L'EDUCATEUR
la JuiJr11tE
~Magugi~UE
dE Duuai
Je viens de quitter Douai le 28 janvier au matin, et c'est tout riche e"core du réconfort que nous a apporté cette grande journée que je rédige pour « L'Edu- cateur » ce condensé de compte rendu qui va sans nul doute surprendre nos lecteurs.
Ne nous avait-on pas dit, il y a moins d'un an, que le Croupe du Nord était mort et désuni, mort parce que désuni et que nos techniques allaient y subir une éclipse. C'était faire bon marché de l'action profonde et indestructible de tous nos adhérents dont l'œuvre tenace et méthodique devait, avec ou sans délégué départemental, prouver sa vitalité.
27 JANVIER 1955
La preuve est faite.Nous venons de vivre la plus importante manifestation régionale de notre mouvement, et je résume :
- Elle fut bien préparée, et de longuè date, par tous 'les bons camarades du Nord et plus particulièrement par ceux de Douai et des environs qui n'ont pqs marchandé leur peine, ni leur dévouement. Le succès sans précédent de la journée est leur juste récompense.
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La sympathie si compréhensive des autorités à tous les degrés et, en premier lieu, de Monsieur I' Inspecteur d'Aca.démie, a permis tout de suite une résonance maximum·des appels préparés.
- La. manifestation a débordé le département du Nord pour mobiliser, le 27 janvier, des camarades et des person- nalités des départements voisins.
Ont en effet participé à cette grande journée, outre Monsieur l'inspecteur d'Académie qui présida.it, Madame la Directrice de !'Ecole Normale, Monsieur le Directeur de
.!'Ecole Normale, Mesdames les Inspectrices Primaires et
Messieurs les Inspecteurs primaires du département.
Etaient présents aussi : M. Petit, inspecteur d'Académie
·de la Somme ; Madame la Directrice de !'Ecole Normale
·d'Amiens avec un car d'élèves-maîtresses, Monsieur le Di-
recteur de !'Ecole Normale d'Arras avec les élèves-maîtresses et les élèves-maîtres du Pas-de-Calais et, naturellement, les élèves-maîtres et les élèves-maîtresses de Doua.i.
Le Syndicat National, le Groupe du Nord de !'Ecole Nou- velle, les C.E.M.E.A. étaient représentés.
Les camarades n'exagéraient pas lorsqu'ils parlaient d'une véritable mobilisation régiona.le.
Nos camarades belges étaient représentés par notre
·chère amie Lucienne Mawet.
La radio e~ la presse ont été utilisées méthodiquement.
Depuis longtemps une interview de nos chevronnés du dépar- tement était diffusée toutes les semaines et la radio s'inté-
·ressera désormais d'une façon plus systématique et plus
approfondie à nos réalisations d'Ecole Moderne.
La Mairie de Douai avait réservé un accueil particulier .à la manifestation.
Et surtout, dans les vastes salles du vieil Hôtel de Ville. avait été organisée la plus considérable et la plus
·probante des expositions régionales de l'Ecble Moderne. Et
c'est cett~ si complète réussite qui, tout en montrant l'ex- ceptionnelle vitalité de notre mouvement, apportait le té- moignage matérialisé de~ succès de notre nouvelle pédagogie.
Conçue et installée sur le modèle de nos expositions de Congrès, elle en eut,· dans le cadre régional, l'ampleur et la qualité : floraison émouvante de plusieurs centaines de peintures d'enfants _d'une vingtaine d'écoles, albums d'ênfants, poteries et cér;imiques, tapis divers, vitra.ux,
réalisations technologgiques,:· conférences d'enfants, etc.
Une telle richesse et le choix qui ava.it présidé à cette exposition d'une qualité artistique sans faille, sont la preu- ve de l'incontestable maturité des Groupes qui y ont parti- c,ipé et qui sauront tenir la tête du peloton.
Les camarades ICEM du Nord et des groupes voisins se sont réunis le jeudi matin, de 9 à .U heures, sous la présidence de notre camarade Ansart, principal artisan de l'impeccable organisation de la journée. Cent cinquante camarades étaient là qui, dans une atmosphère d'une totale amitié CEL, ont discuté des principaux problèmes les inté-
ressant. .
Les décisions suivantes ont notamment été prises. Nous·
les mentionnons ici parce que nous les estimons susceptibles d'intéresser les camarades des autres régions de France.
1° Les Ecoles Nor'Tlales de Douai travaillent dans leur cadre selon nos techniques. Une expérience particulièrement fructueuse se poursuit notamment à !'Ecole Normale de garçons où, parmi tant d'autres activités Ecole .Moderne, sont réalisées des conférences dont nous pouvons et devons tirer par.ti. Nous avons notamment remarqué une confé- rence très nourrie et bien illustrée sur la colombophilie, des conférences sur la photographie, l'histoire de Douai, etc.
En accord avec Monsieur le Directeur de l'Ecole Nor- male, il a. été décidé que les camarades qui s'offriront pour ce travail, se rendront à !'Ecole Normale pour examiner ces documents et collaborer avec professeurs et élèves-maîtres pour la mise au point de BT que nous ferons contrôler et que nous publierons.
Cette collaboration, réalis~e sur les mêmes bases à Aix- en-Provence, doit se généraliser en Fra.nce.
2° La région du Nord n'est qu'une vaste ville ouvrière où le problème écoles de villes, avec ses impératifs ·et ses tares, se pose dans la presque généralité des classes.
C'est pourtant dans ces classes d'écoles popull)uses et surpeuplées que sont nés les chefs-d'œuvre que nous avons admirés.
Nous a.vons pensé que, de ce fait, le Groupe du Nord et les groupes voisins étaient les mieux placés pour étudier expérimentalement et pratiquement le problème si difficile de l'introduction de nos techniques dans les écoles dq villes.
3° En accord avec Lucienne Mawet, nos amis du Nord s'offrent pour renouveler à Bruxelles l'exposition de Douai, dans le but de resserrer les liens naturels entre les éduca-
teurs des régions si voisines quoique étant des pays diffé- rents.
4° Nous souhaitons qu'un Bulletin de lia.ison riche et copieux, qui pourrait être tiré sur limographe CEL 21 x27 oar de jeunes camarades, vienne maintenir et activer la collaboration dont cette journée, fut le couronnement.
L'inauguration de l'exposition, en présence de M. ('Ins- pecteur d'Académie et des autorités administratives, eut
