CADAVRE EXQUIS 2015
Versailles Images
1. Photo de départ
Cette image a été fournie par le club photo de Cesson-Sévigné (35). C'est en effet l'image de départ de leur Cadavre Exquis 2015.
Il est intéressant de voir comment deux groupes de photographes peuvent diverger à partir d'une même photographie de départ...
1 Lionel Thenadey
Ma première analyse à la réception de la photo qui débutait l'exercice du « Cadavre exquis » était : « la fin et l'oubli d'une civilisation très ancienne ». Mais il m'aurait fallu un bon nombre de figurant pour réaliser un tel Péplum.
Plus je scrutais l'image et plus mes analyses étaient difficiles ou impossibles à réaliser, Je partais dans des délires :
« Osiris me fait penser au grand Schtroumpf, mmm... Non ».
« Une bagarre entre Osiris et les deux hommes pour la femme qui détourne son regard sur la droite. Le câble électrique qui pend, symbolise la fracture, les tensions du couple, etc. » J'ai pris à ce moment un cachet pour dormir, j'avais la tête en fusion.
Peu de temps avant la date limite, je me suis intéressé aux hiéroglyphes et à la croix Ankh que tient dans la main droite le troisième personnage. La croix Ankh symbolise l'immortalité.
Lors de mes recherches sur les hiéroglyphes, j'ai trouvé cette image détournée et adaptée aux super-héros des comics américains. Et là tout est devenu plus claire, enfin pour moi.
J'ai repris la même pause qu'Osiris, il n'est plus figuratif, mais bien réel, il est devenu immortel grâce à la croix Ankh. Il a la même attitude et les mêmes vêtements mais adaptés à l'époque où il vit (barbe plus courte, bonnet, etc.).
Il s'est tellement bien adapté qu'il rejette ses origines, sa culture, ses croyances, pour celle de la culture américaine.
Mon analyse première était la bonne : « la fin et l'oubli d'une civilisation très ancienne ».
Mais j'ai du batailler pour en trouver son écriture photographique.
Je vous laisse j'ai rendez-vous chez mon psychiatre !
2 Laura Delgado
Un voyage dans le temps pour analyser la modernité et l'antiquité.
Je regarde dans les livres d'histoire, les graffitis se mélangent avec les hiéroglyphes. Chaque chapitre est égal car tous finissent en tragédie. L'araignée n'arrête pas de tricoter les destins de chaque génération dans toutes les cultures.
Ce destin est toujours présent, c'est la mort.
3 Carine Prudent
Pas de texte...
4 Pascal Fonteneau
A la réception de cette image, une évidence s'est fait jour.
Une échelle en inox, une bouée. C'est une histoire de piscine. De piscine vide.
C'est dangereux une piscine vide. C'est vertigineuuuuux !...
Oups, trop tard...
5 Irina Thénadey
J'ai fini de tuer les oiseaux :)
En regardant la photo avec des gars qui volent, pour moi c'était logique de montrer la fin du vol.
Vol de deux oiseaux, qui a mal commencé, qui est mal calculé et se termine mal. Même les oiseaux sous la surveillance d'ornithologues peuvent échouer.
La mort des oiseaux :
"Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois, A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois, Pendant les tristes jours de l’hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne, Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.
Dans le gazon d’avril où nous irons courir.
Est-ce que ” les oiseaux se cachent pour mourir ? ” (François Coppée. 1842-1908)
6 Bernard Di-Martino
D'un coté un ange portant des plumes blanches, De l'autre un démon aux vives couleurs qui tranches.
Que veulent nous signifier ces deux créatures ?
Echoué sur ces rivages où tout c'est tu, De gagnant il ne semble point y avoir eu.
Ce fut sans aucun doute un combat titanesque.
De cette image je retiens tout son contraste, Le sable effaceur de ces messages fantasques, Un objet brisé rompant la continuité.
7 Gérard Boaisne
Cinq indices visibles
- Une empreinte de semelle de chaussure de sport, pied droit ; - Un coquillage type bulot, de couleur bleu pâle ;
- Une clé de serrure de porte, de couleur rouge ; - Un semblant de forme réalisé à l’aide de ficelle ;
- Un sol terreux, type terre de jardin, sur lequel apparaissent les différents indices.
Trois éléments peuvent être associés. La terre qui pourrait évoquer le sable d’une plage, avec un coquillage et la trace d’un humain qui est passé par là.
La clé, indice piège, n’est pas là par hasard. Sa nature évoque une clé de sécurité d’une porte d’entrée de logement (maison ou appartement). Pour moi la clé de voiture est exclue.
Les lignes, formées par la ficelle peuvent faire penser aux vagues d’eau de mer qui déferlent sur une plage.
Bon je dois, maintenant, pendre ma décision pour la suite de cette aventure ! L’histoire se passe au bord de la mer, à proximité d’une plage.
La clé va ouvrir la porte d’une maison, on verra sur la serrure une clé rouge et la porte sera entrebâillée laissant des perspectives d’imagination, je n’en dis pas plus.
La mer sera évoquée par la présence d’objets guidant la pensée vers les lieux balnéaires.
Indices transmis :
- Une clé rouge placée dans une serrure de porte rouge ; - Une paire de tongs pour aller à la plage ;
- Une pendule décorée avec des coquillages et des dauphins ;
La photo est réalisée par superposition de deux images, à la prise de vue. J’ai pu photographier sur le même plan :
- une porte entrebâillée donnant sur un intérieur sombre ;
- un décor de jardin avec un chemin et au premier plan des objets évoquant la plage ou la mer.
Sur un même plan la pensée peut s’évader vers l’intérieur d’une maison ou l’extérieur évoqué par le chemin. Ces espaces ouverts permettent de s’évader vers deux univers bien différents. Au suivant de choisir !
8 Carine Lorenzo
Vous prendriez bien un peu d’insouciance ? De vacances ? La tangente ?
Passez de l’autre côté ; au-delà du carreau ; le reflet de l’azur, le pavé blond, le pied nu, libre.
Le tic-tac de l’horloge insiste : il est grand temps de partir, de se faire la malle, tailler la zone, décamper, se casser, déguerpir, fuir.
Les rêves étouffent entre la poire et le fromage ; enfermés dans ce tupperware.
Crème solaire, crème au beurre, tête de lard, tranche de vie. Paris-Brest, aujourd’hui, là, maintenant.
9 Françoise Lever
Un frigo sombre, porte ouverte.
Quelques victuailles… De la moutarde, de la confiture de myrtilles…
Et au beau milieu de tout ça, un chapeau de paille, des tongs et des lunettes de soleil. Rêve d’évasion ? Désir d’échapper à la nuit polaire pour partir en vacances sous les tropiques ?
Eh bien, ni une, ni deux, mon gros nounours polaire a mis les voiles vers le paradis des orchidées et s’offre du farniente au soleil.
Mais comme ce n’est qu’un lointain cousin de l’ours Paddington, ce n’est pas la marmelade qu’il préfère… C’est le miel aux noisettes ! Miam !!
10 Pierre-Yves Pariselle
Want to play hard ? Work hard first !
11 Frédéric CONTRI
Tracer un cadre…
Tracer un cadre dans lequel tout va se jouer et sans lequel rien ne peut se jouer!
Tracer un cadre pour poser des limites, des espaces, ici et maintenant…
Un peu comme en photographie… Tracer un cadre pour sélectionner, organiser, mettre en scène.
Mais en plus, avec elle… grâce à elle… ce cadre ouvre des champs et des perspectives, Ce cadre transporte « une » réalité, toujours ailleurs et hors du temps,
Ce cadre, à la fois fenêtre et miroir, crée des mondes…
12 Lingying Han
Transporter son cadre et y faire rentrer les images à conserver… Cela donne une touche rétro à la photo et l'on voit tout de suite le résultat, un peu comme un Polaroid… De la à faire la liaison avec le voyage d'un nain de jardin !!!
13 Veronique Leport
Magnifique photo, mais quelle atmosphère verte, triste, désespérante même …
Vite, regarder par la longue vue, s’y cache peut être une ville plus colorée, chaleureuse ?
14 Gérard Gatin
En France nous avons aussi des arbres phalliques vigoureux et de belles maisons
15 David Merit
Pas de texte...
