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LE HAUT-PARLEUR ADDITIONNEL UNIVERSEL

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PRODUCTION

AUDAX

F RANCE

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LE HAUT-PARLEUR ADDITIONNEL UNIVERSEL

UNE MERVEILLEUSE ECOUTE A DISTANCE SANS TRANSPORT

DE LA SOURCE SONORE

AMELIORATION MUSICALE Du récepteur, du téléviseur, de l'électrophone, de la cassette, du poste voiture.

LA SONORISATION PARFAITE Du jardin, de la pièce voisine, du magasin, de la salle d'attente, de l'atelier, du hall de passage, etc ...

L'EQUIPEMENT RATIONNEL Du transmetteur d'ordres, des c1r- cu1ts d'appel, des salles de malades, des salles de classes ou de confé- rences, etc ...

Dimensions H. 130 Larg. 240 - Prof ïO

Poids 810 g

Luxue .. se preser:ë: or en bo s ce :ec-1

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LJ:UU'l'·PWUJ

édition

électron igue

MAGAZINE

électro-joumal

Georges VENTILLARD et Cie

Groupement d'intérêt économique régi par l'ordonnance du 23 septembre 1967

ADMINISTRATION-RÉDACTION

SOCIÉTÉ DES PUBLICATIONS RADIO-ÉLECTRIQUES

ET SCIENTIFIQUES

Société anonyme .au capital de 3 000 francs 2 à 12, rue Bellevue - Paris-19' Tél. : 202-58:30

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Monique MAZEYRAT

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ABONNEMENTS

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ABONNEMENT D'UN AN COMPRENANT :

- 11 numéros H111t.P1rtet. « Electronique Professionnelle Procédés Electl1lniques li

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- Haut.Parleur Electrophones et magnétophones - Haut.Parieur Radiocommande

- 12 numéros Haut-Pllieur « Racio-T61évision Pratique» - 11 numéros Haut.Parlew « Electromqua Magazille • FRANCE . . . . . . . . . . . 65 F ÉTRANGER . . . . . . . . . 80 F

LE NU~ÉRO : 2,50 F

Dépositaire central : PARIS-SEINE 2 à 12. rue Bellevue - PARIS-19'

numéro de commission paritaire

23.643

35 250 exemplaires

Edition ÉLECTRONIQUE MAGAZINE

N° 1 216 19 JUIN 1969

SOMMAIRE

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L'ÉLECTRONIQUE AU SECOURS DES CARDIAQUES.

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LE° SECRET DE LA PYRAMIDE DE CHEPHREN SERA-T-IL PERCÉ PAR UN ORDINATEUR?

CE QUE L'ÉLECTRONIQUE APPORTE AUX TRANSACTIO.NS BOURSIÈRES.

électronique 2000 : LES ÉLECTRO-ROUTES.

l'électronique a déjà son histoire :

LES 50 ANS DE LA RADIOTECHNlllUE.

LES MAGNÉTOPHONES AUTONOMES.

LE MAGNÉTOPHONE TELEFUNKEN 302TS.

introduction à la haute-fidélité :

LES TABLES DE LECTURE 1. - LES MÉCANISMES.

à la vitrine du revendeur.

Connaissance de l'électro-ménager :

- Un appareil qui mesure le confort : l'euphorimètre. - Nouveautés en électro-ménager.

informations électroniques du monde.

humour et électronique.

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bons-réponse.

Couverture

Vue en détail d'antennes d'une station-relais du réseau de télécommunication Al R 70 en cours d'ins- , tallation sur le territoire français pour les besoins

militaires (voir page 56).

(Photo Ministère des Armées uAirn)

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19 JUIN 1969 - LE HAUT-PARLEUR

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Il existe à travers le monde plusieurs m,1/iers de malades cardiaques qui doivent leur survie à un très petit appareil- /age électronique qui a été implanté dans leur organisme : le. stimulateur cardiaque, connu également sous le voca- ble anglo-saxon de K pace- maker A! Pour ces matériels électroniques très particuliers, deux ennemis de base : le vvfume et fa consommation électrique. Toutes les res- sources les plus récentes de lëlectronique dans le domaine de la micro-miniaturisation sont donc mises à contribu- tion La photographie de la page ci-contre représente un modèle anatomique humain dans lequel a été implanté un stimulateur cardiaque récemment mis au point par /TT et realisé à partir de circuits intégrès (document

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L'ELECTRONIQUE

AU SECOURS DES CAROIAOUES

Depuis un peu plus d'un an, le Révérend-Père Boulogne vit en France avec un cœur transplanté . C'est une victoire incontestable de la chirurgie moderne . C'est aussi une victoire inter-scientifique. En effet , la chirurgie n'est pas la seule partie prenante dans ce succès. Il faut aussi citer l'électronique parmi toutes les nombreuses techniques qui ont pris une part active dans cette nouvelle étape de la science . Il existe aujourd'hui un très importa nt a rsenal de matériels électroniques mis au service des malades cardiaq ues. Chaque nouvelle découverte scientifique, chaque nouvelle amélioration technologique et chaque augmentation de la fiabi - lité , surtout, sont immédiatement saisies pa_ r les spécialistes de l'élec- tronique médicale pour les mettre au servicé de la santé des hommes .

MESURES DIRECTES DANS LE CŒUR

Le nombre des armes dont dispose le spécia- liste du cœur dans le domaine de l'électronique est déjà très important. C'est pour cette raison que nous nous limiterons dans cet article à la présentation d'un certain nombre d'entre elles seulement. Parmi ces armes, ou ces outils mo- dernes. il en est qui peuvent servir à des malades autres que les cardiaques ; c'est le cas notam- ment des équipements de surveillance chirur- gicale.

Qu'il s'agisse des transplantations cardiaques ou de tout autre opération délicate sur le cœur ou un autre organe vital. une surveillance conti- nue du malade dans la période post-opératoire est toujours indispensable. Il existe. pour ce faire.

de nombreux équipements de surveillance élec- tronique intensive. capables d'étudier en perma- nence les réactions physiologiques du patient.

Ces matériels électroniques constituent dans leur ensemble des éléments de surveillance. de diag-

nostic et de recherche. Ils se présentent généra- lement sous une forme modulaire. ce qui permet de réaliser des montages à la demande, en fonc- tion d'un cas chirurgical particulier. Citons. à titre d'exemple. un équipement de surveillance pour la chirurgie cardiaque réalisé par Thomson médical-Telco. !I assure la mesure simultanée d'un électrocardiogramme. de deux électroencé- phalogrammes. d'une pression artérielle. d'une pression veineuse. de deux pressions d'explo- ration. d'une température et de la fréquence car- diaque. Les huit paramètres peuvent être obser- vés directement sur un écran cathodique tandis que six d'entre eux peuvent faire l'objet d'un enre- gistrement graphique.

Le nombre des mesures qu'il peut être néces- saire d'effectuer sur un malade cardiaque est très important, d'où la variété des matériels qui doivent être alisés. Nous citerons seulement.

pour mémoire, les électrocardiographes ou élec- trocardioscopes. les cardiotachymètres qui mesu- rent la fréquence cardiaque. les pneumotachy- mètres pour la surveillance en réanimation respiratoire, les thermomètres électroniques. etc.

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On serait presque tenté de dire que ces- appareil- lages sont classiques désormais. On ne se contente plus. en effet. aujourd'hui de mesures plus ou moins externes. il est nécessaire d'essayer d'aller voir, le plus souvent possible, directement sur place, c'est-à-dire dans le cœur lui-même.

ce qui se passe. C'est la technique déjà ancienne.

du cathétérisme cardiaque. Elle consiste à en- voyer dans l'organisme une sonde pénétrant par une artère et qui reste reliée à l'extérieur par un câble conducteur de faible diamètre enfermé dans une gaine. Et de cette manière, il est pos- sible de faire remonter à la sonde, une artère complète et de l'amener à l'intérieur même des cavités cardiaques.

Cette technique. grâce aux moyens électro- niques. est en pleine expansion. Elle permet de mesurer la pression, le son, le débit et bientôt le taux d'oxygène du sang circulant dans le cœur.

L'INFARCTUS

MIS EN MEMOIRE

Ce que l'on regrette souvent. c·est de consta- ter l'arrêt cardiaque, sans en connaître les causes ou les prémices dans les quelques minutes ou même les quelques secondes qui ont précédé. Or, maintenant, cela est chose possible. tout au moins dans certains cas particuliers. Il s'agit d'un enregistreur magnétique utilisant une cassette de bande magnétique, en tous points comparable

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par son aspect aux cassettes utilisées pour l'enre- gistrement et la reproduction de vos musiques préférées. Cet enregistreur peut être inclus dans un ensemble de surveillance post-chirurgical. !I est équipé d'une bande magnétique bouclée sur elle-même et possédant une durée d'enregistre- ment de 3 à 5 minutes. Sur cette bande est enre- gistrée en continu l'électrocardiogramme du malade ainsi que d'autres données physiolo- giques. En cas d'accident cardiaque. non seule- ment, l'appareil déclenche une alarme. mais D

stoppe automatiquement tout enregistrement au bOut d'une dizaine de secondes. Ainsi. de cette manière le médecin traitant peut, immédiatement voir sur un écran cathodique ce qui s'est passé pendant les trois ou cinq minutes qui ont précédé l'arrêt cardiaque. et intervenir en conséquence.

LES QUATRE

DERNIERES MINUTES

Un tel enregistreur magnétique est trop encom- brant pour que tout homme puisse en avoir un continuellement sur lui. à l'instar des enregis- treurs d'accidents montés sur certains avions.

Un tel enregistreur fonctionnant sur un principe voisin de celui que nous venons de décrire. est enfermé dans une boîte étanche et résistant à tous les chocs. Après un accident. il peut être récupéré et permettre de déterminer les causes de la catastrophe. !I en sera peut-être un jour de même pour les hommes. Malheureusement. il

Cette salle comparai/le à un laboratoire d'usine dëlectro- nique est en fait une installa- tion de surveillance post-opé- ratoire équipée d'un système de contrôle physiologique Vigil (doc. Thomson médical- Te/co).

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Il ne s'agit pas ici de la mise au point d'un appareil musical destiné à la distrac- tion des malades · pour leur diffuser de la musique ou des chansons. l 'appareil représe- té ci-contre est une mémoire magnétique capable d'enregis- trer les prémices d'un arrêt cardiaque. Comme tous les appareils d'électronique médi- cale, if ne s'agit pas de pro- totypes de laboratoires, mais d'appareil/age construit en série comme le montre la photographie ci-dessous (photos Electronique Magaone Michel Poirier}.

Édition ÉLECTRONIQUE MAGAZINE

n'en est pas ainsi et lqrsqu·un accident se produit, il faut pouvoir intervenir rapidement et connaître la cause.

C'est pour cette raison que les ambulances sont de plus en plus souvent équipées, (pour les premiers secours et à propos des accidents de la route en particulier). d'électrocardioscopes ou d'électrocardiographes portatifs à fonctionnement instantané. !I n'existe. en effet, que quatre mi- nutes pour intervenir car au-delà de ce temps de non irrigation sanguine de certaines cellules du cerveau, il n'est plus possible de ramener à la vie la personne accidentée.

Deux cas se présentent en général : soit l'arrêt proprement dit. soit un arrêt apparent car le sang ne circule plus en raison d'un état de vibra- tions trop important du cœur : c'est la fibrillation.

Les traitements sont totalement différents et font tous deux appel à du matériel électronique.

En cas de fibrillation, on utilise un défribrilla- teur. !I s·agit de deux imposantes électrod_es qui sont posées sur le thorax et dans lesquelles on fait passer une très forte énergie pendant un temps très bref. Le choc. éventuellement répété ·plu- sieurs fois , arrête l'état de «transes» dans lequel se trouvait le cœur, un peu de la même manière qu'une forte explosion peut stopper le feu d'un puits de pétrole. Ensuite le puits de pétrole revient à une exploitation normale. de même le cœur revient à un rythme de fonctionnement permettant de réamorcer la circulation du sang.

Dans le cas où le cœur est arrêté, il faÛt utiliser un stimulateur externe. Cet appareil est destiné à délivrer des impulsions électriques capables

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la photographie ci-contre representant des stimulateurs cardiaques permet de mesu- rer la prouesse technique qui a dO ette réalisée par les tech- niciens pour mettre au point le modèle implantable qui se présente comme une mer- veille de la miniaturisation (photo EM-M.P.).

le défibrillateur à ·subi une considérable diminution de taille depuis quelques annees jusqua devenir portatif et autonome, ainsi que le m·ontre la photographie ci-contre. En haut de la page 9, cette pince à l'aspect inoffensif est en réalité constituée par deux électrodes qui sont placées directement sur les côtés du cœur, celui-ci éta11t pris au milieu de la pince, dans le cas d'une fibrillation au cours d'une opération cardiaque (photos EM-MP.).

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Et voici le R.P. Boulogne visitant l'usine de Thomson médical-Telco qui est l'une des usines françaises ayant fa- briqué du matériel ayant servi au cours de son opération ou de sa surveillance post-opé·

ratoire {document Thomson médical, photographies Hughes Vassal Gamma}.

Édition ÊLECTRONIOUE MAGAZINE

d'imposer au cœur un rythme de battement nor- mal permettant d'aboutir à une circulation san- guine compatible avec le maintien de la vie dans l'organisme. Un tel appareil peut fonctionner soit en continu, soit n'être déclenché automati- quement que dans certains cas déterminés par le praticien, lorsque le cœur présente des anoma- lies de fonctionnement.

Un considérable effort de miniaturisation a été fijit, ces dernières années, à propos de ces maté- riels. En effet. il en existe maintenant une impor- tante gamme et beaucoup sont transportables et même portatifs et autonomes. !I est ainsi possible de les avoir à disposition dans une ambu- lance ou un hélicoptère de sauvetage. De cette manière, dans de nombreux cas des vies humai- nes peuvent être sauvées sur le bord même de la route, en cas d'accident d'automobile par exemple.

Mais, il y a encore plus extraordinaire. et les transplantations cardiaques l'ont quelque peu fait oublier : le stimulateur implantable que les Anglo-Saxons appellent « Pacemaker». !I est là, greffé en quelque endroit de la cage thoracique et relié au cœur par une ou deux électrodes. Il pos- sède sa propre alimentation électrique : une bat- terie de piles minuscules capable de le faire fonc- tionner pendant trois ans au minimum. Et pendant trois ans. il envoie au cœur les impul- sions qui lui sont nécessaires ~our tattre. Sans lui. le propriétaire du cœur ne pourrait pas sur- vivre. Au bout de trois ans. au cours d'une opéra- tion. on remplace le stimulateur par un autre pour une nouvelle durée de trois ans.

Telles sont quelques-unes des merveilles de l'électronique mise au service des malades du cœur. Il en existe bien d'autres. Et surtout. i I en existera de plus extraordinaires dans quelques années. car dans ce domaine. entre autres. l'élec- tronique n'a pas dit son dernier mot.

Gil CRESSAT

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Ci-contre, la pyramide de Chéphren telle qu'elle se présente actuellement d'ex- térieur. Au-dessous, un essai de reconstitution de /'ensemble du site des Pyramides au mome11t de la fin de leur co11struction

LE SE ' CRET MILLENAIRE

DE LA PYRAMIDE

DE CHEPHREN

sera-t-il percé par /'électronique ?

Deux chambres à étincelles, un potentiel de 8 000 volts, des blocs d'acier de 35 tonnes et un ordinateur sont réunis pour percer le secret de la Pyramide de Chephren avec l'aide des rayons cosmiques.

Parmi les quelque 70 pyramides construites en Egypte à l'époque des Pharaons. celles de Chéops, Chéphren et Mykérinos, les trois pyra- mides de Gizéh érigées au cours de l'Ancien Empire i2815-2294) sont sans doute les plus connues mais aussi les plus énigmatiques si l'on compare leur réseau intérieur.

Il est curieux de constater en effet que si la grande pyramide de Chéops contient plusieurs chambres et galeries. celle de Chéphren ila plus proche du Sphinx), qui a presque la même hau- teur. ne semble comporter aucune cavité à l'exception d'une salle au niveau du sol. presque au centre de sa oase,_ d'une seconde chambre souterraine _et de couloirs d'ace.ès.

On peut donc se demander si la structure sim- plifiée de la pyramide de Chéphren est due à la naissance d'un nouveau style architectural à cette époque ou si au contraire il existe dans sa mass·e d'autres cavités inconnues astucieusement cachées.

A l'appui de cette hypothèse, il faut évoquer le soin apporté par les bâtisseur:; de pyramides à faire croire à d'éventuels voleurs ou ennemis que les chambres funéraires dans lesquelles ils péné- traient avaient déjà été i:;illées.

Pour tenter de résoudre cette énigme.' une équipe de savants des Universités Ein Shams du Caire et de Berkeley (Californie) ont fait appel aux ressources de l'électronique afin de sonder

la masse de la pyramide.

Édition ÉLECTRONIQUE MAGAZINE

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AUXILIAIRES SPATIAUX POUR RADIOGRAPHIER LA PYRAMIDE

Le principe utilisé se rapproche de celui de la radiographie du corps humain selon lequel l'absorption de rayons X est fonction de la den- sité plus ou moins grande des tissus.

IVlais l'énergie de pénétration des rayons X est insuffisante pour examiner la partie interne d'objets métalliques relativement grands par exemple, de sorte qu'en radiographie industrielle il faut utiliser des sources plus puissantes de rayonnement y de quelques millions d'électrons- volts (MeV).

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Venant de toutes les directions de l'espace. les muons « bombardent» continuellement la surface de la terre avec la même intensité. Mais au fur et à mesure qu'ils pénètrent dans la matière. ils perdent de leur énergie et cela proportionnelle- ment à la densité de la matière qu'ils traversent.

On sait par exemple qu'un muon perd une quan- tité d'énergie de 200 MeV lorsqu'il traverse 1 m d'eau ou 37,5 cm de calcaire.

Pour les particules à haute énergie. le rapport entre l'énergie et la distance est linéaire, de sorte que des muons de 200 MeV s'arrêtent au bout de cette distance tandis que ceux dont l'énergie est double vont deux fois plus loin.

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Lorsqu'il s'agit de l'examen d'une masse aussi importante qu'une pyramide. il faut faire appel à des radiations dont l'énergie se situe dans la gamme des milliards d'électrons-volts (Ge\/).

Fort heureusement. cette énergie existe dans la nature sous la forme des rayons cosmiques en provenance de l'espace. appelés mésons µ ou muons. et dont la masse est de 206.8 fois celle d'un électron. La création des muons provient des collisions nucléaires qui se produisent entre les particules élémentaires d'énergie beaucoup plus élevée avec les noyaux des atomes d'air existant dans l'atmosphère.

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CHAMBRE A ÉTINCELLES ET ORDINATEUR

Pour déterminer l'orientation en azimut et en site des muons dont l'énergie est suffisante pour traverser la masse de la pyramide, deux chambres à étincelles ont été installées dans la salle qui se trouve au niveau de la base·. Ces chambres. de 2 m de côté sur 12 mm d'épaisseur renferment deux grilles métalliques paral- lèles; elles sont remplies d'un mélange de néon et d'hélium. Les grilles. constituées par des fils croisés perpendiculairement pour fournir

les muons du rayonnement cosmique vont erre les arti- sans actifs de la technique utilisée pour tenter de percer le secret de la pyramide de Chéphren Ci-contre, les sché- mas representent lemp/a- cement de la cavité connue de la pyramide dans laquelle sont installées les chambres à étincelles (Spark chamber).

Au milieu des trajectoires figurées en pointillé des rayons cosmiques, on peut voir les emplacements hypo·

thétiques de deux chambres funéraires.

Sur fa page de droite, en haut, le plan détaillé de l'intérieur reconnu de la pyra- mide de Chéphren contraste par sa simplicité avec la complexité des galeries et chambres existant à l'inté- rieur de la Grande Pyramide Cést cette comparaison qui

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a conduit à mettre au point une méthode de recherche de cavités inconnues.

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des coordonnées X-Y, sont soumises à une forte différence de potentiel électrique (8 000 V) au moyen de plaques à charges oppo- sées. Lorsqu'un muon. après avoir traversé la pyramide, atteint la chambre à étincelles, une étincelle, visible à l'œil nu, jaillit entre les grilles.

Au lieu d'être enregistrée par des caméras Édition ÉLECTRONIQUE MAGAZINE

- procédé qui serait long et fastidieux à la repro- duction - chaque étincelle est «observée» par des appareils électroniques qui relèvent les coor- données de départ et d'arrivée sur les grilles. Ces valeurs traduites en impulsions binaires propres au traitement sur ordinateur sont transmises par câble à un enregistreur magnétique 18 M installé

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dans un bâtiment construit à 400 m au nord de la pyramide.

Afin d'écarter du traitement les muons dont l'énergie serait trop faible et qui risqueraient par conséquent de suoir des dispersions susceptib)es d'entrainer des erreurs. q'interprétation, des blocs d'acier de 35 tonnes d'urie hauteur de 1.5 m ont été placés s.ur leur trajet.

Cette installation complexe - qu'il

a

fallu

amener à pied d'œuvre par l'étroit couloir qui conduit à la chambre funéraire - permet d'obte- nir une précision angulaire de 40 milliradians environ.

Les données correspondant à plusieurs millions de muons recueillis à la cadence moyenne de un par seconde, et enregistrées sur bande magné- tique sont actuellement en cours de dépouille- ment sur un ordinateur !Bl'/l 1130 installé au Centre de Calcul de l'Université Ein Shams du Caire.

Les programmes cle l'ordinateur ont été établis de manière à déterminer le point d'intersection de chaque muon avec la surface de la pyramide et de faire la somme de tous ceux qui ont traver une surface égale à celle d'une grille de la chambre à étincelles. Chaque face de la pyramide a été ainsi «divisée» en 3600 secteurs triangu-

laires égaux répartis en 60 rangées horizon- tales. Si la masse traversée est homogène, l'intensité des muons le long de ces ran- gées est répartie régulièrement avec un maxi- mum correspondant à la distance la plus courte par rapport au détecteur. La présence d'un pic secondaire sur la cour:)e générale indique l'existence d'une cavité entre le détecteur et le secteur intéressé. Pour localiser ensuite avec précision une cavité. il faut recommencer toute l'expérience en orientant différemment l'ensem- ble de détection. C'est le point d'intersection des coumes qui doit fournir l'indication précise de l'emplacement de la cavité.

Rappelons que l'utilisation de radiations cos- miques pour sonder les milliers de tonnes de calcaire de la pyramide a été préconisée par le professeur Luis Alvarez. prix f\lobel 1968.

Cette méthode qui a fourni la preuve de son efficacité lors d'essais r:réliminaires lèvera+elle enfin le voile qui recouvre depuis des millénaires la sépulture du pharaon Chéphren?

Nous le saurons avant longtemps et si. comme on ne peut que le souhaiter. les résultats sont positifs c·e~t à l'illectronique que le monde devra la révélation d'un secret jusque bien gardé ...

Yves

DARMOR

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Voici le fi temple du capita- lisme». Au premier plan, ci- dessus, la fameuse corbe,~le où les agents de change dé- battent les cours des grandes

valeurs. Le signe des temps moderne marque cette place qui semble vouée au lfildi- tionalisme : sur la passe- relle centrale, la caméra de télévision retransmet les cours tous les jours sur la l'"

chaine à 13 h 25. Autre signe de la nouvelle voie prise par la Bourse, le grand tableau lumineux sur lequel sont transcrits automatiquement les cours des valeurs. Dans la fJëvre des tractations et des discussions, voici { ci- contre) le pupitre qui per- met dïnscrire les cours sur le tableau général

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CE QUE L'ÉLECTRONIQUE APPORTE AUX TRANSACTIONS

BOURSIERES '

La Bourse de Paris ne veut plus être considérée comme un cercle fermé:

elle ne veut plus être un temple réservé aux seuls initiés ; elle veut attirer vers elle le plus large public possible. Tel est l'effort que déploie actuellement la Chambre syndicale des agents de change. Pour y parvènir, il a fallu et il faut encore bousculer les traditions, mais aussi entreprendre un très important plan de modernisation pour que la Bourse de Paris n'accuse pas, dans quelques années, un caractère médiéval, en comparaison avec les bourses étrangères.

La modernisation, en technique boursière comme dans bien des domaines, passe obligatoirement par l'électronique. C'est pour cette raison qu'Electronique Magc;3zine a tenu à se rendre compte sur place des premières réalisations effec- tuées dans ce domaine. Et cela ne préjùge en rien ce que sera la Bourse dans les années à venir, car il y a encore beaucoup à faire.

DU MORCEAU DE CRAIE

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AU TELEAFFICHAGE

Une première grande innovation est constituée par la retransmission des cours des valeurs du terme sur deux grands tableaux lumineux. En soi, ce n'est pas une performance technique remar- quable. mais pour tous les professionnels.

c'est un changement appréciable qui leur facilite la tâche.

Les six corbeilles de cotation existent toujours tout comme les vieux tableaux noirs. Les commis débattent encore du cours et les employés craie Ëdition ÉLECTRONIQUE MAGAZINE

et chiffon en main inscrivent le nouveau cours.

Mais l'électronique est venue se greffer sur ces habitudes qui datent du 19~ siècle. Un pupitre de commande automatique (voit page ci-contre) a fait son apparition. Une fois le cours de la valeur défini. le représentant de la chambre syndicale appuie sur les boutons et le cours s'inscrit auto- matiquement en face du nom de la valeur sur les deux grands tableaux situés de chaque côté du

« forum ». Plus besoin donc de jouer des coudes pour lire les cours des valeurs. ni de se promener d'une corbeille à l'autre. En effet. les cours des six corbeilles sont reproduits sur les tableaux lumineux.

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Comment est cotée une valeur en Bourse?

Le cours de chaque valeur dépend de l'im- portance respective des ordres d'achat et de vente annoncés par les agents de change en cours de séance. Si ceux qui désirent vendre sont plus nombreux que ceux qui désirent acheter, le cours tombe; il monte dans le cas contraire. Le cours est fixé au taux qui satis- fait le maximum d'acheteurs et de vendeurs.

Il y a deux façons d'acheter et de vendre en bourse : au comptant et à terme. Au comptant, /'acheteur (ou le vendeur) devient propriétaire ( ou se dessaisit) le jour même de ses valeurs. A terme, on achète ou on vend au cours du jour mais on ne livre les titres qu'à la fin du mois, le jour de la liquidation.

Ce système permet la spéculation à la hausse ou à la baisse, un délai étant accordé au vendeur pour se procurer à un taux moins

onéreux qu'il ne les a vendus des titres qu'il ne possède pas. Quant à /'acheteur, il peut espérer que les titres qu'il a achetés en début de mois vaudront, à la liquidation, plus cher que le jour de leur achat.

Pour facHiter le travail de cotation on a séparé valeurs du marché à terme et valeurs du comptant Ces dernières sont cotées par comparaison des ordres sur des registres.

Seules les valeurs du marché à terme sont cotées « à la criée». Elles sont réparties sur six groupes de cotation les corbeilles») et passées en revue successivement pendant les deux heures de séance. A un demi-étage, sur une passerelle, un employé inscrit à la craie sur un tableau noir face à chaque valeur le cours qui s'est dégagé pendant la séance.

Ce sont ces tableaux qui apparaissent durant /'émission de télévision. ·

19 JUIN 1969 - LE HAUT-PARLEUR

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Nous vous présentons /'en- vers du décor de la Bourse de Paris a la télévisio11 l 'émission passe sur /'an- tenne : Gérard Vidalenche installé a son bureau com- mente les grands laits du jour gauche). Pendant ce temps. les techniciens sont à /'œuvre dans la petite régie située dans la pièce voisine droite). Enfin, /'émission se termine et Gérard Vidalenche (photo de bas de page}, commente les cours qu ïl reçoit en direct sur /'écran de contrôle placé à sa gauche.

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LA TELEV_ ISION . FAIJ.

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SON ENTREE A LA BOURSE

La révolution électronique à la Bourse de Paris se manifeste de différentes façons. La pk.is visible peut-être pour le grand public, c'est la.Jélévision.

Depuis deux ans. chaque jour à 13 h 25. des millions de Français pénètrent dans le « Temple du ·capitalisme». Bien sûr, le mécanisme boursier n'est pas compris de tous. mais peu à peu. grâce à ces quelques minutes quotidiennes; il devient plus familier. Autrefois. François Donatti assurait une retransmission par radio. Quoi de plus indigeste pour le profane. que l'écoute de dizaines et de dizaines de chiffres. La conscience professionnelle et la compétence des journalistes

Édition ÉLECTRONIQUE MAGAZINE

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n'est bie·n sûr absolument pas en cause. ma1s rien ne remplace l'image. La tâche des présen- tateurs actuels. Gérard Vida le nche e't Michel Tardieu. est grandement facilitée par les images en direct de la «corbeille» où chacun voit les cours s'inscrire.

L'O. R.T. F. et la Chambre syndicale des agents de change n'ont pas lésiné sur les moyens. L'amé- nagement du studio aurait coûté la bagatélle de 100 millions d'anciens francs. Pour quelques minutes d'antenne (de 3 à 5 suivant les jours).

l'émission mobilise deux journalistes. un réa- lisateur. une secrétaire. un caméraman. et trois techniciens. Une caméra placée sur une passe- relle en pleine Bourse. prend des vues des dif- férentes corbeilles de cotation (grâce à un jeu de miroirs). Une caméra. située dans le studio.

permet la retransmission des tableaux chiffrés préparés entre 12 h 30 et 13 h 25.

Cette émission quotidienne est donc une excellente initiation à la Bourse pour tous ceux qui ne s'y étaient jamais intéressés parce qu'il la jugeait trop aride. La chambre syndicale des agents de change attache. comme nous l'avons vu. une grande importance à cette émission.

Ce fut donc le premier aspect de la révolution.

Bien sûr. du point de vue de l'électronique. il n'y a rien de spectaculaire puisque la télévision est désormais un miracle quotidien dont on ne s'étonne plus. mais son introduction dans la Bourse jusqu'à présent si fermée. dénote un état d'esprit nouveau chez les agents de change fermement décidés à conférer à la· Bourse un caractère plus public.

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