HAL Id: jpa-00233581
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233581
Submitted on 1 Jan 1938
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
La méthode de Faraday pour la mesure précise de la
susceptibilité magnétique appliquée aux terres rares
B. Cabrera
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
1
ET
LE
RADIUM
LA
MÉTHODE
DE
FARADAY POUR LA MESUREPRÉCISE
DE LASUSCEPTIBILITÉ
MAGNÉTIQUE
APPLIQUÉE
AUX TERRES RARESPar B. CABRERA.
Institut National de
Physique
et Chimie de Madrid.Sommaire. 2014 Une étude soigneuse de la méthode du champ non uniforme de Faraday permet de diminuer les erreurs expérimentales du moment atomique jusqu’au millième, si on opère avec certaines
précautions qui sont analysées dans ce Mémoire. Les valeurs déjà obtenues pour quelques cations des
terres rares, utilisées pour l’étude en question, suggérent que la loi des nombres en tiers de Weiss est en meil-leur accord avec l’expérience que les valeurs théoriques obtenues par la théorie de Hund-Van Vleck.
SÉRIE VII.
- TOME IX. N°6.
_
JUIN
1938.1. - La méthode du
champ
non uniforme deFara-cl3r
est encoreaujourd’hui
laplus
précise
pour lamesure de la
susceptibilité magnétique.
Enprincipe
elle consiste dans la mesure de la force
exercée sur une
particule
de volume dv par lechamp
H,
z/ = z --
Xair est la
susceptibilité
apparente
du corps, ’Iv sasusceptibilité
réelle etcelé
de l’airqui
rempli-rait
l’espace
où s’exerce lechamp
H. Comme la non-uniformité duchamp
est essentiellequelle
que soit la-
grandeur
finie du volume de laparticule,
onpeut
écrirele domaine
d’intégration
étant le volume de laparti-cule.
L’application
desrègles
bien connues donneoïl J
est la densité du corpsétudié,
m sa masse, dHo)d H2
mdésigne
une certaine valeur intermédiaire dedx m
z
la fonction a onctIon d 112 dans le domaine
indiqué
et X
Y.
est( d x )
(ans e OIDalne Jn Ique et X.p
est1 x p
la su
’f’PjJ[zbil£té sJ}écifique.
Il es t très difficile de connaître la distribution du
champ
avec uneprécision
suffisante pour faire le calcullhéorique
de .
Aucontraire,
si nous admettons, d.r 111
que deux
particules
occupent
le mêmevolume,
il estassez
simple
d’obtenir lerapport
de leurssusceptibi-lités,
et par suite la constantemagnétique
d’un corps, retativement à un autre corpspris
comme étalon.Ainsi,
si nousdistinguions
les deux corps par les indices a et b.,
La condition que a et b
occupent
successivement le même espace au moment de la mesure des forces ta et tbn’est pas facile à
réaliser,
soit à cause d’une différence devolume,
soit parcequ’on
neparvient
pas à situer les deux corps au même endroit duchamp.
Pour dimi-nuer ces erreurs il convient d’utiliser unchamp
oùdH2
cl H
a des maxima ouminima,
endroits où les corpsda
seront
placés.
2. - C’est le cas du
champ produit
entre deuxpièces polaires cylindriques,
dont la section normale auxgénératrices
estreprésentée
dans lafigure
1. Dans1 1 d ,. d 112
d ..t’ d le
plan
desymétrie
xz, d 112 a
deux maxima situés ded 1."
part
et d’autre duplan
défini par l’axe despièces
polaires,
à la même distance absolue. Ils sont nettementindiqués
dans lareprésentation
graphique
de la fonc-d 112tion
dH’2.
donnée dans lafigure.
Nous devons noier ùrencore que dans ce
plan
t ladérivée -
est nulledy
mais que de
part
et d’autre duplan,
elleaugmente
Pn210
prenant
des valeurs avecsigne
contraire, de sorte que ]dans les dits maxima les corps sont en
équilibre
( instable parrapport
auxdéplacements
suivant l’axe y.d 82 . 1
La
fonction -
a,
d’autrepart,une
valeur minima dans /dx 1
le
plan
xz parrapport
auxdéplacements
suivantl’axe y.
: Aucontraire,
la formecylindrique
despièces
polaires
. i . t d"2 l t. t ..bl
.
fait que
-
a une valeurpratiquement
invariable surdx
une étendue assez
grande
dans la direction de l’axe z.De cette
description
duchamp
onpeut
conclure que les corps utilisés pour la déterminationde Z
doivent avoir la forme d’uncylindre
dont l’axe soitparallèle
~à - et dont la section par leplan
xy soitpetite.
Lamesure de la force doit se faire suivant la direction x,
aux
points correspondant
aux maxima.3. - Dans les raisonnements
précédents
on a admisimplicitement
que cechamp
magnétique
restaitparfai-tement invariable
pendant
toutes lesopérations
de lamesure. Cette condition n’est pas facile à
remplir.
En, , 1 b t . d l ’ 1 ’ ] fi H2
général,
pour obtenir des valeurs élevéesde -
on d xutilise des électroaimants et il faut arriver à s’assurer une
reproductibilité
suffisante duchamp puisque
géné-ralemeat l’électroaimant n’est usité quependant
lecourt intervalle de
temps
nécessaire pour faire une Inèsuee. Je me suis aperçulongtemps
quereproduire
uuchamp
avec uneprécision
suffisante est presque.
iiiipossible,
mêmelorsqu’on opère
une séried’inver-sions du
courant,
defaçon
à atteindre l’aimantation voulue en décrivant uncycle
d’aimantationpratique-ment
identique
à celuiqu’on
appelle
normal. C’estpour cette raison que
depuis
des annéesj’ai
l’habitude le maintenir le courant invariablependant
toute la Jurée d’unecomparaison
qui comporte
deux à trois heures de travail. Nous sommesobligés
de diminuer l’intensité du courantemployé, perdant
ainsi unepartie
desavantages
de l’électroaimant et faisant même intervenir des conditionsd’instabilité,
plus
importantes
dans lesportions
de la courbe d’aimanta-tionéloignées
de la saturation. Deplus,
même enutili-sant des électroaimants avec enroulement à tube il est
impossible
de ne pasproduire
unléger
réchauffement dufer,
cequi
change
la valeur de laperméabilité.
Fig. 2.
Ces raisons m’ont décidé à revenir à
l’emploi
d’ai-mantspermanents.
Je me suisinspiré
de celuiqu’ont
fait construire J. N.Cockcroft,
C. D. Ellis et H. Kur-shaw pourl’analyse
des rayons.
Lafigure 2
repré-sente cet électroaimant. Les deux
prismes
AB et A’B’ de 5 X 9 x 18 cm en ferrocobalt IICStrempé
à 950°C, sont constitués par deux lames de 2 cmd’épaisseur
entre
lesquelles
se trouve une troisième lame de 1 cm, y toutes les trois liées solidement par des vis à écrou. Cespièces
nous ont été fournies parEdgar
Alle et Co de Sheafield. sont lespièces
polaires
de ferauxquelles
onpeut
donner facilement la formequi
convient pour obtenir lechamp ayant
descaractéristiques
données La culasse ccCa’qui
complète
le circuitmagnétique
estégalement
en fer. Onpeut changer
lalongueur
de trefer au moyen des vis7’i, T’1,
maispendant
Faimnr-tation et toutes lesopérations
de mesure lesprismes
sont fortement
appuyés
sur la culasse par des vis duepression.
Chacune des bobinesD, D’ est
constituée par un fil de cuivre de 2 mm de diamètre faisant 8 10 tours,de sorte que le
champ
magnétisant
est de 1 1 i3 amp.tours, la
longueur
dubobinage
total étant de 9 cm.L’électroaimant repose sur une
plateforme
qui peut
glisser
sur des rails cc’ au moyen de séries de boules d’acier. Une vismicrométrique t
mise en mouvementpar un
petit
moteurélectrique
à courantcontinu,
dont la vitesse et le sens de rotation sontréglables,
permet
‘le
transport
de l’électroaimantperpendiculairement
auplan
desymétrie
duchamp.
Unerègle
divisée fixée àla
plateforme
et dontchaque
division estégale
au pasde
mm),
est reliée à la tète de vis divisée en 250parties.
cequi
permet
de fixer laposition
de l’élec-troaimant au centième de millimètre. La lecture de la -vis se fait aumoyen
d’une lunette L2(fig. 10).
Fig. 3.
ta
courbe de lafigure
3représentée
la fonctionautour du
maximum,
courbe obtenue par la mesure de la forceagissant
sur une masse de0,03227
g deMn,P,07
enpoudre
située dans laposition
du dit maximum. Cette force estégale
auproduit
del’inté-gale
enquestion
par lasusceptibilité
dupyrophos~
phate.
Les abscissescorrespondent
aux valeurs de l’in-tensité du courantélectrique qui
produit
l’aimantation.Chaque
point
de la courbe est déterminéaprès
un pro-cessuscyclique
d’aimantation obtenu par l’inversion du courantrépétée
cinquante fois,
enayant
soin que la direction de l’aimantation finale soittoujours
la même. Il est évidentqu’au-dessus
de 20 A l’aimantation rési-duelle croît si peu parrapport
àl’augmentation
de l’intensité ducourant,
que le passage de 20 à 40 A neproduit
qu’un
accroissement de la force de 10 pour 100. De toutefaçon
il ne faut pasdépasser
20 A afin que latempérature
des bobines ne s’élève pastrop.
Pour assurer la stabilité duchamp
nousproduisons
encore une douzaine de fois uncycle
du courantmagnétisant
entre 0 et 5 A. L’action finale ne descend
plus
quejusqu’à
lapetite
droitepointillée
de lafigure.
La méthodeemployée
pour la mesure de la force seraexposée
en détailplus
loin.Une fois l’aimantation de l’acier
obtenue,
onpeut
faire des
expériences pendant
deux ou trois mois sansqu’il
soit nécessaire de renouvelerl’opération.
Cepen-dant il faut être en mesure de larépéter
à un momentquelconque
et dans ce but ondispose
d’uncircuit
complexe
dont le schéma estreprésenté
par lafigure
4.Les bornes d’entrée du courant sont connectées à une batterie d’accumulateurs dont la force électromotrice variable
permet
d’obtenir l’intensité voulue. A est unmilliampèremètre
deprécision
avec un shuntvariable,
s,de sorte que,
quel
que soit lecourant,
l’intensité estmesurée par une déviation de 100 à 150 divisions de l’échec.
Fig. 4.
La lecture se fait au moyen d’une lunette
L3 (fig. 10)
dontl’objectif
est à une distancesupérieure
à unmètre,
cequi
évite toute erreur deparallaxe.
Cesprécautions
sont
prises
pour le,cas oùl’appareil
est utilisé comme un véritableélectroaimant ;
parexemple,
si lasusceptibilité
magnétique
est excessivement faible. Uninterrupteur-inverseur,
c,permet
dechanger
le sens du courant dansses bobines. Un autre
commutateur, C,
dispose
les bobinesRi
et~3s
soit en série(position
S)
soit en déri-vation(position D).
Leréglage
du courant se fait par les deux rhéostatsRi
etR~
pour les grossesvariations,
et on termine le
réglage
au moyen de riAi
etrtht.
Dans lecas des
bobines en dérivation il est utile que lescourants soient sensiblement
égaux,
conditionqu’on
peut
assurer en utilisant les deuxampèremètres
a,, a2de faible sensibilité. Les
interrupteurs
h,
1s,
sontdis-posés
defaçon
à éliminer du circuitl’ensemble,
cons-titué par lesrhéostats 1"1
Ai
etl’ampèremètre
ai, cequ’il
convient de faire pour de
grandes
intensités. 4. - Venons-en maintenant à lamesure de la force
f que
lechamp
magnétique
exerce sur les corpsqui
y sontplacés.
La méthode laplus simple
offrant unesensibilité et une
précision
suffisante consiste àéqui-librer la force par la torsion d’un fll ou d’un ruban
élastique.
Dansl’appareil
que nous sommes en train de décrire nousemployons
un fil de bronzephospho-reux dont le diamètre est de
0,1~
mm. et dont la lon-gueurpeut
varier de 20 à 2 ou 3 cm. Pour obtenir cettevariation de
longueur,
l’extrémitésupérieure
du fil estcompose de deux
petites
visfigurées
en. DD(fig. 6).
Latige
horizontale PP’porte
à son extrémitéposté-rieure P’ un
contrepoids qui permet
d’obtenir l’hori-zontalitéparfaite
de PP’. A l’autreextrémité,
P sev v
~
l’lM ~}.
trouve le
dispositif qui permet
desuspendre
le COI ps à examiner. Tout d’abordj’ai
cruqu’il
suffirait dedonner à cette extrèmité
Ia
forme d’une arête vive suivie d’unpeigne
à dentségales.
Un double crochet enaluminium 011 en cuivre ee’
(fig.
6B),
l’uns’appuyant
sur l’arête ei l’autre entre deuxdents,
assurait laposi-tion du corps à une distance fixe c1n fil de
suspension ;
mais
je
mesuis~aperçu
plus
tardqu’il
fallaitpréciser
davantage
cette distance. Leproblème
a été résolu en terminant l’extrémité P par une vis(fig.
7)
pourvue d’un écroucylindrique
cqui porte
unepoulie
dont la gorge fixe laposition
d’un des crochets. Un contre-écrouc’ empêche
toutdéplacement
involontaire de c.PQP’
est solidaire d’unsystème
amortisseurprimi-tivement constilué par une lame
immergée
dans unliquide
visqueux,
comme il estreprésenté
dans lafigure 5.
Récemment,
nous avonsremplacé
cetamor-tisseur
par unautre,
électromagnétique,
formé par une laine d’aluminium horizontale et située au-dessous dedon les deux extrémités
passent
entre lespôles
de deux aimantspermanents
très forts. Cettesubstitu-j
tion a éliminéquelques perturbations
trèsgênantes.
Fig. 7.
Le fil de torsion
pénètre
dans la boile où se trouvela
pièce
à travers un orifice o(fig.
6D),
légère-ment
conique
de 5 mm dediamètre, qui peut
se fermer avec l’extrémité deQ
(fig. 5)
dès que la balance de torsion est arrêtée. On arrive à cet arrêt par lapièce
métallique
SS(fig 5)
qui
est soulevée au moyen d’un fort ressort Rjusqu’à
ce que l’orifice o soit obturé. Onutilise la faible liberté de mouvement du
système,
lors-qu’il
n’est passuspendu
pour mettrel’appareil
de niveau.Les corps étudiés sont
suspendus
au crochetee’,
tauquel
nous avonsdéjà
fait allusion(fig.
6B)
au moyen d’un fil de soie dont les extrémités sont fixées à lapartie
supérieure
de différents tubessupports
(fig. 6
A,
B,
C).
Laposition
du fil sur le double crochet et déterininée par deux encoches dans leplan
de liaison des crochets. Le tube A est tout en verre et continué à lapartie
inférieure par unetige
de verrequi supporte
à son extrémité inférieure un réservoir de mercure. Onpeut remplir
lapartie supérieure
avec des substancesqui
doivent êtrecomparées.
Si leurparamagnétisme
est suffisamment
grand
onpeut
fixer à l’intérieur de cesupport,
au moyen de deux morceaux dutube,
unepetite
sphère
remplie
du corps, ainsi que lereprésente
la
figure.
Une échellegravée
surle.
tubeprincipal
permet
derepérer
laposition
de lasphère
ou la por-tionremplie
par les corps. Un autresupport
fréquem-ment utilisé dans le cas de
petits
tubes refermant des corps fortementparamagnétiques
est celuireprésenté
dans la
figure 6
B. Ce tube de diamètreplus petit
que leprécédent, présente
à son extrémité inférieure uncylindre
d’argent
qui
est l’écrou de lavis t,
également
en
argent,
le tube7’,
est soutenu entre deuxtiges
deverre. La vis
permet
d’amenerl’i
à l’endroit voulu parmité
supérieure
estprise
dans unepince élastique
de cuivrequi glisse
à frottement dur et dont laposition
peut
êtrerepérée
sur une échellegravée
sur le tube. Les extrémités du fil desuspension
lui sont attachées de sortequ’en
faisantglisser
lapince
onpeut
changer
de hauteur letube,
dispositif
équivalent
ausupport
B. La balance de torsion que nous venons de décrireest
supportée
par unplateau
de fer P(fig. 2) qui
s’ap-puie
sur deux vis1, l’
et se fixe par le tirant m de lon-gueur variable defaçon
à obtenir l’horizontalitécom-plète.
Sur la ~face inférieure duplateau
est fixé un tube l’à doublesparois (fig. 8) de
section sensiblemen telliptique,
très bien fermé àl’intérieur,
disposé
defaçon
à passer librement entre lespièces
polaires
de l’électroaimant. Un orifice coïncidant avec l’ouverture deT,
établit la communication avec l’endroitoccupé
par la balance. C’est à l’intérieur de ee tubequ’est
tsitué le
système
supportant
le corps étudié.~
~
Fig. 8.
Une cloche de verre couvre la balance et la
ferme-ture est suffisamment étanche pour
permettre
de faire le vide dansl’espace
intérieurjusqu’au
millimètre de mercure vide obtenurapidement
par une pompe à huile. Sur letrajet
du tube de connection est intercalé un manomètre à mercure ainsiqu’une
entréepour l’air
ou pour un autre gaz. Il esttoujours préférable
d’opérer
les mesuresmagnétiques
dans levide,
mais c’estindispensable
dans le cas d’études faites àdiffé-rentes
températures
et utilisantune balance detorsion,
à cause des
perturbations produites
par des courantsde convection dans une
atmosphère
gazeuse. L’en-semble del’appareil
est installé defaçon
à éviter lesperturbation produites
par les
vibrations du bâtiment. Lafigure
9 donne une vue d’ensemble de la balance de torsion.5, - Les déviations
qui
mesurent les actions duchamp
sur les corps étudiés sont déterminées par laFig 9.
méthode
subjective
de réflexion. L’échelle E’et la lunette d’observationL~
(fig. 10)
sont fixées à 426 cm du mi-roir E de la balance(fig. 5
et installéeségalement
defaçon
à éviter les vibrations du bâtiment. L’échelle est construite en faisantdisparaître
la coucheréfléchis-sante d’un miroir de verre
argenté
par le burin de la machine à diviser. Derrière elle se trouve un tube de néon illuminé par un courant alternatif de 1 000 V. Decette manière les traits sont lumineux sur fond noir. La lunette
Ll,
de la maison Otto Fenet SÕhne deKessel, permPt
de lire laposition
du réticule dansl’image
de l’échelle avec une erreurqui
nedépasse
pas le dixième de millimètre. Ondéplace
la lunette vert-calement defaçon
à obtenir que toute la lumièrepro-venant de l’échplle soit utilisée pour la vision. La lunette
présente
aussi unsystème
d’orientation de l’axeoptique
et ledispositif
nécessaire pour l’illumination du réticule. Deplus,
on aajouté
devantl’objectif
unécran avec ouverture
reetangulaire
delargeur
gra-duable pouraugmenter
la clarté del’image
en éliminant les effets de diffraction. Lafigure
10reproduit
unephotographie
de la table d’observation.214
Fig. 10.
de l’action du
champ,
Premièrement il faut tremplacer
latangente
par lalongueur
de l’arccorrespondant;
deuxièmement,
il y a lieu de tenircompte
du fait que la surface du miroir se trouve à une distance d -0,9
cmdevant le fil de
torsion;
et troisièmement clue la lumièrequi
va de l’échelle au miroir traverse la fenêtre de lacloche formée par une lame
plane d’épaisseur
constante e =3,4
min. La correction totale est donnée par lafor-mule
où h est la valeur de
l’angle
enpremière
approxi-mation,
~
l’eprésente
la lecture directe surl’échelle,
D la distance du miroir à l’échelle et n ~1,58
est l’indicede réfraction du verre. Cette correction est
représentée
par la courbe de lafigure
Il. Les abscisses sont lesdéviations lues Pn centimètres et les ordonnées sent
exprimées
en centièmes de millimètre.Avant toute
expérience
il faut installer les différentesparties
del’appareil
defaçon
que toutes les conditionthéoriques
soientremplies.
Le fil de torsion et le sys-tème desuspension
du corpsprennent
l’un et l’autrepar eux-mêmes la
position
vertienle,
et parconséquent
il fautrégler
parrapport à
cetteposition
le restede-l’appareil.
Tout d’abord lesgénératrices
despièces
polaires
doivent aussi être verticales et on y arrivefacilement
grâce à
un fil àplomb
soutenu par unepotence qui
s’applique
auxpièces polaires
et construitede telle
façons
que si lepoids suspendu
occupe uneposition
définie lesgénératrices
des ditespièces
sont verticales. Ensuite on assure la verticalité de l’axe du tube 1/ en utilisant un autre fil àplomb
dont lapotence;
Fig i 1.
est solidaire de cet axe.
Troisi+)mement,
on obtient lecentrage
de l’extrémitésupérieure
deQ
dans l’orifice o, au moyen des vis calantes sur18squelles s’appuie
la balance.Quatrièmement,
ondispose
lescontrepoids
sur P’ defaçon
à obtenir l’horizontalité de PP’. Cette der-nièreopération
est surtoutimportante
pour être sûr de laposition
du corps étudié à la hauteur voulue dans lechamp.
On a cette assurance par laposition
del’image
de l’échelle par
rapport
au fil horizontal du réticule de, la lunette. Etant doiiné que la distance du ~il desus-pension
à 1’écllelle est . == 426 cm, tandis que ladis-tance du fil à la verticale
qui
passe par le corps n’est que de 10 cm, onpeut
tellementprévoir qu’une
diffé-rence verticale d’un millimètre entre
l’image
de l’échelleet le fil du
réticule,
traduit en réalité undéplacement
du corps
int6rie,»r à
0,0117
WIa.~. - L’une des conditions iondanenta,les
pour
1’étude des
propriétés
des corps aupoint
de vuema-gnétique
est de connaître latempérature
au momentde la mesure de ~. Cette détermination est faite
par-’-
deux
couples
cuivre
[
constantan. Une des soudures-de chacun descouples
est dans lechamp magnétique,
fixée au tube T(fig.
8,
1,ta)
à la hauteur duplan
dessymétrie
horizontal duchamp,
deparl
et d’autre du215
sont bi~n isol los ett introduits dans la
glace
fondante. La force électromotrice des deuxcouples
en série estmesurée au moyen d’un
potentiomètre
thermoélec-trique
de G. Pie et Ci’ deCambridge,
avec ungal-vanomètre
Broca,
système qui
donne latempérature
au dixième de
degré.
Mais lescouples
ne sont pas en contact direct avec le corps étudié et celaoblige
à cer-tainesprécautions.
Parexemple,
s’il fautchanger
latempérature
on doit s’assurerque-le
corps est enéqui-libre
thermique
avec lesparois
de T au moyen dupa-rallélisme des variations
thermométriques
avec cellesde /.
Il y a encore deux autres
couples thermoélectriques
disponibles
dansl’appareil
pour déterminer latempé-rature en différents
points
de celui ci L’un a la sou-dure à l’extérieur de la cloche pour être utilisé dans toute lapartie qui
n’est pas dans le vide. L’autre est àl’intérieur,
traversant leplateau
P pour l’utiliser dans lesportions
del’appareil
recouvertes par la cloche.Il faut encore un
dispositif qui permette
dechanger
latempérature
dans larégion
duchamp
où sont situés les corps étudiés. Pour destempératures
au-dessous de latempérature
ambiante on utilise une circulation(fig.
8)
d’alcool refroidi dans unserpentin
introduit dons un vase de Dewarqui peut
contenir de laglace,
desmélanges réfrigérants
ou de laneige
carbonique.
Le courantliquide
est réalisé par unepetite
turbine Verta. Dans ce circuit estcompris l’espace
intertubu-laire de11,
et la liaison duserpentin
avec T se fait par. un tube à doublesparois
argenté.
Lestempérature
lesplus
bassesqu’on
peut
obtenir par cedispositif
sontinférieures à - 50’C. Au-dessus de la
température
ambiante,
jusqu’à
+ 150°C,
onemploie
un circuit de courant alternatif de 50périodes
pris
au secteur de laville,
mais réduit de 220 à 20V au moyen d’unpetit
transformateur. Dans le circuit secondaire sont intercalés enplus
de la bobine en fil de nichromeemployée
pour chauffer extérieurementT,
des rhéostatspermettant
leréglage
du courant defaçon
à obtenir unetempérature
constante.7. - La mesure de la force
agissant
sur lesystème
suspendu
de la balance de torsion est donnée enprin-cipe
parl’angle
de déviation au moment où lecouple
élastique équilibre
la dite force. Comme nous levonsdéjà
fait remarquer, il convient que l’axe dusystème
soit au moment de
l’équilibre
situé dans larégion
d’un des maxima d’action dans leplan
normal de"t. E . d ..
symétrie.
En cespoints
20132013
est maximum si on avancedx
suivant l’axe des x et minimum pour les
déplacements
suivant y. Encore la valeur de
-,
qui
donne lame-dy
sure de la force dans le sens du
champ
est nulle. Mais pour une discussionplus appiofondie
desrésul-tatsquenous
poH.vonsattendredel’expérienceetdescon-ditions
qu’ilfaut remplir
pour mieuxréussir,
il est néces-satire de faire une étudeexpérimentale soigneuse
duchamp.
Lepremier point
est la délermination de la fonc-t.d/V .
t 1, d 1 1 ..
tion suivant l’axe x dans le
plan xz
auvoisinage
rlxdes maxima. Cette étude
peut
se faire en mesurant la force exercée sur un corps de section aussipetite
quepossible,
delongueur
assez faible etparallèle
à z. Nous avons choisi unpetit
morceau de fil de fer(1)
de 7 mm delongueur
et0, i
mm de diamètre enfermé dans un tube mince etcapillaire
de verreplacé
dans lechamp
magnétique
et coïncidant avec l’axe du(tube B (§
4))
et soutenu par deux
perles
de verre de forme conve-nable(a, b) (fig 12).
Avec cepetit
fil de fer nous obtenons une force suffisammentforte,
sur un corps de section assezpetite
pour le considérer comme l’action en unpoint
dechamp.
Bienentendu,
la force mesuréecorrespond
également
pour unepart importante
àl’action sur tout ce
qui
n’est pas cepetit
fil de fer. Il a fallu éliminer cette action enrépétant
l’expérience
avec le tube B danslequel
on avaitremplacé
le tubecapillaire
contenan t lepetit
fil defer,
par un autrecapil
-laire
vide,
dedimensions
équivalentes.
Les courbesqui
nous intéressent s’obtiennent par différence et sontreprésentées
dans lafigure
13,1.
Les abscisses sontdonnées en
millimètres, prenant
l’origine
sur l’axe duchamp
magnétique,
et les ordonnées sont mesuréesen centimètres de l’échelle d’observation.
vig. 12. Fig 13.
De
façon
analogue,
bien que sans utiliser lepetit
fil defer,
mais avec un tube de3,5
mm de diamètre et5 mm de
hauteur,
on a construit la courbe II de la mêmefigure
~3,
qui représente
la variation de la force suivant l’axe r en fonction dudéplacement
suivant,d lq 2
taxe y. Sur le
plan
xz-
a un minimum un peud.E
(1) La variation de X avec Il caractéristique du
216
plus aplati
que celui de la courbeI,
cequi
résultepeut-être
du faitqu’il
a été déterminé au moyen d’un corps de section finie. On fait cette étude endéplaçant
l’écrou de l’extrémité P de la balance dequantités
numériquement définies,
que sont les abscisses de II.8. - Etudions la force
qui agit
sur un tube dequel-ques millimètres de diamètre
d’après
les courbespré-cédentes. Considérons d’abord une lame très mince coïncidant avec le
plan xz *dont
lalargeur
dequelques
millimètres(3,5,
parexemple),
estparallèle
à l’axe ,~. L’action sur cette lame est mesurée par li surface limitée par l’axe desabscisses,
deuxparallèles
à l’axe des ordonnées distantes entre elles d’unequantité
égale
à lalargeur
de lalame,
et laportion
de courbequ’elles
limitent. La force sera maxima si la lame estsymétrique
parrapport
au maximum de la courbeI,
mais elle est
toujours plus
petite
que pour un fil de la mêmelongueur,
précisément
à cause de laportion
courbequi
limite la surface définie. Si ondéplace
lalame dans un sens ou dans l’autre dans le même
plan,
cette différenceaugmente
jusqu’à
atteindre une valeurasymptotique,
de sorte que la courbe totalequi
corres-pond
à la courbe 1 doit êtreplus
fermée.Fig. 1L
Prenons maintenant le cas réel d’un
cylindre
de sec-tion circulaire. La forcequi agit
sur cecylindre peut
s’obtenir en considérant des lames infiniment t minces delargeur
0 x = r sin 0, r et 0 étant les élémentsgéo-métriques réprésentés
figure
14. Ainsi lalargeur
des lames diminue au f ur et à mesurequ’elles
s’écartent de la lame centrale. Nous pouvons admettre que les courbesanalogues
à la courbe 1qui
serviraient de bases pour les calculs dechaque
action individuellesont
identiques
àcelle-ci,
mais à cause de la variationreprésentée
par la courbe Il lepoint
maximum doit setransporter
sur cette dernière defaçon
àaugmenter
les actions
correspondantes.
Cetteaugmentation
com-pense dans une certaine mesure la différence que nous avonssignalée
entre l’acaion sur un fil et l’action sur unelame,
de sorte que, au moyen d’uncylindre
de dia-mètrefixé,
on doit arriver à une courbe très voisine dela courbe 1
(fig. 13,
voirfig.
17 ou18).
Pour des raisons du même ordre lespetites
différences de diamètre descylindres
constitués par le corps étudié et le corpsétalon ont moins
d’importance
qu’on
n’aurait pu croire.Cependant
dans certains cas cette erreurpeut
arriver à êtreappréciable.
La
conséquence
immédiate estl’avantage qu’il
yaurait
d’employer
le même tube pour les deux corps enquestion,
en faisant ceremplissage
consécutive-ment avec les
pesées
indispensables. Mais
celaexigerait
untemps
silong,
dansl’hypothèse
d’unegrande
sen-sibilité quel’expérience
n’est pas commode et onpeut
même craindre que l’invariabilité duchamp
ne soit pasréali,ée,
étant donné legrand
nombre descircons-tances
qui
peuvent
intervenir sur la force à mesurer.Dans ces
conditions,
il est intéressant d’arriver àsimplifier
sans crainte d’une erreur, lacomparaison
des forces sur les corps étudiés etl’étalon,
parexemple
en utilisant des tubes de dimensions sensiblement
égales.
A cettefin,
nous pouvonsemployer
une série de tubes convenablement numérotés tous faits avec la mêmebaguette
de verre et autant quepossible
de mêmesdimensions,
pour contenir les différents corps et l’étalon.9. -
Il y a encore à considérer la
longueur
ducylindre.
A cause de la forme despièces
polaires
onpeut
avoir une certainegarantie
de l’invariabilité de l’action duchamp
sur uneparallèle
auxgénératrices
rectilignes
des ditespièces,
mais il faut la contrôlerexpérimentalement,
et surtout déterminerquelle
lon-gueur onpeut employer
et établir laposition
que lecylindre
doit occuper. Dans ce but nous avonsem-ployé
un tube P avec0,04457
g delBIn2 P2
0,
pouvant
être situé dans différents endroits sur uneparallèle
auxgénératrices
deopièces polaires
On utilise à cette fin unsupport
de verre lesté par du mercure, dont le diamètre estjuste
suffisant pour laisser passer P.Il est
placé
de tellefaçon
que P dans saposition
extrême vers le bas est au niveau de l’extrémité inférieure despièces polaires.
Ppeat
se situer encinq
points
numérotés de 1 à5,
dont lepremier
est leplus
bas,
grâce
àquatre
morceaux de la mêmebaguette
de verre aveclaquelle
on a faitP,
lalongueur
de chacune étant de 20 mm. Pour commencer P est surmonté desquatre
morceaux et il passe successivement entre lepremier
et ledeuxième,
entre le deuxième et letroi-sième,
jusqu’à
se mettre au-dessus desquatre.
De cettefaçon
le verre soumis à l’action duchamp
en mêmetemps
que lelVIn2
P2Û7
estpratiquement
invariable. Le résultat de cette étude est donné par legraphique
de lafigure
15. L’échelle des ordonnées donne la distance en centimètres de l’extrémité inférieure despièces
polaires.
Lespoints occupés
par la masse deMn2P205
sout
indiqués
sur la courbe par despetits
traitstrans-versaux dont la
longueur
estproportionnelle
aux écarts des mesures individuelles parrapport
à la moyenne. L’échelle des abscisses est donnée en frac-tions de la force maxima. On voit que pour des échan-tillons dont lalongueur
nedépasse pas 2
cm, ni cettelongueur
ni la coïncidenceprécise
despositions
duimpor-tance.
Ilimporte
seulement d’utiliser laportion
moyenne duchamp.
L’erreur est au contraire sensible si le
cylindre
a unelongueur
supérieure
de 6 ou 7 cm. Pour 6 cm delon-gueur
représentée
dans lafigure
enaa’,
la force estproportionnelle
à la surface limitée par les deux droitespointillécs
et laportion
de courbecorrespondante
dont la valeur est mesurée par5,490
et la variationqui
cor-respond
à undéplacement
longitudinal
d’un millimè re est de l’ordre de0,05 ;
mais comme nous le verrons, notre installationpermet
de fixer laposition
ducylindre
au centième demillimètre,
de sorte que l’erreur nedépasse
pas 10-4. Même si lalongueur
ducylindre
arrive à 9 cm l’erreur résultan de l’incerti-tude de saposition
nedépasse
pas le millième.Fig.15
Il faut encore se
préoccuper
de l’incertitude sur lalongueur
même ducylindre.
Ne serait-il passimple
d’obtenir une
précision supérieure
au millimètre pourcette
grandeur puisque
la limitesupérieure
est définie par l’extrémité d’une colonne depoudre
cristalline. Suivant la courbe de lafigure
15ce’millimètre
corres-pond
à un accroissement de la force de0,096,
tandis que pour une force constante dans le sens de l’axe y ledit accroissement serait de0,099.
Dans un tel casl’el’l’eur ne
dépasse
pas de0,0(106.
Si lalongueur
ducytindre
a 8 cm cette erreur est encore inférieure à0,1
~t12. Le cas descylindres
est surtoutimportant
pour les corps faiblementmagnétiques,
pourlesquels
une mesureprécise exige l’emploi
d’un volume assezgrand
du corps.10. - Une autre cause d’erreur est à considérer dans
le cas de corps constitués par un amas de
poudre.
Nous avons raisonné sur lareprésentation
de l’action par la surface limitée par la courbe des actions et cela serait vrai seulement dans le cas de corpshomogènes
aupoint
de vue
magnétique.
Cp ttehomogénéité
indubitable pour les corpsliquides
n’est pas certaine pour unepoudre
cristalline. Si l’Entassement n’a pas été fait avec lesplus grandes précautions
ilpeut
y avoir desaccumula-tions locales
qui
produiront
des différences notables d’action si le volume du corps est un peugrand,
entenant
compte
des variations de la fonctiondH-.
Endix
tout cas il est de la
plus grande importance
que lescorps étudiés
occupent
toujours
la mêmeposition
dansle
champ magnétique.
Pourpréciser
il est nécessaire de veiller : 1. A ce que lescylindres
des corps étudiéset étalon soient de dimensions
égales ;
2. A ce que leurscentres de
gravité
soient à la même hauteur et yrestent
pendant
t la sériecomplète
d’expériences
qui
constituent unecomparaison ;
3. A cequ’ils
soienttoujours
dans le minimum de par desdéplace-dx
ments suivant l’axe des y, et 4. A ce que la mesure de la force soit faite
juste
quand
les corpsoccupent
la.t. d .
d d/12 }’ l t.
position
du maximum de pardéplacement
suivant dxl’axe x.
En ce
qui
concerne la condition(1),
on doit en tenircompte
au moment de lapréparation
des tubes : tant dans leur construction que dans leurremplissage
avecle corps étudié. La condition
(2)
est facilementréalisée,
l’appareil
étant bien deniveau,
si l’onrègle
laposition
du tubequi
contient le corps dans lesupport
au moyen desdispositifs déjà
indiqués,
c’est-à-dire la vis dusup-port B
(fig.
6),
ou lapince glissante
de A’. L’invaria-bilité del’image
de l’échelle parrapport
au réticule de la lunette est la meilleuregarantie
de la réalisation de la condition(2).
Pour s’assurer de ce que lacondi-tion
(3)
esttoujours remplie,
il faut observer à des intervalles detemps
assezrapprochés,
etqui
n’ont pas besoin d’ètre inférieurs àquelques
semaines,
que lesupport
estsuspendu
à la distance du fil de torsiond gz
telle que le corps soit au minimum de
dans
le sensdx
des y. Pour faire cette vérification on
opère
par despetits
déplacements
d’un côté et de l’autre de laposi-tion normale de l’écrou
qui
porte
le double crochet à l’extrémité P de la balance.Cependant,
une autre cause dedéplacements
irréguliers
dans le sens ypeut
encore intervenir. Le
plateau
P(fig.
2)
n’a pas une stabilité trèsgrande
surtout à cause de la violence des mouvementsauxquels
il est soumis au moment où l’onplace
ou retire la cloche. Une rotation seproduit
faci-lement autour de l’axe défini par les visd’appui
deP,
ce
qui
détermine undéplacement
dupoint
d’attache du fil de torsion dans la direction des y. On est averti deces dénivellations accidentelles du
plateau
par un miroir fixé sur P etréglé
defaçon
à donner uneimage
de l’échelle sur le réticule de lalunette,
les variations verticales de cetteimage correspondant
à deschange-ments de la
position
du corps dans le sens y,change-ments
qui
nedépassent
pas deO,û2
les variations observées dans la lunette. Nous insistons surl’impor-tance de ce
réglage.
Il faut s’efforcer d’éliminer toutdéplacement
dans le sens des y, car l’effet d’un teldéplacement
est double. Non seulement la forcequi
agit
sur le corps suivant l’axe des ’estaugmentée,
mais encore on introduit une forceproportionnelle
àdy)
qui augmente
encore ledéplacement
suivant218
y~, Pour diminuer le
plus possible
ce dernier effet nousaugmentons
lecouple pendulaire
dusystème
mobile dans leplan
y~ en restant les diverssupports
en unpoint
situé sensiblement au-dessous de l’endroit où se trouve le egrps étudié. Cette manière deprocéder
estassez efficace à condition que la
position
normale du corps soit dans leplan
desymétrie
duchamp
pour , , ,1"2..
, d H-2
lequel
20132013
2est minimum et
-
nul. Nous auronsdx
dy
l’occasion de voir que les valeurs de
Di
quand
on remetplusieurs
fois le même tube dans la balanceprésentent
fréquemment
des écartsplus grands
que si les obser-vations étaient faites engardant
toujours
le tube enplace.
Nous reviendrons sur cettequestion.
Il nous reste à
analyser
la condition(4).
Elle estréalisée par les méthodes mêmes
d’observation,
où lamesure de la force ne se fait
qu’au
moment où le corpsest au maximum Pour le
déplacer
suivantB d.x
/
l’axe
des .r on utilise la vismicrométrique
qui
traites-porte
l’électroaimant(§3).
Nous avons ainsi lapossibi-lité de définir la
position
du corps relativement auchamp
au centième de millimètreprès.
11. --~.. Pour obtenir la valeur de la force dans les
maxima on
peut opérer
de deuxfaçons
différentes : soit en déterminant la farce pour un certain nombreFig. 16.
de
positions
de l’élect-roaimant auvoisinage
de chacund’eux,
d’où l’on déduitgraphiquement
la valeurqui
nous
intéresse,
soit par la mesure directe de cette der-nière. Lapremière
méthode donnechaque D
avec une assezgrande exactitude,
mais onn’y
arrivequ’avec
ungaspillage
excessif detemps,
cequi
augmente
l’impor-tance d’autres erreurs. Il faut tenir
compte
du fait que pour diminuer l’effet deschangements
inévitables du zéro de la balance il est nécessaire d’obteniralternati-vement des eourbes pour les deux maxima sur l’axe des x. Cette méthode que nous suivions constamment au
commencement de nos
expériences
a été à la finrem-placée
par la deuxième méthode que nous décrironsplus
loin. Mais ellepermet d’analyser
les conditions de l’installation et c’estpourquoi
nous tenons à y insisterun peu. La
figure
16 donne une série de courbes cons-truites à l’aide de résultatsexpérimentaux.
Les nombres romainsindiquent
l’ordre danslequel
les courbes ontété obtenues et le sens des flèches la succession dos
Fiâ. 17.
observations que chacune d’elles
représente.
Les ordon-néescorrespondent
aux lectures faites sur la vismicro-métrique
1, dont l’unité est le centième de millimètre. Les abscissesreprésentent
les lectures sur l’échelle des déviations avec le centimètre commeunité,
mais lalongueur
que ladite unité occupe dans legraphique
estFig. 18.
telle
que le
centième de miUimëtre a la mêmelongueur
que pour les abscisses. L’écart des courbes dans le sensde 1 axe des abscisses
correspond
à desdéplacements
systématiques
du zéro, dontl’origine
n’est pas trèsclaire,
maisqui
sont trèsprobablement
liés soit à une variation detempérature
qui
affecte la constante219
Le
déplacement
dans le sens de l’axe desordon-nées,
dans la mêmefigure correspond
autemps perdu
de la vis. En suivant le sens de flèchesdéjà
mention-nées,
on constate que les axes des courbes décrites dans un sens donné coïncidentpratiquement.
En tout cas, il faut noter que lesdéplacements
des courbes Dechangent
pas leur formepuisqu’on peut
superposer toutes cellescorrespondant
au mêmemaximum,
comme on le voit clairement sur lesfigures
17 et 18.12. - Comme nous l’avons
déjà
dit,
ces résultatssont très intéressants pour donner une idée de la
pré-cision de notre
dispositif
expérimental,
mais la lenteur de la méthode constitue une difficulté assez gravepour nousobliger
à la modifier. Au lieu de l’étude détailléede
chaque
courbe nous nous sommes bornés à suivre lemouvement du réticule sur l’échelle
pendant
ledépla-cement de l’électroaimant avec une lenteur suffisante
pour lire sans hésitation la déviation maxima. On
peut
ainsi fairejusqu’à quatre
déterminations alternative danschaque
maxima d’action. Nous donnons ci-dessouscomme
exemple
de ceprocédé
d’observation celuicorrespondant
à lacomparaison
des tubes etTl,
avec l’étalon
Tio
et le tube videDans ce tableau P
correspond
à la descouples
qui
donnent latempérature
duebamp ;
61
et 02repré-sentent les déviations directement
observées ;
0, lesécarts de
chaque
lecture parrapport
à la moyenne; cor. sont des corrections tirées de la courbede lia
figure
2. Pour avoir les déviations queproduiraient
seuls les corps
comparés
il faut encore retrancher la déviationproduite
par le support
vide. Cette donnée sedétermine à
chaque
séance comme onpeut
le voir dansla dernière
partie
appelée
~;4
(v)
du tableauprécédent.
On voit immédiatement que les valeurs desDi qui
interviennent dans les calculs définitifs
comportent
des erreurs n’arrivantpoint
au millième.13. - Nous allons voir que c’est encore le
cas, en faisant
l’analyse
des résultatsobtenus,
dans une220
jusqu’au
mois de mars de 1936. L’ensemble desexpé-riences en
question
s’élève au nombre de439,
faites sur 28 tubescylindriques
et 5sphériques,
remplis
avec desoxydes
et sulfates de terres rares. Lesélongations
obtenues ont
changé
dequelques
centimètres à un mètre avec lalongueur
différente du fil desuspension.
Nousappellerons
une série l’ensemble de mesurescor-respondant
à la mêmelongueur
du fil et nous les dési-gnerons par les lettresA,
I~,
C, D, E, F,
G,
H,l, J,
K,
et
L,
suivant l’ordrechronologique
desexpériences.
Fig. J9.
La
figure
19(courbe I)
représente
les valeurs deg
r= ,
ou 0 et D ont la mêmesignification
queprécé-b
demment. Etant donné que les lectures de 0 sont faites au dixième de
millimètre,
ons’explique
la diminutionprogressive
de r. Si elle est inférieure à lasimple
pro-portionnalité
inverse,
c’est que l’incertitude du dernier chiffreaugmente
avec 0. Il est trèsimportant
de remarquerqu’en
laissant de côté lespetites
déviations,
l’erreur esttoujours
inférieure au millième et presquetoujours
comprise
entre0,0003
et0,0005.
La courbe II de la mêmefigure
serapporte
à 169expériences
faites avec des tubes ouverts dont il seraquestion plus
bas. L’allure des deux courbes estidentique
bien que lesécarts soient nettement
plus
petits,
mettant en évi-dence une amélioration certaine des lectures. Entre2U cm et 90 cm les écarts restent
compris
entre0,U001
et0,0004.
’
Fig. 20.
Si l’on
préfère
considérer les écarts relatifsmaxima,
ceux-ci ne
dépassent pas 2
ou 3 millièmes dans lesexpériences
avec les tubesfermés,
ni les0,3
ou0,4
mil-lièmes pour les tubes ouverts.Signalons
enparticulier
le tube ferméétalon,
avec
lequel
on a fait un nombre trèsgrand
d’expé-riences en utilisant deslongueurs
du fil desuspension
trèsvariées,
leproduit
est une fonction linéaire de.Di, j
représentant
lesdésignations
A, B,
C...employées
pour caractériserchaque
sérieetp
lepoids
correspondant.
Lafigure
20 est une preuve très nettede cette affirmation.
Nous devons encore
ajouter,
comme preuve de laprécision
des lectures faites avec notreappareil,
les résultats relatifs à la variationthermique
de la suscep-tibilité. Lafigure 8i , qui
serapporte
auxexpériences
de Cahrera et Fahlenbrach sur l’eau lourde dans l’in-tervalle ~0° C à+
n’estqu’un exemple
entreplusieurs auires
Les deux courbespointillées
des deux côtés de la courbe en traitplein
diffèrent de celle-ci par des écarts de ±U,UUI
pour les ordonnées. On voit que tous lespoints
observés sontcompris
dans ceslimites,
de sorte que les erreursempiriques
sont tout auplus
égales
au millième. Cesexpériences
ontexigé
plusieurs
jours,
pendant
lesquels
le tube contenant l’eau lourde es t resté enplace,
et pour éliminer lesvaria-tions
possibles
dans le coefficient del’appareil
nous avonspris
comme ordonnéesDt ,
oùD2o.
correspond
à20°
une observation à 0° faite le
jour
où l’on a mesuréDt.
Sur lafigure
cespoints représentatifs
ont des formes différentes pour chacune des séances consa-crées à cette étude.14.
- Nous allons voirqu’il
faut tenircompte
desautres causes d’erreur que nous avons