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Réseaux intégrateurs de précision pour les phénomènes à évolution lente

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Réseaux intégrateurs de précision pour les phénomènes

à évolution lente

G. Bonnet

To cite this version:

(2)

140 A

RÉSEAUX INTÉGRATEURS

DE

PRÉCISION

POUR LES

PHÉNOMÈNES

A

ÉVOLUTION

LENTE

Par

G. BONNET,

Centre d’Études Nucléaires de Grenoble

Résumé. 2014L’étude du comportement des réseaux

électriques passifs

destinés à assurer l’inté-gration d’un signal avec le minimum d’erreur, montre que la qualité de ce comportement se déduit de la forme du

développement

asymptotique

de la fonction de transfert. On peut en tirer la valeur

de l’erreur d’intégration sous une forme analytique simple.

On traite un exemple de réseau intégrateur doté de

compensation,

et la comparaison de ses

caractéristiques avec celles du réseau employé habituellement montre qu’on peut en obtenir, dans

les mêmes conditions d’erreur, un affaiblissement de transmission beaucoup moins important, ce

qui en permet l’emploi_ pour les temps longs.

Abstract. 2014 The

study of the behaviour of passive electric networks intended to assure the

inte-gration of a signal with the minimum of error shows that the

quality

of this behaviour can be deduced from the asymptotic expansion of this transfer function. It is possible to obtain from it the value of the error of integration in a

simple

analytic form.

We develop an example of an integrator network equipped with compensation, and the compa-rison of its characteristics with those of the network usually used shows that one can obtain from it, with the same conditions of error, a much less important weakening of transmission which allows it to be used for longer

periods.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE SUPPLÉMENT AU NO 12

PHYSIQUE APPLIQUÉE ’

TOME 19, DÉCEMBRE 1958, PAGE 140 A.

1. Introduction. - On est souvent amené à restituer une

grandeur

physique

à

partir

de sa dérivée

temporelle,

dont on

dispose

sous la forme d’un

signal électrique.

Cette restitution

s’acquiert

avec toute la

préci-sion voulue au moyen d’un réseau

intégrateur

résistance-capacité,

et sans difficultés

majeures

lorsque

le

spectre

de Fourier du

signal

ne s’étend pas vers les

fréquences

très basses. C’est le cas

général

de l’étude en

régime permanent

des

phénomènes périodiques

dont la raie fondamentale

se situe au delà de

quelques

hertz.

Si,

au

contraire,

l’on veut

adapter

ce

procédé

à des

phénomènes

d’évolution

lente,

tout en

res-pectant

une

précision

élevée,

on se heurte alors à

des difficultés accrues. Nous pensons en

particulier

aux

phénomènes

transitoires dont le

spectre

de

bande

s’étale,

sinon strictement

jusqu’à

la fré-quence

zéro,

du moins

jusqu’à

une

fréquence

de l’ordre de

1/,r, ’t"

étant la durée de l’observation

qu’il

peut

être nécessaire de

poursuivre

pendant

plusieurs

secondes.

Dans ces

conditions,

on sait

qu’un

réseau

inté-grateur

R-C introduit dans sa

réponse

un

affaiblis-sement de la transformée du

signal, proportionnel

à sa constante de

temps,

et les exigences d’une

grande

précision

obligent

cette dernière à être de

beaucoup

supérieure

au

temps

T. On

dispose

alors d’une terision de sortie très souvent

inutilisable,

dès lors que son niveau est devenu

comparable

à

celui du bruit d’entrée de

l’appareil

de mesure

auquel

elle doit être

appliquée.

Examinons les moyens

susceptibles

de remédier

à cet état de choses :

- Les conditions

physiques

sont souvent telles

qu’on

rencontre

rapidement

une limite dans la pos-sibilité

d’augmenter

le niveau du

signal

à

intégrer

-

L’emploi

d’un

amplificateur

intercalé entre

la source et le réseau est rarement

possible.

La recherche d’une

grande précision

conduit à

res-pecter

scrupuleusement

la forme du

signal

à

trans-mettre

et l’introduction d’une distorsion non-linéaire

comporterait

un

grand risque.

- L’utilisation d’un «

intégrateur

opération-nel »

[1],

à contre-réaction

capacitive,

ou du

type

«

bootstrap

», n’est pas favorable. On

peut

montrer

d’abord que le

rapport

signal

sur bruit d’entrée est

le même que dans le cas d’utilisation du réseau

passif,

lorsque

les constantes de

temps

effectives

sont

identiques.

Il

n’y

a donc pas d’amélioration

à attendre. Par

contre,

une étude détaillée

indique

que la fonction de transfert de ce

montage

com-porte,

à côté du terme

principal jouant

le rôle

d’opérateur

intégral,

un terme

parasite qui

introduit un

signal

perturbateur,

même dans le cas idéal où la distorsion et le retard de transmission de

l’amplificateur

sont

négligeables.

On limitera

l’emploi

de ce

montage

au seul cas où la valeur nécessaire de la constante de

temps

effective n’est pas

physiquement

réalisable.

-

Les

impératifs

de fidélité semblent donc nous restreindre aux seuls réseaux linéaires

passifs,

et si leur affaissenlent

apparaît

comme l’écueil

fonda-mental,

il s’avère utile de rechercher une amélio-ration de leur

comportement

sous ce

rapport.

2. Recherche d’un critère de

qualité.

- Soit

v

(t)

le

signal

électrique

à

intégrer.

On

prend

par

hypothèse

(t)

= 0 pour

(3)

141 A

L’application

de ce

signal

au réseau linéaire le

plus

général, correspond

à un

opàrateur e

tel que le

signal

de sortie soit 5v. On cherchera à définir les

caractéristiques

de 3i

de

façon

à ce que

3iv(t)

se

rapproche

le

plus

possible

de

l’opérateur :

pour t

compris

entre 0 et une borne

supérieure

T

donnée à l’avance.

, Il est utile d’autre

part

que les

çaractéristiques

d’intégration

de fi se déduisent directement de la notion de fonction de transfert avec

laquelle on est

familiarisé.

Si

V(p)

est la transformée de

Carson-Laplace

de

v(t)

et

C(p)

la fonction de

transfert,

on aura :

p’t9

est la

réponse

du réseau à une fonction unité de Dirac.

C’est donc la transformée

R(p)

de la

réponse

percussionnelle R

(t)

du réseau.

On obtient alors par le théorème d’inversion de

Borel : ,

F se

présente

sous la forme d’un

opérateur

linéaire

intégral

de noyau R

(t -

0), réponse

per-cussionnelle.

Pour

0 fi t fi

T inférieur au rayon de conver-gence, on

peut

développer

ce noyau en série autour

de t - 0 = u = 0 et en

portant

le résultat dans

(3),

on obtient :

Par

rapport

au résultat

recherché,

on voit que

l’erreur

d’intégration

est

représentée

par la

partie

entre crochets.

Il résulte d’un théorème connu

[2]

que :

C’est donc le

développement asymptotique

de

.

(R. (p)

[ou

de

C(p)]

qui

nous

renseignera

sur le

comportement

du réseau en

intégrateur.

Il y a pour cela deux conditions nécessaires :

a)

d’après

(4)

et

(5),

cette limite

asymptotique

doit être finie. Le

développement asymptotique

doit donc s’écrire sous la forme : ,

b)

elle ne doit

pas

être nulle non

plus,

d’où la

condition : ,

Le réseau

intégrateur

recherché devra fournir une erreur aussi faible que

possible.

La

considé-ration de

(4)

montre que la

partie

principale

de cette

erreur est donnée par

uR(u

=

0),

qu’il

faut

annuler.

Sa transformée

p[R(p)

-

R(O)]

doit donc tendre

vers zéro pour p -> oo, ce

qui implique :

Le

développement

asymptotique optimum

se

présentera

donc sous la forme

Ou pour la fonction de transfert

3. Erreur

d’intégration.

- Si l’on

suppose

remplie

la condition de correction

(8), qui équivaut

à

vuR(u = 0) = 0,

l’erreur

d’intégration

au

temps

ï a pour

partie

principale :

En tenant

compte

de la transformée inverse du

développement (10),

on a :

Dans le cas où la condition

(8)

de correction ne serait pas

remplie,

l’erreur

d’intégration

serait donnée par :

4. Recherche d’un

intégrateur

avec correction du

1er degré.

-

L’intégrateur classique

est constitué par une

simple

cellule

RC

[3] (fig. 1).

Sa fonction de transfert est

il

apporte

une erreur

d’intégration

du 1 er

degré

(4)

avec

Le circuit correcteur

peut

être branché à la suite du

premier,

et son rôle est de

supprimer

le terme

en 1

/p2.

Avec une

approximation

très

grossière,

on

peut

admettre que les deux fonctions de transfert

vont se

multiplier.

Par

suite,

celle du réseau

correcteur doit être de la forme :

Une

infinité_de

combinaisons sont

possibles.

On

peut

être

guidé

par les considérations

qualitatives

suivantes :

pour p --> oo le

développement précédent indique

que le réseau correcteur se

comporte

comme un

potentiomètre résistant ;

pour p -> 0 on

peut

décider que le transfert sera

égal

à l’unité.

Nous avons

essayé

le réseau

intégrateur

suivant

(fig. 2) :

Sa fonction de transfert est :

1 On annulera le terme en

i2

du

développement

p

asymptotique

si On a alors

La

partie

utile de la

réponse

est

et l’affaiblissement est

représenté

par ce que nous

appelons

« constante d’affaiblissement » : :

L’erreur relative

d’intégration

est

d’après (10), (13)

et

(18)

en

remplaçant

y par sa valeur issue de

(17)

Si l’on tient à conserver une constante

d’affaiblis-sement la

plus

faible

possible,

tout en maintenant l’erreur

minima,

on

prendra R petit

devant z1 + Z2

et z, =

Z2- Un ordre de

grandeur

convenable

est : Dans ces conditions :

5. Calcul des ’déformations. --

v(t)

étant une fonction

quelconque,

il est nécessaire de trouver un

critère

qui permette

de calculer a

priori

l’intérêt de la

correction.

D’après

(3),

la

réponse percussionnelle

est

pré-pondérante

dans le

comportement

du réseau. On

prendra

donc pour

v(t)

une

percussion

unité de DIRAC d’où :

Pour

majorer

l’erreur,

on

appliquera

la

percussion

immédiatement

après

le

temps t

= 0.

Donnons-nous d’avance la valeur S de l’erreur relative

0394Fv/Fv

au bout d’un

temps

t =

1’,

consi-dérée comme admissible

a)

dans le cas de

l’intégrateur

RC :

ce

qui

définit :

la constante d’affaiblissement vaut alors

b)

avec le réseau

compensé

donné comme

exemple :

constante d’affaiblissement :

Ainsi,

pour un même résultat

Ag,vl5iv

= 8 les

constantes d’affaiblissement avec ou sans correc-tion sont dans le

rapport :

La correction offre donc un intérêt

lorsque

la

précision

demandée est

grande (03B4

~ 10-2 ou

moins)

(5)

143 A

supériorité

s’accentue

davantage

pour des

durées

inférieures à la limite

imposée.

Enfin, lorsqu’on

est limité par la valeur des

capacités physiquement

réalisables,

la correction

permet

de travailler avec des durées

d’intégration

impossibles

à atteindre

autrement,

si l’on tient à

éviter l’inconvénient

déjà

cité des

intégrateurs

non

passifs.

Nous donnerons comme

exemple,

celui d’un

intégrateur

réalisé pour un

enregistreur

des

phéno-mènes transitoires de

l’aimantation

[4].

On veut 8 =

0,5

10-2 pour 03C4 = 1 sec. Avec

l’intégrateur

simple,

il faudrait

.RC = 200,

cons-tante d’affaiblissement

1/200;

avec

l’intégrateur

compensé,

R’C’ =

10,

constante

d’affaiblis-sement

1/20.

On gagne un facteur 10. APPENDICE

Tolérance des éléments constituants. -

Le

développement

asymptotique

de

(16)

a pour coefl’lcient du terme en

1/p :

Les écarts autour de la valeur

théorique

des éléments liés par la relation

(17)

ont pour effet de maintenir à al, une valeur résiduelle non nulle.

Prenons une borne

supérieure

commune E pour

le module des écarts relatifs de

R, C,

y, etc... et tenons

compte

de z1 =

z2 = 5R. La

réponse

per-cussionnelle du réseau devient :

La tolérance admissible est déterminée par le fait

que le terme résiduel du

premier

ordre demeure inférieur au terme du second ordre

qui

fixe la

partie principale

de

l’erreur,

d’où :

On trouve actuellement dans le commerce des résistances et des condensateurs dont les variations dans le

temps

et pour une

plage

de

température

convenable restent inférieures à

0,5

%.

On

peut

donc s’attendre sans difficultés à une

précision

d’intégration

de

quelques

10-3.

Manuscrit reçu le 30 juillet 1958.

BIBLIOGRAPHIE

[1] KORN (Gr) et (Th), Electronic Analog Computers,

McGraw-Hill,1956.

[2] KAUFMANN (A.), DENIS-PAPIN (M.), Calcul Opéra-tionnel, Albin-Michel, 1950.

[3] M. I. T. Radiation Laboratory Series, vol.19, Mc

Graw-Hill, 1949.

Références

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