HAL Id: tel-00587918
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ÉLECTRONIQUE ET SIMULATION DU DOPAGE 2D
SUR SUBSTRAT SOI ULTRA-MINCE
Ailliot Cyril
To cite this version:
Ailliot Cyril.
CARACTÉRISATION PAR HOLOGRAPHIE ÉLECTRONIQUE ET
SIMU-LATION DU DOPAGE 2D SUR SUBSTRAT SOI ULTRA-MINCE. Micro et
nanotechnolo-gies/Microélectronique. Université de Grenoble, 2010. Français. �tel-00587918�
THESE
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE GRENOBLE
Spécialité nanophysique
Arrêté ministériel : 7 août 2006
Présentée et soutenue publiquement par
Cyril Ailliot
le 4 novembre 2010
CARACTERISATION PAR HOLOGRAPHIE ELECTRONIQUE ET SIMULATION DU
DOPAGE 2D SUR SUBSTRAT SOI
ULTRA-MINCE
Thèse dirigée par François Bertin et codirigé par Pierrette Rivallin
JURY
Civilité/Nom/Prénom
Fonction et lieu de la fonction Rôle
Mr François Bertin
Chercheur au LETI (Grenoble)
Directeur de thèse
Mr George Brémond
Professeur à l'INSA Lyon
Examinateur
Mme Karine Masenelli-Varlot
Professeur à l'INSA Lyon
Rapporteur
Mme Daniela Munteanu
Chercheur à l'IM2NP (Marseille) Rapporteur
Mr Ardéchir Pakfar
Ingénieur à STM (Crolles)
Examinateur
Thèse préparée au sein du LETI dans L'école doctorale de physique de l'université Joseph
Abstra t
O-axisele tronholographyisatransmissionele tronmi ros opy(TEM)basedte hnique sensi-tivetothefree arrier on entration.Itenables2Dquantitativemappingoftheele trostati potential withalargeeldofview,and anthereforebe omparedtopro esssimulationmaps.Thepurposeof this PhD(CIFREpartnershipbetweenCEA-LETI andSTMi roele troni s) wasononehandto set aproto olforsamplepreparationandobservationbyholography,andontheotherhandto ompare experimentalresults withTCAD pro esssimulation.
We rst studied the inuen e of instrumental parameters on the signal to noise ratio in holo-graphy,and setoptimisation rules for holography. Then, on elementary samples, we demonstrated the existen e of an ina tive layer and a potential underestimation due to TEM indu ed harges. These ee ts have been observed on both FIB and tripode prepared samples. The ina tive layer is inversely proportional to the dopant on entration, and in rease with the amount of rystalline defe ts indu ed byFIB at dierent energies.
Finally,theknowledgeofthese artefa tsenableda semi-quantitative analysisofthepotential in testingnMOS transistorsonthinsili onlm,anda alibrationofarseni implantation anddiusion insili on. We alsostudied the pra ti al limitations ofholographyfor TCAD alibration.
Résumé
L'holographie éle tronique "o-axis" est une te hnique de MET sensible à la densité lo ale de porteurs, elle permet fa ilement une artographie 2Ddu potentiel éle trostatique et, par sonlarge hampde vue,uneanalysedesprolsdedopantsa tifs,dire tementutilisablespour le alibragedes outils desimulation despro édés.
Les travaux de ette thèse ( onvention CIFRE entre le CEA-LETI etSTMi roele troni s) ont pour objet, d'une part l'établissement de proto oles de préparation des é hantillons, d'a quisition des données en holographie éle tronique, et d'autre part la omparaison entre les résultats de la mesureet euxde lasimulationà l'aidedesoutilsTCAD.
Pour mener ette étude, nousavons, dans un premier temps, étudié l'inuen e des paramètres du MET surla résolution spatiale et leniveau de bruit de l'holographie. Puis, sur desé hantillons élémentaires, nous avons prouvé la présen e d'une ou he ina tive et mis en éviden e les eets de harges induits par le fais eau de mesure. Ces artefa ts ont été observés aussi bien dans les é hantillons préparéspar polissage mé ano- himique que lorsde l'usinage desé hantillons par FIB. Notre étude montre d'une part que la ou he ina tive ristalline induite par les défauts pon tuels générés par ette te hnique est ontrlée par l'énergie du fais eau FIB, et d'autre part, que les harges éle triques de l'é hantillon réent une sous-estimation du potentiel mesuré, inversement proportionnelle àla on entrationde dopants.
Enn, la maitrise des artefa ts de la te hnique nousont permis de ara tériser des transistors 'nMOS'surlmmin ede sili ium,ave ommeobje tifle alibragedel'implantation etladiusion de l'arseni . Leslimitationsd'uneutilisation pratiquede l'holographieéle tronique ont étéétudiées par la omparaison de artographies de potentiel éle trostatique mesurées par ette te hnique et simulées par TCAD.
Remer iements
Jeremer iedansunpremiertempsmesen adrantspourleurpatien eetleursoutient.Je remer- ie don François Bertin, dont la rigueur, aussi bien s ientique que typographique, fut le garant de la qualité de e do ument, ainsi que pour sa disponibilité, d'autant plus appré iée qu'elle est habituellement rare hez un dire teur de thèse. Je remer ie David Cooper pour m'avoir appris à remettre ent fois mon métier sur l'ouvrage, pour m'avoir appris à tomber, me relever, tomber à nouveau,et ainside suite jusqu'à e qu'à obtenir une situation stable. J'ai desremer iements tout parti uliers à adresserà Pierrette Rivallin, pour sonsoutient ex eptionnel, etdont lamotivationet l'énergie ont su suppléer à mes moments de faiblesse. Sans elle, ette thèse aurait été abandonnée depuis bienlongtemps.Mesremer iements également àArdé hirPakfar poursadétermination àla limitedu raisonnable,etses nuits blan hes derele ture en état grippal.
Jenepouvaispartirsansremer ierles équipesave qui j'aipu ollaborer:Leséquipesd'imagerie METetdesimulationTCADdeSTM,ainsiqueleslaboratoiresLCPO etLSCEduCEAGrenoble. Parmi eux, je remer ie en parti ulier Olga Cueto, Roland Pantel, Germain Servanton, et Laurent Clément, ave qui j'ai pu réaliser le travail le plus pointu de ette thèse. Je remer ie également l'ensembles desthésards, post-do s, et autres intermittents de lare her he que j'ai eu le plaisir de toyer pendant ette thèse : un grand mer i don à Maylis, Khaled et ses bons mots, Matthieu, Clément, Olivier, Aude, Mi kael, Madeline, Adeline, Léa, Aurélien, Pierre, Katarina, Emmanuelle, Sébastien, etStéphane.
Un grand mer i également auxpro hes qui m'ont aidé pour e travail : Dhjizette, Lalette, Che-meeze,etmagrand-mère.Surunautreplan, ettethèsen'auraitpaspuaboutirnonplussansl'aide d'Alan Parker, James Hateld, Olivier Delafosse, Daron Malakian, Jim Morisson, Varphola k, et KohbiFahri. Enquelquesmotsnalement :A toutlemonde, àtous mes amis,je vousaime, je dois partir [1℄.
Variables, onstantes, et abréviations
L'ensembledudo umentutiliselesunitésstandarddusystèmeinternational(V,J,m,s,A,et .). Néanmoins, pour desraisons de larté, les appli ations numériques seront parfoisdonnées dansdes unités nonstandard(Å,eV,nm). Lesvaleurssoulignéessontobtenuespourunfais eauéle tronique a éléré à
200
kV,danslesili ium,à température ambiante.Symbole Nom Unité / Valeur
α
Angle de déviation d'un fais eau par unbi-prisme
rad
α
0
Coe ient angulaire de déviation d'unfais- eaupar un biprisme
rad
α
F IB
Angle d'in iden e d'un fais eau FIBsur uneparoi
rad
β
M ET
Demiangle d'unfais eauéle troniquerad
β
0
Angle de rotation d'un é hantillon dans unMET
rad
β
Kurtosisstatistique d'une ourbe variableγ
Asymétrie statistiqued'une ourbe variableγ
0
Anglededemiilluminationd'unhologrammerad
Γ
Coe ient éle trostatique de déviation d'unfais eaupar un biprisme
rad V
−
1
Γ
I
Tauxdeformation d'interstitiels par implan-tation ioniqueΓ
V
Taux de formation de la unes parimplanta-tion ionique
δ
Résolution spatialem
ǫ
0
Permitivité du vide8, 85 10
−
12
F m
−
1
ǫ
Si
Permitivité dansleSili ium1.035 10
−
10
F m
−
1
ǫ
ox
Permitivité de l'oxydeF m
−
1
ϕ(~r)
Phased'une onderad
ψ
Distortion dephase dansleviderad
λ
Longueur d'ondedanslevide2.51 pm
λ
in
Longueur d'ondedansun matériaum
λ
lpm
Libre par ours moyen deséle trons120 nm
λ
inel
Libre par ours moyen inélastique deséle -trons
150 nm
λ
SCE
Longueurde hargeespa e ara téristiqueduanal d'undispositif
Symbole Nom Unité / Valeur
µ
Visibilitédesfranges d'interféren e sans unitéρ
Si
Densité volumique dusili ium5 10
22
at m
−
3
ρ
p−n
Résistivité desili iumΩ m
−
1
ρ
Charge volumique totaleC m
−
3
σ
ϕ
Bruitde phaserad
σ
inel
Se tion e a e d'intéra tioninélastiquem
2
σ
el
Se tion e a e d'intéra tionélastiquem
2
τ
Ga
Si
Taux de pulvérisation du sili ium par le gal-lium~
ξ
Champ éle trostatique de répartition deharge
V m
−
1
A(~r)
Amplitude en holographie~
A
Potentielve teur magnétiqueV s m
−
1
c
Vitesse dela lumièredans levide2.998 10
8
m s
−
1
Cs
Coe ient d'aberration hromatiquem
Cs
Coe ient d'aberrationsphériquem
C
E
Coe ient phase-potentiel7.29 10
−
3
rad nm
−
1
V
C
Ga
(z)
Con entrationFIB degalliumm
−
3
C
I
(z)
Con entrationFIB d'interstitielsm
−
3
C
V
(z)
Con entrationFIB dela unesm
−
3
d
Si
Paramètre de maille dusili ium5.341 10
−
10
m
D
Ga
Dose équivalente de galliumm
−
2
D
Ga
M C
Dose Monte Carlode galliumm
−
2
e
Charge de l'éle tron−1.602 10
−
19
C
E
Energie inétiquedeséle trons balistiquesJ
E
0
Energie de masserestante de l'éle tron8.18 10
−
14
J
E
C
Energie de labande de ondu tionJ
E
f
Energie duniveau de FermiJ
E
f i
Energie duniveau de FermiintrinsèqueJ
E
V
Energie de labande devalen eJ
f
distan efo alem
G
p
Tauxde réationdetroussousfais eauMETm
−
3
s
−
1
G
n
Taux de réation d'éle trons sous fais eauMET
m
−
3
s
−
1
h
Constantede Plan k6.626 10
−
34
J s
k
Norme duve teur d'onderad m
−
1
k
B
Constantede boltzmann1.30 10
−
23
J K−
1
m
0
Masseau reposde l'éle tron9.109 10
−
31
Symbole Nom Unité / Valeur
N
a
Con entrationde dopants 'p'm
−
3
N
d
Con entrationde dopants 'n'm
−
3
N
c
Densité d'étatsde labande de ondu tion3.2 10
19
m−
3
N
v
Densité d'étatsde labande devalen e1.8 10
19
m−
3
n
i
Con entration intrinsèque desporteurs danslesili ium
1.4 10
10
at m−
3
n
Con entrationd'éle tronse
−
m
−
3
p
Con entrationde troush
+
m
−
3
p
m
Quantité de mouvementkg m s
−
1
q
Diéren ede ve teursd'ondesrad m
−
1
r
bip
Rayondu biprismem
R
P
Profondeur moyenne d'implantation,égale-ment premier moment d'une ourbe
m
R
C
Rayon ara téristique de l'aberrationhro-matique
m
R
sph
Rayon ara téristique de l'aberrationsphé-rique
m
S
1
Sour ese ondaire de référen eS
2
Sour ese ondaire objett
amo
épaisseur amorphem
t
ina
épaisseur ina tive ristallinem
t
ef f
épaisseur e a em
t
lim
épaisseur limite d'inuen eéle trostatiquem
T
img
Interfrange rapportéau planimagem
T
obj
Interfrange rapportéau planobjetm
V
Tension d'a élération d'unMETV
V
bip
PotentieldubiprismeV
V
in
Potentieléle trostatiqueV
V
m
Potentielmoyen interneV
V
0
Composante xe dupotentielmoyen interneV
V
dop
Composante du potentiel moyen interne liéau dopage
V
V
mid
PotentielmoyenV
W
dop
Largeur dedéplétion d'unejon tionm
W
obj
Largeur d'hologramme rapporté au planob-jet
m
W
img
Largeur d'hologramme rapporté au planimage
m
x
ch
Position de jon tion himiquem
x
el
Position de jon tion éle triquem
x
V
M ID
Position du potentielmoyenm
Z
Numéro atomique onversions1 eV
1.6 10
−
19
J
1 Å10
−
10
m
1 tr
2π rad
Abréviation Signi ation
APT AtomProbe Tomography
BCA Binary Collision Approximation
BIC Boron Interstitial Cluster
BOX Burried OXide
CBED Convergent Beam Ele tronDira tion
CCD CoupledCharge Devi e
CFEG Cold FieldEmissionGun
DIBL Drain Indu ed Barrier Lowering
EELS Ele tronEnergy Loss Spe tros opy
EFM Ele tri For e Mi ros opy
FDSOI FullyDepleted Sili onOn Insulator
FEG FieldEmissionGun
FET FieldEe t Transistor
FIB Fo usedIon Beam
HR HauteRésolution
HRBS Highresolution Rutterford Ba kS attering
IBAD Ion Beam AssistedDeposition
IBAE Ion Beam AssistedEt hing
ITRS InternationalTe hnologyRoadmapforSemi ondu tors
KFM Kelvin For e Mi ros opy
LEAP Lo alele trode Atom Probe
MC Monte Carlo
MEB Mi ros opeEle tronique en Balayage
MEIS Medium Energy IonS attering
MET Mi ros opeEle tronique en Transmission
MIS Metal InsulatorSemi ondu tor
MOS Metal OxideSemi ondu tor
NED Nitridation Enhan ed Diusion
OED OxidationEnhan ed Diusion
PSF Point Spreading Fun tion
SA Sele tion Aperture
SCM S anning Capa itan e Mi ros opy
SIMS Se ondaryEmissionIon Spe tros opy
SNR Signal to NoiseRatio
SOI Sili on OnInsulator
SPM S anning ProbeMi ros opy
SSRM S anning Spreading Resistan eMi ros opy
STEM S anning Transmission Ele tronMi ros opy
TCAD Te hnology Computer Aided Design
TED Transient Enhan ed Diusion
UV Ultra Violet
Introdu tion 9
I Cara térisation et simulation des dopants dans les lms min es 11
I.1 Propriétés desdopantsdansle sili ium . . . 11
I.2 Fon tionnement du transistoretintérêt desar hite tures surlmmin e de sili ium . 12 I.3 Cara térisation 2Ddesdopants . . . 15
I.3.1 La Se ondaryIon MassSpe tros opy(SIMS) . . . 15
I.3.2 La sondeatomique tomographique . . . 16
I.3.3 La Kelvin For eMi ros opy(KFM) . . . 17
I.3.4 La S anning Capa itan e Mi ros opy(SCM) . . . 18
I.3.5 La S anning Spreading Resistan eMi ros opy(SSRM). . . 18
I.3.6 La Mi ros opieEle tronique àBalayage (MEB) . . . 19
I.3.7 Lespertes d'énergie (EELS etEDX) . . . 20
I.3.8 L'Holographie éle tronique. . . 21
I.4 Modèlesde simulationde pro édé . . . 23
I.4.1 Implantation ionique . . . 23
I.4.2 Diusiondesdopants. . . 25
I.4.3 Comportement auxinterfa es . . . 29
I.5 Cara térisation desdopantsetsimulation numérique . . . 32
I.6 Con lusion:l'holographie éle tronique pour assisterla simulation numérique. . . 33
II Holographie éle tronique "o-axis" 34 II.1 Physique del'holographie . . . 34
II.1.1 Formation de l'hologramme par l'expérien edes fentes de Young . . . 34
II.1.2 Sensibilité de laphased'uneonde au potentiel éle trostatique . . . 41
II.1.3 Formation de potentiel dansunejon tion p-n . . . 42
II.2 L'holographie éle tronique"o axis"enmi ros opie éle tronique en transmission . . 48
II.2.1 Inuen edespropriétés dufais eauéle tronique surlesperforman es de l'ho-lographie . . . 49
II.2.2 Manifestationd'artefa tsinduits par l'é hantillon . . . 53
II.2.3 Implémentation optiquede l'holographieen mi ros opie éle tronique . . . 55
II.3 Résolution spatiale etbruiten holographie éle tronique. . . 59
II.3.1 Analyse statistiquedubruit en holographie . . . 59
II.3.2 Inuen edu potentiel dubiprisme . . . 61
II.3.3 Inuen ede l'intensité dufais eau . . . 62
II.3.4 Inuen edu temps d'a quisition . . . 63
IIIPréparation d'é hantillons et holographie éle tronique 67
III.1Préparation d'é hantillon . . . 67
III.1.1 La préparation d'é hantillons par fais eaud'ions . . . 67
III.1.2 La préparation d'é hantillons par polissage tripode . . . 70
III.2Simulationduprol de défautsetde gallium lors delagravure ionique . . . 73
III.3Stratégie d'exploitationd'é hantillons . . . 78
III.3.1 Cal ul d'épaisseurdu sili iumdans l'é hantillon . . . 79
III.3.2 Cal ul desaut de potentiel . . . 81
III.4Etude deseets de hargesuré hantillons préparéspar tripode . . . 85
III.5Inuen edesdéfauts pon tuelssurfa iquesen holographie . . . 94
III.6Con lusion:perpe tivesd'appli ation de l'holographie auxtransistors surlm. . . . 96
IVCara térisation et simulation de dispositifssur lm de sili ium 99 IV.1 Etude de dispositifs de test par simulation etholographie . . . 99
IV.1.1 Présentation desdispositifsde test . . . 99
IV.1.2 Le potentieléle trostatique pour ara tériser un transistor . . . 101
IV.1.3 Cara térisation de dispositifs de testpar holographie éle tronique . . . 105
IV.2 Etude omplète d'untransistor réelpar Ele tronEnergy LossSpe tros opy, hologra-phie, etsimulation . . . 110
IV.2.1 Présentation dudispositif . . . 110
IV.2.2 Résultats . . . 113
IV.3 Con lusion:étude dedispositifs surlm . . . 116
Con lusion 118
ANNEXES 136
A : Modèlede formation de défauts par FIB 136
B : Transistors de test As_1,As_2, et As_3. 141
La rédu tion de la taille des omposants de la mi roéle tronique et l'émergen e de nouvelles ar hite tures induisentd'unepartlané essitéde alibrerlesmodèlesdediusiondedopantsutilisés dans les simulateurs de pro édés de fabri ation et, d'autre part, un besoin de ara térisation 2D spatialement résolue(<nm)etquantitative dela densitélo aledesporteurs.
L'holographie éle tronique "o-axis" est une des te hniques de MET 1
répondant partiellement à e besoin. En eet, ette te hnique étant sensible à la densité lo ale de porteurs, elle permet fa ilement le délinéament d'une jon tion. De plus, ette te hnique possède un large hamp de vue permettant des artographies 2Ddupotentieléle trostatique surun dispositif entier.
Lestravauxde ettethèseontpourobje tifd'unepartl'établissementdeproto olesdepréparation desé hantillons,d'a quisitiondesdonnéesenholographieéle tronique,etd'autre partla omparai-son entre les résultats expérimentaux et eux simulés à l'aide des outils TCAD
2
(SPROCESS de
SYNOPSYS).Enn,les limitesdel'holographie éle tronique ommeoutil d'aideàlasimulationdes pro édés sont évaluées.
Parmilesdispositifsdelami ro-éle tronique,nousavonsétudiédestransistorsfabriquésdansdes lms min esde sili iumsuroxydeenterré(ou transistorSOI
3
).Cetypedesubtrat onstitueunaxe important de re her he etdéveloppement dansl'industrie des semi- ondu teurs.
Dansle premier hapitre, noussituons l'holographie éle tronique par rapport à l'état de l'arten matière de mesure desdopants. Les ritères retenus pour omparerles diérentes te hniques sont : leur résolution spatiale,leur sensibilitéet leur dynamiquede mesure. Notons que este hniques se lassententrois atégories, ellesquisontsensiblesàla on entrationdesdopants(SIMSoul'APT), elles qui analysent la densité de porteurs (SSRM, SCM) et elles qui sont sensibles au travail de sortieouaupotentieléle trostatique(KFM,Holographieéle tronique).Nousdé rivonségalementles modèlesdesimulationdepro édésutiliséslors denostravauxetl'étatdel'artrelatifàl'asso iation de la ara térisation physi o- himique à lasimulation TCAD.
Dansle se ond hapitre, nousdétaillons l'holographieéle tronique etles traitements numériques à appliqueràunhologramme demanièreàobtenir une artographie dupotentiel. Lesperforman es ultimes delate hniquepourlamesurededopantssontévaluées.Enpratiquelesperforman estelles quelalimitederésolution spatiale etlasensibilitésont xéespardesfa teursinstrumentaux.Nous montrerons omment hoisir es paramètres instrumentaux de manière à optimiser la qualité des hologrammes.
1 . Mi ros opie Ele tronique en Transmission. L'a ronyme est également utilisé pour l'appareil : le Mi ros ope Ele troniqueenTransmission
2 . Te hnologyComputerAidedDesign 3 . Sili onOnInsulator
Dansletroisième hapitre,nousétudionsl'inuen edelapréparationd'é hantillons surdes jon -tions p-n réalisées par épitaxie.Dans unpremier temps, l'inuen ede la réation de harges réées parlefais eauéle troniqueestétudiéedansdesé hantillonspréparésparpolissagemé ano- himique. Dans un deuxième temps, nous étudions l'inuen e de lapréparation de lamelles par FIB
4 sur la qualitédesmesuresparholographieéle tronique.LeFIBest onnupourgénérerune ou heamorphe et une ou he ina tive. Nous proposons un modèle de génération de défauts introduits par la pré-paration FIB. Enn, nous her hons à reproduire par simulation les résultats expérimentaux en prenant en onsidération les défauts générés lors de la préparation d'é hantillons et les problèmes liésà l'a umulation des harges induitespendant lamesure par fais eaud'éle tron duMET.
Lequatrième hapitre débute par l'étudede l'implantation etladiusionde l'arseni , undopant de typen,dansdestransistorsde testsurlmmin e (
30
nm). Plusieursparamètres d'implantation (énergie, dose) ont été utilisés. Nous avons préparé nos é hantillons par FIB à basse énergie (5 keV),en utilisant unete hnique de gravureenfa earrière. Nousavonsprivilégiél'observation dela positionde la jon tion par rapportà l'évaluation dela on entration dedopage. Dans estravaux, la simulation de potentiel éle trostatique s'appuie sur une simulation TCAD de la répartition de dopants, puis sur la résolution des équations permettant d'obtenir la répartition des porteurs de harge. En se onde partie de e hapitre, nous utilisonsles résultats des hapitres pré édents pour analyser un transistor long (60
nm de largeur de grille) sur un lm de8
nm de sili ium. Nous l'observons onjointement en holographie et par EELS5
, une te hnique de MET permettant une artographie himique
6
, puis nous omparons les artographie obtenues à la simulation TCAD. Cetteétudepermetd'illustrerparun asréell'apportdel'EELSetdel'holographieàla alibration desoutils de simulation.
4 . Fo usedIonBeam
5 . Ele tronEnergyLossSpe tros opy
Cara térisation et simulation des
dopants dans les lms min es
I.1 Propriétés des dopants dans le sili ium
Une propriétéimportante dessemi- ondu teurs onsiste enla possibilitéde modier d'unepart leur résistivité, et d'autre part leur type (n ou p) en in orporant dans leur matri e des impuretés nommées dopants. La onguration éle tronique du sili ium est
[N e]3s
2
3p
2
. En formant
4
liaisons ovalentes dans un système tétraédrique, les atomes de sili ium saturent leur ou he éle tronique externe (gure (I.1)(a)). L'agen ement régulier de es tétraèdres résulte en une stru ture de type diamant.Lesdopants sont desatomesayant un éle tronde plusquele sili ium(dopants detype n) ou un éle tronde moinsquelesili ium(dopant detypep).Lephosphore,l'arseni et l'antimoine sontdes dopants de type n. Ces impuretés donneuses, de on entration
N
d
, introduisent un éle tron libree
−
pouvant parti iper à la ondu tion du ourant, omme illustré dans la gure (I.1). Le bore et le gallium sont desimpuretés a epteuses de on entration
N
a
. Cesont des dopantsde type p,qui piègent un éle tron du ristal. Ce manque rée un porteur dénommé trou et notéh
+
qui permet également la ondu tion du ourant. Seuls les dopants en site substitutionnel sont a tifs, ar ils partagent leurs éle trons de valen e ave la matri e.Un dopant en site interstitiel (gure (I.1)(b)) est éle triquement ina tif.
FigureI.1S hémad'uneimpuretédopantedetypen ensitea tif(a)etina tif(b),danslesili ium. Enpositionsubstitutionnelle,l'impuretépartageseséle tronsdevalen e,introduisantdesmodi ations destru tureéle tronique.Ensiteina tif,ledopantn'apasd'eetsurlastru turedebande.
Ledopagedessemi- ondu teursestréaliséa tuellementparimplantationionique,suivid'unre uit d'a tivation. Le re uit d'a tivation a pour obje tif de pla er les dopants en site substitutionnel et de guérir les défautsd'implantation.
I.2 Fon tionnement du transistor et intérêt des ar hite tures sur
lm min e de sili ium
FigureI.2S hémas(*.1)etdiagrammesdebandesd'énergie(*.2)detransistorà anallong(a)età anal ourt(b).L'étenduedelazonede harged'espa edudrainet delasour eintroduit une ourbure de bande ara tériséeparleparamètre
λ
SCE
.Cettedistan e déterminelalongueurde analminimale au-delàdelaquelle leseetsde anal ourtet d'abaissementdelabarrièredepotentielsemanifestent, ommelemontrela omparaisonentre lesdiagrammes d'énergiedutransistorlong(a)etdutransistor ourt(b).Le fon tionnement éle tronique d'un transistor nMOS est s hématisé dans la gure (I.2). Le dopage du anal rée une barrière de potentiel pour les éle trons du drain et de la sour e. Un ontrle éle trostatique de lagrillepermetdebaisser ette barrièrejusqu'àrendre le analpassant.
La ara téristique prin ipale d'untransistorestsalongueur degrille,qui détermine l'espa ement entre les zones de dopagede sour e et de drain. Or, ommeillustré sur la gure (I.2), lalongueur ee tive du anal peut être diérente de la longueur entre les deux jon tions p-n du transistor. Désignons parleterme "jon tion himique"lepoint dejuxtapositiond'unerégiondopée p etd'une région dopée n.Comme nousledétaillerons dans ledernier hapitre, l'é art entre les jon tions hi-miquesnereprésentepasdire tementlalongueuree tivedu anal.Lalongueuree tiveestfon tion desprols de dopantsetde l'ar hite ture du dispositifetdétermine le omportement éle trique du transistor.
Dans un transistor, le hamp éle trostatique latéral de la sour e et du drain se manifeste sur unedistan e ara téristique
λ
SCE
1
,lalongueurdedéplétion ara téristiqued'undispositif.Comme illustré dansla gure (I.2)(b), dansles anaux ourts (
L
C
<
10 × λ
SCE
) [2℄, la ourbure de bande latérale de haque oté du anal abaisse la barrière de potentiel dans le anal2
. La miniaturisa-tion des dispositifs, de génération en génération, a été possible grâ e à de nombreuses innovations te hnologiques[3℄,dont lessubstrats SOI.
L'utilisationd'unlmdesili ium isoléd'épaisseur
Ep
Si
modiel'expressiondelalongueur ara -téristique d'undispositifetpermetainside ontrler leDIBL2 .Eneet [2℄ :
λ
SCE
=
r ǫ
Si
ǫ
ox
Ep
Si
Ep
ox
,
(I.1)où
ǫ
Si
etǫ
ox
sont respe tivement lapermittivité danslesili ium etdansl'oxyde desili ium(SiO
2
),Ep
ox
l'épaisseur de l'oxyde de grille etEp
Si
l'épaisseur du lm de sili ium (voir gure (I.3)(b)). L'ajout d'unoxyde enterré permet de onner lasour e etle drain et améliore le ontrle éle tro-statiquede lagrille.Grâ e au meilleur ontrle éle trostatique, les dispositifs SOI sont plus rapides à même tension d'alimentation.Late hnologieestadaptéeauxappli ationshautesfréquen es(gainde
30%
detemps de ommutation), ouauxappli ations àbasse onsommation (baissede50%
de puissan edissipée) moyennant unsa ri edu temps de ommutation ontre une tensionplusfaible [4℄.Lesdispositifs SOIprésentent d'autresavantages.
Par rapportàdesMOSsursubstratmassif,oùles dispositifssonttous onne tésausubstrat, le SOI apporte la possibilité d'isoler haque transistor réduisant les ourants de fuite et la onsommation éle trique[5℄.
Grâ eàlaprésen edel'oxydeen fa earrière, lesdispositifssont également résistantsà l'irra-diation[6℄, equia motivé l'utilisationduSOIenpremier lieupour lesappli ationsspatiales. Grâ eàlate hnologie smart ut
[7℄,le oûtdeprodu tion dusubstratSOIàl'é helle indus-trielleestréduit,lestransistors FDSOI
3
sont utilisésdanslesappli ationsde grande onsom-mation.
Figure I.3 Comparaisonentreuntransistorsur substratmassif(a) etuntransistorsur lmmin e desili ium(b).L'utilisationdel'ar hite turesSOI onnele analde ondu tionetpermetunmeilleur ontrleéle trostatique[2℄.
1 .
λ
SCE
estunemesuredelalongueurde harged'espa elatérale delasour eetdu draindansunle anal,issu delarésolutiondeséquationsdePoissondansle anal,dontle al ulexa testdétaillédans[2℄2 . DIBL:DrainIndu edBarrierLowering 3 . FullyDepletedSili onOnInsulator
DanslestransistorsFDSOI,lesjon tionss'étendent verti alement entrel'oxydeenterréetl'oxyde de grille etl'intégralité du anal est une zone de déplétion. Il n'y a don , au repos, au un porteur dansle anal.Dansuntransistorstandard,unpotentielpermetd'aborddeviderlazonesouslagrille desporteursmajoritaires, puisd'inverser lapopulationpour réer un anal. LesFDSOIétant vides initialement, ils réagissent àun potentielplusfaible. Il estparfois né essaire, par ontre, d'imposer un voltage opposépour garder un anal fermé.
La simulation physique des stru tures SOI doit prendre en ompte plusieurs eets innovants inuançant la diusion des dopants : les dimensions réduites du anal exigent un ranement des modèles de diusion et la présen e de l'oxyde enterré
4
introduit des phénomènes de diusion à l'interfa e Si-SiO
2
. De plus, la diusion des dopants à travers les interfa es inuen e la diusion latéraledeszonesa tivessour eetdrainetlalongueur ee tivedu anal.Cesphénomènesmontrent l'importan e d'unevisualisation 2Ddesdopants.Lestransistors étudiésdans ette thèseprésentent les propriétés suivantes: une épaisseur delm de sili iumentre
5
nmet30
nm,deslongueursde anal
>
50
nm, desniveauxde dopagede10
15
at. m−
3
à10
21
at. m−
3
,Nousétudieronségalementdesdiodesp-n ave des on entrations dedopantsentre
10
17
at. m−
3
et10
19
at. m−
3
.I.3 Cara térisation 2D des dopants
Les diérentes te hniques de ara térisation 2D de dopants existantes doivent être estimées en fon tion de leur résolution spatiale et de leur dynamique de mesure des on entrations. Des onsidérations pratiques omme le pla ement pré is de la zone de mesure, le hamp de vue et le temps depréparationsont égalementàprendreen ompte.Enn,leste hniquessedistinguententre elles qui mesurent la on entration himique et elles qui mesurent la on entration de dopants a tivés.
I.3.1 La Se ondary Ion Mass Spe tros opy (SIMS)
La SIMS onsiste à pulvériser la surfa e d'un é hantillon à l'aide d'un fais eau d'ions primaires (gure (I.4)(a)), puis à analyser les ions se ondairesproduits par l'impa t [8℄.La on entrationen profondeur d'une espè e orrespond au rapport entre les ions se ondaires ara téristiques de et atome évalué et les ions se ondaires ara téristiques de la matri e. La sensibilité limite de ette te hniqueest inférieure à
10
15
at. m−
3
[9 ℄,par exemple, lors del'analyse duboredansdusili ium.
En pratique, la SIMS permet de déterminer les prols de dopants dans le sili ium ave une re-produ tibilité de l'ordre de
1%
[10, 11℄. Le diamètre du fais eau primaire est de quelquesµ
m, la zone balayée ayant quant àelle une taille inférieure à200 × 200 µ
m2
.Destailles defais eaux aussi faibles que
50
nm× 50
nmetde100
nm× 100
nmont étéobtenuesrespe tivement pour des ions primairesCs
+
[12℄etpourdesionsprimaires
O
+
2
[13℄.LaSIMSest,grâ eàsasensibilitéetsagrande dynamique, une te hnique in ontournable pour les mesures de prol de dopant dans des zones de test dédiées.Lors de l'impa t des ions primaires, des atomes de l'é hantillon sont repoussés dans le volume induisant un mixage ollisionel des espè es. Ce mélange détermine, in ne, la limite physique de la résolution en profondeur de la SIMS[14℄ qui varie ave l'énergieet lanature desions primaires. Les ions
O
+
2
etCs
+
sont les plus ouramment utilisés. A basse énergie, ils ont permis d'atteindre, sur des ou hes de SiGe épitaxiées sur Si, des résolutions de
1
à2
nm (O
+
2
à150
eV [15 ℄,Cs
+
à
500
eV [16, 17, 18℄).Des résolutionssimilaires ont étéobtenues pour lamesurede la on entration du bore[19 ℄ etde l'arseni [20℄ dansle sili ium.Toutefois, lavariation de lavitessed'abrasion lors des premières ou hes pulvérisées introduit une in ertitude sur lalo alisation des dopants dansles premiers nanomètres duprol. Ceté art est ritiquepour la ara térisationdesjon tionsultranes et, bien qu'il puisse être réduit [21 ℄, des te hniques omplémentaires de telles que la MEIS5 ou le HRBS
6
peuvent êtreutilisées [22, 23 ,24℄.
Une solution possible pour améliorer larésolution de la SIMS onsiste à s'aran hir du fais eau primaire soitpar pulvérisationlaser(te hniquemiseen÷uvredanslasondeatomique[25℄) soitpar réa tion himique assistéepar fais eaud'éle trons.Cettedernièresolution, nomméeSIMSàénergie nulle[26 ℄,permetenprin iped'obtenirlarésolutionatomiqueenprofondeuretunerésolutionlatérale de
2 − 3
nm. La résolution latérale est xée par la taille du fais eauéle tronique. Cettete hnique, en ore en développement, a permis de ara tériser le bore ave une résolution en profondeur de1, 5
nm[26, 27 ℄.5 . MediumEnergyIonS attering 6 . HighResolutionBa kS attering
Figure I.4 S hémade prin ipedelaSIMS(a)et de lasondeatomique(b). EnSIMS, unfais eau d'ionsprimaireestdirigésurl'é hantillon,dontilpulvériselasurfa e.Unspe tromètredemasseanalyse lesatomespulvérisés(substrat,espè es himiquesdufais eau,impuretésdopantes)etfournit lamesure de la on entration en profondeur des espè es himiquesde l'é hantillon. L'atome probe pulvérise les atomesparmono ou heatomique, equi luidonneunerésolution atomiqueenprofondeur(z).L'é ran olle teurre ueillelaposition(x,y)desatomesave unerésolution
<
0, 5
nmetleurtempsdevol(t.o.f: time of ight), permettantla dis rimination des espè es himiqueset une grande sensibilité himique [28℄.
I.3.2 La sonde atomique tomographique
Une sonde atomique tomographique est un mi ros ope analytique fournissant des images tridi-mensionnelles d'unvolume ave une résolution atomique [29 , 30, 31℄. La sondeatomique peut être assimilée à un mi ros ope à proje tion basé surlaphysique de l'eet de hamp etlaspe trométrie demasseàtemps devol.La sondeatomique tomographiqueestunesondeatomique lassiquedotée d'undéte teur spatial2D[32 , 33 ℄.
Le s hémade prin ipe est présentésurla gure(I.4). L'é hantillon estpréparé sous forme d'une pointe ave un rayon de ourbure d'apex inférieur à
50
nm. Les atomes en surfa e de la pointe sont "évaporés" sous la forme d'ions positifsn
fois hargés grâ e à la superposition d'impulsions éle triques(1
ns)à un potentieléle trique positif ontinu deplusieurs kV.Lanature himiquedesionsestidentiéeparunspe tromètredemasseàtempsdevol(mesuredu tempsdevoldel'ionentrelapointeetledéte teur).Lapositionlatéraledel'ionestdéterminéeà par-tir des oordonnées desonimpa tsurun multidéte teurspatial. L'é hantillonétant évaporé ou he atomique par ou he atomique, l'étudeen profondeur permet une re onstru tion tridimensionnelle de la matière évaporée. L'amélioration des performan es des déte teurs [34 ℄ et spe tromètres de
masse[35 ℄permetdedéte ter
60%
desatomesévaporésetd'atteindreune résolutionenmasse∆M
M
Denombreuxmétauxontpuêtreanalysésparsondeatomiquetomographique lassiquetelqu'une atmosphère de Cottrell[36 ℄,desmulti ou hes magnétiques[37℄. Enrevan he,les matériaux présen-tant une résistivité de l'ordre de quelques
Ω×
m(mauvais ondu teursde l'éle tri ité)ne sont plus analysables par une sonde utilisant des impulsions éle triques. Des études ont montré que le sili- iumfortementdopés'évaporesousimpulsionséle triquesmaislarésolution enmasseestfortement dégradée.L'analyse de mauvais ondu teurs [38 , 39℄ (semi- ondu teurs et isolants) a été rendue possible grâ e àl'émergen e delasonde laser[40,28 ℄. Dans e as, l'évaporation desions n'est plusassistée pardesimpulsionséle triquesmaispardesimpulsionslaserdetrès ourtedurée(
500
fs).Dans e as, l'augmentation de température permet aux atomes de quitter la surfa e. Les résolutions latérales, en profondeur et en masse sont respe tivement de0, 3
nm,0, 1
nm et de300
à10%
. Ainsi, du sili ium intrinsèque derésistivité élevée (10
4
Ω×
m)a puêtre analysé.Ave l'apparition desondes grand angle permettant d'obtenir des hamps de vue et des profondeurs d'analyse respe tivement de
180
nmet300
nm(dépend du rayon de ourbure de la pointe), les limites de déte tion debore etde phosphore ont augmentéetlasensibilitépeutatteindre2 × 10
18
at. m−
3
.Toute la di ulté de ette te hnique réside dans la préparation d'é hantillons sous forme de pointes. En mi roéle tronique, les pointes sont généralement préparées par fais eaud'ions gallium fo alisésetsontobtenuesendeuxétapes.Dansunpremiertemps,l'é hantillonàanalyserestprélevé de l'é hantillon d'origine puis ollé sur "un support" de sonde atomique. Dans un se ond temps, on impose au FIB de balayer l'intérieur d'un masque annulaire de diamètre interne dégréssif an d'obtenir une pointe dont lerayon de ourbure est inférieurà
50
nm.I.3.3 La Kelvin For e Mi ros opy (KFM)
LeKFMestunete hniquedemi ros opieàsondelo aleopérantenmodeos illant.Sonprin ipe est inspiré de elui de la sonde de Kelvin [41 ℄, il permet de mesurer la diéren e entre le travail de sortie d'une éle trode de référen e et elui du matériau à analyser. L'implémentation des deux méthodesesttoutefois diérente. En modeKFM, lepotentiel
U
(t) = U
dc
+ U
ac
sin(ω × t)
(I.2)estappliquéentrelapointeetl'é hantillon.Ilestaisédes'assurerquelavibrationinduiteparlafor e
éle trostatique
F
=
1
2
dC
dz
U
2
s'annule lorsque le potentiel
U
dc
est égal à la diéren e de potentiel(φ
pointe
− φ
ech
)
e
entre lapointe etl'é hantillon. Lorsqu'on travailledansdes onditions normalesde températureetdepression,lasensibilitéde ettete hnique estdel'ordrede10
meVetsarésolution spatiale est ompriseentre50
et100
nm.Idéalement,letravail desortied'unsemi- ondu teur varie demanière logarithmiqueave le taux dopageN,soit :
φ
sc
= χ
sc
+
E
G
2
+
−
k
B
T
log(
N
n
i
)
(I.3)où
χ
sc
,E
G
,n
i
, représentent respe tivement l'anité éle tronique, la valeur de la bande interdite etla on entration intrinsèquedeporteursdusemi- ondu teur. Atempératureambianteetpour le sili ium,nousavons:χ
sc
= 4, 05
eV,E
G
= 1, 12
eVetn
i
= 1, 4 × 10
10
m−
3
.Dans larelation(I.3), le signe moinsouplus està utiliser respe tivement pour un semi- ondu teur de type n ou p.Cette relationexpliquelasensibilitétrèsmédio reaudopage.Eneet,danslesili ium,unevariationd'une
dé ade de on entration de dopants a tifsinduit une variation de 100 meV du travail de sortie. Il est important de noterque larelation(I.3) neprendpasen onsidérationlaprésen ede diples et, éventuellement, de hargeà lasurfa e dusemi- ondu teur. L'origine de es diples peut être due à la ourbure debande,àlaprésen ed'oxyde ouen ore d'espè es adsorbées. Toutefois, ilestpossible d'améliorer lasensibilité, larésolution spatiale et lareprodu tibilité de ette te hnique en opérant sous ultravide et en préparant spé iquement lasurfa e [42 , 43℄. Malgré ses limitations, la KFM a été utilisée pour ara tériser, ave une dynamique de
5
dé ades (de10
15
at. m−
3
à10
20
at. m−
3
) des on entrationsde dopantsdansdessemi- ondu teurs III-V[43 ,44℄ et danslesili ium [45,46℄I.3.4 La S anning Capa itan e Mi ros opy (SCM)
LaSCMestunete hniquedemi ros opieàsondelo aleopérantenmode onta tetpermettantla
mesurespatialement résoluedela apa itédiérentielle
∆C
∆U
entrelapointeetl'é hantillonanalysé. Dans e mode, une apa ité MIS (Metal-Insulator-Semi ondu tor) est onstituée de la manière suivante:l'armaturemétalliquesupérieureestforméeparlapointe(ensili ium re ouvertedemétal Au,PtIr,WoudegrainsdediamantdopésB)etl'isolant(SiO2
)estdéposésurlesemi- ondu teurqui onstitue l'armatureinférieure. Demanièreà xerun point de fon tionnement surla ourbeC(U )
, la apa itéMISestpolarisée enappliquant unetensionU
dc
àlapointe.Unetensiondemodulation,∆U cos(ωt)
,estsuperposéeàlatension ontinueU
dc
.Uneinstrumentationdédiéepermetdemesurer la apa itédiérentielle∆C
∆U
.Cette apa itédiérentielledépenddutauxdedopage(elleaugmente lorsquela on entrationdudopagediminue),lesignede ette apa itédiérentielle dépend dutype de dopage (p ou n). En pratique,il est possible demesurer des on entrations de dopant ave une dynamiquedesixdé ades(de10
15
at. m−
3
à10
21
at. m−
3
)[45,47℄.Lorsd'uneutilisationstandard, la résolution spatiale de laSCMest de l'ordrede quelquesdizaines de nanomètres. L'utilisationde ourbes de alibrage obtenues sur des é hantillons témoins, préalablement ara térisés par SIMS, permet,en prin ipe,de rendre laSCMsemi-quantitative.
Si ette te hnique est relativement aisée à mettre en ÷uvre, elle reste soumise à de nombreux artéfa ts. En eet, la tension de polarisation
U
dc
dépla e la position des jon tions [48℄ l'inje tion, en ours de mesure, de harges dans l'oxyde onduit à un omportement hystérétique des ourbesC(U )
[49℄, laqualité etlevieillissement desoxydes doivent être maîtrisés pour éviterla génération de harges xes,de ourantsde fuiteetde entres de re ombinaison deporteurs[50 , 51 ℄.I.3.5 La S anning Spreading Resistan e Mi ros opy (SSRM)
LaSSRMestunete hniquedemi ros opieàsondelo aleopérantenmode onta tetpermettant lamesurespatialement résoluede larésistan e de onta t entre lapointede mesureetl'é hantillon analysé. Le prin ipe de ette te hnique (gure (I.5)) onsiste à appliquer une tension ontinue
U
(0 < U < 10
V)entre la pointe etlafa e arrièrede l'é hantillon à analyser.La mesuredu ourant ainsi généré (50
pA< I <
0, 1
mA) permetd'obtenir la résistan ed'étalementR
=
U
I
.Pour le as d'un onta t ohmique entre une pointe de résistivité nulle et un substrat semi-inni de résistivitéρ
p−n
uniforme, lavaleurde larésistan ede onta test égaleà :R
=
ρ
p−n
4a
(I.4)où
a
représente lerayondel'aire de onta tsupposée ir ulaire. EnnotantN
etµ
Si
respe tivement la on entrationde porteurset leurmobilité, larésistivité d'unmatériau s'é rit :ρ
p−n
=
1
N eµ
Si
Figure I.5 S hémadeprin ipedelaSSRM
En portant l'équation(I.4) dansl'équation(I.5),etennégligeant ladépendan ede lamobilitéave le taux de dopage, on onstate que la résistan e de onta t varie omme l'inverse de la densité de porteurs e qui onfère à la SSRM une dynamique de mesure omprise entre
10
15
at. m−
3
et10
20
at. m−
3
. La limite supérieure est xée par larésistan e résiduelle des pointes (
≃ 10
kΩ
). En réalité, la mobilité des porteurs dépend du taux de dopage, elle diminue lorsque la on entration de dopant augmente; ette dépendan edoitêtre prise en onsidération pour traduireles valeursde résistan es d'étalement en desvaleursde on entrationde dopant.Pour artographier la répartition de dopage dans du sili ium, on utilise des pointes en sili ium re ouvertes de grains de diamant et dopés par du bore. Des for es aussi importantes que
1 µ
N sont appliquées à la pointe résultant en des pressions de onta t supérieures à10
GPa. Dans es onditions, une résolution spatiale de1
nm a été démontrée [52℄.Comme laSCM, ette te hnique peutêtrerenduesemi-quantitativeenutilisantdes ourbesde alibrageobtenuessurdesé hantillons témoins,préalablement ara térisésparSIMS[53 ℄.Lesé hantillonssontpréparéssoitpar livage,soit par polissage mé ano- himique, arlesrugosités RMSrésiduelles doivent êtreinférieuresàquelques Angströms.Ré emment ila étémontré qu'en travaillant sous vide (
10
−
4
Pa), il est possible de réduire d'un fa teur 10 la pression de onta t et d'améliorer ainsi la reprodu tibilité de lamesure [54℄. En mi- roéle tronique,laSSRM est adaptéeau développement dun÷ud te hnologique 32 nm[55 ℄ et à la ara térisation desFinFet[56 , 57℄.
I.3.6 La Mi ros opie Ele tronique à Balayage (MEB)
La mi ros opie éle tronique à balayage onsiste à balayer la surfa e d'un é hantillon ave une sonde éle tronique de petitetaille (dans unHITASHI
5005
, le diamètre du fais eau est de400
pm à30
keV) et à analyser les éle trons se ondaires ou rétrodiusés. Les éle trons se ondaires sont re ueillis par un déte teur d'angle solideΩ
.Le ourantI
d
d'éle trons se ondaires ainsi généré est égal à:I
d
= I
0
Z
E
M AX
0
dE
k
Z
Ω
∂
2
δ
∂E
k
∂Ω
dω
(I.6)où nous avons noté
I
0
le ourant du fais eausonde,E
M AX
l'énergiemaximumdes éle trons rétro-diusés (E
M AX
≃ 50
eV), etδ
lerendement d'émission.Lerendement d'émission dépendde l'angle azimutal, de l'énergieE
k
des éle trons se ondaires, du matériau et de sontravail de sortie... Dansle as des semi- ondu teurs, omme le montre la relation (I.3), le travail de sortie dépend de la on entrationetdu type de dopage,de la ourbure de bande,etde la ontamination de surfa e.
Ledopage nonuniformed'unsemi- ondu teur résulteen destransfertsde harges an derendre onstant le potentiel himique dans le matériau. Dans e as, le niveau lo al du vide n'est pas uniforme et un hamp éle trique est réé. Ce hamp éle trique altère l'énergie et les traje toires des éle trons se ondaires, e i peut rendre di ile l'interprétation du ontraste. La MEB permet une ara térisation rapide et aisée de se tions droites livées. La dynamique de ette te hnique est omprise entre
10
15
at. m−
3
et10
21
at. m−
3
,etsarésolution spatialeest de l'ordrede
2
nm. Malheureusement, ette te hnique soure de nombreux défauts. En eet, la génération par le fais eaud'analysed'une ontamination arbonéedégradele ontraste.Cette ontaminationpeutêtre limitéeparuntraitementpréalabledesé hantillonsparunplasmad'oxygène.Deplus,l'a umulation de harges dansles matériauxisolants(espa eurs etoxydesenterrés) dégrade larésolution spatiale du MEB. Enn la préparation d'é hantillons par livage ondamne l'observation des dispositifs issus desn÷udste hnologiques40
nmetau delà. Notons également, qu'aujourd'hui, il n'existepas d'algorithmes ablespermettant la onversion du ontrastede l'image en on entration dedopage.I.3.7 Les pertes d'énergie (EELS et EDX)
Latailledelasondeéle troniqued'unSTEMatteintaujourd'huiunetailleaussifaibleque
47
pm en utilisant un orre teur d'aberration sphérique surle fais eausonde. Cettenano-sonde peut être mise à prot pour ara tériser la distribution de dopant dans un dispositif en utilisant les modes d'a quisition dits d'analyse himique. Ces modes sont basés sur la perte d'énergie que peut subir un éle tron lorsqu'il traverse l'é hantillon. En eet dans la matière, les éle trons du fais eau sont soumis à des intera tions élastiques et inélastiques. Les intera tions élastiques sont à l'origine du mode ontrasteenZetles ollisionsinélastiquessontàl'originedesmodesd'analyse himique(EELS, EDX). Plus pré isément les ollisions inélastiques résultent d'une intera tion éle tron-éle tron qui peutgénérerl'éje tiond'unéle trond'une ou heatomiqueinterne(K,L).Lala uneainsi rééepeut être omblée par un éle trond'une ou he supérieure (L, M); ette transition peut êtreradiative7
etdonnerlieuàl'émissiond'unphotonX.Dèslors,nouspouvonsanalysersoit lespe tred'émission de rayonsX (EDX), soitlaperte d'énergiesubie par lefais eausonde(EELS : voirgure(I.6)).
Enpratique desfais eaux éle troniques de basseénergie (inférieureà
120
keV)sont utilisés pour d'une part limiter les dégâts d'irradiation8
et, d'autre part, augmenter la se tion e a e d'inter-a tion (la se tion e a e pour l'arseni est deux fois plus importante à 80 keV qu'à
200
keV). La méthodeEDXestpeuutiliséeà ausedestemps d'a quisitionprohibitifsdusaumanque d'e a ité du système de olle tion9
(diode SiLi). La méthode EELS est aujourd'hui utilisée pour observer la on entrationd'arseni
10
,ave unseuil de déte tionde
10
19
at. m
−
3
,une résolution spatiale d'en-viron
2
nmetdes temps d'analyse d'environ deuxheures (pour a quérir10
4
pixels). Des exemples d'appli ation de l'EELS pour la ara térisation de l'arseni dans les dispositifs de la mi roéle tro-nique ont étépubliéspar l'équipe METdeSTMi roele troni s[58 , 59℄.
7 . La transitionpeutégalementêtrenon-radiativeetdonnerlieuàl'émission d'unéle tronAuger.
8 . Danslesili ium,pournepas auserdedégâtd'irradiationl'énergiedu fais eauin identdoitêtreinférieure à
120
keV.9 . Aujourd'hui des mi ros opes équipés de déte teurs SDD sont rapides et possédent un grand angle solide (
0
, 9
srad),permettantd'observerlesdopantsdansun omposé omplexe.10 . En EELS,iln'estpaspossiblede ara tériserle bore ar sonseuild'ionisationde188eV esttroppro hedes résonan esplasmons.Iln'estpaspossibled'observerlephosphoreave unesensibilitémeilleurequequelquespour ent arsonénergied'ionisationestsituéeaprès elledusili ium,rendantdi ilel'extra tiondufond ontinu.
Figure I.6S hémadeprin ipedel'EELS(a)etspe tredeperteénergétiqued'unfais eaua éléré à
120
kVdansuné hantillontestdesili iumdopéà3 %
d'arseni .Reproduitave l'autorisationdeGServantonetRPantel.
I.3.8 L'Holographie éle tronique
L'holographie éle tronique "o-axis" est une te hnique de MET qui permet d'obtenir à la fois l'amplitude etla phase d'une onde grâ e à laformation d'unegure d'interféren e entre une onde objetetuneondederéféren e(danslevide). Cettete hnique sedistingueainsidelami ros opieen hamp lairoùseulel'amplitudeestextraiteàpartirdel'intensitémesurée[60 ℄.Plusieursalgorithmes permettent dere onstruirel'imagedephase[61 ,62℄.L'algorithmeleplus ourant onsisteàltrerla transforméede Fourier del'hologramme pour isoler l'information de phase. Sonprin ipe détermine dire tement larésolution théoriquede late hnique [60 ℄.
Enabsen ede hampmagnétiqueetenabsen ede hampéle trostatiquedanslevide,laphasede l'onde objet estproportionnelle au potentielinterne d'uné hantillon. Ce potentielreète le niveau de dopants a tifs dans le matériau [63 ℄. A titre d'exemple, une jon tion p-n symétrique ave une on entrationde dopants de
10
19
at. m−
3
génère un sautde potentieléle trostatique de l'ordrede
1
V.Selonlesparamètres utilisés,l'améliorationdelarésolutionspatialedel'holographiepeutnuire àlasensibilité[64℄:pour onserverunesensibilitéa eptablede0, 1
V,larésolutionestgénéralement<
10
nm[65,66,67,68,69℄.Lorsd'observationsré entesave desmi ros opesdedernièregénération, unerésolution de2 − 3
nmapuêtreobtenuetouten onservant0, 1
Vdesensibilité[70,71 ,72,73℄. L'holographie permetde déte terdes niveaux de dopants ave une dynamiquede inq dé ades (de10
17
at. m−
3
à10
21
at. m−
3
) [74, 70 ℄. De plus, les dopages n et p ont des ontrastes diérents. La phase est proportionnelle au potentiel, mais la mise en ÷uvre de la mesure quantitative des dopantsseheurteàdesproblèmesliésàlaprésen ed'épaisseurina tive [75 ,76 ,77 ,78 ℄etde harges dans l'é hantillon [79 , 80, 67℄. La manifestation de es artefa ts est dépendante de la préparation d'é hantillon.
Lapréparationd'é hantillonspourl'holographieutiliseune ombinaisondesoutilsàdispositionde la mi ros opie en transmission:FIB, polissage mé ano- himique, abrasionpar fais eau d'ions[60℄. L'obje tif delapréparation estd'obtenirune lamelle d'épaisseur ontrlée, entre
200
et700
nm,de faible rugosité de surfa e, etdont lazone d'intérêt estpro he du vide [81℄.Habituellement, l'étape nale de préparation (déterminant l'importan e de la ou he ina tive) est soit une gravure au FIB[76℄, soit une exposition de quelquesminutes à un fais eau d'argon d'une énergie de quelques keV [81℄.LapréparationparFIBintroduitunbruitplusimportant.Lavarian edephased'unelamellede sili ium de
200
nmd'épaisseurpréparée parFIBaétéestimée autripledelavarian ed'unelamelle demêmeépaisseurpréparéepargravureionique[64 ℄.L'épaisseurdela ou heina tiveintroduitepar FIB à l'énergie habituelle de30
keV est également tropimportante pour une mesure quantitative. Plusieurs solutions ont étéproposées pour diminuer eproblème :lagravureà basseénergie[75℄,la gravure parFIBenutilisant lesili ium oul'oràlapla edugallium [76℄etlere uitdesé hantillons [82, 83 ℄. La préparation par FIB de dispositifs se fait en fa earrière, pour éviter l'eet é ran de la métallisation oudesgrilles, quimodientl'épaisseur de l'é hantillon. Un é artde2
nmprovoquele même déphasage qu'une diéren e de potentielde0, 1
V [79 ,84, 64℄.Enpréparation par FIBou par abrasionmé ano- himique, il est ourant de trouverdeseetsde harge,enparti ulierdanslesé hantillons onstituésd'oxyde.Undéptde arbonesurunedesfa es del'é hantillonaméliorelareprodu tibilitédelate hnique,né essairepouruneanalysequantitative. Ce dépt supprime les hamps éle trostatiquesparasites danslevide [79, 80 ,67℄.L'holographie est une te hnique privilégiée pour observer le prol des jon tions éle triques et mesurer la largeur de anal e a e, ave une pré ision de quelques nm [73, 85 , 71 , 86℄. La te hnique a également été utiliséepour montrer deseets2Dde diusiondes dopants danslesili ium [87 ℄.
Au delà de la ara térisation des dopants en 2D, l'observation de dispositifs sous tension par l'holographie [88 , 89℄, ainsi qu'une artographie despotentiels du dispositif à diérents régimes de fon tionnement etlarépartition desporteurséle triques,ont étéréalisésave une grandepré ision. Deplus,latomographieholographique, ombinantunesériedemesuresholographiquesàdiérentes orientations, permetla ara térisation3Ddesdopants[77 , 90 ℄.
I.4 Modèles de simulation de pro édé
Lasimulation TCADenglobeàlafoislasimulation despro édésdefabri ationd'undispositifde lami ro-éle tronique ("Pro ess TCAD") etlasimulationde son omportement éle trique ("Devi e TCAD"). Elle permet de onstruire virtuellement un dispositif, en modélisant toutes les étapesde sa fabri ation, dont les étapes lés d'implantation et de diusion des dopants. Elle a pour but de reproduireetd'analyser le omportement éle trique du dispositifréel.
I.4.1 Implantation ionique
Figure I.7 Modèled'implantationanalytique(a)et MonteCarlo(b).
Dans le modèle analytique, une réponse pon tuelle est obtenue par le produit d'une répartition en profondeur(a.3)etd'unerépartitionlatérale(a.4).
LesmodèlesMonteCarlo(b)simulentunesériede'
n
'impa tspossibles, ha unreprésentantunefra tion de la dose omplète d'impuretés. L'ensemble de la haîne de ollision donne la répartition de défauts pon tuels.L'implantation ioniqueesta tuellementlaprin ipalete hniqued'in orporation d'impuretésdans les semi- ondu teurs, en raison de la pré ision liée à la maîtrise de l'énergie, de la dose, et de la dispersionangulaire de lazone de dopage. Des jon tions abruptes peuvent être forméesà quelques nanomètres sous lasurfa e de sili ium. Deplus, lapréparation d'é hantillons par FIB utilise aussi une implantation ionique quiprovoquedes artefa tsde mesureen holographie.
L'impa tdesions in identsprovoque desdéfautspon tuelsdansun ristal (la unes 11
et intersti-tiels
12
). En présen e d'une grande quantité de défauts pon tuels, le sili ium devient amorphe. La proportion empirique de
10%
du nombred'atomes ristallin ae tédétermine leseuil d'amorphisa-tion[91 ,92℄.Lasimulationdel'implantation ioniquepermetlaprédi tionduprolde on entration d'impuretés, la répartitiondesdéfauts pon tuels, etlaformation dela phaseamorphe.Figure I.8 Dans un modèleMonte Carlo, l'intera tion entre union et les atomes dela ible suit l'approximationde ollisionà deux orps. Chaque ho se manifeste par un hangementde dire tion et une perte d'énergie, déterminés en onsidérant une perte éle tronique (le modèle de Oen-robinson est leplus ourant[93℄),etle omportementd'uneparti ule dansun hampéle trostatiquenu léaire(le potentieldeZiegler-Biersa k-Littmann[94℄est ourammentutilisé).
Les simulations dynamique molé ulaires sont elles qui dé rivent le mieux la physique de l'inté-ra tionentre l'ionenmouvement danslamatri e ristallineou amorphe.La traje toire del'ion est al ulée omme solution des équations de la mé anique en prenant en onsidération l'intera tion entrel'ion etl'ensembledesatomesde la ible [95, 96℄. Pour desraisonsde taille demémoire et de temps de al ul, ette te hnique n'est pasadaptéeauxdispositifs delami roéle tronique. Pour des énergies d'implantation
>
500
eV [97℄,le omportementde l'ionpeutêtre simpliépar unesériede ollisions ave les atomesdela ible danslesmodèles MonteCarlo(M-C).L'implantation parmodèlesanalytiques onstitueunealternativeàlasimulationM-C,ets'appuie sur des ourbes prédénies(gure (I.7)), qui sont alibrées à partir de simulations MonteCarlo ou de SIMS. Une ourbe analytique estdénie par ses moments statistiques (profondeur moyenne
R
p
, varian eσ
,asymétrieγ
,etkurtosisβ
,voirgure(I.7)), quisont dénis enfon tion desparamètres de l'implantation.Dans les modèles Monte Carlo, la traje toire d'un ion est onsidérée omme une alternan e de ho setdetrajets libres. Lorsde haque impa t, leparamètre de ladistan ede viséeest aléatoire, anderetrans rireladispersiondestraje toirespossibles.Chaque ho esttraitéselonlathéoriede ollision àdeux orps [94 ℄, ommeillustrédanslagure (I.8).L'inuen ede l'atomede la ible sur l'ionestdé omposéeen unpotentieléle trostatiquedu noyau (habituellement lepotentieluniversel de Ziegler-Biersa k-Littmann [94 ℄) etun pouvoir d'arrêtéle tronique (habituellement lemodèlede Oen-Robinson[93 ℄).Le ho introduitun hangementdedire tionetuneperted'énergiedel'ion.Les prolsdelaplupartdedopants(bore,arseni ,antimoine,phosphore,indium)obtenusparsimulation
11 . Unela uneestforméparlemanqued'unatomedu ristal
MonteCarlosonten bon a ordave l'expérien epour desénergies ara téristiquesdesutilisations en mi roéle tronique [98 , 94℄.
DanslasimulationM-C,lemode' as ades'prenden omptelapositionde haqueatomedépla é: lorsdespremiers ho save l'ionin ident,lesatomesdela iblereçoiventdel'énergieetàleurtourse dépla ent,provoquantd'autres ollisionsetdéfautspon tuels.Cemodèlepermetuneestimationplus réalistedesdéfautspon tuelsetreproduitla réationdedéfautsàtouteslesphasesdel'implantation [99, 92 ,96℄ etla analisationdesions dansun ristal [100, 101,99 ℄.
Ilexistedesmodèlessimpliésd'évaluationdesdéfautspon tuels,tellemodèledeKin hin-Pease, quel'onretrouvedansl'outildesimulationdé ritdanslaréféren e[100 ℄.Dans emodèle, haque ho del'ionin identave unatomedela ible réeunnombre
n(E
n
)
dedéfautspon tuelsproportionnel à l'énergieE
n
édée:n(E
n
) = k
E
n
2E
d
,
(I.7)où
E
d
est l'énergie de seuil du dépla ement d'un atome (15
eV dans le sili ium) etk
= 0, 8
une onstante. Dela on entrationdedéfauts d'implantation sontdéduits les on entrations dela unes etd'interstiels inuantsladiusion desdopants[102 , 103 ℄Situation Complexité Modèlepour Modèle pour les
d'implantation du modèle les impuretés défautspon tuels
MOSsimplié 2D Monte Carlo Analytique
MOSréel 2D Monte Carlo Kin hin-Pease
FIB 1D Monte Carlo MonteCarlo
TableI.1 Modèlesd'implantationutilisésdansnostravaux.
Nousavonsutilisé lesmodèlesMCd'implantation ioniquepour lasimulation de transistorsMOS simpliésetd'undispositifréel( hapitreIV).Nousavonségalementdéveloppéunmodèledynamique d'endommagementdel'é hantillonparFIB, ommeprésentédansle hapitreIII.(voirtableau(I.1)).
I.4.2 Diusion des dopants
Les dopants introduits par implantation ionique sont a tivés à haute température. Sous l'eet de l'agitation thermique, les impuretés diusent dans le sili ium. La modélisation de la diusion des dopants permet de omprendre et de ontrler la répartition des zones a tives déterminant le omportement éle triqued'un dispositif.
Soit
X
undopant introduitdanslesili ium(bore, arseni ,antimoine,phosphore).L'évolution deX
ave letemps estrégie par laloi dediusion deFi ketlaloide onservation delamasse. La loi de Fi krelieleuxde ette parti ule~
J
X
à sa on entration[X]
par larelation [104℄ :~
J
X
= D
X
× ~
grad[X]
(I.8)où
D
X
est le oe ient de diusion du dopant et reète l'évolution thermodynamique de l'espè e danslesili ium [105 , 106 ,107 ℄. L'équation de onservation de lamasse[105 , 104 ℄s'é rit :∂[X]
Figure I.9 Représentation simpliée dans un ristal des diérentes impuretés et défauts dans le sili ium:la unes
V
,pairela une-dopantXV
,dopantsensitea tifsubstitutionnelX
S
,auto-intertitielsI
,paireinterstitiel-dopantXI
,etdopantensiteinterstitielX
I
.Ave
R
X
,letaux de réation/disparitionde l'espè e.Unmodèledediusionestd'autantpluspré isqu'iltient ompted'ungrandnombred'intéra tion entreles espè es présentes danslesili ium(gure (I.9)). Cesespè essont :
V
,lala une, orrespondant au manque d'unatome danslamatri e ristalline,
I
, l'auto-interstitiel (ou interstitiel), orrespondant à l'ajout d'unatome de sili ium entreles atomesde lamaille,
X
S
,ledopant enpositionsubstitutionnelle, qui orrespondégalement àun dopant a tif,X
I
,ledopant enpositioninterstitielle, don ina tif,
XV
,lapaire dopant-la une,XI
,lapaire dopant-interstitiel.Danslesili ium ristallin,ladiusionn'estpossiblequ'enprésen ededéfautspon tuelsetladiusion des dopants seuls (
X
S
etX
I
) est négligeable [108 , 105 ℄. La diusion se fait par lebiais des pairesXI
(Diusionassistéeparlesinterstitiels,D.I,dé riteparlagure(I.11))ouXV
(Diusionassistée par les la unes,D.L,dé rite par lagure(I.10)).Lemé anismede diusionla unaire(D.L :gure(I.10))[108℄ seproduit lorsqu'undopant etune la une sont voisins. Le dopant prend alors la pla e de la la une et lui reste lié. Le dépla ement brownien du oupledopant-la une dansle ristal de sili ium permetladiusion de elui- i dansle sens dugradient dé roissant (d'oùlaloi phénoménologique de Fi k).
Lemé anismede diusionassistéparles interstitiels(D.I) [109 ,110 ℄ impliquelaformationd'une paire dopant-interstitiel :lesdeuximpuretés partagent un mêmesite du réseauet diusent selon le mé anisme illustrédanslagure(I.11).
Les diérents mé anismes impliqués dans la diusion des dopants sont résumés dans la gure (I.12). Les mé anismes de Frank-Turnbull et de Ki k-Out sont des phénomènes avan és qui sont ouramment pris en ompte dans les modèles de simulation. Il sont majoritaires pour la diusion et l'a tivation des dopantsà basse température de re uit. Ces mé anismes font parti de l'ensemble
Figure I.10Illustrationdumé anismedediusionla unaire(D.L).Ledopantsedépla eà l'empla- ementdelala une,mais elle- iluiresteliéeet évolueautour dudopant.
Figure I.11 Illustration du mé anisme de diusion interstitiel (D.I). La paire dopant-interstitiel o upeunsitesubstitutionnel. Ladiusion dudéfautsefaitendéformantl'arrangementdu ristal.
desphénomènes à prendre en ompte pour analyser laphysique dela diusiondes dopants dansle sili ium etleur simulation.
Dopant fra tionde diusionpar les interstitiels
Bore >0,84
Phosphore >0,86
Arseni <0,45
Antimoine <0,16
Table I.2Fra tiondiusivedediérentsdopantsdanslesili iumà
1000
◦
C
.D'après[111℄
Les dopants et les défauts pon tuels se présentent sous diérents états de harge. La la une
V
, par exemple,estprésente souslesétats hargésV
−
,V
+
,etV
0
[104 ,112 ℄. Leurs on entrationssont régies par le niveau de Fermi dans le sili ium [113 ℄, et expliquent les intera tions éle trostatiques observéesnotammentenprésen ed'ungradientdedopantàforte on entration.Introduiredeseets éle trostatiquesdansladiusionné essited'in orporerl'équationdePoissonauxéquations initiales (I.8) et(I.9).
Lesdopantspeuventdiuseràlafoisparlemé anismela unaireetlemé anismeinterstitiel.Leur anité ave les diérents mé anismes de diusion est représentée par la fra tion de diusion par interstitiel. Comme illustrédans le tableau (I.2),le boreetle phosphore diusent majoritairement par lesmé anismesinterstitielsetl'antimoineàl'aidedesla unes.Une on entrationanormalement