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Les effectifs des centres de formation

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Academic year: 2022

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(1)

01.17

AVRIL

ISSN1286-9392

Les centres

de formation d’apprentis

en 1999-2000

Au 31 décembre 1999, on comptait 360 200 apprentis dans les centres de formation d’apprentis (CFA), dont 28 600 dans des CFA agricoles.

Depuis 1993, les effectifs ne cessent d’augmenter. Ainsi, à la rentrée 1999, la hausse s’élève à + 1,9 %, avec + 1,6 % pour les CFA du ministère de l’Éducation nationale et + 4,8 % pour les CFA relevant du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Cette hausse est d’autant plus importante qu’elle concerne une population en nette régression démographique (- 3,3 % en trois ans).

L’augmentation du nombre d’apprentis concerne tous les niveaux de formation (sauf le niveau V), elle est particulièrement élevée au niveau post-baccalauréat.

Le développement de l’apprentissage pour les formations de niveau supérieur a pour conséquence un relèvement du niveau de formation des jeunes à l’entrée en apprentissage.

La répartition des apprentis selon le sexe reste stable : 71 % de garçons et 29 % de filles.

L

es effectifs des centres de formation d’apprentis (CFA), au 31 décembre 1999, s’élèvent à 360 200 apprentis sur l’ensemble du territoire français, soit 1,9 % de plus que l’année précédente.

Plus de neuf apprentis sur dix sont scolari- sés dans un centre de formation d’appren- tis sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale.

Les CFA dépendant du ministère de l’Agriculture et de la Pêche connaissent une hausse beaucoup plus importante de leur effectif : proche de 5 %, contre 1,6 % pour les CFA sous tutelle de l’Éducation nationale(graphique 1).

L’augmentation du nombre d’apprentis s’observe depuis 1992(graphique 2 p.2), elle tend aujourd’hui à se ralentir mais reste toujours importante (+ 7,6 % en 1996 contre + 1,9 % en 1999). Elle est d’autant

plus significative que la population concernée – les jeunes de 15-25 ans – est, depuis plu- sieurs années, en très nette régression. Le taux de scolarisation en apprentissage est de 4,5 % pour les 16-25 ans, il était de 3,8 % en 1996. Dans le même temps, le second cycle général perd 0,8 % de ses effectifs et le second cycle professionnel 1,4 %(graphi- que 3 p.3).

Le développement des formations par apprentissage (fortement encouragé par la loi quinquennale relative à l’emploi et à la formation professionnelle et par la réforme du financement de l’apprentissage (exoné- ration de charges sociales, primes à l’em- bauche, etc.)) s’explique en partie par l’ouverture de nouveaux diplômes pouvant être préparés par la voie de l’apprentissage mais aussi par une revalorisation de l’image de l’apprentissage. En effet, l’association

0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000

1967-681969-701971-721973-741975-761977-781979-801981-821983-841985-861987-881989-901991-921993-941995-961997-981999-00 Effectif global

CAP/CAPA seul GRAPHIQUE1 –Évolution des effectifs d’apprentis de 1967 à 1999 (hors CFA agricoles)

France métropolitaine + DOM

(2)

formation-emploi lui donne un aspect plus attirant et sous-entend une insertion plus facile, voire plus rapide, sur le marché du travail ; en outre, elle permet au jeune ap- prenti d’avoir une relative autonomie grâce à la rémunération perçue.

ÉLÉVATION DU NIVEAU DES FORMATIONS SUIVIES

Le CAP reste toujours fortement majori- taire parmi les apprentis, mais l’augmen- tation du nombre d’apprentis ne lui est plus imputable depuis plusieurs années (tableau I et graphique 4 p.3).Même s’il reste le diplôme le plus préparé, le CAP perd en 1999 des candidats. En 1992-1993, 80 % des apprentis préparaient un CAP, ils ne sont plus que 50 % en 1999-2000. Cette baisse est compensée pour moitié par la hausse du nombre d’apprentis préparant un BEP, mais celui-ci reste beaucoup moins important en nombre. Les effectifs

d’apprentis préparant un BEP augmentent de 3,7 % mais ce diplôme ne concerne que 53 200 jeunes (contre 186 200 en CAP).

Aujourd’hui l’engouement pour l’ap- prentissage concerne surtout les forma- tions de niveau baccalauréat et plus. Le succès du baccalauréat professionnel se confirme encore en 1999, puisqu’il gagne

10 %. C’est au niveau du baccalauréat que s’observe la plus importante augmentation en valeur absolue (+ 2 800 jeunes apprentis).

D’ailleurs la hausse du nombre d’apprentis préparant un baccalauréat professionnel explique 40 % de celle de l’ensemble des formations préparées par la voie de l’ap- prentissage (contre 21 % en 1997).

TABLEAUI – Répartition des élèves de CFA selon le sexe par niveau de formation et diplôme en 1999-2000 (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropolitaine + DOM

Niveau de formation et diplôme Filles Garçons F + G %

de filles

Répartition en %

Évolution en % 1998-99/1999-00 Niveau VI

Classe d’initiation préprofessionnelle par alternance 161 733 894 18,0 0,2 12,9

Classe préparatoire à l’apprentissage 1 464 7 282 8 746 16,7 2,4 4,3

Total 1 625 8 015 9 640 16,9 2,6 5,1

Niveau V

BEP/BEP agricole 13 222 39 948 53 170 24,9 14,4 3,7

CAP/CAP agricole 46 855 139 356 186 211 25,2 50,3 - 1,8

Mentions complémentaires/m. c. agricoles 2 392 4 580 6 972 34,3 1,9 - 5,0

Diplômes et titres de niveau V (non compris CAP, BEP) 653 1 078 1 731 37,7 0,5 7,1

Total 63 122 184 962 248 084 25,4 67,1 - 0,7

Niveau IV

Bac pro/bac pro agricole 7 932 22 899 30 831 25,7 8,3 10,1

Brevet de technicien/BT agricole 292 567 859 34,0 0,2 5,8

Brevet professionnel/BP agricole 14 064 16 865 30 929 45,5 8,4 2,2

Mentions complémentaires/m. c. agricoles 170 142 312 54,5 0,1 33,3

Diplômes et titres de niveau IV (non compris bac pro, BP, BT) 773 2 765 3 538 21,8 1,0 6,9

Total 23 231 43 238 66 469 35,0 18,0 6,1

Niveau III

Brevet de technicien supérieur/BTS agricole 11 080 14 417 25 497 43,5 6,9 8,9

Diplôme universitaire de technologie 1 499 2 203 3 702 40,5 1,0 10,3

Diplômes et titres de niveau III (non compris BTS, DUT) 1 247 2 061 3 308 37,7 0,9 17,8

Total 13 826 18 681 32 507 42,5 8,8 9,9

Niveau II

Licence 143 268 411 34,8 0,1 31,7

Maîtrise 725 847 1572 46,1 0,4 17,8

Diplômes et titres de niveau II (non compris licence, maîtrise) 2 726 3 071 5 797 47,0 1,6 5,5

Total 3 594 4 186 7 780 46,2 2,1 8,9

Niveau I

Diplôme d’études supérieures spécialisées 501 440 941 53,2 0,3 56,1

Diplôme d’ingénieur 492 3 679 4 171 11,8 1,1 17,9

Diplôme et titres de niveau I (non compriss DESS et dipl. d’ing.) 84 201 285 29,5 0,1 - 3,1

Total 1 077 4 320 5 397 20,0 1,5 21,7

Total apprentis (non compris CPA, CLIPA) 104 850 255 387 360 237 29,1 97,4 1,9

Total 106 475 263 402 369 877 28,8 100,0 1,9

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Agriculture Éducation nationale

205 435 218 354

250 564 275 983 294 987 312 965 326 329 331 624 10 039 11 615

15 027

20 942

24 725 27 303 17 529

28 613 GRAPHIQUE2 – Évolution des effectifs d’apprentis

(CFA Éducation nationale et Agriculture) France métropolitaine + DOM

(3)

Sur l’ensemble des formations de ni- veau III, le BTS reste la formation la plus choisie et concerne 79 % des apprentis.

C’est au niveau post-baccalauréat que l’on observe les augmentations (relatives) les plus élevées. Ainsi les effectifs d’appren- tis augmentent de 10 % dans les formations de niveau III, de 9 % dans celles de ni- veau II et de 21,7 % dans celles de niveau I.

Ces formations accueillent encore peu d’apprentis, cependant leurs effectifs ont plus que doublé en cinq ans.

Le développement de l’apprentissage aux niveaux II et I concerne surtout les maîtrises et les diplômes d’ingénieur. Les préparations au diplôme d’ingénieur ga- gnent près de 18 % par rapport à 1998 et sont choisies par 4 200 jeunes.

LA PROPORTION D’APPRENTIS DE PLUS DE 20 ANS AUGMENTE

Un jeune apprenti doit être âgé d’au moins 16 ans à 25 ans au début de l’ap- prentissage. Toutefois, un jeune de 15 ans peut signer un contrat d’apprentissage s’il justifie avoir effectué sa scolarité de pre- mier cycle de l’enseignement secondaire (graphique 5).L’âge moyen des apprentis est de 18,6 ans, contre 18,3 ans en 1992. De par le poids des formations de niveau V, la majorité des apprentis ont 18 ans ou moins. Mais on constate que la proportion d’apprentis de 20 ans ou plus augmente : elle est passée de 16 % en 1992 à 28 % en 1999. Cette hausse s’explique par l’élévation du niveau de recrutement des apprentis et par le développement de l’apprentissage au niveau post-baccalauréat.

DES POURSUITES D’ÉTUDES EN APPRENTISSAGE

PLUS IMPORTANTES

Au niveau V (CAP-BEP), plus de huit apprentis sur dix viennent du système sco- laire(tableau II).Malgré la suppression du palier d’orientation en fin de cin- quième, 13,6 % des entrants en apprentis- sage (soit 15 700 apprentis) n’ont pas atteint le niveau de la classe de troisième.

Ils étaient 29 300 dans ce cas en 1997.

Pour les formations de type BTS ou DUT, l’orientation vers l’apprentissage se fait principalement après une terminale (gé- nérale, technologique ou professionnelle)

ou après une formation supérieure au BTS ou une formation universitaire pour les niveaux II ou I. Ainsi, dans huit cas sur dix, les jeunes suivent une formation par la voie de l’apprentissage juste après la fin de leur scolarité (sans interruption d’études).

La proportion de jeunes restant en apprentissage pour préparer un diplôme

d’un niveau supérieur à celui déjà obtenu est la plus élevée pour les formations de niveaux V au niveau IV : plus de la moitié des entrants dans une formation de niveau baccalauréat était déjà apprentis l’année précédente. Pour les autres niveaux de for- mation, cette proportion tourne autour de 10 %.

0 200 000 400 000 600 000 800 000 1 000 000 1 200 000 1 400 000 1 600 000 1 800 000

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Second cycle général et technologique

Second cycle professionnel

Apprentis GRAPHIQUE3 – Évolution des effectifs du second cycle

(CFA Éducation nationale et Agriculture) France métropolitaine + DOM

CAP BEP Bac pro Mentions complémentaires BTS DUT Ingénieur 3,9

3,1 10,7

50,5 14,9

10,1

69,5

GRAPHIQUE4 – Part de l’apprentissage dans l’ensemble des formations (en %) (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropoitaine + DOM

0 5 10 15 20 25 30 35 %

16 ans

et moins17 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans 22 ans 23 ans 24 ans 25 ans Niveau V

Niveau IV

Niveau III

Niveaux II et I

GRAPHIQUE5 – Répartition des apprentis selon l’âge et le niveau de formation (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropolitaine + DOM

(4)

LES SPÉCIALITÉS DE FORMATION

Les deux tiers des apprentis suivent des formations relevant du domaine technico- professionnel de la production (ta- bleau III). La répartition entre les domaines technico-professionnels de la production et des services est variable selon les niveaux de formation. Ainsi, au ni- veau V, près de 70 % des apprentis suivent des formations relevant de la production,

alors qu’au niveau II ils ne sont que 4,8 %.

L’équilibre entre ces deux domaines se fait presque au niveau IV (55,2 % dans les do- maines relevant de la production et 43,2 % pour les services) et la tendance s’inverse dans les niveaux supérieurs (excepté au ni- veau I). Les spécialités relevant de la méca- nique-électricité-électronique attirent le plus d’apprentis, principalement aux ni- veaux V et IV. Les spécialités des domaines technico-professionnels des services, qui accueillent près de quatre apprentis sur

dix, sont principalement représentées aux niveaux III et II, domaines où les filles sont plus présentes.

Dans l’ensemble des formations par ap- prentissage, les filles sont moins nombreuses (seulement 29,1 %), elles sont particuliè- rement sous-représentées (6,2 %) dans les domaines de la production. La répartition entre les garçons et les filles est très variable selon les niveaux de formation mais l’on remarque que plus le niveau de formation est élevé plus elles sont présentes.

TABLEAUII – Origine des apprentis de première année (CFA Éducation nationale et Agriculture) France métropolitaine + DOM

Situation en 1998-1999

1999-2000

Niveau V Niveau IV Niveau III Niveaux II et I

Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %

Scolaires

Cinquième, quatrième, spécial 15 707 13,6

Troisième 51 400 44,6

CPA/CLIPA 9 315 8,1

CAP/BEP mentions complémentaires 12 719 11,0 10 759 32,0

Seconde, première (y compris première prof.) 5 791 5,0 1 191 3,5

Terminale générale et technologique, professionnelle 2 490 2,2 1 894 5,6 9 267 59,2

BTS, DUT 237 0,2 147 0,4 1 231 7,9 965 59,9

Autres scolaires 646 0,6 474 1,4 2 194 14,0 405 25,1

Total des scolaires 98 305 85,4 14 465 43,1 12 692 81,1 1 370 85,0

Apprentis

Niveau V 10 316 9,0 16 644 49,6

Niveau VI 233 0,2 774 2,3 1 581 10,1

Niveau III 33 0,0 25 0,1 283 1,8 89 5,5

Niveaux supérieurs 9 0,0 8 0,01 73 0,5 85 5,3

Total des apprentis 10 591 9,2 17 451 52,0 1 937 12,4 174 10,8

Ni scolaires ni apprentis 3 220 2,8 1 058 3,2 784 5,0 47 2,9

Origine inconnue 3 042 2,6 604 1,8 246 1,6 20 1,2

Ensemble 115 158 100,0 33 578 100,0 15 659 100,0 1 611 100,0

TABLEAUIII – Répartition des apprentis par domaine de spécialités et par niveau de formation en 1999-2000 (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropolitaine + DOM

Domaine de spécialité

Niveau V Niveau IV Niveau III Niveau II Niveau I Total

Effectifs dont filles (en %)

Répar- tition (en %)

Effectifs dont filles (en %)

Répar- tition (en %)

Effectifs dont filles (en %)

Répar- tition (en %)

Effectifs dont filles (en %)

Répar- tition (en %)

Effectifs dont filles (en %)

Répar- tition (en %)

Effectifs dont filles (en%)

Mathématiques et sciences 234 53,4 83 28,9 1,1 70 41,4 1,3 387 46,0

Sciences humaines et droit 42 45,2 0,5 122 64,8 2,3 164 59,8

Lettres et arts 11 81,8 0,1 0,0 11 81,8

Domaines disciplinaires 234 53,4 136 38,2 1,7 192 56,3 3,6 562 50,7

Spécialités pluritechnologiques

de la production 1 066 3,0 1,6 3 673 4,4 11,3 535 24,1 6,9 1 377 13,7 25,5 6 651 7,7

Agriculture, pêche, forêts 16 584 15,1 6,7 6 479 14,6 9,7 3 207 24,8 9,9 0,0 170 40,0 3,1 26 440 16,3

Transformations 53 174 9,5 21,4 7 237 9,2 10,9 1 980 32,6 6,1 205 64,9 2,6 295 45,1 5,5 62 891 10,6

Génie civil, construction, bois 47 581 0,9 19,2 7 059 1,9 10,6 544 9,2 1,7 12 8,3 0,2 225 8,9 4,2 55 421 1,2

Matériaux souples 1 570 65,8 0,6 270 71,9 0,4 7 100,0 0,0 0,0 0,0 1 847 66,8

Mécanique, életricité, électronique 51 510 0,5 20,8 15 672 1,1 23,6 3 061 5,3 9,4 154 6,5 2,0 2 125 9,3 39,4 72 522 1,1 Domaines technico-

professionnels de la production 170 419 5,5 68,7 36 717 5,7 55,2 8 799 14,6 27,1 371 30,1 4,8 2 815 14,5 52,2 219 121 6,2 Échanges et gestion 30 231 70,9 12,2 8 491 60,6 12,8 14 540 57,6 44,7 6 005 51,2 77,2 426 56,8 7,9 59 693 64,1 Communication et information 3 144 40,6 1,3 2 327 72,5 3,5 3 131 70,5 9,6 600 21,8 7,7 524 15,6 9,7 9 726 55,4 Services aux personnes 43 462 71,1 17,5 17 680 80,3 26,6 1 697 69,1 5,2 30 73,3 0,4 12 83,3 0,2 62 881 73,6

Services à la collectivité 828 25,6 0,3 188 33,0 0,3 433 27,3 1,3 103 37,9 1,3 51 54,9 0,9 1 603 28,6

Domaines technico-

professionnels des services 77 665 69,3 31,3 28 686 73,5 43,2 19 801 60,0 60,9 6 738 48,5 86,6 1 013 35,7 18,8 133 903 67,5 Total 248 084 25,4 100,0 66 469 35,0 100,0 32 507 42,5 100,0 7 780 46,2 100,0 5 397 20,0 100,0 360 237 29,1

(5)

LES ORGANISMES GESTIONNAIRES

La création des centres de formation d’ap- prentis fait l’objet de conventions conclues avec l’État (dans le cas des CFA nationaux) ou avec la région et des organismes profes- sionnels, des collectivités territoriales, des chambres de commerce et d’industrie, des chambres de métiers, des chambres d’agri- culture. La tutelle pédagogique du CFA est assurée soit par le ministère de l’Éducation nationale (pour 92 % des apprentis), soit par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

À la rentrée 1999, près de 86 % des ap- prentis sont en formation dans un CFA géré par un organisme privé, quelle que soit la tutelle pédagogique(graphique 6).

LESCPA ET LESCLIPA

Les classes préparatoires à l’apprentis- sage (CPA) et les classes d’initiation pré- professionnelle en alternance (CLIPA), créées en application de la loi quinquen- nale, accueillent 9 600 jeunes en CFA(ta- bleau IV).Ces classes, en perte d’effectifs depuis trois ans, progressent de 5,1 % par rapport à 1998-1999. La hausse ne com- pense pas la baisse observée dans les CPA et les CLIPA situées dans des collèges ou des ly- cées professionnels, qui est de l’ordre de 1 600 jeunes, soit 30 %.

Les garçons représentent 83 % de l’effectif et près de 80 % d’entre eux ont 15 ans. Le ni- veau de recrutement de ces classes s’est élevé.

À la rentrée 1992, la moitié d’entre eux venait de cinquième et un sur cinq de quatrième ; actuellement la tendance s’inverse puisque 45,6 % viennent de quatrième (dont 34 % de quatrième générale) et seulement 30,2 % de cinquième.

Après une CPA ou une CLIPA, près de deux tiers des élèves préparent une formation de niveau V par la voie de l’apprentissage.

POIDS ET ÉVOLUTION

DE L’APPRENTISSAGE VARIABLES SELON LES ACADÉMIES

Le poids de l’apprentissage par rapport aux formations scolaires est très variable selon les académies(voir les cartes p.6).

De 16,8 % dans l’académie de Lille, il at- teint 41,2 % dans l’académie de Poitiers pour le second cycle professionnel (ni- veaux V et IV), 2,5 % dans l’académie de Limoges et 18,1 % dans celle de Paris pour les BTS.

Les académies de Poitiers, Nantes et Paris ont un poids de l’apprentissage supérieur à 40 % pour le second cycle professionnel alors que la moyenne nationale est de 31 %. Dans l’académie de Lille, l’apprentissage est peu développé, quel que soit le niveau de forma- tion. Dans celle de Paris, on observe le phéno- mène inverse : quel que soit le niveau de

formation, le secteur de l’apprentissage est le plus fortement représenté.

Depuis plusieurs années, l’apprentis- sage progresse mais son évolution varie se- lon les académies (tableau V). Nantes reste l’académie où il y a le plus grand nombre d’apprentis (27 500) et où l’aug- mentation reste importante (+ 3,5 % par rapport à 1998-1999). Les hausses les plus élevées sont observées dans les académies de Créteil et Paris (respectivement + 4,6 % et + 4,8 %). Dans les académies de Corse, Limoges, Strasbourg et Versailles, les effec- tifs d’apprentis diminuent.

Ces constats traduisent des évolutions différenciées. Ainsi, dans les académies de Paris et Créteil, l’augmentation concerne les niveaux supérieurs de formation. Alors que dans celles de Nancy-Metz et Nantes, elle est le fait des niveaux intermédiaires.

L’apprentissage est une formation ini- tiale en alternance sous contrat de travail qui permet d’acquérir un savoir-faire en entreprise et un enseignement théorique en CFA. L’attrait de l’apprentissage se confirme chaque année. L’augmentation importante des effectifs, le développement de l’apprentissage à des niveaux de forma- tion supérieurs et l’élargissement de l’éventail des formations lui confèrent une image positive. L’apprentissage apparaît comme une filière professionnelle à part entière, associant formation et emploi, aux côtés des filières sous statut scolaire.

Isabelle Hatrisse, DPD C4

0 20 40 60 80 100%

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Agriculture Convention nationale Établissements publics d'enseignement Autres organismes privés Chambres de métiers Chambres de commerce et d'industrie

Collectivités territoriales GRAPHIQUE6 – Répartition des apprentis selon l’organisme gestionnaire du CFA (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropolitaine + DOM

TABLEAUIV – Évolution de la répartition des jeunes en CLIPA et en CPA selon le sexe (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropolitaine + DOM

1995 1996 1997 1998 1999

CLIPA *

Filles 73 84 84 128 161

Garçons 376 436 432 664 733

Total 449 520 516 792 894

CPA **

Filles 1 598 1 688 1 655 1 414 1464

Garçons 8 362 8 615 7 716 6 968 7 282

Total 9 960 10 303 9 371 8 382 8 746

Ensemble 10 409 10 823 9 887 9 174 9 640

* CLIPA : classe d’initiation préprofessionnelle en alternance.

** CPA : classe préparatoire à l’apprentissage.

(6)

Directeur de la publication Jean-Richard CYTERMANN Rédactrice en chef

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de la programmation

« Les préparations aux brevets de techniciens supérieurs – Étudiants et apprentis – 1999-2000 », Note d’Information 01.03, MEN-Direction de la programmation et du développement, janvier 2001.

Tableaux statistiques 6693 et 6742, MEN-Direction de la programmation et du développement.

POUR EN SAVOIR PLUS

Les données utilisées sont issues des résultats de l’enquête annuelle effec- tuée par le ministère de l’Éducation na- tionale auprès de tous les centres de formation d’apprentis (CFA) de France.

Jusqu’en 1995, les informations concer- nant les CFA agricoles étaient fournies par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Depuis, l’enquête rénovée collecte en une seule fois toutes les données sur l’appren- tissage. Cette enquête renseigne sur les effectifs par niveau et spécialité de forma- tion, âge, origine et résultats aux examens.

SOURCE

De 16 à 20,0 % De 20,1 à 29,5 % De 29,6 à 35,0 % De 35,1 à 41,2 %

Poids des formations de niveaux IV et V par apprentissage par rapport à l’ensemble des formations

du second cycle professionnel (niveaux IV et V) 1999-2000

De 0 à 5,0 % De 5,1 à 10,0 % De 10,1 à 13,6 % De 13,7 à 18,2 %

Poids des BTS par apprentissage par rapport à l’ensemble des BTS

1999-2000

TABLEAUV – Poids de l’apprentissage par rapport à l’ensemble des formations de niveaux V, IV et III (CFA Éducation nationale et Agriculture)

France métropolitaine + DOM Académies

Niveaux V + IV Apprentis

Second cycle professionnel

Part de l’apprentissage

(en %)

Niveau III - BTS Part de l’apprentissage

(en %) Scolaires * Apprentis **

Aix-Marseille 16 663 30 217 35,5 10 233 1 605 13,6

Amiens 9 586 27 411 25,9 7 211 1 088 13,1

Besançon 7 139 15 363 31,7 4 848 1 049 17,8

Bordeaux 15 545 32 449 32,4 11 090 898 7,5

Caen 9 306 18 512 33,5 5 028 425 7,8

Clermont-Ferrand 7 894 14 884 34,7 5 539 240 4,2

Corse 1 287 2 326 35,6 580 4 0,7

Créteil 12 911 46 535 21,7 11 451 1 006 8,1

Dijon 10 524 17 725 37,3 6 090 635 9,4

Grenoble 12 605 30 286 29,4 11 010 1 113 9,2

Lille 14 829 73 299 16,8 19 993 747 3,6

Limoges 3 309 7 911 29,5 3 488 91 2,5

Lyon 13 125 34 115 27,8 11 981 1 937 13,9

Montpellier 10 515 23 699 30,7 9 149 401 4,2

Nancy-Metz 13 200 34 148 27,9 8 643 1 172 11,9

Nantes 24 746 36 473 40,4 16 138 2 419 13,0

Nice 10 629 17 118 38,3 4 844 404 7,7

Orléans-Tours 15 253 26 299 36,7 9 053 1 481 14,1

Paris 12 336 18 757 39,7 18 418 4 072 18,1

Poitiers 12 053 17 228 41,2 6 206 829 11,8

Reims 6 745 18 598 26,6 5 467 232 4,1

Rennes 15 194 33 302 31,3 14 150 1 102 7,2

Rouen 11 970 24 663 32,7 5 706 1 212 17,5

Strasbourg 12 044 20 120 37,4 6 951 462 6,2

Toulouse 13 008 26 713 32,7 10 422 879 7,8

Versailles 15 604 52 995 22,7 13 075 2 815 17,7

France métro 314 553 701 146 31,0 236 764 28 318 10,7

La Réunion 3 531 15 198 18,9 2 491 148 5,6

Guadeloupe 1 366 8 362 14,0 1 385 190 12,1

Guyane 266 2 685 9,0 141 7 4,7

Martinique 1 370 7 861 14,8 1 604 142 8,1

France métro + DOM 321 086 735 252 30,4 242 385 28 805 10,6

* scolaires : BTS et assimilés.

** apprentis de niveau III (non compris DUT).

Estimation des effectifs au 31 décembre 2000

Chaque année une enquête « rapide » est réalisée qui permet d’estimer le nombre d’apprentis dans les CFA au 31 décembre. La tendance à la hausse des effectifs se poursuit en 2000. Pour cette année, le nombre d’apprentis s’élève à 368 000, dont 338 600 inscrits dans les CFA sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale et 29 400 dans les CFA agricoles.

Références

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