A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
S. F ERENCZI
Systèmes de rang un gauche
Annales de l’I. H. P., section B, tome 21, n
o2 (1985), p. 177-186
<http://www.numdam.org/item?id=AIHPB_1985__21_2_177_0>
© Gauthier-Villars, 1985, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de l’I. H. P., section B » (http://www.elsevier.com/locate/anihpb) implique l’accord avec les condi- tions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute uti- lisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit conte- nir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
Systèmes de rang
ungauche
S. FERENCZI
(*)
Ann. Inst. Henri Poincaré,
Vol. 21, n° 2, 1985, p. 177-186. Probabilités et Statistiques
RÉSUMÉ. - Théorie
ergodique :
unsystème dynamique
est dit de rangun
gauche
s’ilpeut
êtreapproché
arbitrairement bien par des tours de Rokhlin suivant des suites d’entiers. Nous utilisons cettepropriété
pour construire unsystème
àspectre simple qui
n’est pas lâchement de Ber-noulli,
et donc pas de rang fini.ABSTRACT. -
Ergodic theory :
we say that adynamical system
isfunny
rank one if it can be
approximated arbitrarily
wellby
Rokhlin towersalong
sequences ofintegers.
We use thisproperty
toproduce
asystem
withsimple spectrum
which is notloosely Bernoulli,
and therefore not of finite rank.Key-words : Ergodic theory. Simple spectrum. Funny rank one. Loosely Bernouilli.
Un
système dynamique (X, si, T,
est de rang ungauche
si pour toutepartition
Pmesurable,
pour tout £ strictementpositif,
il existe un sous-ensemble F de
X,
une suite croissante d’entiers naturelsKi, ... , Kh
etune
partition
P’ vérifiant(1) ( TKiF,
1 ~ ic h ~
sont des ensemblesdisjoints,
(2) (P-P’~~,
.(*) Université Paris VI. Laboratoire de Probabilités. Tour 56, 3e étage, 4 place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques - Vol. 21, 0246-0203 85/02/187/10/S 3,00/(~) Gauthier-Villars
177
(3)
P’ est moins fine que lapartition
Cette
notion,
due à Jean-PaulThouvenot, généralise
la notion de rang un(même
définition mais avecKi
=i,
1 ~ i ~h).
Unsystème
de rang un a unspectre simple (L2), d’après
Chacon[1 ] (voir
aussi Katok etStepin [5 ]).
Le même raisonnement montre
qu’un système
de rang ungauche
a unspectre simple.
On connaît unsystème
àspectre simple qui
n’est pas de rang un(la
substitution deMorse,
voir Del Junco[2 ]),
mais cesystème
reste de rang fini
(toute partition
Ps’approche
par unepartition
dutype
{TiFj, 1jr, 1ihj, X - ~ TiFj},
en l’occurrence ici r vaut2).
Feldman
[6] ]
a introduit ladistance g
entre deux suites(x 1,
...,xn), (y1,..., Yp) prises
dans un mêmealphabet fini ( 1,
... , q}, f(x 1,
..., xn ;yi, ..., = 1
- n+p Max {k;
il existe dessous-suites il
...ik, j1
... telles que xi = Yù, ... , xik = Un processus(P, T) d’entropie
nulle est dit lâchement de Bernoulli si pour tout £ strictementpositif,
il existe un entier N tel que pour tout nsupérieur
àN,
il existe un ensemble E d’atomes de de mesuresupérieure
à 1 - ë, suri= 1
lequel f (PN(A), PN(A’))
G, pour toutcouple (A, A’)
d’atomes deE,
avec/
Les
systèmes
de rang fini ou de rang ungauche
sontd’entropie nulle,
etles
systèmes
de rang fini sont lâchement de Bernoulli(voir [3 ]
ou[7]).
Nous allons construire un
système
de rang ungauche,
donc àspectre simple, qui
n’est pas lâchement deBernoulli,
donc pas de rang fini. L’idée de la construction est due à Jean-PaulThouvenot,
àqui j’adresse
tous mesremerciements.
CONSTRUCTION DE
SYSTÈMES
DE RANG UN GAUCHE On définit un processus(P, T)
à l’aide d’une structure de blocs : on sedonne un
alphabet
fini[1,
...,q et
un bloc est une suite finie desymboles
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
SYSTÈMES DE RANG UN GAUCHE 179
de cet
alphabet.
Une tour est une famille finie de blocs de mêmelongueur.
On construit de
proche
enproche
une suite de tours, 1 ~ i},
pour n =
0,1,2
... ; dans laconstruction, chaque
blocA?
est unejuxta- position
de blocs et lafréquence d’apparition
d’un bloc dansun bloc
A?
est la même pour tout i etj.
On noteLn
lalongueur
communedes blocs
A?.
A l’aide des tours in, on va définir T et
P ;
soit X l’intervalle[0, 1 ],
munide la mesure de
Lebesgue
~c.Au stade
0,
onpartitionne
X en intervalles 1 ~ iqo,
1j Lo,
de même mesure. On définit P en mettant dans
P~,
1 ~ oc ~ q, les inter-ne
valles
H?,j
tels que ce soitla j-ème
lettre deAi.
On définit T surX 2014~ J
par : T envoie de manière affine sur 1 ~ i ~ qo, 1
j Lo.
Au stade
n, on apartitionné
X en intervalles 1 ~ i ~ qn, 1j Ln,
de même mesure ; est dansPa
si a est laj-ème
lettre deAi
et T envoiede manière affine sur 1 i qn, 1
j Ln -
1. T est doncqn
définie sur X -
i= 1
Pour passer du stade n au stade n +
1,
ondécoupe chaque
1 ~ ien sous-intervalles de même mesure
( qn L n
diviseqn+ 1 L n+
1 parconstruction).
On associe àchaque
sous-intervalle de une lettre de la tour Tn+ 1 choisie de sortequ’elle
soit lapremière
lettre d’un blocA?
apparaissant
dans l’un des différents blocsA~ + 1,
1k
qn+ 1 ; on numé- rote le sous-intervalle dont la lettre associée est laj’-ème
lettre dubloc
Ak+ 1;
on a puprocéder
de sortequ’à
deux sous-intervalles diffé- rents soient associés descouples (k, j‘)
différents.L’application
de la rela-tion ==
partout
où T estdéjà définie, permet
dereporter
ce
découpage
sur tous lesHn ~, Hn 3,
..., 1 i qn. On a ainsidéfini tous les et
chaque
nouvel intervalle tombeautomatiquement
dans l’atome de P voulu. On
peut
alors définir T sur certains sous-inter- valles des en l’occurrence ceuxqui
sont des avec 1 - ~ ~on définit T comme
envoyant
de manière affineH~ ~~~
sur T est1
alors définie sur un ensemble de mesure 1 - .
Ln+1
Pourvu que
Ln
+ T est définie sur presque tout X. On considère lesystème dynamique (X, (P)T, T, Ji)
où(P)T
est la03C3-algèbre engendrée
Vol. 21, n° 2-1985.
+x
par c’est le processus
(P, T),
donnant à tous lespoints
des P-nomsqui sont
des enchaînements de blocsAi .
(P, T)
estergodique d’après [3 ].
La constructionqui précède
étant sous-entendue,
on connaît(P, T)
si onpeut
décrire les tours zn ;(P, T)
est doncdéterminé par la tour 03C40 et les formules donnant les
Ani
en fonction desAn-1j.
Une
approche plus théorique
de telles constructions se trouve dans Roth- stein[4 ].
DÉFINITION. -
Soient,
pour tout n entiernaturel,
qn, pn,dn,
Sn des entierspositifs, ( j 1,
..., desPn-uples
d’entierscompris
entre 1 et qn,des
dn-uples
d’entierspositifs
vérifiant, un
i =
1,
..., qn, pour tout n.On se donne un
alphabet fini { 1, ... , q ~.
SoientBi,
...,BqO
qo blocsde même
longueur
dans cetalphabet.
Onappelle
processus défini par les mots d’ordre( j i , ... , j pn~,
les suites(u~(1), ... , uâ(d,~)~
et les blocs initiauxBi,
...,Bqo,
le processus(P, T)
construit avec des tours in formées de qn blocsA ~ ,
...,Aqn
définis par lesrègles
suivantesoù la
multiplication
note lajuxtaposition
des blocs.Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
SYSTÈMES DE RANG UN GAUCHE 181
On
appellera
encore mot d’ordre le mot ...Ajpn
considéré commemot dans
l’alphabet (A i ,
1 ~ i ~ Lasuite s~
n’est pas mentionnéedans la
définition,
car ses valeursimportent
peu tant que(6), (7), (8)
sontvérifiées.
PROPOSITION 1. - Si le processus
(P, T)
estdéfini
dans les conditions ci-dessus lesystème (X, (P)T, T, Ji)
est de rang ungauche.
Démonstration. Soit
Ln
lalongueur
commune des n-blocs. Au staden +
1, l’espace
estpartitionné
enoù est dans
Pk
siA~ + 1
a un k comme lettre.La
partition P,
pardéfinition,
est ungénérateur
pour T.Fn+ 1
seral’ensemble
vérifiant(1),
pour la suitei
Par
construction,
danschaque
colonnetj
lesétages
corres-pondant
à sont exactement ceux dont lesP-noms forment le mot pour 0 ~ r sn - mn - 1.
On en
déduit (1) ;
deplus,
lesIFn+ 1 remplissent
uneproportion
del’espace supérieure
à Et si x et y sont dans i,Tl x
etT’y
sont dans le même atome de P pour tout
entier j
tel queKj+ 1 + j
soit undes
Kn+1l.
On endéduit qu’il
existe03B2n
~ 0 et en ~ + oo tels que la par-Cn
tition i
Ln(sn - mn))
raffineB/T’P
-Cn sur unepartie
Vol. 21, n° 2-1985.
de
l’espace
de mesuresupérieure
àn n - f3n’
Cequi permet
de réa-liser
(2)
et(3)
pour toutepartition
P si n estpris
assezgrand. C.Q.F.D.
UN EXEMPLE NON
LACHEMENT
DE BERNOULLISoit q
unentier, Sq
le groupe des substitutions de[1, ... , q ].
On note,pour deux éléments de
Sq, f (G, G’) = f ’(G( 1 ),
...,G(q), G‘( 1 ),
...,G’(q)), prise
pour des suites dansl’alphabet (1,
...,q),
et ~c la substitution circu- laire(1,
...,q)
-~(2,
..., q,1).
LEMME. - Soit v un nombre strictement
positif
tel que qv soit entier.Il existe un nombre
A( q, v)
telqu’on puisse
trouver au moinsA(q, v)
substi-tutions
Gi
deS~
telles queEt il existe des nombres
C, N 1, N2, N3, N4,
strictementpositifs,
tels queDémonstration. Une substitution G est
(1- v)-proche
de G’ si et seule-ment si il existe deux suites croissantes de
longueur vq
vérifiantpour j
=1,...,
vq. Le nombre maximum de(1- v)-voisins
de G est doncOn choisit donc
Gi quelconque,
et on enlève deSqG
1, tous ses( 1- v)-voisins,
et leurs
composés
par~~,
1k
q. On choisitG2
dans l’ensemblequi
reste et on recommence
l’opération.
Onpeut
le faire Afois,
avecPour p
assezgrand,
L’application
de cette formule à q, qv, etq(1- v),
donne l’estimation annon-cee.
On se donne maintenant deux suites qn et v,~ vérifiant
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
183 SYSTÈMES DE RANG UN GAUCHE
(13)
qnvn est un entier strictementpositif,
pour tout nD’après (11),
onpeut prendre
parexemple
vn =3 , qn
=nl0,
ou Vn = 2 - ".Cfn =
24n,
enpartant
d’un no assezgrand.
nD’après
lelemme,
onpeut choisir,
dans qn+ 1substitutions,
notéesG1,
...,Gq,~+ 1,
vérifiant(10)
avec v = v~ et 7r = 7rn, la substitution circulaireSoit
Mn
une suite vérifiantOn
prend
commealphabet [1, 2,
...,qo ]. Soient dn
= qn, Pn =(M~
+1)qn, Bi == {
i},
1 ~ i ~ qo.Soit
(P, T)
le processus défini par le mot d’ordre ...,~,
les suites
(Gx(1),‘...,
1 ~q~+1),
les blocsinitiaux Bi.
Les condi-tions
(6)
à(9)
sont bienvérifiées,
avec mn = qn, si onprend sn
=Mnqn -
1.PROPOSITION 2. - Le processus
(P, T)
n’est pas lâchement de Bernoulli.Démonstration. Le processus
(P, T)
estd’entropie
nullepuisqu’il
estde rang un
gauche.
La lecture du mot d’ordre donne la formuleOn note
Ln
lalongueur
commune desA~.
Soit ~
=sup {
1 -f(B, B’),
où B(resp. B’)
est unsegment
deAj (resp. Aj,)
de
longueur supérieure
àj J. Si on montre que lim an
est strictement inférieure à
1,
on conclut comme dans[3 que (P, T)
n’estpas lâchement de Bernoulli.
Nous allons estimer an+ 1 en fonction de an. Soit donc B un
segment
deAn+1j, de longueur supérieure
àLn+1 Mn; de
même pour B’ etAj,+1.
Pour
abréger, je
note G = G’ = =J’appelle cycle
un seg- ment de la formeVol. 21, n° 2-1985.
En enlevant une
portion
de B delongueur
relative inférieure àon
peut
supposer que B est entièrementcomposé
decycles.
On se donneun
couplage
entre B et B’ réalisant la distancef (B, B’).
Achaque
n-bloc Ade
B,
on associe unsegment
A de B’ tel queoù l
désigne
lalongueur.
Chaque
A estunique
si l’on convient de mettre sous le bloc degauche
les
signes
noncouplés
situés entre deux blocs. Uncycle
C estcouplé
dela même manière à C =
t J
A.A n-bloc contenu dans C
Pour les
cycles
C tels queon
majore
1 -f (C, C) par -. 3
Soit C un des
cycles
restant. On le divise en n-blocs A et onregarde
A.a)
Pour les blocs tels- ou - > -,
onmajore 1 2014/(A,A)
2
qI(A)
3I(A) 2
J.Î( ~ )
par 3.
b)
Pour les autres, A s’écritAlA2A3,
oùAi
est unsegment (éventuelle-
ment
vide)
d’un n-bloc de B’. Ceux de cesAi
dont lalongueur
est inférieureà
Ln représentent
uneportion
de A delongueur
relative inférieure à 2On y
majore
1 -f par
1.c)
Sur cequi
reste, parhypothèse,
dès queA1, Ã2
etA3
ne sont pas tirésdu n-bloc
A,
1- f (A, A)
an.d)
SiAi, A2
ouA3
est unsegment
deA,
onmajore 1 - f(A, A)
par 1.On ne
risque
pas d’utiliser deux fois un même n-bloc deA,
sauf siAnnales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
SYSTÈMES DE RANG UN GAUCHE 185
deux blocs consécutifs de B sont
identiques ;
celapourrait
arriver seu-lement aux extrémités des
cycles, soit
uneproportion -
de B.3n
La
portion
de Ccouplée
end )
a unelongueur
relativeégale
à la pro-portion
depoints
communs(au
sensdef)
entre lasuite, correspondant
àC,
... , et une suite
correspondant
à C’ dutype
(03C0bG’(j),...,03C0bG’(qn), 03C0b+1G’(0),...,03C0b+1G’(qn), 03C0b+2G’(0), ...,03C0b+2G’(k))
ou
3
une sous-suite de la suite
ci-dessus,
delongueur comprise entre 2 3 qn
et - 2
C~n.On déduit de
(10)
que cespoints
communs sont auplus
au nombre de3vnqn.
e)
On en déduit que2014==
+2 Mn+1 + 2 - qn
+ anV -
+3vn.
On déduit de 03B10 =
1, (12), (13)
et(15),
quelim 03B1n
1.CQFD.
Questions :
Peut-on
construire,
à l’aide du critère de rang ungauche,
des trans-formations abstraites dont on contrôle les
propriétés spectrales (absolue continuité, spectre
deLebesgue...) ?
Le rang un
gauche
est-iléquivalent
à lasimplicité
duspectre ?
Enparticulier
la substitution deMorse, évoquée
audébut,
et lesgaussiens
àmesure
spectrale
concentrée sur un ensemble de Kroneker sont-ils de rang ungauche ?
La
catégorie
dessystèmes équivalents (au
sens deKakutani)
à unsystème
de rang ungauche
est contenue dans celle dessystèmes d’entropie
nulle et strictement
plus
vaste que celle des lâchement Bernoulli.Que
contient-elle ? Tout
système d’entropie
nullepeut-il
induire unsystème
à
spectre simple ?
BIBLIOGRAPHIE
[1] R. V. CHACON, Spectral properties of measure-preserving transformations. Functional Analysis, proceedings of a symposium held at Monterrey, 1969, p. 93-107.
[2] A. DEL JuNCO, A transformation with simple spectrum which is not rank one. Canadian Journal of Mathematics, t. 29, 1977, p. 655-663.
[3] D. ORNSTEIN, D. RUDOLPH et B. WEISS, Equivalence of measure-preserving transfor- mations, Memoirs of the American Mathematical Society, t. 262, 1982.
[4] A. ROTHSTEIN, Vershik processes, First steps, Israël Journal of Mathematics, t. 36,
n° 3-4, 1980, p. 205-223.
Vol. 21, n° 2-1985.
[5] A. B. KATOK et A. M. STEPIN, Approximations in ergodic theory. Uspekhi Math.
Nauk. SSSR., t. 22, n° 5, 1967, p. 81-106, traduit dans Russian Mathematical Surveys,
t. 22, n° 5, 1967, p. 77-102.
[6] J. FELDMAN, New K-automorphisms and a problem of Kakutani. Israël Journal of Mathematics, t. 24, n° 1, 1976, p. 16-38.
[7] A. B. KATOK et E. A. SATAEV, Standardness of automorphisms of transposition of intervals and fluxes on surfaces. Matematicheskie Zametki, t. 20, n° 4, 1976, p. 479-488, traduit dans Mathematical Notes of the Academy of Sciences of the U. S. S. R., 1977, p. 826-831.
(Manuscrit reçu le 13 septembre 1984) (Manuscrit révisé le 9 janvier 1985)
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques