DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Probabilités et applications
C. S UNYACH
Condition pour qu’une transformation d’un espace uniforme soit une contraction stricte, et applications
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 76, sérieProbabilités et applications, no1 (1983), p. 81-92
<http://www.numdam.org/item?id=ASCFPA_1983__76_1_81_0>
© Université de Clermont-Ferrand 2, 1983, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales scientifiques de l’Université de Clermont- Ferrand 2 » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.
numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
CONDITION POUR
QU’UNE
TRANSFORMATION D’UN ESPACE UNIFORME SOIT UNE CONTRACTIONSTRICTE,
ET APPLICATIONS.C. SUNYACH
Université Paris VI
Etant donné un espace
métrique (E,d)
et une contraction strictebijective
Tde
E,
il est clair que la suited(Tox,Tny)
converge vers0,
uniformément surtout ensemble
{(x,y) : d(x,y)
t}. Le résultatprincipal
de cet article en estune
réciproque partielle :
si une tellepropriété
de convergence a lieu pour la distanced,
c’est que T est une contraction stricte pour une distance induisantune structure uniforme
plus
fine que celle de dé uivalente
siT ~
est unifor- mémentcontinue).
Si a
désigne
lepoint
fixe de T et(A n Bn
E ExZ une suite de variables aléatoiresindépendantes équidistribuées,
cecipermet
de donner des conditionsexpli-
n
Z
Bi
cites pour que la suite vers a presque surement. Il
s’agit
donc d’un résultat
d’approximation
aléatoire depoint fixe,
l’indice de l’itération étant lui-même aléatoire. Il serait sans doute intéressant de rechercher d’autrestypes
de conditions souslesquelles
cettepropriété
estréalisée,
et desapplications numériques
dutype
"Monte-Carlo".Lorsque
T est unautomorphisme
d’un groupe cecipermet
d’étudier la convergence de la suite{la
loi du groupe étant notéemultiplicativement), laquelle
intervient dans l’étude des marches aléatoires sur leproduit
semi-direct deE par
Z relativement à T(voir [4 ] ,[7] et [8 ] ~.
Notons que la condition ci-dessus est suffisante pour assurer l ’existence
(et l’unicité)
d’unpoint
fixe. Il m’a paru intéressant d’en donner une démonstrationdirecte,
en fait sous unehypothèse plus
faible : il suffit que convergequasi-uniformément
vers 0 sur tout ensemble1(x,y) : d(x,y) t}.
Cettehypothèse
est naturelle dans ce contexte : en effet si - E est
compact,
T continue et siTn
converge
simplement
vers une fonction constante, cette suiteconverge quasi-unifor-
mément. Il est facile de trouver des transformations,
ayant
cettepropriété
mais telles queTn
ne converge pasuniformément ;
il s’ensuitqu’elles
nepourront
être descontractions strictes par
rapport
à une distance définissant latopologie
de E.I. Le résultat
pri nci pal .
La démonstration
s’inspire
de la construction d’une famille d:’écarts sur un espaceuniforme (voir [ 2 ] § 1.4).
Dans ladésignera
un espace uniforme.Lemme 1. Soient X une
partie
de ExE telle que X ~ X CX,
K E( 0,2 ]
et gune fonction réelle
positive
définie surX,
tel s que ,pour tous
(x,y)
EX, (y,z)
E X et(z,t)
E X.Alors g satisfait
1 ’ i nëgal i të
v
pour tous X tels que
x0= X
etx,=
y et pour tous entiers n.Preuve par récurrence
(ibid.
prop.1.2).
Lemme 2. Soit une suite de
parties symétriques
de ExE contenant ladiagonale
et telles que u pour tout n, et soit X = u U .n n
n n
Il existe une fonction réelle f sur
X,
vérifiantl’inégalité triangulaire
ettelle que
, pour tout nez.
Soit F une
application
de X dans lui-même. S’il existe_
p E Z tel que
F(U n)
cF) si de plus F
estsurjective.
2 2P
Preuve.
Posons g = E
1n 1u - 1U ).
Cette fonction vérifie nez 2 n "n+1or donc
l’hypothèse
du lemmeprécèdent
est satisfaite avec K=2. Soitn+1 n
n-1
f(x,y)
la borne inférieure des sommes E où n est un entierarbitraire,
0 "
y et, pour tous
i , (Xi’Xi+l)
est arbitraire dans X.Il est clair que
g/2
f g, et les conclusions du lemme en découlent.Théorème 1. So i t T u ne
b i j ecti on
de E dans lui-même telle que1)
Pour tous( x , y )
E ExE et pour toutentourage U,
soi t dans U pour n assezgrand.
2)
Il existe unentourage
A surlequel
lapropriété précédente
est uniformepar
rapport
à(x,y)
E A.Alors il existe un écart a et un entier q tels que
pour tous n ~ Z . En
particulier,
la structure uniforme définiepar 6
estplus
fineque et lui est
identique lorsque
Preuve.
Remarquons
tout d’abord que Ut’P
A=EXE pour tout entier p. En effet pour tout n5Zcouple (x,y), (Tnpx,Tnpy)
est dans A pour n assezgrand.
Par ailleurs il existeun entier q tel que
(~TqA)3
C A. En effet il existe unentourage
V tel que Aet un entier q tel que
IV
c V. Posons F =",q
et U =n
(n
~Z) ;
cetteet un entier q tel qu e
~Tq(A)
C V . Posons F =Tq
etUn = (n
EZ) ;
cettesuite vérifie
La conclusion résulte alors du lemme 2.
Remarque.
Q-l -
1
L’écart
6
=2i/q 6oT’
vérifie 610T =2 q 61.
Lesrelations qui lient
6.i =0
~n s n
’ ~
’BJn
et TA sont moins
simples
que pour ô et T A.* ~
En
posant
T =T (8)
TII. Cas d’un
automorphisme
d’un groupe.Soit G un groupe localement
compact
et T unautomorphisme
de G tels que,pour tout x E
G, Tnx
converge vers le neutre. On sait que de telsautomorphismes
interviennent dans la théorie du renouvellement
([4
] ,[ 7
] et[8 ] )
et le résultatci-dessous, qui
dit que T est une contraction stricte parrapport
à une distanceinvariante,
yjoue
un rôleimportant.
Dans ce cas on va bien entendu rechercher un écart invariant par le groupe.
Théorème 2. Soient G un groupe localement
compact
dénombrable àl’infini,
T unautomorphisme
de G et K un sous-groupecompact
de G tel que TK=K et que, pourtous
x EG,
la suite soit relativementcompacte
et ses valeurs d’adhérence soient dans K.Il existe
c E a 0,1
[ et un écart invariant à droite f tel quef(k.x,k’y)=f(x,y)
pour tous
k,k’
E K et x,y EG,
que{f(e,.) E}E>0
soit unsystème
fondamental de~
voisinages
de K(e désignant
leneutre)
et que f o T = cf.Preuve.
D’après
le théorème de Banach-Steinhaus~Tn) r~0
estéquicontinue.
I1 existe doncun
voisinage compact symétrique
V de K tel queT(V) C V ;
et un entier q tel queTq(V3 ) (: V.
Enposant
le théorème 1 montre l’existence d’un écart h
ayant
lespropriétés
d’invariance.. _ . rbq _ 1
q-1 i
~iindiquées
et d’un entier q tel que h 0Tq
=h
donc f = E2i/q
h 0T
convient..’- 0
Notons que le résultat se traduit de manière naturelle sur
l’espace homogène
des classes K.x(x
EG~.
Remarque.
Le résultat
précédent possède
unanalogue
continuévident, où
la donnée est une~
représentation
continue de R dans lesautomorphismes
de G. La relation f o T = cfsera
remplacée
parpour tous
Notons que si un tel
automorphisme .
(resp. représentation)
existe surG,
le groupe a une structure trèsparticulière ( i bi d
et[ 4 ] ) .
III. Itération aléatoire d’une transformation.
Lorsque
estcompl et une
transformation T vérifiant leshypothèses
duthéoréme 1
possède
ununique point fixe,
soit a, et on sait que pour tout x EE,
converge vers a. Dans le théorèmesuivant, je
donne des conditions pourn
E gi
que
T1
converge vers a presque purement, où est une variable aléatoire à valeurs dans ExZ. Voir 1 ’ i ntroducti onet [8 ]
pour le cas d’un auto-morphisme
d’un groupe.Théorème 3. Soient
(E,d)
un espacemétrique complet,
T unebijection
de E tels~
que où 0 B
1,
et a lepoint
fixe de T. Soit deplus (An,Bn)
unesuite de variables aléatoires à valeurs dans
ExZ, indépendantes
etéquidistribuées,
B1 ayant
un moment d’ordre 1 etEB 1>
0.1)
Soit C une fonctionpositive
surE,
nulle et continue en a, telle queconverge vers a presque surement alors
2)
S’il existePreuve.
1
2)
On sait quel’hypothèse
entraine lim sup[ 1+d(x,An) , n .
1 p. s.(voir [8 ] ).
n n n
n "
Considérons une
épreuve
w telle que EB.(w)/n
converge versEB,.
Pour n assezn 1 1
n
grand, E
estpositif,
d’où -d’où le résultat annoncé.
1) D’après
la loi desgrands
nombres il existe un entier k tel que presquen kn
surement E kn pour n assez
grand,
donc converge vers 01 -, n
presque surement.
D’après
le lemme de Borel-Cantelli il en résulte que la série EÀ(~ 0 Tkn
>t)
estconvergente
pour tout t > 0.n
Le nombre d’entiers n tels que
l ~ ~ 0 T(x) est majoré
par(Log 1/«k+
si
~(x)
>0,
donc1 ~ >0 Log ~
estÀ-intégrable.
Example.
~
’
Si ad d o T où a >
0,
on déduit de 1 que E [1+log d(x,A1)]
+oo pour tout x E E.IV.
Remarques
sur le théorème dupoint
fixe de Banach.Comme on l’a vu dans l’introduction il est naturel dans ce contexte d’introduire la convergence
quasi-uniforme. Rappelons
tout d’abord que si une suite de fonctions réelles continuesfn
dëfinies sur un espacecompact
X convergesimplement
versune fonction
continue,
cette suite converge en faitquasi -uniformément
cequi signifie
que pour tout e > 0 et pour tout ensemble infini d’entiers
R,
il existe unepartie
finie
R4
de R telle que pour tout x E X on aitCes notions et résultats sont dus à C. Arzela. Voir
[11
et[3 ] .
Remarquons
que si(X,d)
est un espacemétrique
et T une transformati on de X telle queTn
converge uniformément(resp. quasi-uniformément)
vers une fonctionconstante,
alorsd(T nx,Tny)
converge vers 0 uniformément(resp. quasi-uniformément)
par
rapport à ~ x ,y )
E XxX. Le résultatprincipal
decette partie
est uneréciproque partielle
à cetteproposition.
, , n
On dit que x est
asymptotiquement
fixe si T x converge vers x.Si x est
asymptotiquement
fixe et si legraphe
de T est fermé en x, alors x est fixe.Si X est la réunion de 0 et de la
suite 1n
n(n>1),
et siT 1
n1 n+1 et TO=1,
il est clair que 0 est
l’unique point asymptotiquement
fixe de T etqu’il
n’est pas fixe.4. Soient
(E,d)
un espacemétrique complet,
T une transformation de E et A unentourage
de ladiagonale
de ExE(i.e.
il existe t > 0 tel que(d- t}
CA). Supposons
que,quasi-uniformément
surA,
la suite d o ’bnT convergevers 0.
Soit x e E. S’il existe un entier p tel que E
A,
la suite(T nx)
converge vers un
point asymptotiquement fixe ;
notons lea(x).
Soit(x n )
une suitede E telle que, pour tout
i,
lim =0 ;
alorsa(x )
existe pour nn ~
assez
grand
et lim =0 ;
enparticulier
si deplus
A pourn n ~’~
tous n et m assez
grands, (x)
converge vers unpoint asymptotiquement
fixe.Commentaires.
Soit x E E tel que
(x.Tx) e
A et X l’adhérence de la suite(Tnx).
Etant~
donné que cette suite converge, d o T
’converge
uniformément vers 0 sur XxX. On voit donc que1 hypothèse
dequasi-uniformité
entrai ne en fait l’uniformité sur cer- tainesparties,
maisil n’y
aura pas engénéral
uniformité sur tout unentourage
dela
diagonale (voir
unexemple ci-dessous).
Lorsque
T est uniformémentcontinue,
la dernière assertion ditqu’une
suite depoints
fixesapprochés (lim d(x,Tx )
=0),
de diamètre assezpetit ((x n xm A),
n ~ n ~’~
converge vers un
point
fixe.Preuve.
Soit donc
( x )
une suite telle que, pour tout1,
lim = 0.Commençons
n n n
par montrer que pour tout t > 0 tel que
t}
C A il existe un entier N tel que t pour tous i > 0 et n > N.Sinon,
il existerait des suites(n )
et(i p)
telles queet pour tout p. La suite
(i p
converge vers ~puisque lim d(x ,rix ) = 0
pour tout i . Posons y = x et
soit e(p)
leplus petit
entier q non nul tel p nP
que
d(y
> t. Il est clair quee(p)
converge vers +oo avec p.P P
Etant donné que
d(y
pour tout p, il existe un ensemble finiP P
d’entiers
Ra
tel que,»
puisque
d o T convergequasi-uniformément
vers 0 sur A. Deplus,
pour tout q ~R 02
on a d(y , t/3
pourtout p assez grand.
p p p p
D’où
d(y ,
td’après l’inégalité triangulaire.
Il y a donc contradiction.P P ,
Soit maintenant x ~ E pour
lequel
il existe p tel queTP+lx) r=
A et posonsp+n
"jn
zn
=(n > 0). Puisque
d 0Tn
convergesimplement
vers 0 surA, d(zn,Tzn)
=
d(z,z)
converge vers0,
doncaussi,
pour tout i > 0. Lapropriété préliminaire
montre que(z )
est une suite deCauchy.
Soita(x)
sa limite. Pour nassez
grand, (z ,a(x))
n est dansA,
donc limd(z +n’ Ta(x) )
= 0 et par suiteq q
lim
d(a(x), T qa(x»
=0,
cequi
montre quea(x)
estasymptotiquement
fixe.q
Il résulte alors aisément de la
propriété préliminaire
que(xn Tx n
A pour nassez
grand
et que lim nd(xn,a(xn))
= 0. Si deplus (x nsxm
n m A pour n et m assezgrands
..
la suite
a(x )
n sera constante pour n assezgrand,
car limd(Tix n, T xm
= 0 sii . n m
(xn, x )
EA.,
donc(x )
converge, dans ce cas, vers unpoint asymptotiquement
fixe.Remarques.
On étend facilement ce résultat à un espace uniforme
séparé
danslequel
les suites deCauchy convergent.
Exemples.
1) E 0,+-
T croissante etcontinue, T(O) = 0 - et T(x) x
si x =1=0.2) (E,d)
est un espacemétrique complet,
6 est une transformation de[ 0,-Foe
croissante et continue à droite telle que
e(O)
= 0 ete(t)
t si t =/0,
et~
d.T0.d.
Cet
exemple
a été traité par E. Rakotch[ 5 ] ,
et par B.K.Ray [ 6 ] .
Corollaire 1. Soient
(E,d)
un espacemétrique compact
et T une transformati on continue de E. Si d o ~nrn
convergesimplement
vers0,
Tpossède
unpoint
fixe etun seul.
Considérons
l’espace
P E CR,
constitué de 0 et de lasuite 1
n(n > 1)
munide la
topologie
P 9 deR,
t et la transformation T telle que qT1=0 , T 1 = n=1
si n > 2n n-
et TO=O.
La transformation T est continue et
Tn
convergesimplement
vers0,
mais non uniformémentpuisque
pT n-1 Il
= 1 etTn I
= 0.q n n
Corollaire 2. Soient
(E,d)
un espacemétrique
et(x n)
une suite de E. S’il existe t > 0 tel que lim uniformément sur l’ensemble descouples
n n P n q
(p,q)
tels(xnj
est une suite deCauchy.
°Il suffit
d’adapter
le début de la preuve du théoréme 4 en utilisant lapseudo-
transformation
Txn=xn+1 sur l’espace Eo= (xn).
°On
peut
aussiappliquer
la méthodeprécédente
auxsemi-groupes
continus de transfor- mations. En voici unexempie :
Théorème 5. Soit A un
champ
de vecteurs continu surRn.
Supposons qu’il
exi ste uneappl i cati on continue n
de[ 0,-i-- [
dans R telle que. il ( désigne
la norme euclidienne et(,)
leproduit
scalaireusuel).
Alors lechamp
de vecteurs A s’annule en unpoint
et un seul et toutes les courbesintégrales convergent
vers cepoint.
Preuve : On
applique
le théorème 4 ausemi-groupe engendré
par A.Application
à unproblème
desurjectivité.
Voici une
application, classique
dans le cas des contractions strictes.Proposition
6. Soi ent F un espace deFréchet,
d une di stance i nvari antecompati bl e
et pour
laquelle
E estcomplet.
Posonsixl
=d(x,O)
si x EF
et soit E la boulefermée de rayon
unitê,
centrée àl’origine.
Soit et T
z la translation
qui
transformel’origine
en z. Soit U uneapplication
de E+z = dans E. Si , pour tout t >0, 1 (U .
oconverge vers
0, quasi-uniformément
surt~ , 1 ’équations x-U(x)
= zpossède
une
unique
solution sur E+z. Deplus
si E+z est telle que limn
n n n
n
la suite
(xn)
converge vers cette solution. ,Preuve.
Il suffit
d’appliquer
le théorème 4 à U oTz.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
ARZELA,
C. Intorno alla continuita della somma di infinite funzioni continue.Rend. Accad. Sci.
Bologna
79-84(1883-1884).
[2] BOURBAKI,
N.Topologie générale
Ch. 9.[3]
DUNFORD,
N andSCHWARTZ,
J.T. linearoperators
Ch. IV§6.
[4
]ELIE,
L.Comportement asymptotique
du noyaupotentiel
sur les groupes de Lie.Ann. Scie. Ecole Norm.
Sup.
XV 1982.[5 ]
RAKOTCH,
E. A note on contractivemappings
Proc. A.M.S 13(1962) 459-465.
[6
] RAY, B.K. On Ciric’s fixedpoint
theorem Fondamenta MathematicaeXCIV (1977).
[7 ] SUNYACH,
C. Théorème du renouvellement pour les marches aléatoires sur un groupe non-unimodulaire.C.R.A.S. Paris
295,
sérieI,
1982.[8 ] SUNYACH,
C.Capacité
et théorie durenouvellement II (à paraître).
E ngl 1 sh
summary .In this article we show that on a metric space
~E,d),
if T is a one to onemapping
such thatuniformly
continuous andd{ Tn x,T n y)
convergesuniformly
to 0 on
{(x,y) : d(x,y)
tl for all t >0,
then T is a strict contraction withrespect
to another metricequivalent
to d.This result
yields
conditions for the convergence of random iterates of T. When T is anautomorphism
of a group this result is useful for someproblems concerning
random wal ks on some semi-direct
products
of groups(cf. [71
and[8 1)
We conclude
by
a directproof
of the existence of a fixedpoint
for such trans-formations (in
fact alarger cl ass ) ,
if the space iscomplete.
C. SUNYACH
Université Pierre et Marie Curie
(Paris VI)
Laboratoire de Probabilités
4,
Place Jussieu75230 PARIS Cédex 05