Rapport d'opération de la barrière de comptage de la rivière St-Jean, à Gaspé, saison 1978
Partie technique
par
Ghislain Allard biologiste
Ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Poche Direction de la Recherche faunique
Décembre 1978
Sommaire Introduction
1. Ingénierie de l'opération de la barrière 1.1 Compte rendu de la situation actuelle
1.1.1 Inventaire des pièces permanentes superstructure
1.1.2 Les limites imposées par l'organisation actuelle
1.1.3 Les performances réalisées avec l'organisation actuelle
1.1.4 Le fonctionnement des principaux éléments 1.2 Prévision des principaux correctifs à apporter en
vue de hâter le début du montage de la barrière et d'en réduire la durée
1.3 Suggestions pour la réalisation de la future trappe pour les géniteurs et des diffuseurs latéraux
1.4 Conclusion Les bâtiments
2.1 L'état actuel des bâtiments
2.1.1 L'installation du chalet et des services essentiels
2.1.2 Le remisage de l'équipement
2.1.3 L'équipement de travail et de laboratoire 2.1.4 Le système de communication
La prise des données scientifiques
3.1 La planification des différents échantillonnages 3.2 Préparation de nouveaux formulaires pour la prise
des données
3.3 La supervision efficace prise compilation des données
3.4 Redéfinition des normes pour la mesure des paramètres physiques de la rivière
3.5 Avantages de l'enregistrement en continu pérature
tem-
Introduction
Après trois saisons d'opération de la
barrière de comptage, il est temps de faire le point sur tous les aspects techniques que comporte ce projet.
Nous passerons en revue l'état actuel de chacune des composantes de
de la mise en fonction et les éléments.
barrière nous traiterons fonctionnement même de tous
De plus, d'autres aspects relatifs â l'orga- nisation et aux méthodes de travail seront traités dans ce doéument.
Ingénierie de l'opération de la barrière 1.1 Compte rendu de la situation actuelle
1.1.1 Inventaire des parties composantes superstructure
1.1.1.1 Les membrures
Toutes les membrures en A sont en place et on a installé les deux dernières â l'automne 1976. Elles n'ont subi, â date, aucun dommage important que ce soit lors de leur érection accidentelle en période de crue en 1976, ou lors du passage des glaces, depuis leur installation en 1975.
1.1.1.2 Les panneaux grillagés des ailes de la barrière
Actuellement, nous sommes en possession de tous les panneaux grillagés en aluminium qui vont entre chaque
paire de membrures. Quatre ces panneaux (2 paires) viennent tout juste d'être complétés et ils remplaceront ceux en bois
qui ont été utilisés jusqu'à maintenant pour rejoindre les deux nou- velles membrures centrales. Quant aux quatre paires de panneaux gril- lagés à côtés non-parallèles qui relient les dernières membrures à la trappe des géniteurs et aux diffuseurs latéraux, ils seront encore en bois en 1979.
On pourra dessiner la forme définitive de ces derniers seulement lorsqu n sera fixé sur le modèle de la future trappe à géniteurs en aluminium et des futurs diffu- seurs latéraux.
1.1.1.3 Les diffuseurs latéraux pour les trappes à saumoneaux
Les diffuseurs que nous utiliserons encore au printemps 1979 sont ceux qui devaient être utilisés
expérimentalement lors des premières années d'opération.
Ce sont fait les énormes structures en bois qui sont vouées à être remplacées par un modèle en aluminium dès l'été 1979.
1.1.1.4 Les trappes à géniteurs et à saumoneaux La trappe à géniteurs que nous utilisons actuelle- ment est le prototype fait de deux caissons de bois réunis, que nous devrons encore mettre en place par flottage en 1979 et en 1980. Cette trappe devrait être remplacée par un
modèle permanent en métal dont l'installation serait beaucoup plus aisée.
1.1.1.5 La passerelle
Cette partie de la clôture est maintenant complétée et aucun problème ne s'y rattache.
1.1.2 Les limites imposées par l'organisation actuelle 1.1.2.1 La baisse rapide du niveau de la
barrière après le niveau maximum la crue des eaux en 1978
Comme on doit y attendre sur une rivière montagne et sans bassin retenue comme la St-Jean, les variations débit et de température au cours de la crue
printanière sont très rapides. Aussi n'est-il pas surprenant d'y voir le débit passer de 8,400 pieds cubes par seconde
4.
débit maximum \à) . 2,900 p.e./sec. en l'espace de 7 jours, comme ce fut le cas en 1972. L'élévation de la température de l'eau est, dans de tels cas, aussi rapide que la
diminution du débit.
En 1978, par exemple, la température de l'eau atteignait déjà 5°C le 24 mai (fig. 1) soit deux jours
seulement après la journée de débit maximum. Or, nous savons d'après les résultats observés à la rivière Port-Daniel de 1953 â 1959, que c'est à cette température que débute la migration des saumoneaux.
De plus, le 24 mai était la première journée où nous pouvions débuter le montage de la barrière, puisque le niveau de l'eau en aval des quais est descendu à 120 centimètres dans la soirée du 23 mai seulement (fig. 2), et c'est partir de ce niveau que nous avions prévu de pouvoir débuter le montage de la
barrière. En supposant que nous pouvions compléter le travail en trois jours seulement, nous aurions manqué une bonne partie de la migration, car la température de l'eau optimale pour la migration, soit 8°C a été atteinte le 28 mai.
Or, dans notre rapport de 1977, nous avions estimé, en extrapolant partir des résultats obtenus â Port-Daniel que nous pourrions disposer d'une semaine entre la journée à débit maximum et le début de la migration. Nous avions
cependant fait remarquer que le délai migratoire serait abrégé lors de crues tardives comme ce fut le cas en 1978, soit le 21 mai (la date moyenne pour les débits maxima de 1946 à 1972 étant 14 mai). D'ailleurs, le 23 mai 1972,
Yvon Côté identifiait le début la migration des saumoneaux de rivière St-Jean lors de deuxième journée su i vant ce lle où débit maximum était enregistré, soit le 21 mai. La capture premiers géniteurs ne représente apparamment pas de telles
difficultés car ceux-ci ne semblent pas pénétrer en rivière bien avant le ler juin.
1.1.2.2 Les facteurs limitatifs pour les diverses opérations du montage de la barrière
L'installation des_ diffuseurs latéraux et de la trappe géniteurs.
Les diffuseurs latéraux sont les premiers éléments à être installés lors montage de barrière. Or, lorsqu'il
agit de transporter diffuseur qui se trouve du côté nord la rivière nous faisons face à un problème particulier
qui est directement relié la rapidité de baisse du niveau de l'eau à cet endroit. effet lors de crue, il y a
un ramollissement de cette rive_ alluviale la rivière qui est soumise aux inondations en période de crue. Sitôt après la pointe de crue le danger d'enlisement pour les machines lourdes reste très grand à cet endroit, ceci dû à la rétention d'eau dans le sol silteux de cette rive.
En 1978, nous n'avons pu effectuer le transport du diffuseur que le 26 mai et cela aurait du être
fait au plus tard le 24 mai, si nous avions voulu être en opération le 27 mai.
Lorsque nous avons 120 centimètres d'eau en aval des quais (5,700 pieds cubes/sec. ou 161 mètres c/sec.) les
conditions hydrauliques ne semblent pas limiter la mise en place des diffuseurs qu insère tout simplement dans des glissières â l'extrémité des quais latéraux. Cependant on note l'accumulation de quelques sédiments sur l'infrastruc- ture, le long des quais. On doit enlever ces sédiments afin de bien ajuster le fond du diffuseur sur l'infrastructure.
De plus, lors de l'installation,de fortes turbulences attirent des cailloux un peu partout sous le rebords du diffuseur, lorsque celui-ci s'approche de l'infrastructure.
A ce moment, nous sommes limités par la vitesse de l'eau, car on doit enlever ces cailloux la main.
Quant la trappe â géniteurs, nous considérons que sa mise en place, avec les moyens actuels, peut se
faire au niveau de 100 cm, en aval des quais (5,000 pi. ./sec ce qui représente près de 120 cm d'eau et une vitesse de
7 pieds par seconde (2.3 mètre/sec au centre de la rivière, cette différence de niveau étant causée par le seuil de l'in frastructure. Pour cette opération, nous sommes limités par le niveau le débit, par le fait même) pour des questions de sécurité en partie, mais surtout à cause des nombreux
sédiments qui se déposent sous le plancher de la trappe après avoir soulevés par les Lurbulences créées lors de l'approche trappe vers le fond de la rivière. Il faut soulever la trappe d'une vingtaine de centimètres pendant plusieurs heures pour permettre le départ de ces sédiments.
La levée de membrures
L'opération de la levée des membrures peut
théoriquement se faire lorsque le niveau en aval des quais atteint 120 cm., ce qui représente un débit aux environs de 5,700 pieds cubes par seconde (161 mètres cubes/sec.).
Notons a ce niveau, la turbidité de l'eau est encore très grande voit à peine l'infrastructure) qu'il y a
encore des troncs d'arbre à la dérive. Cependant, comme
il est préférable (sinon nécessaire) d'installer les
diffuseurs avant de procéder levée des membrures, c'est l'installation des diffuseurs qui est actuellement le facteur limitatif pour 1a levée de ces membrures.
La mise en place des panneaux grillagés
L'installation des grilles à côtés parallèles peut se faire à partir d'environ 5,500 pieds cubes/sec.
Le facteur limitant pour cette opération est la hauteur d'eau qui peut être contrêléepar le déflecteur sur roulettes que nous avons expérimenté au printemps 1978. Ce déflecteur permet de glisser sans effort et sans danger les grilles
entre les membrures. De plus, il fournit un abri sécuritaire à un plongeur qui vérifie l'étanchéité de la barrière et
qui enlève les gros sédiments qui obstruent la descente des grilles.
Quant aux grilles de bois à côtés non-parallèles qui relient les dernières membrures aux diffuseurs latéraux et à la trappe des adultes, c'est une toute autre question.
effet, il devient ardu d'ériger des abris convenables l'installation de ces grilles lorsque niveau de
l'eau dépasse 100 cm (5,000 pi. cu./sec. C'est la phase la plus cruciale de l'érection de la barrière, car elle
demande beaucoup de temps et de plus, elle retarde l'installa- tion de toutes les autres grilles. En effet, si on
ins talle en premier toutes les grilles à côtés parallèles, nous élèverons le niveau et la vitesse de l'eau aux endroits où. nous devons installer les grilles en bois.
Installation des grillages de diffusion
La mise en place des grillages de diffusion ne présente aucun problème sérieux car il est facile de
créer des abris, que ce soit à l'intérieur de la trappe à géniteurs ou dans les diffuseurs latéraux.
Conclusion
Nous avons vu que les facteurs limitatifs pour l'installation de la barrière de comptage sont principalement le niveau et la vitesse de l'eau.
Ces facteurs affectent principalement les parties de la barrière dont la version est pas encore définitive.
Ceci comprend les trappes et les panneaux grillagés à côtés non-parallèles.
1.1.3 Les performances réalisées avec 1 rganisation actuelle
1.1.3.1 Les niveaux et débits maxima enregistrés au début et à la fin de l'installation
9.
C'est en 1978 que nous avons débuté l'installation de la barrière au plus fort débit, en trois ans. Les diffu- seurs latéraux ont été mis à l'eau alors que le débit était d'environ 4,500 pieds cubes/sec. (127 mètres cubes/sec.) et le niveau en aval des quais d'environ 100 cm. Nous aurions probablement réussi cette opération lorsque le débit était environ de 5,700 pieds cubes/sec. et le niveau à 120 cm., au 23 mai. A cette date, le principal problème était l'inacces- sibilité des lieux pour les machines lourdes.
Nous avons finalement terminé le montage de la barrière alors que le niveau en aval de la barrière était de 75 cm et le niveau en amont de 100 cm., ce qui correspond à un peu plus de 3,000 pieds cubes/sec. (85 mètres cubes/sec.), Cette performance nous a permis de capturer près de 4,000
saumoneaux sauvages, ce que nous estimons l'&*-tre 25% de toute la migration.
1.1.3.2 Le temps requis prévu pour l'installation vs le temps réalisé
En raison de la baisse rapide de la rivière après la crue des eaux, nous avions prévu que l'installation de la barrière devrait se faire en trois jours. La figure 2 nous indique que cette période devait s'étendre du 24 mai au 26 mai 1978.
En fait, nous n'avons pu débuter l'installationque le 27 mai pour terminer le 3 juin. Plusieurs
facteurs ont contribué à rallonger ainsi la durée de l'opération.
1
1.1.3.2.1 Les facteurs qui influencent durée de l'installation
niveau de l'eau
Nous avons découvert que lorsque nous nous approchons du niveau limite pour une opération, le temps nécessaire à réaliser cette opération augmente sensiblement.
nombre, l'efficacité et l'expérience des travailleurs Le fait que le personnel ait été réduit et ne connaissait pas suffisamment les procédés du montage a
contribué à augmenter la durée du montage, car on ne pouvait pas travailler en plusieurs endroits à la fois.
La disponibilité des machineries
Etant donné l'imprévisibilité des variations de débit longtemps à l'avance, il est toujours difficile de
pouvoir obtenir les services d'un chargeur sur roues et d'une grue au moment voulu. On a ainsi perdu facilement une journée précieuse pour l'installation des diffuseurs et de la trappe
géniteurs.
préparation et le transport sur place de tout le matériel Il faut presqu'une semaine de préparation avant
de pouvoir débuter le montage de la barrière et au printemps dernier, notre personnel, ne fut complet que le 25 niai. De plus, des travaux simultanés aux bâtiments ont aussi retardé le
montage barrière.
La présence ou l'absence de difficultés inattendues
S'il la moindre imperfection dans le système levage des membrures, comme cela s'est produit en 1978, on
11.
pourra aisément perdre une journée de travail. accessibili- té difficile à certains éléments de ce montage en période de crue explique pourquoi la plus petite erreur doit être évitée.
De même il y a un bris quelconque des membrures ou des trappes à saumoneaux durant la débâcle ou.
la crue, pourra perdre des heures précieuses â les réparer.
il Y eut heureusement aucun bris en 1978.
1.1.4 Le fonctionnement des principaux éléments actuels 1.1 4 1 Le système de levée des membrures
Malgré quelques imprécisions qui ont été corrigées pour l'an prochain ce système de levage au moyen
de cables d'acier est révélé très efficace. On a pu aisément relever toutes les membrures en une seule journée de travail en 1978, sans aucun danger d'accidents et sans même
devoir aller l'eau une seule fois. Le seul danger que présente ce systême, est qu'il ne pardonne aucune erreur commise lors de son montage en automne! Enfin, nous avons mis au point un nouveau système d'entremises qui relient les membrures entre elles. L'installation de ces pièces deman- dera beaucoup moins de temps qu'en ]978.
1.1.4.2 Les panneaux grillagés 1.1.4.2.1 Les grilles d'aluminium L'étanchéité aux saumoneaux
Depuis qu'on a doté les grilles en aluminium
d'une épaisseur de caoutchouc-mousse sur leur marge inférieure, celles-ci ne laissent apparemment passer aucun saumoneau.
12.
L'espacement 3/8 de pouce entre les barreaux serait
assez étroit pour retenir des saumoneaux de 100 millimètres, car nous en avons capturé dans les trappes une forte
proportion qui excédait pas beaucoup cette taille.
L'hydraulique
L'écoulement de l'eau à travers ce grillage semble se faire encore plus facilement ne l'avait
calculé. En effet, la dénivellation amont-aval pour laquelle on avait prévu la valeur de 30 centim'ester n'excède en aucun cas une vingtaine de centimètres, du moins aux niveaux
auxquels nous l'avons observé. Ceci n'est toutefois vrai que si on demeure au voisinage des grilles,car il y a une autre dénivellation plus en aval, qui correspond au seuil aval de l'infrastructure.
Une autre conséquence de cette grande capacité de diffusion des grilles d'aluminium est bien sûr la faible réduction de la vitesse de l'eau au voisinage de la barrière.
Il est très heureux d'ailleurs que le seuil juste en amont des grilles constitue un abri è la portée des saumoneaux, car ceux-ci semblent y chercher un abri contre les forts courants en surface. Cet abri semble être salutaire surtout pour les saumoneaux produits en pisciculture,dont les performances nata- toires semblent plus faibles que celles des saumoneaux sauvages.
La répartition de l'écoulement de l'eau sur la largeur de chaque grille, est relativement homogène.avec un courant latéral en surface qui se dirige vers les côtés de
13.
la rivière. On note cependant une certaine concentration .l'écoulement d'eau à proximité de chaque membrure sur son
côté en amont, ce qui emprisonne quelques saumoneaux à l'occasion.
a noté aussi que l'écoulement d'eau à haute vitesse entre les barreaux d'aluminium engendre de fortes vibrations de ceux-ci. ne peut toutefois pas dire
quelle est l'influence de ces vibrations sur le comportement
des saumons et des saumoneaux et sur la résistance des grillages.
1.1.4.2.2 Les grilles et les diffuseurs temporaires frabriqués en bois 3/4" x là"
Nous avons remarqué que des saumoneaux pouvaient circuler entre les barreaux de ces grilles dont l'espacement est de z pouce. Nous avons corrigé cette situation en
doublant les grilles d' treillis de plastique. L'écoulement le long de ce., grilles se fait de façon très homogène, mais cela explique par le faible pouvoir de diffusion qu'offrent ces grilles. En effet, sur une distance de 16 p s
grilles d'aluminium offrent 81 pouces pour l'écoulement tandis que les grilles de bois en offrent: seulement 48, ce qui donne un rapport de 6/10.
Cette situation se traduit par une dénivellation amont-aval plus importante, d'où une succion plus grande dans les espaces libres et un reflux du courant latéral vers la dernière grille d'aluminium immédiatement attenantes
aux diffuseurs latéraux.
14.
Comme résultat sur le comportement des saumoneaux, nous observons une certaine tendance de ceux-ci demeurer devant la dernière grille d'aluminium plutat que de se
diriger rapidement vers la trappe. De plus, est â peu près la seule grille d'aluminium où on retrouve des saumoneaux morts. Cette situation devra être corrigée lors de la concep-
tion des nouveaux diffuseurs.
En ce qui concerne le problème du retour des saumoneaux vers la dernière grille en aluminium, il est
aussi relié â l'absence de seuil en amont des grilles, entre la dernière membrure de l'aile et le quai. Nous avons
expérimentalement prolongé le seuil en question jusqu'au quai et observé le comportement d' groupe de saumoneaux.
Ceux-ci s'approchaient plus facilement du quai mais semblaient assez peu intéressés à se laisser reculer vers les diffuseurs.
De toute façon, ils restaient moins longtemps devant la dernière grille d'aluminium.
1.1.4.3 Les trappes et les diffuseurs Nous avons déjà mentionné que l'installation de la trappe à géniteurs et des diffuseurs représentait toujours quelques problèmes. Une fois les diffuseurs latéraux en place, nous avons
a
faire face à leur manque de résistance aux forces mécaniques de l'eau. En effet, charpente aussi bien que les grillages se déforment et s'arrondissent sous la poussée de l'eau, ceci créant de nombreuses ouvertures il faut colmater. De plus, d ansles diffuseurs et trappes à saumoneaux, plusieurs dizaines d'individus sont morts après avoir pénétré dans les
glissières des grilles, alors 'ils tentaient de franchir ces dernières par leur marge. Aussi devrait-on voir à l'ajustement précis des grilles dans les glissières.
La trappe des géniteurs ainsi que les diffuseurs ont un important défaut en commun et c'est leur mode
d'adaptation aux ailes de la barrière; ils exigent l'utili- sation de grilles de raccord à côtés non-parallèles, qui sont très délicatesà installer. On devra corriger cette lacune sur leurs remplaçants en aluminium.
Enfin, part tous les dommages que peuvent causer l'humidité les manutentions à ces structures temporaires, il y a aussi les glaces qui menacent à chaque printemps de briser les trappes à saumoneaux, qui restent en place au cours de l'hiver.
1.2 Prévision des principaux correctifs à apporter en vue de hâter le début du montage de la barrière et d'en réduire la durée
1.2.1 L'embauche plus hâtive du personnel affecté à la barrie;re
Cette initiative est sans équivoque et il serait éminemment souhaitable q on puisse disposer du personnel e‘s 10 mari en J 979.
1.22 La demande de renforts extérieurs de personnel pour la période de l'installation
Lors du montage, nous pourrons travailler parallè-
16.
lement plusieurs endroits à la fois, si nous avons
l'aide d'autres membres du groupe de recherche sur le saumon.
Ceci devrait réduire sensiblement 1 durée du montage.
1.2.3 La réalisation de trappes et de diffuseurs permanents
Lorsque ces nouveaux éléments seront fonctionnels, nous éviterons les contraintes occasionnées par l'utilisa—
tion de machineries lourdes. La mise en fonction de ces éléments devrait être relativement rapide et surtout nous pourrons sans doute les ériger à des débits plus élevés que ceux auxquels nous avons opéré jusqu'ici.
1.3 Suggestions pour la réalisation de la future trappe à géniteurs et des diffuseurs latéraux
Les figures 3 à 6 illustrent respectivement ce que pourraient être la future trappe à géniteurs et les diffuseurs latéraux.
Sur la trappe à géniteurs, on note un raccour—
cissement de l'entonnoir qui donne sur le corridor
d'entrée, qui lui aussi est raccourci et un peu plus ouvert dans sa partie aval. Ces transformations visent à faciliter
l'approche et l'entrée des saumons dans la trappe. De plus, on remarque que les supports qui soutiennent les grilles de raccord avec les premrères membrures permettent l'utilisation de grilles à côtés paralli;les.
Enfin, de toutes les parties de cette trappe, seuls les deux côtés resteraient l'eau durant l'hiver et
ils serait pliés l'un en face de l'autre, sur l'infrastructure.
17.
Quant â la nouvelle conception des diffuseurs, on voit que les grilles de jonction entre ceux-ci e t la première
membrure de chaque côté de la rivière sont tout simplement
inexistantes, étant donné que le diffuseur est soutenu directement par la première membrure.
On pourra aussi adapter la partie en aval de ces diffuseurs selon les modifications qu'on voudra apporter aux trappes à saumoneaux.
Nous nous proposons d'expérimenter au moins le fonctionnement de ces structures aussitôt que possible en juin 1979. Les essais seront effectués avec des
modèles en bois qui. serviront de gabarit aux charpentes d'aluminium.
1.4 Conclusion
Après cette discussion sur le montage et le fonctionnement de chacun des éléments de la barrière de comptage, pouvons-nous dire si nous répondons aux attentes de ceux qui ont étudié le potentiel de ce projet?
En 1972, on parlait de pouvoir monter la barrière à 5,000 pieds cubes cec. ce qui est équivalent, en niveau d'eau, aux conditions rencontrées sur la Miramichi,lors de
l'im;uallalfou de lenr harrii, re de comptage. Aujourd'hui certaines opérations pourraient être faites à 5,700 pieds cubes/sec., mais nous sommes retardés par l'installation de la trappe à géniteurs et des diffuseurs. Nous le sommes
18.
aussi par l'installation des'grilles de raccord à côtés non-parallèles.
Les prévisions faites dans le passé étaient donc réalistes, mais est-ce qu'on s'était suffisamment arrêté aux conséquences que pouvait avoir sur le montage de la barrière, une diminution de débit allant jusqu'à 2,000
pieds cubes/sec. en l'espace de deux ou trois jours seulement?
Le point crucial pour l'instant est de mettre
nos énergies dans la réalisation d'une trappe et de diffuseurs permanents qui nous permettront de travailler à des débits plus élevés que 5,000 pieds cubes/sec. Y sommes-nous
toujours intéressés?
Quant à la possibilité d'opérer à 8,000 pieds cubes/sec. (il s agirait là d'une seconde pointe de crue) il ne faut pas y songer avec les parties en bois, parce que ces dernières et plus particulièrement les diffuseurs, ne pourraient pas résister à un tel.débit. Cette hypothèse qui avait été mentionnée dans un des rapports préliminaires, pourrait probablement être réalisable avec une superstruc- ture complètement métallique.
2. Les bâtiments
2.1 L'état actuel des bâtiments
2.1.1 L'installation du chalet et des services essentiels
Nous avons aménagé en 1978, un vaste chalet de
19.
20 pieds par 37 pieds qui sert principalement à loger le
personnel durant la saison d'opération. Pour cette réalisation nous avons eu l'aide du Service des Piscicultures pour le
transport du chalet de Armstrong Gaspé et des menuisiersde Direction de l'Aménagement de l'Exploitation de la
faune de Rimouski pour le démontage et la reconstruction de la structure.
Cette construction correspond à peu de choses. aux s e cifications proposées par monsieur Bertrand Tétreault en
1972; ainsi, peut y loger six (6) personnes, du moins temporairement, car il y deux chambres à coucher, un grand laboratoire, une immense cuisine bien équipée, et une salle de toilette avec douche. Tout l'équipement fonctionne à l'électricité fournie par l'Hydro-Québec.
Les principaux services qui sont rattachés à la construc tion, sont l'eau courante, un système d'épuration des eaux usées relié àune fosse septique, ainsi qu'un sous-bassement fermé
où on peut remiser de nombreux matériaux. De plus, la plomberie n été conçue de façon à recevoir des appareils de buanderie.
ii ne reste qu'un seul détail régler concernant la ligne hydro-élertrique; il s'agit de faJre déplacer un poteau qui pas été installé au bon endroit. Ce poteau est celui qui est le plus rapproché du camp. et présentement les fils sont accrochés à un arbre. Nous
20.
demandons que le responsable de l'immobilisation adresse une lettre à monsieur Jules Allard de l'Hydro-Québec à Rimouski, à ce sujet.
2.1.2 Le remisage de l'équipement et des parties amovibles de la barrière en hiver
A part les équipements coûteux et les produits qui ne doivent pas geler et sont transportés à la
pisciculture de Gaspé, tout est remisé dans le camp, en hiver,et principalement dans le laboratoire. En procédant ainsi, nous évitons une grande perte de temps lors de nos préparatifs printaniers, mais nous avons dû cependant prendre de grandes mesures de sécurité contre le vandalisme.
2.1.3 L'équipement de travail laboratoire Nous possédons maintenant la majorité des
instruments de travail nécessaires au montage de la barrière et à la prise des données. Quelques dépenses sont à prévoir cependant pour nous procurer 1 équipement supplémentaire requis pour arriver à capturer efficacement les charognards ou saumons noirs que la barrière empêche de retourner à la mer.
Cet équipement comprendrait au moins cieux cent pieds deseine tabi.ier, e t une trentaine de piquets de
fer de 3 4 pieds de longueur qui soutiendraient cette seine.
Ce matériei suffirait à fabriquer un piège pour la
21.
capture de ces charognards qui refusent de pénétrer dans les trappes à saumoneaux.
En ce qui concerne les instruments de laboratoire tels que balance et binoculaire, nous avons utilisé ceux de la pisciculture l'occasion, mais il faut songer à nous procurer ces instruments aussitôt que possible afin
d'analyser sur place les échantillons recueillis et d'initier les étudiants à ces analyses.
2.1.4 Le système de communication
Il pas de système de communication téléphonique à la barrière de comptage. Aussi
devons-nous effectuer un déplacement en véhicule à chaque fois que nous désirons communiquer avec notre personnel extérieur, nos différents fournisseurs à Caspé,ou nos supérieurs à Québec. Le problème est encore plus
compliqué lorsque quelqu'un désire communiquer avec nous.
Aussi, nous demandons que le responsable de l'immobilisation effectue, dans les plus brefs délais, les démarches nécessaires auprès des spécialistes du
ministère afin que nous dispo ions de ce service au 15 mai 1979.
3. La prise des données.
Nous avons connu certaines difficultés cette année, lors du traitement des données, en raison d'un manque de standardisation dans la prise de ces données.
Cette section traitera des normes que nous désirons établir
en vue du traitement par l'informatique. De cette façon, on évite de fastidieux calculs lors de la rédaction des
22.
en ce qui concerne la cueillette des informations.
3.1 L'analyse et la description pré-saisonnière des échantillonnages à effectuer
C'est lors du traitement des données que nous nous rendons compte de la faiblesse statistique que
présentent certaines mesures et prélèvements. C'est
aussi le moment de décider quelles sont les questions que nous désirons éclaircir à la saison suivante, que ce soit
propos des saumons, des saumoneaux ou des truites de mer.
La partie biologique du rapport 1978 traitera des aspects qualitatifs et quantitatifs de chaque échantillonnage qu'il faudra effectuer en 1979. De cette façon, nous pourrons donner une valeur statistique plus sûre
chacun de nos échantillons et nous éviterons sans doute la confusion au sein du personnel.
3.2 Préparation de nouveaux formulaires plus.
adéquats pour l'enregistrement des données De nouveaux formulaires seront disponibles en vue de recueillir les informations lors de la visite des trappes. Notre principale préoccupation lors de cette tâche sera de minimiser possibilité d'erreurs lors de l'inscription des renseignement
D'autres formulaires dont nous avons déjà fait l'es;s:ai, ront uilli é lors do lt trau!wri ion (1(:
données. Sur ceux-ci,toutes los Informations sont codifiées
23.
rapports, plus de garder en ordinateur nombreux résultats qui seront aisément accessibles.
3.3 La surveillance et la compilation constantes de la prise de données
Dans le but d'atteindre les objectifs qui consistent à diriger la prise de différentes mesures de tenir our toutes les informations recueillies, nous avons pris la décision d'en confier la charge à une seule personne responsable.
Ce sera la tâche de monsieur Melville Mullin, qui demeurera en contact direct avec tous les autres membres du personnel de la barrière. Il verra aussi à ce que
l'horaire des visites aux trappes soit respecté et à ce que tous les éléments de la barrière fonctionnent normale- ment. Il sera clairement avisé de tous les renseignements qu'il devra obtenir au cours de la saison.
3.4 La définition précise des sites de mesure des paramètres physiques
Etant donné le changement permanent du personnel qui est chargé de mesurer les niveaux d'eau ainsi que la température de l'eau, il est important que le site précis, l'heure et la façon de recueillir ces mesures soient
clairement affichés dans le chalet. Actuellement, la plupart des directives demeurent affichées bien en vue, afin que le personnel apprenne et se rappelle le maximum
faire de détails concernant les observations qi ils on t
lors des visites aux trappe .
3.5 Possibilité d'effectuer l'enregistrement en continu de la température
Actuellement, la lecture quotidienne des températures minimale et maximale de l'eau semble nous apporter le degré de précision recherché concernant les variations de ce facteur environnemental. Cependant,
c'
est durant les périodes les plus intéressantes qu'il est le plus facile d'oublier de prendre cette donnée. En effet, lorsqu'on installe barrière ou qu'on travaille avec des saumoneaux jusqu'à des heures tardives, on peut facilement oublier d'effectuer la lecture du thermomètre.L'enregistrement de la températilre au moyen d'un enregis- treur faciliterait sans doute l'obtention plus
fidèle de cette donnée.
Cependant, comme nous comptons renforcer le contrôle de la prise des données, nous nous attendons à ce que les lacunes dans ce domaine deviennent à peu près inexistantes. Aussi, nous ne recommandons pas
l'acquisition immédiate d'un enregistreur de température, du moins, tant: que des études plus particulières relati- vement à ce facteur ne l'exigeront pas.
Conclusion
Disons, premièrement, qu'il était temps faire le point au sujet des résultats techniques qui
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ont été et qui peuvent être obtenus avec la barrière de comptage que nous possédons actuellement. L'émission de quelques chiffres, même approximatifs, a sans doute pu illustrer 1 s limites actuelles que nous nous
efforçons de repousset afin d'augmenter le potentiel de la barrière.
Nous installons actuellement la barrière dans même profondeur d'eau qu'on faisait sur la Miramich
des vitesses peut-être supérieures à celles oû on installait la barrière de Sand-Hill, au Labrador.
Etant donné la baisse rapide du niveau des eaux après la crue et les conditions hydrauliques diffi- ciles reliées au site même de la barrière, nous nous devons de faire mieux qu'eux:
Dans cet ordre d'idées, rappelons ce qui concerne la date d'entrée en opération de la barrière au printemps, nous ne pouvons atteindre les objectifs visés lors de la conception du projet, que si nous réglons immédiatement les problèmes techniques qui en retardent le montage lui-même.
Remerciements
Je remercie tout particulièrement monsieur Yvon Côté pour la revision du texte et madame Marie- Claire Fortin pour la dactylographie du texte et des figures.
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Références
ALLARD, G. 1977. Rapport saisonnier de l'opération de la barrière de comptage de la rivière St-Jean (Gaspé) saison 1977, M.T.C.P., Service de la
recherche biologique, avril 1978.
BERGERON, J. 1959. Le saumon de la rivière Port-Daniel.
Actualités marines, vol. 3, no 3, 1959.
COTE, 1972. Essai de la détermination de la date de migration thalassique des saumoneaux de la rivière St-Jean. Rapport préliminaire, M.-T.C.P. Service de la recherche biologique.
FRENETTE, P1 1972. Rivière St-Jean (Gaspé sud). Barrière de comptage à saumon.
Sites # 1 et 1/ 2. Etude hydrologique.
0 l2 f4 16. I. 20 22 c4 c"t
Juin
Fig. Variations de la température maximale quotidienne de l'eau en mai, juin et juillet 1978
24 mai: 5° C (Température moyenne du débutJde migration sur ia rivière Port-DanA.,
rypdA' C (T 4.4,4 -
r".20 11%
6800 5000 4500
5000
n amont 3000 3500
En aval
Mai
Niveau de l'eau, en aval et en amont de la barrière 22 mai: Jour correspondant au débit maximum
24 mai: Premier jour où le niveau de l'eau en aval du quai sud est inférieur à 120 cm.
Date prévue pour le début de l'installation. La température de l'eau est de 5°C.
27 mai: Installation des trappes à saumoneaux et levée des premières membrures
28 mai: Date prévue pour la capture des premiers saumoneaux et la fin de l'installation.
3 juin: Fin de l'installation de la barrière.
"1" Effet de la pose d'un plastique "2" Effet combiné de la pluie et de la présence de plastique comptage 1978
50..
Juin Juillet
b 10 12 14 lb 14 I&
21^,C
00.
Semaine prévue avant la descente des saumoneaux
** Période prévue pour l'installation
*** Période effective de l'installation
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