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LE COUP D ACCÉLÉRATEUR

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Quotidien nationaL

H orizons

Jeudi 27 Janvier 2022

24 Joumada ethani 1443 n° 7550 - Prix 10 da

EL OUED

Plus de 60.000 touristes

en 2020

Lire notre envoyée spéciale Samira Belabed

en page 13

D

esfiles d’attente commencent à se former devant les pharmacies suite à la décision des autorités sanitaires de les autoriser à effectuer les tests de dépistage de la Covid-19.

Une mesure qui vient diminuer la pression sur les laboratoires d’analyses médicales. A Alger, beaucoup d’officines s’y sont préparées en consacrant des espaces uniquement à cette opération.

.

PAGE 4

TEST COVID-19

Affluence

dans les pharmacies

EN ATTENDANT LE PERMIS À POINTS

l Les automobilistes adhèrent l Abdelhakim Nacef, délégué à la sécurité routière : «Le citoyen doit s’impliquer» l Sévir contre les contrevenants, insistent les associations l Les accidents sont généralement

causés par les jeunes, selon la Gendarmerie nationale

n Guerre électronique contre l’AlGérie 

BOUSLIMANI APPELLE LA PRESSE À RESTER MOBILISÉE

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PAGE 24

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PAGE 24

LE COUP D’ACCÉLÉRATEUR

Attention aux escrocs sur le Net !

.

PAGE 8

ÉMIGRATION AU CANADA

.

LIRE EN PAGES 5-6-7

RÉUNION DE GOUVERNEMENT

Vers la relance des industries électriques

Photo : Fouad S.

Escale

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2

www.horizons.dz HORIZONS •Jeudi 27 Janvier 2022

A LGÉRIE ACTUALITÉS

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

HORIZONS SUR INTERNET : https://www.horizons.dz

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE

Saliha AOUÈS

Horizons

PÉTROLE

Le Brent frôle les 88 dollars

L

es prix du pétrole étaient en hausse hier avant la publica- tion des données hebdomadaires sur les stocks commerciaux américains. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars grimpait vers midi de 0,80% à 87,88 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,63% à 86,14 dollars. Le mar- ché du brut s’approche peu à peu des sommets pluriannuels atteints la semaine dernière à 89,50 dollars pour le Brent et à 87,91 dollars pour le WTI. Les prix sont soutenus par l’appré- hension croissante que les pro- blèmes d’approvisionnement actuels puissent s’aggraver en raison de l’escalade des tensions entre la Russie et l’Occident au sujet de l’Ukraine, expliquent des analystes. L’Agence améri- caine d’information sur l’éner- gie publiera cet après-midi ses données hebdomadaires sur les stocks commerciaux de brut.

Les analystes s’attendent à une hausse de un million de barils la semaine dernière (+1,9 million pour ceux d’essence), selon la médiane d’un consensus compi- lé par Bloomberg. La fédération de professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), aux données jugées moins précises par le marché, a au contraire estimé, mardi der- nier au soir, que les stocks de brut avaient reculé de 900.000 barils et ceux d’essence aug- menté de 2,4 millions de barils la semaine dernière.

L

e président-directeur général (Pdg) du grou- pe Sonelgaz, Mourad Adjal, a reçu l’ambas- sadeur de la République fédérale de Tanzanie en Algérie, Jacob Gideon Kingu, avec lequel il a examiné les moyens de renforcer les rela- tions entre le groupe et son homologue tanza- nien, ainsi que les accords d’entente devant être signés entre les deux parties, a indiqué un communiqué de Sonelgaz.

Lors de la rencontre, tenue récemment au siège de la direction générale de Sonelgaz, Adjal s’est dit «disposé à travailler avec la par- tie tanzanienne, dans le cadre d’une commis- sion de travail conjointe chargée d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre de projets concrets dans les meilleurs délais», a précisé la même source. Selon le responsable, cette rencontre fait suite aux décisions prises lors de la réunion, tenue en octobre 2021 à

Alger, entre le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le ministre tanza- nien de l’Energie, January Yusuf Makamba, dans le cadre de la consolidation des relations entre les deux pays et du renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, notamment en matière d’électricité et de gaz. De son côté, l’ambassadeur tanza- nien a manifesté le grand intérêt porté par son pays au groupe Sonelgaz, notamment pour la promotion des investissements en Tanzanie à travers le renforcement du partenariat gagnant-gagnant dans le domaine du gaz et de l’électricité, a ajouté le communiqué. Le Pdg de Sonelgaz a, par ailleurs, reçu, le même jour, les dirigeants de la société turque Ozmert Algeria, spécialisée dans la métallurgie. La rencontre a notamment porté sur les aspects liés au raccordement des projets de la société

aux réseaux d’électricité et de gaz, a fait savoir le groupe dans son communiqué. Cette ren- contre s’inscrit dans le cadre des orientations des hautes autorités du pays en vue d’encoura- ger les investissements étrangers en Algérie à travers plusieurs mesures et facilités visant à renforcer les capacités nationales au titre de la relance économique.

Pour le Pdg de Sonelgaz, cette rencontre traduit la qualité des relations entre l’Algérie et la Turquie, selon le communiqué. A cette occasion, les dirigeants de la société Ozmert Algeria, basée à Bir El Djir (wilaya d’Oran), ont affirmé que la coopération avec le groupe Sonelgaz selon le principe gagnant-gagnant sera hautement bénéfique pour l’Algérie, d’au- tant que la société est l’un des plus gros consommateurs d’énergie haute tension parmi ses clients, a indiqué la même source.

D

ans son rapport intitu- lé «Evolutions du GNL et de l’hydrogè- ne au dernier trimestre de 2021», l’OPAEP a

indiqué que

«l’Algérie clôture l’année 2021 avec des exportations globales de 11,48 mil- lions de tonnes contre 10,58 mil- lions de tonnes, soit une croissance annuelle de 7,8%».

Au dernier trimestre seulement, les exportations algériennes en GNL ont atteint près de 2,74 millions de tonnes contre 2,5 millions de tonnes au dernier trimestre de 2020, soit une croissance de 9,6 % sur une base annuelle. D’après les données de l’OPAEP, l’usine de liquéfaction de gaz naturel de Skikda a poursuivi ses opérations d’exportation durant le dernier trimestre de 2021, avec un volume de 0,7 million de tonnes,

après plusieurs mois d’arrêt durant 2020. La quantité restante de l’usine de liquéfaction de gaz naturel d’Arzew a été exportée. Les cargai- sons en GNL exportées l’année der- nière par l’Algérie étaient destinées, pour la plupart, aux marchés euro- péens afin de répondre à la demande européenne en gaz. Ainsi, l’Algérie vient en quatrième position des plus grands exportateurs de GNL vers l’Europe, ajoute le rapport.

LA TURQUIE, 1erCLIENT Selon les données de l’OPAEP, la Turquie était la destination la plus importante pour le GNL en prove- nance d’Algérie avec 37%, suivie de la France (20%), puis de l’Espagne (14%), l’Italie (6%) et le Royaume- Uni (6%), tandis que les autres mar- chés représentaient 17%. Dans l’en- semble, les pays arabes ont mainte- nu des niveaux élevés d’exportation de GNL au cours du dernier tri-

mestre de l’année dernière. Leurs exportations ont atteint près de 27,64 millions de tonnes, contre 26,2 millions de tonnes au cours du même trimestre de 2020, soit un taux de croissance de 3,2% sur une base annuelle.

A ce propos, l’organisation a indiqué que ce niveau «élevé» d’ex- portations s’inscrivait dans la conti- nuité des hauts niveaux atteints par les pays arabes depuis le début de 2021, grâce à l’augmentation des exportations notamment des Emirats arabes unis, de l’Algérie, du Qatar et de l’Egypte, outre la poursuite de l’exploitation des usines de liquéfac- tion du Sultanat d’Oman à pleine capacité de production. La quantité globale des exportations de GNL des pays arabes en 2021 a atteint près de 111,7 millions tonnes contre 104,5 millions de tonnes en 2020, soit un taux de croissance de 5%. Cette

quantité constitue le niveau le plus élevé réalisé par les pays arabes depuis 2013 «confirmant à nouveau leur position de leader en tant que fournisseur fiable de GNL aux mar- chés mondiaux», selon le rapport qui a révélé que les pays arabes avaient obtenu près de 29,4% du marché mondial l’an dernier.

L’OPAEP a indiqué, dans ce sens, que le marché mondial a été marqué, durant le 4etrimestre de 2021, par la poursuite de la dynamique commer- ciale du GNL, à travers «la concur- rence entre les marchés européen et asiatique pour l’acquisition de car- gaisons à même de répondre à la demande qui atteint son pic en hiver et en raison des tensions politiques dans le continent européen qui ont exacerbé les craintes d’un potentiel manque d’approvisionnement suffi- sant permettant de répondre aux demandes de consommation».

ELECTRICITÉ ET GAZ

La Tanzanie intéressée par un partenariat avec Sonelgaz

EXPORTATIONS ALGÉRIENNES DE GNL

Une croissance de 7,8% en 2021

LES EXPORTATIONS ALGÉRIENNES EN GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ (GNL) ONT ENREGISTRÉ UNE CROISSANCE DE 7,8% EN 2021,

atteignant ainsi 11,48 millions de tonnes, a fait savoir, hier, l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP).

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 27 Janvier 2022

3

www.horizons.dz

LA RÉDUCTION DES IMPORTATIONS DES CÉRÉALES DE PLUS DE 25%, grâce à une hausse dans la production,

est un premier pas vers la sécurité alimentaire. Mais cela ne suffit pas pour atteindre cet objectif, d’après

des experts. D’autres paramètres, hydriques notamment, entrent en ligne de compte.

G

râce à une hausse dans la production nationale de céréales qui atteindra, en 2021/2022, 27 à 30 millions de quintaux, les importations céréalières seront réduites de 25% à 26%, selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. Les experts en agriculture et en économie considèrent cela comme un premier pas vers la sécurité alimentaire. A condition, toutefois, que la cadence de la production de céréaliculture soit maintenue en hausse. «Avant toute chose, il faut s’assurer que cette hausse dans la production n’est pas un coup de chance mais le résultat d’une politique agricole mise en œuvre sur le terrain. Si c’est le cas, alors oui, on pourra dire que la réduction des importations cé- réalières est un pas positif en faveur de la sécurité alimentaire», indique Moncef Zemmouchi, expert en agriculture. Il ne s’agira pas, précise-t-il, d’aug- menter uniquement le volume de la production mais d’en améliorer aussi la qualité pour atteindre nos objectifs en autosuffisance. Pour l’expert en économie, Hamza Boughadi, une autosuffisance dans le blé ne suffit pas, cependant, pour prétendre à une sécurité alimentaire.

D’autres paramètres entrent en ligne de compte comme la sécurité hydrique et la sécurité énergé- tique. «L’augmentation de la production de cé- réaliculture est, certes, un bon point en faveur de la sécurité alimentaire. Mais il est essentiel aussi d’avoir les quantités en eau et en énergie nécessaires, les intrants, les engrais…On ne peut parler de

sécurité alimentaire si on dépend toujours des autres pour avoir des semences et les matières premières», explique-t-il. Ne pas sous-estimer en outre, poursuit-il, le monopole des grandes puis- sances en matière de blé qui s’emploient à mettre les bâtons dans les roues des pays en quête de leur indépendance alimentaire.

UNE PRIORITÉ, L’AGRICULTURE SAHARIENNE La hausse dans la production de céréaliculture ne doit pas être conjoncturelle, selon lui, mais basée sur une politique où la sécurité hydrique et la fabrication locale des intrants sont prioritaires.

«Cette politique doit se construire surtout autour de l’agriculture saharienne où les potentialités sont plus grandes en eau et en sols. Il faut juste mettre en place les mécanismes qu’il faut pour inciter les investisseurs à lancer des projets agricoles dans les régions sahariennes», rapporte-

t-il. Zemmouchi estime également que l’agriculture saharienne doit être une priorité dans le secteur agricole et non pas seulement pour la production de céréaliculture.

«L’Algérie, contrairement aux pays européens, a l’avantage d’avoir des sols illimités, vierges, ja- mais exploités ou agressés par des produits pesti- cides et donc bios. Des sols qui sont exploitables en agriculture dans différents créneaux et riches en eau. Nous avons juste besoin d’une politique macro-économique pour investir et rentabiliser dans ce domaine», souligne-t-il, assurant que des technologies de pointe existent en Algérie pour moderniser l’irrigation tout en réduisant le gas- pillage. Tous les ingrédients, conclut-il, sont réunis pour faire de l’agriculture saharienne un pivot de la sécurité alimentaire.

nFarida Belkhiri

RÉDUCTION DES IMPORTATIONS DES CÉRÉALES DE 25%

Un premier pas vers la sécurité alimentaire, selon des experts

BLÉ

Le prix recule sur le marché international L

es prix du blé et du maïs étaient

en recul, hier à la mi-journée, après l’envolée de la veille nourrie par la crise russo-ukrainienne.

Sur Euronext, le prix du blé tendre perdait 7,75 euros à 283,5 euros la tonne sur l’échéance de mars et 7,50 euros sur celle de mai à 280,25 euros la tonne, pour environ 23.000 lots échangés. Les prix du maïs étaient en baisse de 5,75 euros sur l’échéance de mars à 252 euros la tonne et de 5,50 euros sur celle de juin à 253 euros la tonne, pour environ 2.000 lots échangés. Mardi dernier, les cours du blé notamment ont grimpé sur tous les marchés, exprimant une crainte sur les appro- visionnements en provenance de Russie et d’Ukraine, deux gros exportateurs, en cas d’escalade militaire dans la région. Dans ce contexte, la géopolitique a pris le pas, avec pour conséquence une grande volatilité des marchés, selon des analystes. L’orientation à la baisse semble donc corriger le tir, alors que les conditions climatiques ont été favorables aux cultures d’hi- ver en Europe. Sur la scène interna- tionale, les Philippines ont acheté 35.000 tonnes de blé meunier et l’Iran revient aux achats pour offi- ciellement 60.000 tonnes de blé meunier et autant d’orges fourra- gères. Comme le blé, le maïs accusait un net reflux, en partie nourri par l’amélioration des conditions climatiques sur le continent sud-américain.

PÊCHE

Une délégation ministérielle

à Chlef

U

nedélégation du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques effectue, depuis hier, une visite

de travail à Chlef pour s’enquérir des préoccupations des professionnels et évaluer la

mise en œuvre du plan du secteur dans la wilaya, indique

un communiqué du ministère.

Selon la même source, «le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi,

a chargé trois cadres de l’administration centrale d’effectuer des visites de terrain

dans la wilaya de Chlef, mercredi 26 et jeudi 27 janvier

en cours, pour s’enquérir de l’état d’avancement du plan d’action du secteur, et relever

les préoccupations des professionnels au niveau des ports de pêche», notamment les

pêcheurs, les fournisseurs d’équipements nautiques et les

investisseurs en aquaculture.

La visite permettra également d’examiner la possibilité de développer de nouveaux projets

dans le domaine de l’aquaculture dans cette wilaya,

conclut la même source.

L

awilaya de Djelfa, plutôt réputée pour sa production de viandes rouges ovines, a commencé à réaliser de grand progrès dans la culture cé- réalière grâce à l’extension des péri- mètres irrigués à la faveur de la po- litique d’aide adoptée par l’Etat, qui lui a permis de devenir pionnière dans plusieurs filières agricoles. En dépit de son climat semi-aride et sa dépendance d’une activité agricole conduite en pluviale, la wilaya a réa- lisé ces dernières années un saut qua- litatif dans le domaine agricole, no- tamment en céréaliculture où les in- dices évoluent positivement, grâce au recours à l’irrigation d’appoint.

Agriculteurs et représentants du sec- teur agricole s’accordent à dire que la politique de soutien à la relance de l’activité agricole, notamment la céréaliculture, mise en place par l’Etat, pour atteindre la sécurité ali- mentaire, «est un catalyseur pour les producteurs pour développer leur ac- tivité et améliorer la production, qua- litativement et quantitativement».

A propos des mesures de soutien de l’Etat pour encourager la produc- tion céréalière, les producteurs de la filière de la wilaya de Djelfa ont ex- primé leur «grand soulagement» suite aux dernières décisions prises lors du Conseil des ministres du 16 janvier courant, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebbou- ne, portant augmentation des prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs afin de promouvoir cette filière stratégique. A ce propos, Aïssa Dhif, un éleveur de la région de Khizrana dans la commune de

Birine, a indiqué que «la décision du président de la République d’ac- compagner les producteurs de cé- réales, au travers de l’augmentation des prix d’achat des récoltes, est à saluer car elle aura un impact positif sur la céréaliculture qui est une filière

stratégique». Dhif a rappelé que ces prix n’ont pas connu de hausse au- paravant en dépit de l’augmentation des charges à la production, un aspect auquel, a-t-il dit, «aucune attention n’a été accordée auparavant, malgré l’importance de la filière céréalière

et son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire».

Pour un céréaliculteur de la région de Harbat, commune de Birine, «ce qui encourage la production des cé- réales est le règlement du problème lié à l’octroi de l’autorisation de forage de puits et à la propriété du terrain qui permettra à l’agriculteur de se faire délivrer une carte profes- sionnelle pour pouvoir bénéficier de l’engrais afin d’augmenter le rende- ment de ses cultures». Le directeur des services agricoles (DSA) de Djel- fa, Mustapha Ben Chrik, a observé qu’en dépit du fait que la wilaya de Djelfa n’est pas pionnière en pro- duction de céréales, en raison de son climat et la pratique d’une culture céréalière dépendante des pluies,

«une amélioration est toutefois ob- servée concernant cette filière».

HAUTS-PLATEAUX

La céréaliculture en extension

U

ne superficie de 112 000 ha a été emblavée à Médéa au titre de la campagne labours semailles 2021/2022, soit 95% des objectifs fixés par la direction locale des services agricoles (DSA) qui tablaient sur l’emblavement de 119.000 ha, a-t-on appris, hier, au- près d’une responsable de cette direction. Un taux d’emblavement jugé «satisfaisant», selon MmeBahia Gasri, cadre à la DSA, malgré le manque de pluviosité enregistré dans la wilaya, depuis la fin novembre der- nier, en particulier dans la partie sud et sud-est où les prévisions d’emblavement ont du être «revues à la baisse», faute d’apport hydrique suffisant, a-t-elle ex- pliqué. MmeGasri a souligné que la sécheresse qui sévit au niveau de la wilaya, depuis plus de trois années, a

eu pour effet un «recul» des superficies consacrées à la céréaliculture, passant de 124.000 ha, au cours de la campagne 2018/2019, à 112.000 ha, durant la pré- sente campagne.

Elle a précisé, toutefois, que l’écart de 5% enregis- tré, par rapport aux prévisions arrêtées pour la cam- pagne 2021/2022, «n’a pas eu une grande incidence»

sur les principales cultures, que ce soit le blé dur et tendre ou l’orge, avec une superficie emblavée de 73.000 hectares pour le blé dur, contre 75.000 hectares prévus, 2.230 hectares pour l’orge, au lieu des 3.000 hectares programmés, alors que pour le blé tendre, l’objectif de 11.000 hectares à été réalisé dans sa tota- lité, a-t-elle ajouté.

LABOURS SEMAILLES À MÉDÉA

112.000 ha emblavés

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soLdes d’HiVer 2022

Report sine die

L

e ministère du Commerce et de la Promotion des exportations

a annoncé, hier dans un communiqué, le report sine die des soldes d’hiver 2022, du fait de la pandémie du nouveau

coronavirus.

dans un communiqué publié sur sa page facebook officielle,

«le ministère du Commerce informe tous les opérateurs économiques du report sine die des soldes prévues de janvier à fin février 2022». ainsi, le ministère «appelle les opérateurs

économiques concernés à se rapprocher de la direction du commerce territorialement compétente pour demander l’annulation de l’autorisation d’exercice des ventes en soldes

pour la période considérée», ajoute le communiqué.

«La vente au rabais à la manière ordinaire est interdite pour les circonstances actuelles induites par la propagation de la pandémie

(Covid-19).»

4

www.horizons.dz

A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 27 Janvier 2022

C O R O N A V I R U S

D

euxmille cent soixante-deux nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19), 1.064 guérisons et 10 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures en Algérie, a indiqué, hier, le

ministère de la Santé dans un communiqué. Le total des cas confirmés s’élève ainsi à 243.568, celui des décès à 6.626 cas, alors que

le nombre de patients guéris est passé à 162.743 cas. Par ailleurs, 46 patients sont actuellement en soins intensifs, ajoute la même source.

En outre, 8 wilayas n’ont recensé aucun cas durant les dernières 24 heures, 12 autres ont enregistré de 1 à 9 cas, tandis que 28 wilayas ont enregistré 10 cas et plus. Le ministère de la Santé

a rappelé, par la même occasion, que la situation épidémiologique actuelle exigeait de tout citoyen «vigilance et respect» des règles d’hygiène et de distanciation physique, tout en insistant sur le respect

du port du masque.

2.162 nouveaux cas, 1.064 guérisons et 10 décès en 24 heures

TEST COVID-19

Affluence dans les pharmacies

APRÈS QUE LES AUTORITÉS SANITAIRES aient pris la décision d’autoriser les pharmacies d’officine à effectuer les tests de dépistage, une grande

affluence a été constatée, hier, aux abords de celles-ci.

V

ers 9h du matin, la file d’attente n’est pas très longue. Quatre per- sonnes consciencieusement masquées patientent devant une pharmacie si- tuée à abane ramdane. tous ou presque passent derrière le comptoir pour effectuer un test antigénique.

Certaines sont aussi là pour se faire uniquement vacciner contre la grippe saisonnière.

a l’entrée de la pharmacie, une pancarte est placardée annonçant la disponibilité des vaccins. Le personnel est mobilisé pour répondre à la ruée. À l’intérieur de l’officine, un guichet est entièrement dévolu aux demandes de tests et de vaccins. derrière le comptoir, une pièce qui fait office de laboratoire de prélèvement nasal, alors qu’un deuxième espace a été aménagé pour injecter les doses vaccinales chaque jour. «autoriser les pharmacies d’officine à

effectuer les tests de dépistage Covid-19 permettra d’absorber la pression enregistrée sur les centres de dépistage et les hôpitaux», estime la pharmacienne, qui ajoute qu’«avec cette nouvelle mission confiée aux pharmacies, on peut identifier et écarter les cas

suspicieux», précisant, dans ce cadre, que depuis la hausse des contaminations «les gens sont de plus en plus dans l’expectative surtout que les symptômes de la grippe saisonnière et de l’infection par le variant omicron sont presque similaires».

DES DIZAINES DE CAS POSITIFS

dans le groupe amassé devant la porte de la pharmacie, beaucoup de personnes déclarées cas contacts et vaccinées. nassima, vendeuse au centre commercial de bab-ezzouar, veut juste s’assurer qu’elle n’a pas été contaminée par son amie testée positive et avec qui elle a passé la journée d’hier.

«bien que le variant omicron est moins sévère que le delta, il se propage rapidement et engendre des complications chez les personnes présentant des comorbidités», souligne la jeune fille, avant d’en- chaîner : «Mon père souffre déjà d’un problème ar- tériel, je ne veux pas être à l’origine de sa contami- nation.» elle affirme que «les infections au Covid- 19 explosent un peu partout, mais la disponibilité des tests antigéniques à des prix accessibles (1 200 da) dans les pharmacies encouragent les gens à se faire dépister et limiter ainsi la prolifération  du virus». C’est dans cette recrudescence épidémique que nesrine Lakhal, pharmacienne à alger-centre, trouve la principale explication du rebond des dé- pistages. «il est tout à fait logique que si le nombre de tests augmente, le nombre de cas positifs aussi», indique-t-elle. depuis la décision ministérielle, pro- mulguée le 24 janvier dernier, visant à autoriser les pharmacies d’officine à effectuer les tests de dépistage du Covid-19 (tests antigéniques), cette pharmacie de la rue didouche Mourad enregistre des dizaines de cas positifs par jour. elle précise que pour le moment le personnel de l’officine arrive à gérer la ruée. toutefois, «il est fort possible de faire appel aux services d’un secrétaire médical, pour assurer la logistique du comptoir».

La professionnelle avoue que le plafonnement des prix des tests a suscité l’engouement des per- sonnes qui ont un doute quant à leur contamination.

«J’ai des symptômes de la Covid-19, alors que j’ai été testé négatif», explique un sexagénaire venu se faire dépister une seconde fois. «J’ai toujours des doutes. a ce prix, on peut se permettre de le refaire», note-t-il, en ajoutant : «Vaut mieux prévenir que guérir.»

nSamira Azzegag

uniVersité

Suspension de l’activité pédagogique en présentiel

L

aplupart des responsables des établissements et centres uni- versitaires ont décidé de sus- pendre l’activité pédagogique en présentiel jusqu’au début du mois de février prochain en rai- son de la flambée des cas de Co- vid-19, en maintenant les cours en ligne et en poursuivant la campagne de vaccination des tra- vailleurs du secteur, a indiqué un responsable du ministère de tu- telle. Cette décision intervient en application des conclusions de la réunion extraordinaire consacrée à l’évaluation de la situation pandémique dans le pays suite à la propagation des cas de conta- mination au coronavirus (Covid- 19), présidée par le président de la république qui avait souligné que «la décision de fermeture des universités revient aux chefs des établissements et des centres universitaires, en tenant compte du calendrier des examens et de la possibilité de les reprogram- mer». Le directeur de la forma- tion et de l’enseignement supé- rieur au ministère de l’enseigne- ment supérieur et de la re- cherche scientifique, saïdani boualem, a indiqué, dans une déclaration à l’aPs, que «la dé- cision de suspension de l’activité pédagogique en présentiel s’ins- crit dans le cadre des mesures adoptées face à la situation sani- taire», ajoutant que «les examens du premier semestre sont égale- ment suspendus en attendant les nouvelles dates qui seront an- noncées ultérieurement».

Concernant la poursuite des cours en ligne, saïdani a affirmé que «cette option, qui concernait les unités de découverte, sera gé- néralisée aux unités fondamen- tales dans certaines branches», soulignant que quelques difficul- tés ont été relevées dans l’appli- cation de ce mode d’enseigne- ment. Parmi ces difficultés, il a cité notamment le faible débit in- ternet, le manque de moyens fi- nanciers de certains étudiants et les difficultés d’adaptation de certains professeurs universi- taires à cette nouvelle expérience de l’enseignement supérieur en algérie.

L

’Algériea enregistré, ces trois der- niers jours, plus de 2.000 conta- minations par jour à la Covid-19.

un chiffre jamais enregistré depuis le début de la pandémie en mars 2020. selon le ministre de la santé et de la réforme hospitalière qui in- tervenait, lundi dernier, sur Canal algérie, «les hôpitaux viennent de franchir la barre des 5.000 malades hospitalisés». «nous sommes loin des chiffres de la troisième vague où nous étions à 4.000 hospitalisations par semaine», a souligné abderrah- mane benbouzid, avant d’assurer que des mesures ont été prises pour af- fronter cette quatrième vague.

«nous nous sommes bien préparés avec les directeurs de la santé des wilayas et les premiers responsables des hôpitaux. Pour éviter les mêmes défaillances, nous avons mis en place suffisamment de lits, d’oxygène, de médicaments  et de personnel», af- firme-t-il, reconnaissant, néanmoins, que  «des dysfonctionnements per- sistent mais sont en voie d’être ré- glés». d’ailleurs, estime-t-il, «dans certaines wilayas, le taux d’occupation

des établissements est de moins de 50% et le stock des anticoagulants peut tenir jusqu’à trois mois». Pour ce qui est des soucis rencontrés au niveau des services de réanimation, il révèle que le seul problème concer- ne le nombre important de personnel infecté. «C’est pourquoi, il a été dé- cidé de mobiliser l’ensemble du per- sonnel dont les résidents qui doivent continuer à contribuer à la prise en charge des malades jusqu’à leur af- fectation». La situation, renchérit-il,

«demeure maîtrisée et stable», sou- lignant que «le pic de la nouvelle

vague pourrait être atteint d’ici la fin de ce mois, avant d’amorcer la descente dans le nombre de conta- minations». et même si, prévient-il,

«l’omicron est moins mortel, il reste dangereux pour certains malades chroniques».

abordant le souci du manque de réactifs depuis le début de cette vague, benbouzid a mis en avant

«l’effort considérable des radiologues privés qui ont fait baisser le prix du scanner jusqu’à 7.000 da et celui des tests PCr».

81% DES PERSONNES HOSPITALISÉES NON VACCINÉES

selon lui, le problème réside dans le fait que les hôpitaux publics ne peuvent pas satisfaire toute la de- mande en matière de PCr d’où la décision d’autoriser les officines à pratiquer les tests antigéniques comme partout dans le monde. evoquant la question des chiffres communiqués par la tutelle, qui sont en dessous du nombre de personnes infectées, le ministre est formel. «seuls les chiffres liés aux tests antigéniques et les au- totests nous échappent puisque les

130 laboratoires qui font la PCr sont tous connectés au ministère de la santé et communiquent régulièrement leurs chiffres». s’agissant de la prise en charge des malades, outre ceux infectés par le Covid, le premier res- ponsable du secteur assure que le ministère n’a, à aucun moment, touché les services liés au cancer, à la pé- diatrie ou à la maternité. «nous n’avons pas plus, d’ailleurs, de 1.000 malades infectés par la Covid dans les hôpitaux d’alger et cela ne per- turbe pas l’activité de ces services».

a la question de savoir comment le ministère compte convaincre les réfractaires à la vaccination, il annonce

«le lancement d’une nouvelle cam- pagne de vaccination qui devra être accompagnée par une campagne de communication ciblée». Chiffres à l’appui, benbouzid indique que «29%

de la population de plus de 18 ans est vaccinée et 1% a reçu la troisième dose». «Mieux, 81% des personnes hospitalisées et 96% de celles qui sont en réanimation ne sont pas vac- cinées», assène-t-il.

nAssia Boucetta 

abderraHMane benbouzid

«La situation demeure maîtrisée et stable»

C

ommeles pharmacies, les laboratoires d’analyses médicales sont sollicités au quotidien, par ceux désirant avoir le cœur net. dans la matinée d’hier, aux laboratoires situés à la rue asselah Hocine à alger centre, une file d’attente s’est constituée, à l’entrée. Les gens veulent se faire tester au sars-CoV-2, mais également «faire un bilan général, pour vérifier les séquelles que peut engendrer l’infection de ce nouveau virus complètement méconnu», déclare une quadragénaire.

Vaccinée bien avant l’avènement de la troisième vague, elle ne comprend toujours pas comment elle a pu être infectée. «J’ai reçu mes deux doses, il y a plusieurs mois. Malgré cela, j’ai été testée positive à deux reprises», s’est inquiétée la dame, qui révèle l’apparition de plusieurs anomalies depuis sa guérison. «Je sens des fourmillements au bout des doigts, une sensation de fatigue permanente, je tousse tout le temps…», confie-t-elle. «Grâce au partenariat conclu avec notre entreprise, la facture de ces analyses ne dépassera pas les 1.000 da», note-t-elle. aux laboratoires de saïd Hamdine sur les hauteurs de la capitale, on ne se bousculait pas au portillon. et pour cause, parmi les tests de dépistage, seuls l’antigénique à 3.000 da et le sérologique à 2.500 da sont disponibles. dans la salle d’attente, deux personnes attendaient le résultat, prévu une heure après le prélèvement nasal, alors qu’une troisième voulait connaître les prix, lesquels sont jugés toujours trop élevés pour une grande majorité des citoyens.

nS. A.

Laboratoires d’anaLyses : La tension baisse

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HORIZONS • Jeudi 27 Janvier 2022

A l’origine, le dispositif du retrait de permis de conduire a été conçu comme mesure dissuasive de nature à ramener à plus de raison les chauffards et tous ceux qui transgressent allégrement les règles de la circulation routière. Le risque de se faire

retirer le précieux document était l’obsession notamment de ceux dont le véhicule est une source de revenus. Néanmoins, au fil du temps, la mesure a montré ses limites, ce qui a conduit les pouvoirs publics à la revoir. Elles tablent désormais sur les amendes. Et c’est connu, les sanctions financières donnent souvent des résultats probants. Dans ce dossier, nous évoquons ce dispositif et ce qui en est attendu, mais

aussi d’autres aspects liés au permis de conduire et à la circulation routière.

EN ATTENDANT LE PERMIS À POINTS

Le coup d’accélérateur

ANNONCÉE AU DÉBUT DE NOVEMBRE 2021, l’annulation des procédures de suspension et de retrait du permis de conduire sera effective à partir du

1er février prochain.

D

ans un communiqué émis lundi der- nier, la Gendarmerie nationale invite les citoyens dont le permis de conduire est retenu par ses unités suite à des in- fractions au code de la route à se rap- procher de celles-ci après s’être ac- quittés du montant de l’amende forfaitaire afin de récupérer leur per- mis. La crainte des automobilistes de se voir sus- pendre leur permis de conduire n’a plus lieu d’être.

La conclusion semble hâtive, voire loin de traduire la réelle portée d’une circulaire interministérielle, dont l’objectif est double. Il s’agit d’une étape pro- visoire et transitoire dans l’attente de la mise en place du permis à points, comme défini par la loi n° 17-05 du 19 du 16 février 2017 et de l’encouragement du paiement des amendes forfaitaires par les contreve- nants, suivant une procédure simplifiée et non péna- lisante. La nouvelle réglementation prévoit qu’en cas d’infraction, l’agent de l’ordre retient le permis de conduire du contrevenant en échange d’un docu- ment permettant à son détenteur de conduire en toute légalité durant 10 jours. En revanche, il doit s’ac- quitter du montant de l’amende forfaitaire, indexée au degré de la gravité de l’infraction, dans un délai ne dépassant pas les 45 jours.

Toutefois, en cas de délit, la mesure ne s’applique pas dès lors qu’un procès-verbal et le permis de conduire du contrevenant sont systématiquement transmis à la juridiction compétente. La réglementa- tion est conçue de sorte à ce qu’on débureaucratise la contraignante procédure des retraits de permis. En allégeant la charge sur les services de sécurité, le dispositif de la sécurité routière se verra ainsi ren- forcé. Il faut dire que l’annulation de la suspension du permis de conduire est consécutive à un constat et une étude qui ont démontré que la mesure n’a pas atteint les objectifs escomptés par les pouvoirs pu- blics. Et les statistiques le prouvent. Le terrorisme routier cause chaque année entre 4.000 et 5.000 dé- cès, sans compter les handicaps à vie. Le ratio de la mortalité suite aux accidents de la circulation repré- sente 2% du total des décès qui surviennent annuel- lement dans notre pays. Un rapport qui prend des proportions alarmantes si on se tient uniquement à la catégorie juvénile de la population qui représente malheureusement le taux le plus élevé en termes de nombre de morts, comparativement aux autres franges de la société.

Cette situation alarmante nécessite un durcisse- ment de la loi, mais aussi un travail de sensibilisation de longue haleine qui débute dès le jeune âge, car en s’adressant aux enfants, notamment dans les écoles, nous aurons dans le futur des conducteurs respon- sables et conscients du danger de la route. Après l’instauration du permis à points, la révision à la hausse des montants des amendes forfaitaires et l’in- tensification du travail de sensibilisation et de vul- garisation, la courbe ascendante des décès et des ac- cidents de la route sera inéluctablement maîtrisée, voire inversée.

nAmirouche Lebbal

Par Ouali Mouterfi

L

e conducteur qui se voit retirer son permis de conduire vit la situation comme un drame. Il faut dire que l’Algérien a un attache- ment particulier à sa «fiancée mécanique», sa voiture. Mais au-delà de l’addiction qu’il peut développer, il va sans dire que la vie quotidienne dans notre pays est passablement difficile sans un moyen de transport personnel, au vu des piètres prestations qu’offrent secteurs public et privé réunis dans ce domaine. Le retrait du permis, sanction ultime en matière d’infrac- tions aux règles de la circulation automobi- le, a été instauré par les pouvoirs publics, rappelons-le à toutes fins utiles, pour lutter contre l’inflation des accidents. Les routes algériennes, selon les statistiques offi- cielles, sont parmi les plus meurtrières au monde. Face à l’échec répété pour réduire

le phénomène, en dépit de toutes les cam- pagnes de sensibilisation, des barrages routiers et des sanctions financières, il ne restait plus que le retrait du permis comme solution ultime pour limiter ce que l’on désigne désormais sous le vocable de «ter- rorisme routier» pour mieux souligner le danger que font courir aux autres usagers des conducteurs totalement irresponsables par leurs comportements.

Malheureusement, cette sanction n’a à aucun moment été justifiée par des résul- tats probants en matière de réduction des accidents. Par contre, cela s’est traduit par des difficultés supplémentaires pour le citoyen. Pour une erreur qui lui aura coûté le retrait de son document, celui-ci doit entamer un parcours parfois harassant pour le récupérer auprès des services, police ou gendarmerie, ayant appliqué la sanction.

Quelqu’un de passage à Biskra, où son per- mis a été saisi, alors qu’il réside à Oran, doit patienter des semaines pour pouvoir le

récupérer, si on ne lui annonce pas qu’il a été perdu pendant le transfert. En attendant, le citoyen sevré de conduite ne peut régler ses affaires, ne peut travailler, se déplacer aisément. C’est d’ailleurs tous ces désagré- ments nés de l’application de cette mesure, qui n’a pas donné relativement satisfaction à l’objectif tracé, qui sont à l’origine de son retrait par les pouvoirs publics, qui l’ont remplacée par une simple amende à payer par le contrevenant pour récupérer son document. Tant mieux donc pour le citoyen qui aura un peu moins de tracas à gérer.

Mais qu’en est-il des accidents de la route ? Une chose de sûre, la solution tient dans un cocktail de mesures : amélioration de l’état des routes, contrôle des véhicules, lutte contre le commerce de pièces de rechange contrefaites, sensibilisation et éducation routière, et, bien sûr, quelques dispositions répressives comme les procès-verbaux et…

le retrait de permis.

nO. M.

INTERDIT Redémarrer

sur de bonnes bases

Commentaire

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 27 Janvier 2022

O

bligés de s’acquitter d’une amende, les conducteurs seront plus soucieux du res- pect des règles de la circula- tion routière. ceux que nous avons approchés estiment que les autorités ont frappé fort, «là où ça fait mal». si le retrait de permis de conduire a montré ses limites, le payement d’une amende saura persuader «plus d’un quant au non-respect des lois». «c’est une incitation très civili- sée au respect du code de la route. nous nous conformons enfin à ce qui se fait par- tout dans le monde. Quand on touche au portefeuille, les gens font beaucoup plus attention», fait remarquer nadia qui venait de stationner son véhicule dans un parking à Kouba (Alger).

selon elle, les infractions au code de la route sont de plus en plus fréquentes. «stop grillé, priorité non respectée et excès de vitesse. J’ai peur de prendre le volant après 18 h. c’est le chaos», indique-t-elle. notre interlocutrice dit s’attendre avec l’entrée en vigueur du permis à points à de meilleurs comportements. «en attendant, il s’agit de

là d’un premier pas vers une réforme sérieuse.» A en croire un autre automobilis- te, «les conducteurs avaient fini par ne plus avoir peur du retrait du permis». «il avait cessé d’être une mesure dissuasive.

Beaucoup pensaient pouvoir récupérer le document sans s’acquitter d’une amende», confie-t-il. «désormais les choses vont changer et cette mesure obligera beaucoup à se conformer au code de la route», ajoute Mohamed. ce dernier ne manque pas de rappeler ses effets néfastes : «J’en ai moi- même fait les frais après un retrait de per- mis de trois mois.

c’était le calvaire pour me déplacer de tipasa, où je réside, à Alger, où je tra- vaille», raconte-t-il. un chauffeur de taxi, croisé au quartier Belouizdad, rappelle que les amendes vont de 2.000 à 5.000 dA en fonction de l’infraction. «si on me retirait mon permis, et cela s’est déjà produit, cela me coûtera très cher», dit-il. «les autorités ont bien calculé leur coup. Avec la baisse du pouvoir d’achat, les Algériens seront plus regardants à la dépense et éviteront d’écoper d’une amende», ajoute-t-il.

nWalid Souahi

orAn

Les tarifs dissuadent

les jeunes

L

esmoins de 25 ans représentent à peine la moitié de l’ensemble des candidats au permis de conduire, déplore un responsable d’une auto-école oranaise. Les jeunes, censés être largement majoritaires, sont le plus souvent, a-t-il estimé, «dissuadés par la cherté des frais à payer» fixés depuis l’année dernière à au moins 34.000 DA. «Dans tous les pays du monde, les moins de 25 ans représentent normalement la principale tranche d’âge sur les bancs de formation des auto-écoles. Or, en Algérie, ils représentent à peine la moitié, et on n’a aucune possibilité de les encourager à sauter le pas à travers des offres promotionnelles spéciales jeunes, parce que la réglementation nous l’interdit», a indiqué ce formateur de la place d’Oran.

«Personnellement, je suis prêt à diminuer les prix pour les jeunes étudiants, ou les sans- emploi par exemple, mais je ne peux pas le faire parce que je risque d’avoir des problèmes», confie-t-il. Résultat, tout le monde est perdant. «Les jeunes sont découragés par les prix et les auto-écoles peinent à attirer un nombre suffisant de candidats pour être rentables», a-t-il regretté.

Depuis le début de l’année dernière, les frais à payer pour le permis de conduire ont été fixés à 34.000 DA. Et les auto-écoles peuvent exiger des frais supplémentaires de 2.000 DA pour chaque examen passé. Une mesure qui est intervenue dans le cadre des nouvelles conditions exigées pour

l’obtention du permis de conduire. Il est prévu une durée d’apprentissage portée à 55 heures, réparties entre 25 heures pour l’assimilation du code de la route et 30 heures pour la conduite. Dans une déclaration à la presse, ZineddineAoudia, président de la Fédération des auto-écoles, avait, pour rappel, indiqué que cette hausse des prix devait être appliquée dans les 7.000 auto-écoles du pays, avant de prévenir que celles qui ne suivent pas cette consigne

«feront l’objet de sanctions disciplinaires qui pourraient aller jusqu’à la fermeture définitive».

nYahia Benaïssa

LE RETRAIT DE PERMIS DE CONDUIRE A MONTRÉ SES LIMITES, car il n’a pas réduit sensiblement le nombre d’accidents de la route. Selon les automobilistes, cette mesure se serait même répercutée de manière négative sur la vie privée et professionnelle de beaucoup de conducteurs.

LES AUTOMOBILISTES CONFIANTS

L’amende change

le comportement

L

e nombre des candidats au permis de conduire a tellement diminué que les auto- écoles préfèrent appliquer les anciens tarifs, soit 25.000 dA au lieu de 30.000 dA, afin d’attirer le maximum de clients. déjà, avant la pandémie du coronavirus, les auto-écoles étaient mal au point. la crise financière les a impactées négativement, réduisant considé- rablement le nombre des candidats, poussant même des auto-écoles à mettre la clé sous le paillasson. «les auto-écoles qui ont fermé sont celles qui ont trop de charges en matière de location notamment qui coûte entre 40 et 50.000 dA par mois. ce sont surtout celles qui n’ont pas un souci de location qui subsis- tent contre vents et marées», signale le gérant de l’auto-école Ferhaoui, Aïssa Ferhaoui. la hausse, dernièrement, des tarifs du permis de conduire de 25.000 à 30.000 dA, affichée par la direction des transports, n’a pas chan- gé grand-chose à leur situation. «A cause du coronavirus, les candidats sont peu nom- breux et ceux qui sont inscrits changent sou- vent d’avis à la dernière minute et parfois sans même nous avertir. depuis la hausse des contaminations, même les examens sont bou-

dés par nos candidats», confie la gérante de l’auto-école sara-Yacine, sara Zabouche, précisant que les nouveaux tarifs ne sont pas appliqués par l’ensemble des moniteurs.

selon Ferhaoui, en effet, ce sont les anciens tarifs qui sont les plus en cours, les nouveaux étant inaccessibles à la plupart des candi- dats.«Par les temps qui courent, le permis de conduire est devenu pratiquement un luxe pour la plupart des citoyens.

Avec la baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation, ce ne sont pas tous les Algériens qui peuvent se permettre un permis de conduire à 30.000 dA. c’est pour cette rai- son que la plupart des auto-écoles appliquent les tarifs les plus bas, jusqu’à 10.000 dA par- fois, afin d’attirer le maximum de candi- dats», explique-t-il. c’est ce qui impacte la qualité de la formation. Qui dit mauvaise for- mation, poursuit-il, dit mauvais conducteurs et hausse du nombre des accidents de la route. il indique que le nombre des cours de conduite et de créneau sont fixés par les auto- écoles en fonction des tarifs. Ainsi, si le can- didat ne paie que 10.000 dA, il n’aura droit qu’à une dizaine de cours. «le but de l’aug-

mentation des tarifs des auto-écoles fixé par la tutelle, ce n’est pas seulement de soutenir ces écoles mais surtout d’améliorer la qualité de la formation. Ainsi, au lieu de 25 cours de conduite et de créneau, les auto-écoles, si elles appliquent ces nouveaux tarifs, sont tenues de donner 30 cours», dit-il. il signale- ra, par ailleurs, que l’augmentation des heures d’apprentissage est la seule nouveauté dans les méthodes de formation. «un nou- veau programme de formation a été proposé à la tutelle mais jusqu’à présent, il n’a pas été validé.

ce qui est approuvé dans ce nouveau pro- gramme est la hausse des tarifs et du nombre de cours», fait-il savoir. il conclura en rele- vant que les crises financière et sanitaire ne sont pas les seules mises en cause dans le recul du nombre des candidats. «comme le marché automobile n’est pas pourvu en véhi- cules depuis près de 5 ans, la demande sur la permis de conduire a diminué. Pourquoi débourser de l’argent pour obtenir un permis de conduire si on ne peut pas acheter une voi- ture ?», note-t-il.

nFarida Belkhiri

Auto-écoles

On ne se bouscule pas au portillon

EN ATTENDANT LE PERMIS À POINTS

Le coup d’accélérateur

Accidents de lA route

30 morts et 1.160 blessés en une semaine

T

rente personnes ont trouvé la mort et 1.160 autres ont été blessées dans 997 accidents de la circulation survenus à travers plusieurs wilayas du pays au cours de la période du 16 au 22 janvier, ont indiqué hier les services de la Protection civile dans un bilan hebdomadai-

re. le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de relizane avec 7 per- sonnes décédées et 19 autres blessées dans 18

accidents de la circulation, a précisé la même source.

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

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QUEL SORT POUR LE PERMIS À POINTS ? Lancé en 2017, sa mise en œuvre tarde à se concrétiser. Un retard que ne s’explique pas l’expert international et chercheur en sécurité routière, M’hamed Kouache.

L

’expert estime que le document dispose de nombreux avantages, notamment l’identification des contrevenants au code de la route récidivistes. «Le systè- me donne cette possibilité d’identifier les récidivistes et d’agir en conséquence en leur rappelant que leur comportement est inadéquat et peut mettre en danger la vie des autres», indique-t-il. Kouache évoque, éga- lement, le côté éducatif du système dans la mesure où «pour récupérer des points, le conducteur ayant commis une infraction routière doit suivre des cours de sensibilisation à la sécurité routière et res- ponsabiliser les conducteurs sur la bonne condui- te». L’expert plaide donc pour l’instauration de ce document afin de limiter les accidents de la route causant des milliers de victimes chaque année.

Selon lui, l’état des infrastructures routières et du parc automobile ainsi que le non-respect du code de la route sont à l’origine de nombreux accidents.

«L’insécurité routière fait payer à la société un lourd tribut humain et financier chaque année», souligne-t-il, relevant que l’instauration du permis à points pourrait lutter contre l’incivisme et le non- respect du code de la route par les automobilistes.

Toutefois, il estime que cette solution nécessite une base de données fiables des permis classiques et une véritable plateforme numérique pour identi- fier les automobilistes qui commettent régulière- ment des infractions. Dans ce sillage, l’ex-délégué national à la sécurité routière, Ahmed Naït El Hocine, avait déclaré, en avril 2021, que le plus important dans le permis à points, c’est d’abord de disposer d’un fichier fiable. «Il y a des pays qui se sont précipités et qui ont eu des problèmes dans son application puisqu’il manquait des données dans le fichier», avait-il précisé.

L’automobiliste est doté d’un capital de 24 points qui sera réduit à chaque infraction. Le retrait des points se fait selon un barème qui dis- tingue quatre degrés de contravention. Le fran- chissement de la ligne jaune, les dépassements dangereux, l’excès de vitesse et l’usage du télé- phone au volant sont les infractions les plus sanc- tionnées. On peut perdre jusqu’à dix points pour une seule infraction, dont celles classées comme délits, notamment l’implication dans des accidents mortels.

nAmokrane Hamiche

ASSOCIATIONS

Sévir contre

les contrevenants L

e président de l’Association de protection

et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, a exprimé sa satisfaction quant à la mesure relative à l’annulation de la suspension ou du retrait de permis de conduire. «Nous avions depuis des années soumis cette proposition qui est l’une de nos revendications afin d’éviter aux automobilistes les procédures bureaucratiques interminables pour récupérer leurs permis de conduire», a-t-il fait savoir.

Il est à rappeler que le retrait de permis peut aller d’une semaine à 6 mois, en plus du payement d’une amende. «Pour certains, le véhicule est un outil de travail, comme les chauffeurs de taxi, les transporteurs de voyageurs et de marchandises. Ils sont donc durement pénalisés par le retrait du document puisqu’ils ne peuvent plus travailler», a soutenu le président de l’Apoce. Par ailleurs, le responsable a insisté sur l’utilité de sévir en cas d’infraction au code de la route. «L’alternative au retrait de permis doit être bien étudiée pour ne pas ouvrir la porte à tous les dépassements constatés sur la route. Les conducteurs ne doivent pas à cet effet prendre cette décision comme une aubaine qui risque d’engendrer la conduite dangereuse», a encore ajouté Zebdi. Pour sa part, la présidente de l’Association des moniteurs qualifiés à la conduite, Nabila Ferhat, a estimé que cette nouvelle disposition a pour objectif seulement de réduire les démarches bureaucratiques. «Elle n’aura aucun impact sur la diminution du nombre d’accidents de la circulation et leur lot de morts et de handicapés», a affirmé Mme Ferhat. Dans ce sens, elle a proposé l’application du permis à points pour lutter efficacement contre ces drames. «Le conducteur, dans le cas où le permis à points serait en vigueur, verra ses points sauter dès qu’il commet une infraction, voire interdit de conduite, s’il s’agit d’une infraction grave, comme cela se fait ailleurs», a suggéré MmeFerhat.

nKarima Dehiles

Entretien réalisé par Aziza Mehdid

D

ans cet entretien, le délégué national à la sécurité routière, Abdelhakim Nacef, affir- me que la décision d’annuler le retrait de per- mis en cas d’infraction a été mûrement réflé- chie et discutée avec les différents services de sécurité.

Le ministère de l’Intérieur a décidé, conjointement avec celui des Transports, d’annuler la sanction du retrait de permis de conduire à partir du 1erfévrier prochain. Qu’en pensez- vous ?

Il s’agit d’une décision qui a été étudiée et maturée suite à un travail de plusieurs mois.

Elle s’inscrit dans le cadre de la démarche des pouvoirs publics visant à alléger les procé-

dures administratives liées aux sanctions dues aux infractions à la sécurité routière. Cette décision, qui se veut une manière de simpli- fier le travail des administrations et celui des services sécuritaires, a été prise en concerta- tion avec plusieurs parties, à savoir la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, le minis- tère des Transports et celui de la Justice. Il a fallu aussi maturer et apurer la table des infractions, et suite à la circulaire interminis- térielle rendue publique le 20 janvier dernier, il a été décidé aussi le gel de l’activité des commissions de wilaya chargées du retrait de permis.

Quels sont les nouveaux mécanismes, en attendant la mise en place du système du permis à points ?

Justement, cette décision fait suite à la loi 17-05 relative à l’organisation, la sécurité et

la police de la circulation routière pour la mise en place du système du permis à points.

Les infractions sont classées en 4 catégories, en fonction de la gravité, avec les sanctions y afférentes. Il s’agit d’amendes forfaitaires qui vont de 2.000 à 6.000 DA.

En cas de constatation d’infraction, l’agent de verbalisation pourra conserver le permis de conduire du contrevenant pendant un délai de 10 jours, alors que le concerné devrait s’acquitter d’une amende forfaitaire définie en fonction du degré de la contraven- tion dans un délai de 45 jours. Au-delà de ce délai, d’autres mesures seront appliquées. Un procès-verbal de non-paiement sera établi et joint au permis de conduire pour être envoyé au procureur de la République territoriale- ment compétent. Ce qu’il faut comprendre c’est que la circulaire interministérielle concerne les contraventions et non les délits.

Quant à ces derniers, la loi reste la même et c’est la justice qui s’en charge.

Les amendes, comme alternative provisoire, sont-elles la bonne solution pour sévir contre les contrevenants ? L’objectif principal est de simplifier les pro- cédures pour les citoyens qui se plaignaient de la lenteur des différents services concernés par le retrait de permis, lesquels devraient concentrer leurs efforts sur le phénomène de l’insécurité rou- tière. Maintenant, il appartient aussi aux citoyens de s’impliquer pour la réussite de cette démarche, en faisant preuve d’esprit civique et en respectant la réglementation en vigueur en matière de sécu- rité routière. Je tiens à rappeler que le grand travail devrait se faire dans la prévention, afin de réduire les pertes humaines et économiques engendrées par les accidents de la route.

nA. M.

ABDELHAKIM NACEF, DÉLÉGUÉ NATIONAL À LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

«Le citoyen doit s’impliquer pour la réussite de la démarche»

Responsabiliser

les conducteurs

Ph : Fouad S.

EN ATTENDANT LE PERMIS À POINTS

Le coup d’accélérateur

L

a plupart des accidents de la circulation routière sont dus au facteur humain et causés générale- ment par les jeunes, selon la cellule de communication du commandement général de la Gendarmerie nationale. Le facteur humain demeure la principale cause, avec un taux de 92,61%

des accidents de la circulation enregistrés en 2020, en raison du non-respect du code de la route.

Interrogé sur l’annulation des procédures de suspension et de retrait du permis de conduire par les commissions de wilaya, cette même source affirme que cette mesure qui sera effective à compter du 1erfévrier vise à alléger les procédures administratives. Les forces de l’ordre sont amenées à gar- der le permis du contrevenant et le lui restituer une fois l’amende payée. Dans ce cas, il aura alors un document provisoire lui permettant de circuler pendant une durée de 10 jours.

nSamira Sidhoum

GENDARMERIE NATIONALE

«La plupart des accidents sont causés

par les jeunes»

Références

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