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Submitted on 1 Jan 1969
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Influence des collisions nucléaires sur la linéarite des
détecteurs à semiconducteurs
P. Siffert, G. Forcinal, A. Coche
To cite this version:
275.
INFLUENCE
DESCOLLISIONS
NUCLÉAIRES
SUR LA
LINÉARITE
DESDÉTECTEURS
ASEMICONDUCTEURS
P.
SIFFERT,
G. FORCINAL et A.COCHE,
Centre de Recherches Nucléaires,
Strasbourg-Cronenbourg.
Résumé. - On a déterminé le défaut de hauteur
d’impulsion
dans les diodes à barrière de surface bombardées par des ions He+, N+ et Ne+d’énergies comprises
entre 30 et 150 keV.L’influence des collisions nucléaires et de la canalisation des ions est
plus
spécialement analysée.
Abstract. - Thepulse
height
defect due to nuclear collisions is measured for 4He, N, Ne ions(30-150
keV) impinging
on agold-silicon
surface barrier detector. The results arecompared
with Lindhard’s
theory
and are ingood
agreement.
REVUE D~ PHYSIQUE APPLIQUÉE TOôIE 4, JUIX 1969
La
perte
d’énergie
d’uneparticule
dans unsemi-conducteur a lieu essentiellement par collisions
élec-troniques
et par collisions nucléairesqui
donnentrespectivement
naissance à desporteurs
decharges
et à des atomes de recul. Ces
espèces
secondairespeu-vent à leur tour soit
ioniser,
soitdéplacer
d’autresatomes de leur
position d’équilibre
dans le réseaucristallin.
L’énergie
durayonnement
est doncdissipée
par l’intermédiaire d’une cascade de
particules
pri-maires,
secondaires...,
unepartie v (E)
étant cédée aumilieu lors de collisions nucléaires non
ionisantes;
cephénomène
entraîne dans un détecteur à semiconduc-teurl’apparition
d’un défaut de linéarité. Lindhard[1]
a calculé les sections efficaces d’arrêt par collisions
électroniques
et nucléaires en fonction del’énergie
des ionsincidents,
de leur nature et de celle des atomesde la cible. Dans le
présent
travail,
nous avonscher-ché à
mettre
en évidence l’influence des collisionsnucléaires sur la linéarité des détecteurs à
semi-conducteurs.
Un défaut
supplémentaire
de linéaritéapparaît
du faitqu’une particule
doit,
avant depénétrer
dans lazone sensible d’une
diode,
traverser unerégion
danslaquelle
lescharges
ne sont pas collectées etqui
constitue une fenêtre d’entrée. Dans le cas d’une diode or-silicium
N,
nous avons pu mettre en évidence[2, 3]
l’existence sous le
dépôt
d’or d’une telle zone dontl’épaisseur
devientnégligeable
si on utilise desmaté-riaux de faible résistivité
(
500S~ . cm)
ou si onpola-rise les détecteurs à des tensions suffisamment élevées. La
perte
d’énergie EF
dans la fenêtre d’entrée seréduit
alors à la couche d’or etpeut
être calculée à par-tir des courbesparcours-énergie
données par Lindhard.Nous avons mesuré la hauteur
d’impulsion
pour desdétecteurs à barrière de surface bombardés par des ions
He+,
N+,
Ne+d’énergies comprises
entre 30 et 150 keV. Le défaut de hauteurd’impulsion
estFIG. I.
276
FIG. 2.
défini comme la différence des
amplitudes
desimpul-sions
correspondant
à unrayonnement
y ou X decelles dues aux
particules
considérées(de
mêmeéner-gie) ;
ilreprésente
la somme de laperte
d’énergie
EF
dans la fenêtre d’entrée et de celle
v(E) dissipée
au cours de collisions nucléaires.Sur les
figures
1 et2,
nous avonsreporté
les valeursde
v(E)
pour des ionsHe+,
N+ et Ne+ ainsi que lacourbe
théorique
résultant des calculs de Lindhardet de Haines
[4].
On constate que, dans le domained’énergie
considéré,
l’accord est satisfaisant.Lorsqu’un
ionpénètre
dans un cristal sous unedirection voisine de celle d’un axe
principal
duréseau,
il subit des collisions focalisantesqui
tendent à le maintenir au centre du canal délimité par lesrangées
d’atomes. Lors de cephénomène
decanalisa-tion,
les collisions nucléaires ont uneprobabilité
dimi-nuée et
l’énergie v (E)
transférée aux atomes du milieuest
beaucoup
plus
faible que pour une directiond’in-cidence
quelconque.
Nous avons cherché à mettre enévidence ce
phénomène
pour des ions N+ de 120 keVsoigneusement canalisés,
tombant sur un détecteur à barrière de surface.Lorsque
l’ion N+pénètre
dans le cristal suivant l’axe(110),
on constate( fcg.
3)
que lepic
obtenu estdissymétrique
(I)
etprésente,
du côté des hautesénergies,
unépaulement;
lespics
sont aucontraire
symétriques
pour unangle
d’incidencequel-conque
(courbe
II).
Si l’on soustrait les deux277
mum
à ( 1 08 +
3keV),
c’est-à-dire pour une valeurlégè-rement inférieure de
l’énergie
E,
- EF
(= 114 keV)
de l’ion à son entrée dans lapartie
sensible ducompteur.
Lesspectres
d’énergie désignés
par(I)
surla
figure
et obtenusaprès
canalisation des ionsinci-dents doivent être dus à la fois à des
particules qui
sont ou ne sont pas canalisées
(diffusion
dans la couched’or).
Lespectre
III doitcorrespondre
aux ionsqui
sont effectivement canalisés etqui,
parsuite,
nesubis-sent pas de collisions nucléaires.
BIBLIOGRAPHIE
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FORCINAL(G.)
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HAINES(E
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et WHITEHEAD(A.
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Rev. Sci. Instr., 1966, 37, 190.SPECTROMÈTRES
Ge(Li)
AABSORPTION TOTALE
R.
HENCK,
P. SIFFERT et A.COCHE,
Centre de Recherches Nucléaires,
Strasbourg-Cronenbourg.
Résumé. 2014 On a réalisé divers
spectromètres Ge(Li)
àabsorption
totale constitués pardeux diodes fonctionnant en coïncidence-somme, ainsi
qu’un
détecteurpuits
de 52 cm3. Abstract. - Several twocrystal Ge(Li)
detectorsystems
have beendeveloped
for useas total
absorption
spectrometers,
as well as a 52 cm3well-type
detector.REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 4, JUIN 1969,
Les
spectres
y obtenus avec des détecteursGe(Li)
se caractérisent par la
présence
d’uneimportante
dis-tribution
Compton.
Les processusd’absorption
mul-tiple,
dont laprobabilité
augmente
avec les dimensionsdes
diodes,
tendent bien à réduirel’importance
relativedu fond continu
(C)
parrapport
auxpics
d’absorption
totale
(P),
mais lesrapports
Pj « ne dépassent cependant
pas 10% (~
7%
pour un détecteur de 35cm3).
Ces raisons
expliquent
l’intérêt suscité par lesystème
de réduction du fond
Compton
proposé
récemment par Gruhn[1].
Celui-ci se composesimplement
dedeux détecteurs
Ge(Li) placés
àproximité
l’un de l’autre. Onn’enregistre
uneimpulsion d’amplitude
proportionnelle
àl’énergie
totale d’unphoton
y quelorsque
ce dernier donne lieu à un processusd’absorp-tion
multiple
mettanten jeu
les deuxcompteurs.
Ceciest effectué en additionnant les
amplitudes
desimpul-sions
produites
en coïncidence dans les deux diodes(coïncidence-somme),
un électronCompton
étant parexemple
créé dans l’un des détecteurs et lephoton
diffusé absorbé dans l’autre. Les événements
corres-pondant
àl’absorption
totale par effetphotoélectrique
sont alors
rejetés.
On
peut
concevoir diversesconfigurations
des deuxdétecteurs. Nous nous sommes
proposés
d’examinerplus particulièrement
trois d’entreelles,
schématiséessur la
figure
1. Les diodes ont étéséparées
en deux _parties
symétriques (Dl, D2)
en sciant larégion
N,
mais en
gardant
un contact P commun.Les
performances
desdispositifs
sont caractériséespar le
facteur p =(hph/hc)b/ (hph/hc)a
et l’efficacitérela-tive oc =
~b~~a,
où(hph Jh~)
désigne
lerapport
de lahauteur du
pic d’absorption
totale au maximum dela distribution
Compton
et s l’efficacité dedétection,
les indices a et b
correspondant
respectivement
au fonctionnement normal et en coïncidence-somme desdeux diodes
Dl
etD2.
Pour la structure
plane (, fig.
1 a, volume sensible1,6
cm3),
nous avons obtenu une valeur de p voisinede 3
(à
661keV)
et une efficacité relative oc de0,10.
Le deuxième