• Aucun résultat trouvé

Un cimetière à incinérations à Poulgigou à La-Forêt-Fouesnant (seconde moitié du VI<sup>e</sup>-fin du V<sup>e</sup> siècle avant J.-C.) (Finistère)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Un cimetière à incinérations à Poulgigou à La-Forêt-Fouesnant (seconde moitié du VI<sup>e</sup>-fin du V<sup>e</sup> siècle avant J.-C.) (Finistère)"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02866391

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02866391

Submitted on 21 Aug 2020

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-

entific research documents, whether they are pub-

lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives| 4.0

International License

Un cimetière à incinérations à Poulgigou à La

Forêt-Fouesnant (seconde moitié du VIe-fin du Ve siècle

avant J.-C.) (Finistère)

Elven Le Goff

To cite this version:

Elven Le Goff. Un cimetière à incinérations à Poulgigou à La Forêt-Fouesnant (seconde moitié du

VIe-fin du Ve siècle avant J.-C.) (Finistère). Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge

du fer, AFEAF, 1994, 12, pp.23-25. �hal-02866391�

(2)

Un cimetière à incinérations à Poulgigou à La-Forêt-Fouesnant

(seconde moitié du Vlème-fin du Vème siècle avant J. C.) (Finistère)

Située sur le littoral sud finistérien. la nécropole de Poulgigou est installée sur un éperon en bordure d'une anse; elle est orientée face à l'ouest en limite d'une rupture de pente.

Un grand enclos quadrangulaire d'environ 30 métres de côté nord-sud et 27 mètres d'est en ouest marque au

sol

les limites de l'espace funéraire au centre duquel sont regroupées les sépultures. Un seul état de l'enclos a pu être identifié, l'étude partielle des structures fossoyées périphériques ne nous a malheureusement pas permis d'en retracer l'historique. Les dimensions des fossés formant cet enclos sont similaires à celles des structures de parcellaire. Il n'est pas exclu d'imaginer dans ces conditions l'installation. en renfort. d'une baie ou d'une petite palissade le bordant sur le côté interne des fossés fonctionnant de manière ouverte.

L'hypotllèse d'enclos successifs qui se seraient décalés au cours de l'évolution du site est possible. Toutefois, la majorité des fossés périphériques appartiennent à un réseau organisé qui atteste de la relation et du conditionnement du paysage environnemental par la nécropole.

Le cimetière en lui-même se présente sous la forme d'un petit tertre d'environ 9 mètres de diamètre dans lequel est aménagée une trentaine de tombes. · Conservé sur une quarantaine de centimètres, sa hauteur est toutefois estimée être supérieure à 1,10 mètre en ce qui concerne la phase terminale de fréquentation de la nécropole. Malgré l'absence de stratigraplùe dans le monticule funéraire, divers éléments nous amènent à considérer que les limites du tertre ont été très rapidement établies. La présence de particules d'argile cuite et de charbons de bois tend à signifier que la terre provient d'un vieux sol raclé. L'apport de ierre supplémentaire correspondant à des rehaussements du tumulus primitif est foI1ement supposé, entre autres par l'utilisation continuelle du centre de la structure jusqu'à son abandon.

Une structure de combustion a été découverte au centre des urnes cinéraires, englobée dans la masse générale du tertre. "Four de type polynésien" de 2 m x 1,20 m, antérieur à l'établissement de la nécropole, il peùt correspondre à un habitat préexistant ou encore à un rituel organisé (banquet} relatif à l'installation de la première sépulture.

Sa

position centrale et la disposition des récipients jugés les plus anciens, par rapport à celui-ci, pourraient prétendre à cette dernière hypothèse. Une datation par C 14 a été prévue pour plus amples informations.

Vingt et une incinérations ont été localisées. Toutes celles qui présentaient encore un remplissage osseux ont été prélevées et ensuite fouillées en suivant les recommandations d'une anthropologue. Si les données sur l'enclos et son évolution restent succinctes, en revanche celles sur la configuration des tombes et à une plus large mesure sur les rituels et pratiques qui entourent le phénomène funéraire le sont moins.

Excepté une sépulture sans vase, les ossements calcinés sont recueillis dans un simple récipient faisant office d'ossuaire, seul dépôt sépulcral. La rare présence dans certaines tombes de deux récipients, dont l'agencement est parfois singulier, ne correspond nullement à des dépôts d'offrandes. Aucun élément ne nous permet de supposer leur existence au sein même des tombes. Les quelques objets trouvés dans les urnes (une perle en verre bleue, et un bracelet en bronze} ont été ramassés lors du prélèvement des ossements sur le bûcher de crémation. La découverte de grands vases écrasés dans un des fossés de l'enclos, même si elle ne nous précise pas s'il s'agit d'un culte post-mortem ou d'un dépôt en relation avec l'installation d'une tombe dans le tertre, paraît clairement distinguer un espace réservé aux morts et un autre aux offrandes d'accompagnement.

(3)

L'étude anthtopologique , malgré la médiocrité de l'état de conservation des vestiges osseux. a pu définir qu'il s'agit de sépultures individuelles, d'adultes a priori, ne renfem,ant aucune trace d'offrandes animales. Une sépulture de jeune enfant (18 mois

±

6 mois) a été identifiée, révélant un rapport bident entre le caractère miniature de l'ossuaire utilisé et la qualité du défunt (urne n° 1 ).

La restitution de l'environnement proche des ossuaires a été rendue possible par l'observation des bouleversements subis par les vases funéraires (inclinaison , écrasement...). Les récipients fermés vraisemb1ablement par Wl coùvercle organique, ou tel un cas particulier par un vase retourné (urne n°

9), ont été déposés seuls au fond de fosses creusées proportionnellement aux dimensions de l'ossuaire.

Celles-ci devaient être closes par un couvercle de bois, lui-même recouvert de la terre du tertre, définissant ainsi de véritables "chambres" pour chaque sépulture.

Il paraît important de rappeler l'évidence de ne pas privilégier , comme ça l'est bien souvent lors de la fouille anthropologique des urnes, le contenu au détriment du contenant. C'est en effet

ce

dernier qui en l'absence de témoins perceptibles de la structure de l'espace funéraire (en l'occurrence une simple fosse) est le seul à pouvoir la révéler.

Le cimetière de Poulgigou à La-Forêt-Fouesnant s'intègre parfaitement aux nécropoles contemporaines connues en Bretagne. La découverte d'un fragment vraisemblable d'une stèle ornée en granite la rapproche d'autant plus du site de Melgven (Finistère) voisin de seulement une dizaine de kilomètres, ou encore de Roz-an-Tremen à Plomeur (Finistère), et réaffirme ici un rapport de plus en plus évident entre la sculpture sur pierre (hormis le cas de la statuaire) et le contexte funéraire.

Notons enfin que l'ensemble de

ces

sites évolue dans une fourchette chronologique commune. Leur disparition qui semble se manifester vers la fin du Vème siècle avant J. C., paraît correspondre à un phénomène de basculement dans les croyat1ces et les pratiques funéraires de la société armoricaine.

Aucun bouleversement ne transparaît cependant dans les conte:'l..1CS d'habitats .

Elven LE GOFF •

*

Contractuel A. F. A. N. , S. R. A. de Bretagne

(4)

rct. Mel

Foucsnaot .._

j

: .. ·.·:

·,,•• .·- ···· ...

. '

--~----c.:..::.:.; -_-;~_..,

Fig. l : Carte de localisation

•a::a--cx•:='.lio-• -

- •-• n-••-- • ♦••••--• •••--- ••• ••-••- •••• - - - - - -., -- - •- •-- •- --- ••• 2 •r-

Fig. 2 :

Dispositif des tombes

à

urne

simple

(l) et des tomb es

à vases multiples

(2)

urne n°I. (3) urne n°9, (4) urne n°t2

Références

Documents relatifs

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Dans un troisième temps, deux dépôts de résidus de crémation et un dépôt en ossuaire sont établis dans le comblement des fossés, au-dessus ou à proximité des tombes

Ces vases ont ensuite été recouverts d'une épaisse couche de limon brun orangé (0,40 m d'épaisseur), qui pourrait correspondre à une destruction volontaire

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Si l’action épiscopale paraît tout à fait déterminante dans la création d’un semis d’églises rurales initial, en premier lieu en ce qui concerne les

Le manque de références littéraires antiques, ou l’insuffisance de données archéologiques, expliquent l’aspect fragmentaire des connaissances dont on dispose au sujet du

Durant la campagne de fouille de 2017 ce sont donc douze nouveaux fours de production du fer datés de la fin du Premier âge du fer, probablement organisés en 5 ateliers, dont

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,.