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Academic year: 2022

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La sélection

1 Le progrès génétique 1.1 La variabilité génétique 1.2 L’intensité de sélection 1.3 La précision de sélection 1.4 L’intervalle de génération 1.5 Les corrélations génétiques 2 Les méthodes de sélection 3 L’indexation

3.1 Les index

3.2 Les index bovins viande 3.3 Les index ovins lait 4 Les accouplements

4.1 Accouplements en race pure 4.2 Accouplements par croisement

4.2.1 Objectifs

4.2.2 Types de croisements 4.3 La consanguinité

5 Programmes de sélection 5.1 Bovin viande : Midablond 5.2 Ovin lait : CIOP

6 Organisation 6.1 EDE

6.2 Centre d’IA 6.3 UPRa

Pour améliorer le niveau de production de son élevage, l’éleveur peut améliorer ses méthodes d’élevage ou accroître le potentiel génétique de ses animaux. Il sélectionne les meilleurs animaux et les croise avec des reproducteurs reconnus pour leurs qualités par des valeurs ou des index : c’est la sélection et l’accouplement.

Le progrès génétique demande une gestion lourde et rigoureuse : les programmes de sélection sont suivis par plusieurs organismes et régis par la loi.

La sélection est l’obtention d’animaux améliorés qui vont mieux exprimer les caractères recherchés, dans les conditions technico-économiques de l’élevage.

1 Le progrès génétique

Pour mesurer le progrès génétique, il faut définir plusieurs facteurs qui ont une influence.

On pourra ainsi mesurer l’efficacité de la sélection.

1.1 La variabilité génétique

Ce sont les différences génétiques entre les individus d’une même population.

Plus elles sont importantes, plus les résultats des croisements seront expressifs.

Il faut maintenir (ou augmenter) cette variabilité par l’apport de sang neuf : reproducteurs étrangers, nouvelles souches, croisements contrôlés.

Le progrès génétique est proportionnel à la variabilité génétique.

Courbes de variabilité génétique

1.2 L’intensité de sélection

C’est la sévérité de sélection des animaux.

Plus la sélection ou le nombre de candidats éliminés est grand, plus l’intensité sera forte.

Elle dépend du taux de sélection et donc du nombre d’animaux retenus.

Elle dépend aussi de la différentielle de sélection ou le niveau de performances exigé pour être retenu.

Le progrès génétique est proportionnel à l’intensité de sélection.

Courbes d’intensité de sélection

L’intensité de sélection varie en fonction :

• Du sexe : plus forte pour les ♂ car 1 bélier pour 40 brebis.

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• De l’espèce : bovine < ovine < porcine Tableau Intensité sélection / espèces

• Du mode de reproduction : plus forte en IA qu’en MN

1.3 La précision de sélection

C’est la fiabilité de l’estimation du potentiel génétique que l’on donne à un animal. Elle est mesurée par le Coefficient de Détermination entre 0 (on n'a aucune idée de la valeur génétique) et 1 (on la connaît exactement).

Avec une précision faible (CD < 0,30), l’estimation génétique (amélioratrice ou détérioratrice) peut être fausse. Le choix est risqué.

Avec une précision forte (CD > 0,70), l’estimation est presque juste et le choix est juste. Pour certains taureaux d’IA très utilisés, on a des CD proches de 0,99.

Exemple : Index Aptitude au vêlage des filles = 107 avec un CD = 0,45.

Le CD s’améliore avec le nombre d’informations (ou de testage) et aussi avec une héritabilité plus élevée. Il dépend aussi de la méthode de sélection (sur ascendance < sur descendance)

1.4 L’intervalle de génération

C’est l’âge des parents à la naissance de leurs produits susceptibles d’être conservés pour la reproduction. C’est donc le temps qui sépare deux générations, à stade identique.

Plus l’intervalle est court, plus la vitesse de sélection est rapide.

L’intervalle de sélection varie en fonction de :

L’espèce : âge de la puberté, durée de gestation, nombre de gestation par an

Intervalle de génération dans les principales espèces

La race : bovin lait plus précoce que bovins viande, idem pour MTR et MTN

La durée d’utilisation des reproducteurs. Plus elle est longue, plus l’intervalle est long, moins le progrès est rapide (ex : un taureau utilisé pendant 6 ans sur le même troupeau)

Le mode de sélection, la sélection sur descendance étant la plus longue car elle demande une génération de plus Influence de la méthode de sélection sur l’intervalle de génération

1.5 Les corrélations génétiques

Une corrélation est une influence d’un caractère sur un autre.

Elle peut être favorable ou défavorable.

• Corrélations génétiques défavorables : quantité de lait / MSU, poids naissance / facilité de naissance, taille / rusticité, DS / DM, facilité de naissance / Croissance au sevrage

• Corrélations génétiques favorables :

2 Les méthodes de sélection

L’opération fondamentale de la sélection est l’estimation de la valeur génétique des reproducteurs. Cette estimation doit être la plus fiable possible, dans le respect des contraintes économiques et physiologiques.

Ne pas oublier : par la sélection, on cherche à connaître la plus juste valeur génétique du futur reproducteur. Ou ce qu’il est capable réellement de transmettre à sa descendance.

Pour estimer ses animaux, l’éleveur a besoin d’informations. Selon l’origine de ces informations, on distingue 4 méthodes de sélection.

La sélection individuelle (ou massale ou phénotypique)

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Choix de l’animal sur ses propres performances.

Avantages : peu coûteuse et rapide, pour des caractères fortement héréditaires

Inconvénients : le milieu gène l’estimation des caractères à faible hérédité … et économiques Exemples : sélection des agnelles avant repro, sélection de génisses après 1er vêlage

Adaptée au caractères à forte h².

La sélection sur ascendance (ou généalogique)

Choix de l’animal sur son pedigree, avec le livre généalogique de l’UPRa.

Avantages : peu coûteuse et rapide, car les performances sont connues à la naissance. C’est la meilleure méthode pour la sélection des femelles.

Inconvénients : imprécision pour les caractères faiblement héréditaires Exemples : agnelles au sevrage, génisses laitières

La sélection sur collatéraux

Choix de l’animal à partir des animaux de sa génération (frères, sœurs, ½ frères ou ½ sœurs) Avantages : bonne approche des caractères moyennement héréditaires si le nombre

d’information important (espèces prolifiques comme les lapins ou les volailles) Inconvénients : peu précise pour les caractères fortement individuels (½ collatéraux)

La sélection sur descendance

Choix de l’animal sur les performances de sa descendance.

On cherche à connaître la valeur génétique du reproducteur.

Par le testage, on mesure les performances des produits (♂ et ♀) et on estime sa valeur génétique.

Avantages : bons résultats sur les caractères faiblement héritables car le nombre d’informations est important. C’est la meilleure méthode pour la sélection des mâles.

Inconvénients : longue et très coûteuse.

Les sélections combinées entre plusieurs méthodes.

Sélection Fiabilité Temps Facilité Coût Carcatères

Individuelle Ascendance Descendance

3 L’indexation

Le but de la sélection est de choisir des reproducteurs avec la génétique la meilleure possible. On utilise l’indexation pour estimer et comparer les animaux entre eux.

3.1 Les index

Indexer, c’est estimer la valeur génétique d’un individu à partir des informations disponibles à ce jour.

Les index permettent de classer les candidats entre eux pour choisir le meilleur ou le plus approprié. La comparaison n’est possible que si la méthode de calcul et les critères d’appréciation sont les mêmes. On ne peut pas comparer deux animaux de races

différentes.

Un index est une information périssable. Il doit être réactualiser avec les nouvelles informations. De plus, pour certains index, la valeur génétique est estimée à partir d’une base de comparaison mobile : l’index de l’animal diminue quand la valeur génétique de la base augmente. La comparaison de deux animaux à partir d’index d’années différentes sera fausse.

Un index peut être entaché d’erreur, écart entre l’estimation et la réelle valeur génétique. Plus le CD est élevé, plus l’erreur est faible.

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3.2 Les index bovins viande

Article BV « Index + simples à utiliser » (01/2003)

• Liste des index sur catalogue Midatest Catalogue Midatest,

• Index d’un taureau sur catalogue Midatest o FNtest avec CD

o Index sur Qualités Maternelles des filles Article « Index Avel »

o Index sur Jeunes Bovins en station o Index sur Veaux Sevrés en ferme o Base mobile (ex : BL.QM.02)

• Tableau récapitulatif des taureaux disponibles sur catalogue Midatest o CD de l’index ISEVR entre taureau QM et taureau IBOVAL

• Fiche individuelle d’un taureau fiche Taureau

o Index FNais, CRsev, DMsev, DSsev et ISEVR avec leurs CD.

o Base de référence et date de calcul.

o Qualité de la connexion avec le nombre de produits connectés.

• Fiche individuelle d’une vache fiche Vache

o Comparaison des CD par rapport aux nombres de vêlages.

o Base de référence et date de calcul.

• Liste des index des vaches en production sur un BGTA BGTA

o Base de référence et date de calcul.

o Index IBOVAL et leurs CD.

o Comparaison entre l’âge des vaches et CD des index.

3.3 Les index ovins lait

• Généalogies Bilan génétique du CLO

o Brebis avec parents connus

• Qualifications (par UPRa)

o Brebis reconnues ou refusées o Index > +150 dl

• Indexation

o Index Lait : en dl ou 0,1 litre (accorde plus de poids à la 1ère lactation) o Index Critère Global : nouvelle formule 2009, plus de poids à la MSU o Index Lait moyen du troupeau avec CD

o CD : maxi 75 %, mini 30 % pour fiabilité

• Répartition / index Lait o Classement

4 Les accouplements

L’accouplement doit être raisonné pour répondre à deux objectifs : produire des animaux pour le renouvellement du troupeau et produire des animaux à bonne valorisation économique. On peut donc travailler en race pure ou en croisement.

4.1 Accouplements en race pure

L’éleveur choisit ses reproducteurs en fonction des critères de race définis par l’UPRa.

Les produits constitueront la base du renouvellement de son troupeau.

Avantages de l’élevage en race pure :

• Adaptation de la race aux conditions régionales

• Homogénéité des troupeaux et du mode d’élevage

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• Organisation facile de l’élevage avec des animaux homogènes ayant les mêmes besoins et les mêmes exigences.

• Obtention d’un progrès génétique lent mais irréversible Limites de l’élevage en race pure :

• Rigidité face à l’évolution des conditions économiques ou sanitaires

• Faible efficacité de la sélection pour les caractères à faible héritabilité, avec seulement quelques taureaux agréés par an.

• Difficulté de la sélection simultanée sur plusieurs caractères

• Risque d’insuffisance de la variabilité génétique

4.2 Accouplements par croisement

Les croisements sont des accouplements entre deux populations génétiquement différentes.

4.2.1 Objectifs Les croisements :

permettent de profiter de la complémentarité entre les populations Par le croisement, on peut exploiter ensemble des caractères importants mais souvent contradictoires, comme les qualités maternelles et les aptitudes bouchères.

Ex : ♀ Aubrac x ♂ Charolais, ♀ Préalpes-du-Sud x ♂ Ile-de-France permettent de bénéficier d’un effet hétérosis éventuel

L’effet hétérosis est caractérisé par la supériorité génétique des produits par rapport à la moyenne génétique des parents.

Ex : ♀ à GMQ 500g x ♂ à GMQ 700g = F1 à GMQ 630g moyenne des parents = (500 + 700) / 2 = 600g

effet hétérosis = (630 – moyenne parents) / moyenne parents = 30 / 600 = + 5 % Plus les races sont éloignées génétiquement, plus l’effet hétérosis espéré est important.

L’effet hétérosis est différent selon les caractères : 10 à 20 % pour les caractères d’élevage, 5 à 10 % pour les caractères de production, nul pour les caractères de qualité.

peuvent être un instrument génétique important par l’utilisation rapide et efficace d’une nouvelle génétique (orientation, variabilité)

4.2.2 Types de croisements

Les croisements peuvent être à finalité génétique ou commerciale.

4.2.2.1 Les croisements à finalité génétique

Ils visent à rassembler des caractères intéressants pour constituer de nouvelles

combinaisons génétiques. Schémas des accouplements

Le métissage : croisements successifs des générations entre elles : F1 x F1, F2 x F2…

Ex : Romanov x Berrichon-du-Cher = INRA-401 L’amélioration : utilisation momentanée et modérée.

Ex : Red Holstein dans Montbéliarde

L’absorption : accouplements répétitifs par la même race : A x B, AB x B, ABB x B…

Ex : FFPN absorbée par la Holstein pour donner la Prim’Holstein

4.2.2.2 Les croisements à finalité commerciale

Ils visent produire des animaux destinés à la reproduction ou la boucherie.

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Le croisement simple (ou industriel) : les produits F1 sont destinés à la boucherie. On utilise au maximum l’effet hétérosis. Une partie des femelles doit être conduite en race pure.

Ex : ♀ Aubrac x ♂ Charolais, ♀ Manech x ♂ Ile-de-France

Le croisement double : les F1 sont croisés avec une race bouchère et les F2 tous vendus.

On utilise ainsi la complémentarité de 2, 3 ou 4 races. Organisation complexe.

Ex : ♀ rustique x ♂ prolifique, ♀ F1 x ♂ viande Article Causse du Lot

Le croisement alternatif : utilisation alternée de 2 races à chaque génération

4.3 La consanguinité

La consanguinité est l’accouplement d’individus apparentés.

C’est le contraire de l’Hétérosis.

L’effet de la consanguinité est +/- fort selon le degré de parenté.

La consanguinité augmente le taux d’homozygotie, favorise l’apparition d’anomalies géniques, diminue la variabilité génétique.

L’éleveur doit tenir un registre de filiation (via l’EDE) ou un carnet d’agnelage. Les CIA informent les accouplements déconseillés pour éviter une éventuelle consanguinité.

5 Programmes de sélection

5.1 Bovin viande : Midablond

Le programme de sélection Midablond (de Midatest) s’appuie sur une population de près de 500.000 femelles Blonde d’Aquitaine et agréée 5/6 taureaux/an.

Programme Midatest

Programme Midablond Nombre de

candidats

Âge du candidat

Population de la race BA 478 000

Vaches inscrites 65 000

Vaches qualifiées « MAT » 30 000

Naissance des ♂ 15 000 Naissance

Sélection en ferme 200

Entrée en station pour contrôle individuel de performances 50 1 an

Testage : IA sur vaches BA 12 1,5 ans

Naissance des fils et filles 2,5 ans

Contrôle des AB sur 30 fils (à Denguin) AGRÉÉ AB 3 à 4

3,5 ans

IA sur les filles 4,5 ans

Contrôle des QM sur 30 filles (à Casteljaloux) AGRÉÉ QM 2 à 3

5,5 ans

5.2 Ovin lait : CIOP

Schéma de sélection entrepris par CIOP

6 Organisation

6.1 EDE

Etablissement Départemental de l’Elevage. Niveau départemental.

• Identification et filiation : EDE responsable de l’identification, de l’enregistrement (DN) et du contrôle de la filiation.

• Contrôle des performances par Bovin Croissance.

• Développement de la filière et recherches technico-économiques (prospectives)

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6.2 Centre d’IA

Souvent sous forme de coopérative, les centres d’IA ont deux activités principales : production et mise en place de la semence. Elle a le monopole territorial (décret de 1969) mais est obligée de fournir à l’éleveur la semence de son choix.

6.3 UPRa

Unité nationale de sélection et de Promotion de la Race.

Elle est constituée par les éleveurs-utilisateurs de la base de sélection, les centres d’IA et des entreprises en aval de la filière (abattoirs, groupements de producteurs, transformateurs…)

• Etablir la grille de qualification de la race (orientations, aptitudes, évaluations)

• Mise en place des programmes d’amélioration génétique

• Assurer la promotion de la race

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