Notre industrie horlogère en danger?

Trentième Année. — N° 90 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes

Samedi 13 Novembre 1915 Bureai'x : R u e d e l a S e r r e , .58

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Un an Six mois

Suisse . . . . Fr. 6.— Fr. 3.—

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suisses 20 ct., offres et demandes de places 10 et. la ligne, étrangères 23 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l

Bureau des annonces: Soc. an. Suisse de publicité, Haasenstem & Vogler, 22, rue Robert, La Chaux-de-Fonds et succursales en Suisse et à l'étranger.

Notre industrie horlogère en danger?

Sous ce t i t r e , l'Express, paraissant à Bienne, publie un article d'un pessimisme extrême, q u e n o u s d o n n o n s en traduction.

Dans les milieux horlogers il est sérieuse- ment envisagé que notre belle industrie hor- logère semble indubitablement aller au de- vant de temps très critiques.

Le droit de douane anglais de 33 '/«•% ^{e n} vigueur déjà maintenant, pourrait bien n'être qu un prélude de mesures de l'étranger^ pour protéger leurs industries et les rendre indé- pendantes de toute importation. Les milliers et centaines de mille invalides de la guerre doivent être placés et cela se peut le plus fa- cilement, dans les parties d'industrie qui exi- gent un minimum d'efforts corporels. Ces

innombrables invalides seront initiés à ces parties et comme ils tirent une pension mo- deste de l'Etat, ils peuvent travailler bon marché — si bon marché, que nos ouvriers, prétentieux sous de multiples rapports, ne pourront plus lutter contre une pareille con- currence.

Ces derniers jours déjà, toute une quantité de jeunes Anglaises est apparue à Bienne, apparemment pour chercher du travail, mais dans le fond sans doute pour apprendre une partie de l'horlogerie et puis utiliser leurs connaissances dans leur propre pays. On de- vrait sous ce rapport être un. peu moins in- souciant, moins « bon peuple de pâtres» ! — Notre Ecole d'horlogerie et notre Technicum semblent poursuivre le but louable de perfec- tionner des étrangers en nombre illimité dans notre industrie pour bien ouvrir, au moyen de nos institutions d'instruction publique fort coûteuses, toutes grandes les portes à l'indus- trie étrangère. De môme nos célèbres et ap- préciés mécaniciens de précision envoient leurs merveilleuses machines horlogères au- tomatiques par milliers à l'étranger, toutefois contre une somme assez forte, et il se trouve, de nouveau contre ce bon argent, assez de forces de travail intelligent qui établissent à l'étranger des fabriques entières et initient les ouvriers; et toute cette transplantation sans limite de notre plus distinguée industrie doit conséquemment conduire à ce résultat, qu'à une époque prévue après la guerre, l'é- tranger aura attiré par violence l'industrie horlogère, pour se rendre indépendant de notre exportation et pour occuper ses inva- lides de guerre.

Alors nos fabriques d'horlogerie pourront pour la plus grande partie chômer et le « bon peuple de pâtres » pourra de nouveau retour- ner à sa vie pastorale !

Des mesures de précaution opportunes et de protection appropriées auraient depuis

longtemps déjà été impérieusement néces- saires.

Certaines affirmation» doivent être re- levées. ; i • '•'."••

Ce n'est pas au devarit de t e m p s criti- ques q u e n o u s allons, puisque n o u s y sommes déjà et qu'il eât prévu que la si- tuation actuelle durera auprès la guerre, un certain temps du moins. Mais.comme n o u s ne savons pas quel groupe de belligérants sera le vainqueur n i , par-conséquent, q u e l s changements la paix apportera dans les relations économiques des peuples, il est trop tôt n o u s semblerHl, d e jeter un cri d'alarme désespéré et de prévoir des cho- ses extraordinaires.

Les droits de douane des pays où n o u s e x p o r t o n s notre horlogerie j o u e n t un rôle i m p o r t a n t sur l'écoulement de n o s pro- duits ; m ê m e si la gnerre n'avait pas éclalé, la négociation de n o s traités de commerce à renouveler n o u s eut d o n n é du fil à re- tordre, en raison de la tendance de plus en plus protectionniste des grands pays.

Mais la Suisse est, proportionnellement à sa population, un é n o r m e c o n s o m m a t e u r de produits étrangers, ce qui d o n n e r a à nos négociateurs une arme dont ils ne man- q u e r o n t pas de se servir q u a n d le m o m e n t sera là.

Q u a n t à la guerre, il est malheureuse- m e n t vrai qu'elle laissera après elle de n o m b r e u x invalides. Mais il n o u s parait excessif d'admettre que l'horlogerie les attirera, plus que tout autre emploi et q u ' o n créera des manufactures d'horloge- rie dans le b u t u n i q u e d'occuper les éclo- pés. Et puis, n o u s ne v o y o n s pas à quoi pourraient bien être utilisés des malheu- reux auxquels manqueraient u n bras ou un œil. Le danger n'est pas là.

UExpress s'en p r e n d au Technicum et à l'école d'horlogerie de Bienne qui, selon lui, semblent p o u r s u i v r e «le b u t louable

« d e perfectionner des étrangers en nom-

« b r e illimité dans notre i n d u s t r i e , » etc.

Cette critique s'adresse sans doute aussi à l'ensemble de n o s établissements d'ins- truction professionnelle, dont aucun n'ex- clut systématiquement les étrangers. Il n o u s a paru intéressant de savoir ce qui

en était; le tableau suivant l'apprendra aux intéressés.

Elèves à l'ouverture des Cours.

Ecole d'horlogerie : Année 1914 Année 1915 Genève

Elèves suisses

» étrangers Total de la Vallée de Joux

Elèves suisses

» étrangers

*) rentré au pays. Total La Chaux-de-Fonds

Elèves suisses

» étrangers Total Le Locle

Elèves suisses

» étrangers Total Fleurier

Elèves suisses

» étrangers Total Bienne

Elèves suisses

» étrangers . Total St-Imier

Elèves suisses

» étrangers Total Porrentruy

Elèves suisses

» étrangers Total Soleure

Elèves suisses

» étrangers

*) rliabilleurs. Total 45 18 63 36 36 103

6 109

99 3 102

19 1 20 47

1 48 96

2

— 34 27

2

— 45

1*

46 119

7 126 . 110

2 112

20 1 21 pas d'étrangers

— 98 1 99 39

— 39 33

3*

29 36

L'Ecole d'horlogerie de Neuchâtel n'a pas fourni les renseignements demandés.

L'Express s'en p r e n d aussi à nos méca- niciens, qui v e n d e n t à l'étranger leurs mer- veilleuses machines automatiques. Nous avons eu déjà l'occasion de traiter celte question et nous la r é s u m o n s comme suit :

Il y a quelque trente années, n o u s étions encore heureux d'avoir à notre disposition, les machines et outillages américains. Dès lors n o u s nous sommes progressivement

528 L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ê R E SUISSE émancipés et nous p r o d u i s o n s toutes les

machines d o n t n o u s avons l'emploi, ce qui n'empêche d'ailleurs pas nos fabricants d'en utiliser qui sont de provenance amé- ricaine ou allemande.

Des fabriques de machines automatiques et autres pour l'horlogerie ont été créés ; mais la tendance de nos manufactures d'horlogerie est à la création, dans leurs propres locaux, d'ateliers de construction de machines-outils, ce qui enlève du tra- vail aux fabriques qui en font leur spé- cialité; ne voulant pas diminuer d'impor- tance, elles v e n d e n t à toute destination.

La note pittoresque est d o n n é e par l'Express, qui n o u s fait assister à l'arri- vée à Bienne, de n o m b r e u s e s j e u n e s miss Anglaises qui y viendraient dans le but a p p a r e n t d'y chercher du travail, mais réellement pour a p p r e n d r e l'horlogerie et se transformer ainsi en agents féminins d'émigration de notre principale industrie, au Royaume-Uni !

Nous avouons m a n q u e r de renseigne- m e n t s précis sur celte invasion d'un nou- veau genre, essentiellement pacifique d'ail- leurs et qui n e rappelle que de très loin celle de la Belgique ou de la Serbie. Le besoin d'apprenties horlogères n'existe sû- r e m e n t pas à Bienne en ce m o m e n t et n o u s sommes persuadés que l e T e c h n i c u m , l'Ecole d'horlogerie, les fabricants d'horlo- gerie et les chefs d'ateliers de la ville de l'Avenir ont déjà mobilisé leurs forces, p o u r faire face au danger signalé par Y Ex- press... si danger il y a.

Dans sa conclusion, l'auteur de l'article parle de mesures de précaution et de pro- tection jugées depuis longtemps nécessai- res. Il est permis de regretter qu'il ne les é n u m è r e pas.

Récapitulons :

L e s droits de d o u a n e de 331/s % récem- m e n t adoptés par le Royaume-Uni sur les articles de luxe y compris l'horlogerie, au- ront la durée de la guerre et ce pays en reviendra au libre-échange mitigé par des

droits modérés ; c'est à prévoir. ; L'horlogerie n'est pas la seule industrie

qui puisse attirer les estropiés et on ad- met généralement qu'il y faut ses deux bras et ses deux yeux.

Nos écoles d'horlogerie sont bien loin de mériter le reproche d'être des agents de la transplantation de l'horlogerie à l'é- tranger ; le tableau que n o u s publions d'a- près une enquête que vient de faire le bu- reau de la Chambre suisse de l'horlogerie en est la preuve. D'ailleurs l'exclusion sys- tématique des étrangers, de ceux surtout venant de pays qui o u v r e n t les portes de leurs établissements d'instruction profes- sionnelle à nos nationaux, serait u n e mala- dresse qui nous vaudrait des représailles méritées.

Le protectionnisme, que l'obligation de trouver de nouvelles ressources après la guerre développera dans la plupart des p a y s , apportera de nouvelles entraves à n o s exportations, mais ne n o u s fera pas courir un danger de mort. L'équilibre se rétablira au bout d'une certaine période.

Il n ' e n est pas moins vrai que les pays qui n ' o n t pas un marché intérieur impor- tant — et la Suisse est du n o m b r e — ont devant eux un avenir de difficultés et de luttes dont souffriront surtout leurs indus- tries d'exportation. Mais on le prévoyait déjà avant la guerre.

Nous n o u s en :tirerons, en sachant pren- dre pied sur les n o u v e a u x marchés qui nous seront ouverts, en perfectionnant tou- j o u r s plus nos procédés de fabrication et n o s méthodes de travail, et en n o u s péné- trant bien, patrons et ouvriers, d e cette vérité : c'est que la Suisse, si elle veut maintenir sa situation sur le marché du m o n d e , n e doit pas servir de champ d'ex- périmentation de toutes les innovations de sociologue« amateurs qu'aucune respon- sabilité n'atteint.

Les industries1 des petits pays ont à sur- m o n t e r des difficultés spéciales qui n ' i r o n t certes pas en diminuant après la guerre et leur avenir est lié à un travail intense.

T o u t désagréable que ce puisse être p o u r certains, il faut q u ' o n se pénètre de cette nécessité dans le m o n d e patronal comme dans les milieux ouvriers.

Le poids net des boîtes de montres Dans sa dernière séance, le comité de

«l'Union des horlogers allemands» s'est occupé de la question de l'indication du poids net des boites de m o n t r e s sur les factures des fabricants. Il publie à ce sujet l'avis suivant dans la Deutsche Uhrmacher- Zeitung' qui ne ^peut passer inaperçu en notre région horlogère :

« L'habitude de ne mentionner, sur les fac- tures pour les montres or, que le poids brut

et de ne jamais indiquer le poids net des boî- tes or a donné lieu à de gros inconvénients.

Si la difference était minime entre le poids brut et le poids net des montres or, on pour- rait encore accepter cette coutume ; mais en réalité il s'est formé le mode de considérer comme «usitée dans le commerce» une tolé- rance de iO'Jt. il peut paraître incroyable, mais il est vrai néanmoins, que plusieurs hor- logers, se fiant à leur bon droit, s'étant enga- gés dans des procèjs à ce sujet, les ont perdus.

Les fournisseurs ont toujours réussi à prouver qu'une différence de 10 %> sur le poids indiqué est encore admissible. Mais la fabrication des boîtes est si bien prganisée de nos jours et la rentrée des déchets d'or pendant la fabrica- tion est assurée à un tel point qu'il n'est plus permis de compte^ avec un déchet de 10 °/o.

« Gomme les avis entre vendeurs et acheteurs seront toujours différents quant à la limite de tolérance, nous estimons que le moyen le plus simple de remédier à cet inconvénient est d'exiger à l'avenir l'indication, sur les factu- res relatives à l'achat de montres or, du poids net des boîtes de montre or terminées, guillo- chées et polies. Pour l'acheteur d'une montre en or, ce n'est que le poids net qui reste en considération. Il Va sans dire que les fabri- cants de boîtes ou ide montres se verront obli- gés d'augmenter lé prix du gramme d'or pour le calcul du prix net ; mais il est plus logique en tout cas, de payer le poids net à un prix de base plus élevé par gramme, plutôt que de laisser subsister cette insécurité qui, avec un prix de base moins élevé, peut conduire à un déchet s'élevant jusqu'au 10°/°•

« C'est pourquoi le comité prie tous les so- ciétaires isolés d'exiger à l'avenir de leurs fabricants et fournisseurs l'indication sur facture du poids net pour les montres en or.»

Ce n'est pas d'aujourd'hui, que des ten- tatives, infructueuses jusqu'ici, sont faites en Allemagne, pour obliger n o s fabricants à m e n t i o n n e r le poids net des boites au lieu du poids brut.

Dans certains pays, p o u r les genres de montres d o n t les boites sont simplement polies, beaucoup de n o s fabricants y ont consenti, parce que le déchet du finissage de boites est sensiblement le m ê m e . Il n'en est plus de m ê m e lorsqu'il s'agit de boîtes décorées.

Nos fabricants de m o n t r e s à boites d'or sauront se défendre contre une décision

qui pourrait bien n'avoir d'autre b u t que celui d'obtenir indirectement une baisse du prix de vente de n o s montres et qui est prise dans un m o m e n t vraiment peu opportun.

Emprunt français

Le conseil des ministres a autorisé M. Ri- bot de déposer à la Chambre, un projet d'em- prunt en rente 5.°/» •

Le marché monétaire anglais Une nouvelle preuve de la force du marché monétaire anglais est que l'émission de 3 '/*

millions de liv. st. de bons annuels dé l'Inde a été couverte par 6.175.000 liv. st. •

Le blocus des sous-marins n'a pas empêché la compagnie de navigation «Peninsular Orien- tal» de distribuer un dividende annuel de 15 «/p.

Les sociétés allemandes d'assurance et le troisième emprunt de guerre D'après les journaux d'assurance d'outre- Rhin, les sociétés d'assurance allemandes ont eu une part importante dans le succès du dernier emprunt de guerre, comme cela a déjà été le cas lors des deux premiers emprunts.

A chaque emprunt, elles ont souscrit pour environ 300 millions de marks. C'est donc une somme de 900 millions de marks, soit plus d'un milliard et cent millions de francs, pla- cés par les sociétés allemandes dans les em- prunts de guerre. Déplus, un certain nombre de sociétés ont mis leurs agences à disposition pour les souscriptions provenant dé par- ticuliers.

Voici, suivant la Zeitschrift für Versi- cherungswesen les souscriptions au troisième emprunt des sociétés allemandes d'assurance sur la vie travaillant en Suisse :

La Friederich - Wilhelm 25 millions de marks: la Teutonia, 6 millions; la Gotha, 7 millions; laGermania-Stettin, fi millions; la

Concordia, 8 millions ; la Karlsrahe, 10 mil- lions ; la Leipzig, 6 millions ; la Stuttgart, 12 millions ; l'Atlas, I million; la Berlinoise, 8,7 millions de marks.

Ceux que la guerre enrichit

La maison Krupp, qui a réalisé l'année dernière un bénéfice net de 86,400,000 marks contre 33,900,000 l'année précédente, distribue le même dividende qu'en 1913, soit l e l 2 % - Le solde du bénéfice est consacré à une conso- lidation financière et à des œuvres sociales.

Une somme de 23,700,000 marks notamment est destinée à la création d'un fonds Krupp en faveur des enfants de familles nombreuses de soldats tués ou grièvement blessés.

La liquidation de la bourse de Berlin Le Comité de la Bourse a décidé de fixer à la fin novembre la liquidation définitive et complète des reports et differences.' '

Assurance du risque de guerre La maison Danzas & Cie — t r a n s p o r t s internationaux —, à Bàle, remet à la Cham- bre suisse de l'horlogerie, la clause de l'assurance contre les risques de guerre de la «Marine» à Neuchâtel, selon laquelle cette compagnie, « comme tous les assu-

« r e u r s anglais, ne r é p o n d plus à l'avenir

« d e s dommages ou pertes qui pourraient

«être le résultat des opérations de guerre

« de la part de la Grande-Bretagne et de

« ses alliés. »

Il est expressément convenu que la Compa- gnie répond de tous dommages et pertes qui arrivent aux objets assurés par guerre, hosti- lités, arrêts, capture et molestations de gou- vernements et autorités quelconques, et, gé- ralement de tous accidents et fortunes de guerre, explosions de torpilles, mines sous- marines ou autres accidents analogues, àl'ex.

L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE 529 ception des envois assurés francs de tous

dommages résultant de capture, arrêt, rétai>d, saisie ou détention par le gouvernement an-

glais ou ses alliés. • Il est expliqué, toutefois, qu'en dehors de

la capture ou de l a saisie, la Compagnie ga- rantit seulement les dommages matériels arri- vant aux objets assurés et qu'elle est affran- chie des frais de magasinage et autres frais et risques de séjour, à moins' que ces derniers soient couverts moyennant paiement d'une prime spéciale ainsi que de toutes différences de cours pouvant en résulter, de même que de tous dommages ou pertes résultant de prohi- bition d'exportation. Ne sont pas couvertes contre les risqués de guerre les marchandises qui seraient reconnues contrebande de guerre.

Société suisse de surveillance économique Le grand comité de la Société suisse de sur- veillance économique, dans sa séance du 10 novembre, a appelé M. Steinmetz, négociant à Genève, à faire partie de la direction de la société désormais composée comme suit : di- recteur, M. Grobet-Roussy: secrétaire général et premier remplaçant du directeur, M. Bpn- zon ; inspecteur principal et second rempla- çant du directeur, M. Steinmetz.

A l a direction, sont subordonnés les sept services suivants: 1. secrétariat; 2. conten- tieux; 3. demandes et contrats; 4. transports;

5. caisse et comptabilité ; 6. statistique; 7. con- trôle.

La Feuille officielle suisse du commerce du 6 novembre a publié les avis relatifs à la cons- titution de la société et à son inscription au registre du commerce.

Sont désignés comme fondés de procuration de la société : MM. Bonzon, Steinmetz et Mat- ti, avocat, chef du contentieux.

sieurs personnes que la question intéressait depuis bien des années et qui apportèrent le fruit de leurs travaux personnels. Après étu- des sérieuses, un mouvement de pendule spé- cial, d'un mécanisme de sonnerie nouveau et simplifié, protégé par un récent brevet fut adopté et l'exécution confiée à l'inventeur. Di- vers types de cabinets pur style furent étudiés et la Société eut le plaisir d'arriver à terminer ses modèles pour 1 ouverture de l'exposition industrielle, où ces derniers .(entièrement faits à Genève, mouvement, cadrans, aiguilles et cabinets), ont déjà fait l'admiration des con- naisseurs. : - • ~ • ï-

Il est à noter que l'Allemagne fournissait, ces dernières années, en pendules pour un nom- bre respectable de millions par an. On peut penser que le nom de Genève pourrait attirer à notre industrie une partie de cette fabrica- tion, notamment dans les genres les plus soi- gnés. La réputation' mondiale dont jouit, à juste titre, le nom de Genève en horlogerie, autorise à espérer que cette branche pourrait donner une activité nouvelle et un rendement avantageux.

Actuellement la Société des Horlogers pour- suit l'étude complète, technique et financière, d'une semblable fabrication, afin de pouvoir renseigner toute personne que cette industrie nouvelle pourrait intéresser.

La F. 0. M. H. à La Chaux-de-Fonds Le Métallurgiste annoncé :que la section des horlogers, tous lés groupes compris; est convoquée en assemblée générale extraordi- naire pour hier vendredi avec l'ordre du Jour s u i v a n t : Création d'un secrétariat général pour les syndicats locaux affiliés à la F . O.

M. H . ; nomination de deux secrétaires-admi- nistrateurs.

Le journal ouvrier fait ressortir l'impor- tance de la centralisation nouvelle des grou- pements professionnels ouvriers et de la fu- sion des syndicats locaux.

Comme on le voit, les ouvriers horlogers poursuivent sans répit la centralisation de leurs forces et de leurs groupements syn- dicaux.

Les pendules genevoises On écrit au Journal de Genève :

Depuis les premières semaines de la guerre actuelle, divers groupements de notre ville cherchèrent à parer, dans la mesure du possi- ble, au marasme des affaires.

La rupture des relations entre les divers Etats en guerre et la longue période pendant laquelle leur reprise sera difficile placent la Suisse, et Genève particulièrement, dans des conditions industrielles assez favorables.

Nos fabriques sont, à l'heure actuelle, solli- citées d'entreprendre diverses fabrications spé- ciales et objets nouveaux. Plusieurs fabriques nouvelles sont à l'étude ou en activité.

La «Société des Horlogers de Genève», dé- sireuse de s'occuper une fois de plus, d'une façon désintéressée, d'une question d'intérêt général, et pour remédier à la situation péni- ble dans laquelle se trouve notre industrie horlogère genevoise, décida alors d'étudier la fabrication des pendules. Notre cité possède une main-d'œuvre facilement assimilable à ces travaux et nos diverses écoles techniques* et artistiques peuvent préparer rapidement à cette destination toute une jeunesse ayant dé- jà des aptitudes à la mécanique et à la déco-

ration.

La «Société des horlogers-» trouva auprès de Paul Rudhardt, directeur de l'Exposition industrielle genevoise un ; encouragement à donner suite à son idée et à activer le plus possible ses travaux. Une commission techni- que se mit de. suite à Uouvrage, groupa plu-

Une interdiction

0 .

Un communiqué officiel de la police fait sa- voir que le système de la boule de neige, avec lequel on a organisé une collecte en faveur des blessés de la guerre, est interdit dans le canton de Zurich. *

Le passeport fédéral

Au Palais fédéral, on étudie actuellement la question de créer un passeport fédéral, qui remplacerait les passeports^actuellement déli- vrés par les autorités cantonales et qui per- mettrait à ceux de nos compatriotes voya- geant à l'étranger de faire connaître, sans contestations, comme c'est 'souvent le cas au- jourd'hui, leur qualité'de Suisses. I ï e s t plus que probable qu'après la guerre les belligé- rants continueront à exiger, pendant un cer- tain temps du moins, que ceux qui voyagent chez eux soient munis de pièces de légitima- tion, , . "

Nous possédons d'ailleurs, depuis une qua- rantaine d'années, un formulaire de passeport -suisse ; c'est celui que délivrent, en vertu d'un

règlement du 26 mai 1875, nos ministres et nos consuls à l'étranger à ceux(lde nos compatrio- tes qui les leur demandent en prouvant leur qualité de citoyens suisses: •

Certificats d'origine pour l'Angleterre L'introduction de la déclaration à remettre' : au secrétariat de la Chambre du commerce à La Chaux-de-Fonds, en vue d'obtenir la déli- vrance de certificats d'origine, ayant donné entière satisfaction à M. le vice-consul britan- nique à Neuchâtel, ce dernier a décidé qu'à l'avenir tous les exportateurs du canton de- vront remplir cette formalité.

En vue de faciliter les relations et de per- mettre le retour rapide des certificats d'origi- ne, le secrétariat de la Chambre du commerce a organisé ses services sur les mêmes bases que pour les certificats russes, ceci d'entente;, avec M. le vice-consul Chable.

Donc dès aujourd'hui, pour chaque envoi à destination de l'Angleterre ou de ses colo- nies, ainsi que pour les envois soumis au contrôle de l'autorité anglaise, les exporta- teurs auront à déposer au secrétariat de la Chambre du commerce :

1 déclaration,

1 certificat pour le transit par la France, 2 certificats anglais, l'un devant rester

comme auparavant au vice-consulat, I enveloppe affranchie avec adresse de

l'exportateur,

ainsi que les frais de légalisation fixés à fr. 7,10 par certificat, soit fr. 6,60 pour le vice-consu- "

lat et 50 et. pour frais d enregistrement et de ports. "" •• -

Le tout doit être remis avant 5 h. du soir, pour pouvoir être expédié le même jour à Neuchâtel.

En procédant ainsi, le secrétariat de Ta Chambre espère réduire au stricte minimum les difficultés d'envoi et assurer le retour ra- pide des certificats. Le procédé déjà employé pour les certificats russes a permis de consta- ter une sensible amélioration dans ce sens.

Secrétariat général de la Chambre du commerce,'' La Chaux-de-Fonds.

Timbres rabais

Direction de la Banque nationale Dans sa séance de samedi dernier, le con- seil de la Banque nationale a décidé de pro- poser au Conseil fédéral pour la place de di- recteur général de la banque laissée vacante Ear la démission de M. Kundert, le nom du

>^r Adolphe Joehr, secrétaire général de la Banque nationale.

Un atelier de travail à Neuchâtel Après une sérieuse étude opérée par une commission spéciale, le Conseil communal a décidé de créer un petit atelier d'hiver dans les locaux vides du Pénitencier, prêtés obli- geamment par l'Etat. On limitera à dix, pour commencer, le nombre dés ouvriers qui y se- ront occuppés et qui devront être des pères de famille neuchâtelois. Ils y fabriqueront des barrières Fouillât et des échalas.

Le Conseil général a voté un crédit de fr. 5000.— pour cette installation.

L't electrification » des C. F. F.

A la suite d'une demande des C. F . F . , le Conseil d'Etat du canton d'Argovie s'est décla- ré disposé à accorder à ceux-ci, en vue de l'é- lectrification des G. F . F . , la concession des forces hydrauliques de Rupperswil, sous ré- serve de dédommagement aux anciens conces- sionnaires.

L'assemblée extraordinaire des délégués de l'Association suisse des timbres. rabais avait réuni à Zurich 83 délégués, représentant en- viron 60 sections. L'assemblée a décidé la constitution de l'Association en syndicat. Les nouveaux statuts ont été acceptés avec des mo- difications sans importance. L'Association compte aujourd'hui 4,000 membre environ. Le comité a été confirmé dans ses fonctions. La prochaine assemblée ordinaire des délégués aura lieu à Lucerne. ••.'.•

Liste des dessins et modèles

Dépota»

N" 26094. 1er octobre 1915, 8 h. p. — Cacheté.

— 2 modèles. — Articles de bijouterie faus- se plaqué or. Edmondo Zuccolo, Genève (Suisse).

Nn 26117. 9 octobre 1915. 5 h. p. — Ouverts.

— 3 modèles. — Calibres de montres à mar- che de longue durée. — Schild & Co., La Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire:. W . Kölliker, Bienne.

N° 26122. 9 octobre 1915, 6 h. p. — Ouvert.

— 1 modèle. — Cadran. — Berna Watch Co., St-Imier (Suisse). Mandataire ; H. Cha- ponnière, Genève.

N° 26123. 9 octobre 1915, 6 h. p , — Ouvert.

— 1 modèle. — Cadran. — B e r n a Watch Co., St-Imier (Suisse). Mandataire : H. Chaj

ponnière, Genève.

N" 26128. 9 octobre 1915, 7 h. p. — Ouvert.

— 2 modèles. — Réhaut de glace avec tour d'heures. —Ernest Voirol; et Jules Voirai, Bienne, (Suisse).

Escompte et change

Changes à eue. — France 88.60 d., 89.60.

— Belgique —.— d., —.— 0. — Italie 81.35 d., 83,30 o. — Londres 24.50 d., 25.— o. — Amsterdam 223.— d., 225.— o. — Allemagne 106.85 d., 108.90 o. — Vienne 75.40 d., 77.40 o. _ New-York 5.13 d., 5.53 o.

Cote de l'argent

du ia Novembre 1916

Argent fin en grenailles , . fr. 105.— le kilo.

Change sur Paris fr. 88.90

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