CONCOURS COMMUN SUP 2004
DES ECOLES DES MINES D’ALBI, ALES, DOUAI, NANTES
Épreuve Spécifique de Mathématiques (Filière MPSI)
Proposition de Correction
Premier problème
.Partie I 1. L’équation linéaire du premier ordre s’écrit : z′ = −z tht
)
; or une primitive de − est
; donc ou
tht
(
−ln cht ∃ ∈λ /z t( ) = λe−ln(ch )t ( ) λ
= ⋅
z t ch
t ( )0 = ⇔1 λ =
z 1, d’où 1( ) = 1 ⋅
z t ch
t
2. L’équation sans second membre a déjà été résolue au 1.
La recherche d’une solution particulière par la méthode de variation de la constante donne, en posant = λ( ),
ch z t
t
( ) λ′
= th ch
t t t
t , soit λ′( )t =tsht ; une intégration par parties donne :
; une solution particulière est donc
= − = −
∫
tthtdt tcht∫
chtdt tcht sht= ch −sh = ch th
t t t
z t t − t ; d’où la solution générale : = λ + −th
(
λ∈)
z ch t t
t .
( )= ⇔ λ =
2 0 0
z 0 , d’où z t2( ) = −t tht.
Partie II 3. L’arc est défini sur et de classe C∞ sur .
De ∀ ∈t x( )− = −t x t( ) et y( )− =t y t( ), on déduit que l’axe des ordonnées est axe de symétrie de ( )Γ ; on fera donc l’étude pour x .0.
4. Lorsque t → +∞ tht →1 ; donc x t( ) → +∞; cht → +∞, donc , ce qui montre que l’axe des abscisses est asymptote à
( ) →0 y t ( )Γ .
5.
( ) ( )
⎧ ′ = − = − =
⎪⎪⎨
⎪ ′ = −
⎪⎩
2 2
2 2
2
1 ch 1 sh
1 ch ch ch
sh ch
t t
x t t t t
y t t
t
2
t 0 +∞
x′ 0 +
x 0
+∞
y 1
0
6. dM ( )0 =
dt 0. Le point A
(
0,1)
, obtenu pour t =0, est donc un point stationnaire. De( )
−⎛ ′′ = ⎞
⎜ ⎟
⎜ ′′ = − + ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
3 2
2 2
2
3
2 ch sh ch 2 sh
ch
x t t
d Mdt y t t
t , on déduit 2 2 ( )0 −0 1 d M
dt ; par suite, la tangente en A est verticale ; c’est donc l’axe des ordonnées. Compte tenu de la symétrie de la courbe pour cet axe et des signes de et , le point A est un point de rebroussement de première espèce.
( )
x t y t( )
7.
a) De ch2t −sh2t =1, on déduit ch2t = +1 sh2t =2, d’où (cht >0) cht = 2,
= sh = 1
th ch 2
t t
t ou = 2
tht 2 et et = cht +sht = +1 2, d’où t =ln 1
(
+ 2)
.b) Le coefficient directeur de la tangente en M t( ),
(
M ≠A)
, est( ) ( ) ( )
′ −
= = ⋅ = −
′
2
2 2
sh ch 1
ch sh sh
y t t t
m t x t t t t ⋅ Ainsi m t( ) = − ⇔1 sht =1 , soit t = ln 1
(
+ 2)
;d’où ⎛⎜
(
+)
− ⎞⎟⎝ ⎠
2, 2 ln 1 2
2 2
B .
La tangente en B a pour équation : y y− B =m t x( )
(
−xB)
, soit y = − +x ln 1(
+ 2)
.8.
O y
x
9.
a) De
( )
( ) = ⎛ ⎞⎜⎜−⎝ ⎠
2
sh sh ch 1
d OM t t
dt t t ⎟⎟, on déduit qu’un vecteur directeur de la tangente en est
( )
M t ( )
− sh
1
u t t (même pour t = 0). Notons ∆t la tangente en M t( ) à ( )Γ .
(
,)
∈ ∆ ⇔t(
, ( ))
est liée⇔ det(
, ( ))
= 0N x y MN u t MN u t , soit
− +
− − =
h sh 1 0
ch 1
x t t t t
y t
, soit x +ysht =t .
b) Pour y = 0, il vient 0 N t . De
−th 1 ch
t NM
t
, on déduit
⎛ ⎞ +
= ⎜⎝ ⎟⎠ + =
2 2
2 2
sh 1 sh 1
ch ch ch 1
t t
NM t t t = NM =1.
Partie III 10. Notons que 1
chk
t t étant continue sur
[ ]
0,x , existe pour tout réel x.Le changement de variable donne
k( )
I x
= t
u e du = t
dt e et
( ) = + − = = + =
[ ]
∫ ∫
+∫
1 0 1 1 2 1
2 2 1 2 1 2 Arct
x x x
t t
x dt e du du e du e
I x x
e e u u u
u
an .
D’où 1( )=2 Arctan
( )
−π2
I x ex .
11. 2( )=
∫
0 2 =[
th]
0 = th chx dt x
I x t x
t I x2( )= thx . 12.
a) Intégrons par parties ( )=
∫
0 =∫
0 +1ch
ch ch
x x
k k
dt t dt
I x t k t t
t
, en posant ,
donc , en remarquant que u et v sont de classe
sur
[
( )
− + ′= ch (k 1), = ch
u t v
( )( )
− −′ = − +1 ch k 2⋅sh , =sh
u k t t v C1
]
0,x . Il vient :
( )= ⎡⎢⎣ +1 ⎤⎥⎦ +
(
+) ∫
0 +22 = +1 +(
+) ∫
0 2 − 0sh sh sh ch 1
1 1
ch ch ch ch
x x x
k k k k
t t x
I x k dt k dt
t t x k+2
t t
( )
+ ⎡ + ⎤
= 1 + + ⎢⎣
∫
0 −∫
0 2 ⎥⎦sh 1
ch ch ch
x x
k k k
x dt dt
x k x x = sh+1 +
(
+) [
( )− +2( )]
chk 1 k k
x k I x I x
x D’où ( ) = − sh+1 +
(
+)
+2( )ch 1
k k k
kI x x k I x
x ou
(
+)
+2( )= ( )+ sh+11 k k chk
k I x kI x x
x . b) Pour k =1, il vient : 3 = 1 + sh2
2 ch
I I x
x , soit 3( )=
( )
−π + 2Arctan sh
4 2 ch
x x
I x e
x . Pour k =2, on obtient : 4 = 2 + sh3
3 2
ch I I x
x 4( ) = 2 + sh3 3th 3 ch
I x x x
x
13.
a) On a (− ) =
∫
0− chx
k k
I x dt
t ⋅ Le changement de variable défini par u = −t du, = −dt donne
( )
( ) ( ) ( )
− = − = − = − ∀ ∈
∫
0 ch −∫
0 chx x
k k k k
du du
I x I x x
u u , ce qui montre que est une
fonction impaire.
Ik
b) Comme 1
chk
t t est continue sur , est dérivable, donc continue sur (intégrale fonction de la borne du dessus), de dérivée
Ik
′( )= 1 ⋅
k chk
I x
x
c) Cette dérivée est de classe comme inverse d’une fonction de classe qui ne s’annule pas ; par suite, est de classe
C∞ C∞
Ik C∞ sur .
14. On a : ′( )= 1 ,
k chk
I x
x Ik′′( )x = −kch− −k 1x ⋅shx , soit ′′( ) = − sh+1
k chk
k x I x
x et , d’où
( )
( )
− − − −′′′ = +1 ch k 2 ⋅sh2 − ch k 1 ch
Ik x k k x x k x x ( )
( )
+
′′′ = +1 sh2 2 −
ch ch
k k k
k k x k
I x
x x .
15. Comme est de classe sur , elle admet un développement limité d’ordre 3 au voisinage de 0, donné par la formule de Taylor-Young :
Ik C3
( ) = ( )0 +1! ′( )0 + 2!2 ′′( )0 + 3!3 ′′′( )0 +
( )
3k k k k k
x x x
I x I I I I o x , soit, puisque
( )0 =0, ′( )0 =1, ′′( )0 =0, ′′′( )0 = −k,
k k k k
I I I I I xk ( )= −x k x63 +o x
( )
316. De ′( )= 12 >
ch 0 Ik x
x , on déduit que Ik est une fonction strictement croissante.
17.
a) De cette croissance stricte, il résulte que : n < + ⇒n 1 I nn( )<I nk( +1), soit
;
( )
est donc strictement croissante.∀n un <un+1 un n.1
b) Comme e−t >0, on a = −
+ +
1 2 2
cht et e t -et 0, soit 1 − ch 2
e t
t - . Comme n > 0, =
∫
0∫
0( )
2 −ch
n n t k
n k
u dt e dt
t - , d’où un -2k
∫
0ne−ktdt, ⎡⎢− − ⎤⎥⎣ ⎦0
2
kt n k n
e - k
u ;
finalement : 2 ⎡ −⎣ − ⎤ <⎦ 2 ⋅ 1
k k
nk
un e
k k
-
La suite
( )
un n.1, croissante et majorée, est donc convergente.18.
a) Le même raisonnement (remplacer n par x), prouve que pour , , d’où
>0 x
( )
∫
0x( )
2 −t kI xk - e dt ∀ > ( ) 2 ⋅ 0
k
x I xk
-k
La fonction , croissante et majorée, a donc une limite finie lorsque (théorème de la limite monotone), d’où l’existence de
Ik x → +∞
∀ ∈ ∗
Jk k .
b) 1( ) =2 Arctan
( )
−π →2π −π ( )2 2 2
I x ex x → +∞ ; ainsi π
1 = J 2 ; ainsi
( ) = → ( → +∞
2 th 1
I x x x ) J2 =1.
c) On a : + ( ) = ( )+ +
+ +
2 1
1 sh
1 1 c
k k k
k x
I x I x
k k h x .
Or, lorsque x → +∞, I xk( )→Jk, + +
⎛ ⎞
⎜ ⎟
⎝ ⎠
∼ 1
1
sh 2
ch
2
x
k x k
e x
x e ; donc
− +
⎛ ⎞ →
⎜ ⎟
⎝ ⎠
1 ∼
sh 0
ch 2
x k k
x e
x .
On déduit, en passant à la limite lorsque x → +∞, + =
2 +
k 1 k
J k J
k .
On en déduit, en donnant à k les valeurs 2,4,6,… que 4 = 2 2 = 2
3 3
J J , ×
= =
6 4 ×
4 2
5 3
J J 4
5. On conjecture donc que, pour k pair
(
k =2p)
, p .2,( )
( )
× × × × −
= ⋅
× × × × −
2
2 4 6 2 2
3 5 7 2 1
p
J p
p Cette relation est vraie pour p =2. Supposons la vérifiée pour ; alors, pour
, il vient
2 p .
=2
k p + =
+
2 2 2
2
2 1
p p
J p J
p
( )( )
( )( )
× × × −
= ⋅
× × × − +
1 3 2 2 2
2 4 2 1 2 1
p p
p p
Ainsi,
( )
( )
× × × × −
∀ =
× × × × −
2
2 4 6 2 2
2 p 3 5 7 2 1
p J p
. p ⋅
Remarquons
que :
[ ( ) ]
( )( )
( )
( )
( )
⎡ − × × × × − ⎤
× × × × − ⎣ ⎦
= =
× × × × × − − −
2 1 2
2
2 1 2 3 1
2 4 6 2 2
1 2 3 4 2 2 2 1 2 1 !
p p
p p
J p p p .
Donc
[ ( ) ]
( )
−
− ∗
= −
2 2 2 2
2 1 !
2 1 !
p p
J p
p ∀ ∈p (encore vrai pour p =1).
De même, si k est impair (k =2p +1,p∈ ), ×
= = =
3 1 5 3 ×
1 3 1
2 , 4 2
J J J J 3 1
4J ; on prouve de même par récurrence sur p que :
( )
( ) ( )
( )
π+
× × × × − × × × × −
= =
× × × × × × × ×
2 1 1
1 3 5 2 1 1 3 5 2 1
2 4 6 2 2 4 6 2 2
p
p p
J J
p p ⋅
Remarquons que :
( )( )
[ ( ) ] [ ( ) ]
( )
π π
+
× × × × × −
= ⋅
× × × ×
2 1 2 2
1 2 3 4 2 1 2 2 !
2 2 ! 2
2 4 6 2
p p
p p p
J p = p .
D’où
( )
( )
π+ = ∀
2 1 2 2
2 ! 2
2 !
p p
J p
p p∈ (encore vrai pour p =0).
Deuxième problème
Partie I
1.
a) E est inclus dans l’ensemble M2
( )
des matrices carrées d’ordre 2 qui est un espace vectoriel sur .Posons .
Alors , ce qui montre que E est le sous espace vectoriel de engendré par la famille
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
=⎜⎜⎝ ⎟⎟⎠ =⎜⎜⎝ ⎟⎟⎠ =⎜⎜⎝ ⎟⎟⎠
1 2 3
0 0
1 0 0 1
, ,
0 0 0 1 0 0
M M M
⎛ ⎞
= + +
⎜ ⎟
⎝0 ⎠ 1 2
a c
aM bM cM
b 3
2
( )
M B =
(
M M M1, 2, 3)
.b) De plus, si , alors , donc ; ce qui
montre que B est libre.
On en déduit que E est un espace vectoriel de dimension 3, de base B.
+ + =
1 2 3 0
aM bM cM ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ ⎜= ⎜
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
0 0
0 0 0
a c
b ⎟⎟ a = = =b c 0
2.
a) ∀
(
′)
∈ ⋅ ′= ⎛⎜⎝ ⎞⎟ ⎜⎠ ⎝⎛⎜ ′ ′′⎞ ⎛⎟ ⎜⎟ ⎜⎠ ⎝= ′ ′+′ ′⎞⎟⎟⎠, 2 0 0 0
a c a c aa ac cb
M M E M M b b bb ∈E
b) E est inclus dans l’anneau M2
( )
des matrices carrées d’ordre 2 et(car E est un espace vectoriel), et
; il en résulte que E est un sous-anneau de : E est un anneau.
(
′)
∀ M M, ∈E2 M −M′ ∈E E
⎟⎟
⎟
′ ∈
MM E
⎛ ⎞
=⎜⎜⎝ ⎟⎟⎠∈
2
1 0
I 0 1 M2
( )
c) Remarquons que , ce qui montre que l’anneau E n’est
pas commutatif.
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ ⎜≠ ⎟
⎜ ⎟ ⎜
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜
⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠
1 1 1 1
0 1 0 1
0 0 0 2 0 2 0 0
3. Pour toute matrice ⎛ ⎞ de G, on a
= ⎜⎝0 ⎠ a c
M b det
( )
M =ab ≠ 0 (car et ), ce quimontre que M est inversible.
G est donc une partie non vide du groupe
≠ 0
a b ≠0
2
( )
GL des matrices d’ordre 2 inversibles.
De plus, ∀
(
′)
∈ ⋅ ′ = ⎜⎛⎜ ′ ′+′ ′⎞⎟⎟⎝ ⎠
, 2
0
aa ac cb
M M E M M
bb , avec aa′ >0 et bb′ > 0, car
>0, ′ >0, > 0, >0
a a b b′ , ce qui prouve que MM′ ∈G.
En outre
⎧ ′ = ≠
⎧ ′ = ⎪⎪
⎪⎪ ⎪
′ = ⇔ ⎨ ′ = ⇔ ⎨ ′= ≠
⎪ ′+ ′ = ⎪ ′
⎪ ⎪
⎩ ⎪⎩ ′ = − = −
1 car 0 1
1 1 ca
0
a a
aa a
MM I bb b b
ac cb bcb c
c a a
r 0
b
Donc −
⎛ − ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⎟∈
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
1
1 0 1
c a ab
M G
b
⎛ > > ⎞
⎜ ⎟
⎝ ⎠
1 1
car 0 et 0
a b .
Par suite,
(
G,⋅)
est un groupe (sous-groupe de(
GL2( )
,⋅)
. Partie II4.
a) La relation donnée est vraie pour p =1. Supposons-la vérifiée pour ; alors : donne :
1 p.
+1 =
p p
A A A
+ +
+
⎛ − ⎞
− ⎡ ⎤
⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎜ ⎢ + ⎥⎟
⎜ − ⎟ ⎣ − ⎦
=⎜⎜⎝ ⎟⎟ ⎝⎠⎜ ⎟ ⎜⎠ ⎜=⎝ ⎟⎟⎠
1 1
0 1
0 0
p p
p p
p p
p p
p p
a b
a b a c a c a b
a c a b a b
A b
b b
.
Or
+ +
− −
+ =
− −
1 1
p p p p
p a b a b
a b
a b a b , ce qui montre que le relation est vraie pour p+1. Ainsi, pour tout p∈ ∗, et a ≠b,
⎛ − ⎞
⎜ − ⎟
= ⎜⎜⎝ 0 ⎟⎟⎠
p p
p p
p
a b a c A a b
b
b) On obtient : , .
On conjecture donc que . Cette relation est vraie pour . Supposons-la vérifiée pour ; alors :
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⎟
⎝ ⎠
2 2
2
2 0 a ac
A a
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⎟
⎝ ⎠
3 2
3
3
3 0
a a c
A a
⎛ − ⎞
=⎜
⎜⎝ ⎠
1
0
p p
p
p
a pa c
A a ⎟
⎟ p =1
1
p. Ap+1 =A Ap c
donne : .
Par suite, pour
( )
− + +
+
⎛ + ⎞
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟
⎜ ⎟
=⎜⎝ ⎟⎠⎜⎝ ⎟⎠=⎜⎝ ⎟⎠
1 1 1
1
1
0 0 0
p p
p p
p
p p
a c a p a
a pa c
A a a a
=
a b, on a
−
∗ ⎛ ⎞
⎜ ⎟
∀ ∈ =
⎜ ⎟
⎝ ⎠
1
0
p p
p
p
a pa c
p A
a
5.
a) Rappelons que : si f est une fonction de classe Cn+1 sur le segment
[ ]
a b, , et si K est un majorant de fn+1( )t sur[ ]
a b, , alors( ) ( )
( )( )( )
+
=
− −
− ⋅
∑
+ 10 ! 1
k n
n k
k
b a b a
f b f a K
k - n
!
b) En appliquant cette inégalité à f = exp sur
[ ]
0,x , compte tenu de f( )k ( )x =ex et de( )k ( )0 =
f 1 , il vient ( ) ( ) ( )( )
( )
+
=
− −
−
∑
+ 10
0 0
! 0 1
n n k
k k
x x
f x f K
k - n
! , soit
( ) ( )
+
=
−
∑
+ 10 ! 1
n k n
k
x x
f x K
k - n
! . Or,
[ ]
( )( )[ ]
( )( )+
+
⎧ ∀ ∈
⎪⎨
< ∀ ∈
⎪⎩
1
1
si 0 0,
si 0 , 0 1
n x
n
x t x f t
x t x f t
. -
-
e ; donc K =ex
ou K =1, constante indépendante de n (x est fixé) et ( )
( )
+
=
−
∑
+ 10 ! 1
n k n
k
x x
f x K
k - n
! . Comme
( )
+
→+∞ =
+
lim 1 0
1 !
n n
x
n , il vient ϕ ( )
→+∞ =
lim n x
n x e .
c) On a : α
=
= + + 2 + + =
∑
0
1 1! 2! ! !
n n p
n
p
a a a a
n p , β
= =
= +
∑
=∑
1 0
1 ! !
p p
n n
n
p p
b b
p p et γ
= =
⎛ ⎞
− − −
⎛ ⎞
= − ⎜⎝ + 2 2 + + ⎟⎠= − ⎜⎝
∑
−∑
⎟⎠0 0
1! 2! ! ! !
n n n p n p
n
p p
c a b a b a b c a b
a b n a b p p .
D’où αn =ϕn( ), βn =ϕn
( )
,γn = −(
ϕn( )−ϕn( ) )
a b c a
a b b .
Comme, pour tout réel x, ϕ ( )
= lim→+∞
x n n
e x , on a :
α α
= lim→+∞ n = a
n e , β β
= lim→+∞ n = b
n e et γ γ
→+∞
= = −
lim −
a b
n n
e e c a b
d) Pour a =b, on a αn = βn =ϕn( )a et
( ) ( )
γ = ⎛⎜⎝ + + + − ⎞⎟⎠= ⎛⎜⎜⎝ + + + + −− ⎞⎟⎟⎠ = ϕ −
2 1 2 1
1
1 2 3
1 1 !
1! 2! 3! ! 1! 2!
n n
n n
a a na a a a
c c
n n c a .
Par suite, lorsque n → +∞ αn →ea,βn →ea et γn →cea .
6. L’application f de E vers E est donc définie par :
⎧ ⎛ −
⎛ ⎞
⎪ ≠ ⎜ ⎟ =⎜ − ⎟
⎪ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎜ ⎟
⎪ ⎝ ⎠
⎨⎪ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎪ = ⎜ ⎟ ⎜= ⎜ ⎟⎟
⎪ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎩
si 0
0
si 0 0
a b
a
b
a a
a
e e
a c e c
a b f a b
b e
a c e ce
a b f a e
⎞
≠
a) Remarquons que ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ , ce qui prouve que f n’est pas linéaire.
= ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
0 0 1 0
0 0 0 1 0 f
b) Soit ⎛ ⎞ et
= ⎜ ⎟
⎝0 ⎠ a c
A b
′ ′
⎛ ⎞
= ⎜⎜⎝0 ′⎟⎟⎠ a c
B b .
Si f A
( )
= f B( )
, alors, dans tous les cas, on a : ea =e ea′, b =eb′, donc ′ ; par suite, si , on a .1
= ′, = a a b b
≠
a b a′ ≠b′
er cas : si a ≠b et
(
donc a′≠b′)
, on obtient :′ ′
′
′
⎛ ⎞
⎛ − ⎞ ⎜ ′ − ⎟
⎜ − ⎟= ⎜ ′− ′ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝0 ⎠ ⎝ 0 ⎠
a b a b
a a
b b
e e e e
e c e c
a b a b
e e
et,
puisque a =a b′, =b′,
′ ′
− = ′ −
′ ′
− −
a b a b
e e e e
c c
a b a b , donc
(
ea ≠eb)
c =c′ ; d’où .2
=
A B
ème cas : si a =b
(
et donc a′ =b′)
, alors′ ′
′
⎛ ′ ⎞
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=
⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 ⎠
a a a a
a a
e ce e c e
e e .
De a =a′ et cea =c e′ a′, on déduit c =c′ ; ainsi A =B.
Dans tous les cas, la relation f A
( )
= f B( )
entraîne A=B ; donc f est injective.c) Comme l’élément diagonal de ea f A
( )
est strictement positif, des éléments de E n’ont pas d’antécédent par f : par exemple, ⎛− ⎞⎜⎜⎝ ⎠ 1 0
0 1⎟⎟ est élément de E et n’a pas d’antécédent par f, ce qui montre que f n’est pas surjective.
d) Il est immédiat, puisque ea > 0 et eb > 0, que ∀ ∈A E f A
( )
∈G, donc .Réciproquement, soit , avec
⊂ Imf G
′ ′
⎛ ⎞
= ⎜⎜⎝0 ′⎟⎟⎠ a c
B G
b ∈ a′ >0 et b′ > 0. Remarquons que si f A
( )
=B, alors ea =a e′, b =b′.Cas où a′ ≠b′ ; alors a ≠b.
( )
⎧ ⎧
⎪ = ′ ⎪ = ′
⎪ ⎪
⎪ ′ ⎪ ′
= ⇔ ⎨ = ⇔ ⎨ =
⎪ ⎛ − ⎞ ⎪ ′− ′
⎪ ⎜ ⎟ = ′ ⎪⎪ = ′
⎪ ⎝ − ⎠ ⎩ ′− ′
⎩
ln ln
ln ln
a b
a b
e a a a
f A B e b b b
a b
e e c c
c a b c a b
Cas où a′ =b′ ; alors a =b.
( )
= ′
′ ′ = ′ ⎧
⎛ ⎞ ⎧
⎛ ⎞ ⎪ ⎪
= ⇔ ⎜⎜⎝ ⎟⎟ ⎜⎠ ⎝=⎜ ′⎟⎟⎠⇔ ⎨⎪⎩ = ′ ⇔ ⎨⎪⎩ = ′′ ln
0 0
a a a
a a
a a
e ce a c e a
f A B e a ce c c c
a Ainsi, ∀ ∈B G ∃ ∈A G f A/
( )
=B, ce qui prouve que G ⊂ Imf .7.
a) Premier cas : . On a :
≠ a b
( )
⎛ −
⎜ − −
− = ⎜
⎜ − ⎟
⎝ ⎠
1
0 1
a b
a
b
e e
e c
f A I a b
e
⎞⎟
⎟ ; posons, pour simplifier, ⎟. Puisque
, alors . D'où :
( )
⎛ ⎞
− = ⎜
⎝0 ⎠ u w
B I v
≠
a b u ≠v
⎛ − ⎞
⎜ − ⎟
− = ⎜⎜⎝ 0 ⎟⎟⎠
p p
p p
p
u v
u w
B I u v
v
et
( ) − ( ) − ψ ( )
=
= − 2 + + − 1 =
∑
− 1 =1
1 1
2
n n p
n p
n n
p
u u u
a u u
n p , ( ) − ψ ( )
=
=
∑
− 1 =1
1
n p p
n n
p
b v v
p et
( ) −
=
= − −
−
∑
11
1
p p
n p
n
p
w u
c u v p
v , soit
( )
( )
( )
( )
( ) ( )
[ ] ( ) ( )
ψ ψ
ψ ψ
ψ ψ ψ ψ
⎧ = = −
⎪⎪ = = −
⎨⎪
⎡ ⎤
⎪ = − = ⎣ − − − ⎦
⎩ −
1 1
1 1
a
n n n
b
n n n
a b
n n n n n
a u e
b v e
c w u v c e e
u v
Second cas : .
; d’où, en posant ,
( )
.Donc
= a b
⎛ − ⎞
− = ⎜⎜⎝ − ⎠
1
0 1
a a
a
e ce
B I e ⎟⎟ − = ⎜⎛⎝0 ⎞⎟⎠
u w
B I u
⎛ − ⎞
⎜ ⎟
− =
⎜ ⎟
⎝ ⎠
1
0
p p
p
p
u pu w B I
u
( ) − ( ) − − − ( )
= =
= =
∑
− 1 =∑
− 1 1 = 1 −1 1
1 , 1
n p n
p p p p
n n n
p p
a b u c w u w u
p
∑
=0 n
p
.
On reconnaît dans la somme des termes d’une suite géométrique de raison cn −u ; comme cette raison est différente de 1 (− = −u 1 ea ⇒ − ≠u 1), on a :
( )
= − − +
1 1
1
n n
n
c w u
u . Ainsi :
( )
( )
( )
( ) (
( )( ) )
ψ ψ
= = = −
⎧⎪
⎨ − −
= = − −
⎪ + −
⎩
1
1 1
1 1 1
1 1
a
n n n n
n n
n n
a a
n a
a b u e
c ce u c e
e −
b) Posons f x( )=ln 1( +x) ; cette fonction est de classe C∞ sur
[
0,+∞[
et vérifie les hypothèses de la formule de Taylor à tout ordre. On a ′( )=+ 1 f x 1
x ; une récurrence simple prouve que, ∀k .1, ( )( ) ( )
( )
( )
− −
= − +
1 1 !
1 1
k k
k
f x k
x ; f( )k ( )0 = −( )1 k−1
(
k −1)
! Pour t ∈[ ]
0,x , ( +)( ) = ( ) + ( ) ++ +
1
1 1
! !
1 1 0
n
n n
n n
f t
t - car x .0 ; par suite
( ) ( ) ( )
( )
( )
− +
=
− −
+ − − −
∑
1 + 10
0 0
ln 1 1 1 ! !
! 1 !n
n n k
k k
x x
x k
k - n , soit ( + )−ψ ( )
ln 1 +
n 1
x x x
-n , ce qui montre que nlim ln 1→+∞
(
( +x)−ψn( )x)
=0 ou ψ ( ) ( )→+∞ = +
lim n ln 1
n x x .
c) Les relations 0 < <a ln 2 et 0< <b ln 2 sont équivalentes à 1<ea <2, ; on
en déduit et ; donc
< <
1 eb 2
< − <
0 ea 1 1 0<eb − <1 1 0< <u 1 et 0 < <v 1. Dans les deux cas : nlim→+∞an =nlim→+∞ψn( )u =ln 1( +u)=ln
( )
ea =a et( ) ( )
( )
→+∞ = →+∞ψ = + =
lim n lim n ln 1 ln b
n b n v v e =b.
Pour étudier li , on distingue les deux cas : Premier cas : :
mcn
≠
a b =
[
ψ ( )−ψ ( )]
→(
− −
n n n
w w
c u v
u v u v a b−
)
; donc( ) ( )
( ) ( )
→+∞
⎛ − ⎞
⎜ − ⎟ − −
=⎜ ⎟ − =
− −
− − −
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
lim 1 1
a b
a b
n a b a b
n
e e
c a b e e a b
c a b c
a b e e
e e =c.
Second cas : n = 1+
[
1− −( )1 n n]
→1+w w
c u
u u car, comme u <1, un →0 ; donc
→+∞ = =
lim
a
n a
n
c ce c
e .
Ainsi, dans tous les cas : liman =a, limbn =b et limcn =c.