INSUFFISANCE RÉNALE AIGUË
Formation d’experte/expert EPD ES en anesthésie-SI- urgences
Dr. R. Zürcher Zenklusen, NE 21.05.2012
Insuffisance rénale aiguë (IRA)
Objectifs
Rappel des principales fonctions du rein Mécanismes essentiels
Causes les plus courantes
Signes cliniques et biologiques
Axes du traitement non-dialytiques / dialytiques
Principes physiques et indications de
l’épuration extra-rénale itérative / continue Risque / Pronostic de l’IRA
IRA Définition
l‘IRA est la plupart du temps un „symptôme“
et non une maladie spécifique
définition très variable dans la littérature (>30définitions!!):
↑↑↑↑ créatinine de > 44 µµµµmol/l/j (0.5mg/l)
↑↑↑↑ créatinine de > 50% de la valeur basale
↓ GFR ≈ 50%
IR nécessitant une dialyse
fonctions principales du rein
excrétions des « déchets néphrotropes » de l'organisme par l’urine (1.5l/j, 900mOsm/l) réglage - très fin, très délicat - du volume circulant efficace (Na+) et de la composition chimique du sang / de l'équilibre acido-basique contribution à la régulation de la pression
artérielle par le système RAA fonctions endocrines:
rénine (cellules juxtaglomérulaires) érythropoïétine
transformation de la vit. D en sa forme active
le néphron
chaque rein en contient > 1mio (non- renouvelables!)
unité structurale et fonctionnelle:
corpuscule rénal
capsule de Bowman (feuillet pariétal + viscéral) glomérule (bouquet de capillaires artérielles)
tubules
tub. contourné prox - anse de Henlé - tub. contourné distal - tub. rénal collecteur
lit capillaire péritubulaire + vasa recta
néphron
Glomérule
art. afférente/éfférente
néphron: physiologie
cf Marieb, pages 980 - 996
filtration glomérulaire réabsorption tubulaire sécrétion tubulaire
concentration / dilution de l'urine
excrétion d’urine= filtration-réabsorption+sécrétion
régulation acide-base
filtration glomérulaire (« GFR »)
paramètre mesurable qui définit le mieux la
« fonction rénale »
GFR normale: 120ml/' ou 180l/j (20% du flux plasmatique rénal)
volume plasmatique qui est (théoriquement!) complètement purgé d'une substance qui est filtrée mais n’est ni réabsorbée ni sécrétée
(scientifiquement: inuline; pratiquement: créat) filtration passive / « filtre mécanique » en
fonction du filtre et de la pression nette d’ultrafiltration
pression nette d'ultrafiltration
FG = p
hydrost.glom-(p
oncot.glom+ p
hydrostat.caps.)
60 - 32 - 18 (mmHg)
UF cesse si
phydrostat.glom. diminue considérablement (e.g. état de choc)
poncot.glom = gradient hydrostat.
(e.g. syndrome d’hyperviscosité) ou si phydrostat.caps. augmente considérablement (e.g. hydronéphrose)
autorégulation rénale
autorégulation rénale: 3 mécanismes
mécanisme autorégulateur vasculaire myogène (artériole afférente):
↑ TA ⇒ vasoconstriction ⇒ ↓ Q sanguin glom.
rétroaction (feedback) tubuloglomérulaire: si les cellules de la macula densa (du tubule contourné distal) détectent une diminution de liquide tubulaire ou de NaCl, elles causent une vasodilatation des artérioles afférentes (⇑ débit)
système RAA: stimulé par
barorécepteurs de l ‘artériole afférente macula densa
et induit une vasoconstriction art. efférente >>
afférente ⇒ pression nette d’UF ↑; IEC néfastes si sténose art. rénale
filtration glomérulaire
ultrafiltrat = urine primitive
composition = sérum
sans albumine (PM 69000 D), globulines sans les éléments figurés du sang
eau avec toutes les substances dissoutes
(Na+, K+, urée, créatinine, acide urique, glucose etc) ainsi que les petites protéines < 65 000 D (jusqu'à l'hémoglobine, myoglobine)
débit de filtration glom. (GFR)
quantité totale de filtrat formé par les reins en une minute (N: 120ml/’)
dépend de 3 facteurs:
l'aire capillaire totale disponible pour la filtration (N = la surface de la peau)
la perméabilité de la membrane pression nette de filtration
autorégulation!!!
mesure GFR
conditions:
substance librement filtrée
non liée aux protéines poids moléculaire bas
pas de métabolisme intrarénal
ni réabsorption ni sécrétion tubulaire
facile à mesurer dans le plasma et l'urine non toxique
en pratique clinique, 2 substances:
inuline (substance exogène)
créatinine (substance endogène)
mesure GFR (clearance à la créatinine)
créatinine:
dépend de la masse musculaire (âge!)
excrétion urinaire est constante (= la production dans le muscle), en steady state!
relation inverse entre GFR et créatplasm
GFR = créaturin. x volurin. / créatplasm. x trécolte (')
importance des variables
volume exact de récolte durée exacte de récolte
GFR en fonction de l’âge
CCL et créatinine plasmatique
créat 100→200:
GFR ↓ de ≈50%;
et non-linéaire!
créat 200 →400:
GFR ↓ de ≈25%
Créatininémie en fonction de la CCL
réabsorption tubulaire
substance filtrés excrétés réabsorbés
H20 (l) 180 0.5 – 3 98-99%
Na+ (mmol) 26’000 100 – 250 > 99%
Cl- (mmol) 21’000 100 – 250 99%
HCO3- (mmol)
4’800 0 100%
K+ (mmol) 800 40 – 120 80 – 95%
gluc (mmol) 900 0 100%
urée (mmol) 1’200 500 40 – 50%
créat (µmol) 10-15 ‘000 10 –15’000 0
réabsorption tubulaire
≈
99% de l’eau et des solutés filtrés doivent être réabsorbés!!
indispensable pour nous débarasser des
déchets du métabolisme comme l’urèe, l’acide
urique et la créatinine
Concentration urinaire / ADH
ADH
(hormone antidiurétique ou vasopressine)peptide de 9 acides aminés produite au niveau hypothalamique et stockée au niveau hypophyse postérieure
responsable de l’élimination d’eau libre au niveau rénale (tub. collecteur cortical)
règlée en 1ère ligne par
l’osmo sanguine: si ⇑ de 1% (!), la sécrétion d’ADH est stimulée
en 2ème par
variation du volume circulant efficace (si ⇓ de 10%)
par divers autres stimuli (--SIADH)
AT II, hypoglycémie, stress, douleur, nausée, médic. X (inhibé par OH, phénytoine, BNP, ANP..)
rapidement (minutes!) métabolisé dans le foie et le rein
IRA Mécanismes
prérénale rénale
postrénale
néphrotoxique (produit de contraste,
colloïde de type amidons, aminoglycoside, AINS...)
à diurèse conservée oligoanurique
anurique
IRA prérénale
IRA potentiellement rapidement réversible
↓ GFR par bas débit sanguin rénal sans atteinte
parenchymateuse glomérulaire / avec perturbation du feedback glom.-tub.
hypoperfusion sur hypovolémie vraie
hémorragie / pertes GI, urinaires /...
hypoperfusion sur ↓ volume circulant effectif
insuffisance cardiaque / choc / cirrhose
hypoperfusion induite par médic. (anti-HTA)
sténose artère rénale; vasodilatation art. éfférente
Nécrose tubulaire aiguë (NTA)
↓ GFR par atteinte tubulaire /-interstit.,
svt. atteinte fonctionelle (sans vraie nécrose, très rarement histologie) sur phénomènes
d‘ischémie-réperfusion (perte de la polarité cellulaire / désserrage des jonctions cell./exfoliation) ⇒ perturbation du feedback glom.-tub. et perte des facultés
d‘autorégulation
sepsis = n°1!!!
IRA prérénale suffisamment long / sévère
hypoxie +++ (choc, drogues de loisir, champ. hallucinog.) produit de contraste ou autre toxique
rhabdomyolyse, myoglobinurie..…
physiopathologie NTA
le « 1st hit » est souvent l’hypoTA
±hypoxie sévère qui entraîne les
« hit 2nd »:
vasoconstriction rénale pathologique ⇒
perturbation de l’autorégulation – la perfusion rénale devient linéairement pression-
dépendante, même dans la marge
« autorégulation » (études animales)
IRA rénale / intrinséque
↓ GFR par atteinte parenchymateuse
vasculaire
HTA (maligne) / diabète / thromboembolique / syndrome hémolytique-urémique / vasculite (sclérodermie, lupus) /
glomérulaire
glomérulonéphrite aiguë
tubulaire / tubulointerstitielle
nécrose tubulaire aiguë (NTA) néphrite interstitielle
obstruction tubulaire (médic., cristaux, protéines, myoglobine, hémoglobine libre)
IRA postrénale
↓
GFR par obstruction des VU hautes / basses
⇒ ⇑phydrostat.caps.
prostate
tumeur (prostate, vessie, gynéco) lithiase
sonde urinaire bouchée fibrose rétropéritonéale
IRA sur produit de contraste (PC)
3ème cause d’IRA acquise à l’hôpital effet toxique épithélium tubulaire
effet vasoconstricteur ⇒ ischémie médullaire patients particulièrement à risque:
IRC
néphropathie diabétique (metformine) déshydratation (diurétiques!)
instabilité hémodynamique / IC (IEC)
peak créat J3-5 post PC; si normalisation: 7-10j mortalité: risque x 5.5
IRA sur produit de contraste (PC)
prévention par
stop diurétiques / IEC / AINS / métformine avant utilisation du minimum de PC non-ionisé
bonne hydratation: 1ml/kg/h NaCl 0.45% (ou 0.9%) x 12h avant et 12h après PC
N-Acétylcystéine: selon les nouvelles études, semble clairement ne pas être utile !
pas de prévention de l‘IRA par dialyse prophylactique post PC
IRA sur colloïdes (amidons type HAES® /
Voluven ® /Tetraspan ®): néphrose osmotique
SMF 2209
IRA sur colloïdes (amidons type HAES® / Voluven
® /Tetraspan ®): néphrose osmotique
IRA sur rhabdomyolyse
Rhabdomyolyse :
nécrose et réperfusion de muscle strié ⇒ relâchement du contenu des cellules
détruites dans la circulation : myoglobine, K+ (110 mmol/kg de muscle), PO42- (75 mmol/kg de muscle), acide urique, créatine, créatinine préformée, CK, LDH, ASAT, ALAT….
pas de cut-off de CK pour IRA, mais en
général peu problématique si < 10’000 (cave IRC, hypoTA, insuffisance cardiaque, AINS…)
Néphrite interstitielle
effet immunoallergique / toxique
séd. U:
éry / leucos / éosinos / cylindres de GB
exposition médicamenteuse
AINS
pénicillines et céphalosporines / rifampicine / sulfonamides / ciprofloxacin >> autres quinolones
furosémide / thiazidiques cimétidine >> ranitidine allopurinol
sulfasalazine
herbes chinoises
parainfectieux
pneumocoques / légionelles / leptospires / CMV / Hanta
IRA Présentation clinique
très variable:
très souvent: découverte fortuite au labo des fois: HTA, oedèmes MI, OAP
plus rarement:
asthénie, anorexie, somnolence DRS : péricardite
dysurie, algurie, dx loges rénales anurie, hématurie
IRA Bilan initial
anamnèse et status!
bilan sanguin:
créat, urée, électrolytes, acide urique
⇒ indice du degré de l’IRA bilan urinaire:
status / sédiment
spot (Na, K, créat, urée, osmo, prot.)
⇒ indice de l’origine de l’IRA quotients sanguin / urinaire
US(-doppler), év. à répéter après 24-48h év. angio-IRM
IRA Sédiment urinaire
IRA prérénale: normale / cyl. hyalins NTA: cylindres pigmentés,
cell. épithéliales ++
néphrite interstitielle: éosinophiles GN : cylindres érythroytaires
ery déformés („glomérulaires“
IRA postrénale: cristaux, erythroc., leucoc.
IRA Spot urinaire
Na+, K+, osmo, créatinine, urée, prot.
administration de diurétiques, de mannitol, de produit de contraste ou présence d’une IRC perturbent
l’interprétation correcte
à faire avant administration de ces substances
physiologiquement: excretion Na+ > K+
« spot inversé » (hyperaldo!): K + > Na+
plus fiable: fraction éxcrétée de Na+ et/ou d’urée:
% du Na+ / de l’urée filtré qui apparaît finalement dans les urines
permet un screening pour différencier l’IRA pré-rénale vs NTA
Fraction excrétée de Na + (FeNa):
FeNa (%) =
à utiliser chez le patient oligoanurique:
< 1% IRA pré - rénale
> 2% NTA
indépendant de la résorption d‘eau / de l‘ADH, mais non fiable si diurétiques!
(quasi toujours < 1% c/o individu sain!)
UNa xPcr
x 100 PNa x Ucr
Fraction excrétée d‘urée (Fe urée )
Fe
urée(%) =
à utiliser chez le patient oligoanurique:
< 35% IRA pré - rénale
> 50% NTA
réabsorption accrue au niveau tub. prox. en cas d‘hypovolémie / hypoperfusion rénale
non-influencé par diurétiques sauf Diamox
Uurée xPcr
x 100 Purée x Ucr
IRA Complications
hyperkaliémie
acidose métabolique
rétention hydrosodée --- OAP péricardite
nausées, vomissement, hémorrh. dig.
somnolence, coma, neuropathie périphérique anémie, thrombopathie
infections
IRA Prise en charge
PREVENTION:
détecter les patients à risque
poser le diagnostic le plus tôt possible
arrêter tout ttt pot. néphrotoxique / corriger facteurs causaux
optimiser remplissage / hémodynamqiue diurèse (alcaline) forcée (rhabdomyolyse)
diurétiques: uniquement si hypervolémie!
seul traitement:
dialyse si nécessaire
dopamine à „dose rénale“: inutile, dangereux et potent. aggravant
administration généreuse et rapide de solutés (NaCl 0.9% ou RL ou Nabic 1.4%):
objectifs: diurèse 3ml/kg/h, pHu > 6.5
si surcharge ou diurèse forcée non-atteinte malgré restoration volémique:
mannitol 20g 3-6x/j, à stopper si pas de réponse!
Plutôt éviter diurétique de l’anse (acidification urinaire!)
surveiller / traiter hyperK-émie
traiter hypoCa-émie que si symptomatique hémodialyse en R
IRA sur rhabdomyolyse: ttt
IRA et diurétiques
„Lack of urine output in the acutely hypovolemic
patient is renal success, not renal failure“
R.V. Maier, MD
Les diurétiques:
↑ risque de mortalité ???
↑ risque de non-récupération de la fct rénale ???
JAMA 2002;288:2547ff
Ø↑ risque de mortalité (mais Ø amélioration non plus) CCM 2004;32:1669-77, BEST Kidney Investigators
nous permet d’équilibrer mieux la volémie; mais pas
Furosemide en continu
2-20 (-40) mg/h
expérience clinique montre que le furosémide est plus efficace à dose égale si donné en
continu vs en bolus (concentration tubulaire constante!)
précipitation avec beaucoup de médicaments!
donc indispensable de dédier une voie !
donc en général réservé aux situations où bolus est peu efficace
EPURATION EXTRA-RENALE PRINCIPES PHYSIQUES
extra-corporelle : hémodialyse, hémofiltration et dérivés :
la membrane d’échange (« filtre ») est en-dehors du corps (rein artificiel); circulation de sang et de dialysat dans le filtre
intra-corporelle : dialyse péritonéale :
le péritoine fournit la membrane de dialyse (et contient les capillaires sanguins), le dialysat est introduit dans la cavité péritonéale (1 à 3 litres) et renouvelé périodiquement.
HEMODIALYSE principe physique
l’extraction des solutés se fait par diffusion
entre deux milieux liquides différents, séparés
par une membrane semi-perméable (dialyse)
l’extraction de l’eau plasmatique se fait selon
un gradient de pression (transfert convectif).
Hémodialyse
Patient Rein artificiel Egoût
Générateur
Dialysat
Eau purifiée
Hémodialyse
Eau pure
Concentré acide Concentré HCO3
Dialysat
Na 140mM; K 2 mM; Ca 1.75 mM; Mg 0.5mM CL 110 mM; HCO3 30 mM;CH3CO2 2 mM
HEMOFILTRATION Principe
épuration strictement convective des solutés dissous dans l’eau plasmatique filtrée sous
pressionprincipe de l’urine primitive!
solution de substitution stérile et apyrogène de qualité pharmaceutique, administrée avant
et/ou après la membrane (coûteuse!)
Hémofiltration, schéma
Patient Rein artificiel Egoût
Ultrafiltrat
Liquide substitution
HEMOFILTRATION Avantages
soustraction liquidienne facilement modulable (durée de ttt plus longue)
amortissement des «à coups»
hypovolémiques et hypotensifs => meilleure stabilité hémodynamique / avantages c/o
patients instables
meilleure contrôle de la température
mais pas d’avantage de morbidité/mortalité
démontré
HEMOFILTRATION Inconvénients
épuration des petites molécules moins efficace qu’en hémodialyse => ttt plus long.
importance de la maîtrise du bilan de masses
augmentation coûts / ressources humaines
HEMODIAFILTRATION Principe
combinaison de l’hémodialyse et de
l’hémofiltration
EPURATION EXTRA-RENALE AUX SI Indications
indications absolues
hyperkaliémie sèvère, acidose métabolique sévère, péricardite urémique, hypervolémie non-maitrisable autrement
indications relatives
urée > 30-40mmol/l; GFR < 10-15ml/’
EPURATION EXTRA-RENALE AUX SI choix de méthodes et modalités
le choix de la méthode dépend
essentiellement des habitudes et des techniques disponibles localement
si dialyse discontinue, traîtement le plus
souvent quotidien ( selon charge liquidienne
du ttt global et contraintes métaboliques)
EPURATION EXTRA-RENALE Complications
hypotension artérielle, (tachy-)arythmies, crampes musculaires, nausées
coagulation dans le filtre, embolie gazeuse hypoglycémie
syndrome de déséquilibre osmotique
(céphalées, baisse vigilance ad coma, delirium, convulsions)
problèmes infectieux bactériaux et viraux;
contamination eau de dialyse
IRA Pronostic
très variable en fonction
du problème de base:
IRA prérénale mortalité 1-7%
IRA nécessit. dialyse mortalité 60%
IRA + MOF mortalité 50-80%
du degré de l‘IR de la diurèse:
à diurèse conservée mortalité 12-25%
anurique mortalité 50-80%
de la protéinurie
nécessité de dialyse à long terme
≈ 25% des patients nécessitant une dialyse en aigu
IRA: OR mortalité et coût
⇑ créat ORmort.
multivar.
area ROC
⇑ coût tot
25 µmol/l 4.1 (3.1-5.5)
0.84 $4’886
45 µmo/l 6.5 (5.0-8.5)
0.86 $7’499
85 µmol/l 9.7
(7.1-13.2)
0.84 $13’200
170 µmol/l 16.4 (10.3-26)
0.83 $22’023
IRA + MOF: Mortalité
Atteinte monoorganique: ≈ 10 %
IRA + 1 organe: ≈ 38 %
IRA + 2 organes: ≈ 72 % IRA + 3 organes: ≈ 90 % IRA + 4 organes: ≈ 99 %
> 3organes x > 3jours: ≈ 99 %
Pat. SI + IRA (Failure): x 4 (vs sans IRA)
Mortalité et IRA: est-ce que l’IRA est la poule ou l’œuf?
les deux!!!
le rein défaillant est la cible et la source de stress oxydatif
IRA Conclusions
la PREVENTION, puis la détection précoce ont un rôle très important dans la diminution de l ’incidence et devraient être améliorées IRA acquise en milieu hospitalier >
extrahospitalier est une « condition dangereuse »
une fois l ’IRA constituée et non réversible, la dialyse reste le seul traitement efficace
il n ’y a aucun ttt qui accélère la guérison d ’une IRA jusqu’à ce jour! ∅ ttt spécifique!
PREVENTION!!
Cas 1) Patiente de 57 ans avec cancer
pancréatique métastatique, splénectomisée
hosp. pour choc septique
créatinine 557, urée 46.6, CRP 200, PCT 12
anurique les premières 12h, puis oligurique après bilan à +6000 (+NE 0.3ug/kg/’)
gazo: pH 7.29, pCO2 5.08, pO2 10, bic 18
SSU: Lc 2-4/ch, Ec 2-4, φ cylindres, germes ++
spotU: Na 20, K 33, osmo 341, créat 23’252
Cas 2) Patient de 66 ans avec ATCD de polyarthrite goutteuse (colchicine) et
cardiopathie ischémique non active
hosp. pour dyspnée progressive sur 2 jours, associée à des diarrhées profuses
créatinine 809, urée 40, CRP 190, PCT 0.79
anurique les premières 4h, puis oligurique après bilan à +5000, puis reprise de la diurèse
gazo: pH 6.96, pCO2 0.99, pO2 17, bic 1.6 SSU: Lc 0-1, Ec 0, φ cylindres, φ germes spotU: Na 5, K 15, osmo 877, créat 16’121
Cas 3) Patient de 83 ans avec ATCD de cancer de la prostate, FA lente et PM
hosp. pour globe vésical (2 lt) sur SU bouchée, polyurie post levée d’obstacle (400ml/h)
créatinine 770, urée 48, CRP 170, K 5.5
gazo: pH 7.33, pCO2 4.13, pO2 10.9, bic 16 SSU: Lc 2-4, Ec ++, φ cylindres, germes + spotU: Na 29, K 36, osmo 397, créat 6’128
Cas 4) Patient de 77 ans avec ATCD de diabète II, HTA, IRC et s/p AVC régressif
hosp. pour BEG, diarrhées dep. 1 semaine; + nausées, vomissements dep. 2 jours; sous
AINS; afébril, hémodyn. stable
créatinine 1311, urée 48, CRP 170, K 5.5
gazo: pH 7.37, pCO2 3.21, pO2 10, bic 13.6 SSU: Lc 2-4, Ec ++, φ cylindres, germes ++, cristaux (urate) ++
spotU: Na 79, K 23, osmo 377, créat 9’760 diurèse conservée
Cas 5) Patient de 68 ans avec ATCD d’ulcère veineux et TVP
hosp. pour BEG, inappétence et
vomissements dep. 1 mois; OGD sp; CT sp.
créatinine 2488, urée 80, K 8.3, CRP 265
gazo: pH 7.18, pCO2 2.63, pO2 11.5, bic 7.1
SSU: Lc 10-12, Ec 6-8, φ cylindres, φ germes, cristaux (urate) ++
spotU: Na 65, K 38, osmo 333, créat 6’414, prot.
3286
oligoanaurique
résumé biologique des cas….
1) 2) 3) 4) 5)
créat 557 809 770 1311 2488
urée 46 40 48 48 80
CRP 200 190 170 170 265
K+ 3.5 5.0 5.5 5.5 8.3
pH 7.29 6.96 7.33 7.37 7.18
bic 18 1.6 16 13.6 7.1
résumé biologique des cas….
1) 2) 3) 4) 5)
créat 557 809 770 1311 2488
urée 46 40 48 48 80
K+ 3.5 5.0 5.5 5.5 8.3
pH 7.29 6.96 7.33 7.37 7.18
bic 18 1.6 16 13.6 7.1
osmoU 341 877 397 377 333
Na+U 20 5 29 79 65
FE Na+ 0.4% 0.2% 2.8% 7.7% 18%
créat /créat
42 20 8 7.4 2.6
résumé biologique des cas….
1) 2) 3) 4) 5)
créat 557 809 770 1311 2488
urée 46 40 48 48 80
osmoU 341 877 397 377 333
Na+U 20 5 29 79 65
FE Na+ 0.4% 0.2% 2.8% 7.7% 18%
créatU/créatP
42 20 8 7.4 2.6
anamn èse
choc sept
diarrhé es +++
globe BEG, AINS
BEG…
IRA prérén prérén postr. multifa myélo
Cas 1) Patiente de 57 ans avec cancer
pancréatique métastatique, splénectomisée
hosp. pour choc septique
créatinine 557, urée 46.6, CRP 200, PCT 12
anurique les premières 12h, puis oligurique après bilan à +6000 (+NE 0.3ug/kg/’)
gazo: pH 7.29, pCO2 5.08, pO2 10, bic 18 SSU: Lc 2-4/ch, Ec 2-4, φcylindre, germe ++
spotU: Na 20, K 33, osmo 341, créat 23’252
évolution favorable sous ttt classique du choc septique avec créatinine à la sortie (J14) à
103…..
Cas 2) Patient de 66 ans avec ATCD de polyarthrite goutteuses (colchicine) et cardiopathie ischémique non active
hosp. pour dyspnée progressive sur 2 jours, associée à des diarrhées profuses
créatinine 809, urée 40, CRP 190, PCT 0.79
anurique les premières 4h, puis oligurique après bilan à +5000, puis reprise de la diurèse
gazo: pH 6.96, pCO2 0.99, pO2 17, bic 1.6 SSU: Lc 0-1, Ec 0, φ cylindre, φ germe
spotU: Na 5, K 15, osmo 877, créat 16’121
évolution favorable sous restitution volémique généreuse (+ 10lt) et arrêt colchicine avec
créatinine à la sortie (J20) à 80…..
Cas 3) Patient de 83 ans avec ATCD de cancer de la prostate, FA lente et PM
hosp. pour globe vésical (2 lt) sur SU bouchée, polyurie post levée d’obstacle (400ml/h)
créatinine 770, urée 48, CRP 170, K 5.5
gazo: pH 7.33, pCO2 4.13, pO2 10.9, bic 16 SSU: Lc 2-4, Ec ++, φ cylindre, germe +
spotU: Na 29, K 36, osmo 397, créat 6’128
évolution favorable sous substitution volémique 1:1 (24h, puis normalisation) avec créatinine à la sortie (J8) à 80…..
Cas 4) Patient de 77 ans avec ATCD de diabète II, HTA, IRC et s/p AVC régressif
hosp. pour BEG, diarrhées dep. 1 semaine; +
nausées, vomissements dep. 2 jours; sous AINS;
afébril, hémodyn. stable
créatinine 1311, urée 48, CRP 170, K 5.5
gazo: pH 7.37, pCO2 3.21, pO2 10, bic 13.6
SSU: Lc 2-4, Ec ++, φ cylindre, germe ++, cristaux (urate) ++
spotU: Na 79, K 23, osmo 377, créat 9’760 diurèse conservée
transfert en néphrologie pour dialyse, puis
évolution favorable après 1 seule HD, créatinine à la sortie (J8) à 138…..stop AINS!
Cas 5) Patient de 68 ans avec ATCD d’ulcère veineux et TVP
hosp. pour BEG, inappétence et vomissements dep. 1 mois; OGD sp; CT sp.
créatinine 2488, urée 80, K 8.3, CRP 265 gazo: pH 7.18, pCO2 2.63, pO2 11.5, bic 7.1
SSU: Lc 10-12, Ec 6-8, φ cylindre, φ germe, cristaux (urate) ++
spotU: Na 65, K 38, osmo 333, créat 6’414, prot. 3286 oligoanaurique
dialyse en urgence aux SI, puis transfert en néphrologie pour suite ttt et investigations
électrophorèse: myélome!!
pat. reste dialyse-dépendant (malgré chimiothérapie)