PRISE EN COMPTE DE LA FAUNE DANS LA GESTION
FORESTIÈRE
Synthèse des connaissances des espèces forestières à enjeux.
Auvergne-Rhône-Alpes 2019
Auvergne-Rhône-Alpes
RÉFÉRENCE DU DOCUMENT
Vernet Arthur, Petrod Lana, Cloitre Frédéric. 2019. Prise en compte de la faune dans la gestion forestière, Synthèse des connaissances des espèces forestières à enjeux. LPO Auvergne-Rhône- Alpes, 22 pp.
RÉDACTION ET VALIDATION
Objet Personne(s)
Rédaction et Cartographie Vernet Arthur, Chargé de mission ; Petrod Lana, Chargée de mission ; Cloitre Frédéric, Chargé de mission Relecture et validation Girard-Claudon Julien, Responsable du Pôle Valorisation
des Connaissances
STRUCTURE
Maison de l’environnement 14, avenue Tony Garnier 69007 Lyon
Tél : 04.37.61.05.06
Adresse électronique : auvergne-rhone-alpes@lpo.fr
CRÉDITS PHOTO
Page de garde : Peyrard Y.
REMERCIEMENTS
Un grand merci à l’ensemble des bénévoles saisissant leurs données naturalistes dans nos bases de données. Sans eux, cet important travail d’inventaire ne serait possible.
SOMMAIRE
Introduction...4
Matériel et Méthode et Résultats...5
1 Zone d’étude et Maillage...5
2 Espèces ciblées... 6
3 Cartographie des espèces à enjeux...9
4 Modélisation de niche écologique...9
5 Préconisation de gestion et Diffusion des données...18
Conclusion...20
Bibliographie...21
Annexe...22
Annexe 1 : Variables sélectionnées pour la modélisation...22
Annexe 2 : Fiches de préconisation de gestion pour chaque espèce ou groupe d’espèces...22
Annexe 3 : Cartographie des espèces forestières à enjeux en Auvergne Rhône-Alpes (Présence probable et certaine)... 37
INTRODUCTION
De nombreuses espèces de vertébrés de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont inféodées aux milieux forestiers. Certaines pour se reproduire, d’autres pour se nourrir et d’autres encore vivant intégralement dans ces habitats. Pour assurer une protection efficace de ces espèces en les prenant en compte dans la gestion forestière, il est nécessaire de connaître leur répartition précise.
Les bases de données naturalistes sont des outils performants pour répondre à ces questions.
Cependant, la collecte des données n’est pas homogène sur le territoire et certains secteurs sont peu prospectés. Nous n’avons donc pas la connaissance de l’ensemble des enjeux sur toute la région.
D’autres approches permettent de compléter les manques de connaissance comme l’utilisation d’analyses statistiques modélisant la probabilité de présence d’espèce. Ces analyses modélisent à partir de variables biotiques et abiotiques et de données de présence de l’espèce, la niche écologique de l’espèce sur un territoire. Des cartographies peuvent ainsi être produites montrant la répartition des habitats favorables à l’espèce et donc sa probable répartition pour des mailles d’une taille définie.
Dans ce rapport nous présentons ces deux approches :
• données de présence avérées (issues de nos bases de données)
• données issues de modélisation pour informer sur la présence probable de chaque espèce sur le territoire.
A partir de cette connaissance naturaliste, il est possible de prendre en compte ces espèces dans la gestion forestière afin de concilier exploitation et prise en compte de la biodiversité. Des préconisations de gestion par espèces ou groupes d’espèces sont donc proposées.
L’ensemble de ce travail de représentation cartographique est présenté et diffusé via une carte en ligne permettant pour chaque maille de connaître les espèces présentes, probables et les préconisations de gestion.
MATÉRIEL ET MÉTHODE ET RÉSULTATS
1 ZONE D’ÉTUDE ET MAILLAGE
La représentation des informations est réalisée sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône- Alpes. Un maillage de 1km sur 1 est utilisé et les informations seront synthétisées à partir de cette échelle. Seules les mailles contenant des surfaces de forêts sont conservées. La couche SIG utilisée pour la forêt est celle de la BD Forêt® de l’IGN. La Figure 1 présente cette couche forestière.
Figure 1 : Répartition de la forêt en Auvergne-Rhône-Alpes.
2 ESPÈCES CIBLÉES
Le travail a été réalisé à partir des données des bases VisioNature de la LPO (incluant les associations : Groupe Mammalogique d’Auvergne et les CPIE d’Auvergne) et les données Chauves-souris de l’Auvergne (Chauves-souris Auvergne). Des espèces ont été ciblées plus particulièrement en raison de leur écologie forestière et de leur statut sur les listes rouges (CPIE, 2017 , De Thiersant et al. 2008, Girard et al. 2015, LPO Auvergne, 2016, LPO Rhône-Alpes, 2008, LPO Rhône-Alpes, 2015). Le tableau 1 présente la liste de ces espèces et leur statut sur la liste rouge de Rhône-Alpes et d’Auvergne. Les espèces ont été regroupées selon leur groupe taxonomique et ou selon leur écologie forestière. Ainsi des espèces pouvant paraître très différentes (rapaces et hérons par exemple), ont été regroupées en raison de besoins proches.
Tableau 1 : Liste des espèces forestières à enjeux sur la région et statuts de liste rouge. (Rappel des statuts : Éteint – RE / En danger critique – CR / En Danger – EN / Vulnérable – VU / Quasi menacé – NT / Préoccupation mineure – LC / Données insuffisantes – DD / Non Évalué – NE)
Groupe Espèces Statut liste rouge
Rhône-Alpes Statut liste rouge Auvergne
Chauves-souris
Grand Rhinolophe EN EN
Murin de Bechstein VU EN
Rhinolophe euryale EN CR
Barbastelle d’Europe LC VU
Murin de Brandt NT LC
Grande Noctule DD NT
Grand murin NT VU
Chat forestier NT LC
Castor LC LC
Amphibiens
Pélobate cultripède CR Absent
Triton crêté CR NT
Triton ponctué CR EN
Sonneur à ventre jaune EN VU
Rapaces et Hérons
Aigle botté CR EN
Milan royal CR VU
Autour des palombes LC VU
Bondrée apivore NT LC
Circaète Jean-le-blanc NT VU
Aigle royal VU RE
Grand-duc d'Europe VU VU
Vautour moine DD Absent
Bihoreau gris VU VU
Cigogne noire NA CR
Tétraonidés Grand Tétras CR RE
Gélinotte des bois NT CR
Pics
Pic cendré CR EN
Pic mar CR LC
Pic tridactyle CR Absent
Pic noir LC LC
Groupe Espèces Statut liste rouge Rhône-Alpes
Statut liste rouge Auvergne Vieilles forêts
Pouillot siffleur EN VU
Gobemouche noir VU EN
Grimpereau des bois LC LC
Milieux semi-ouverts
Engoulevent d'Europe LC LC
Busard Saint-Martin VU CR
Pouillot de Bonelli LC LC
Lézard des souches VU
Chouette Chevêchette d'Europe VU EN
Chouette de Tengmalm VU EN
Prébois Tétras Lyre VU Absent
Seules les données d’espèces localisées en milieux forestiers ont été conservées en restreignant aux données de reproduction seulement, pour les oiseaux.
La figure 2 représente le nombre de données des espèces présentées ci-dessus par maille kilométrique. Le nombre de données de ces espèces est réparti de 0 à 355.
Figure 2 : Nombre de données d’espèces forestières à enjeux par maille kilométriques
3 CARTOGRAPHIE DES ESPÈCES À ENJEUX
Ces espèces cibles ont été cartographiées par maille de 1 km sur l’ensemble de la région.
La figure 3 montre un exemple de cartographie.
Figure 3 : Carte de répartition de la Barbastelle d’Europe en forêt par maille d’un km (présence avérée)
4 MODÉLISATION DE NICHE ÉCOLOGIQUE
Le but de ce travail de modélisation est de représenter une prédiction de la présence d’espèce sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
A partir des données de présence des espèces forestières à enjeux définies en 2015 (LPO Rhône- Alpes, 2015) et de variables environnementales et abiotiques (Annexe 1), nous avons modélisé les habitats favorables à la présence de chaque espèce sur l’ensemble des forêts d’Auvergne-Rhône- Alpes.
La figure 4 présente schématiquement en quoi consiste la modélisation de niche écologique.
Figure 4 : Présentation schématique de la modélisation de niche écologique
Le travail a été réalisé sur une maille de 1 km² sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour chaque espèce, nous avons à disposition une table avec pour chaque observation, les coordonnées précises X ; Y. Nous travaillons uniquement sur la base de présence des espèces (et non d’absence). Seules les données présentes en forêt ont été conservées. Une seule donnée a été conservée par maille pour ne pas accorder trop de poids à certaines zones très prospectées.
Le tableau 2 présente pour chaque espèce le nombre de données utilisées pour la modélisation.
Certaines espèces forestières à enjeux n’ont pas pu être modélisées à cause d’un trop faible jeu de données.
Tableau 2 : Nombre de mailles avec données de présence utilisées pour la modélisation par espèce
Espèces Nombre de mailles
avec données de présence
Aigle botté 193
Aigle royal 540
Autour des palombes 1236
Barbastelle d’Europe 426
Bondrée apivore 1416
Busard Saint-Martin 294
Chat forestier 290
Chevêchette d'Europe 704
Espèces
Nombre de mailles avec données de
présence
Chouette de Tengmalm 537
Circaète Jean-le-blanc 1554
Engoulevent d'Europe 700
Gélinotte des bois 188
Grand murin 476
Grand Rhinolophe 378
Grand-duc d'Europe 417
Grande Noctule 64
Grimpereau des bois 1461
Lézard des souches 154
Milan royal 723
Murin de Bechstein 318
Murin de Brandt 156
Pic cendré 93
Pic mar 1522
Pic tridactyle 65
Pouillot de Bonelli 1116
Pouillot siffleur 606
Sonneur à ventre jaune 658
Tétras Lyre 620
Triton crêté 69
Nous avons travaillé sur une trentaine de variables environnementales et abiotiques. Pour chaque maille nous avons calculé les valeurs de chaque variables. Pour les variables forestières, nous avons calculé la distance minimale entre le centroïde de chaque maille avec le plus proche patch forestier de chaque catégorie de la BD Forêt. Pour les autres variables (météo et géographiques), nous avons calculé la valeur moyenne de ces variables pour chaque maille.
La corrélation de ces variables a été testée avec le logiciel ENMTools (Warren et al. 2010) et seulement 13 variables ont été conservées pour la modélisation (Tableau 3). Une corrélation entre 2 variables signifie par exemple que quand il y a une variable A, il y a toujours la variable B. Il faut éviter ce genre de relation et garder seulement une des deux variables afin de bien identifier à quelle variable répond la présence de l’espèce et ainsi ne pas avoir deux variables confondantes où l’on ne saurait pas laquelle répond à la question.
Tableau 3 : Variables environnementales et abiotiques utilisés pour la modélisation. Précisions de l’unité et de la source de la couche SIG.
Variables Unité Source
Forêt fermée à mélange de feuillus Distance en mètres BD Forêt®
Forêt fermée de châtaignier pur Distance en mètres BD Forêt®
Forêt fermée de chênes décidus purs Distance en mètres BD Forêt®
Forêt fermée à mélange de conifères Distance en mètres BD Forêt®
Forêt fermée de douglas pur Distance en mètres BD Forêt®
Forêt fermée de sapin ou épicéa Distance en mètres BD Forêt®
Forêt fermée à mélange de conifères prépondérants et
feuillus Distance en mètres BD Forêt®
Forêt ouverte à mélange de feuillus et conifères Distance en mètres BD Forêt®
Lande Distance en mètres BD Forêt®
Formation herbacée Distance en mètres BD Forêt®
Température moyenne (au mois de Juin) Degrés Celsius WordClim2 Radiation solaire (au mois de juin) k Joules/m²/jour WordClim2
Exposition Degrés (référence : Nord) IGN
La modélisation a été effectué avec le logiciel R 3.5.2 et le package Biomod2 (Thuiller et al. 2016).
Ce package permet de modéliser la niche écologique d’une espèce à l’aide de plusieurs algorithmes (GLM, GAM, Maxent, Random Forest, etc.) et permet de générer des pseudo- absences car nous n’avons pas à disposition un jeu de données de présence/absence mais seulement de présence. La génération de ces pseudo-absences est nécessaire pour pouvoir comparer les valeurs des variables environnementales entre données de présences et données d’absence.
Nous avons généré autant de pseudo-absences que de présence pour chaque espèce (Leroy et al. In press). La génération de pseudo-absences a été répétée trois fois. Pour chaque génération de pseudo-absences, 10 algorithmes différents ont été utilisés pour modéliser la niche écologique de l’espèce. Afin d’évaluer la robustesse des modèles, ces 10 algorithmes utilisent 70 % des données pour la modélisation et 30 % pour la validation de la modélisation. Cette opération est répétée 10 fois (tirage aléatoire des 70 % des données à chaque fois).
Pour résumer, pour chaque espèce, les 10 algorithmes ont travaillé sur 3 jeux de données de pseudo-absences et à chaque fois sur 10 répétitions aléatoires « 70 % / 30% ». Donc, au total par espèce, 300 modèles ont été produits.
L’ensemble de ces 300 modèles (à partir du tirage aléatoire 70% / 30%) a été évalué avec la méthode « TSS » (True Skill Statistic) (Allouche et al. 2006). Seuls les modèles avec une évaluation supérieure à 0,5 (sur une échelle de 1) ont été conservés. L’évaluation permet de mettre en relation les 30 % des données pour la validation avec le modèle construit avec les 70 %.
La méthode d’évaluation compare la position des données de validation avec le modèle produit.
Plus le TSS est proche de 1, plus les données de validation sont dans des mailles avec de fortes valeurs de prédiction de présence de l’espèce prédites par le modèle.
Le modèle final présenté ici correspond à une moyenne de l’ensemble des modèles calculés par ces différents algorithmes avec une évaluation (TSS) supérieure à 0,5.
La figure 5 montre un exemple de modélisation pour une espèce. Seules les mailles avec une probabilité de présence de plus de 75 % ont été conservées.
Figure 5 : Exemple de modélisation de la probabilité de présence de l’Aigle botté et présence certaine pour comparaison
Ces résultats de modélisation sont intégrés dans la carte dynamique. Pour chaque maille, la liste des espèces probablement présentes sera donnée.
Le tableau 4 présente pour chaque espèce le nombre de mailles avec présence certaine et probable de l’espèce. Pour certaines espèces, la modélisation n’a pas pu être effectuée à cause de jeux de données trop faibles ou bien ne répondant pas de manière satisfaisante aux critères d’évaluation des modèles (TSS inférieure à 0,5).
Tableau 4 : Nombre de mailles avec présence certaine et probable par espèce forestière à enjeux
Espèces Nombre de maille avec présence certaine Nombre de maille avec présence probable
Aigle botté 193 6319
Aigle royal 540 7444
Autour des palombes 1234 1151
Barbastelle d'Europe 833 188
Bihoreau gris 67 Non modélisée
Bondrée apivore 1416 1776
Busard Saint-Martin 293 5647
Castor d'Eurasie 1086 Non modélisée
Chat forestier 279 7472
Chevêchette d'Europe 313 5156
Chouette de Tengmalm 350 6115
Cigogne noire 5 Non modélisée
Circaète Jean-le-Blanc 1554 7742
Engoulevent d'Europe 700 7319
Gélinotte des bois 188 4202
Gobemouche noir 10 Non modélisée
Grand Murin 323 1789
Grand rhinolophe 535 6018
Grand Tétras 17 Non modélisée
Grand-duc d'Europe 417 8292
Grande Noctule 61 7411
Grimpereau des bois 1461 6231
Lézard des souches 145 8082
Milan royal 723 6084
Murin de Bechstein 320 1188
Murin de Brandt 157 11767
Pélobate cultripède 6 Non modélisée
Pic cendré 75 3368
Pic mar 1021 5257
Pic noir 3761 Non modélisée
Pic tridactyle 29 1615
Pouillot de Bonelli 1116 6459
Pouillot siffleur 606 6699
Espèces Nombre de maille avec présence certaine Nombre de maille avec présence probable
Rhinolophe euryale 26 Non modélisée
Sonneur à ventre jaune 560 5965
Tétras lyre 620 4163
Triton crêté 64 6508
Triton ponctué 3 Non modélisée
Vautour moine / Non modélisée
L’ensemble des cartographies de ces espèces distinguant mailles certaines et mailles probables sont représentées en annexe.
En raison de la sensibilité de certaines espèces (cigogne noire, grand tétras et vautour moine), les cartographies de ces espèces représentent seulement des mailles probables. Ces espèces n’ont cependant pas pu être modélisées en raison de leur rareté. Des zonages où l’espèce est présente ont donc été représentés sans indiquer les mailles précises de présence certaine.
La figure 6 présente le nombre d’espèces (probables et certaines) par maille kilométrique.
Figure 6 : Nombre d’espèces forestières à enjeux par maille kilométrique
5 PRÉCONISATION DE GESTION ET DIFFUSION DES DONNÉES
Pour chaque groupe d’espèces, un travail bibliographique complété de dires d’experts à l’échelle régionale a permis de fournir des préconisations de gestion. Ces préconisations sont intégrées à la carte dynamique. Il est possible de cliquer sur les espèces et un pdf avec la fiche correspondante s’affiche.
La figure 7 présente un exemple de fiche de recommandations et l’ensemble des fiches est annexé.
Figure 7 : Exemple de fiche de préconisation
L’ensemble des résultats est disponible sur https://aura-partage.lpo.fr/cartes/foret au ra . On peut y consulter les résultats cartographiques à la maille kilométrique, distinguant les espèces dont la présence est certaine des espèces dont la présence est probable, ainsi que les recommandations de gestion forestière associées.
CONCLUSION
Ce travail a permis de mettre à jour l’ensemble de la cartographie qui avait été réalisé en 2016 en l’étendant à la nouvelle région. Il a surtout été complété par de la modélisation de niche écologique qui permet une meilleure prise en compte de chaque espèce en fonction de leurs écologie et habitats et permet également de s’affranchir des biais de prospection liés à notre base de données.
L’objectif de cette carte en ligne est que l’ensemble des acteurs du monde forestier l’utilise pour compléter leurs actions de gestion en faveur de la biodiversité et sert aussi de base pour contacter les associations naturalistes qui pourront donner plus de précisions sur les enjeux locaux.
L’échelle est assez large (1km2) mais est quand même suffisante pour alerter le gestionnaire sur les enjeux locaux à prendre en considération.
Ce travail permettra une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les forêts d’Auvergne- Rhône-Alpes.
BIBLIOGRAPHIE
Allouche, O., Tsoar, A., Kadmon, R., 2006. Assessing the accuracy of species distribution 332 models: prevalence, kappa and the true skill statistic (TSS). J. Appl. Ecol. 43, 1223–333 1232
CPIE d’Auvergne. 2017. Liste rouge des Amphibiens d’Auvergne. CPIE. 18p.
De Thiersant M.P. & Deliry C. (coord.) 2008 - Liste Rouge résumée des Vertébrés Terrestres de la région Rhône-Alpes. Version 3 (14 mars 2008). - CORA Faune Sauvage : 22 pp.
Girard L., Lemarchand C. & Pages D. 2015, Liste rouge des mammifères sauvages d'Auvergne. Groupe Mammalogique d'Auvergne & Chauve-Souris Auvergne / DREAL Auvergne, 23p.
Leroy B., Delsol R., Hugueny B., Meynard C., Barhoumi C. , Barbet-Massin M., Bellard C.
Without quality presence-absence data, discrimination capacity metrics can be misleading measures of model performance. In press.
LPO Auvergne. 2016. Liste rouge des Oiseaux d’Auvergne (2015). LPO Auvergne. 24p.
LPO Rhône-Alpes. 2015. Préservation de la biodiversité en forêt. Veille territoriale et implications concrètes en gestion forestière. LPO Rhône-Alpes. 37pp.
LPO Rhône-Alpes. 2015. Liste rouge des chauves-souris menacées en Rhône-Alpes.
Lyon. France.
LPO Rhône-Alpes. 2015. Liste rouge des reptiles menacés en Rhône-Alpes. Lyon. France.
LPO Rhône-Alpes. 2015. Liste rouge des amphibiens menacés en Rhône-Alpes. Lyon.
France.
Thuiller, W., Georges, D. & Engler, R. 2015. Package ‘biomod2’.
Warren D., Glor R., Turelli M. 2010. ENMTools: a toolbox for comparative studies of environmental niche models. Ecography. 33. 607-611.
ANNEXE
ANNEXE 1 : VARIABLES SÉLECTIONNÉES POUR LA MODÉLISATION
Variables Unité Source
Forêt fermée à mélange de feuillus Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée de châtaignier pur Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée de chênes décidus purs Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée à mélange de conifères Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée de douglas pur Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée de sapin ou épicéa Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée à mélange de feuillus prépondérants et conifères Distance en mètres BD Forêt Forêt fermée à mélange de conifères prépondérants et feuillus Distance en mètres BD Forêt Forêt ouverte à mélange de feuillus et conifères Distance en mètres BD Forêt
Forêt ouverte de conifères purs Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée de hêtre pur Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée d’un autre feuillu pur Distance en mètres BD Forêt
Forêt fermée à mélange de conifères Distance en mètres BD Forêt
Lande Distance en mètres BD Forêt
Formation herbacée Distance en mètres BD Forêt
Précipitation moyenne (au mois de Juin) Millimètres WordClim2
Température minimale (au mois de Juin) Degrés Celsius WordClim2
Température maximale (au mois de Juin) Degrés Celsius WordClim2
Température moyenne (au mois de Juin) Degrés Celsius WordClim2
Radiation solaire (au mois de juin) k Joules/m²/jour WordClim2
Vent (vitesse moyenne au mois de Juin) mètres par seconde WordClim2
Pression (moyenne au mois de Juin) kPa WordClim2
Exposition Degrés (référence : Nord) IGN
Altitude Mètres IGN
Pente Degrès IGN
ANNEXE 2 : FICHES DE PRÉCONISATION DE GESTION POUR CHAQUE ESPÈCE OU GROUPE D’ESPÈCES
Ces fiches de préconisations sont une version de travail. Il faut consulter la page internet pour accéder aux fiches mises à jour : https://aura-partage.lpo.fr/cartes/foret au ra
Version
provisoire
Préconisations de gestion pour le castor d’Eurasie
Statut liste rouge Rhône‐Alpes : Préoccupation mineure Statut liste rouge Auvergne : Préoccupation mineure
Ecologie / Habitat
Le castor, animal territorial, s’installe dans le lit mineur des cours d’eau, aménageant des huttes de branchages extrêmement solides, parfois creusant des terriers en berge.
Il est inféodé aux boisements de berge composés d’aulnes, frênes, saules, peupliers, dont il se nourrit (écorce et feuille) et qu’il utilise pour ses huttes et barrages.
L’activité d’un groupe familial (de 4 à 6 animaux) se déroule sur un linéaire de 1 à 3 km de cours d’eau.
Autre espèce liée : Loutre Préconisations de gestion
Maintenir une ripisylve large et continue issue de régénération naturelle
Favoriser une gestion par trouées
Maintenir sur les berges de gros arbres creux, de ronciers, de souches…
Assurer la tranquillité à proximité des zones de présence connues ou potentielles
Eviter toute intervention à partir du mois de mars, période de reproduction et jusqu’au mois d’août, fin de la période d’allaitement et moment de la dispersion des jeunes
Cas particulier des plantations de peupliers :
Réaliser la plantation à plus de 15 mètres de la berge favorisant la recolonisation naturelle des berges
Eviter l’entretien annuel de la végétation (broyage tous les 3 ans en moyenne suffisant)
Contacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez contacter :
En Auvergne En Rhône‐Alpes
Groupe Mammalogique d’Auvergne assogma@mammiferes.org
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet arthur.vernet@lpo.fr
Version
provisoire
Préconisations de gestion pour le chat forestier
Statut liste rouge Rhône‐Alpes : Préoccupation mineure Statut liste rouge Auvergne : Préoccupation mineure Ecologie
Le chat forestier habite les grands massifs boisés principalement les forêts riches en sous‐bois, les taillis, les lisières buissonneuses. Il se nourrit essentiellement de micromammifères et se spécialise sur certaines espèces en fonction de leur abondance (campagnols, mulots). Il gîte dans des arbres creux, des tas de bois, des terriers abandonnés de renard ou de blaireau, des anfractuosités de rochers et évite généralement les abords des endroits habités. Il est volontiers arboricole.
Le domaine vital des chats forestiers est très vaste, même s'ils tolèrent d'autres individus sur leur territoire (190 ha pour les femelles et de 590 à plus de 1 200 ha pour les mâles).
On peut l'observer indifféremment dans les régions de plaines, de plateaux, de collines ou de moyenne montagne.
Il vit dans les endroits très tranquilles et non fréquentés par l'homme. Le chat forestier n'est pas une espèce d'altitude.
Préconisations de gestion
Maintenir la continuité du couvert forestier, pas de coupes rases sur de grandes surfaces
Maintenir des milieux ouverts intraforestiers
Maintenir la tranquillité à proximité des zones de présence connuesContacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez contacter :
En Auvergne En Rhône‐Alpes
Groupe Mammalogique d’Auvergne assogma@mammiferes.org
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet arthur.vernet@lpo.fr
Version
provisoire
Préconisations de gestion pour les chauves‐souris forestières
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes
Statut liste rouge
Auvergne Types de gîtes Terrain de chasse forestier Grand
Rhinolophe En danger En danger Grotte et bâtiments Milieux boisés et lisières Murin de
Bechstein Vulnérable En danger Arboricole : cavités Milieux boisés Rhinolophe
euryale En danger En danger critique
d'extinction Grotte et bâtiments Milieux boisés et lisières Barbastelle
d’Europe
Préoccupation
mineure Vulnérable Arboricole : fentes, sous
écorces décollées Lisières Murin de Brandt Quasi menacé Préoccupation
mineure Arboricole : cavités Milieux boisés et lisières Grande Noctule Données insuffisantes Quasi menacé Arboricole : cavités Milieux boisés et
lisières Grand murin Quasi menacé Vulnérable Grotte et bâtiments Milieux boisés et
lisières
Ecologie / Habitat
Les chauves‐souris sont liées aux habitats forestiers pour tout ou partie de leur cycle biologique.
Elles y trouvent des gîtes en période de reproduction ou d’hibernation (cavités de pics utilisées par le murin de Bechstein, les oreillards ou les noctules, écorces décollées pour la barbastelle…). Les chauves‐souris arboricoles changent régulièrement de gîtes lors de la période de reproduction (tous les 1 à 5 jours afin de limiter le développement de parasites et le risque de prédation). Le nombre d’arbres à cavités et à microhabitats est donc déterminant pour la préservation des chauves‐souris en milieu forestier ; ainsi que le maintien d’une ambiance forestière autour de ces arbres (assurant les bonnes conditions thermique et hygrométrique dans la cavité ainsi qu’une protection contre les prédateurs).
Les chauves‐souris forestières se nourrissent en forêt où elles chassent les insectes sur le feuillage par glanage (méthode de chasse du murin de Bechstein ou des oreillards) ou au sol (méthode de chasse du grand murin qui se nourrit de coléoptères). La diversité et l’abondance des populations d’insectes sont liées à la diversité en essences, en structures et à la quantité de bois mort en forêt. Une forêt hétérogène et riche en bois mort sur pied et au sol sera très favorable aux chauves‐souris.
Enfin certaines espèces sont très sensibles à la continuité du couvert boisé dans l’espace et dans le temps.
La taille des domaines vitaux varie d’une espèce à l’autre, le rayon de prospection autour des gîtes pouvant aller de 4 km pour le murin de Bechstein à 20 km et plus pour la barbastelle ou le grand murin.
Espèces liées
Pics pour les espèces arboricoles cavicoles
Préconisations de gestion
Marquer et préserver les arbres‐gîtes connus
Version
provisoire
Maintenir des arbres à microhabitats de gros diamètre : 3 minimum par hectare
Maintenir du bois mort sur pied et au sol : 10 % du volume vivant sur pied minimum
Créer des îlots de vieux bois, notamment de sénescence
Maintenir des milieux ouverts et humides intraforestiers
Maintenir des corridors boisés entre les massifs forestiers
Maintenir des milieux bâtis et cavernicoles accueillants pour les chauves‐souris en forêt (maison forestières, pont, cavités naturelles)
Eviter les coupes rases sur de grandes surfaces (pas plus de 1 ha)
Eviter idéalement les interventions en période de reproduction : mai à août ainsi qu’en période d’hibernation : décembre à février
Pour aller plus loin et contacts
CORA Faune sauvage, 2011 ‐ « Chauves‐souris et gestion forestière » Editions technique du Conservatoire des Espaces Naturels de Rhône‐Alpes‐ http://www.cen‐rhonealpes.fr/ctchiroforestiers‐2/
Lien PNA Chauves‐souris : http://www.auvergne‐rhone‐alpes.developpement‐durable.gouv.fr/les‐chauves‐souris‐
et‐le‐plan‐d‐actions‐en‐region‐a14802.html
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez contacter :
En Auvergne En Rhône‐Alpes
Chauve‐Souris Auvergne Lilian Girard
04‐73‐89‐13‐46 – l.girard@chauve‐souris‐auvergne.fr
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Julien Girard‐Claudon
06 87 61 51 67 – julien.girard‐claudon@lpo.fr
Version
provisoire
Préconisations de gestion pour les chouettes forestières menacées
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes
Statut liste rouge Auvergne Chevêchette d'Europe Vulnérable En danger Chouette de Tengmalm Vulnérable En danger
Ecologie / Habitat
La chevêchette d’Europe est connue pour fréquenter les forêts d’altitudes de tous les départements alpins. Sa répartition y est morcelée et sa présence est liée à la forêt mixte, semblable à celle des paysages répandus au cours de la dernière glaciation. Ces forêts sont généralement des hêtraies‐sapinières ou des pessières, relativement âgées, toujours parsemées de clairières et peu exploitées.
La chouette de Tengmalm n’est pas strictement montagnarde. Elle est inféodée le plus souvent aux forêts mâtures de résineux (sapins, pins à crochets, épicéas, ...) et également dans les forêts mixtes. La présence de la chouette de Tengmalm est souvent liée à celle du pic noir car les loges forées par ce dernier constituent ses cavités préférées pour se reproduire.
Pour ces deux espèces, les massifs doivent être semés de clairières avec un sous‐bois pas trop dense et une bonne proportion de sols dégagés afin qu’elle puisse chasser ses proies favorites : mulots et campagnols.
Préconisations de gestion
Favoriser une sylviculture proche de la nature permettant le maintien de la diversité en essences et en classes d’âge vers la futaie âgée hétérogène, riche en gros bois et bois sénescents
Maintenir des arbres de gros diamètres, sénescents ou dépérissants
Maintenir des arbres morts ou à cavités de pics
Créer des îlots de vieux bois, notamment de sénescence
Maintenir des clairières intraforestières
Eviter tout dérangement de mars à fin juin à proximité des loges occupés par l’une des espèces
Maintenir la continuité entre les grands massifs forestiersPour aller plus loin et contacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez consulter et contacter :
http://rapaces.lpo.fr/chevechette‐tengmalm
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet
arthur.vernet@lpo.fr
Version
provisoire
Préconisations de gestion pour les pics menacés
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes Statut liste rouge Auvergne Pic cendré En danger critique d'extinction En danger
Pic mar En danger critique d'extinction Préoccupation mineure Pic tridactyle En danger critique d'extinction Absent
Pic noir Préoccupation mineure Préoccupation mineure
Ecologie / Habitat
Espèce discrète, le pic cendré est inféodé aux vieilles forêts claires de feuillus, riches en bois mort ou aux paysages semi‐ouverts richement structurés. Dans notre région, il fréquente essentiellement les forêts de feuillus de plaine, leurs lisières, mais, dans le département du Jura tout proche, elle a aussi été rencontrée en peupleraie, en aulnaie‐
frênaie ou même dans les boisements mixtes en altitude. Apparemment sédentaire, ce pic occupe d’année en année les mêmes territoires et se nourrit essentiellement de fourmis.
Le pic mar est inféodé aux forêts de chênes et de charmes matures avec une grande quantité de bois mort et de vieux bois ainsi qu’aux forêts alluviales.
Sous nos latitudes, le pic tridactyle est observé dans des forêts subalpines fraîches, entre 1 000 et 1 900 m d’altitude environ, composées en particulier d’épicéa (pouvant être parsemées de sapin ou de mélèze), plus ou moins mêlées de feuillus. Ces boisements sont fréquemment ouverts de clairières et possèdent de nombreux arbres morts restés sur pied, dépérissant ou partiellement brûlés, dont la présence, avec celle de l’épicéa, paraît importante. Le régime alimentaire est essentiellement composé d’insectes xylophages et de larves dont les bostryches.
Exclusivement forestier et défendant de vastes territoires, le pic noir ne peut s’installer que dans des boisements suffisamment grands et peu morcelés. En altitude, il affectionne la hêtraie‐sapinière, mais fréquente aussi d’autres essences. En plaine, il marque une préférence apparente pour les vieilles chênaies. Ces forêts doivent compter une densité suffisante d’arbres morts (riches en insectes xylophages) et de fourmilières pour assurer des besoins alimentaires très spécialisés. Le pic noir doit aussi y trouver des arbres vivants au tronc dégagé et de diamètre d’au moins 50cm pour abriter la loge spacieuse où il nichera (hêtre, sapin, épicéa).
Préconisations de gestion
Maintenir des arbres de gros diamètres, sénescents ou dépérissants
Maintenir des arbres à cavités
Maintenir des arbres morts de gros diamètres sur pied ou à terre
Créer des îlots de vieux bois, notamment de sénescence
Maintenir des essences secondaires à bois tendre comme le bouleau ou les saules
Préserver les fourmilières en forêt, notamment pour le pic noir et le pic cendré
Favoriser une sylviculture proche de la nature permettant une hétérogénéité et diversité des peuplements ainsi que le maintien d’arbres de gros diamètres, sénescents et morts
Éviter idéalement les interventions forestières pendant les périodes de nidification : avril à juilletContacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez consulter
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provisoire
Préconisations de gestion pour une espèce de pré‐bois : le tétras‐lyre
Statut liste rouge Rhône‐Alpes : Vulnérable
Ecologie / Habitat
Le tétras lyre est typiquement un oiseau de l'interface entre la forêt et les milieux ouverts. Dans les Alpes, il se rencontre à la lisière supérieure des arbres entre 1400 et 2300 m d'altitude. Le facteur limitant essentiel est la présence d'une strate herbacée ou d'éricacées bien développée, indispensable à l'élevage des nichées.
Dans la partie nord, son habitat typique comprend les landes à rhododendrons et les prairies subalpines piquetées de quelques résineux. Dans les Alpes du sud, il occupe des formations plus variées allant des forêts claires de mélèze et de pins à des pré‐bois clairs de chênes et hêtres.
Préconisations de gestion
Eviter tout dérangement en période hivernale et de mai à août
Maintenir des zones d’interface de qualité en mosaïque en réalisant des ouvertures visant à contenir la progression de certaines espèces ligneuses (aulnes, rhododendron…)
Contacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez consulter et contacter :
http://www.auvergne‐rhone‐alpes.developpement‐durable.gouv.fr/le‐plan‐regional‐d‐actions‐en‐faveur‐du‐
tetras‐a2679.html
Observatoire des Galliformes de montagne –Equipe Technique Alpes (Association Loi 1901 impliquée dans le suivi des galliformes de montagne et de leurs habitats)
04 50 52 92 65 / 07 82 69 20 59
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provisoire
Préconisations de gestion pour les rapaces et ardéidés
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes Statut liste rouge Auvergne Aigle botté En danger critique d'extinction En danger
Milan royal En danger critique d'extinction Vulnérable Autour des palombes Préoccupation mineure Vulnérable
Bondrée apivore Quasi menacé Préoccupation mineure
Circaète Jean‐le‐blanc Quasi menacé Vulnérable
Aigle royal Vulnérable Disparue au niveau régional
Grand‐duc d'Europe Vulnérable Vulnérable
Vautour moine Non Applicable Absent
Bihoreau gris Vulnérable Vulnérable
Cigogne noire Non Applicable En danger critique d'extinction
Ecologie / Habitat
Les rapaces chassent en lisières, dans les allées et layons, les clairières et nichent à grande hauteur sur de vieux arbres ou parfois au niveau d’une fourche. Dans l’Ain, il a été observé que le grand duc niche au sol en milieu forestier.
Les rapaces et ardéidés sont très sensibles aux dérangements, par exemple provoqués par les travaux forestiers effectués à proximité des aires, notamment au printemps et en été, ou par une sur‐fréquentation touristique.
Préconisations de gestion
Maintenir des arbres de forme tabulaire ou étêtés, porteurs de grosses branches, capables de supporter les nids, parfois volumineux, des rapaces et ardéidés
Maintenir une ambiance forestière autour des arbres porteurs de nid
Assurer la tranquillité des rapaces et ardéidés en période de reproduction : mi‐janvier à septembre (période à adapter selon les espèces), en évitant d’effectuer des travaux sylvicoles à proximité des nids repérés et occupés, sur un rayon d’au moins 100 mètres autour de l’arbre porteur : cette distance est donnée à titre indicatif (cf. ci‐dessous pour plus de précisions)
Maintenir des arbres isolés en lisière de forêts
Favoriser les lisières étagées utilisées comme postes de chasse
Maintenir des habitats intraforestiers tels que les clairières
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provisoire
Les distances ci‐dessous sont données à titre indicatif et sont issues de la bibliographie. Chaque cas est unique et la distance à respecter sera à adapter selon les contextes, la topographie ou la configuration du site où les nids sont présents.
Espèces Distance minimale de tranquillité autour des nids occupés
Milans 100 m
Cigogne noire 150 m Aigles et circaète 200 m
Vautour moine 500 m
Contacts et pour aller plus loin
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez consulter et contacter :
http://rapaces.lpo.fr/
http://www.cigogne‐noire.fr/
Milan royal LPO Auvergne Rhône‐Alpes
Sabine Boursange
07 77 82 88 26 ‐ 04 73 36 13 14 sabine.boursange@lpo.fr
Vautour moine LPO Auvergne Rhône‐Alpes ; Michel Mure 06 37 01 87 64 michel.mure@lpo.fr Vautour en Baronnies ; Christian Tessier 04 75 27 81 91 vautourbaronnies@ozone.net
Autres espèces LPO Auvergne Rhône‐Alpes
Arthur Vernet arthur.vernet@lpo.fr
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provisoire
Préconisations de gestion pour des espèces des milieux semi‐ouverts
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes Statut liste rouge Auvergne Engoulevent d'Europe Préoccupation mineure Préoccupation mineure
Busard Saint‐Martin Vulnérable En danger critique d'extinction Pouillot de Bonelli Préoccupation mineure Préoccupation mineure
Lézard des souches Vulnérable /
Ecologie / Habitat
L’engoulevent d’Europe utilise les landes et les fruticées. Pour nicher, il préfère un milieu semi‐ouvert au sol sec et perméable. La végétation buissonnante et arbustive de son territoire de chasse, parsemée d’arbres isolés ou en bouquets, est entrecoupée d’espaces ouverts de plus ou moins grande superficie lui permettant de se poser au sol sur lequel il reste volontiers pendant de longs moments.
En période de reproduction, le busard Saint‐Martin est observé dans les coupes forestières récentes, les jeunes plantations de résineux, les landes à genêts et de plus en plus souvent dans les cultures. Le busard Saint‐Martin chasse en milieux ouverts à végétation basse : clairière, landes, marais, cultures, prairies.
Le pouillot de Bonelli habite les milieux secs et ouverts des régions accidentées, notamment les zones montagneuses (typiquement entre 1000 et 1500 mètres). Il affectionne particulièrement les bois clairsemés de conifères (pins ou mélèzes). Il niche posé à même le sol, dans une dépression du sol, au pied d’un talus ou arbuste.
Le lézard des souches se rencontre dans les Monts du Forez et en Haute Ardèche (bordure ouest de Rhône Alpes) ainsi que dans l’avant pays et les massifs préalpins. Espèce héliophile, il fréquente les haies et talus, mais ses milieux de prédilection sont les lisères forestières et zones enherbées.
Préconisations de gestion
Maintenir des forêts claires et des zones ouvertes intraforestières
Maintenir des surfaces de landes à éricacées et à ajoncs, ainsi que de friches herbacées au couvert herbacé bas
Eviter idéalement des interventions en période de reproduction, soit de mars à août
Maintenir des souches et du bois mort de toutes tailles
Maintenir et restaurer des mares, ruisseaux et autres zones humides
Maintenir les pierriers, ronciers et friches
Favoriser les lisières étagéesContacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez contacter :
Famille En Auvergne En Rhône‐Alpes
Oiseaux LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet arthur.vernet@lpo.fr
Reptiles Observatoire des Reptiles d’Auvergne reptiles.auvergne@gmail.com
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet arthur.vernet@lpo.fr
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provisoire
Préconisations de gestion pour les tétraonidés
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes Statut liste rouge Auvergne Grand Tétras En danger critique d'extinction Disparue au niveau régional Gélinotte des bois Quasi menacé En danger critique d'extinction
Ecologie / Habitat
Gélinotte des bois :
Espèce appréciant les milieux forestiers étagés et riches en essences arbustives, en été la gélinotte prélève sa nourriture au sol : feuilles, graines, inflorescences de nombreuses espèces herbacées mais aussi les fruits et les feuilles de la fraise des bois, du framboisier, de la myrtille et du sureau rouge. En hiver, elle se nourrit de pousses de myrtille tant qu’il n’y a pas de neige, bourgeons de framboisiers, d’arbres et d’arbustes feuillus sinon, en particulier noisetiers et sorbiers. Espèce forestière, elle ne quitte que rarement le couvert protecteur des arbres.
La gélinotte des bois apprécie :
une strate arbustive abondante (recouvrement > 30%) et diversifiée où l’oiseau recherchera sa nourriture durant la mauvaise saison (notamment noisetiers, aubépines, sorbiers des oiseleurs, alisier blanc, bouleaux, aulnes et charmes)
un degré d’encombrement important de la végétation au‐dessus de 1 mètre de hauteur, qui lui fournit une protection contre les rapaces prédateurs. L’espèce apprécie également les résineux bas‐branchus (épicéas ou sapins avec branches basses au sol, non élaguées) pour le gîte.
En montagne, on la trouve ainsi notamment dans les jeunes peuplements, dans les futaies irrégulières riches en arbustes, les prébois où la couverture boisée dépasse 50% et les terrains agricoles en cours de recolonisation arbustive.
Espèce très territoriale, son domaine vital couvre 10 à 40 hectares.
Grand tétras :
Exclusivement sylvicole, le grand tétras habite de vieilles forêts présentant des caractéristiques proches des forêts naturelles. Les forêts occupées sont caractérisées par un recouvrement modéré de la futaie (recouvrement de la futaie inférieur à 70%) et des strates arbustives qui permet à de grandes plages herbacées ou d'éricacées de se développer. La présence de résineux est nécessaire car le pin à crochets et le sapin pectiné sont l'unique nourriture hivernale des grands tétras. Un sous étage arbustif clair ne dépassant pas 40 % de recouvrement au sol, réparti par taches et laissant de nombreuses zones de clairières, permet un camouflage aisé des nichées.
Les habitats favorables au grand tétras sont typiquement de vieilles pessières, hêtraies‐sapinières ou pineraies sylvestres ou à crochets poussant sur des sols pauvres.
Sédentaire et territorial, le grand tétras occupe un domaine vital de 50 à 150 hectares selon la richesse du milieu et y restera fidèle toute sa vie. Il est sensible au dérangement notamment en période d’hivernage et d'élevage des
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provisoire
Préconisations de gestion
Gélinotte des bois
Favoriser le développement des essences arbustives, qui servent à l’alimentation de l’oiseau : o Eviter les plantations après des coupeso Laisser la végétation arbustive spontanée se développer
o Préserver les essences feuillues, notamment noisetiers, sorbiers, bouleaux etc. lors des coupes d’entretien, d’éclaircies…
Eviter l’élagage en plein et conserver des zones non travaillées
Favoriser la régénération naturelle
Maintenir des clairières non reboisées (notamment celles < 20 ares)
Favoriser les peuplements irréguliers et le mélange des essences en maintenant au moins 10 à 20% de feuillus
Eviter tous travaux forestiers pendant la période de reproduction (c’est‐à‐dire avant le 1er juillet)
Limiter les dérangements dans les secteurs où l’espèce est connue
Eviter le morcellement excessif des habitats qui précipiterait l’extinction des petites populations isoléesGrand tétras
Prendre en compte de façon systématique les exigences de l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition, et en particulier sur ses sites vitaux (places de chant, zones d’hivernage, de nidification et d’élevage des jeunes)
Eviter la fermeture excessive des peuplements à long terme en favorisant une structure forestière irrégulière
Favoriser le mélange des essences
Maintenir des clairières intraforestières
Maintenir des densités d’ongulés sauvages et domestiques à des densités telles que la végétation de sous‐bois ne soit pas rasée, en évitant au maximum les engrillagements et clôtures.
Maintenir des landes en mosaïques
Eviter toute intervention entre décembre et juillet
Dans tous les cas de création de nouveaux aménagements et accès carrossables, ainsi que lors du balisage de sentiers, respecter les zones d’hivernage
Réserver l’usage de la voirie forestière et pastorale aux usages professionnels.
Favoriser le débardage par câble en tant qu’alternative efficace à la création de voirie dans les zones à grand tétrasContacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez consulter et contacter :
http://groupe‐tetras‐jura.org/
Groupe Tétras Juras Alexandra Depraz
06.45.53.73.76 groupe‐tetras@wanadoo.fr
PNR du Haut Jura Axel PEYRIC
03 84 34 12 37, a.peyric@parc‐haut‐jura.fr
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provisoire
Préconisations de gestion pour des espèces de vieilles forêts
Espèce Statut liste rouge Rhône‐Alpes
Statut liste rouge Auvergne
Gobemouche noir Vulnérable En danger
Grimpereau des bois Préoccupation mineure Préoccupation mineure
Pouillot siffleur En danger Vulnérable
Ecologie / Habitat
Le gobemouche noir est strictement insectivore et étroitement liée à l’existence de cavités dans les troncs d’arbres qu’il utilise pour nicher. A l’origine, il niche dans les massifs forestiers, préférant les peuplements de feuillus âgés ou mélangés avec des pins. Il apprécie particulièrement les vieilles futaies sans sous‐étages de végétation, un sol dégagé sous les arbres favorisant la chasse aux insectes qu’il capture en vol ou à terre. Il peut également nicher en bordure de forêt, dans les parcs arborés et les vergers. Dans les régions méridionales, il apprécie les vieilles châtaigneraies ; il utilise aussi les vieilles chênaies.
Espèce forestière par excellence, le pouillot siffleur ne se satisfait pas de tous les types de boisement. Il a besoins de peuplement forestier à la voûte forestière continue et élevée, au sous‐bois dégagé et au sol couvert d'un humus de feuilles mortes. Il fréquente ainsi les vieilles chênaies en plaine ou les hêtraies de pente. Il vit très rarement dans les forêts de résineux. Le nid est construit au sol à des endroits à végétation rare ou absente.
Espèce forestière et montagnarde en Auvergne‐Rhône‐Alpes, le grimpereau des bois recherche avant tout les forêts de résineux, mêlées ou non de feuillus. Les formations boisées où dominent l’épicéa ou le sapin lui sont très favorables, surtout celles qui sont anciennes et pas trop entretenues. Mais on trouve aussi le grimpereau des bois en effectifs plus faibles dans les bois de pins sylvestre, mélèzes, pins à crochets ou à l’étage collinéen (500 mètres d’altitude) ... Le grimpereau des bois construit son nid derrière l'écorce d'un arbre avec des débris végétaux (herbes, mousses...).
Préconisations de gestion
Maintenir des futaies âgées avec peu de sous étage
Maintenir la continuité du couvert boisé
Maintien d’arbres à cavités ou à écorces décolléesContacts
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez contacter :
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet
Version
provisoire
Préconisations de gestion pour les amphibiens forestiers menacés
Espèce Statut liste rouge Rhône‐
Alpes
Statut liste rouge Auvergne Pélobate cultripède En danger critique d'extinction Absent
Triton crêté En danger critique d'extinction Quasi menacé Triton ponctué En danger critique d'extinction En danger
Sonneur à ventre jaune En danger Vulnérable
Ecologie / Habitat
Vieilles souches pourries, gros bois morts, humus, mousse offrent une grande quantité de nourriture mais aussi de cachettes et sites d’hivernage aux amphibiens.
Les habitats humides leur sont favorables et indispensables pour la reproduction notamment les mares (de faible profondeur et en partie ensoleillées) ainsi que les ornières, fossés ou petits cours d’eau.
Animaux à faible mobilité, les amphibiens sont particulièrement impactés par la réduction et la fragmentation de leurs habitats. A ce titre, la création de routes ou toutes infrastructures linéaires en milieu forestier peut avoir des effets extrêmement néfastes sur le maintien des populations.
Préconisations de gestion
Maintenir et restaurer des mares de tailles diverses, plus ou moins végétalisées en milieux forestiers (diversité des milieux humides favorable à la diversité des amphibiens)
Maintenir des souches et du bois mort de toutes tailles
Maintenir la continuité des milieux boisés et humides (sites de reproduction et sites de nourrissage)
Eviter la fragmentation des habitats en adaptant le tracé des routes ou pistes et en aménageant des passages à amphibiens sous celles‐ci
Contacts et plus d’informations
Pour plus d’information sur les espèces, leur répartition ou des actions de gestion à réaliser, vous pouvez consulter et contacter :
Lien PNA Sonneur à ventre jaune : http://www.auvergne‐rhone‐alpes.developpement‐durable.gouv.fr/animation‐
regionale‐du‐pna‐sonneur‐a‐ventre‐jaune‐r4403.html
Espèces En Auvergne En Rhône‐Alpes
Sonneur à ventre jaune
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Caroline Druesne
animatrice de la déclinaison régionale du Plan national d’actions 09 52 52 30 52 – caroline.druesne@lpo.fr
Autres espèces CPIE d'Auvergne
LPO Auvergne Rhône‐Alpes Arthur Vernet
ANNEXE 3 : CARTOGRAPHIE DES ESPÈCES FORESTIÈRES À
ENJEUX EN AUVERGNE RHÔNE-ALPES (PRÉSENCE
PROBABLE ET CERTAINE)
Sources : VisioNature (Réseau LPO en Auvergne-Rhône-Alpes) Limites administratives : OpenStreetMap
Aigle botté : Présence probable et certaine de l'espèce par maille de 1km
Données de l'espèce Présence probable Présence certaine Limites administratives Légende
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Sources : VisioNature (Réseau LPO en Auvergne-Rhône-Alpes) Limites administratives : OpenStreetMap
Aigle royal : Présence probable et certaine de l'espèce par maille de 1km
Données de l'espèce Présence probable Présence certaine Limites administratives Légende
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Sources : VisioNature (Réseau LPO en Auvergne-Rhône-Alpes) Limites administratives : OpenStreetMap
Autour des palombes : Présence probable et certaine de l'espèce par maille de 1km
Données de l'espèce Présence probable Présence certaine Limites administratives Légende
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Sources : VisioNature (Réseau LPO en Auvergne-Rhône-Alpes) Limites administratives : OpenStreetMap
Barbastelle commune : Présence probable et certaine de l'espèce par maille de 1km
Données de l'espèce Présence probable Présence certaine Limites administratives Légende
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Sources : VisioNature (Réseau LPO en Auvergne-Rhône-Alpes) Limites administratives : OpenStreetMap
Bondrée apivore : Présence probable et certaine de l'espèce par maille de 1km
Données de l'espèce Présence probable Présence certaine Limites administratives Légende
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Sources : VisioNature (Réseau LPO en Auvergne-Rhône-Alpes) Limites administratives : OpenStreetMap
Busard Saint-Martin : Présence probable et certaine de l'espèce par maille de 1km
Données de l'espèce Présence probable Présence certaine Limites administratives Légende
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES