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Les mâcles des feldspaths

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Les mâcles des feldspaths

SABOT, René-Charles

SABOT, René-Charles. Les mâcles des feldspaths. Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève , 1920, vol. 37, no. 2, p. 53-58

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:154936

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(2)

SÉANCE DU 1 "' JUILLET :)3 Au cours des travaux que nous exécuto1u; actuellement au laboratoil'e de Minéralogie, nous avons également adopté la simplification pl'éconisée par

K0·rooLsRY

et qui consiste à ne r eprésenter sul' la projet tion que les pôles des axe.<; d'éla- stieité ou

a.es

plans de

clivag,e,

et non pas les plans eux-mêmes qui éompliquent i.nutilel"!.1ent le dessin. A l'aide du cbmpas à trois pointes, il est du 1·este toujours possible de vé1'ifter uue l'èlation angulail'e entre.les éléments J'c présen ~és,

pai·

exemple

l&ipei:pendiculal'ité"des axes de

l'ellips9'ide. Si l'on veut rep~·é­

senter des di1·eetionscompdses dans un plan qui n'estiigul'é que IJal'SOn pôle, on peuts_upposer ce plan 1·abattu i:;u1· let ercle de base.

En ·adoptant ces

di.ve1•ses

conventions, il nous est possibfo de faire porter nos detern'linations de Feldspaths par exemple sur lès secti'ons les plus complexes, qui par la moyenne des valeul's obtenues donn-ent la plus grande p1·écision

pou1·

le pourcentage . d'Anol'tltite. Il n'est d'autre pait pas nécessaire de· r eporter les 'résultats au fur à mesure et une erreur n·e peut provenir que d'un manque cle précision dans l'appréciation des positions d'extinction persistante.

R. SABOT. - L es mâcles des feldspaths.

. .

Ayant eu l'occasion de revoir tout derniè1·ement les divers travaux publiés ces dernières années relativement à la détermi- nation des feldspaths, j'ai été frappé pat· la confm;ion qui règne relativement à l'interpt·étation des diverses mâcles. La p1·ésente note a pour but de p1·écise1· quelques points relatifs à l'utilisation des diagrammes cle MICHEL-LÉVY et, faisant ressortir l'avantage des méthodes de FÉDOROFI•, de donner une classification ration- nelle des mâcles.

VIOLA, en un travail publié en 1802' donne qu elque~ résultats de mesures effectuées sui· des micrnlites de Plagioclase du basalte de Stratbblane. résultats qui, selon l'auteur, ne s'accordent pas avec les données de M10ttEL-LÉvY. Les valeurs 1

=

l'

=

13°,

2

=

2'

=

28° relatives à une section mâclée selon les lois de

!'Albite et de Kadsbad, de la zone nonnale au plan g' = (010) s'accordent cependant d'après nous avec le Labrador Ab, An,,

' Zeitschrift f. Krystallographie, vol. 36 (1902).

(3)

54 SÉANCE DU l 0' JUILLET

du moment quo les signes des lamelles; mâclèes selon la loi pt·ésumée

de

Kat•Jsbad ne sont pas spécialement indi.qµés.

De

même

une

section_

de

cette zone fournit les vale:urs-

10°

et

14°,

s'accOJ"dant avec

Ab0

An

3•

Pour pouvoir, comme

l'a

fait

V10LA,

conclure

à

l'existence de mâcles par Mmitl'opie

pa-

rallèle diffé1•entes de celle de Kal'lsbad,

il

est nécessaire de spécifier les signes respec.tifs des extinctions des

111.meBes

mâclées et, ce

qui

serait enco1·e mieux, leur oi'ientation op,tique, déduite de l'observation des

figures

en lumièl'econvergente. La questio"n est enèore compliquée du

fait

de Pexistence de lamelles mâclées selon la loi de J'Albite, avec· des ex.tinctions qui sont donc

de

·signes contraires. D'autre pal't, une question l'este encore

à 1:e-

soudrn,

à

savoir, si dans le cas

d'uneJlémit1•opien01·maleet_ d'un~

hémit1·opie parallèle simultanées, les lamelles d9nt la 'Po&iti.on relative l'ésulte <le la superposftiou des.deu"' mâcles peuvent êtt·e juxtaposées ou non?

Il est évjdent que pom toute combfoaison de Ja mâcle

,de

!'Albite et d'une mâcle par hénütropie parallèle selon

(010);

avec a.xe quelconque compris da11s

cet~

face. les pôles des sections appartenant

à

la zone

de

syniét.l'ie viennent se disposer

sui· le

diamètre vertical de la projection, i;u1· lequel tombent les pales des axes de mâcle. L'inconvénient est d'autant plus grand que snjyant

Je

groupe· des deux valeurs que

l'on

eNamine, l'inter- prétatio.n selon Kal'lsbad par exemple, peut corire$pml'dre

à u11

Feldspath tout autre que celui étudi.é mais qui est

mâclé

selon un axe diffé1·ent .de l'arête h'g' =

(100) .(010).

La méthode cle FwuoRoFF nous parntt donc seule capable·'de trancher la question dan.s

la

plupat't des ca!ï; Q\lant aux mâcles mentionnées par

Vi0LA,

nous les a\'.Ons précii;ément lle1Jcontrée$

à

plusieurs repl'ises,

si

ce n'est les mâcles sel(m

la foj, de

St:i·ath- blane.

Toute mâcle et même, d'une façon plus générale, tout grou_pé-

ment, correspond

à

la tendance à la superpositid11 de, plans réti-

c.ulaires imvortttnts ou de ra11gées importantes des ·individus

mâclés: XI poul'ra

y ~voit·

diantre pal't superpositj_on d'éléments

de

mêmes caractèl'es (plans ou aiiètes) ou superpositi'on alternée

(les éléments en

coïncid~nce

ne sont pas alors

les

mêmes pou!'

les individus

mâclé~).

N·ous donnerons ci-dessous un ta:bleaQ

(4)

SÉANCE DU 1 •• JUILLET 55 des mâclés et groupements, dans lequel nous nous sommes rap- portés aux idées de VIOLA 1, que nous avons développées et gé- néralisées, d'après les résultats de nos travaux effectués~ l'aide des méthodes de FÉnoRO~'F.

Mâcles sur la face ,q1 = (010).

(I) Hémitropie normale.

1. L'axe de mâcle est normal à la face (010), le plan (010) et toutes les arêtes contenues dans ce plan sont communs aux in- dividus mâclés, il s'ensuit que le plan de jonction sera toujours net. C'est la mâcle de l' Albite.

(li) Hémitropies parallèles du premier ,qroupe.

2. L'axe de mâcle se tl'ouve suivant l'arête h1g1 = (100) (010), il s'ensuit que toutes les faces de la zone h'g' sont communes

·et que pa1· conséquent le plan de jonction ne sera pas nécessai- rement la face g' mais pourra osciller dans la zone h'g', ce que nous avons effectivement constaté. C'est la mâcle de Karlsbad.

3. L'axe de mâcle coïncide avec l'al'ête pg', les conséquences sont les mèmes que pour la mâcle de Karlsbad. C'est la mâcle d'Ala, mais avec le plan g' au lieu de p

=

(001). Nous l'appele- rons mâcle d'Ala deuxième type.

(III) Hémitropies parallèles du deuxième ,groupe.

4. L'axe de mâcle, compris dans g', est pe1·pendiculaire à h1g1 ces mâcles seront bieµ moins fréquentes que les précédentes puisque les seuls éléments communs aux deux individus mâclés f;Ont la face g1 et l'arête ft1.q1; une telle rnâcle, analogue à la mâ- ele de Scopi, pourra être désignée, selon les conventions de N1Kr.rIN: complexe Albite-Karlsbad. Vu le peu de chances de rencontrer cette mâcle isolée, elle doit logiquement être cons.i- dérée, dans la plupart des cas, comme résultant de la coexis- tence des rnâcles de l' Albite et de Karlsbad.

5. L'axe de mâcle, compris dans ,q' est perpendiculaire à pg', cette mâcle, analogue à la précédente, n'est autre que le complexe Alhite-Ala deuxième type.

(IV) Hémitropies parallèles du troisième groupe.

6. L'axe de mâcle est la bissectrice de l'angle obtus h 191 - pg1 7. L'axe de mâcle e~t la bissectrice de l'angle aigu h1g1 - pg',

1 Zeit~chrift für Krystallographie, vol. 32 (1900) 305. Vol. 36 (1902) 234.

Vol. 38 (1904) 67.

(5)

56 SÉANCE DU l" JUILLE'.r

Ces deux demiè1·c~ mâcles correspondent à la loi de Strath- blane, il y a là superposition alternée des a1·êtes ci-dessus et coïncidence de la: face g1• Ces mâcles seraient clone logiquement plus fréquentes que les deux complexes précédents.

Mâcles sur la face p = (001.).

D'une façon absolument analogue au cas de la faceg1, on trou- vera encore sept mâcles :

(I) Hémitropie normale.

1. Axe perpendiculaire à (001), J.l1.âcle de Manebach.

(II) Hémitropies pctrallèles du prem'ïer groupe.

2. Axe= a1·ête pg', mâcle d'Ala oii de l'Estérel.

3. Axe = arête ph t, mâcle de la P éricline.

(III) Hémitropies parallèles du deuxième g?·oupe.

4. Axe perpendiculaire àpg', dans p, complexe Manebach-Al<i.

5. Axe perpendiculafre à ph1 , .dans p, complexe Manebach- Péricline, désigné par VIOLA sous le nom de mcîcle de Scopi.

(IV) Hémitropies parallèles du troisième groupe.

ti et 7. Axes suivant les bissectrices des angles obtus et aigu de pg' et de ph'.

Les remarques relatives à ces mâcles sont les mêmes que pour les mâcles sur g' , mais la va1·iation du plan de Jonction dans les · zones principales est beaucoup plus accentuée, notamment pour la mâcle de la Pé1·idine.

Mâcles sur la face h' = (100).

Nous aurions ici sept cas analogues aux précédents, mais ces mâcles sont nécessairement plus rares et même plutôt théori- ques, vu le caractère absolument secondaire du plan h'.

Mâcles de superposition alternée, selon un e loi analog-uc à la loi de Strathblane.

Nous avons ici la superposition alternée de plans réticulaires importants, mais cette superposition n'est parfois qu'approxi-

mative.

1. Superposition de p

=

(001) et de g1

=

(010) on (OÎO). L'axe de mâcle est alors sensiblement µerpendiculairn à e 1 / 2 = (021) ou à i 1 /2 = (021). C'est la mâcle de Baveno, qui est che~ les plagioclases plus fréquente qu'on ne le crnit, mais génP.ralement sans plan de jonction mesurable.

2. Superposition de .P = (001) et de n

'!.

= (2°01), cette mâcle

(6)

SRANOE DU l"' JUILLET 57 a été observée par

F.

GoNNARu sur l'ort.hose de Four-la- Brouque, l'axe est dans ce cas compris dans le µJan de la face ,q1, et la mâcl~ est analogue à celle de Karlsbad, qui prqduit très ap- proximativement la Ruperposition alternée de p = (001) et de a1 = (lol) '.

3. Superposition alternée de (llo) et (010), ainsi que de (100) et (130). L'axe de mâc\e est sensiblement no1·mal à (110) et pa- rallèle à (130).

4. Snperposition alternée (110) et (Olo), ainsi que de (100) et (ÜO). L'axe de mâcle est alors approximativement normal à (IÏO) et parallèle à (130).

5. Superposition alternée de (110) et (010) a.insi qiie de (100) et (130). L'axe de mâcle est alorR Rensiblement. normal à (130) et parallèle à ql.O). Il en srrait de même pour un axe perpendi- culaire à (ISO).

6. Comme dernier groupe finalement, nous trouvons toute une série de mâcles avec interpénétration très accentuée, mention- néesparTsoHERMAK, SELIGMANN,

V.

GoLusomnDT,

F.-E.

WRIGHT, W. MüLLER.

On trouve notamment des coïncidences de•

a) (001) et (001)', (110) et (ÜO)': mâcle da Petschau, d'üchsen- kopf.

b) (001) et (001)', (ÜO) et (IÏO)', (llO) et (110)' et plusieurs groupements analogues observés par

F.

GoNNARD sm· des cris- taux d'Orthose de Four-la-Brouque3 •

Ces divers groupements mettent bien en relief l'importance des faces tn

=

(lÎO) et t

=

(110), qui peu vent donc aisément fonctionner comme plans d'hémitropie. au même titre que les faces de dômes.

Dans de nombreux groupements, d'orthose notamment, nous devons envisager des rotations fictives non seulement de 180°, mais encore de 120°, 90° et 60°, conformément aux idées de .MALLARD. Ces angles de rotations sont du reste en relation

1 Bulletin de la Société française de Minéralogie, Vol. 31, 276 (1908).

2 Les faces des individus mâclés sont désignées en notation de MILLER

pour Pindiyidu 1 et de méme pour l'individu 2, avec le signe '.

3 Bulletin de la Société française de Minéra)ogie. Vol. 31, 292 (1908).

(7)

58 SÉANCE DU l°' JillLLET

avec la pseudo-symétrie de l'axe d'hémitropiP. et comme précé.:.

demment, nous avons donc là

une

tendance

au

P!lrallélisme dé dil'ections t'igoureusoment ou sensiblement identiques.tonfot·-

mément aux

idees de

V. GoLDsoaM.m·r, la notion

tlu

plan

de mâcle, en tout

cas

du plan de jonction, devient ici toute relative et

ne correspond le plus souvent à rien de réel.

Remarquons enfin que l'importance relative ~es dittërentes

directions du

Cl'istal

est fonction, non seulement du i·éseau, mais encore 'des conditions

du

müieu au moment

de

la cristallisation.

li

s'ensuit que les mêmes ca;uses ili:fluenceroot l'habitus du

cristal et la nature des mâcles dèveloppées

i il

sera do,nc possible,

commé

l'a

·fait

V10LA,

de considéreJ' les mâcles réalisées p.our

chaque habitus, les axes et plans d'hémitropie correspondant

tqujours aux arêtes et faces les mieux daveloppées dans l'habitus

considéré.

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