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Dimanche d éveil au judaïsme Des textes liturgiques, des textes pour réfléchir... LOUANGES

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Dimanche d’éveil au judaïsme

Des textes liturgiques, des textes pour réfléchir...

Il n’existe aucun modèle de culte ni recueil de chants, aucune liturgie « officielle » pour le Dimanche d’éveil au judaïsme. Les textes ci-dessous, à adapter, à reformuler en fonction du contexte, peuvent être utiles à la préparation d’une célébration commune entre juifs et chrétiens ou d’un culte protestant à l’occasion du Dimanche d’éveil au judaïsme.

Nous avons classé ces textes en suivant la structure d’une célébration protestante, mais certains textes résistent à tout classement, tandis que d’autres peuvent correspondre à plusieurs temps de la liturgie.

LOUANGES

Souverain du monde

Exaltons le Dieu vivant par nos louanges ; Il existe, et aucun temps ne limite son existence.

Il est UN, aucune unité n’est pareille à la sienne ; Elle est mystérieuse et infinie.

Il n’a ni corps, ni forme corporelle ; Rien n’est comparable à sa sainteté.

Antérieur à tout être créé,

Il est le premier et n’a pas eu de commencement.

Souverain du monde, à toute créature Il manifeste sa grandeur et sa majesté.

D’un sublime esprit de prophétie

Il a inspiré ses élus, les hommes de sa gloire.

Jamais prophète ne s’éleva en Israël, Qui pareil à Moïse put contempler sa face.

Dieu a donné à son peuple une loi de vérité Par son prophète, le fidèle de sa maison.

Jamais Dieu ne changera sa loi ;

Jamais il ne lui en substituera une autre.

Il connaît les pensées les plus cachées ; Dès la conception il en prévoit la fin.

Il récompense le juste selon ses œuvres ; Il traite le méchant selon sa méchanceté.

Au terme fixé il enverra le Messie,

Pour délivrer ceux qui espèrent son secours.

Dans sa miséricorde le Seigneur ressuscitera les morts.

Que son nom glorieux soit béni à jamais !

(Rituel juif du chabbat – Prière inspirée des 13 principes de foi de Maïmonide)

Maître de l’univers

Le Maître de l’univers a régné Avant que rien ne fût créé

(2)

Lorsqu’à sa volonté tout s’accomplit Il fut proclamé Roi

Et quand tout serait anéanti

Lui seul régnera toujours avec gloire.

Il fut, Il est, Il sera toujours dans sa majesté.

Il est unique et sans second qu’on puisse lui comparer ou lui adjoindre.

Sans commencement et sans fin,

Le pouvoir et l’autorité lui appartiennent.

Il est mon Dieu, mon libérateur, Mon rocher au jour de l’adversité.

Il est mon étendard et mon recours, Mon salut quand je l’invoque.

En sa main, je confie mon âme Quand je dors et quand je veille : Mon âme dis-je, avec mon corps.

Oui Dieu est avec moi, je ne crains rien.

(Rituel juif quotidien)

ACTION DE GRÂCE – RECONNAISSANCE

Nous te remercions Seigneur

Nous te remercions Seigneur, pour tous les serviteurs et les témoins d’autrefois, pour Abraham, le Père des croyants, pour Moïse, Samuel et David, Élie, Esaïe, Jérémie, et tous les prophètes, Marie la mère du Seigneur, pour Pierre et Paul, Jean, Jacques et les autres apôtres, Étienne, le premier martyr et tous les saints, les martyrs et les docteurs de l’Église, qu’ils soient issus du peuple d’Israël ou des nations païennes.

Nous te remercions, toi le Saint d’Israël pour la bible (Torah), ta parole, pour les certitudes qu’elle nous dispense par le secours de l’Esprit, et les promesses qui révèlent ta fidèle miséricorde envers Israël et l’Église que tu as greffée sur ton peuple.

(Lausanne, Église et liturgie)

Notre nom est gravé...

Si parfois nous pouvons avoir le sentiment que Dieu est loin, aujourd’hui le prophète nous le rappelle : Notre nom est gravé dans la paume de sa main.

Quelles que soient nos errances, nos fautes ou nos chutes, Notre nom est gravé dans la paume de sa main.

Quels que soient les fossés ou les barrières que nous mettons entre Dieu et nous, Notre nom est gravé dans la paume de sa main.

Quels que soient nos manquements vis-à-vis de nos sœurs et de nos frères Notre nom est gravé dans la paume de sa main.

(3)

Au-delà de nos peurs, de nos fautes et de nos ténèbres, Notre nom est gravé dans la paume de sa main.

Tous sont nés à Jérusalem

Des hommes et des femmes

qui sont nés en Égypte ou à Babylone, au pays des Philistins, à Tyr ou en Éthiopie...

Dieu dit : Tous sont nés à Jérusalem.

Nous tous qui sommes rassemblés ce matin, avons des origines, des naissances, des histoires différentes.

Mais à chacun d’entre nous, Dieu dit : Aujourd’hui, tu es né dans ma maison, tu es enfant de mon amour, le fils, la fille de ma bienveillance.

Que cette annonce te relève ! Elle te donne l’assurance

que Dieu est un Père qui ne condamne pas, mais qui pardonne et bénit, qui fait grâce et sanctifie.

De profundis (Psaume 130, version de Beaumont)

Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, entends ma voix qui s’élève vers toi ; prête l’oreille à ma supplique.

Seigneur, prendrais-tu garde aux fautes, qui tiendrait devant toi ? Mais le pardon est dans ta main de sorte que j’espère.

Oui, tout mon être espère, et je suis sûr, Seigneur de ta parole,

plus sûr que le guetteur n’est certain de l’aurore, et plus que le guetteur n’espère le matin, Israël, en ton Dieu, mets ton espoir,

car le Seigneur est tout amour et sa grâce libère. Lui seul rachètera son peuple de ses fautes.

PRIÈRES DE REPENTANCE

Repentance et engagement

Comme nos frères et sœurs juifs qui, à Kippour, ont exprimé un repentir collectif pour les péchés du monde, nous nous repentons ensemble, en Église aujourd’hui, de porter si peu de fruits dignes de la repentance.

Nous nous repentons

Nous venons devant le Dieu tout-puissant et miséricordieux pour confesser la culpabilité et les graves injustices commises contre le peuple juif à travers les siècles, et pour lesquelles l’Église porte une terrible responsabilité.

Nous confessons que nous et nos ancêtres chrétiens avons souvent traité Israël, notre frère aîné, avec hostilité et préjugés, au lieu de l’aimer comme le peuple que Dieu a élu.

L’abominable génocide de six millions de juifs dans la Shoah, point culminant d’une longue histoire d’injustices scandaleuses, pèse sur nous aujourd’hui encore, tel un sombre nuage.

(4)

C’est pourquoi nous nous repentons et nous supplions le Dieu tout-puissant de prendre pitié de nous et de nous pardonner les torts et les injustices que nous et nos ancêtres avons infligés à son peuple élu.

Nous nous engageons à prendre position contre l’antisémitisme sous toutes ses formes et à veiller à ce que l’Église de Jésus-Christ témoigne au peuple juif le respect et la considération qui lui sont dus en raison de l’alliance éternelle que Dieu a conclue avec lui.

Nous implorons la bénédiction de Dieu sur le peuple de son alliance, en Israël, dans la diaspora, et en particulier dans les pays dont nous sommes originaires. Amen.

(Communauté des Sœurs de Darmstadt)

Il faut que tombent certaines barrières

Afin que les Églises puissent accomplir la tâche qui leur a été confiée par notre Seigneur, il faut que tombent certaines barrières. Nous pensons ici spécialement à celles que nous avons trop souvent contribué à élever nous-mêmes et que nous sommes seuls à pouvoir faire tomber.

Nous devons confesser en toute humilité que nous avons trop souvent négligé les devoirs de l’amour chrétien et même ceux de la simple justice sociale à l’égard des juifs. Nous avons négligé de combattre de toutes nos forces le désordre séculaire que constitue l’antisémitisme. Dans le passé, les Églises ont contribué à présenter les juifs comme les seuls ennemis du Christ, ce qui a renforcé l’hostilité de la société séculaire à leur égard. Dans bien des pays, l’antisémitisme reste une force virulente, tandis qu’ailleurs les juifs sont l’objet de traitements indignes.

Nous demandons à toutes les Églises -représentées ici- de dénoncer l’antisémitisme, quelles que soient ses origines, comme une attitude absolument inconciliable avec la profession et la pratique de la foi chrétienne. L’antisémitisme est un péché à la fois contre Dieu et contre l’homme.

(Michel Leplay, Les Églises protestantes et les juifs, Olivétan, 2006, p. 50)

Pardonne cette jalousie

L’antisémitisme, quelle plaie ! Hélas, il faut reconnaître que notre époque n’en est pas vraiment débarrassée. Il s’en glisse subrepticement même encore jusque dans les rangs chrétiens. Le théologien protestant Fadiey Lovsky propose cette prière communautaire qu’il présente ainsi : « Jésus nous a appris à prier non pas contre le péché, mais pour ne pas succomber nous-mêmes, nous d’abord, au péché. On ne prie pas contre la haine, mais on demande au Seigneur l’amour qui surmonte et étouffe le désir de haïr. On ne prie pas contre l’avarice, mais on demande au Saint-Esprit la joie de la liberté par rapport à l’argent et la grâce de partager. C’est aussi pourquoi on ne saurait davantage prier contre l’antisémitisme, mais il est impératif de prier pour que nos cœurs et nos Églises en soient délivrés et pré-servés. C’est cette prière nécessaire qu’on a essayé de suggérer ici par un canevas que chacun peut utiliser, modifier et améliorer. »

Notre Père, nous découvrons dans nos cœurs des mauvais penchants et des jalousies auxquels il nous arrive de nous abandonner, et parmi ces jalousies, il y a celle qui naît dans nos cœurs parce que nous supportons mal que tu aies aimé d’un amour fidèle le peuple d’Israël avant nous.

Seigneur, pardonne-nous.

Nous osons te demander que les nations qui ont été bénies dans l’élection d’Abraham et du peuple d’Israël et qui ont reçu le salut venant des juifs, soient à leur tour en bénédiction pour eux.

Seigneur, exauce-nous.

(5)

Permets que nous recevions l’élection telle que tu l’as voulue et pardonne-nous de nous dresser contre elle dans nos mépris envers les juifs, nos préjugés ou notre ignorance volontaire de ton amour pour eux. Seigneur, ouvre nos yeux.

En maudissant ton peuple, Seigneur, qu’avons-nous fait ?

Comme les paroles hostiles sont devenues des annonces de ta grâce dans la bouche de Balaam, nous te prions pour que nos préjugés se transforment dans nos cœurs et dans nos paroles en bénédictions et en signe de paix pour les juifs :

Saint-Esprit, opère cette conversion au plus profond de notre foi.

Nous confessons que Tu es amour, mais nous avons tant de mal à comprendre que Tu sois fidèle dans cet amour, et en particulier envers le peuple d’Israël, comme si l’amour que tu donnes aux uns par ta grâce retirait quelque chose à l’amour dont tu enveloppes les autres :

Seigneur, donne-nous l’amour.

Jésus notre Seigneur, tu nous as appris à Te demander de nous préserver du mal pour que nous ne succombions pas à la tentation, ne nous laisse pas nous abandonner au mal où, par atavisme, nous nous montrons hostiles aux juifs :

Seigneur Jésus, exauce cette prière ; c’est celle que Tu nous as apprise.

Cette haine que nous appelons antisémite et, en tout cas, cette contestation et toujours cette jalousie qui sont nées au pied du mont Sinaï,

Seigneur, ne les as-Tu pas détruites dans ta chair sur la croix ?

N’as-Tu pas détruit le mur de séparation ? Achève dans Ton corps et en nous-mêmes la réconciliation du juif et du chrétien non juif. Fais de nous des hommes nouveaux qui vivent cette réconciliation ;

Pardonne cette jalousie qui a ravagé la chrétienté et affaibli l’Église ;

Toi qui es le Consolateur, ne désires-Tu pas que nous consolions enfin les juifs de les avoir si mal aimés.

Commence en nous et approfondis dans nos cœurs la réparation que nous leur devons.

C’est Toi seul, Saint-Esprit, qui nous ouvres nos yeux sur nos fautes et sur notre péché, c’est Toi qui inclines les cœurs à la repentance. Aussi te prions-nous de nous faire comprendre combien nous avons blessé les juifs, nous-mêmes, et en tout cas, dans la solidarité avec les générations chrétiennes du passé :

Seigneur, pardonne-nous.

Dieu de miséricorde, ne laisse pas les nations continuer à méconnaître et soupçonner les juifs. Ne permets pas qu’ils soient persécutés. Garde-les. Protège-les. Préserve-les des violences physiques et des calomnies du monde, d’où qu’elles viennent et où ils vivent. Garde-les dans Ton amour.

Amen

(Fadiey Lovsky)

PARDON

(6)

Demande de pardon

Nous souvenant de notre solidarité avec tous les hommes, tous pécheurs, nous demandons pardon à Dieu, Père de tous les hommes, des fautes commises par nous et les autres chrétiens à l’égard de nos frères juifs.

1) Pour tous nos manquements à la justice et à la charité envers le peuple choisi, pour tous nos préjugés, pour nos mépris, pour nos sarcasmes :

Pitié Seigneur, car nous avons péché :

2) À cause des bûchers allumés tout au long des siècles, à cause du sang de milliers d’innocents, à cause des baptêmes forcés :

Pitié Seigneur, car nous avons péché :

3) Parce qu’il nous est arrivé de dire et d’enseigner que le peuple juif est un peuple déicide, alors que tout homme pécheur, Juif ou non, est coupa-ble de la mort du Christ :

Pitié Seigneur, car nous avons péché :

4) Parce que nous n’avons pas estimé la race de ceux qui, prophètes et psalmistes, nourrissent notre prière par les textes sacrés :

Pitié Seigneur, car nous avons péché :

5) Pour que, vainquant nos réticences et nos appréhensions, nous allions dans le sens d’une estime et d’une amitié entre croyants, Juifs et Chrétiens (ainsi que le demande Vatican II) :

Pitié Seigneur, car nous avons péché.

(Numéro « Rencontre Chrétiens et Juifs » [commun avec la revue SENS] du 4° trimestre 1979)

AVANT OU APRÈS LES LECTURES BIBLIQUES

Ta parole est vérité...

Comme Israël, nous voulons entendre des paroles qui nous font plaisir, des paroles qui rassurent, des paroles qui flattent.

Mais ta parole est une brûlure. Parfois même, elle se fait blessure, Elle nous alerte et nous capture.

Nous te remettons les lézardes de notre vie,

Ces déchirures que nous avons crépies, nos illusions et nos comédies.

Seigneur, pardonne notre suffisance, notre orgueil et nos silences, nos fuites et nos absences.

Mais ta parole est vérité, Et si elle dénonce notre péché,

Nous savons que c’est pour pardonner.

Ton pardon est notre espérance, qu’il devienne notre assurance, Le sel et le feu de notre existence.

Amen

Les pieds nus (après la lecture d’Exode 3,5)

Seigneur, notre Dieu et notre Père,

(7)

nous voulons être devant toi en toute humilité, les pieds nus, les mains ouvertes et le cœur accueillant.

Aide-nous à prendre conscience que tu es au milieu de nous.

Toi qui as parlé dans un simple buisson, tu nous appelles au-delà de nos épines, tu nous rejoins au cœur de notre vie, au creux de nos soucis.

Pareillement, tu nous invites à rejoindre les autres pour les recevoir comme des hôtes.

Ce matin,

que parle ta parole,

qu’elle nous guide sans nous embrigader, qu’elle nous éclaire sans nous consumer, qu’elle nous réchauffe sans nous brûler.

Amen

Ma loi sera comparée à de l’eau

Lorsque Dieu a voulu donner à Israël la loi de Moïse, toutes les montagnes se sont présentées devant le trône céleste.

Chacune disait : Roi du Monde, que sur moi se pose ta splendeur, que sur moi ta Torah soit donnée.

L’Hermon disait : Ne suis-je pas la plus haute des montagnes ? Mon front a émergé du déluge comme la Loi émergera du péché.

Le Carmel disait : Ne suis-je pas le plus beau des jardins ? Plante sur moi les délices de la Loi,

et l’homme prendra du plaisir à la Torah.

Le Liban disait : Ne suis-je pas le plus beau des cantiques ? Joue sur moi le chant de la Loi,

et tes enfants formeront un peuple de louanges.

Mais le choix de Dieu s’est porté sur le Sinaï à qui il a dit :

Sur toi, je donnerai ma Loi, car tu es une simple colline au milieu du désert.

Ainsi la Torah viendra habiter le cœur de tout homme qui sait être humble.

Ma Loi sera comparée à de l’eau, car l’eau vient des hauteurs du ciel, mais elle est attirée par l’humilité de la terre

Prendre un temps de sabbat

Ouvre nos yeux Seigneur, et enseigne-nous à te reconnaître tout au long de nos sentiers, dans le creux de nos journées.

Quand nous marchons et quand nous nous reposons, tu poursuis ta création.

Dans la prière et dans le silence, tu construis notre espérance.

Dans l’écoute de ta parole, tu ouvres de nouveaux horizons.

Tout au long de notre histoire, tu es présence et tu es mémoire.

Même dans les habitudes de notre quotidien, tu es là dans un verre d’eau, un morceau de pain.

Quand grondent nos ténèbres et que menace la nuit, tu restes le vivant, fidèle comme un ami.

Et quand c’est le matin qui nous inonde de sa clarté, la terre entière raconte tes bienfaits.

Quand nous ouvrons notre porte et que nous tendons la main, c’est ton royaume qui croise notre chemin.

(8)

Et quand nous nous arrêtons pour prendre un temps de Sabbat, ta grâce nous attend, et renouvelle notre foi.

Prière après lecture de Genèse 12,1-3

Père,

dans l’Écriture, tu nous montres un chemin, et tu nous appelles à cheminer.

Mais pour cela il faut commencer par partir, quitter nos habitudes, nos conformismes, nos fausses certitudes, et nos vaines justifications.

Regarde ces liens, ces prisons, ces idoles

qui nous empêchent d’avancer sur le chemin de la foi.

Nous te les remettons.

Dénoue les liens qui nous retiennent.

Abats les murs des prisons qui nous enferment. Brise les idoles qui nous séduisent.

Quand nous regardons au fond de nous,

nous savons bien ce qui nous empêche d’avancer.

Si c’est la peur, apaise-nous ! Si c’est l’obscurité, éclaire-nous ! Et si c’est la paresse, inquiète-nous !

Donne-nous aujourd’hui le courage et l’assurance

dont nous avons tant besoin pour que notre foi ne soit : ni une certitude immobile, ni un sentiment éphémère, mais une mise en route vivante et authentique.

Amen.

CONFESSION DE FOI

La foi de nos ancêtres

Dans la communion de l’Église universelle, confessons la foi chrétienne : Nous croyons en Dieu le Père, et nous disons avec Abraham :

« Il est le Dieu du ciel et de la terre » (Genèse 24,3) Avec Moïse :

« Nul n’est semblable au Dieu d’Israël. C’est un Dieu fidèle et saint, juste et droit » (Deutéronome 23,26)

Avec David

« Que tu es grand, il n’y a point d’autre dieu que toi » (2 Samuel 7,22)

Nous croyons en Jésus-Christ, la Parole faite chair dans le sein de la vierge Marie et nous disons avec Jean-Baptiste :

« Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1,36) Avec André :

« Nous avons trouvé le Messie » (Jean 1,41) Avec Nathanaël :

(9)

« Maître, tu es le Fils de Dieu, le Roi d’Israël » (Jean 1,49) Avec Pierre :

« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Tu as les paroles de la vie éternelle (Marc 8,29) Avec Thomas :

« Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20,28)

Nous croyons au Saint-Esprit promis par les prophètes et répandu par le Fils sur son église et nous disons avec Job :

« L’Esprit de Dieu m’a créé et le souffle de Dieu m’anime » (Job 33/4) Avec Ézéchiel :

« Je vous ferai sortir de vos sépulcres ô mon peuple ! Je mettrai mon Esprit en vous et vous vivrez ! (Ézéchiel 37,13-14)

Avec Paul :

« Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! (Galates 4,6) Avec Jean :

« Nous connaissons que nous demeurons en Dieu et que Dieu demeure en nous en ce qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4,13)

(Église Réformée de France)

Personne n’est exclu de son amour

Nous croyons que Dieu est le Père de tous les hommes, de tous les peuples, de toutes les races.

Personne n’est exclu de son amour.

Nous sommes tous créés à son image et à sa ressemblance.

C’est ce qui fonde la dignité et l’égalité de tous les hommes.

Dieu, le Père, a donné la terre à tous et pour tous.

C’est ce qui fonde la solidarité.

Les biens de la création doivent affluer dans les mains de tous.

C’est le plus sûr chemin de la paix, car la paix est le fruit de la justice.

Nous croyons que Jésus est le frère de tous les hommes, et spécialement des pauvres. C’est lui que nous voyons avoir faim, être nu, étranger, prisonnier ou malade.

Nous croyons que celui qui juge, humilie ou calomnie, juge, humilie et calomnie Jésus-Christ, car tout homme a le visage du Christ.

Nous croyons que Jésus-Christ, par sa vie et ses paroles, nous dit qui est l’homme.

Nous avons à faire nôtres les choix qu’il a faits : faire passer les personnes avant les richesses, la liberté avant la tranquillité, la vérité avant la propre opinion, le respect des autres avant l’efficacité, l’amour avant la loi.

Jésus-Christ ressuscité nous donne l’Esprit de Dieu.

Nous croyons que l’Esprit est esprit de liberté, esprit de tolérance, esprit de justice, esprit de paix.

Il accueille au lieu d’exclure. Il respecte au lieu de condamner. Il ouvre les portes et ne les ferme jamais.

Nous croyons que son espérance est plus forte que tous les désespoirs.

Amen.

(Voir la Déclaration théologique du Synode confessant de Barmen, 29-31 mai 1934)

(10)

INTERCESSION

Ce monde que nous attendons...

Seigneur, nous avons entendu l’espérance de ton Règne, d’un monde réconcilié autour de ta Parole, d’un monde de paix et de justice,

d’un monde où les épées seront martelées en socs, les lances en serpes, d’un monde où l’on n’apprendra plus à se battre.

Ce monde que nous attendons,

nous sommes invités à le préparer dans notre pays, notre ville, notre rue, notre maison.

Nous te remettons nos haines et nos rancunes, Pardonne notre manque de compassion.

Nous déposons notre indifférence et notre violence, Pardonne notre manque d’amour.

Nous te remettons notre orgueil et notre convoitise, Pardonne notre manque d’humilité.

Nous déposons nos habitudes et notre lassitude, Pardonne notre manque de courage.

Nous te remettons notre infidélité et notre paresse, Pardonne notre manque de persévérance.

Nous déposons nos enfermements et notre tristesse, Pardonne notre manque de foi.

Que l’attente de ton règne nous réveille de la torpeur.

Qu’elle brise nos chaînes et convertisse notre cœur.

Prière universelle

En ces jours où le peuple juif célèbre les fêtes du Nouvel An (Rosh Hashanah) et du Grand Pardon (Yom Kippour), l’Église ne peut oublier qu’elle ne peut pas oublier qu’elle a reçu la Révélation du Premier Testament par ce peuple. Prions pour que la connaissance de nos racines nous fasse mieux travailler et comprendre les textes de ce Testament. Prions aussi pour que nous puissions mieux connaître et estimer le patrimoine spirituel vécu aujourd’hui dans les communautés juives.

Avec nos frères juifs qui ont renouvelé ces jours-ci les fêtes du Nouvel An (Rosh Hashanah) et du Grand Pardon (Yom Kippour), prions. Que ces temps de célébrations les renouvellent dans l’Alliance que le Seigneur a conclue avec eux.

Prions pour tous ceux qui, dans l’Église et dans la communauté juive, œuvrent aux retrouvailles fraternelles. Que la reconnaissance de nos racines communes aide l’une et l’autre famille religieuse à reste fidèles à leur mission.

Prions pour que les ennemis du peuple juif, encore nombreux aujourd’hui, soient éclairés par la lumière d’en haut et trouvent les chemins de la paix.

Prions pour les fidèles des religions non chrétiennes. Qu’ils trouvent la force de vivre dans la loyauté et l’honnêteté selon les normes de leur foi.

Prions pour ceux de nos contemporains qui ont perdu tout repère de la foi et de la morale. Qu’ils ne restent pas sourds aux appels de leur conscience.

Seigneur, entends nos appels.

(11)

Donne à nos frères aînés dans la foi la force pour réaliser la mission que Tu leur as confiée d’être les gardiens et les fidèles interprètes de Ta Loi d’amour. Cette Loi que Ton Fils Jésus est venu non pas abolir, mais accomplir jusqu’à l’extrême en donnant sa vie et en nous invitant à donner la nôtre pour le salut du monde.

Amen (UEPAL)

Prière pour la paix à Jérusalem

Ô Dieu notre Père, riche en amour et de miséricorde, nous voulons te prier avec foi pour la paix, endoloris et humiliés que nous sommes à cause des épisodes de violence qui ont ensanglantent Jérusalem, ville dont le nom évoque immédiatement le mystère de mort et de résurrection de Ton Fils, de Jésus qui a donné sa vie pour réconcilier tous les hommes et toutes les femmes de ce monde avec Toi, avec eux-mêmes, et avec tous les frères. Cité sainte, ville de la rencontre, mais ville depuis toujours disputée, depuis toujours crucifiée et sur laquelle Ton Fils, les prophètes et les saints ont invoqué la paix.

Il est vrai, Seigneur, que nous-mêmes sommes responsables de la paix absente, et c’est pourquoi nous te supplions d’accueillir notre repentir affligé, de nous donner une volonté humble, forte, sincère, pour reconstruire dans notre vie personnelle et communautaire des rapports de vérité, de justice, de liberté, d’amour, de solidarité. Nous te confessons nos péchés personnels et sociaux.

Change notre cœur, Seigneur, car nous sommes les premiers à avoir besoin d’un cœur pacifique.

Purifie-nous par le mystère pascal Ton Fils, de tout ferment d’hostilité, d’esprit de parti, de parti pris ; purifie-nous de toute antipathie, de tout préjugé, de tout désir de dominer.

[…] Nous voulons embrasser avec amour toutes les parties en cause, nous fiant seulement à Ta puissance divine. Si nous prions pour que Tu donnes la victoire à l’une ou l’autre, Tu n’écoutes pas notre supplique.

Envoie Ton Esprit saint sur nous pour nous convertir à Toi.

[…] C’est l’Esprit qui nous fait accueillir cette paix qui dépasse notre horizon et devient une décision ferme et sérieuse d’aimer tous nos frères, de façon que la flamme de la paix réside dans nos cœurs et dans nos familles, dans nos communautés, et irradie mystérieusement le monde entier en poussant tous les hommes vers une pleine communion de paix. C’est l’Esprit qui nous aide à pénétrer dans la contemplation de Ton Fils crucifié et mort sur la croix pour faire de tous un seul peuple.

(Cardinal Martini, Vers Jérusalem, éd. Le Cerf, p.221)

Prière à l’intention du peuple juif

"Dieu d’Abraham, Dieu des prophètes, Dieu de Jésus Christ, en Toi, tout est contenu ; vers Toi, tout se dirige ; Tu es le terme de Tout.

Exauce notre prière à l’intention du peuple juif qu’en raison de ses Pères Tu continues de chérir. Suscite en lui le désir toujours plus vif de pénétrer profondément Ta vérité et Ton amour.

Assiste-le pour que, dans ses efforts pour la paix et la justice, il soit soutenu dans sa grande mission de révélation au monde de Ta bénédiction.

Qu’il rencontre respect et amour chez ceux qui ne comprennent pas encore ses souffrances comme chez ceux qui compatissent aux blessures profondes qui lui ont été infligées, avec le sentiment du respect mutuel des uns envers les autres.

(12)

Souviens-toi des générations nouvelles, des jeunes et des enfants : qu’ils persistent dans la fidélité envers Toi, dans ce qui constitue l’exceptionnel mystère de leur vocation. Inspire-les pour que l’humanité comprenne par leur témoignage que tous les peuples ont une seule origine et une seule fin : Dieu, dont le dessein de Salut s’étend à tous les hommes. Amen."

(Texte intégral de la « Prière du Saint-Père à l’intention du peuple juif » dite vendredi 11 juin 1999 par Jean-Paul II sur l’emplacement du ghetto de Varsovie.)

Prière pour Israël

Père, tu as promis à ton peuple d’Israël de lui donner un avenir.

Tu as fait pour lui des projets de paix et non de malheur.

Dans la reconnaissance de tout ce que tu nous as donné par lui, et pour le salut qui vient des Juifs, nous nous tournons maintenant vers toi, Père d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, et nous te prions de protéger aujourd’hui ton peuple !

Veille sur tous ceux qui continuent à pratiquer ta Loi !

Garde dans ton alliance ceux qui semblent s’en être détachés.

Soutiens ceux dont le cœur est encore déchiré par trop de persécutions. Bénis ceux qui saluent déjà en Jésus ton Fils unique.

Dieu, qui ne te repens ni de tes dons ni de tes appels, hâte le jour où tu rassembleras la totalité de ton peuple.

Nous comptons sur ta promesse, Seigneur.

Que ta volonté sois faite sur la terre comme au ciel, par Jésus-Christ. Amen.

(Centre de Villemétrie, Orgemont La ferté Alais (S. et O.), Services quotidiens, 2e édition).

Prières pour le peuple d’Israël

Fadiey Lovsky1 : « Je pense qu’il est de la plus élémentaire loyauté de permettre aux Juifs de savoir comment les Chrétiens les rencontrent dans l’intercession : la prière secrète ne doit pas avoir l’allure conspiratrice. On trouvera donc des textes qui ont tous été effectivement utilisés, On y a parfois apporté des retouches de style. J’ai, en particulier, changé Israël en peuple d’Israël partout où, visiblement, l’intention des rédacteurs était de prier pour tous les Juifs de tous les pays. »

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Seigneur, nous te rendons grâces pour l’élection d’Abraham, par laquelle tu as donné aux israélites l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la Loi, et le Culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu selon la chair le Christ qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement.

Nous te rendons grâces pour les humbles et les fidèles qui ont conservé la tradition d’Israël à travers les âges et en particulier pour Zacharie et Elisabeth, parents de Jean-Baptiste, et pour la Vierge Marie, rose qui a fleuri sur le vieux tronc d’Isaïe, et pour Joseph l’époux de Marie, et pour le Précurseur lui- même.

Nous te rendons grâces pour les contemporains de Jésus, les israélites au milieu desquels ton Fils a vécu, et à qui Il a donné 1’Evangile ; nous te rendons grâces pour les brebis perdues de la maison

1 Fadiey Lovsky (1914 – †2015), historien protestant français, spécialiste des relations entre judaïsme et christianisme.

(13)

d’Israël qui ont été évangélisées par Jésus, pour les hommes et les femmes guéris et sauvés, et qui, devenus ses apôtres et ses disciples, ont été le fondement de son Église.

Et maintenant, Seigneur, si la maison d’Israël a bronché, si de génération en génération vit un peuple juif qui rejette Jésus, sa chute a mystérieusement permis notre intégration à nous, Païens, dans le Corps de Christ.

Pardonne-nous, Seigneur, notre ingratitude, notre orgueil et notre dureté envers le peuple d’Israël ! Donne-nous de souffrir de la souffrance de notre Père céleste, qui voit son Fils aîné à la porte, refusant d’entrer. Envoie ton Saint-Esprit, pour que les branches du figuier redeviennent tendres, et qu’ainsi tout le peuple d’Israël soit sauvé selon ta Parole.

Ô toi qui as renfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous, exauce- nous selon les profondeurs de ta richesse et de ta science. A Jésus-Christ et à Toi la gloire dans tous les siècles. Amen.

(U.P., Charmes, 1958.)

Protège le peuple d’Israël contre les violences de l’antisémitisme. Garde-nous, garde l’Église de toute tentation de haine ou de mépris, en présence des Juifs et de leur destin.

Secours Israël ton serviteur. Souviens-toi de ta miséricorde envers Abraham et sa postérité. Rends Israël si assoiffé de vérité et tellement jaloux de l’amour chrétien qu’il fléchisse les genoux devant ton Fils, son Roi.

Hâte le jour où nous nous rencontrerons aux pieds de celui qui seul pardonne et sauve.

(Prière d’intercession pour Israël de la Liturgie de l’Église réformée de France, éd. de 1963, p. 76.)

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Seigneur de toute miséricorde, nous nous humilions de savoir si mal te prier pour notre prochain, et plus mal encore pour les Juifs qui, plus que tous les autres parmi les hommes, sont pourtant les prochains de ton Église.

Seigneur, aie pitié de nous.

Nous avons été aveugles à cette parenté ; nous nous sommes endurcis devant la souffrance du peuple d’Israël ; nous l’avons meurtri et méprisé ; nous l’avons fait souffrir ; nous n’avons pas su le protéger des violences physiques et spirituelles exercées par les nations contre lui ; nous nous sommes trop souvent associés à ces persécutions par nos actes, par nos paroles, par nos lâchetés et par nos silences.

Aussi est-ce dans une profonde repentance que nous osons te prier pour le peuple d’Israël. Seigneur, aie pitié de nous.

Nous nous dépouillons de tout orgueil, de toute propre-justice et de toutes les excuses dont nous serions tentés de nous couvrir, et nous te demandons de renouveler dans nos cœurs, par ton Saint- Esprit, les fruits de la repentance et de l’amour afin que notre intercession ne soit pas verbale et que tu puisses l’exaucer.

Seigneur, exauce notre prière.

Protège, console et fortifie le peuple que tu as choisi pour manifester ton amour à toutes les nations de la terre, et que tu continues à aimer, puisque tes appels et tes dons sont irrévocables.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Ne permets pas que nous oubliions que c’est dans ton sein que tu as fait naître Celui par qui nous avons notre pardon et notre salut.

C’est en son nom que nous te prions pour la paix de Jérusalem et pour la sécurité spirituelle et physique des Juifs du monde entier.

Seigneur, exauce notre prière.

Quand nous te prions ainsi, donne-nous assez d’amour pour te prier en même temps en faveur des hommes et des nations avec lesquels le peuple d’Israël se trouve en conflit ou en contestation.

(14)

Apprends-nous à prier pour ceux qui ne discernent pas la grâce de l’élection dans le destin du peuple d’Israël, parce qu’ils ne te connaissent pas, qu’ils ne sont pas devenus encore tes enfants adoptifs, et qu’ils sont scandalisés par un choix qui leur paraît un privilège inadmissible.

Apprends-nous à prier pour les Arabes meurtris par les événements actuels, et pour tous les musulmans dans leur souffrance, en même temps que pour tous les Juifs.

Aide-nous à prier pour ceux de nos frères qui gardent dans le cœur les ferments séculaires de méfiance envers les Arabes et envers le peuple d’Israël.

Seigneur, apprends-nous à prier.

Conduis ton peuple d’Israël jusqu’à sa plénitude ; donne-lui l’illumination parfaite que tu lui réserves ; conduis-le selon ton dessein de miséricorde, de la manière que tu voudras et quand tu le voudras ; et permets que ton Église hâte cette grâce par sa fidélité dans la compassion et dans l’espérance.

En toi, Seigneur, nous mettons notre espérance.

Accorde-nous de demeurer humblement fidèles à l’intercession pour ton peuple d’Israël, en nous aidant à vivre du pardon que tu nous donnes malgré la dureté de notre cœur.

Fais de nous des ambassadeurs de paix entre le peuple d’Israël et l’Église du Christ, de la part de celle- ci, afin que ta miséricorde soit manifestée par la grâce de Jésus- Christ notre Seigneur.

En toi, Seigneur, nous mettons notre espérance, Amen (1970.)

(Ces prières se trouvent à la fin du livre de F. Lovsky : La déchirure de l’absence : essai sur les rapports entre l’Église du Christ et le peuple d’Israël, Paris, Calmann-Lévy, 1971.)

NOTRE PÈRE

Celui dans les cieux

NOTRE PÈRE, Celui dans les cieux

Notre Père, en haut, là-bas, inaccessible, lointain et providentiel créateur du ciel et de la terre,

Père, même de notre père Abraham, notre père à tous, ici-bas en ce monde, de notre prochaine fraternité, Notre Père qui es aux cieux,

A nous qui sommes faits de cette terre et pour elle, Notre Père inconnu et déjà nommé.

QUE TON NOM SOIT SANCTIFIÉ,

Prière unique, centrale et permanente de ton peuple, pour ne pas prendre ton nom en vain,

pour que le courage de tout appel prenne le risque de ta réponse, car tu es là, devant Moïse et Jacob

et David et tous les autres. Quel est ton Nom ?

Tout désormais sera consacré à la sanctification du Nom, imprononçable par nos lèvres et sans orthographe possible, le nom caché d’un visage que nul ne peut voir et vivre, mais qu’au Jour ultime, nous dirons ensemble : NOTRE PÈRE QUE TON RÈGNE VIENNE

Prière seconde de tes autres enfants, héritiers des premiers, et parmi eux du Fils, unique pour nous et multiple en toi,

(15)

qui dénonce les tyrannies et les empires

pour annoncer que ton royaume est là, qu’il vient, Qu’il est caché mais manifesté quand un paralysé se lève, Ou qu’un aveugle voit les arbres, ou qu’un mort revient à la vie.

Ton règne vienne comme la prière de l’Église,

Non pas son règne à elle, que nous aimerions imposer, Mais Ton règne, comme la prière dans la nôtre : Peut-être aurez-vous du respect pour mon Fils ? QUE SOIT FAITE TA VOLONTÉ

Étrange prière, plus encore, comme si ta volonté n’en avait pas, alors que nos plus jeunes frères de l’islam la reconnaissent, Ta Volonté bonne et souveraine, non pas fonction de nos prières, Mais ta Volonté sans discussion ni explication,

Tellement que la soumission est la seule issue : ce que tu veux et non ce que je veux.

Le miséricordieux est aussi le Puissant.

NOTRE PÈRE,

des juifs, des chrétiens et des musulmans,

Tu es tellement le Tout Autre de nous tous, les uns et les autres, Qu’il faut être tous en prière pour que ta prière soi totale,

Et nous ne pourrions pas te dire NOTRE PÈRE les uns sans les autres, Il faut aller ensemble pour arriver ensemble chez le « Bon Dieu ».

NOTRE PÈRE, Celui dans les cieux,

La prière continue avec ceux qui sont sur la terre, pour : NOTRE PAIN QUOTIDIEN,

Le pain complet de seigle et de liberté, Le pain de froment, de paix, de sécurité, Le pain dont nous avons besoin,

Avec l’huile et le vin des poètes et des prophètes, L’huile des prêtres et le vin des artistes,

Le pain de la santé et de la sagesse.

Pour le PARDON de nos offenses et d’abord pour ton pardon, Sur l’Église des Chrétiens et sur chaque baptisé et communiant, Tant nous avons péché dans la prétention même à la sainteté, et nous ne cessons de nous souvenir, offenseurs séculaires

des juifs et des barbares, des hérétiques et des schismatiques, de guerre en guerre Et même par croisade militaire ou manœuvre disciplinaires.

Et si tu pardonnes comme on nous pardonne, ou inversement, Tout ira bien, un jour, mais nous marchons toujours en boîtant. Enfin, NE NOUS EXPOSE PAS A LA TENTATION,

Celle du pouvoir, de la domination au motif de ton Règne, De la conquête au prétexte de ta Volonté

et de la violence comme signe de la force, mais DELIVRE-NOUS DU MAL,

Les uns et les autres,

(16)

Le mal de la division, du jugement réciproque, de la compétition religieuse, Le mal qui est enfin le manque d’espérance dans la prière même

Que nous disons avec le tremblement de ne pas sanctifier Ton Nom, Avec la paresse de ne pas préparer ton royaume,

Avec la faiblesse de refuser ta Volonté.

NOTRE PÈRE,

Sois, en somme, notre Pain, notre Pardon et notre Paix,

Et qu’Abraham se réjouisse, avec ceux qui sont avant lui et après lui ! Ainsi soit-il.

(Pasteur Michel LEPLAY, 22 août 2003)

PAROLES D’ENVOI

Dieu nous envoie dans le monde

Dieu nous envoie dans le monde

pour être les témoins de son espérance par nos actes et nos paroles.

A toutes les bonnes, et les mauvaises excuses, que nous inventons pour ne pas vivre de l’Écriture, il répond simplement : « Va, je suis avec toi ! »

PRIÈRES DIVERSES

Réponds-nous...

Réponds-nous, notre Père, réponds-nous.

Dieu qui es aux cieux et sur la terre, dévoile-nous bientôt ta présence glorieuse.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, nous te cherchons, laisse-toi trouver.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, laisse-toi atteindre aujourd’hui et chaque jour par notre prière.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, que ta miséricorde s’émeuve en notre faveur.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, inscris-nous dans le livre de ceux qui sont droits et purs.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, inscris-nous dans le livre de ceux qui reçoivent ta nourriture.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, accomplis favorablement les désirs de notre cœur.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, justifie-nous devant toi.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, rapproche-nous du terme de la délivrance.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, fais poindre pour nous l’aube du salut.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, rapproche-nous de ton culte.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, établis la paix entre nous.

Notre Dieu qui es aux cieux et sur la terre, donne la semence au semeur et du pain à celui qui a faim Réponds-nous notre Père, réponds-nous !

Notre créateur, notre sauveur, Toi que nous invoquons du haut de Ta majesté. Réponds-nous !

(17)

Toi qui peut consoler, Toi le pur et l’intègre, le vivant et le fort, Celui qui éclaire les yeux, qui siège dans les hauteurs, réponds-nous !

Toi dont la force est immense, qui n’agrées point le mal, souverain parmi les puissants, sublimement élevé, Toi qui soutiens ceux qui tombent, réponds-nous !

Toi qui viens en aide aux misérables, qui rachètes et qui sauves, qui est juste et qui reconnais les justes, proche de tous ceux qui T’invoquent, suprêmement exalté, qui habites les nuées, qui assistes ceux qui font du bien, réponds-nous !

Dieu d’Abraham, qui réponds dans la détresse, Toi qu’a adoré Isaac et qui entends lorsqu’il le faut, Rocher de Jacob qui exauce dans Ta miséricorde, soutien de David qui accomplis des merveilles, Toi qui es miséricordieux et compatissant, réponds-nous !

(Recueil de prières de repentir et de méditation, par le rabbin Daniel Farhi, 1972)

Que devrais-je dire ?

On a incendié la maison de mon Dieu Et ce sont les miens qui l’ont fait

On a enlevé ceux qui m’ont fait cadeau du nom de mon Dieu Et ce sont les miens qui l’ont fait

On a pris possession de leur propre maison Et ce sont les miens qui l’ont fait

On leur a saisi leur patrimoine, leurs biens, leur honneur, leur nom Et ce sont les miens qui l’ont fait

On leur a arraché la vie

Et ce sont les miens qui l’ont fait Ceux qui invoquent le nom du même Dieu ont gardé le silence sur tout cela Oui, c’est ce qu’ont fait les miens On dit : oublions et finissons-en.

L’oubli à nouveau arrive, anonyme, invisible … Comment peut-on en finir avec ce que l’on a oublié ? Devrais-je dire : ce furent les miens, mais pas moi ? Non, car c’est ainsi qu’ont fait les miens

Que devrais-je dire ?

Dieu ! Accorde-moi ta grâce ! Que devrais-je dire ?

Garde en moi Ton Nom ! Garde en moi leurs Noms ! Garde en moi leur souvenir ! Garde en moi ma honte ! Dieu ! Accorde-moi Ta grâce !

(Prière prononcée par Mgr Hemmerlé (évêque d’Aix-la-Chapelle) en 1988 lors de la commémoration du 50e anniversaire de la destruction et de la profanation des synagogues en Allemagne. Cf. Die Menorah, numéro du 2-12-1988.)

Face a la mort (Psaume 22, version de Beaumont)

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Que le salut est loin encore de mon cri !

(18)

Mon Dieu, le jour j’appelle et tu ne réponds pas ; même la nuit, pour moi pas de repos.

Pourtant tu es le saint et l’espoir d’Israël. En toi se confiaient nos pères.

Ils avaient foi et tu les délivrais.

Ils t’invoquaient et ils étaient sauvés. Dans leur attente, ils n’étaient pas déçus.

Mais moi, un vermisseau et non un homme, opprobre des humains, rejeté par le peuple, je suis raillé de tous ceux qui me voient.

Hochant la tête et ricanant, les voici qui déclarent : « Il s’en remet à Dieu, eh bien ! qu’il le délivre, Qu’il vienne à son secours puisqu’il a sa faveur ! » Ne sois pas loin, car la détresse est proche, approche- toi, aucun ne me secourt.

Mon être, comme l’eau, se répand, et tous mes os sont disloqués, tandis qu’au creux de ma poitrine mon cœur se fond comme la cire.

Ma vigueur a séché comme un tesson d’argile. La langue colle à mon palais.

Ils m’ont lié poignets et pieds, couché dans la poussière de la mort.

Tout autour, meute de chiens, des vauriens font cercle. Alors que je compte mes os, eux m’observent, me toisent, tirent au sort mon vêtement, partagent mes habits. ·

Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin.

Ô ma force, vite à mon aide.

Ah ! sauve ma précaire existence.

Oui, tu m’as répondu.

Prière juive

Seigneur, je t’implore, écoute ma prière.

Dans ma fidélité, je veux te contempler et vivre dès mon réveil en ta présence.

C’est en Toi, Éternel, que je mets ma confiance, à Toi que je dis : Tu es mon Dieu.

Écoute donc ma prière quand je t’invoque, quand je lève mes mains vers Toi.

Éclaire ton serviteur

et que ta grâce me vienne en aide, car tu es mon unique espoir, Toi seul peux m’exaucer, Éternel, mon Dieu.

Pour la venue du messie

Ton salut fort arrive, car la Voix aimée vient annoncer la bonne nouvelle !

De nombreuses légions l’accompagnent, il se placera sur le mont des Oliviers, car : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Et tous les habitants du monde entendront sur terre cette voix céleste : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

La postérité de ceux qu’il aima dès les entrailles sera rajeunie : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Oui, il est le Pur qui fait des merveilles ; qui a vu choses semblables ? Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Miracle dans le ciel et sur la terre, un peuple naîtra en un instant : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Les libérateurs monteront au mont Sion, car Sion a conçu et donné la vie : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

À toute frontière, on entendra ce cri : Sion, élargis ta tente : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Seigneur, étends Ta demeure jusqu’à Damas (païens) et recueille tes fils et tes filles :

(19)

Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Réjouis-toi Lys de Sharon, ceux qui dorment dans la poussière de Hébron (les morts) vont se réveiller, se relever :

Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Le Rejeton de David, le Germe qui mérite ce nom, oui David lui-même vient annoncer la bonne nouvelle !

Le Messie sera établi Roi de Jérusalem, la cité populeuse et le Seigneur sera pour lui une forteresse de salut :

Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Le nom de l’impie sera détruit et la tendresse se manifestera à David, l’Oint de Dieu : Il vient annoncer la bonne nouvelle !

Donne le salut à ce peuple éternel, à David et à sa postérité à jamais, Il vient annoncer la bonne nouvelle !

(Prière récitée au dernier jour de la fête des tentes)

TEXTES POÉTIQUES, TEXTES POUR RÉFLÉCHIR

Qu’avons-nous en commun ?

Qu’avons-nous en commun ? Un livre et une attente

Pour vous, le livre n’est que l’antichambre.

Pour nous, c’est le sanctuaire même.

Néanmoins, c’est le lieu où nous pouvons ensemble écouter les voix qui parlent.

C’est-à-dire que nous pouvons travailler ensemble, creuser pour découvrir la Parole qui est emprisonnée, attendre cette chose qui est à venir,

et il y a des moments où nous pouvons joindre nos efforts pour lui frayer la voie.

Nos destinées sont séparées l’une de l’autre dans l’ère prémessianique.

Là le juif est incompréhensible pour le chrétien : Il est l’obstiné qui refuse de voir ce qui est arrivé.

Et le chrétien est également incompréhensible pour le juif ; il est le présomptueux qui prétend que la rédemption est un fait dans un monde qui n’est pas rédimé.

Aucune force humaine ne peut jeter un pont sur ce schisme.

Mais cela n’empêche pas la coopération harmonieuse dans l’attente du lien qui doit venir de Dieu.

(Martin Buber)

(20)

Cette terre-là

Cette terre que j’aime tant

ce sont eux qui lui redonnent vie et dignité avec l’aide de mon Père bien sûr,

mais ce sont eux tout de même qui sont morts dans leur lutte dans les marais

ce sont eux tout de même qui travaillent sans ombre sous ce soleil que je connais bien ce sont eux tout de même qui l’ont construite

cette route de Sodome aplanissant d’autres sentiers...

ce sont eux tout de même qui la construisent cette route vers Eilat nivelant d’autres obstacles...

ce sont tout de même eux qui chantent le soir dans mes kibboutzim du Désert

Peut-être alors imaginez-vous ma joie

devant ces hommes qui font revivre ma patrie vous pensez bien que je ne vais pas outre mesure leur en tenir rigueur

s’ils font les fortes têtes s’ils en tirent de l’orgueil en bons Galiléens qu’ils sont

bien que nous aimerions tout de même

les voir saluer davantage notre main dans cet ouvrage Alors je vous le demande

qu’attendez-vous ?

Pour vous réjouir avec humilité avec foi

ce serait tout de même la moindre des choses...

vous réjouir non pas tant

de ce que ma patrie revive et fleurisse Il ne faut pas vous en demander trop...

mais vous réjouir

de ce que les temps s’accomplissent, car puisqu’il faut tout vous dire si ma Galilée fleurit

c’est tout de même pour nous accueillir au jour proche

après notre long exil dans les demeures du Père au jour proche de notre Retour

(Claude MULLER-DUVERNOY, Foi et Vie, n°3 1957.)

Le grand choix : la vie ou la mort (Deutéronome 30,15-16, version adaptée)

Vois ! J’ai donné en face de toi, aujourd’hui, la vie et le bien, la mort et le mal.

Je t’ordonne moi-même aujourd’hui d’aimer le Seigneur, ton Dieu, d’aller sur ses routes, de garder ses ordres, ses règles, ses jugements.

Vis, multiplie : le Seigneur, ton Dieu, te bénit, là sur la terre, où tu viens pour hériter.

(21)

Fort et ferme (Deutéronome 31,6, d’après Chouraqui)

Soyez forts et fermes !

Vous ne frémirez pas, vous ne tremblerez pas en face d’eux ; oui, le Seigneur, ton Dieu, lui, va avec toi.

Il ne te relâchera pas, il ne t’abandonnera pas.

Il m’a dit

Il m’a dit :

Ma race est la race jaune.

J’ai répondu : je suis de ta race.

Il m’a dit :

Ma race est la race noire.

J’ai répondu : je suis de ta race.

Il m’a dit :

Ma race est la race blanche.

J’ai répondu : je suis de ta race, car mon soleil fut l’étoile jaune, car je suis enveloppé de nuit,

car mon âme, comme la pierre de la Loi est blanche

(Edmond Jabès, « Contre/Against Apartheid »)

De la manière dont ils parlent des juifs...

« De la manière dont ils parlent des juifs, on peut juger sûrement de la valeur spirituelle d’un homme, d’une Église, d’un peuple, d’une civilisation. »

Pasteur Charles Westphal

L’identité juive

Pour être une religion, le judaïsme est rattaché trop souvent, à titre exclusif, au domaine du sacré.

Nous savons déjà maintenant qu’il n’en est rien : le judaïsme déborde au-delà de ses limites religieuses, atteignant des hommes, une société, un État, une Histoire, dont les composantes sont souvent purement profanes et pourraient, de ce fait, être reléguées en dehors d’une étude sur un fait religieux.

Ce serait commettre une erreur de plus. Il existe une littérature juive, un art juif, une musique juive, une science juive, une politique juive, une économie juive, une civilisation juive, qui font corps avec le judaïsme (j’allais dire qu’ils font « âme » avec lui, et non seulement « corps »), même lorsqu’ils sont à l’antipode du sacré, même lorsqu’ils sont en conflit avec lui.

Tous ces thèmes font entendre simultanément leurs cordes harmonieusement discordantes, pour former ce point d’orgue qui a pour nom « Judaïsme » et dont les vibrations multiples font écho à l’infini.

André NEHER – L’identité juive – Payot, 1994, p. 16/17.

(22)

Un regard embué…

Le Nouveau Testament a creusé le fossé entre juifs et chrétiens, sans atteindre toutefois, au niveau de l’histoire collective, l’irréparable. Ceux qui, aujourd’hui, ont entrepris de combler le fossé, se servent d’anciennes alluvions épurées des « erreurs » et d’autre plus récentes. Par moment les bénédictions l’emportent sur les malédictions, et, peu à peu, les yeux se dessillent. Ils s’ouvrent sur un avenir flou.

La vue n’est toujours pas parfaite ; cependant elle ne connaît plus les fortes ombres du passé … Reste qu’une erreur de vision de quelque vingt siècles ne s’efface pas seulement parce que la raison le veut. Il y a la tradition, les habitudes prises, le film imprimé sur la rétine et qu’il faut corriger, couper, rembobiner. Rabbi, lorsque le chrétien qui te chérit et te vénère distinguera le juif tel qu’il est, il verra, alors, que l’œil de son vis-à-vis reste embué. Quand un œil a pleuré longtemps, il ne suffit pas d’effacer les larmes. Il doit être rééduqué pour voir les choses autrement. Quand Israël cessera de pleurer, quand les dernières larmes auront séché, juifs et chrétiens pourront, enfin, se faire face. Voudront-ils aussi, pourront-ils regarder dans la même direction, fixer les lendemains ? N’est-ce pas en vue de cette communion, Rabbi, que Dieu créa l’Univers ?

Jacquot GRUNEWALD – Shalom, Jésus ! – Albin Michel, 2000, p.170

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Aux lecteurs et utilisateurs

Nous n’avons pas toujours trouvé la référence exacte des textes cités. Merci de nous transmettre les informations dont vous disposez si vous relevez quelques erreurs ou mentions à compléter.

(legrand.tf@orange.fr)

Nous signalons ici et en bibliographie un ouvrage utile pour la réalisation d’une liturgie adaptée : Antoine Nouis, La galette et la cruche, chez Olivétan.

CHANTS

Recueil : « Nos cœurs te chantent » (NCTC) 67 : « Que Dieu nous bénisse et nous garde »

80 : « Ô Berger d’Israël, écoute » (peut servir de répons) 105 : « Célébrons son œuvre étonnante »

136 : « Louez Dieu car il est bon » Recueil : « Arc-en-ciel » (ARC)

156 : « Que la gloire du Seigneur subsiste à jamais » (canon) 164 : « Ah ! qu’il est doux pour des frères » (AL 133)

166 : « Louez Dieu dans son sanctuaire »

170 : « Jeunes et vieux se réjouiront ensemble » 180 : « Souviens-toi de nous Seigneur »

281 : « Qui donc dans le ciel est semblable à toi ? » 602 : « Oh ! prends mon âme »

741 ; « Événou shalom alérhem » Recueil « Alléluia »

16 : « Sois, ô mon Dieu, ma garde et mon appui » 23 : « Dieu, mon berger, me conduit et me garde »

(23)

34A : « Béni sois-tu, Seigneur » 36 : « Ô Seigneur, ta fidélité »

62 : « En toi, mon Dieu, toi seulement » 66 : « Vous tous les peuples de la terre »

67A/B : « Que Dieu nous bénisse et nous garde » 81 : « Que nos chants joyeux »

95 : « Réjouissons-nous au Seigneur »

116 : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix » 117 : « Vous tous les peuples, louez Dieu » 118 : « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce »

138 : « Que tout mon cœur soit dans mon chant » 148 : « Vous qui le servez dans les cieux »

12-16 : « Joie pour des sœurs et des frères » 14-03 : « Magnifique est le Seigneur » 21-20 : « Seigneur, rassemble-nous » 22-01 : « O Dieu, tu es fidèle »

41-16 : « Nous te célébrons, Dieu de vérité » 42-08 : « Toi qui disposes »

47-08 (strophes 1 et 3) : « Seigneur c’est toi notre secours » 55-01 : « Abraham, Dieu t’appelle »

55-02 : « Écoute Israël : le Seigneur est notre Dieu » 56-01 : « Dans le désert Dieu a parlé »

61-81 (strophe 1) : « Je crois en Dieu le Créateur »

Pour la liturgie et le chant : http://www.chants-protestants.com/index.php

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