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COJKMXSglON ECONOMIQUE POUR L
Secfejloh de la main-d'oeuvre et de la
formation ; . :.. DOCUMENT
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sur l'enseignement par correspondence en Afrique Abidjan, 5-15 avril 1971
INSTITUTE OF ADULT EDUCATION
dar-es-salaam
INSTITUTION NATIONALS DT,E1TSEIGNEMMT PAR CORRESPONDANCE ■ (National Correspondence Institution)
La ne'cessite drinstituier en Tanzanie des cours par correepondance a 1'intention des Tanzaniens se fait sentir depuis longtemps. La creation drune Institution nationale cLt^ns^i&nemen'k Par correspondance en Tanzanie
a ete ^ecommandee par le Comite\ consul.tatif national pour I'e'ducatiQji dee
adultes, a la suite d*un examen approfondi de la question par l'anoien Consei|: de lflnstitut d'education des adultes, du College universitc4r$
de. par es-Salam-, et le Comite exeoutif d!education des adultes, du Collegfe Kivukoni. Le Comite consultatif national a d'autre part recommande que 1'institution dTenseignement par correspondance soit administree par l'Institut d1education des adultes de I'Universite de.
Dar es^Salam et qu^on demands ^ l*Agence suedoise de developpement international (SIDA) de fournir une assistance technique et financiere pour lt'exScution d'un pro jet pilote dans ce domaine. En consequenoe, le Directeur du College universitaire de Dar es-Salam a adressS a la SlDA
une telle d^mande d^.ide psr 1! inxerm^diaire du Ministre de I1 administration regionale et du developpement rural, en tant que president du Comite
consultatif i>our lr6ducaticn des adultes,
Cette demande d^assistance portait notamment sur lfenvoi en Tan-zanie d.'un specialistede 1; eafieiguomcnt par correspondance, qui aiderait k formul^r un plan d^taille d'op^rations et d1 estimations. JJ> Lars^olpf;
Edstroi, qui a ete ^Large d'accomplir cette mission, a dregs# le plan-en
question avec le concours d*un comite tanzanien de planification*t'une des t§,ches le,s plus cruciales qui affrpntent actuellement
1 r$^U:C^tion des adultes dans le monde entier est d'atteindre les gens
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ou ils sont, sur les plctns educatif et physique. Cette observation s'applique plus particuliersmerit aux j>ays comme la Tahzanie ou, eh depit de progres rapides et considerables, les moyens nationaux d* education sont encore inegalemeht repartis du point de vue du territoire et de la population. ^.. "En^.i'espece, le probleme est de
savoir comment on peirt re"pondre aux besoins d'education de la population et fournir les memes facilites d!enseignement a tous, y oompris ceux qui jouiesent deja d'un certain degre dfinstruction, quels que soient le l'ieu ou ils demeurent et l'aotivite qu'ils exercent.
Les structures et les methodes d'enseignement qui predominent actuellement ne permettent pas de repondre aux exigences de la socie"te moderne. Cela tient au fait qu'elles procedent d1une conception desuete de 1'education, d'une philosophie qui ne tenait compte que de quelques privilegies, qui s'attendait a voir venir les gens aux endroits ou lfenseignement etait dispense et qui e'adressait essentiellement aux tout jeunes, a l'exolusion de la quasi-totalite des secteurs adultes de la population. Uotamment, les universites ont souffert de cette notion de 1'education, qui. a ete profondement enracinee dans la socie'te europeenne durant de longs siecles. Toutefois, ce concept est maintenant contests et reexamine, meme en Europe, Les universites ont eu en effet tendance a s'isoler et a se tourner vers l'interieur au lieu de
sforienter vers le monde exterieur au campus universitaire.
Les cours par correspondance constituent l!un des moyens de reme*dier a l'inegalite de 1'instruction. Grace a ces cours, il est possible d'offrir dans les zones rurales eloigneet un enseignement de meme qualite et de mSme portee que dans la capitale* Les personnes qui ne peuvent etre liberees de leur travail ordinaire pour une longue
periods, mais qui ont besoin d'une formation supplementalre, constituent un autre groupe qu'on pourrait ai;teindre au moyen de cours par corres pondance. Le recours a cette methode permet egalemeDi; de faciliter le developpement politique et social, ainsi que le progres des classes economiquemen-;t importantes.
II faut cependant noter que lrenseignement par correspondance est un instrument destine 5. cpmbler les lacunes d'ordre educatif et social
de la collectivity. Mais qet instrument peut etre egalement utilise par
est en
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des gens peu scrupuleux, & /jLeur^.propres: £i«s*.. Ilpeut devenir un .
mayen <Le dominer et;peut-etre meme d' exploiter pu d^aneantir sutrnlv En X'occurrence, c'est non pas 1finstrument, m:ais 1"utilisation qui
faute.
ii existe dans le monde entier des cas ou l'enseignement par
correspondance sert I'intSrSt et l'avancement de quelques personries seulement au lieu de profiter a toute la society. Mais la Tanzanie ne desire pas instaurer un systeme d'etudes par correspondance qui ne vise qu'a favoriser encore davantage un groupe deja privilegie*. L'Institution
nationkle d'enseignement par correspondance a pour objectifs d'entraiper
le de^n^LPPP611*6*111 ^conomique et social.-des zones rurales, d'aider le$ • ; Tanzan;Lens> comprendre les politiques de la nation et de les pre*parer aux em:plois qui repondent aux besoins de main-d'oeuvre du pays. Cet.. ,.etabliesement ne fera pas double emploi ayec les services d'education.
qui existent deja en assurant, par exemple, I'enseignement secondaix^
ordinaire. •
Pendant les deux premieres annees, priorite sera donnee aux
suivantes : tenue des livres, comptabilite, gestion et administration,' formation pedagogique en cours d1 emploi-, cours de droit sanctionhe* par un certificat. Les cours seront dispenses a trois niveaux. Les cours du premier degr£::viseront h. 1!education des masses, l'un d'eux devant porter, par exemple, sur les politiques nationales. D'autres cours tendront a former: le personnel de niveau moyen necessaire au developpement national.
Enfin, des coura de niveau universitaire seront orianis^s de fa^on- qu©
1'University puisse etre representee dans tout le pays. '
Pour commencer, toutefois, cette institution fonctionnera a titre de projet pilote experimental, developpant son activite de maniere a assurer les trois niveaux dfenseignement susmentionnes. Jusqu'a ce q.ue cet orteanisme soit pleinement developpe et ait acquis Inexperience voulue,
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le nombre des etudiants par correspondance sera r^duit au minimum pour eviter que I1institution ne soit submergee par un nombre excessif d1inscriptions, qui risquerait de compromettre toute lfentreprise, Gependant, le programme dfeducation des masses presente une importance
particuliere pour l'avenir. Les cours de i!Institution, qui s'adresseront
a tous les Tanzaniens qui savent lire et ecrire, seront concus de maniere- 4 -■
a perme'ttre aux nouveaux alphabetises comme aux personnes plus avancees de poursuivre leurs etudes. II faudra recourir a d'autre methodes pour 1'enseignement des masses analphabetes| mais on espere que I1Institution pourra, grace a I1introduction de materiel simple d'auto-instruction, oontribuer notablement au succes des,>§ampagnes dfalphabetization et a l'affexmis^ement de la capacite de lire et d'ecrire.
Pour donner a l'Institution un bon fondement, il est prevu dans le plan d'operations que la premiere annee sera consacree a la preparation du materiel necessaire aux cours et a la mise en place de lfappareil
administratif. Un stage de formation de trois semaines a ete organise a 1'intention de 21 Tanzaniens charges de rediger les futurs cours. Ces derniers ont ainsi formes aux techniques d1elaboration des cours par * correopondance. Trois specialistes internationaux de lrehseignement par correspondance avaient ete prie^s de diriger ce stage de formation, qui a dure" du 20 novembre au 12 decembre 1970. Les experts en cause etaient ' M. Lars-olof Edstrom, de Suede, Mile. Rene"e Erdos, d!Australie, et M.
Kennetii Cassells, de la Wouvelle-Zelande. Pour ce stage, des Tanzaniens competents ont ete recrutes au sein du Parti, de ministeres et d'organi- sations gouvernementales. Ce cours a beaucoup plu aux stagiaires,' qui l!ont trouve fort interessant. Us travaillent maintenant,. avec
. enthousiasme., a la redaction de. divers cours. C*est le premier groupe d« travail de ce genre a etre .constitue. II a pour mission de commencer
£ ^laborer, sous direction, les premiers cours de lfInstitution nationale d'enseignement par correspondance. I^une des difficultes rencontrees jusqu'ici dans 1'enseigneraent par correspondance en Afrique tient a la * redaction des cours. La plupart des redacteurs de cours affectes aux
projets prec^demment entrepris ailleurs ne connaissaient pas les techniques de redaction pertinentes e$ ne se rendaient pas suffisamment compte des differences qui existent entre les textes des cours par correspondance et les manuels d'enseignement ordinaires. Dans certains pays, les cours par correspondance ont du etre recrits. plusieurs fois en l'espace de quelques annees. ^a Tanzanie estime pour sa part qu'on peut, sinon supprimer, tout au moins minimiser un tel risque en donnant au personnel concerne une formation appropride et en exercant une surveillance
minutieuse au stade de la redaction des cours.
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chargej toutes les depenses relatives au stage de formation (frais de V 'transport* d!hebergementj de papeterie, eto»), qui ont atteint
24 715145 shillings.
Le Directeur
P*J. Mhaiki