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Lois générales d'évolution d'un système physique

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Lois générales d’évolution d’un système physique

Jean-Louis Destouches

To cite this version:

(2)

LOIS

GÉNÉRALES D’ÉVOLUTION

D’UN

SYSTÈME PHYSIQUE

Par M. JEAN-LOUIS DESTOUCHES. Institut Henri-Poincaré. Paris.

Sommaire. 2014 Ce travail est un préliminaire à l’édification de la mécanique quantique relativiste des systèmes. Il a pour but de mettre en évidence les conditions auxquelles doit satisfaire toute théorie de l’évolution d’un système physique, puis d’examiner des conditions supplémentaires qu’on peut adjoindre. Si des conditions très simples et très naturelles sont imposées aux résultats des mesures, elles entrainent des conséquences importantes parmi lesquelles l’existence d’un groupe de transformations et une équation

différentielle d’évolution. Dans tout ceci n’intervient qu’un seul observateur Ce n’est que dans un pro-chain travail que nous en ferons intervenir plusieurs.

Il est un

problème

fort

important qui

n’a pu encore

être abordé : c’est celui de la

Mécanique quantique

rela-tiviste des

systèmes.

Depuis

la théorie des

photons

de Louis de

Broglie,

chaque

photon

constitue un

sys-tème de deux

corpuscules,

la nécessité de sa solution se

fait sentir avec encore

plus

d’acuité.

Mais une

question

préliminaire

se pose : cetle

méca-nique peut-elle

être une

mécanique

ondulatoire ou au

contraire doit-elle être construite au moyen d’un

for-malisme différente C’est à ce

premier point

qu’il

faut t

d’abord

répondre.

Pour cela il nous faut construire en

premier

lieu la théorie

générale

de l’évolution d’un

système physique :

tel est le but de ce travail..

Nous mettrons d’abord en évidence les conditions

auxquelles

doit satisfaire toute théorie de l’évolution d’un

système physique, puis

nous montrerons

quelles

propriétés

fondamentales sont satisfaites si l’on

impose

des conditions très

simples

aux résultats des mesures

physiques,

en nous bornant à la science que

peut

acquérir

un observateur

unique.

Dans un

prochain

travail nous nous occuperons d’un ensemble d’observateurs et des résultats

qu’ils

peuvent

échanger. Leprincipe

de relativité interviendra alors et

nous pourrons démontrer que la

Mécanique quantique

relativiste doit être une

mécanique

ondulatoire. Cette

fois sa construction

complète

ne sera

plus éloignée.

D’autre

part, récemment,

M. Dirac

(’)

a émis

l’hypo-thèse que l’on

pouvait

s’affranchir de la condition de conservation de

l’énergie.

Cette étude nous

permettra

de voir sous

quelles

formes

précises

cet

affranchisse-ment

pourrait

être

envisagé.

1. Observation d’un

système physique. -

Con-sidérons un observateur

qui

étudie un

système

physi-que déterminé. Nous le supposerons muni de tous les instruments nécessaires pour ses observations et en

particulier

d’une

horloge.

Par

système

«

physique

déterminé » nous entendrons un ensemble d’éléments

physiques

dont on

peut

préciser

la constitution.

Si l’on admet

l’hypothèse

atomique,un système

phy-sique

sera un ensemble d’un nombre fini de

corpuscu-les ainsi

qu’éventuellement

un ensemble de

photons

et

nous dirons que l’ensemble est déterminé si nous

con-naissons le nombre et la nature des

corpuscules

qui

le

composent.

Dans le cas où il y a des

photons

ou d’autres

corpuscules

susceptibles

de

s’annihiler,

la définition de

système

déterminé est

plus

délicate. lVlais

parla

considé-ration de l’état zéro on

peut

se ramener au cas

précédent

en

prenant

un certain nombre de

corpuscules

en cet

état,

de manière que le nombre total soit constant. Toutefois cette extension

ne peut

se faire sans certaines réserves. Pour l’instant nous nous bornerons à envi-sager des «

systèmes

déterminés » sans en

préciser

la

signification,

en nous

rappelant

toutefois que ce terme

a un sens bien défini pour les

systèmes composés

d’un

nombre invariable de

corpuscules

de

chaque

sorte. Si ultérieurement ou

peut

étendre cette notion à des

sys-tèmes

plus

généraux,

les raisonnements

qui

suivent

s’appliqueront

d’eux-mêmes,

étant basés

uniquement

sur la notion de

système

déterminé sans

préciser

en

quoi

elle consiste.

2. Mesures

complètes

et

incomplètes. -

Nous supposerons que les mesures que

peut

faire

l’observa-teur à un certain

instant,

se divisent en deux classes. Celles dont les résultats viennent fournir le maximum de connaissances

qu’il

est

possible d’acquérir

à la fois

sur le

système

et celles

qui

ne donnent que des

con-naissances

partielles.

Les

premières

seront dites des

mesures

cOJ1lplètes,

les secondes des niesures

inconlplètes.

Dans toate théorie

physique

construite

jusqu’à

maintenant on a

toujours

supposé

qu’il

existait des

mesures

complètes

et des mesures

incomplètes,

et

la,

différence entre les théories

classiques

et

quantique

se traduit par une différence entre les mesures

com-plètes.

Une mesure

complète

au sens

quantique

est

incomplète

au sens

classique.

Une mesure

complète

au

sens

classique

est

impossible

en

physique

quantique.

Si pour une mesure

complète

on trouve un certain

résultat,

par un

prolongement

de raisonnement

méta-physique,

on en attribue la cazcse au

système

en disant que le

système

était dans un état tel que la mesure

devait donner ce résultat. Mais on

peut

renverser ce

raisonnement verbal pour obtenir une définition

implicite

de l’état. Par convention le résultat d’une

mesure

complète

sera dit « caractériser l’état du

système

». En somme, on donne un sens

objectif

au

résultat des mesures en considérant

qu’elles

ne sont

pas dues

uniquement

à

l’appareil

de mesures mais

qu’elles

proviennent

de l’action du

système

sur

l’appareil

et,

comme on ne pourra

jamais

connaître

(3)

3C6

autre chose du

système

que les résultats des mesures,

on

peut

considérer que ce sont ces résultats

qui

caractérisent pour nous le

système.

On

peut

alors

employer

le mot état et dire que le résultat d’une

mesure

complète

caractérise un état du

système. A

un

« état », c’est-à-dire au résultat d’une mesure

complète

faite à un

instant to

on

peut

associer d’une

façon

biunivoque

un certain élément

Xo

qu’on appellera

élément

figuratif

de l’état. L’ensemble des états

possibles

à to

sera alors

représenté

par l’ensemble

aeto

des éléments

V,).

3. Résultat d’une mesure. - Une mesure faite à

l’instant t.

se traduit par une variation d’une

grandeur

physique

de

l’appareil

de mesure, ou par une

photo-graphie. L’appareil

étant

macroscopique,

toute mesure

s’exprimera

alors par un nombre associé à une

grandeur

de la

physique macroscopique.

Le nombre de sortes de

mesures sera au

plus égal

au nombre de

grandeurs

de la

physique classique :

Soit

A,

13... celles

qui

parmi

ces

grandeurs

seront

complètes.

Parmi les éléments

Xo

nous devons

distinguer

ceux

qui

ont été obtenus par

une mesure

portant

sur la

grandeur A,

ceux

portant

sur

B,

sur

C,...

Leur ensemble sera

désigné

respectivement

par

~~’~o, ~,

B,

~~’co, C,...

et leur réunion constituera l’ensemble

~~~~o.

C’est parce que les mesures sur des

systèmes

microscopiques

se font avec des

appareils

macroscopiques

que les diverses

grandeurs

de la

méca-nique classique

interviennent alors dans l’étude de ces

systèmes.

De ce

fait,

on ne

peut

attribuer à ces

grandeurs

un caractère

intrinsèque

du

système;

elles n’existent que par

l’appareil

de mesure. C’est bien ce que traduit

le formalisme des

opérateurs

en

mécanique

ondulatoire. Une mesure effectuée pour une

grandeur A

se traduit par certains nombre a,, a2,.. a,, ... an

appartenant

à des

enselubles ALtO, A2,

to, ... to, ...

An,

to. Un élément

~’o

sera alors caractérisé par ces nombres ai.

L’élément A"o

appartenant

à A est donc une fonction de n variables

numériques;

to, ...

Ai,

i~ , ...

An,

to sont les enseln-bles des valeurs que

peuvent

prendre les

variables ;

A

est l’ensemble des valeurs de la

fonction,

c’est-à-dire l’ensemble des

~)’

Nous supposerons que l’observateur

dispose

d’appareils

tels que les intervalles dans

lesquels

peuvent

être trouvés les nombres ai sont aussi

grands

qu’on

veut et que les

Ai

sont déterminés par

expérience :

Ai

est l’ensemble des

nombres ai qui

ont été trouvés au

moins une fois comme résultat des mesures sur la

grandeur Ai

après

un très

grand

nombre de mesures; de

plus

à

chaque

nombre trouvé on

adjoint

un inter-valle dans

lequel

il est contenu et de

largeur

de l’ordre des erreurs

d’expériences

lorsqu’au

moins un autre nombre

appartient

à cet intervalle. Par ce moyen un

ensemble Ai

sera une somme d’un nombre fini d’intervalles et d’un ensemble fini de nombres. Si l’on fait croître le nombre

d’expériences

on

adjoint

de

nouveaux nombres et de nouveaux intervalles. Le passage à la limite nous montre que

tout Al

se

compo-sera au

plus

d’une somme finie ou infinie dénombrable

d’intervalles,

d’une somme finie ou dénombrable de

- - -- - .-- - ’),(;. - - , ..

nombres et éventuellement des nombres

supérieurs

à un

nombre a1 et des nombres inférieurs à un nombre a2. Nous considérerons comme non distincte deux

gran-deurs A et l3 dont les résultats de mesures, c’est-à-dire

les nombres ai, a2,... a,,... an et

bi, b2,...

bi... bn,

pour-ront être mis en

correspondance biunivoque

et bicon-tinue.

4. Prévisions concernant l’évolution d’un

système. -

S’il existe des lois

physiques,

c’est-à-dire des

régularités

pour révolution d’un

système,

à

partir

du résultat d’une mesure

complète,

on doit

pouvoir

faire des

prévisions

pour le résultat d’une

mesure que l’on effectuera à un instant

postérieur.

Ce sera

l’expression

détaillée des lois

physiques

qui

permettra

de

préciser

d’une

façon

complète

la manière dont

s’exprimeront

les

prévisions.

Nous n’aurons pas besoin de ces

précisions,

il nous suffit de savoir

qu’il

est

possible

de les

représenter

par un élément X

(t,

to)

qui

sera

[déterminé

par l’élément

Xo

et par les lois

d’évolution du

système.

Si Xest déterminé à

partir

de

Xa,

il existe une transformation

figurée

par

l’opérateur

’iL

(to, t)

qui

transforme l’élément

Xo

déterminé

par les

mesures faites à

l’instant t,

en X

(/)

caractérisant les

prévisions

pour l’instant 1 :

Si le

système

n’est pas soumis à des actions extérieures

dépendant

du

temps,

la condition

d’homogénéité

du

temps

conduit à ce que les

prévisions

ne

dépendent

que de t

- to

et non pas

de ta

et t

séparément,

d’où dans ce cas

Réciproquement

si cette condition est satisfaite on

dira,

par

définition,

que le «

système

n’est pas soumis â

des actions extérieures

dépendant

du

temps

».

L’opérateur

11 étant

indépendant

de

Xo

traduit la

loi physique

d’évolution. Commeâl’instant des mesures,

on connaît le résultat d’une mesure

complète,

c’est-à-dire le maximum que l’on

peut savoir,

ce que nous avons

appelé

exactement l’état du

système,

la

prévision

doit

se borner à ce que l’on vient

d’apprendre. L’opérateur

%1

(/0’ to)

devra donc se réduire à la transformation

iden-tique

1.

A tout élément

a ô

de

aeto’ l’opérateur

11

(to, t)

fait

correspondre

à

l’instant t,

un élémént

X (to, t).

Mais

un élément

peut

éventuellement

provenir

de

plusieurs

éléments

Xo,

car

jusqu’à

maintenant rien

n’impose

à la transformation d’être

biunivoque.

Par

cette transformation à tout

ensemble,

El., 4

corres-pondra

à t un ensemble

~Zro ~ ;

leur réunion pour les diverses

grandeurs

constituera un ensemble A.

La réunion des ensembles pour l’ensemble des instants t > to constituera un ensemble

(conte-nant en

particulier ~~ro,A).

De même la réunion pour

t > to des constituera un ensemble

£(I,,) qui

est

d’ailleurs la réunion des

aeA(toJ puisque

l’on

peut

(4)

307

L‘~(to)~

ainsi que l’ensemble

opérable

de

l’opérateur

l et les ensembles des valeurs

’IL (t., 1)

dont la réunion sera

D+

OnOn

aura évidemment.

On pourra ainsi considérer la réunion de ces ensembles

pour l’ensemble des ta : d’où les ensembles

c’est

Di,

réunion des

qui

pour l’instant nous

servira d’ensemble fondamental.

5. Intervention des erreurs

expérimentales.

-Par suite des erreurs

expérimentales

nous devons faire intervenir des considérations de stabilité. En

effet,

les

erreurs

expérimentales peuvent

conduire à des erreurs

dans la détermination de l’état

initial,

c’est-à-dire dans la détermination de si au moins une des valeurs

ai .... , an, soit ai,

qui

caractérisent cet élément appar-tient à un intervalle de l’ensemble

~1~.

Il faut donc se fixer une

topologie

dans tout ensemble

aetoA

telle

qu’à

des résultats de mesure voisins

corres-pondent

des éléments voisins. Cette

topologie

ne

peut

être

quelconque

puisqu’une

ûmesure

se traduit

par l’ensemble fini de nombres a1, a2,..., an lus sur un

appareil,

et que ces nombres déterminent l’élément

Xo :

La

proximité

de deux résultats pour la mesure de la

grandeur

est nécessairement une fonction croissante des

écarts des nombres trouvés et

qui

caractérisent les

résul-tats,

soit,

f(lo,A)

(1 al-bi 1,1

1 a2-b2B

1

,..., ~

un-bn

1)

Cette fonction sera un écart caractérisant la

proximité

des éléments

Xo

et

Xi

caractérisant les états initiaux. A cet

écart,

on

peut

sans inconvénient

imposer

la

con-dition de

l’inégalité triangulaire,

de

façon

à ce

qu’il

de-vienne une distance : c’est-à-dire que :

dist

~

dist

( Xo,1,

Xa~~ ~

+

dist

XO,2,

~0,3

{

avec

dist

(1

ai,, -

ai,~ ~,

La condition est

remplie

d’elle-même dans le cas où

~c = ~ 1 où il

n’y

a

qu’un

seul nombre. Dans le cas où

it > 1 cette condition ne fait que

préciser

ce

qu’on

ap-pellera

résultats de mesure voisins. D’ailleurs

fréquem-ment les nombres a,,..., an traduiron des coordonnées Tun

point

d’un espace cartésien à ît

dimensions,

encore la condition sera

remplie

d’elle-même.

Ainsi tout ensemble est un espace distancié.

Ceci

ne nous définit t la

proximité

que pour des

élé-ments d’un même enscmble c’est-à dire pour

ceux

correspondant

aux divers résultats

possibles

pour

des mesures effectuées pour la même

grandeur

com-plète

A,

mais il

n’y

a aucune

proximité

établie encore

entre les éléments

Xo

provenant

de mesures de

gran-deurs

physiques

différentes. L’ensemble ::’1:lo des

réunion des différents ensembles

~~’co ~, ~~,.. ,

corres-pondant

aux résultats des mesures

possibles

pour les

différentes

grandeurs physiques

complètes

A,

1~...,

sera en vertu de ce

qui

précède

une réunion

d’espaces 10

c’est-à-dire une réunion

d’espaces

où la

proximité

est

définie par une distance, mais il

n’y

a aucune relation établie

jusqu’à

maintenant entre les

topologies

de ces

différents ensembles ~~~ I~J;,...,

~~.4,...

Si deux de ces ensembles ont au moins deux éléments com-muns ils

posséderont

deux

distances,

celles-ci étant

sans relations elles

pourront

donner lieu à des

points

d’accumulation différents. Pour éviter cette difficulté il est naturel de supposer que si deux ensembles et ont

plus

d’un élément commun les

points

d’ac-cumulation définis au moyen de l’une ou l’autre

topo-logie

sont les

mêmes,

c’est-à-dire que dans l’ensemble

4‘~r~A.~‘~cy B, (to

et

l’o,

A et B étant différents ou

non),

les deux distances sont

équivalentes.

6. Conditions de stabilité. - Pour

que

l’évolu-tion du

système

soit

déterminée,

tout au moins

ap-proximativement malgré

les erreurs

expérimentales,

il

faut

ait stabilité

(1)

des élé»rents LY

{to,t;

carac-té1’isant les

prévisions

par

rapport

aux éléJJlents

X o

caractérisant les résultats des mesures. Pour que cette

condition soit

remplie

il faut se fixer une

topologie

dans l’en,.zemble T et que les éléments X

(to, t)

soient des fonctions continues de

.Xo.

Il s’ensuit que la trans-formation it doit être une transformation continue

dans

l’espace

~‘~~. Bien que les

LBO

soient des

t)

par-ticuliers,

la

topologie

de

l’espace

~’ ne se réduit pas

nécessairement dans les ensembles

‘‘~’,rp,~,

~~o~,... à celles que nous avons définies

plus

haut,

car le rôle des

Xo

est différent

lorsqu’on

les considère comme des résultats ou comme des éléments de

prévisions

parti-culiers. Ceci

n’empêche

que les conditions de stabilité doivent être satisfaites.

Mais d’autre

part,

l’instant où l’on effectue une

expé-rience se mesure

expérimentalement.

Il faut donc que l’on ait encore stabilité de

LB’(

to,

t)

par aux iiis-tanis to et t. Ceci nous

oblige

à ce que la transformation

(to,t)

soit une fonction continue de to et de t. Ceci

nous montre que la

topologie

de

l’espace (~~)

est telle que si deux

points X,,

X,

sont sur une mème

trajec-toire,

c’est-à-dire

correspondant

à deux

valeurs t,

et 12 d’un X

(to, t),

leur

proximitépeut s’exprimer

au moyen

d’une distance

qui

est une fonction

due

t t2

. En

somme

l’espace (~r)

est un espace tel que

l’opération

de fermeture des ensembles satisfait à des conditions

rap-pelant,

mais en

plus générales,

celles des

Espaces

topo-logiquement

affines,

les

longueurs

sur les droites étant

remplacées

par des abscisses

curvilignes

sur les

tra-jectoires.

L’espace

a contient : 1° pour

chaque

valeur de to une

famille finie d’ensembles

~co ~,

telle que dans

cha-cun de ces ensembles une certaine

proximité s’exprime

au moyen d’une

distance; 2°

une famille de

demi-courbes

de Jordan,

ouvertEs ou

fermées,

pouvant

conte-nir des

points multiples,

dites

trajectoires

dont la

puis-(1) G. BOULICAND. Rendus, 1935, t. 200, p. 1509, Rull. Acad. Ro,y Sc., BruxeUes, t. 21, no 3, 1935, p. 21’7. - J. L. DESTOUCHES.

(5)

308

sance est la même que celle de l’ensemble réunion des

~4,

les

points

de aeo étant dits

origine

de ces courbes. Sur une de ces courbes la

proximité

a,u sens de

l’espace

s’exprime

au moyen d’une

distance,

fonction;croissante

des différences des

paramètres

1, soit

tc

( 1 t’!. - t, ~

).

7.

Concepts

et Postulats

généraux. -

Les

rai-sonnements inductifs

qui

précèdent

nous conduisent à

placer

à la base de toute théorie de l’évolution les

concepts

et

postulats

suivants :

11

Concept :

«

Temps

de l’observateur ».

2’

Concept :

c( d’une

grarcdeur physique

à

un

instarct ta

».

Postulat 1. -

Il y

a plusieurs

types

de « ntesure d’une

.qrandeur

qu’on peut

figurer

par une lettre

et

qu’on peut

désigner

abréviativement par «

grandeur

physique

». Certaines sont dites «

grandeurs

complètes ».

Postulat 2. - A « ucce mesure d’une

à un instant to dont le

type

est A » est ailaclaé un

e>iseniôle ordonné

fini

de réels ai a2,,,., an,

appelé

« résultat la mesure

d’une grandeur physique

A », ces nornhres ai, a2’.’, (l/1

appartenant

à des enseniô les

Ai’t’,

A",to

constitués par des intervalles et un

ensemble

fini

ou dénombrable de nombres. Par

con-vention deux

types

de

grandeurs

physique A

et 13 dont les résultats ai, ai ... a n et

b1, b2,...,

bn

sont fonction

biunivoque

et bicontinue l’une de l’autre

bl

-

fl ~a~)~·.., lli

=

fi

(al)~

...,

bn

=

1:1 an

sont considérées comme non distincts.

Pour

abréger

nous

emploierons

le mot « observation

à to comme synonyme de mesure d’une

grandeur

physique complète

à un instant to ». Une « mesure

d’une

grandeur

physique » qui

ne sera pas une « obser-vation » sera dite « mesure d’une

grandeur physique

incomplète

».

On

pourrait

introduire d’abord le

concept

de « gran-deur

physique

»

puis

celui de « mesure », mais on aurait deux

concepts

au lieu d’un. Or dans une théorie on

doit chercher à réduire le nombre de

concepts :

il faut avoir le minimum de notions

primitives.

Définition 1. - On

appellera

« élément

figuratif

du rési(Itat d’une observation de

type

A

faite

il to un

éléîiîent

appartenant

à un ensemble d éléments abstraits

f’o?iction biurtivoque

des « résultats d’une

observation à to » c’est-à-dire la

puissance

de l’ensemble est la même que celle de la famille des ensembles

ordonnés finis ai, a9,..., an. La réunion des ensembles

,Tt,,,,4

pour les différents

types

A sera

désignée

par

ae,o

et les réunions pour les différents to par et Postulat 3. -

a)

L’ensemble un espace

disfanc1’é et la distance de deux éléments

Xo

(a,,

...,

an)

el

~~ô

(b,,

...,

b,2)

est une

l’onction

croissante

...,

1 a /1

-

b)

Si deux ensembles et

(avec

to

~

t’o

ou

B,

ozc â la

fois

ta

.~-

et

A ~

B)

ont une

partie

cowi>iittiae les deîix distances

qui

y sont

définies

sont

équival,entes,

c"est-à-dire sont

infininlent

petites

sirnul-tanéJ1le/:t ou encore donnectt lieu aux mërrces

points

d’acettaiulation.

Concept :

-. cc Prévision concernant une observations

à l’instant t o.

Postulat 4. -

a)

Si on a

effectué

une observation à l’instattt to, les

prévisions

concernant le

système

à l’instant t

postérieur

à to sont

fiy2crées

Far urt élél1lent

abstrait

X,

qui

est de t, de to et de r élément

figuralil’

du résultat de l’observation

Xo,

soit doiic X

(to,

t,

Xo).

b)

L’enseîïible des éléments X

(to,

t,

Xo)

pour tout t > to et

Xo

apparteoant

à l’ensernble des tf) conslitue un espace abstrait

(3:).

Postulat 5.

-.A

l’instant a’une obcervalioii les

prévi-sions concernant le

système

à cet instant sont

figurées

par l’élément

figurati f

du résultat de l’observation

Xo.

Il s’ensuit que

l’espace

(3:)

contient les ensembles. cCl(,Â. Nous admettrons alors :

Postulat 6. - La

(ollc/ion

t,

X)

est une

fonctions

continue de

tn,

de t et de

Xo,

la

1)1-oxiïîïité

ho2tr les élé-ments

Xo

étant

fixée

par la distance

définie

par le

postu-lat 3

(et

non par la

toj)ologle

de

l’esjJace

(,-L».

Définition 2. -

Lorsque

X

(to,

t,

Xo) appartiendra

à un ensemble on dira que la

prévlsioft

est certaine pour la

gr°artdeur

A à l’instartt t1.

Définition 3. -- Le

point

.-:B0

étant

fi.re,

l’ensemble des

points

X

(to,

t

.L¥ù)

pour t > to sera dit «

trajectoire-d’origine

Xo

à l’instant to » c’est une courbe de Jordan

ayant

un

premier point.

Postulat 7. -

a)

Sur toule

trajectoirP

la

prox£fnité

s’exiarime

au moyen d’une distance.

b)

La distance de deux

points

XI -

X

(1,,

/1’

Xo)

et

X2

= X

(to,

t2,

Xo)

est urte

fonctiort

croissante de

t2 ti 1

-Définition 4. -

a)

L’instant t étant fixe l’ensemble des

points X (to,

t,

Xo)

pour

Xo appartenant

à

3:toA

sera

désigné

par A.

b)

Si

Xo

appartient

à l’ensemble des

points

X(to,

t,

-.,Vo)

sera

désigné

par

L’ensemble

3:to,t

est la réunion des A

-c)

La réunion des t,,4 pour t > to sera

désignée.

par

Cet

ensemble est la réunion des

trajectoires

dont

l’origine

appartient

à réunion de pour les différents A par

d)

La réunion pour l’ensemble des to de sera

désignée

par 3:0, A, de par T,4 ~to~, de Ci (to) par de par ~-r,.

L’espace

est

la réunion de toutes les

trajectoires,

la réunion de tous les i pour t> to et tous

réunion de tous les ~~:~.

Donc tout

poin

t de est au moins un élément

figuratif

d’une

prévision

pour au moins un instant t à

partir

d’au moins une observation à 10 d’au moins un

type A ;

tout..point

de

(&1) appartient

à au moins un.e

trajec;toire,

à

au.moins

un ensemble

Ut,,

t, et à au moins,

L’intersection d’un

3:to.

t et d’un est l’ensemble

Toute

trajectoire d’origine

en à

au-moiiis

un

point

commun avec tout

t

t pour to fixe. Toute

trujec-toire

appartient

à au moins un

3:A.

(6)

309

un

X (io,

t, on

peut

définir un

opérateur

tt

(to, t)

.

figurant

t la transformation de tout

,Uo

en X :

t, ~~’) _ ~.~ (t~, t)

le domaine

opérable

to de ILL

(io,

t)

contenant

’E,.

Cet

opérateur

sera

appelé

«

opératenr

d’évolution du

système

à

partir

d’une observation faite à l’instant to ».

De la définition

même,

il résulte

qu’il

est

indépendant

de Xo.

Nous

désignerons

par

Di, q,l(t,

to) l’ensemble des

points

.Xo

tels

que X

étant fixé on ait X = fli

t)

Xo.

8.

Système

non soumis à des actions exté-rieures

dépendant

du

temps. -

Lorsque :

1° les ensembles de

nombres A 1,

ro,

...An,

to associés à

tout

type

A de mesure seront

indépendants de to,

et

2’lorsque X(to,

t, Xo)

ne sera fonction de t et Io que par l’intermédiaire de t - to, c’est-à-dire se réduira à une

fonction X

(t

-

to,

nous dirons que le

système

n’est pas soumis à des actions extérieures

dépendant

du

temps.

Dans le cas contraire nous dirons que le

sçlstéme

est

sou-des actions extérieures

dépendant

du

Lorsque

le

système

n’est pas soumis à des actions extérieures

dépendant

du

temps

des

simplifications

importantes

se

produisent :

a)

Les ensembles sont

indépendants

de to : 1 on a

ae’oA.

= et f£to - ~o.

b) Les

ensembles se réduisent à les

ensembles à to.

Il en résulte que

=- -CA

et

ae(to)

_

~.

De

plus

on aura : iL

(to, t)

_ iL

(t

-

to).

9. Classifications des évolutions. - En somme

à un

système

sont attachés des ensembles comme

’Ut. A,

-T-0 A,

£A (to)~

TA,

l’espace

abstrait

(,cC)

et les

opérateurs

lit

(to, t)

ainsi que

les domaines enfin les Suivant

les conditions

qu’on

imposera

à ces

ensembles,

à la

topologie

de

(~)

et à ces

opérateurs,

on aura des évo-lutions de différentes classes. Dans le

paragraphe

précédent

nous avons

déjà

classé en deux

catégories

les évolutions. On

peut

évidemment faire des distinc -tions

beaucoup

plus

nombreuses. Nous allons attribuer

un numéro d’ordre et des lettres à diverses conditions et les diverses évolutions se

désigneront

par les

nombres et lettres servant à

désigner

les conditions

qui

sont

remplies :

Conditions pour une

grandeur

physique

A ou

deux

grandeurs

A et B.

9 A)

A _ ou l’ensemble des

;ésttltals »ossiôles

d’une mesure ho?.cr la

grandeur

A est

indépendant

de l’instant de la mesure. Une évolution satisfaisant à

cette condition

1,

sera dite à

possibilités

constantes pour la

grandeur

A.

~A,

B, t,,,

tl) aeto A S

B ou : à t1 pour tout

Ao

apl?artenant

à il existe au moins un

X’o

de

tel que

Au lieu de deux

grandeurs A

et B on

peut

supposer

que A et B sont

identiques.

D’autre

part

au lieu d’un

seul instant t1 où cette condition est satisfaite elle

peut

l’être pour un ensemble d’instants

1td

(ce

sera la condi-tion

2 A,

B, où pour tous les

ins tants t1

> to : 1

(condition

qui s’exprime

encore par

aetoA.

Elle

peut

aussi être satisfaite non

plus

pour to mais

pour un ensemble

itof

d’instants to ou pour tout instant to où l’on fait une mesure. D’où les conditions

2À, B, ., t),

>

1. 2 A,B,-,

tl

1’

2.4, B).

On voit de suite que la condition

1A) jointe

à entraîne

2~~,2013,/.)

et de même pour les

autres conditions

2,A, A, ...

mais la

réciproque

n’est pas vraie.

3..1, B,

to, ti)

Au lieu du

signe

ç

nous pouvons avoir au

contraire -2

d’où par

exemple

et toutes les conditions

qui

en dérivent. La

dépendance

entre les conditions

1A

et des

3A,A

est la même

qu’entre

9 A

et des

~A,

A.

~~,

B,

t,)

ou : Si l’on

fait

llne mesure

de la

grandeur

A à l’instant t1 une r7zes2cre

faite

à t, de la

grandeur

B aurait donné une

prévision

certaine

pour la mesure

faite

à t1. On doit

adjoindre

à

4.A,.B,

to,

li)

les conditions

qui

en dérivent. Des conditions dérivées

de 2

peuvent

se confondre avec des dérivés de 4 pour

des

ensembles

( to )

convenables,

par

exemple

2A, B)

et

4A, B)

sont

identiques.

ou toute

prévision faite

pour l’instant t, à

partir

d une mesure de la

grandeur

A à l’instant to est certaine pour la

grandeur

B. Comme pour la condition on en déduit des conditions dérivées. De même que

précédemment

des conditions

se confondent comme

3 ~, B)

et

5A, B),

ou sont entraînées

~° Conditions pour des ensembles de

grandeurs.

Au lieu de

n’imposer

des conditions que sur une

grandeur

A à la fois on

peut

au contraire considérer des ensembles de

grandeurs

A

soit

A ~,

ou toutes les

grandeurs

A,

dans ce cas nous

remplacerons ( A )

par un trait -. D’où par

exemple

la condition : i

2:A

(sans

avoir

égalité

terme

à

terme) :

« évolution à

possibilités globales

constantes

pour l’ensemble des

grandeurs

de

( A )

».

De même : pour les nombres

2,

3,

4,

~5,

on aura

~~A ~,

B,

t 0, t), l 2A

~B ~, to,

t» ~~A f, ~B ~, 1 0, f) l

ainsi que les conditions dérivées. Parmi celles-ci :

4_,

-, to’

t,)

ou : Si à t, on

e f fectue

une mesure, il existait au moirts une mesure

faite

à t,

qui

aurait donné une

prévision

certaine pour la mesure

faite

à t1.

5-,

-, lo,

ti)

t, ou toute

prévision

pour

t, à

paî-tir

d’une rnesure

complète quelconque

à to est certaine pour au moins une

grandeur complète.

Nous dirons

qu’une

évolution est à

prévisions

simples

lorsque

les deux conditions

précédentes

seront

rem-plies

pour tous

couples

to,ti avec t,1 > to, c’est-à-dire

lorsque

aetl _

pour tout to et tout li > to. 10. Mesures virtuelles. -

Lorsqu’une

évolution

est à

prévisions simples,

des

simplifications

se

(7)

310

certaines classes d’évolution à

prévisions

non

simples.

Définissons alors les ensembles suivants

1

tl,

+ ,st

désignant

la réunion des

pour

l’ensemble des

valeurs t,

~ i1 et soit

mro

la réunion pour tout

t1 1 to des Pnsembles tels que

l’opérateur

’ll (tú,t1)

transforme ses éléments en ~‘~ro, t1. Nous ne poserons ces définitions que si l’on

peut

prolonger

le domaine de de

façon

à contenir

iaeto.

Nous pouvons

recommencer de tels

prolongements

et nous poserons

et

naet,

sera la réunion des ensembles transformés par

’11 en

:::r; t

augmenté

de

Si à

partir

d’un certain

rang

fini ou transfini les suites d’ensembles ainsi définies sont

stationnaires,

c’est-à-dire si à

partir

d’un certain rang on a des ensembles

aetl, t2

et

aet2

tels que les formules

précé-dentes soient

satisfaites,

c’est-à-dire que :

et enfin

aetl

es t transformé en

(pour

tout t2 > il et tout

ti),

ces ensembles accentués

jouent

le même rôle que les ensembles non accentués

lorsqu’il

y a

prévisions simples.

Des dernières formules il

résulte en effet que

- - - , ,

:T;l = et est le transformé par ’IL

(tO,l1)

de

Nous dirons alors que

aet1

correspond

à des rnesures

virtuelles et si l’on

décompose

les en somme

d’en-sembles nous dirons que oc est un de

gran-deur virtuelle dont

est

l’ensemble des résultats

possibles. Lorsque

nous serons dans ce cas nous dirons que l’évolution est à

prévisions

virtuelles

simples.

1t. Conditions sur les

opérateurs

fli. - On

peut

imposer

aux

opérateurs

d’évolution des

condi-tions

supplémentaires.

Citons en deux

importantes :

L’ensernblp

se

réduit à un seul

élément,

ou tout élérnent

t,

figurant

une

prévision

pour 1 ,instant 1

à partir

d’une mesure

faite

à to

ne peut

provenir

que d’un

V,,

et un

seul,

ou encore la

trans

for-mâtion ’li

(to,

t)

est

biuJt ivoq ue.

Si cette condition est

remplie

nous dirons que

l’évo-lution est à caractère

hiunivoque.

Dans ce cas un

opé-rateur inverse de IL

(to,t)

se trouve défini. Nous dirons

qu’une

évolution est réversible si on

peut

prolonger

l’opérateur

pour tl

io et si

- ’Lt

(t1 ,to).

2-u).

prévision

t, obtenue à (/’u1le rnesure

laite

à

to

dUline une

prévision

certaine

pour une A à il, on ne pas

l’évolution ultérieure du

système

en

effectuant

cette

mesure. Cette condition

peut

s’exprimer

par :

Su

X(to,

ti, à l’etiseiïible 3:r. alors on a pour

t > t1 :

X(to, t, ~h) - _

=

lu (to,

11,

Xo)

ou

xo -

ti)

Lorsque

cette condition sera

remplie

l’évolution sera

dite

régulière.

Comme nous allons le

voir,

le rôle de

cette condition est très

important.

9 ~. Théorème de

groupe. - Si

urze évol2ctian est

régulière,

à caractère

biu7civoque

et à

prévision:;

s

Ï1n-ples

les

opérateurs

‘1.t

forment

un grouj)e.

En effet la transformation

identique

1

appartient à

l’ensemble des ~Lt

puisque

pour tout to

t 0)

= 1. s

Le caractère

biunivoque

fixe l’existence de

l’inverse,

la condition des

prévisions

simples

fait

qu’à chaque

instant la condition d’évolution

régulière s’applique

et celle-ci établit la

propriété

du

produit.

On

peut

étendre ce théorème au cas des

prévisions

virtuelles

simples

en

remplaçant

la condition

2’U)

par

2~lL,’,,)

obtenue en

remplaçant chaque

ensemble ,U par

l’enselnble ae

correspondant.

Ce

qui

nous donnera la condition d’évolution virtuellenlent

régulière,

le théorème

prolongé :

ôi une évolution est à

prévisions

virtuelles

simj)les

à caractère

biunivoque

et

virtuellementré,gulière,

les

opés

rateurs ’il

forrnent

un grouhe.

Théorème

réciproque :

Si les

opérateurs

’IL

un groupe, l’évolution est à caractère

biunivoque.

à

prévisions

virtuelles

simhles

et virtuellenlent

régulière.

En effet l’existence d’un inverse entraîne le

carac-tère

biunivoque.

La condition du

produit

entraîne

l’existence pour tout to et tout

t, > to tels que ti

- ~’~1

et

t. est

le transformé

de

aeto,

ce

qui

sont les conditions des

prévisions

vir-tuelles

simples.

Enfin la condition du

produit

entraine alors l’évolution virtuellement

régulière.

13.

Espace

linéaire

(~)

adjoint

à

(~3’).

-

Consi-dérons

l’espace

(c:-r) , (ou lorsqu’il

existe

l’espace

(-le».

Adjoignons

à cet espace des éléments de manière à constituer un espace linéaire, c’est-à-dire que nous

introduirons deux

opérations +

et

multiJ]lication

par

un nonlbre a, soit a, telles que :

1° Si

~Y~

et

X2

appartiennent

à

(3:),

VI

~~- appar-tient à

l’espace (y) ;

2° Si X

appartient

à

(,U)

et si a est un nombre

algé-brique,

réel ou

complexe

suivant les cas,

appar-tient à

l’espace

et i >1°=

X;

3° Si

Y,

et

Y~

appartiennent

à

l’espace

(~),

Yi -~-- Y.

et a.

Yi

y

appartiennent aussi;

4° Il existe un élément 0 et un seul de

l’espace

(y)

tel que si Y

appartient

à

l’jj)

et si a est un nombre :

1

a.0=0;

o.Y=0;

(8)

311

14. Condition de différentiation. - Les

opéra-teurs

-~-

et

s’appliquent

à

n’importe

quel

élément de l’ensemble

qui

est transformé

en

X(to, t

+ 3 1 ,

et

-,,B(/0, t,

La différence de ces deux

points

est un

point

de

(~)

soit Nous pouvons définir une

trans-formation par

ce que nous conviendrons d’écrire

Les relations

précédentes

ayant

lieu

quelque

soit l’élément

~’o

du domaine

opérable

nous pouvons

défi-nir par l’écriture

précédente

une

opération

+

et une

opération

multiplication

par un a,

applicables

aux

opérateurs

’IL

qui

forment ainsi une classe linéaire. Nous pouvons alors écrire

Q t) --

~l.t (to, t -~- ~ t)

- ’tt

(to,

t),

En nous

inspirant

des définitions de M. Frechet nous dirons que

l’opérateur

11 est différen[iable s’il existe un

opérateur

11 fonction linéaire de A t

qui

est une valeur

approchée

de

Faccroissement A’11;

d’une

façon

plus

précise

3,’Iu = 4 11

--~ ~ t. ~ (to, t, ~ t)

e étant une transformation pour

laquelle

à tout

voi-sinage

donné à l’avance

Vo

du

point

0 de

corres-pond

un nombre r, tel que tout

point

du

domaine

opérable

est transformé en un

point,du

voisi-nage

Vo.

La différentielle par

rapport

à t de A

(to, t, xo)

pourra être définie de la même manière ou par dX = dlt[.

~ o.

Si ’iL est

différentiable,

comme la différentielle est

une fonction linéaire de 6. t, nous pouvons écrire

dit dit

en

remplaçant a t

par d t.

15.

Equations

différentielles. - La classe des

opérateurs

’lL et

l’espace (~)

étant linéaires on

peut

multiplier par - 1 ,

La différentielle étant une fonction

dt

linéaire de dt on a une dérivée

Si les

opérateurs

LU forment un groupe, on a

Or

’lL(t, t+ dt)

n’est autre que la transformation

identique augmentée

d’où

en

remplaçant

les aecroissements par les

différentielles,

nous avons == 3e

(t)

~LL dt

d’où

théorème fondamental.

Î

Lorsque

l’évolution est telle que les

opérateurs

sont

différentiables

et

forment

un groupe

l’équation

d’évolu-lion du est déterminée par une

équation

diffé-rentielle linéaire du

premier

ordre sans seconde lnembre.

De cette

équation

différentielle entre

opérateurs

on

passe à une

équation

en X dans

laquelle

l’élément

Ao

ne

figure

plus :

-

--Si les

opérateurs

IL sont

différentiables,

mais ne

forment pas un groupe on

peut

écrire

la loi d’évolution se trouvera déterminée

lorsqu’on

donnera les

opérateurs Je

et iF. Nous pouvons passer de

là à une

équation

pour les X :

En

posant

-"B0) -- 5 (t,,

t) , ay.

Lorsque

la classe des

opérateurs

~Lt constitue un

espace distanciable tout

opérateur

il continu

peut

en

vertu d’un théorème de M. Frechet être obtenu comme

la double limite d’une suite de

polynômes,

c’est-à-dire de fonctions clifférentiables et dans un certain nombre

de cas cette double limite

peut

se ramener à une

simple

limite. Par

conséquent

des

prévisions

faites pour un

intervalle de

temps

fini

peuvent

toujours s’approcher

par des

prévisions

calculées avec un

opérateur

diffé-rentiable.

(Mais

la convergence n’est pas en

générale

uniforme).

La condition de différentiation n’introduira donc

pas le

plus

souvent au

point

de vue

physique

de restrictions sensibles.

Conclusion. - Nous sommes donc parvenus aux

résultats suivants :

1° Nous avons

dégagé

les conditions

auxquelles

toute théorie de l’évolution doit satisfaire et nous avons

mis sous une forme

axiomatique

cette théorie

générale

de

l’évolution

qui

nous semble tout à fait convenable pour les discussions ultérieures.

~° Nous avons examiné des conditions

supplémen-taires

qu’on

peut

imposer

aux lois d’évolution et les

conséquences

fondamentales

qui

en résultent. C’est ainsi que si les

opérateurs

d’évolution sont

différen-tiables,

l’évolution est

régie

par une

équation

différen-tielle abstraite du

premier

ordre. D’autre

part

si les évolutions sont à

prévisions

virtuelles

simples,

à

carac-tère

biunivoque

et virtuellement

régulières,

les

opéra-teurs 1.1 forment un groupe et

réciproquement: Indiquons

comme

exemple

que dans toute

mécanique

ondulatoire,

sauf dans les

problèmes

de sources, ainsi que dans la théorie du mouvement

Brownien,

les

opérateurs

d’évo-lution forment un groupe et sont différenciables. De

plus

en

mécanique

ondulatoire en l’absence d’actions exté-rieures

dépendant

du

temps

les évolutions sont réver-sibles. Ce travail nous servira de

base,

pour discuter dans un

prochain

article la condition de conservation de

l’énergie

et pour démontrer

qu’on

peut

édifier une

mécanique

ondulatoire relativiste des

systèmes.

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