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Sur quelques cas d'os bregmatiques

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Academic year: 2022

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Sur quelques cas d'os bregmatiques

KAUFMANN, Hélène

KAUFMANN, Hélène. Sur quelques cas d'os bregmatiques. Archives suisses d'anthropologie générale , 1951, vol. 16, no. 2, p. 105-120

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:96856

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1 / 1

(2)

Extrait des Archives suisses d'Anthropologie générale.

Tome XVI, No 2, r95r.

Sur quelques cas d'os bregmatiques

par

Hélène KAUFMANN

La présence d� l'os bregmatique est exceptionnelle dans le crâne humain;

c'est la raison qui m'a poussée à réunir les observations que j'ai pu faire au sujet de quinze d'entre eux.

Dans une note sommaire (6) j'avais donné un aperçu des sept premiers crânes que j'avais pu rassembler. Depuis lors la série s'est augmentée;

elle se compose de treize crânes masculins et de deux crânes féminins. Je les ai numérotés arbitrairement, de I à I5, pour faciliter leur présentation;

j'ajoute, entre parenthèse, pour ceux qui font partie d'une collection, le numéro du catalogue.

r. J. Barmaz II (Collombey, Valais (n° 5), nécropole néolithique. - 2. J. Genève (no 1637), calotte, et 3. J. Genève (n° 872), cimetière médiéval de la Madeleine. - 4. J. Calotte. « Tête d'officier savoyard tué à !'Escalade de Genève», donc r602. - 5. J. Saint-Blaise (Neuchâtel), cimetière. - 6. J. Bagnes (distr. Entremont, Valais}. - 7. J. Crâne déformé, acrocéphale. - 8. �: Bachet-de-Pesay (Genève) (n° 844/32), burgonde. - 9. <J. Lausanne (n° 96) et ro. �- Lausanne (n° 19), ancien cimetière de la Madeleine, XIII•-XIX• siècles. - rr. J. Bullet, près Sainte-Croix (distr. Grandson, Vaud). - r2. J. Valais (n° 209) et 13. J. Valais (n° 521), postérieurs au XII• siècle.

- r4. J. Crâne de démonstration, origine inconnue. - r5. J. La Sallaz (distr. et corn. Lausanne) (n° r948-53), cimetière relativement récent.

Les crânes nos 4, 5, 6, 7, 9; rn font partie de la collection du Musée archéologique et historique cantonal de Lausanne; conservateur: Mlle A.-L.

Reinhold. Les n°8 I, 2, 3, I2, I3, I5 appartiennent à l'Institut d'Anthro­

pologie de l'Université de Genève; directeur: M. le professeur M.-R. Sauter.

Le crâne no 8 provient de la collection d'ossements humains déposée par le Muséum d'Histoire naturelle de Genève à l'Institut d' Anthropologie.

Enfin, le n° 14 est un crâne de démonstration de l'Ecole supérieure des

(3)

ro6 HÉLÈNE KAUFMANN

Jeunes filles de Genève; professeur: Mme B. Rast. J'adresse mes remer­

ciements à ceux qui ont bien voulu mettre ces divers crânes à ma dispo­

sition.

Sur les quinze crânes porteurs d'un os bregmatique, douze proviennent des cantons de Gènève, Vaud, Neuchâtel et Valais; trois sont d'origine inconnue 1.

On voit que le plus ancien crâne remonte au Néolithique, les plus récents doivent être du début de ce siècle.

Un autre exemple, datant du Néolithique, a été trouvé à Montjovet (Val d'Aoste) (3) sur un crâne peut-être masculin (N° V, 1), méso-brachy­

céphale (ind. céph. env. 80); l'os bregmatique est accompagné de nombreux os wormiens de la suture lambdoïde.

Il est particulièrement intéressant de relever un cas d'os bregmatique bien plus ancien encore, celui du crâne XI de Solo (19), un des onze Homi­

niens fossiles découverts à Ngandong (Java). Ce crâne est déterminé comme masculin (?). Weidenreich ne donne les diamètres antéro-postérieurs et transverses ni pour le crâne ni pour l'os bregmatique. On possède une photographie et un relevé au trait de cette calotte, demi-grandeur natu­

relle, en norma verticalis. L'os bregmatique, plus long que large, est situé uniquement entre les pariétaux; par sa pointe antérieure il atteint juste la suture coronale. Sur le dessin réduit il mesure 6,6 X 4 mm., ce qui donne environ 13 X 8 mm.; c'est déjà un os de grandeur moyenne (n° 3 de Broca).

Cette calotte possède d'autres os wormiens: un au ptérion, à droite et à gauche, et un au lambda.

J'avais pensé, à l'occasion de cette étude, recenser systématiquement le plus grand nombre possible des os bregmatiques mentionnés dans la littérature anthropologique et médicale, ainsi que l'a fait Gruber pour la pfriode antérieure à 1873. Bien vite j'ai dû renoncer à cette ambition, pour une double raison: d'une part certains articles spéciaux se trouvent dans des revues étrangères inaccessibles; d'autre part, en parcourant un grand nombre de monographies de crânes j'ai constaté que les renseigne­

ments descriptifs sont très souvent absents ou trop sommaires. Pour ne pas surcharger la bibliographie, je me bornerai à citer les travaux spéciaux

1 Le crâne n° 7 est un crâne déformé, acrocéphale typique, avec planoccipitalié et étirement en hauteur des orbites. Il ne porte pas la mention du lieu de provenance. Dans ma première étude, j'ai écrit, peut.être trop hâtivement: M crâne artificiellement déformé (Pérou?}». Je crois plus prudent de s'en tenir à« crâne déformé».

Les sutures de ce crâne ont atteint un degré de synostose très avancé, sauf au voisinage de l'os bregmatique où coronale et sagittale sont libres sur 3 à 4 cm.; la déformation pourrait fort bien être attribuée à l'oblitération prématurée, naturelle, des sutures coronale, sagittale et lambdoide. D'autre part, on ne voit aucune trace laissée par les liens qui auraient dû créer une déformation artificielle. Il me paraît donc plus vraisemblable de croire à une déformation naturelle, par synostoses prématurées. De plus, la patine et les dépôts terreux de ce crâne, semblables à ceux de certaines pièces squelettiques récoltées autrefois par Fore] et par Schenk, permettent de pens_er que nous pourrions avoir affaire à un indigène - ancien ou récent - de Suisse romande.

(4)

SUR QUELQUES CAS n'os BREGMATIQUES

que j'ai pu consulter-et les monographies qui m'ont apporté un renseigne­

ment utilisable.

Gruber (4), en 1873, a publié un travail remarquable de précision. Après avoir relevé en détail les cas d'os bregmatiques étudiés pendant les deux siècles précédents, il présente l'étude minutieuse, métrique, descriptive et figurée de 42 os bregmatiques, résultat de ses recherches personnelles sur ro.ooo crânes macérés (il parle de 43 crânes niais n'en décrit que 42 !).

Deux ans plus tard il ajoute (5) l'étude de 6 cas trouvés sur les 500 crânes macérés entre 1873 et 1874.

En 1888, Popow (12) présente les 3 crânes à os bregmatiques qui figurent parmi les 220 crânes de la collection anatomique de Charkow; et, en 1897, Springer (16) inclut dans sa thèse, centrée sur la suture métopique, la des­

cription des 12 os bregmatiques trouvés parmi les 804 crânes de l'Institut d'Anatomie de Kônigsberg.

Dans la collection de l'Institut d'Anatomie de Bratislava, Srdinko (17) a pu observer 6 os bregmatiques dont il donne la description et la repro­

duction au trait.

Enfin, en 1949, Resel Maceira (13) a observé et décrit 14 bregmatiques parmi r.536 crânes d'Espagnols.

Les auteurs du XIXe siècle ne se sont pas préoccupés des données métriques relatives au crâne dans son ensemble. Seuls �rdinko et Resel Maceira parlent de l'indice céphalique; et le second auteur ajoute la valeur de quelques autres indices craniens.

Dans son étude de crânes de l'Oetztal (Autriche), Sauser (14) signale la présence de 2 sujets à os bregmatique sur 1005 crânes provenant de l'os­

suaire d'Oetz même (0,19%); le plus grand de ces os, situé en partie sur les pariétaux, en partie sur le frontal, est presque rond et mesure 46 X 44 mm.;

le crâne qui le porte (n° 6r1), dont le sexe n'est pas indiqué, est hyper­

brachycéphale (ind. céph. 88,7).

Enfin, en faisant l'examen anthropologique des 35 crânes mesurables provenant de la nécropole Saint-Laurent, à Lyon, Leroi-Gourhan (20) mentionne, pour le n° XXXVI, « un os d'un centimètre de diamètre au bregma ». Or, sur les relevés au trait en norma verticalis, c'est le n° XXVI (non pas XXXVI) qui possède un os bregmatique, asymétrique, plus étendu dans le sens transverse que dans le sens antéro-postérieur 1. Le crâne XXVI (VIe-VIIe s.) est masculin, avec un indice céphalique de 80.

1 Sur le dessin, réduit au moins au quart, cet os a les dimensions approximatives suivantes: DAP 2.5 x DT mm., ce qui donnerait, en réalité, au minimum, 1ox 20 mm.

(5)

I08 HÉLÈNE KAUFMANN

J'utiliserai ces divers éléments de comparaison au cours de l'examen détaillé des os bregmatiques.

*

* *

En abordant l'examen des os bregmatiques, je laisserai volontairement de côté le problème de leur origine, qui soulève le problème de l'origine des os wormiens dans leur ensemble. Plusieurs anthropologistes ont émis des hypothèses à ce sujet, mais ce serait maintenant plutôt la tâche de l'embryologie de fournir des précisions sur leur apparition et leur formation.

Pour rendre compte de la fréquence de l'os bregmatique, il m'eût fallu dénombrer tous les crânes des trois collections mentionnées; cela ne m'a pas été possible. Cependant, pour 7 crânes qui font partie d'une série importante, j'ai pu calculer un pourcentage. Ce sont: 2 crânes de Genève (n°s 2 et 3) sur une série de 414 crânes = 0,48%; 2 crânes de Lausanne (n°s 9 et ro) sur 169 = 1,18% 1; 2 crânes du Valais (n°8 12 et 13) sur 748 = 0,27%; le crâne burgonde (n° 8) sur 143 = 0,7%. Ces pourcentages représentent un chiffre maximum, car pour les séries de Genève et du Valais j'ai éliminé des totaux quelques crânes où la région bregmatique, complètement synostosée, n'aurait pas permis de déceler un os bregmatique, s'il avait existé. La fréquence de l'os bregmatique, dans ces quatre séries - 0,27% à 1,18% - est bien dans la marge des variations indiquée par Le Double (9).

Gruber, en 1873, avait trouvé 40 bregmatiques uniques sur ro.ooo crânes (0,4%) et, en 1875, 6 sur 500 (1,2%). Popow en a vu 3 cas parmi 220 crânes de Charkow et Springer 12 sur 804 crânes de Konigsberg (1,4% dans les deux cas). Les 6 crânes bregmatiques de Bratislava représentent le 1,9%

de la collection de cette ville, formée de crânes récents et historiques.

Cette dernière fréquence est la plus élevée de celles calculées sur un ensemble de crânes assez important. Parmi les r.536 crânes d'Espagnols, il y avait 14 cas d'os bregmatiques, soit 0,91 %- Comas (2) donne, dans son tab!eau XIX, les pourcentages qu'il a pu relever dans la littérature. Parmi les 404 crânes suisses qu'il a étudiés, il a trouvé 3 bregmatiques, que nous examinons nous-même, et nous ne savons trop pourquoi il a cru bon d'exclure de ses séries notre crâne no 5, pourvu d'un os bregmatique de très grande dimension, parce que « d'un type trop exceptionnel ». Pour

22 groupes humains, réunissant 16.77.3 crânes, il trouve ro8 os bregmatiques, soit une proportion de 0,64%.

1 Dans rétude générale de ces crânes (8) il est parlé de 3 crânes à os bregmatiques; or, l'un des trois, sur un crâne féminin, trop douteux, a été éliminé.

(6)

SUR QUELQUES CAS n'os BREGMATIQUES mg Les résultats énumérés ci-dessus permettent de conclure à la rareté de l'os bregmatique, qui ne se. présente qu'une fois, rarement deux, sur rno crânes. Ceci doit inciter les auteurs à ne pas calculer la fréquence de cet os s'ils ne sont pas en présence de plusieurs centaines d'individus.

Si l'on considère à part l'os bregmatique bipartite, on constate son extrême rareté. Gruber ne l'a rencontré qu'une seule fois sur 10.000 crânes.

Ici il s'en trouve un parmi les 15 cas étudiés.

Examen anthropologique des crânes.

Il n'est pas nécessaire de donner une description détaillée de chaque crâne sous tous ses aspects. Je me limiterai aux caractéristiques importantes et aux particularités en rapport avec l'existence de l'os bregmatique.

Considérant les crânes en norma lateralis, nous voyons que l'os bregma­

tique ne modifie pas toujours le profil cranien par sa présence: chez 8 d'entre eux rien ne le signale. Par contre, voilà comment les choses se présentent chez les 7 autres:

No 2. Légère dénivellation au bord postérieur de l'os wormien, à sa jonction avec la suture sagittale. - N° 3. Changement brusque de direction lorsqu'on aborde la portion de la sagittale formée par l'os bregmatique, étroit et très allongé; le vertex correspond à l'extrémité postérieure de l'os wormien. - N° 5. La partie centrale de l'os bregmatique, à l'intérieur de la zone suturale, est légèrement plus haute que les trois écailles adjacentes, un peu moins en avant qu'en arrière: la surface cranienne apparaît comme boursouflée à cet endroit. - N° 6. Le profil cranien subit une légère dépression à l'emplacement de l'os bregmatique. - N° II. Le crâne présente un cas particulier.

L'os wormien est situé de part et d'autre de la bissectrice sagittale; néanmoins, lors­

qu'on regarde le crâne du côté gauche, on ne voit pas l'os wormien, tandis que ce dernier est visible, du côté droit, dans sa totalité. Cela provient du fait que la courbe antéro-postérieure sagittale n'est pas la courbe la plus longue et la plus élevée: c'est celle passant par le bord gauche de l'os supplémentaire qui a cette caractéristique. De la sorte, l'os bregmatique est pour ainsi dire plan, avec une surface inclinée de son bord gauche surélevé à son bord droit. La courbe médiane du crâne ne subit aucune modification à la suite de cette configuration spéciale de la région bregmatique. - N° 12. Très légère saillie au bregma.

Un regard sur cette série de 15 crânes laisse voir une extraordinaire variété des formes, ce que traduisent de façon plus précise les mesures et les indices. Pas une mesure, pas un indice dont la dispersion ne soit très étendue. (Tableau I, p. ni)

L'indice céphalique va de 69,31 à 90,34; il y a I hyperdolicho-, I dolicho-, 4 méso-, 3 brachy-, 5 hyperbrachy- et I ultrabrachycéphale. Si la majorité

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IIO HÉLÈNE KAUFMANN

a un indice élevé, cela correspond à la brachycéphalie caractéristique de la Suisse romande .

Sur les 6 crânes de Bratislava, il y avait 3 brachy- et 3 mésocéphales.

Chez les 14 crânes d'Espagnols, 8 dolicho-, 4 méso- et z brachycéphales.

Les autres crânes à os bregmatiques offrent la même diversité. L'os bregma­

tique s'accommode donc de toutes les formes céphaÙques.

Pour l'indice vertical de longueur, calculé avec la hauteur basio-breg­

matique, les chiffres s'étendent de 68,69 à 85,89 (95,89 pour le déformé), avec 2 chamae-, 6 ortho- et 4 hypsicéphales. Les crânes sont souvent hauts, ce qui pourrait être dû chez certains pour une part à leur origine raciale (Alpins brachycéphales). pour une autre part, vraisemblablement, à la présence même de l'os bregmatique. Les observations faites par Resel Maceira sur les crânes d'Espagnols viennent corroborer cette affirmation.

Pour l'indice vertical de largeur, calculé avec la hauteur basio-bregma­

tique, les valeurs extrêmes sont 78,62 et 95,89 (déformé, 107,30), et montrent 6 tapéino-, 5 métrio- et 1 acrocrâne. L'indice vertical de largeur basé sur la hauteur auriculaire va de 70,44 à 91,60 (déformé, 93,43) avec 6 tapéino-, 6 métrio- et 3 acrocrânes. Vu la largeur relativement considérable de plusieurs crânes, il n'est pas étonnant de rencontrer la majorité de ceux-ci dans les catégories tapéino-et métriocrânes. Il faut signaler l'aplatissement exagéré du sujet de Bagnes (n° 6), aplatissement qui se traduit par les deux indices minimum signalés plus haut : 78,62 et 70,44.

Les dimensions de la face n'ont pu être prises que sur 9 crânes. Il y a 1 hypereuryène, 4 mésènes, 3 leptènes et 1 hyperleptène. L'indice minimum, 43,24, est celui de Bagnes, le maximum, 60,-, celui du crâne déformé.

Les indices nasaux montrent aussi une grande diversité : 2 lepto-, 4 rnéso-, 4 -chaînàè� et i" hyperchairiaerhinieri · (de 46,- à 62,50). Etant donné la provenance des crânes, il y a lieu d'être surpris de la forte propor­

tion de chamaerhinie et de la présence d'un hyperchamaerhinien; ce der­

nier est le crâne de Bagnes, déjà signalé pour d'autres caractères excep­

tionnels.

Enfin l'indice orbitaire, de 73,17 à 92,68, montre 3 chamae-, 8 méso- et

1 hypsiconque : l'orbite est plutôt moyenne à basse, caractère à mettre en rapport, sans doute, avec la qualité sexuelle de ces crânes, presque tous masculins ; notons, toutefois, en passant, que le seul hypsiconque de la série n'est même pas l'un des deux crânes féminins.

La capacité cranienne a été calculée selon les méthodes de Manouvrier, Pearson et Lee-Pearson. Plusieurs crânes étant trop fragiles ou incomplets, j'ai dû renoncer au cubage direct. Les moyennes sont (selon Lee-Pearson) :

(8)

T ABLEA u I. Mesures des crânes et des os bregmatiques ( en mm.) et indices.

Nos de Mesures (en mm.) I 6

1

2 6

1

3 6 4 6

1

5 6

1

6 6

1

7 6

.,, -i-:-

I0 \1

1

n 6

"' ,1 .. ,

14 6 IS 6

Mar- et indices

tin

1 Diam. antéro-post . . 189 187 1 75 191 163 176 1 54 1 76 1 77 173 182 1 72 1 74 168 1 78 8 Diam. transv. . (131) 1 35 1 38 148 146 1 59 137 135 144 1 53 147 142 149 145 142

17 Ht. basio-bregmat . .

- -

131

-

140 125 147 130 133 1 28 125 I I9 128 1 3 1 1 32

20 Ht. auriculo-bregm. 120 1 1 7 r r 7 r r6 122 I I2 128 I I I I I 5 1 14 1 15 I I 7 I I2 I I ] u 4

9 Diam. frontal min . . 93 94 99 99 105 1 04 96 99 90 104 106 92 101 94 96

10 ))

max. I I I 1 1 0 126 130 133 135 (us) I I6 120 I l9 125 I I 7 128 125 123

45 )) bizygomat. -

-

1 3 1

-

- 148 (125) 123 (136)

-

132 125 136 1 3 1 128

48 Ht. fac. sup.

- -

70

-

65 65 75 - 76 7 1 7 1 64 76 67 74

5 1 Larg. orbitaire

- -

41

-

41 41 42 41 43 41 45 40 41 42 43

52 Ht. ))

- -

30

-

33 30 35 30 35 32 35 33 38 32 34

54 Larg. nasale ,

- -

25

-

26 30 25

-

27 23 25 25 27 21 25

55 Ht. )) -

-

53

-

46 48 49

-

54 50 50 49 52 45 53

DAP os bregmatique 30 23 39 27 61 26 18 26 25 1 2 35 3 1 4 2 0 35

DT )) )) 26 26 14 14 70 18 19 24 18 10 2 1 5 9 24 33

Capacité calculée (cc)

Formule Manouvrier

- -

1 387,6

-

1461,3 1 534,2 1360,2 1430.- 1486,8 1 567,8 1466,8 1 274,8 1455,5 1399,6 1463,4

» Pearson -

-

1366,5

-

14n,2 1455,5 1 350,- 1293,8 1426,7 1340,5 1 414,6 1 298,1 1407,7 1 373,8 1412,5

)) Lee-Pearson. 1420,5 1414, 1 1 366,6 1 534,5 1 395,4 1480,9 1320,4 1285.6 1 405,7 1428, 1 1459.<, 1378,5 1395,6 1375,7 1387,3 Moyenne .

-

- 1 373,6 - 1422,6 1490,2 1343,5 1336,5 1 439,7 1445,5 q-47.- 1 3 1 7, 1 1419,6 1383,- 1421,1 Ind. cépbalique 69,3 72,2 78,9 77,5 89,6 90,3 89,- 76,7 81,4 88,4 80,8 82,6 85,6 86,3 79,8 )) vertic. lcing

- -

74,9

-

85,9 7 1 ,- 95,5 73,9 75 , 1 74,- 68, 7 69,2 73,6 78,- 74,2

)) )) larg . .

- -

94,9

-

95,9 78,6 107,3 96,3 92,4 83,7 85,- 83,8 85,9 90,3 93,-

)) ht. auric.-long. 63,5 62,6 66,9 60,7 74,8 63,6 83,1 63,1 65,- 65,9 63,2 68,- 64,4 69,6 64,-

)) )) )) larg. 91,6 86,7 84,8 78,4 83,6 7o,4 93,4 82,2 79,9 74,5 78,2 82,4 75,2 80,7 80,3

)) front. transv. . 83,8 85,4 78,6 76,1 78,9 77,- (83,5) 85,3 75,- 87,4 84,8 78,6 78,9 75,2 72,7

)) facial sup.

' - -

53,4

- -

43,2 6o,-

-

(55,9)

-

53,8 5 1 ,2 55,9 5 1 , 1 57,8

))

orbitaire .

- -

73,2

-

80,.5 73,2 83,3 73,2 8 1 ,4 78,- 77,8 82,5 92,7 76,2 79,1

nasal

- -

47,2

-

56,2 62,5 5 1,-

-

50,- 46,- 50,- 5 1,- 5 1 ,9 46,7 47,2

(9)

IIZ HÉLÈNE KAUFMANN

1410,3 cc. pour les I3 crânes masculins, I356,8 cc. pour les 2 féminins.

Les chiffres inscrits dans le tableau I montrent que les valeurs individuelles ne s'écartent pas beaucoup des moyennes. Nous ne pensons pas pouyoir attendre grand-chose de ces capacités calculées; car, si l'existence d'un os bregmatique avait pu contribuer à augmenter sensiblement le volume cranien, seule une mesure directe aurait pu, peut-être, le déceler; et encore eût-il fallu posséder une technique assez sensible et assez parfaite. Nous ne pouvons pas comparer ces moyennes calculées à celles qui ont été obtenues, par mesure directe, sur les séries de Suisse romande, car ces deux types de données n'ont pas de commune mesure.

Les os bregmatiques

Un regard rapide sur les I5 os bregmatiques fait apparaître avant tout leur extrême variabilité. Impossible de leur trouver une ressemblance, tant ils diffèrent par leurs dimensions, leur forme, leur situation par rapport aux sutures et aux os adjacents, la complication_de leur pourtour. Inutile de décrire chacun d'eux, puisque les figures en donnent une image fidèle (fig. I et 2). Les relevés ont été exécutés par décalque direct· de chaque os, ce qui fournit un tracé plus précis que celui obtenu par l'intermédiaire du dioptrographe.

Nombre. - Parmi les I5 os bregmatiques examinés, I4 sont uniques, un seul est double. Cet os bregmatique bipartite (n° I5) présente deux parties inégales, la droite étant plus petite que la gauche. On voit (fig. z) que la ligne de séparation commence, en avant, au milieu, pour se diriger oblique­

ment vers la droite, et qu'elle est déjà partiellement oblitérée. L'ensemble mesure 35 x-3rrr1m. -

Le cas décrit par Gruber (son n° 4I) se rapporte à un crâne métopique masculin; l'os bipartite est bien plus petit; il mesure I8 X I8 mm. Là aussi la portion droite est plus petite que la gauche ; la ligne de séparation commence un peu à gauche de la suture métopique pour se diriger oblique­

ment vers la droite. Le bord des sutures est plus compliqué. Gruber cite l'os bregmatique bipartite examiné par

J.

Fr. Meckel (Handb. d. pathol.

Anat., Bd. I, Leipzig, I8Iz). Ensemble les deux os ont une forme ronde­

quadrangulaire; ils sont situés l'un devant l'autre, le plus grand en avant, et mesurent 67 x 54 mm. Dans les trois cas, les os empiètent un peu sur la région frontale.

L'os bregmatique bipartite de la Sallaz est donc intermédiaire, par ses dimensions, entre celui décrit par Gruber et celui de Meckel.

1

=

(10)

SUR QUELQUES CAS n'as BI.ŒGMATIQUES Il3

Forme. - Les auteurs qui se sont occupés des os bregmatiques se sont efforcés de les caractériser par une forme géométrique; cette donnée n'a qu'une valeur très approximative, car certains os ont un pourtour irrégulier.

En gros, nous avons trouvé les formes suivantes: arrondie (4 fois), triangu­ laire (4 fois), rectangulaire (2 fois), carrée (2 fois), ovalaire (2 fois), trapé­

zoïde (1 fois). Mais j'attribue peu de valeur à ce mode de classement, sinon pour conclure, comme tous les auteurs, à la multiplicité des formes.

Position. - Les os bregmatiques examinés sont vraisemblablement à la fois exo- et endocraniens. Nous avons pu le vérifier chez les plus jeunes des crânes; chez les autres, lorsque le pourtour de l'os bregmatique est invi?ible de l'intérieur du crâne, les sutures sagittale et coronale contiguës sont également invisibles, ce qui permet de conclure à la synostose endo­

cranienne complète, normale, de t�ute la région bregmatique.

Comment l'os bregmatique est-il situé par rapport aux sutures sagittale et coronale - éventuellement métopique - dont le prolongement eût donné de bregma ? Dans quelle mesure occupe-t-il une place réservée normalement au frontal et aux pariétaux ? Les figures me dispensent d'une description crâne par crâne; il suffira d'en dégager l'essentiel. Le plus souvent, l'os bregmatique empiète sur l'aire du frontal - parfois légère­

ment, d'autres fois fortement -, mais ce n'est pas une règle absolue; sa plus grande partie est toujours dans la zone pariétale. Je n'ai pas rencontré un seul os bregmatique qui ne soit pas en contact avec la suture coronale;

cela m'a évité d'avoir à trancher à quelle distance du bregma un os inter­

pariétal doit être considéré, non plus comme un os bregmatique, mais comme un os wormien sutural.

En considérant l'axe sagittal du crâne, on s'aperçoit que l'os bregma­

tique n'est pas toujours situé de façon symétrique, par rapport à celui-ci.

Sur nos 15 cas il est asymétrique 7 fois : 4 fois il empiète davantage sur le pariétal, gauche, et 3 sur le droit. Les proportions exprimées ci-dessus semblent démontrer que le hasard seul détermine la symétrie ou l'asymétrie de l'os bregmatique, de même que son déplacement vers la gauche ou vers la droite. Une remarque s'impose à propos du crâne n° 10 : l'os bregmatique, situé seulement sur le frontal et le pariétal gauche, est cependant classé au nombre des 8 os symétriques, car il l'est par rapport à l'ensemble du crâne; c'est la suture sagittale qui, elle, est fortement déviée de sa position normale - du vertex à sa jonction avec la suture coronale.

Les os wormiens décrits par Gruber, Springer et Srdinko se sont trouvés aussi, le plus souvent, à la fois dans la zone pariétale et dans la zone fron-

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II4 HÉLÈNE KAUFMANN

FIG. 1. - Os bregmatiques orientés selon l'axe sagittal du crâne. Grand. nat.

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SUR QUELQUES CAS n'as BREGMATIQUES II5 tale, leur partie pariétale étant la plus étendue. Ils étaient tantôt symétri­

ques, tantôt asymétriques; cette particularité ne semble pas devoir retenir spécialement l'attention, car elle doit être fortuite.

FIG. 2. - Os bregmatiques orientés selon l'axe sagittal du crâne. Grand. nat.

Dimensions. - Les os bregmatiques que nous avons sous les yeux sont de dimensions très variées: le plus petit (crâne n° 12) 1 offre un diamètre

1 Je dois émettre un léger doute au sujet de cet os bregmatique, relié au pariétal gauche par un isthme étroit ponctué de deux petits creux. Je con:,l<lère que cette partie de la suture est feimée ; le degré de synostose rles sutures lambdoï<le, sagittale et coronale est lui-même três avancé. Mais le point d'interrogation subsiste.

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u6 HÉLÈNE KAUFMANN

antéro-postérieur de 3 mm. et un diamètre transverse de 5 mm. (comme il est approximativement rectangulaire, son aire est de 15 mm2 environ). Le plus grand (crâne n° 5) a pour DAP 6I mm. et pour DT 70 mm. (comme il est arrondi, avec un diamètre moyen de 65 mm., on peut lui attribuer une aire de quelque 3400 mm2) . Les diamètres des os bregmatiques ont été pris là où ils sont maximums, normaux l'un par rapport à l'autre, selon les axes du crâne. Classons-les d'après l'échelle établie par Broca (1), pour les os wormiens, malgré ce qu'elle a d'arbitraire. Petits, r : aucun. Moyens, 3 : un (n° 12) ; 3 : trois (nos 7, IO, 13). Grands, 4 : quatre (nos 6, 8, 9, 14). 5:

six (n°8 l, 2, 3, 4, II, 15). Très grands,

>

5: (n° 5). On peut conclure que l'os bregmatique est I.e plus souvent un os wormien de grande dimension.

Le Double (9) donne, pour l'os bregmatique, comme dimensions maxi­

mums, 50 mm. pour le DAP et 45 mm. pour le DT. Ces deux valeurs sont largement dépassées par celles du crâne de Saint-Blaise, de 61 sur 70 mm.

(fig. 2). Voici l'os bregmatique qui se rapproche le plus de ces dimensions.

Le crâne récent, brachycéphale, de Svanbach (Bratislava), présenté par Srdinko, a pour DAP 70 mm. et pour DT 55 mm. (le résumé en français dit 50 mm.; c'est une erreur). Les deux os bregmatiques ont donc le même diamètre maximum de 70 mm., mais celui de Saint-Blaise comme diamètre transverse - ce qui est exceptionnel - celui de Svanbach comme diamètre antéro-postérieur. L'autre diamètre est, pour le premier, plus grand que pour le second. En outre, l'aire du bregmatique de Saint-Blaise est d'autant plus grande que le pourtour de cet os tend à être circulaire, tandis que celui de Svanbach est un ovale tendant au losange. Viennent ensuite: le plus grand os présenté par Gruber en 1873, qui mesurait 47 X 45 mm., et celui âe-1873, 6.5 -x -50 -mm. Cet auteùr cite l'os füegmatique-étudie par

Rosen�

müller, de Leipzig (1804), rond, de 54 mm. de diamètre et celui d'Otto (1809), de Bratislava, de 65 X 46 mm.

L'os bregmatique de Saint-Blaise paraît donc bien être le plus grand parmi tous ceux qui ont été publiés jusqu'à présent.

Complication des sutures et synostose. - Le bord des os bregmatiques forme des dentelures aux dessins très variés: certaines sont simples, la majorité compliquées. Pour l'amplitude on peut les caractériser par les n°s 1 à 4 de l'échelle de Broca, les chiffres 2 et 3 étant les plus fréquents;

mais chaque os a une allure très personnelle.

La plupart de ces os sont encore parfaitement indépendants des os voisins. Pourtant quelques-uns présentent un début de synostose ; ce sont

1

:

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SUR QUELQUES CAS n'as BREGMATIQUES rr7

les n°8 3, 5, 9, 12 et 15 ; chez ces derniers crânes la synostose est également amorcée et plus ou moins poussée à d'autres sutures.

Chez le crâne 15, de La Sallaz, où l'os est double, la ligne de bipartition est en grande partie effacée, tandis que le pourtour des os est presque entièrement libre.

Corrélations. - Jusqu'à présent, l'examen que nous venons de faire des crânes porteurs d'un os bregmatique et des os bregmatiques eux­

mêmes-, a fait ressortir surtout leur grande hétérogénéité.

Les crânes diffèrent par leur origine, aussi bien dans le temps que dans l'espace, de même que par leurs dimensions et leurs indices.

Les os bregmatiques se distinguent par leurs formes, leur situation, leurs dimensions, la variété des complications suturales.

Ne sera-t-il pas possible de déceler quelques concordances ?

Je suis frappée tout d'abord par la répartition sexuelle : 13 crânes mascu­

lins contre 2 féminins seulement. La détermination sexuelle a été faite minutieusement par plusieurs personnes ; il n'y a que deux crânes au sujet desquels un léger doute subsiste (n°8 8 et 12) ; mais comme il s'agit d'un crâne de chaque sexe, on peut admettre que ces doutes s'annulent. Cette proportion de 13 à 2 est-elle fortuite ? A première vue, cela semble difficile à admettre. La probabilité que cette proportion puisse être le fait du hasard est de 7 ,39 °loo, donc très faible 1.

On retrouve la même constatation chez plusieurs auteurs : Gru ber a étudié 38 crânes masculins et 3 féminins ; Springer, ro masculins et 2 fémi­

nins ; seul Resel Maceira donne une proportion inverse : 6 masculins et 8 féminins. Les autres auteurs n'ont malheureusement pas précisé le sexe des crânes étudiés.

Notons encore que le petit os bregmatique du crâne XI de Ngan­

dong se trouve précisément sur un crâne déterminé, vraisemblablement, comme masculin.

Ces diverses constatations permettent de conclure à une différence sexuelle de comportement et d'attribuer au sexe masculin la propriété d'être favorisé par le développement de l'os bregmatique.

La suture métopique est présente, dans notre série, chez 6 crânes sur 15, soit chez 40%. Cette proportion dépasse de beaucoup la fréquence habi­

tuelle du métopisme, qui atteint et excède peu ro% en Europe (Comas, 2).

1 Je tiens à remercier ici M. A. \Veber, assistant du professeur Linder au Laboratoire de Statistique ma thé�

matique, qui a eu l'obligeance d'élaborer ce résultat de statistique ainsi que celui qui suivra.

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n8 HÉLÈNE KAUFMANN

En admettant que 10% est une moyenne raisonnable pour exprimer la présence de la suture métopique dans notre région 1, il y a une probabilité de 2,25

°/

00 se-qlement que notre proportion soit due au hasard.

Une augmentation du nombre de crânes métopiques en corrélation avec la présence de l'os bregmatique n'est pas un phénomène général. Gruber ne signale, dans sa première étude, que 2 crânes métopiques sur les 42 por­

teurs d'os bregmatiques; il est regrettable qu'il n'indique pas la proportion de métopisme dans sa série totale de rn.ooo crânes. Aucun crâne métopique chez les 6 de Bratislava. Par contre Resel Maceira a été amené à faire, sur les Espagnols, la même constatation que moi : sur 185 crânes métopiques, 8 ont un os bregmatique (4,3%), tandis que, sur les 1351 non-rnétopiques, 6 seulement (0,4%) en ont un. Cet auteur en arrive à penser qu'une même cause doit déterminer la formation de l'os bregmatique et la persistance de la suture média-frontale.

Nous pouvons donc faire nôtre la conclusion de Comas (2) : « Il semble donc exister une certaine corrélation entre le métopisme et la présence et le développement de l'os bregmatique. Toutefois, les éléments de compa­

raison manquent encore pour permettre d'établir des conch1sions définitives à ce sujet. n

Les sutures coronale, sagittale et lambdoïde frappent par leur complica­

tion très poussée ; sur onze crânes la complication atteint, en certains points, la catégorie 5 de Broca, ce qui dépasse la répartition d'une série quelconque.

De plus, la présence de l'os bregmatique, sur les 15 crânes réunis ici, est toujours associée à celle d'autres os wormiens. En général, dans une série importante, la proportion des crânes pourvus d'os supplémentaires oscille autour de 50%. Chez ces 15 crânes, les os wormiens existent toujours à la suture lamboïde (L) ; de plus, 5 fois encore ailleurs.

Voici, pour chaque crâne, l'énumération rapide des os wormiens, avec l'indication de leur position et de leurs dimensions :

N° 1. Lambdoïde : quelques petits os exocraniens _(perdus par suite de la disjonc­

tion de la suture). - N° 2. L. : plus de dix os, aux bords compliqués, enchevêtrés (grandeurs 1-4). - N° 3. L. : os nombreux, partiellement synostosés (1-3). - N° 4.

L. : quatre os (3 et 4) ; astérion g. : un os (3). - N° 5. L. : trois ou quatre {1-4). - N° 6.

1 Voici la fréquence de la suture métopique dans 1es séries craniennes de Suisse romande et des régions avoisinantes:

Valais (II) Burgondes (r5) Lausanne (6) Genève (r8) Les 4 séries

Crânes masculins 34/458 = 7.4 % r9/99 = r9.2%

8/98 = 8.r%

20/202 = 9.9%

Br/857 = 9-5%

Crânes féminins 43/338 = 12.7%

5/57 = 8.8%

7/64 = I0,9%

26/r77 = r4.7%

81/636 = r2.7%

Sexes réunis 77/796 = 9-7%

24/r56 = r5.4%

r5/r62 = 9.2%

46/379 = 12.r%

r62/1493 = ro.8%

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SUR QUELQUES CAS D'os BREGMATIQUES 119

L. : une trentaine (1-3) ; coronale : trois (1 e t 2) ; sagittale : u n (1) : ptérion g. : deux (1 e t 3) . - N° 7. L. : en tout cas un os fortement synostosé (3). la plus grande partie de la suture est invisible. - N° 8. L. : vraisemblablement deux ou trois petits os exocraniens ; suture occipito-mastoïdienne : un wormien (3). - N° 9. L. : un os lambdatique (3) ; coronales un ou deux petits ; suture temporo-pariétale : un wormien sus-mastoïdien g.

(3). - N° 10. L. : plusieurs os (dont un 4) ; coronale : un (2). -N° 11. L. : bourrée d'os, parfois superposés en quatre rangées, s'.étendant jusqu'à 2 cm. de l'obélion (3 et 4), faisant saillir fortement l'occipital; un os sus-mastoïde d. - N° 12. L. : quelques petits (1) ; ptérion g. ; deux os (1 et 2) . - N° 13. L. : trois- à droite (2 et 3) . - N° 14.

L. : deux ou trois très petits. -N° 15. L. : deux petits.

Seul Gruber, parmi les anciens chercheurs, paraît avoir été frappé par la présence simultanée d'os wormiens au bregma et dans d'autres régions;

parmi les 41 crânes à os bregmatique de sa première série, il n'y en a que 4 qui n'aient pas d'autres os intercalaires; cela dépasse beaucoup les fréquences maximales indiquées pour des séries non sélectionnées.

Il paraît donc correct d'établir une corrélation entre l'existence d'os wormiens au bregma et dans d'autres sutures ou fontanelles.

En résumé, l'étude comparative de 15 crânes porteurs d'os bregmatiques nous a donné l'occasion de confirmer la rareté de ces os, dont la fréquence oscille autour de 1%.

L'os bregmatique paraît être indépendant de la forme céphalique;

toutefois il provoque, dans certains cas, une élévation de la région du bregma.

Sa présence, chez l'homme, est ancienne. J'ai relevé celui d'un des Hominiens fossiles de Solo et présenté le cas, inédit, d'un Néolithique de Barmaz II (Collombey - Valais), à mettre à côté du Néolithique de Mont­

jovet (Val d'Aoste). Les autres sont plus récents.

Les os bregmatiques eux-mêmes présentent une grande diversité dans leurs formes, leur position, leurs dimensions. Ils paraissent être plus fré­

quents chez les crânes masculins que -chez les crânes féminins, souvent associés à la présence d'autres os wormiens et à la conservation de la suture média-frontale.

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Institut d' Anthropologie de l' Université de Genève.

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