HAL Id: jpa-00238690
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Submitted on 1 Jan 1886
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Sur un nouveau microscope polarisant
H. Dufet
To cite this version:
H. Dufet. Sur un nouveau microscope polarisant. J. Phys. Theor. Appl., 1886, 5 (1), pp.564-568.
�10.1051/jphystap:018860050056401�. �jpa-00238690�
564
modynamique
donnent les valeursprobables
de la chaleur laten te devaporisation
duprotoxyde
d’azote. Si on les compare à celle de l’acidecarbonique,
on remarquera facilementqu’à égale
dis-tance du
point critique,
AzO et C02 ont sensiblement la même chaleur latente devaporisation.
On sait d’ailleurs que ces deux corps ont des
propriétés phy- siques
extrêmement voisines.SUR UN NOUVEAU MICROSCOPE POLARISANT;
PAR M. H. DUFET.
Les
perfectionnements apportés
dans ces dernières années aumicroscope polarisant
ont eu surtout pour but de donnerplus
dechamp
àl’instrument;
mais ces nouveauxappareils
deviennentpar là même peu propres à la mesure de
l’angle
des axesoptiques.
J’ai cherché à réaliser un instrument
qui,
tout enproduisant
avecune
perfection
suffisante et sur depetits fragments
cristallins les courbesd’interférence, permettrait cependant
de faire la mesureprécise
del’angle
des axes, et ceci pour les différentes couleurs duspectre.
L’appareil optique procède du dispositif adopté
par M. Bertrand.La lame cristallin
placée
en G(fig. i ) reçoit
un faisceau delumière
convergente polarisée
en P. Les rayons traversant l’ob-jectif
H(objectif
n° 3 deNachet)
viennent former à sonfoyer
principal l’image
réelle des courbesisochromatiques.
Celles-cisont examinées par un
microscope composé
del’objectif 1 (n° 0
deNachet)
et de l’oculaire à réticule 1 ; en A se trouvel’analyseur.
On améliore
beaucoup l’image
parl’emploi d’objectifs
de micro-scope, dont les surfaces focales
principales
sont très sensiblementplanes,
au lieu de lentillessimples.
La mise au
point
se fait par ledéplacement
del’objectif
1 et secomplète
par letirage
de l’oculaire. On obtient ainsi des courbesisochromatiques parfaitement
nettes et deshyperboles
biennoires, permettant
unpointé rigoureux.
Lechamp
estfaible,
il estvrai;
mais,
legrossissement
total n’étantguère plus grand
que r, uneArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018860050056401
rotation d’une‘ minute de la
plaque
cristalline détermine undépla-
cement sensible des
franges.
L’appareil
servant à faire converger les rayons sur laplaque
secompose d’un
objectif
demicroscope
Eprécédé
d’un nicol. On l’éclaire avec de la lumière blanche ou une lumière monochro-matique,
telle que celle de la soude.Fig. i.
Pour
opérer
sur des rayons deréfrangibilité quelconque,
onemploie
unspectroscope
à vision directe. Le collimateur B estmobile à l’aide d’une vis
micrométrique
V à tête munie d’un tambour divisé T.Après
avoir traversé leprisme
C et lalentille 1,
les rayons viennent former un
spectre
réel aufoyer principal
del’objectif E; donc, lorsque
lesystème
oculaire estdisposé
de ma-nière à voir nettement les
franges,
c’est-à-direréglé
surl’infni,
ilvoit nettement le
spectre.
Lesfranges isochromatiques
se pro-jettent
donc sur lespectre,
et, en faisant mouvoir la visV,
onfait passer dans le
champ
les différentes couleurs. Unegraduation préliminaire
de la vismicrométrique,
faite soit à l’aide de la lu- mièresolaire,
soit à l’aide de lumières deréfrangibilité
connue,permet
de savoir àquelle longueur
d’ondecorrespond
une divisiondonnée du tambour. Les mesures se font ainsi d’une manière con-
tinue et pour une
région
de laplaque toujours
la même. Une dis-persion
dequelques
minutes dans les axesoptiques,
neproduisant
sur les
hyperboles
que des colorations trèsincertaines,
se mesureavec la
plus grande
facilité.Pour la mesure des
angles, l’appareil procède
d’unappareil
deM. Von
Lang
pour la mesure del’angle
des axesoptiques.
L’axesupportant
laplaque
cristalline se termine en haut par un cerclecomplet
avec deux verniers à1 80°, qui permettent
parconséquent
de réaliser un
centrage
satisfaisant. Dansl’appareil
quej’ai
faitconstruire,
le cercle est diviséen 1 3
dedegré,
et le vernier donne les566
ao" : cette
précision peut
semblerexagérée,
mais ellepermet
de se servir del’appareil
commegoniomètre
de Wollaston.Quant
auréglage
de laplaque cristalline,
celle-ci est saisie dans unepince
et occupe le centre d’une
coquille sphérique glissant
sur unepièce
de même forme
supportée
par lapartie
fixe del’axe;
onrègle
ainsi la
plaque
sans la faire sortir duchamp.
Deux mouvementsrectangulaires permettent
deplacer
sur l’axe de rotation lepoint
de la
plaque
que l’on désire examiner.Ea fig.
areprésente
l’ensemble de l’instrument à l’échelle de;.
Tout
l’appareil
tourne autour d’un axeverticale
de manière à re- trouver unéclairemenu
convenablequand
on adéplacé
le colli-mateur. Une
petite plate-forme permet
de faire les mesures dansl’huile,
ou deplacer
une étuveanalogue
à celles desmicroscopes
de M. Des Cloizeaux ou de NI. Bertrand. D’ailleurs ces dernières
mesures sont très facilitées par la distance notable
qu’on peut
laisser entre les deuxobjectifs;
on voit facilement en effet que laposition
laplus
favorable pour le secondobjectif
est l’anneauoculaire de la lunette
astronomique
formée par la lentille 1 etl’objectif
E.Il
convient,
pourl’usage
del’instrument, d’employer
desplaques
un peuépaisses,
telles que cellesqui
sont destinées à lapince
àtourinalines ;
dans ces conditions et avec desplaques
bienplanes, l’angle
des axes se mesure pour toutes les couleurs duspectre,
à une minuteprès
environ.Cet
appareil peut
servir d’unefaçon
très commode et suffisant-ment
précise
à la mesure des indices de réfraction par la méthode de la réflexion totale. Onsupprime
pour celal’appareil spectro-
scopique
et l’onremplace
lapince
par unepince
àprismes,
re-présentée
à côté del’appareil
dansla fig. 2,
à une échelle un peuplus grande (moitié grandeur).
Elle se compose de deuxpurismes
de
go°
en flint trèsréfringent (n" = 1,767):
l’un estfixe; l’antre, porté
par la branche mobile de lapince, peut
basculer autour d’un axehorizontal,
de sorte que sous Faction du ressort unelaine à faces
parallèles
esttoujours
saisie exactement par les deuxprismes, quelle
que soit sonépaisseur;
oninterpose
entre lalame et le
prisme
fixe unliquide
demouillage plus réfringent
que la lame(naphtaline bromée,
parexemple).
Se plaçant
alors en face d’une sourcemonochromatiquc,
comme567
la lumière de la soude diffusée par un verredépoli,
on fait tournerl’appareil
entier et leprisme
seuljusqu’à
ce que lalumière,
ré-fléchie sur la face
hypoténuse
et reçue dans lalunette,
le soitsous l’incidence
correspondant
à la réflexion totale. Recommen-çant
la mesure de l’autrecôLë, l’angle
dont leprisme
s’estdéplacé
par
rapport
au cerclepermet
facilement de calculer l’indice.Fig. 2.
Ceci suppose que le
prisme
soit bienréglé,
cequi peut
se faire à l’aide d’une mireéloignée
que l’on vise par réflexion sur les faces duprisme.
On évitera unréglage trop
méticuleux en faisant une mesurecomparative
avec une lame dequartz perpendiculaire
àl’axe et une lame de fluorine dont les indices sont bien connus.
Quand
laplaque
est bienplane,
la limite des rayons réfléchis totalement est assez nette pourpouvoir
sepointer
à i’environs ;
or, une variation de i’ dans
l’angle correspond
à une variation568
de l’indice de
o, 000065
pour lequartz
et0,000082
pour la fluo-rine.
On voitqu’avec
de bonnesplaques
onpeut répondre
du
résultat,
à i ou 2 unitésprès
duquatrième
ordre décimal.Avec
l’angle
quej’ai adopté
pour mesprismes,
onpeut
aller difficilement au delà de l’indice extraordinaire duquartz;
ceci suffit pour les selscristallisés,
dont l’étude m’intéressaitspé-
cialement. Il serait facile
d’ailleurs,
en modifiantl’angle
desprismes, d’employer la méthode jusque
la limite où la réflexion totale cesse d’êtreapplicable (n= 1,7 ).
Ce dernieremploi
del’instrument
procède
de la méthode instituée par M. Bertrand pour la mesure des indices(1).
De même que la lentille demi-boule de M. Bertrand lui
permet
de mesurerl’angle
intérieur des axesoptiques quand
les rayonsne sortent
plus
dansl’air,
de même onpeut
seservir,
dans ce cas, de lapince
àprismes
avecinterposition
d’unliquide
convenable.Ce
procédé
est biensupérieur
àl’emploi
du baind’huile,
dont latempérature
n’estjamais
connue exactement,malgré
les variationsconsidérables
qu’un changement
detempérature introduit,
dansce cas, dans
l’angle apparent
des axesoptiques.
Enfin, l’appareil
quej’ai
fait construirepeut
servir très facile-ment de
goniomètre
deWollaston;
lemicroscope
dont il estmuni,
les mouvements variés de l’axe
supportant
le cristal enpermettent
leréglage parfait.
Lepointé
se fait soit à l’oeil comme dans le go- niomètre deWollaston,
soit à l’aide de la lunette visant sur l’infini constituée par lemicroscope
à doubleobjectif;
l’exactitude est à peuprès
la même dans les deux cas.L’appareil
a été construit avecbeaucoup
de soin par M. Du-cretet.
(’ ) Journal de Physique, 2’ série, t. V, p. 223.