastrique, 107 d’une sleeve gastrectomie et 88 d’un bypass gastrique. En pré-chirurgical, on observait un score global significativement moins élevé dans le groupe sleeve que dans le groupe bypass (34,2+/-2,7) (p=0,046). En post-chirurgical, on retrouvait à 9 mois et 12 mois de suivi, un score global significativement moins élevé dans le groupe anneau gastrique (28,5+/-4,6 ;
28,7+/-5,3) comparativement aux groupes bypass (33,1+/-3,2 p=0,00047 ; 33,4+/-3,2 p=0,002) et sleeve (31,7+/-4,7 p=0,014 ; 31,9+/-4,3 p=0,027). Nous retrouvions ce même résultat avec un score significativement moins élevé pour les patients ayant bénéficié de l’anneau gastrique à 18 mois post-opératoire (p=0,029). Dans l’analyse des critères secondaires, le groupe anneau gastrique avait significativement des scores de satisfaction, de tolérance alimentaire et de vomissements moins bons que le groupe bypass. Cela était également le cas comparativement au groupe sleeve mais de façon moins importante et significative uniquement à 9 mois de suivi. Concernant le score de sensations alimentaires et de modifications du goût, aucune différence significative n’avait été retrouvée en pré et post- chirurgical. À 6 mois, 12 mois et 24 mois de suivi, le groupe bypass avait un IMC moyen significativement plus bas comparativement à celui du groupe anneau gastrique (p=0,0004, p<0,001, p<0,001) et celui du groupe sleeve (p=0,0091, p<0,001, p=0,0001).
Conclusion : En terme de qualité alimentaire, l’anneau gastrique est moins bien toléré
comparativement à la technique du bypass gastrique et de la sleeve gastrectomie. C’est finalement le bypass gastrique, procédure la plus complexe qui est la mieux tolérée, et la plus efficace en terme de perte de poids. Ce score représente un outil facile à utiliser, qui pourrait être intégré à des échelles de qualité de vie déjà existantes, permettant ainsi d’utiliser un seul instrument pour tous les types de chirurgie bariatrique.
INTRODUCTION
Selon l’OMS (1), on définit le surpoids et l’obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. Le diagnostic repose sur l’Indice de Masse Corporelle (IMC) qui est calculé en fonction du poids en kilogrammes divisé par taille en mètres au carré. On parle de surpoids lorsque l’IMC est ≥ à 25 kg/m2 et d’obésité lorsqu’il est ≥ à 30 kg/m2. En France, en 2015, selon l’étude ESTEBAN (2), 54% des hommes et 44%
des femmes de 18 à 74 ans sont en surpoids ou obèses. La prévalence de l’obésité est estimée à 17% sans distinction entre les hommes et les femmes et augmente avec l’âge.
L’obésité est considérée comme une maladie chronique dont la prise en charge représente un véritable objectif de Santé Publique. En effet, les patients obèses ont une probabilité plus importante de devenir diabétiques, de développer une maladie cardio-vasculaire (HTA, cardiopathie ischémique, AVC…) ou un cancer (notamment les cancers du rein et colo- rectaux). Elle augmente le taux de mortalité (1).
La prise en charge de premier recours d’un patient obèse est médicale et peut être réalisée par un médecin généraliste. Cette dernière, multifactorielle, comprend : les conseils diététiques, l’activité physique, les approches psychologique et cognitivo-comportementale et l’importance d’un suivi sur le long terme. Si les objectifs, notamment une perte pondérale estimée entre 5 et 15% par rapport au poids initial, ne sont pas atteints au bout de 6 mois à 1 an de prise en charge, le médecin généraliste pourra faire appel à d’autres professionnels de santé comme des médecins nutritionnistes, psychiatres, psychologues, diététiciens, professionnels spécialisés dans les activités physiques par exemple (1). Chez certains patients aux caractéristiques bien définies, un avis auprès d’un chirurgien pour une éventuelle indication de chirurgie bariatrique peut être demandé.
En France, selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (3), celle-ci est indiquée chez des patients répondant aux conditions suivantes : un IMC ≥ 40 kg/m2 ou bien un IMC ≥ 35 kg/m2 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (hypertension artérielle, Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères en particulier diabète de type 2, maladies ostéo-articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique), en deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6-12 mois, en l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids. Elle est indiquée chez les patients bien informés au préalable, ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires, chez les patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme et avec un risque opératoire acceptable.
Depuis une dizaine d’années, le recours à la chirurgie bariatrique est de plus en plus fréquent. En effet, selon une étude de 2017 menée à partir des données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI) (4), le taux de recours à la chirurgie bariatrique a été multiplié par 2,6 en France entre 2008 et 2014. En 2014, 45 474 patients, dont 65,6% atteints d’obésité morbide (IMC ≥ 40kg/m2) et dont 82,1% étaient des femmes ont bénéficié d’une chirurgie bariatrique.
Les trois techniques de chirurgie choisies pour cette étude sont celles validées par la HAS en 2009 :
- Les techniques restrictives pures qui ne perturbent pas l’assimilation des aliments :
• l’anneau gastrique (Laparoscopic Adjustable Gastric Band) (Annexe 1) : il est constitué d’une bande siliconée présentant un système de ballonnet interne relié par un cathéter siliconé à une chambre implantable en titane sous-cutanée. Cette prothèse est positionnée autour de la partie proximale de l’estomac dans le but de créer une poche
gastrique d’environ 20 ml qui sera dilatée lors de l’arrivée du bol alimentaire et qui déclenchera un réflexe de satiété précoce et durable. La variation du diamètre de l’anneau par injection de liquide après ponction du boîtier situé sous la peau, régulera la vitesse d’évacuation des aliments. Les aliments vont s’écouler très lentement selon le principe du sablier (5).
• La sleeve gastrectomie (gastrectomie longitudinale) (Annexe 2) : elle consiste en une résection verticale de la grande courbure de l’estomac avec notamment la partie contenant les cellules qui sécrètent l’hormone stimulant l’appétit (ghréline). Elle restreint de 75 % le volume gastrique sans interrompre la continuité digestive. La gastrectomie longitudinale laisse un volume gastrique de 60 à 250 ml selon la calibration utilisée, qui se vidange naturellement dans le duodénum. Elle est réalisée par voie d’abord cœlioscopique (6).
- les techniques mixtes : restrictives et malabsorptives
• La principale technique de ce type est le bypass gastrique (court-circuit gastrique) (Annexe 3) : il permet de diminuer à la fois la quantité d’aliments ingérés (la taille de l’estomac est réduite à une petite poche de 20 à 50ml) et l’assimilation de ces aliments par l’organisme, grâce à un court-circuit d’une partie de l’estomac et de l’intestin (aucun organe n’est enlevé). Les aliments vont directement dans la partie moyenne de l’intestin grêle et sont donc assimilés en moindre quantité (7).
La chirurgie bariatrique permet non seulement une perte de poids mais aussi une amélioration voire une rémission des comorbidités à long terme, une augmentation de la survie et une amélioration de la qualité de vie (8)(9)(10). Cependant, le recours à cette dernière n’est pas sans conséquence notamment sur la qualité de vie et plus particulièrement sur la qualité de l’alimentation. L’expérience clinique montre que la chirurgie bariatrique entraîne souvent des modifications de cette dernière. Ces modifications peuvent être très différentes selon la technique opératoire utilisée. Selon les patients et l’expérience des
médecins (généralistes, nutritionnistes, endocrinologues et chirurgiens), on constate une amélioration ou une dégradation de la qualité alimentaire (11)(12)(13)(14), des modifications du goût pour certains aliments (15), une amélioration ou une dégradation de la tolérance digestive (14)(16), des variations de l’appétit et des sensations physiologiques de faim et de satiété (17)(18). Ces modifications de la qualité alimentaire en post-opératoire influencent grandement la qualité de vie des patients mais elles ont été très peu évaluées jusqu’à présent. En effet, la majorité des études ont recours à des scores de qualité de vie utilisés régulièrement en post-opératoire comme le BAROS (bariatric and reporting outcome system) qui évalue 5 items dont l’estime de soi, l’activité physique, la vie sociale, les conditions de travail et l’activité sexuelle(19)(20)(9).
L’objectif de cette étude était donc de comparer en pré-opératoire et en post-opératoire jusqu'à 24 mois de suivi, chez des patients adultes obèses (IMC ≥ 35kg/m2 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée avec chirurgie ou IMC ≥ 40kg/m2) suivis en libéral, la qualité alimentaire en fonction du type de chirurgie bariatrique dont ils ont bénéficié (anneau gastrique ajustable, bypass gastrique, sleeve-gastrectomie) selon un nouveau score d’évaluation, inspiré du score de Suter, établi en 2007 (11).
MÉTHODES
1. Schéma de l’étude
Il s’agit d’une étude qualitative, observationnelle, prospective, multicentrique réalisée en France métropolitaine auprès de médecins nutritionnistes libéraux.
2. Sélection des patients
Cette étude portait sur des patients ayant bénéficié d’une des trois techniques de chirurgie (anneau gastrique (Laparoscopic Adjustable Gastric Band), bypass gastrique (court- circuit gastrique), sleeve gastrectomie (gastrectomie longitudinale)). Ils ont été recrutés par 60 médecins nutritionnistes adhérents à la FNAMN (Fédération Nationale des Associations Médicales de Nutrition) en France métropolitaine. Sur les 14 régions françaises, regroupées au sein de la FNAMN, 12 régions ont participé à l’étude. Au total, 46 médecins nutritionnistes ont participé. Six régions ont recruté moins de 10 patients chacune (Normandie, Bourgogne, Limousin, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, PACA) et 6 régions ont recruté plus de 20 patients chacune (Aquitaine, Poitou-charentes, Nord, Alsace-lorraine et Ile de France).
2.1. Critères d’inclusion :
- Homme ou femme âgé de plus de 18 ans et de moins de 60 ans.
- IMC ≥ 35kg/m2 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (HTA, diabète type 2, dyslipidémie, SAHOS, maladies ostéo- articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique) ou IMC ≥ 40kg/m2 sans comorbidité.
- Première intervention chirurgicale de l’obésité.
- Ayant lu et accepté le consentement et la notice d’information concernant l’étude.
2.2. Critères d’exclusion : - Grossesse au moment de l’étude.
- Pathologies chroniques/aiguës pouvant avoir un impact sur la tolérance alimentaire.
- Type de chirurgie non connu.
- Dossier incomplet à la visite d’inclusion (avant la chirurgie : V0) : les dossiers dont un ou plusieurs items (satisfaction, tolérance alimentaire, vomissements/régurgitations, sensations alimentaires, modifications du goût) permettant de calculer le score global n’étaient pas mentionnés, étaient exclus.
- Autre type de chirurgie bariatrique (diversion duodénale, SADI).
3. Déroulement observatoire/données recueillies
Chaque médecin a inclus les patients répondant à tous les critères d’inclusion. Cela se présentait sous forme d’un questionnaire à remplir par le médecin au cours de chaque consultation de suivi, selon les recommandations de la HAS : avant la chirurgie (V0), à 3 mois (V1), 6 mois (V2), 9 mois (V3), 12 mois (V4), 18 mois (V5) et 24 mois (V6) post opératoire.
Chaque dossier se présentait de la manière suivante (Annexe 4) :
- 1 formulaire « patient » complété par le médecin (à compléter à la première visite : avant chirurgie V0) : date de visite, démographie (date de naissance, sexe, catégorie socio-professionnelle), biométrie (taille, poids, IMC calculé), type de chirurgie programmée, co-morbidités (HTA, diabète type 2, dyslipidémie, SAHOS, maladie ostéo- articulaire invalidante)
- puis 1 formulaire pour chaque consultation post-opératoire à V1 : 3 mois, V2 : 6 mois, V3 : 9 mois, V4 : 12 mois, V5 : 18 mois, V6 : 24 mois comprenant la date de la visite, la biométrie (poids), le questionnaire de qualité alimentaire à compléter par le médecin avec le patient.
Concernant ce dernier, il est divisé en 5 items avec un score total maximal de 39 points : - score de satisfaction : de 1 point (très mauvaise) à 5 points (excellente). (5 points
maximum)
- score de tolérance alimentaire qui compare 8 catégories d’aliments (viande rouge, viande blanche, poisson, salades, légumes, pain, riz, pâtes) : de 0 point (n’en mange pas du tout) à 2 points (en mange facilement) pour chaque catégorie d’aliment. (16 points maximum)
- score de vomissements/régurgitations : 0 point (chaque jour), 2 points (souvent), 4 points (rarement), 6 points (jamais). (6 points maximum)
- Score de sensations alimentaires : la faim et le rassasiement pour lesquels on attribue 0 point quand ils ne sont pas présents et 1 point quand ils le sont ; des symptômes de trop manger et des compulsions pour lesquels on attribue 0 point quand ils sont présents et 1 point quand ils sont absents. (4 points maximum)
- Score de modifications du goût : 0 point quand elles sont présentes et 1 point quand il n’y en a pas en fonction des 8 classes d’aliments (viande rouge, viande blanche, poisson, laitages, légumes, fruits, féculents, matières grasses). (8 points maximum)
4. Critère principal de l’étude
Le critère de jugement principal de l’étude est de comparer, au cours du temps, la qualité alimentaire en fonction du type de chirurgie bariatrique effectuée selon un score d’évaluation.
Nous l’avons calculé en s’inspirant du score de Suter, retrouvé dans l’étude suisse en 2007. Ce dernier, établi au décours de l’analyse d’un questionnaire sur l’évaluation de la qualité alimentaire, est divisé en 4 parties : la satisfaction (de 1 à 5 points), la tolérance alimentaire (de 0 à 16 points), la fréquence des vomissements/régurgitations (de 0 à 6
points) et des questions diverses sur l’habitude alimentaire et la prise des repas. Il peut varier de 1 à 27, ce dernier chiffre étant considéré comme une qualité alimentaire excellente.
Dans notre étude, le score global reprend 3 des 4 items du score de Suter (satisfaction, tolérance alimentaire et vomissements/régurgitations). Deux critères supplémentaires ont été ajoutés (sensations alimentaires et modifications du goût). Le score global peut varier de 1 à 39.
5. Critères secondaires de l’étude
Les critères de jugement secondaires sont de comparer les scores de satisfaction, de la tolérance alimentaire, de vomissements/régurgitations, de sensations alimentaires, et de modifications du goût selon le type de chirurgie, d’étudier la perte de poids (IMC) à 6 mois, 12 mois et 24 mois et d’établir un lien entre l’évolution de l’IMC et l’évolution du score global.
6. Éthique
L’accord de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) et l’avis du Comité Consultatif du Traitement de l’Information en matière de Recherche dans le domaine de la Santé (CCTIRS) ont été obtenus pour cette étude
7. Statistiques
Les données ont été exprimées en moyenne +/- déviation standard (SD).
Les analyses comparatives des variables quantitatives ont été réalisées avec le test Anova qui permet de comparer plusieurs moyennes simultanément complétées par le test t de Student pour comparer les groupes deux à deux.
Les valeurs de p<0,05 étaient considérées comme statistiquement significatives.
RÉSULTATS
1. Description de la population
De avril 2012 à octobre 2013, 263 patients ont été recrutés. 35 patients ont été exclus (5 grossesses, 1 cancer de l’estomac, 4 types de chirurgie non connus et 25 dossiers incomplets à V0). 228 patients ont été inclus : 14,5% patients (n=33) ont bénéficié d’une chirurgie par anneau gastrique, 38,6% (n=88) d’un bypass et 46,9% (n=107) d’une sleeve gastrectomie. A 12 mois (V4) et 24 mois (V6) post-opératoire, il restait respectivement 18 patients puis 7 dans le groupe anneau gastrique, 54 patients puis 27 dans le groupe bypass et 51 patients puis 21 dans le groupe sleeve.
Le nombre total de perdus de vue représentait 46% des patients à 12 mois de suivi et 76% des patients à 24 mois de suivi. (Figure 1)
Figure 1 : Population de l'étude
263 patients éligibles
228 patients inclus
35 patients exclus - 5 grossesses
- 1 cancer estomac - 4 chirurgies inconnues - 25 dossiers incomplets
Anneau gastrique
n=33
Bypass
n=88 Sleeve
n =107 VO
n=18 n=54 n=51
V6 V4
n=7 n=27 n=21
15 PDV
11 PDV
34 PDV
27 PDV
56 PDV
30 PDV
1.1. Sexe
Les femmes représentaient 82,1% (n=187) des patients, les hommes 17,1% (n=39) et 0,8% (n=2) correspondaient aux patients dont le sexe n’était pas référencé (p=0,40).
(Tableau I)
1.2. Âge
L’âge moyen était respectivement dans chaque groupe de 38 ans pour l’anneau- gastrique, 43,5 ans pour le bypass et 40,3 ans pour la sleeve. Les patients du groupe anneau gastrique étaient significativement plus jeunes que les patients des deux autres groupes (p=0.023). (Tableau I)
1.3. IMC initial
L’IMC initial dans chacun des groupes était respectivement 41, 43,3 et 44,1 kg/m2. Les patients du groupe anneau gastrique avaient un IMC moyen significativement plus bas que les patients des deux autres groupes (p= 0,024). (Tableau I)
Tableau I : Caractéristiques de la population étudiée
Anneau gastrique Bypass Sleeve p-value Age moyen 38 (10,9) 43,5 (10,9) 40,3 (11,2) 0,023
Sexe : Homme 3 17 19 0,4
IMC à VO 41 (5,5) 43,3 (5,4) 44,1 (6,1) 0,024
1.4. Catégories socio-professionnelles
32,8% des patients étaient des employés, 24,1% étaient de professions intermédiaires (contremaitres, clergé), 15,8% étaient des cadres/cadres supérieurs/professions libérales, 9,6% étaient des artisans/commerçants/chefs d’entreprise, 8,8% étaient sans emploi, 4,8% étaient des agriculteurs, 2,3% étaient des ouvriers, 2,2%
étaient des retraités, 0,9% étaient de professions non renseignées. Il n’y avait pas de différence significative entre les différentes catégories (p=0,67).
Dans le groupe anneau gastrique et bypass, les patients étaient majoritairement des employés (51,6% et 51,2%). Dans le groupe sleeve, les patients étaient de professions intermédiaires (35,5%). (Tableau II)
Tableau II : Catégories socio-professionnelles des patients par type de chirurgie
Anneau gastrique
Bypass Sleeve TOTAL
agriculteur 1 (3%) 1 (1,1%) 9 (8,4%) 11 (4,8%) artisan/commerçant/chef
d'entreprise
1 (3%) 3 (3,3%) 18 (16,8%) 22 (9,6%)
cadre/cadre supérieur
/profession libérale /artiste
2 (6%) 7 (8%) 27 (25,2%) 36 (15,8%)
Professions intermédiaires (cadre/clergé/contremaitre
7 (21,2%) 10 (11,4%) 38 (35,5%) 55 (24,1%)
employé 17 (51,6%) 45 (51,2%) 13 (12,2%) 75 (32,8%)
ouvrier 0 5 (5,7%) 0 5 (2,3%)
retraité 0 2 (2,3%) 0 2 (0,9%)
sans emploi 5 (15,2%) 15 (17%) 0 20 (8,8%)
inconnu 0 0 2 (1,9%) 2 (0,9%)
TOTAL 33 88 107 228
p-value 0,67
2. Analyse des résultats
2.1. Évolution du score global
Figure 2 : Évolution du score global des trois types de chirurgie de V0 à V6
Figure 3 : Évolution du score global avec écarts-types entre les trois types de chirurgie
20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Évolution du score global
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
* *
* *
20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Évolution du score global
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
À la visite d’inclusion (V0), le score global (maximum 39) était significativement moins élevé dans le groupe sleeve (33 +/- 3,3) que dans le groupe bypass (34,2 +/- 2,7) (p=0,0046). Il n’y avait pas de différence significative entre ces deux groupes et le groupe anneau gastrique (33,8 +/- 3,2).
À 3 mois (V1) et 6 mois (V2) post-opératoire, il n’y avait pas de différence significative entre les 3 groupes.
À 9 mois (V3), le score global était significativement moins élevé dans le groupe anneau gastrique (28,5 +/- 4,6) comparativement aux groupes bypass (33,1 +/- 3,2 ; p=0,00047) et sleeve (31,7 +/- 4,7 ; p=0,014). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe bypass et le groupe sleeve.
À 12 mois (V4) post-opératoire, le score global était de la même façon significativement moins élevé dans le groupe anneau gastrique (28,7 +/- 5,3) comparativement aux groupes bypass (33,4 +/- 3,2 ; p=0,002) et sleeve (31,9 +/- 4,3 ; p=
0,027).
À 18 mois post-opératoire, il existait une différence significative entre les 3 groupes (p=0,029) avec un score à nouveau plus bas pour l’anneau gastrique que pour les deux autres types de chirurgie, mais qui n’était pas retrouvée lorsque les groupes étaient comparés deux à deux.
Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative entre les 3 groupes à 24 mois post-opératoire. (Figure 2, figure 3 et tableau III)
Tableau III : Comparaison des scores globaux entre les trois types de chirurgie
anneau gastrique bypass sleeve p-value
VO 33,8 (3,2) 34,2 (2,7) 33 (3,3) * 0,02
V1 30,6 (5,5) 29,5 (5,3) 28,6 (5,7) 0,22
V2 29,5 (5,8) 31,8 (4,4) 30,7 (4,5) 0,85
V3 28,5 (4,6)** 33,1 (3,2) 31,7 (4,7) 0,00019
V4 28,7 (5,3)*** 33,4 (3,2) 31,9 (4,3) 0,0002
V5 29,1 (6,9)**** 33,2 (3,5) 31,7 (4) 0,029
V6 31,1 (3,2) 33,1 (5,6) 33,1 (3,2) 0,58
* p=0,0046 avec bypass
** p=0,00047 avec bypass et p=0,014 avec sleeve
*** p=0,002 avec bypass et p=0,027 avec sleeve
**** p=0,12 avec bypass, p=0,3 avec sleeve, p=0,098 entre bypass et sleeve
2.2. Score de satisfaction alimentaire
Figure 4 : Évolution du score de satisfaction alimentaire entre les trois types de chirurgie de VO à V6
Nous avons remarqué qu’à la visite d’inclusion (V0), le score de satisfaction était significativement moins élevé dans le groupe sleeve (3,27 +/- 1,14) lorsque celui-ci était comparé aux groupes anneau gastrique (3,91 +/- 1,07 ; p=0,0049) et bypass (3,61 +/- 1,13 ; p=0,039). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe bypass et le groupe anneau gastrique.
À 3 mois (V1) et 6 mois (V2) post-opératoire, il n’y avait pas de différence significative entre les 3 groupes.
À 9 mois post-opératoire (V3), les patients du groupe anneau gastrique (3,58 +/- 0,90) étaient significativement moins satisfaits de leur alimentation en comparaison avec ceux du groupe bypass (4,15 +/- 0,71 ; p=0,014) et ceux du groupe sleeve (4 +/- 0,70 ; p=0,045). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes bypass et sleeve.
Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative entre les 3 groupes à 12 mois (V4), 18 mois (V5) et 24 mois (V6) post-opératoire. (Figure 4 et Tableau IV)
* *
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Score de satisfaction alimentaire
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
Tableau IV : Comparaison du score de satisfaction entre les trois types de chirurgie.
anneau gastrique bypass sleeve p-value
V0 3,91 (1,07) 3,61 (1,13) 3,27 (1,14)* 0,0095
V1 3,96 (0,79) 3,85 (0,75) 3,61 (0,93) 0,083
V2 3,87 (0,74) 4,12 (0,68) 3,99 (0,62) 0,222
V3 3,58 (0,90)** 4,15 (0,71) 4 (0,7) 0,015
V4 3,77 (0,88) 4,2 (0,68) 3,96 (0,85) 0,094
V5 4,2 (1,03) 4,08 (0,75) 3,92 (0,83) 0,55
V6 3,86 (0,69) 4,17 (0,99) 3,96 (0,77) 0,57
* p=0,0049 avec anneau gastrique et p=0,039 avec bypass
** p=0,014 avec bypass et p=0,045 avec sleeve
2.3. Score de tolérance alimentaire
Figure 5 : Évolution du score de tolérance entre les trois types de chirurgies de VO à V6
À la visite d’inclusion (V0) et à 3 mois post-opératoire, il n’y avait pas de différence significative entre les trois groupes.
À 6 mois post-opératoire (V2), les patients du groupe anneau gastrique présentaient un score de tolérance alimentaire moins élevé (12,2 +/- 3,1) en comparaison avec les patients du groupe bypass (13,7 +/- 2,1 ; p=0,034). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe sleeve (12,9 +/- 2,4) comparativement aux deux autres groupes.
À 9 mois post-opératoire (V3), le groupe anneau gastrique (11,7 +/- 2,7) avait un score de tolérance alimentaire significativement moins élevé comparé aux groupes bypass (14,3 +/- 1,7 ; p=0,002) et sleeve (13,8 +/- 2,2 ; p=0,008). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe bypass et le groupe sleeve.
À 12 mois post-opératoire (V4), le score de tolérance alimentaire était de la même façon moins élevé dans le groupe anneau gastrique (12,1 +/- 2,5) comparativement au
* * *
*
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Score de tolérance alimentaire
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
groupe bypass (14,3 +/- 1,9 ; p=0,0064) et au groupe sleeve (13,8 +/- 2,4 ; p=0,021). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes bypass et sleeve.
À 18 mois post-opératoire (V5), le groupe anneau gastrique (11,8 +/- 3,3) avait significativement un score de tolérance alimentaire moins élevé comparativement au groupe bypass (14,3 +/- 1,9 ; p=0,048). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe sleeve (14 +/- 2,3) comparativement aux deux autres groupes.
Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative entre les 3 groupes à 24 mois post-opératoire (V6). (Figure 5 et Tableau V)
Tableau V : Comparaison du score de tolérance alimentaire entre les trois types de chirurgie anneau gastrique bypass sleeve p-value
V0 14,8 (1,7) 15,2 (1,5) 14,6 (1,9) 0,074
V1 12,6 (2,8) 12,3 (3) 11,6 (3,4) 0,23
V2 12,2 (3,1)* 13,7 (2,1) 12,9 (2,4) 0,013
V3 11,7 (2,7)** 14,3 (1,7) 13,8 (2,2) 0,000032
V4 12,1 (3,3)*** 14,3 (1,9) 13,8 (2,4) 0,0014
V5 11,8 (3,3)**** 14,3 (1,9) 14 (2,3) 0,01
V6 12,3 (2,9) 14,4 (2,6) 14,5 (1,5) 0,07
* p=0,034 avec bypass
** p= 0,002 avec bypass et p=0,008 avec sleeve
*** p=0,0064 avec bypass et p=0,021 avec sleeve
**** p= 0,048 avec bypass
2.4. Score de vomissements
Figure 6 : Évolution du score de vomissements entre les trois types de chirurgie de V0 à V6
À la visite d’inclusion (V0) à 3 mois (V1) et 6 mois (V2) post-opératoire, il n’y avait pas de différence significative entre les trois groupes.
À 9 mois post-opératoire (V3), les patients du groupe anneau gastrique (4,4 +/- 1,4) présentaient plus souvent des symptômes de vomissements/régurgitations que les patients du groupe bypass (5,2 +/- 1 ; p=0,021) et du groupe sleeve (5,2 +/- 1,4 ; p=0,028). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe bypass et le groupe sleeve.
À 12 mois post-opératoire (V4), les patients du groupe anneau gastrique (4,4 +/- 1,6) présentaient plus de symptômes digestifs que les patients du groupe bypass (5,4 +/- 0,9 ; p=0,017). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe sleeve (5,1 +/- 1,4) comparativement aux deux autres groupes.
À 18 mois (V5) et 24 mois (V6) post-opératoire, il n’y avait pas de différence significative entre les trois groupes. (Figure 6 et Tableau VI)
* *
0 1 2 3 4 5 6 7
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Score de vomissements
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
Tableau VI : Comparaison du score de vomissements entre les trois types de chirurgie anneau gastrique bypass sleeve p-value
V0 5,3 (1) 5,7 (0,7) 5,6 (0,9) 0,11
V1 4,6 (1,3) 4,4 (1,5) 4,8 (1,4) 0,31
V2 4,7 (1,6) 5 (1,1) 5 (1,3) 0,43
V3 4,4 (1,4)* 5,2 (1) 5,2 (1,4) 0,035
V4 4,4 (1,6)** 5,4 (0,9) 5,1 (1,4) 0,017
V5 4,2 (1,8) 5,3 (1,1) 5 (1,4) 0,088
V6 4,6 (1) 5,4 (1,1) 5,2 (1,3) 0,27
*p=0,021 avec bypass et p=0,028 avec sleeve
** p=0,017 avec bypass
2.5. Score de sensations alimentaires
Figure 7 : Évolution du score de sensations alimentaires entre les trois types de chirurgie de VO à V6
Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative entre les 3 groupes en pré et post-chirurgical. (Figure 7 et Tableau VII)
Tableau VII : Comparaison du score de sensations alimentaires entre les trois types de chirurgie anneau gastrique bypass sleeve p-value
V0 2,1 (0,8) 2 (1) 2 (0,9) 0,88
V1 2,7 (0,8) 2,5 (0,7) 2,4 (0,8) 0,29
V2 2,5 (0,9) 2,5 (0,8) 2,5 (0,8) 0,94
V3 2,4 (0,9) 2,6 (0,7) 2,7 (1) 0,48
V4 2,6 (0,8) 2,6 (0,6) 2,4 (0,9) 0,45
V5 2,5 (0,7) 2,6 (0,8) 2,2 (0,7 0,064
V6 2,7 (0,9) 2,7 (0,8) 2,2 (0,8) 0,091
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Score sensations alimentaires
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
2.6. Score de modifications du goût
Figure 8 : Évolution du score de modifications du goût entre les trois types de chirurgie de V0 à V6
Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative entre les 3 groupes en pré et post-chirurgical. (Figure 8 et Tableau VIII)
Tableau VIII : Comparaison du score de modifications du goût entre les trois types de chirurgie anneau gastrique bypass sleeve p-value
V0 7,7 (0,7) 7,8 (1) 7,5 (1) 0,32
V1 6,7 (2) 6,4 (1,7) 6,2 (1,8) 0,33
V2 6,2 (2,3) 6,4 (2,1) 6,3 (1,9) 0,88
V3 6,4 (1,5) 6,9 (1,5) 6,1 (2,1) 0,064
V4 5,8 (2,5) 6,9 (1,5) 6,4 (2,1) 0,074
V5 7 (1,3) 6,7 (1,7) 6,7 (1,8) 0,85
V6 7,7 (0,5) 6,6 (1,9) 7 (1,4) 0,23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6
Score de modifications du goût
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
2.7. Évolution de l’IMC
Figure 9 : Évolution de l’IMC entre les trois types de chirurgie de VO à V6
Figure 10 : Évolution de l’IMC avec écarts types entre les trois types de chirurgie
20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50
V0 V2 V4 V6
IMC
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
*
* *
*
0 10 20 30 40 50 60
V0 V2 V4 V6
Évolution de l'IMC
Visites médicales
Anneau gastrique ByPass
Sleeve
Dans le groupe anneau gastrique, entre la visite d’inclusion (V0) et 24 mois (V6) post- opératoire, il y avait une diminution significative de l’IMC moyen de 20% pour ce groupe (p=0,004). Dans le groupe bypass, entre la visite d’inclusion (V0) et 24 mois (V6) post- opératoire, il y avait une diminution significative de l’IMC moyen de 42,5% (p<0,001). Dans le groupe sleeve, entre la visite d’inclusion (V0) et 24 mois (V6) post-opératoire, il y avait une diminution significative de l’IMC moyen de 32% (p<0,001). (Figure 9, figure 10 et Tableau X)
Tableau IX : Perte de poids évaluée par la perte d’IMC (%) pour chaque type de chirurgie Anneau gastrique Bypass Sleeve
Perte IMC (%) 20 42,5 32
p-value 0,004 <0,001 <0,001
À la visite d’inclusion (V0), le groupe anneau gastrique (41 +/- 5,5) avait un IMC moyen significativement plus bas comparé à celui du groupe bypass (43,3 +/- 5,4 ; p=0,039) et celui du groupe sleeve (44,1 +/- 6,1 ; p=0,0089). Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre le groupe bypass et le groupe sleeve.
À 6 mois (V2) post-opératoire, le groupe bypass (30,3 +/- 3,7) avait un IMC moyen significativement plus bas comparativement à celui du groupe anneau gastrique (33,8 +/- 3,6 ; p=0,0004), et celui du groupe sleeve (32,6 +/- 6 ; p=0,0091). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe anneau gastrique et le groupe sleeve.
À 12 mois (V4) post-opératoire, le groupe bypass (26,4 +/- 3,3) avait également un IMC moyen significativement plus bas comparativement à celui du groupe anneau gastrique (33,3 +/- 3,1 ; p<0,001), et celui du groupe sleeve (31 +/- 6 ; p<0,001). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe anneau gastrique et le groupe sleeve.
À 24 mois (V6) post-opératoire, le groupe bypass (24,9 +/- 3,4) avait également un IMC moyen significativement plus bas comparativement à celui du groupe anneau gastrique (32,8 +/- 4,5 ; p<0,001) et celui du groupe sleeve (30,3 +/- 5,4 ; p=0,0001). Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe anneau gastrique et le groupe sleeve.
(Figure 9, figure 10 et Tableau XI)
Tableau X : Comparaison de l’IMC entre les trois types de chirurgie
Anneau gastrique bypass sleeve p-value
V0 41 (5,5)* 43,3 (5,4) 44,1 (6,1) 0,024
V2 33,8 (3,6) 30,3 (3,7)** 32,6 (6) 0,0034
V4 33,3 (3,1) 26,4 (3,3)*** 31 (6) < 0,001
V6 32,8 (4,5) 24,9 (3,4)**** 30,3 (5,4) < 0,001
*p=0,039 avec bypass et p=0,0089 avec sleeve
** p=0,0004 avec anneau gastrique et p=0,0091 avec sleeve
*** p<0,001 avec anneau gastrique et p<0,001 avec sleeve
**** p<0,001 avec anneau gastrique et p=0,0001 avec sleeve
2.8. Lien entre l’évolution de l’IMC et l’évolution du score global
Entre la visite d’inclusion (V0) et 24 mois post-opératoire (V6), indépendamment du type de chirurgie pratiqué, les patients ayant perdu le plus de poids avaient un score global plus élevé et donc une meilleure qualité alimentaire. Ce résultat n’était cependant pas significatif (p=0,21).
DISCUSSION
Dans cette étude, en pré-chirurgical, on observe sur le critère principal un score global significativement moins élevé dans le groupe sleeve (33,3 +/- 3,3) que dans le groupe bypass (34,2 +/- 2,7 ; p=0,046). En post-chirurgical, on retrouve à 9 mois et 12 mois de suivi, un score global significativement moins élevé dans le groupe anneau gastrique (28,5 +/- 4,6 ; 28,7 +/- 5,3) comparativement aux groupes bypass (33,1 +/- 3,2 p=0,00047 ; 33,4 +/- 3,2 p=0,002) et sleeve (31,7 +/- 4,7 p=0,014 ; 31,9 +/- 4,3 p=0,027). Nous retrouvons ce même résultat avec un score significativement moins élevé pour les patients du groupe anneau gastrique à 18 mois post-opératoire, (p=0,029).
Par ailleurs, concernant l’analyse des critères secondaires, le groupe anneau gastrique a significativement des scores de satisfaction, de tolérance alimentaire et de vomissements moins élevés que le groupe bypass. Cela est également le cas comparativement au groupe sleeve mais de façon moins importante et significative uniquement à 9 mois de suivi.
Concernant le score de sensations alimentaires, aucune différence significative n’est retrouvée en pré et post-chirurgical. Il n’y avait également pas de différence significative de mise en évidence concernant les modifications du goût en pré-chirurgical et tout au long du suivi post-chirurgical.
À 6 mois, 12 mois et 24 mois de suivi, le groupe bypass avait un IMC moyen significativement plus bas comparativement à celui du groupe anneau gastrique (p=0,0004 ; p<0,001 ; p<0,001) et celui du groupe sleeve (p=0,0091 ; p<0,001 ; p=0,0001).
Durée de l’étude et description du score global
L’évaluation de la qualité alimentaire entre les différentes techniques de chirurgie est souvent décrite dans la littérature à partir de 2 ans de suivi jusqu’à, pour certaines études, 4 à 6 ans post-opératoires (14)(21). Dans notre étude, une durée de suivi de deux ans a été
choisie, conformément au temps de recul estimé nécessaire à l’évaluation de l’efficacité de la chirurgie en terme de perte de poids par l’indice de Reinhold (22). Il est également utilisé par la HAS comme référentiel dans ses recommandations de prise en charge chirurgicale de l’obésité chez l’adulte (23).
Dans l’analyse du score de Suter, sur lequel est basé notre score, les auteurs considèrent que la qualité alimentaire est bonne lorsque les composantes du questionnaire présentent des scores élevés : satisfaction excellente/bonne, capacité de manger facilement les 8 catégories d’aliments et jamais ou peu de régurgitations/vomissements (11). Deux critères supplémentaires ont été évalués dans notre étude (modifications du goût et sensations alimentaires). L’absence de modifications du goût et l’amélioration des sensations alimentaires (présence de la faim et de la satiété, peu de symptômes digestifs et de troubles du comportement alimentaire) constituaient des critères ayant un impact positif sur la qualité alimentaire. Cependant, il n’existe pas de seuils actuellement définis permettant de définir le score à partir duquel l’alimentation est considérée comme satisfaisante. Par contre, nous avons pu comparer les moyennes des scores entre les différents groupes de patients selon le type de chirurgie dont ils avaient bénéficié. Ce score permet d’évaluer quelle technique chirurgicale apporte une meilleure tolérance alimentaire. Une valeur de 39 représente un score global maximum. Plusieurs études montrent que la chirurgie bariatrique est responsable d’une modification du goût (15)(24) et d’un changement des sensations alimentaires (18)(17) mais aucun de ces deux critères n’avait jusqu'à présent été inclus dans un score d’évaluation de la qualité alimentaire. Leur adjonction constitue donc une innovation dans l’évaluation de cette dernière.