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ADOLESCENCE. SANTE ET DEVELOPPEMENT SOCIAL : .

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(1)

!YORLD HEALTH ORGANIZATION

R e g i o n a l O f f l c e

.

f o r t h e E a s t e r n M e d i t e r r a n e a n

ORGANISATION MONOIALE DE L A SANTE

B u r e a u r e R i o n a I i t la M ~ d ~ l e r i a n r e o r l e n t a l e

COMITE REGIONAL DE LA MEDITERRANEE ORIENTALE Trente-troisieme session Point 14 de l'ordre du jour

EM/RC33/Tech.~isc.l

A O G ~

1986

ORIGINAL : ANGLAIS

DISCUSSIONS TECHNIQUES

ADOLESCENCE. SANTE ET DEVELOPPEMENT SOCIAL

(2)

ADOLESCENCE, SANTE ET DEVELOPPEKENT SOCIAL

L'adolescence, cette periode de transition dans le processus du develop- pement humain, est consideree comme une phase dynamique oh les besoins elemen- taires de la maturation et du developpement s'accompagnent d'une adaptation

continue afin d'aboutir 5, un &tat Qquilibre, adapt6 a l'ordre social accept6 et fonde sur un rapport harmonieux avec la societe. L'apparition et l'evolution des problemes qu'eprouvent les adolescents sont d0teminees par le contexte local puisque ces problemes sont generalement des manifestations refletant la societe dans laquelle vivent les jeunes. 11 convient donc d'btablir le diagnos- tic social des causes sous-jacentes, et les politiques et strategies adaptees pour resoudre les problemes de l'adolescence devront necessairement 6tre envi- sagees et appliquees en tenant compte des particularismes propres a chaque situation nationale; or, dans la Region de la Hediterranee orientale, la situation peut varier e n o m h e n t d'un pays a l'autre.

Le passage de l'enfance 1'Pge adulte et le processus de maturation qui

le c a r l ~ k b T i 5 e se deroulent dans un contexte qui varie considerablement suivant les situations. I1 existe parfois dans un seul et m6me pays tout un kventail de conditions socio-economiques, allant de la prosperit6

a

la misere, du milieu urbain moderne et dvolue au milieu rural traditionnel et isolk, du mode de vie sedentaire au nomaaisme. Outre la fariillo, ce sont l'icole, le milieu cocial

et communautaire, les pairs, et les moyens d'information qui constituent les principales influences qui marquent profondement les jeunes 1'Pge 05 ils y

sont le plus senaihles.

Lorsqu'ils se trouvent aux prises avec les conditions de plus en plus dures qu'impose une societe competitive, materialiste et en evolution rapide, les adolescents peuvent generalement s'appuyer sur des cultures traditionnel- les, des systsmes familiaux et des principes religieux pro£ond&ment enracinks.

Neanmoins c'est une enfance saine qui est le fondement d'un developpement sain pendant l'adolescence. T.e nombre de familles desunies va croissant du fait des luttes politiques, des conflits armes et des incertitudes economiques que con- nait notre Region a l'heure actuelle. Les enfants des refugies, des populations migrantes et des comunautes traumatisees par la guerre sont negliges et cou- rent un grave danger. C'est tout le developpement mental et physique hyuilibrC de la future generation d'adolescents qui se trouve compromis. Ainsi, si l'on veut prevoir d'ameliorer la sante et le bien-&re des adolescents, il faut

E'aborE fournir aux enfants tous les soins et l'attention dont ils ont hesoin, sans oublier ies aspects affectifs et psychosociaux.

On peut retrouver dans la tendre enfance les causes de nombre de comporte- rnents anormaux ou de problemes de sante qui apparaissent pendant l'adolescence;

de 18 l'importance du r81e de la famille et des services de sante maternelle et infantile (SKI) pour favoriser la sante des adolescents. D'apres les infor- mations transmises par les pays do la RQeion, les prahlemes de sante communs a ce groupe d'Pge sont : un taux eleve de morbidite maternelle, l'abus des stupefiants, une augmentation du nombre des accidents, des problemes de comportement et de sante mentale et les maladies a transmission sexuelle (HTS).

t'invalidite et les handicaps physiques, l'arrieration mentale, les troubles de la nutrition, la tuberculose et l'abus des medicaments sont moins generale- ment r6pandus.

Bien que les pays de la Region ne disposent pas de services specialises en sante de l'adolescent, ce sont, pour l'essentiel, les services de sante

(3)

maternelle et infantile qui assurent les services necessaires la sante des adolescents. Des programmes speciaux existent pour faire face a des problemes specifiques, tels que la toxicomanie, la santk mentale, les UTS et la tubercu- lose. Les adolescents Btant, comme on le sait, peu soucieux de leur sante, les services de sante ont souvent des difficultes pour toucher ce secteur de la population. Par ailleurs, la frequentatlon scolaire generalement fainle, et l a

qualite variable des services de medecine scolaire, limitent encore plus le r61e que ces services pourraient en principe jouer pour promouvoir la sante des adoloccents.

L'annee 1985, designee "Annee internationale de la Jeunesse", a permis, dans tous les pays, de pousser le developpement des mkcanismes et des organis- mes nationaux au service de la jeunesse. Mais comme ils sont essentiellement axes sur les sports plus que sur tout autre aspect, ils n'adoptent pas, semble-t-il, la demarche Bquilibree et globale qui repondrait aux divers besoins de l'adolesccncc. Lo nature pluridimonsionn~ll~ dee problbrn~e 8 0 l a

jeunesse exige une coordihation intersectorfelle, pennettant de developper le

e

potentiel susceptible de repondre de manihre integree aux besoins des adolescents.

Adjoindre un volet sante P un programme integre en faveur de la jeunesse en lui donnant pour r81e principal la promotion de la sante gr2ce a un pro-

gramme d'activitCs en matiere d'information, dlQducation at da communication (IEC) et la surveillance des groupes a risque existants et reconnus comme tels dans chaque pays, permettrait, de surcroit, de resoudre le probleme de l'acces a ce groupe d'8ge. Dans une telle situation, les adolescents peuvent eux-mimes prendre une part active h ces activites et, ce faisant, r6soudre leurs propres problemes tout en contribuant a la sante et au bien-itre de l'ensemble de la collectivit6. Un changement d'attitude s'impose pour que les jeunes ne soient plus consider& comme ur~ prublP~nr, mais p l u t 6 t comme une ressource. C e q u ' i l

faut c'est mobiliser l'energie et l'idealisme des jeunes pour qu'ils apportent des idees nouvelles et qu'ils prennent une part active h la solution des pro- bliimes qu' ils eprouvent.

(4)

TABLE DES MATIERES

1

.

INTRODUCTION

. . .

1

1.1. Cadre theorique

. . .

3

1.2. Methodologie suivie dans la preparation du document

...

4

2

.

SITUATIOl DES ADOLESCENTS DANS LA REGION DE LA HEDITERWEE ORIENTALE

...

4

2.1. Apercu regional general

. . .

4

2.2. Examen des donnees fournies par les pays

. . .

7

. ...

3 QUESTIONS D'INTERET PARTICULIER . 3.1. La famille

...

8

3.2. R61e de l'bducation

. . .

10

3.3. Les adolescents et le travail

...

13

3.4. Information et conununication

...

14

3.5. Comportement a l'egard de la drogue

. . .

16

3.6. Comportement a risque

...

18

3 . 7 . Les adolescentes

...

18

3.8. Maladies i transmission sexuelle (MTS)

. . .

20

3.9. Invalidit6 pendant l'adolescence

. . .

21

3.10. Questions juridiques

...

22

4

.

LES ADOLESCENTS ET LES SERVICES DE SANTE

...

23

5

.

COLLABORATION IhTERSECTORIELLE POUR LA SANTE DES ADOLESCENTS

. . .

25

6

.

LES AI)OLESCEI!TC ET LE IlFVELOPPFMFMT SOCTA! . . . 26

7

.

RECOMMANDATIONS

...

2 7

0

7.1. Information et collecte de donnees

. . .

27

7 . 2 . La famille

. . .

27

7.3. Services de sante pour les adolescents

. . .

2 7 7.4. Ccllobornticn intersectori~lle . . . 7R 7 . 5 . Legislation

...

28

7 . 6 . Recherche

...

29

7 . 7 . Organe consultatif

. . .

29

REFERENCES

. . .

30

Tableaux 1 a 3

. . .

3 4

(5)

1. INTRODUCTION

Lors de sa reunion d'octobre 1984, le Comite consultatif regional a accep- t& le principe que les sujets des discussions techniques au cours des sessions du Comit6 regional devraient etre des themes a caractere intersectoriel et stimulant l1interBt. Parmi les divers sujets proposes, c'est "l'adolescence, la sante et le developpement social" qui a et6 retenu pour la discussion technique

d e la trente-troisieme session du Comit6 r6gional. Le choix de ce thkme est opportun puisqu'il se situe dans le droit fil de la decision de l'hssemblee generale des Nations Unies designant 1985 "Annee internationale de la Jeunesse"

(AIJ) et choisissant "Participation, developpement et paix" c o m e theme d'orientation. Tout au long de l'annee, le monde entier a eu les yeux rlxes sur la jeunesse. Les activites entreprises dans le cadre de 1'AIJ ont permis de cerner les principaux problemes qui touchent les jeunes partout dans le monde.

Crs activitCs intiressaient la paix, le 86veloppemont. l'education et la

formation, le travail, la sante, le logement, la vie familiale, la culture et l'environnement. Elles ont fait ressortir que les problhmes qu'bprouvent les jeunes (y compris les adolescents) ne sont que le reflet des problemes plus vastes que connait la societe toute entiere. Ces problemes doivent donc etre analyses et resolus dans le cadre plus large des structures Qconomiques et politiques nationales, regionales et mondiales.

La notion de jeunesse, ou d'adolescence, varie de par le monde puisqu'elle se situe generalement dans un contexte culturel. C'est ainsi par exemple que les pays n'ont pas tous fix6 le m8me Bge pour le libre consentement, la respon- sabilite penale, la scolariti obligatoire, le mariage, l'obligation du service militaire, le droit de vote, de gerer ses propres finances, ou d'avoir un per- mis de conduire. MBme dans le cas des manifestations physiologiques, telles que la puberte chez les deux sexes, l'age peut varier d'un pays a un autre.

On reconnait que les variations, suivant les differentes cultures, des notions d"'ado1escence" et de "jeunesse" peuvent rendre socialement arbitraire la definition chronologique des etapes du developpement. Dans les societes les moins avancees les jeunes passent tres vite, ou mBme parfois sans transition.

de l'enfance i 1'8ge adulte et aux responsabilites de l'adulte. Aux fins de ce document, l'adolescence est d 6 f i r i i . e co~~ust? la pCriode de diveloppement intires- sant les jeunes de 10 B 19 ans, c'est-8-dire de 10 ans jusqu'i moins de 20 ans revolus. C'est une phase de transition dans le processus de maturation du deve-

l o p p e m ~ n t humain caracterisee par la croissance et une transformation rapide.

Cette periode allant de 10 B 19 ans compris couvre le debut, le milieu et la fin de l'adolescence. Elle englobe des enfants qui vont encore Q l'kcole tout c o m e d'autres qui sont d e j a maries et Ont eux-m@mes des e r l E a r ~ L s . A caL

egard, ce groupe d'ige 10-19 ans peut sembler ambigu. On aurait peut-8tre eu avec le groupe d'Hge 12-21 ans, un groupe plus significatif. Toutefois, si on a choisi ici ce &coupe d'Pge, c'est pour employer le m8me que celui generale- ment utilise pour l'analyse de donnees par exemple pour les recensements, les statistiques de morbidite et de mortalite et les statistiques vitales (nais- sance, deces, mariage, etc.).

La croissance et le developpernent de l'adolescent sont associks i trois ph6nomenes de maturation etroitement lies les uns aux autres : la croissance biologique (maturiti sexuelle et crnissance physique) ou puberth: le dkvelop- pement de la connaissance et l'acquisition du pouvoir d'abstraction; et le developpement psychosocial qui est le processus de l'adolescence a proprement

(6)

parler. L'enchainement biologique des manifestations de la puberte n'a pas change, bien que les faits amknent 2 penser que, maintenant, la maturation commence plus tbt et que la taille definitive des adolescents est plus 6levBe.

L'adolescence est consideree c o m e une periode dynamique pendant laquelle la maturation et le developpement physiologiques doivent aller de pair avec une adaptation constante afin d'arriver a un &tat d'equilibre concordant avec l'ordre social accept6 et fonde sur un rapport harmonieux avec la societe. Le processus psychosocial de l'adolescence par lequel un enfant devient adulte est propre a chaque societe. Pour les adolescents, ce passage a 1'Pge adulte se dCroulc dans lc contexte des mondes qu'ils cannaissent' l p i l r famille. leur Bcole, leurs pairs et eux-mimes.

Les parametres des soins de sante pour les adolescents englobent tout une gamme de questions, allant du biologique au phychosocial, et de la prevention a la therapie pour certains problemes de sante particuliers. Ces questions sont souvent la resultante d'une interaction complexe entre la biologic, la culture et la socibt&.

Un groupe de travail de 1'0MS. se penchant sur la sante des jeunes et des adolescents dans le cadre de l'AIJ, a signale le manque d'information disponi- ble sur ce sujet. A l'occasion de la discussion sur les perspectives, les problemes et les priorites, le groupe a classe les problemes de sante et les problemes connexes en plusieurs categories : problemes biologiques, psychoso- cidux, d'ordre sexuel, mental, affcctif ct comme constituant uno infimit6. un handicap ou une gene. I1 a manifeste la nOcessite d'elaborer une politique et des programmes de sante de l'adolescence pour faire face a ces problemes. Le groupe a recormnand6 qu'une telle politique permette d'assurer la liaison entre les differents services de santk ainsi qu'entre les services et programmes des autres secteurs. La nature pluridimensionnelle des problemes de la jeunesse appelle une coordination intersectorielle pennettant de developper le potentiel auacrptible de rCpondre de meni&cc int6grbo oux beeoins das adoloscents

Le groupe d'ktude de 1'OHS qui s'est reuni en 1984 a discute des "Jeunes et de la Sante pour tous d'ici l'an 2000" en partant de l'idee qu'il fallait capter et exploiter les energies et l'idealisme des jeunes pour aborder les problemes qu'ils rencontrent de maniere constructive. Le groupe d'etude a

examine les questions sanitaires qui se posent aux adolescents et, dans leurs

9

grandes lignes, leurs repercussions socialefi dans un monde en Qvolution

....

,e.pide. Pour formulzr des ;onsiderations de politique gen&rale, le groupe s'est place sous l'angle de la participation et de l'engagement actif oes ieunes eux-mimes. Puisque les jeunes, s'ils benkficient du soutien necessaire et d'encouragements judicieux et s'ils sont guides avec doigte, peuvent resoudre un grand nombre de leurs propres problemes de sante et en mame temps contribuer considerablement 21 la sante et au bien-Btre de l'ensemble de la collec~ivitt, uri a suulignO qu'un changement d'nttitudc s'impocoit, afin quo

les jeunes ne soient plus considerks c o m e un probleme mais plutbt comme une ressource.

Les strategies arritkes pour agir dans ce domaine ont recommand6 de proceder a la collecte et a l'echange d'information digne de foi sur les normes, les problemes, les programmes, les services ou les Qtablissements speciaux traitariC des divers aspects de la santO et du dbveloppement social desadolescents. En effet, on ne peut etablir des plans pour une action precise que si on dispose de suffisamment d'informations sur lesquelles se fonder.

(7)

Ce document a pour objct dc presenter la question et d e foumir s ~ ~ f f i s a m -

ment d'informations pour pouvoir entamer des discussions et orienter les deci- sions portant sur d'importantes questions connexes, qu'il s'agisse d'arrtter une politique pour lancer un programme ou qu'il s'agisse de recomander des mesures specifiques.

1.1. Cadre theorique

Le theme de l'adolescence traite d'une phase particuliere du developpement humain, celle de la tranformation de 1"'home-enfant" en "home-adulte". I1 faut choisir une methodologie fondee sur la notion de l'home c o m e un tout vivant si l'on veut saisir le sujet dans sa totalite, c'est-8-dire a la fois a son stade actuel et tout au long de sa vie.

Cette methode s'impose aussi si l'on considere que l'home n'est pas seulement un &tre physique ou biologique mais constitue egalement une realite culturelle et existentielle et que la sante n'est plus comprise comme signi- fiant simplement la lutte contre la maladie et son Blimination, mais est consideree c o m e un but social et une partie integrante du developpement.

Ainsi, si notre objectif & long terme est d'atteindre l'objectif social de la santk pour Tour, sutrrmrnt dit le bien-Stre pour tous lco Btres humains, les politiques de sant.6 en faveur des adolescents doivent se fonder sur:

-

l'identification des priorites nationales pour la sante, notamment en ce qui concerne leur relation avec les phases et manifestations du developpe- ment humain;

- la politique et la strategie d'ensemble pour le developpement socio- economique national;

-

le plan d'action national pour la Sante pour Tous qui s'inshre dans le cadre de la politique et de la strategie du developpement national.

En s'inspirant de ce qui precede, il est possible d'elaborer une politique et une strategie pour le developpement de la sante et du bien-&tre des adoles- cents, le principe general fondamental testant que l'adolescence constitue une phase du processus de developpement de l'home. Le but de la Sar~tb pour Tous represente l'etat ideal dont "Tous" doivent jouir. Entre le principe general

@ imuable enonce ci-dessus et le but c o m u n ultime, se situe toute une serie de

c a u s e s st de variables q u i sont propres chaque pays et qui determinent le profil sanitaire national, la place accordbe ?J la sante dans l'ordre des prio- rites, ainsi que les politiques et strategies les concernant. La maniere dont un probleme de santk particulier se presente et se caracterise dans un pays donne est fonction du contexte local dans lequel ce proDl&me apparatt. Des facteurs d'ordre naturel, historique, socio-Qconomique et politique, entre autres. interviennent dans l'apparition d'un problhme de sante quel qu'il soit ct lui confhront une identit6 nationale spbcifique. Etant donne que les pro- blemes des adolescents (sante et autres) sont generalement l'expression et le reflet de la sociBt6 dans laquelle vivent ces mimes adolescents, l'apparition et l'evolution de ces problemes sont a leur tour determinees par le contexte local; c'est pourquoi il faut aussi en meme temps etablir un Qiagnostic social des causes sous-jacentes. Les politiques et les strategies concernant les pro- blemes de l'adolescence doivent necessairement Etre envisagees et appliquees

pdr rapport aux particularit6~ propres B chaquo situation national-, r a r la

sante et le bien-itre des adolescents sont vraiment de nature existentielle beaucoup plus que simplement biologique.

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1.2. Methodologie suivie dans la preparation du document

La collecte, la compilation et l'analyse des renseignements interessant toute la foule de questions l i b ~ s B l'adolescence dans un pays. representent la premiere etape indispensable pour elaborer un programme visant

a

ameliorer la sante et le bien-itre des adolescents. Le Bureau regional s'est efforce de recueillir suffisament d'information pour pouvoir brosser un portrait general des adolescents de la Region et presenter les dltterentes dlmenslons du sujet en fonction des caracteristiques propres a la situation regionale. Ce ne fut pas la tPche aisee car l'information sur le sujet est rare et n'est pas tou- jours Eacilement accessible.

En vue de la preparation de ce document, chaque pays membre a et6 prie de reunir, au cours d'un atelier national, tous ceux qui, dans le secteur de la sante ou les autres secteurs, sont charges de la sante et du bien-etre des adolescents, puis de presenter un rapport sur les problemes de sante priori- taires et les services existants pour repondre aux besoins de ce secteur de la population, y compris ceux r6sultant de la participation des jeunes aux soins de sante. C o m e demand&, un certain nombre de pays ont envoye les rapports dtablis

a

l'issue de ces ateliers. D'autre part, certains des problemes importants, frequents parmi ce groupe d'Qge dans la Region de la MQditerranee orientale, ont et6 examines individuellement et ont fait l'objet de l'envoi de donnees specifiques. Sur l'initiative du Bureau regional, quelques monographies nationales approfondies ont ete entreprises*.

2. SITUATION DES ADOLESCENTS DANS LA REGION DE LA MEDITERRANEE ORIENTALE 2.1. Apercu rdgional general

Le groupe d'lge des adolescents, c'est-a-dire les jeunes de 10 Q 19 ans r&volus, rcpc6senk.e environ 22% de la population totale ds la RQgion. Cette proportion de jeunes dans la population va certainement se maintenir et meme augmenter, puisque la population de la Region est caracterisee par des taux de natalite et de mortalit6 eleves. Cela signifie qu'on s'attend que ce groupe d'lge qui, dans la population de la Region, represente 71 millions de person- nes, continue d'augmenter pour atteindre le chiffre de 83 millions d'ici l'an 2000.

W5me sl, 5 l'heure actuelle, la mzjorit5 des adolescents, surtout dans les pays les plus vastes et les plus peuples, vit dans les zones rurales, on assiste dans tous les pays a un courant continu de migration vers les centres urbains. En fait, dans un certain nombre de pays de la Region, le gros de la population vit deji en milieu urbain.

I1 existe, dans la RLgion, une grande diversit6 dans les conditions et les modes de vie des 10 - 19 ans. Cette diversite vaut aussi pour differentes communautes au sein d'un mime pays. Certaines vivent dans des soci6tes tradi- tionnelles, relativement isolees, alors que d'autres sont exposees aux styles de vie progressistes de la vie moderne. La majorit6 des adolescents de la Region est genkralement Blevee dans le respect, relativement bien ancre, des normes et des valeurs culturelles traditionnelles. Les imperatifs religieux

--- -

*On peut les obtenir auprds du Bureau regional

(9)

leur s o n t inculquCs tr&s t6t et ce sont eux qui ghn6ralement regissent et orientent leur comportement. I1 est comprithensible que ce sait cette solide education traditionnelle, oi~ les rbles des deux sexes sont egalernent bien dQfinis, qui soit h l'origine du dilemme qu4&prouvent les adolescents mis en contact avec les styles de vie modernes; c'est aussi ce qui explaque les heurts entre gberations lorsque certains de ces adolescents decident de renoncer 5 leurs valeurs traditionnelles, leur preferant ce qu'ils peuvent considkrer gtre un mode de v i e p l u s p r e s t i g i e u x . D o c liens Earniliaux Lttoits et un sens profond des valeurs et de la morale, attitudes encore tres repandues dans la Rhgion, constituent certains des facteurs positifs qui aident les jeunes a sur- monter la periode difficile de l'adolescence. Hais, du fait des moyens d'infor- mation de masse actuels, des systhmes de t~lecormnunication, de l'amelioration des communications et des moyens de transport, les modes de vie traditionnels sont continuellement envahis et assaillis par les nouveaux styles de vie, ainsi que par les notioris, l e s i d h e s e t l e s v a l c u r ~ contemporaines.

Pour ce groupe d'Hge, l'alphab&lisation est en progr&s rapide et les taux de frequentation scolaire sont en hausse dans tous les pays, tant pour ies filles que pour les garcons. Cela est particulikrement sensible pour les filles, encore que dans leur cas la situation soit toujours compromise par le taux 81eve d'il&ves quittant lV0cole avant la fin de leur scolaritQ. (voir fig. 1)

La Region de la Hediterranbe orientale, qui cornprend un mklange d'Etats Hembres ~ r o s r b r = = s ~ - t d' autres moins f avorises economiquement, presente une grande varibtb de ressources naturelles et, partant, de possibilites et de conditions de vie. Le produit national brut (PNB) global moyen est d'environ US$1 350 par habitant, 4,5% d e la population de la Region ayant un PNB par habitant qui depasse U S $ l U 000 alors que 4 6 , 5 % de l a p o p u l a t i o n o n t un PNB par

habitant infhrieur a US$400. Les jeunes, adolescents y compris, occupent une position unique dans la societk. Ce sont, d'une part, des ClQments moteurs du

p r o c e c e u s do transformatinn sociale, maks. d'autre part, ils en sont souvent

aussi les victimes. Bien qu'ils risquent certainement de souffrir de situations econorniques ou de conditions sociales dkf avorablet

,

ils reprksentent aussi un vaste potentiel de d4veloppement et leur coopkation active est tres precieuse pour surmonter les crises sociales et economiques.

Des groupes bien d6teminis d'adolescents defavorisi?~ existent quand la situation cst d i f f i c i l e : iL ~ ' a g i t de membres de familles kconomiquement dkfavorisees ou vivant en marge de la sociktk. Ces conditions nefastes peuvent 8tre multipli6es et amplifiees par les grandes dif f icultes qu ' engendrent les catastrophes naturelles, les troubles politiques et les conflits armes survenant dans un certain nombre de pays Be la Rkgion. 11 e x i s t e 5 , 5 m i l l i o n s

d e r8fugibs; pas moins de 8 pays de la Rbgion sont touch6s par ce phenomene,

qu'ils soient pays d'origine ou pays d'asile de ces refugies.

L'expansion rapide des zones urbaines et pCri-urbaines a amen6 un grand nombre d'adolescents

A

vivre dans les conditions extrgmement precaires des bidonvilles dt5pourws des installations les plus 616mentaires en matikre d'hygiene, de logement ou de s&curitk. 11 s'agit en outre d'adolescents migrants, rkfugies ou jeunes travailleurs, qui luttent c o m e travailleurs marginaux; d'adolescents handicapks qui se heurtent 2 des conditions particu- likrement d i f f i c i l e s a l o r s q u ' i l s c s s n i c n t d s prendre pleinement part a la vie de la socibtb, et d'adolescents que les conditions sociales peuvent pousser &

la prostitution, & la delinquance, a l'alcoolisme, 2 la toxicomanie ou au commerce illicite. G o m e 1' indiquent les taux eleves d' analphab6tisme dans les

(10)

pays de la Region, de nombreux adolescents sont prives de la possibilite de s'instruire. Les adolescents, bien qu'ils soient intbgres dans le systeme educatif officiel, souffrent du fait que l'instruction qu'ils re~oivent ne les pr6paro pas au monde p r a t i q u e du trava4l. On dicpnaa malheureusement de peu de statistiques permettant de suivre le passage des jeunes du monde de l'ecole B celui du travail ou, mSme, de leur &tat d'enfant Q leurs nouveaux rBles d'epoux ou de parents responsables.

Certains groupes d'adolescents dans certains contextes ne benkficient pas de chances egales ou suffisantes d'acceder a l'education ou B l'emploi; ils peuvent aussi se heurter B un manque de comprehension ou a l'indifference a l'egard de leur situation familiale ou de leur sante. Les jeunes filles et les jeunes f e m e s risquent plus particulierement de faire l'objet de pratiques et d'attitudes discriminatoires irreductibles. Dans la Region, le taux d'alphabe- tisation moycn des adultes est de 49.1. pour les h o m e s contre 26% pour les

femmes et dans deux pays, representant 8 , 3 % de la population de la Region, le taux d'alphabktisation des f e m e s ne depasse pas 10%. Etant donne que les f e m e s se voient souvent refuser les mimes possibilites que les h o m e s d'acce- der B l'education, la formation,

a

un emploi remunere, on ne reconnait pas toujours 1'8norme contribution, tant r6elle que potentielle, qu'elle peuvent apporter Q l'economie et B la soci6t6. Ainsi, trop souvent, les femmes sont

0

p r i d e s de la possibilitQ dc s16panouir pleinement en tant qu'individu et de

remplir les divers r8les qui leur sont devolus dans la societe.

L'adolescence peut presenter des caracteristiques particulieres en milieu rural. Se deroulant dans des contextes historique et social differents, la transition de l'enfance a 1'8tat adulte tend a Btre plus breve en milieu rural qu'en milieu urbain et est facilitee par des facteurs tels que le soutien so- cial que fournit le systh~tlltlle de ld famille Llacgie. Les garqons et les filles se

voyant generalement epargner la n6cessit.e de se mettre en quite d'une identite, se glissent sans peine dans le moule prketabli des rBles bien dkfinis que leurs peres et leurs meres ont joues avant eux. Le sens des responsabilites se devcloppe plus vite chez eux du fait que, tres tBt, on leur confie differentes tlches. Cette dependance B 1'6gard du soutien social et de la protection four- nie par la famille klargie ou le systeme tribal encourage les mariages precoces et Les jeunes couples sont generalement pris sous l'aile clr la fdmillr. E I I

acceptant une telle existence, ils acceptent aussi l'autorite et le contrBle des anciens de la famille et les relations personnelles doivent ceder le pas

r u x relations de groupe. Les distractions et les loisirs sont rares et ne sont

generalement pas recherches en dehors du cercle familial. Pour ceux qui ne frequentent pas i.ecoie; ies possibilites de rencontre en dehors de la familie sont souvent limitees.

Les adolescents ruraux mis en contact par les media avec des cultures ou des systemes de valeurs etrangers, ou soumis

a

la transformation rapide de la societe qui accompagne une croissance economique rapide, ou aux prises avec les exigences et la complexlte de la vle urbalne, manlsfestent souvent un repli total sur eux-mimes ou d'autres troubles du comportement. D'autre part, les adolescents d'origine rurale appartenant aux nouvelles generations, eleves et QduquOs dans les socibtbs modernes, risquent de sentir qu'un fossk de plus en plus profond se creuse entre eux et leurs aines, et d'en souffrir. Cela peut entrainer un affrontement entre les generations sur un certain nombre de ques- tions; toutefois, les etudes ont montre que les generations ainees comptent souvent, dans une certaine mesure, sur les jeunes "dans le vent" pour leur faciliter l'acces aux complexites de ce monde moderne dont ils se considerent c o m e les laisses-pour-compte.

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2.2. Examen des donnees fournies par leS pays

En reponse aux rapports qui leur Qtaient demandes sur les problkmes sociaux et sanitaires qu'eprouvaient actuellement les adolescents des deux sexes et sur les programmes ou activites visant a y remkdier, certains Ministflres de la santQ de la Region ont envoy6 des rapports nationaux. C'est

sans doute parce qu'on demandait aussi des renseignements sur l'integration des adolescents au developpment national que, dans certains cas, ce sont les services sociaux ou le departement de la jeunesse qui ont r&pondu, salvuya~lL de ce fait des renseignements concernant surtout les questions sociales mais tres pauvres en details sur l'etat de sante des adolescents du pays en question. On peut toutefois dbgager quelques tendances generales des renseignements figurant dans ces rapports.

La situation des adolescents a BtC presentee dans le contexte d'une societQ de plus en plus dure, exigeante, mouvante et concurrentielle, aont les

@

caracteristiques sont communes

a

de nombreux pays surtout en milieu urbain.

Parmi ces caractQristiques, citons les mouvements de migration interieure et extirieure, l'urbaniention rapids et les probl&m.mes d'adapt-ation sociale qui en decoulent, l'envahissement des modes de vie occidentaux, les conditions socio- economiques difficiles limitant les chances d'un sort meilleur et l'inbgalite sociale, le tout exacerb6 par l'apparition d'une societe de consomation pros- pire regie par les seules valeurs materielles. L'affaiblissement de l'influence de la famille et de la vie spirituelle ont ete signales c o m e pendants de ce nouveau materialisme.

On a estime que cet environnement avec ses tensions, ses incertitudes et son manque d'harmonie ne pouvait que creuser encore plus le fossC entre les generations et favoriser les sentiments et les comportements antisociaux. Mais bien que cette situation soit celle que l'on rencontre le plus frequenu~ient en milieu urbain industrialis6, il faut constater qu'elle est souvent attenuee par les modes de vie traditionnels marques par des liens familiaux et des convictior~s raligieuses solides, tels qu'on les trouvo dano lee campagnes.

Les rapports font Qtat de mesures legislatives plus ou moins contraignan- tes et d o diverses mesures pour contrBler l'information, les comunications et les media. On a estime que des mesures plus strictes s'imposaient pour proteger l'adoiescent influencable contre l'influence deletere et nefaste de certaines formes d'information importCes sans censure prealable.

Bien que les deux sexes aient egalement accks a l'education, la contribu- tion de 1'Qcole

a

leur soins de santQ et la mesure dans laquelle l'ecole repond aux besoins de l'adolescent dans le cadre de son developpment humain global, varient considerablement. On constate generalement que les filles vont moins a l'ecole et la quittent plus tbt. Certaines Qcoles agissent positivement en favorisant l'epanouissement de l'identite nationale chez les jeunes et en mettant a leur disposition des activitbs cultursllrs, sporlives, des loisirs organises, en leur proposant des valeurs morales et une direction spirituelle.

On a souvent signal6 que dans les pays les jeunes manquaient d'kquipements sportifs et d ' 6 d l r r a t i o n physique. de lieux de rencontre et d'occasions de s'entrainer H l'exercice des responsabiliths.

Tous les Etats Hembres semblent dotes d'organismes ou de mhcanismes charges de la jeunesse. Dans certains pays, il s'agit d'un Hinistere de la Jeu- nesse, souvent aussi chargd des sports, dans d'autres, de comitCs nationaux ou

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d'organisations populaires de jeunesse. Divers niveaux et formes de represen-~

tation existent pour ces services ou organismes de jeunesse.

11 eviste r=n cbnbral rtn lien et des rapports entre les secteurs nmtionaux responsables de la jeunesse et un ou plusieurs autres secteurs, tels que ceux des affaires sociales, des sports, de l'education, de la justice (tribunaux pour enfants). En general, il n'existe pas de liaison et de coordination entre le secteur de la jeunesse et les services de sante, sauf pour les services scolaires habituellement fournis par les ministeres de l'education et ne servant que les adolescents scolaris6s. 11 existe toutefois dans un certain nombre de pays de la R e ~ i o n , des services de santi fournis, au niveau des collectivites, aux adolescents plus Qges, mais il ne s'agit 18 que d'expe- riences isolees ayant une application limitee. Dans ce groupe d'bge, certains groupes speciaux beneficient

A

des degres divers de services de protection sociale ayant gen4ralement une assise scolaire et traitant de problemes bien distincts. His 8 part les services de santd scolaires dont peuvent beneficier les adolescents scolarises, il n'existe pas de service special de sante pour lc groupc d'8gc d c LO a 1'1 an3.

Parmi les problemes sociaux et psychosociaux frequenunent mentionnbs, citons : liens familiaux distendus, pression sociales, mauvaise adaptation sociale, comportement associal tel que fugue, delinquance (y compris le vandalisme), abus de drogues et prostitution, faible taux de frequentation scolaire et taux &lev& d'interruption de scolarit8, manque de possibilites de formation protessionnelle eL di~t~inuLlon drs yussitiliL&s J'enlploi.

L'incidence croissante de la toxicomanie, de la mortalit6 maternelle, des acciderlts et des troubles nlentaux ainsi que des maladies B transmission sexuelle est consideree c o m e un signal d'alarme pour l'etat de sant6 de ce groupe d'Lge. Les rapports font aussi &tat de problemes sanitaires moins dramatiques tels qu'infirmitb et incapacite physique, arrieration mentale.

troubles de la nutrition, tuberculose et autres affections respiratoires, abus des medicaments.

3. QUESTIONS D'INTERET PARTICULIER 3.1. La famille

E m s 11s Region, il existe une grande diversite de moa8:es famflialrx qui varient consid6rablement d'un pays l'autre, ou d'un environnement

A

un autre dans un meme pays. Tandls que de nombreuses collectivites peripheriques, eloignees et relativement isolees, ont conserv6 leur structure tribale tradi- tionnelle et la famille elargie, on voit par contre la famille restreinte apparaitre et s'imposer surtout en milieu urbain industrialis6.

L'influence de l'environnement familial, qui est totale dans la tendre enfance, est remplacee par les premiers contacts sociaux hors de la famille, puis par l'ecole oi! intervient l'influence des maitres et des camarades. HQme si l'on accepte que les adolescents peuvent faire l'objet d'influences perni- cieuses de la part des camarades, des media et de l'environnement, il faut quand m8me reconnaitre que c'est la famille qui fournit le soutien, la compr6- hension et la protection n4cessaires 8 l'adolescent pour franchir cette diffi-

cile p4riode d'ajustement.

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La famille est reconnue come l'institution et l'envirannement fandamen- taux, influen~ant directement le deroulement et l'issue de l'adolescence. Rien n'est plus prhcieux pour l'adolescent qu'un juste Bquilibre entre I'affection et la discipline, la stabilite, l'harmonie entre ses parents et l'enseignement par l'exemple. Le comportement et le style de vie, bons ou mauvais, sont souvent calques sur ceux des parents; des 6tudes ont par exemple demontrh que la majorit6 des adolescents qui fument vient de foyers 06 au moins un des parents est f umeut. Un comportcmcnt a n t i c o c i a l et la d6linquance pendant l'adolescence sont dans de nombreux cas la manifestation ou la consequence d'un ensemble de facteurs propres au milieu familial et qui peuvent remonter h 1'6ge pr0-scolaire, a savoir essentiellement manque d'affection et de discipline et faiblesse des parents. Un certain nombre de facteurs et de circonstances exis- tant dans plusieurs pays de la Region sapent et entravent la stabilite de la structure familiale. Une tension kconomique extrgme, l'urbanisation, la

~ l ~ i ~ r a l i o n de l a main-d'oeuvre masculine, lcs troublco politiquec, lee conflito, le dkplacement des familles et 1'Qtat de rbfugiks sont autant dqel&ments qui peuvent porter atteinte 5 l'unit8 et la cohesion Be la famille.

3.1.1. Le pere absent

L' absence prolonghe du p&re, phhnomene c o m u n h plusieurs des situations Bvoqu6es ci-dessus, a e l l t r a i n 6 une augmentation du nombre d e f emmes- chcf d c

famille qui luttent pour se dhbrouiller toutes seules. Cela entraine aussi souvent une transformation du modkle familial traditionnel, avec Qclaternent des familles Qlargies et apparition des familles restreintes. Le volume des travailleurs migrant entre les pays de la Region represente plusieurs millions d'hommes, tandis que le nombre total de refugies et de personnes deplacbes depasse 5.5 millions.

L'absence d'influence paternelle pendant les annkes critiques de la formation

-

celles de l'adolescence - affecte garGons et filles. Elle peut influenc~r 1~ d&veloppement de leur sens des valeurs. leur identiti?, leur comportement moral, leur developpement psychosocial et leur aptitude a vivre en societe, surtout dans les familles restreintes oG il n'y a ni oncle, ni grand-pire pour remplacer le phre. Bien que thkoriquement le maitre et l'ecole puissent jouer un role important pour combler ce vide, rnalheureusenent peu

nombreux sont, parmi ces enfants defavorises, ceux qui sont scolarisks; de surcroit, les etablissements d'enseignement n' ont pas toujours le calibre leur

pernettant d ' i n f l ~ r e n c e r l ~ c : a d n l ~ s c e n t s dans ce domaine.

L'adolescence est 1'8ge oh il est important d'acquerir un sens des respon- sabilites, d'assumer une identite distincte de celle des parents, et d'etablir des relations en dehors du milieu familial. Trop materner et proteger L'enEant - attitudes vitales pour les nouveau-nks et les enfants en bas Bge - risque, a 1'8ge de l'adolescence et surtout pour les garcons, d'avoir des effets indksi- rablco, car cela peut engondrer une identificatinn aver la rnhre, line d6pendance vis-h-vis d'elle et retarder la maturation psychosociale. L'influence et la surveillance paternelles sont toutefois importantes, aussi bien pour les gar- cons que pour les filles, car elles sont le vehicule d'un code d'ethique, d'une bchelle de valeurs, d'une morale qui sont autant d'atouts positits et de garde- fous qui protggent I'adoLescent et l'aident 5 franchir cette passe difficile.

3.1.2. RGle des anciens

Dans la famille, les anciens sont les gardiens du patrimoine culture1 et,

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a ce titre, ils ont traditionnellement un r81e important a jouer dans la dissemination des croyances, des modes de connaissance et des systemes de valeurs. A l'heure actuelle, les adolescents sont de moins en moins en contact avec leurs ainbs et ainsi sont souvent privQs d e leur appnPt b Ieur 6d11rat ion.

L'affaiblissement de l'institution familiale, le relkchement des liens et la disparition du dialogue entre generations sont autant de facteurs qui y contribuent. Cette situation a besoin d'6tre mieux comprise dans toutes ses dimensions et doit 6tre cornpensee par un apport suplementaire de la part de la famille immediate. L'ecole, les media et la religion peuvent aussi apporter une contribution.

3.1.3. Le travail des femmes - ou la frustration maternelle ?

Les probl&mes les plus serieux qu'eprouvent actuellement les individus, les families, les collectivites ou les nations sont de nature economique. La tendance Q negliger le fait que le developpement global doit toucher - et impliquer

-

tous les aspects de la vie humaine, et pas seulement l'aspect purement Cconomique, a donnC lieu a un certain nombre de problemes sociaux h

la suite de tentatives isolees pour amkliorer la situation. De tels probl6mes sociaux n'ont pas manque d'avoir de graves repercussions sur la famille. Une de ces repercussions a etQ de forcer les femmes a travailler.

Tous les aspects de l'adolescence ne pouvant Ctre vecus pleinement que dans le contexte de la cellule familiale et de la presence equilibree du pere et de la m&re, la quesLiur~ est rle savuir. EUIIUII~~I~L rkaliser 18 dkveluppe~l~ex~t social sans porter atteinte a l'unite de la cellule familiale. Si l'on recon- nait que l'on ne saurait concevoir le developpement sans y faire participer la societe. dont chaaue membre a un r61e a jouer, le probleme 1 resoudre est donc de savoir comment repartir le travail entre h o m e s et femmes, sans pour autant interferer avec les obligations de la femme Q l'egard de sa famille. Chaque societe, en fonction de ses structures, traditions et systbmes de valeurs, doit trouver et dBfinir l'organisation et les conditions du travail des femmes afin a) de proteger et preserver l'existence de la famille et sa cohesion; b) de definir pour le travail des femmes des conditions qui ne portent pas prejudice Q son r61e essentiel dans le bon developpement de ses enfants: c ) de proteger l'institution de la famille, cellule de base de la societ6; et d) d'encourager la meilleure contribution possible des femmes au developpement national.

Le travail presente un probleme pour la femme dans la mesure ou il porte atteinte B la presence maternelle dans la famille. Cela peut, Q son tour, se repercuter sur l'unite et le bien-Gtre de la famille et de chacun de ses membres, affaiblic la societ6 consideree et ralentir la roue du d6velo~~ement.

La paysanne des pays de la RQgion de la HQditerranee orientale qui peine du lever au coucher du soleil, maintient sa presence dans sa famille et s'acquitte en meme temps de ses obligations a l'egard de ses enfants, de son mari et de son foyer. Les conditions de travail pour les femmes dans le monde moderne industrialise peuvent considerablement empieter sur leurs responsabilitQs et obligations vis-a-vis de leur famille.

3.2.1. Evolution dans l'enseignement

Par le pass&, l'education et l'instruction etaient, dans notre Region, rQservees Q quelques privilkgies. Une instmction improvisee et souvent

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religieuse pemettait aux masses d ' a c q u i t r i r les rudiments indispensables de lecture et de calcul.

Les contacts avec le monde occidental ont entrain6 lointroduction de sys-

tBmes educatifs structures et de programmes d'enseignement calques sur les mod&les occidentaux importes ayant pour objectif le d8veloppement d'aptitudes scolaires et intellectuelles pouvant &re bvalu&es objectivement au moyen des examens. L'BJucation s'est ainsi progrcocivoment c t c u c t u r e e et s 8 c r 1 l a r i s i 5 p . .

Mais le nouveau moditle semble n'avoir jamais tout a fait convenu aux conditions des societes en d6veloppement qu'il ktait tens6 servir, et souvent d e s dispa- rites continuent d'exister dans ces soci6t6s entre ce qui est enseign6 et les imperatifs de la vie pratique d'adulte. En outre, cette forme stereotypee d'hducation ne tenait generalement aucun compte des besoins specifiques des pays.

La plupart des pays ont connu une expansion quantitative rapide du systeme educatif sans planification prealable et sans coordination avec les autres aspects de la vie et des ressources du pays. Le systeme semble avoir prosper8 aux depens de la qualite et du niveau de l'enseignement et on a souvent assoupli gravement les critkres de sblection et la qualite de la formation des enseignants afin d'en avoir suffisamment pour la multitude d'ecoles qui ont Bte creees.

Malgrk la r6cession economique ginirale, Les programmes d'iducation

continuent i b6n6ficier d ' u n e certaine priorit8 dans les plans nationaux des pays de la BBgion. Dans tous les pays de la Rggion, il existe des systemes scolaires officiels assurant 1'8ducation (obligatoire dens la plupatt des pays) des enfants au niveau primaire ou Ql6mentaire. Un certain nombre de pays (3e la RQgian ont reussi, au cours des annbes, 2 assurer 1'9ducaLiun d e tous

les enfants, ou presque tous, au niveau primaire. Les enfants des deux sexes ont 6galement acchs i lobducation; nearnoins, on constate que le taux de frCqucntation cola ire d e s filles reste infbrieur & celui des garcons. Cet ecart s

'

amenuise progressivement au niveau primsire du f ait de I' augmentation globale du nombre de filles allant a l'ecole, mais il s'blargit a nouveau aux niveaux superieurs doeducat ion; 12, le nombre de filles quittant 1' ecole avant la fin de leur scolarite est eleve et d e nombreux facteurs, culturels et autres, emptchent les filles de poursuivre les Btudes (voir figure 1).

3.2.2 Les adolescents ct 1'Qducation

Le groupe d'5ge choisi dans ce document c o m e etant celui correspondant a loadolescence ne coyncide pas exactement avec les groupes d'ige correspondant aux diffkrents niveaux d'6ducation. II englobe la fin du niveau primaire, la totaliti du secondaire et le debut de l'iducation suphrieure. Lorsqu'elles existent, les ecoles techniques et la formation professionnelle s'adressent

e s s e n t i e l l ~ m e n t dux adolescents.

Une grande partie de loensemble des adolescents de la ~ e g i o n ne bCn&ficie pas des avantages de 116ducation parce que, pour une raison ou pour une autre, ces jeunes n'ont pas acces au systeme scolaire. Ce groupe d'entants non scolaris6s aura moins de chance de trouver un emploi et sera moins capable de contribuer au dkveloppement general de la sociQt6. Des mesures et des programmes spbciaux dsvr-ulrt B t r e conqus pour lcur 6ducation et leur formatinn

en vue de leur intkgration au developpement national. Pour les ressources humaines, ils constituent du "bois mort" et un phinomene de "pathologie

soriale" qui hypoth6que l'avenir d'un pays; en effet, La dalisation de

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l'education pour tous et le dbveloppement des ressources humaines constituent un objectif social primordial, surtout si l'on veut renforcer le potentiel de progres Qconomique et social des societes en developpement.

Le progres et le developpement social de plusieurs pays de la Region continuent d'&tre freines par le taux relativement faible d'alphabetisation, surtout pour les femmes, notamment en zone rurale (10 a 30%). Les illettres ne peuvent apporter qu'une contribution productive limitee au developpement national. Dans le cas des femmes, il a ete prouve que l'alphabetisation (et l'education) constitue le facteur par excellence susceptible d'accroitre les chances de survie des e n f a n t a et d'am6linrer I n v i e e t In hinn-ltre d n la f amille.

De nombreux pays sont en train de revoir leurs systemes Qducatifs afin de mieux l'adapter aux realites et de mieux repondre aux besoins du developpement national en ce qui conceme la formation de la main-d'oeuvre et de cadres.

L'expansion aveugle de l'enseignement superieur est, petit petit, en train d'stre remplacbe par. un aetro5ssement des possibilitBs offertes de formation professionnelle et technique. Toutefois, la formation professionnelle, qui pourrait Btre la solution pratique

P

ce probleme, ne semble pas reussir

Q

s'imposer dans de nombreux pays, oh elle reste consideree c o m e une forme d'education de qualit6 inferieure debouchant sur des metiers manuels traditionnellement rnkprises. Les gouvernements de pays aux ressources limitees sont souvent dans l'impossibilite de creer les Qtablissements techniques modcrncs qui rcndroicnt ccttc formation attrayante et eatiefaieante pour lee jeunes. I1 n'empsche que cette formation est indispensable pour pouvoir suivreles grands progres techniques de la vie contemporaine.

On constate souvent l'absence de plans nationaux, concus en fonction des jeunes et assurant la necessaire coordination entre la politique de l'education et les possibilites d'emploi. L'expansion de l'education n'est pas assortie, dans les plans nationaux de dCveloppement, de dCbouchCs professionnels corres- pondants, et les programmes ambitieux de developpement ne sont pas soutenus par l'enseignement et la formation professionnels indispensables a la consti- tution de la main-d'oeuvre necessaire. Dans ce domaine, ce sont les gQnQra- tions montantes qui seront les premieres a beneficier d'une planification judicieuse.

En ce qu1 concerne les adolescents, un des particularismes de la culture moderne tient aux rapports extrsmement complexes et i l'interraction existant entre les divers facteurs affectant ce secteur de la population, a savoir : la famille. la religion. l'ecole. les media et les camarades. Individuellement et collectivement, ils exercent une influence sur les ideaux, les valeurs, la morale et ils expliquent peut-stre en partie le desarroi moral que connaissent les jeunes d'aujourd'hui. Souvent ces jeunes se voient inculquer des pre- ceptes, ou sont exposes de la part de la famille, de l'ecole ou des media a des cxemples dont les objectifs sont tres largement disparates souvent d8sordonnt.s. voire incompatibles. C'est ainsi que, par exemple, 1'Qcole et la famille prcneront l'honnstete. l'integrite, l'altruisme et le respect d'au- trui, tandis que les media encourageront la violence, le comportement agressif, la qu&te incessante de la richesse materielle et llQgocentrisme. De plus en plus, de par le monde, on tend demander aux 6coles d'assumer une plus grande responsablllte pour l'education morale des jeunes et peut-6tre serait-il opportun de mettre au point des programmes prQparant les enseignants a ce rble.

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3.3. Les adolescents et le travail

Les adolescents - et les enfants - representent, dans plusieurs pays de la Region, un groupe bien determine de main-d'oeuvre et de source de revenus.

Generalement, le travail des enfants est un des elements du sous-developpement et on a constate que sa persistance est fonction inverse du degre de developpe- ment economique d'un pays (voir figure 2 ) . Traditionnellement, les enfants ont souvent travaille aux c6t6s de leurs parents, mais, ce qui est nouveau, c'est l'exploitation systematique des jeunes en dehors de leur milieu familial.

Pour des familles misereuses, le salaire de l'enfant, mBme trhs modique, peut faire la difference entre avoir ou non de quoi manger. Les parents qui envoient travailler leurs enfants n'ont pas le sentiment de les exploiter puisque la famille a toujours ete consideree c o m e une seule entite economique B laquelle chaque membre contribue. Le travail des enfants permet d'augmenter le revenu familial, son pouvoir d'achat et la valeur nutritive de l'alimentation familiale, et ameliore ainsi la sante de toute la famille. Dans de nombreux pays de la Region, les renseignements concernant la nature et l'ampleur du travail des enfants et des adolescents, dans differents milieux professionnels et secteurs ~conomiques. ainsi que leur &tat de rant&, laissent beaucoup a desirer. Du fait que, dans la plupart des pays, le travail des enfants est une activitO cla~ldrstine, il cst diffieile, voirc irnpoccible, d'obtenir des chiffres donnant une idbe exacte de la situation.

Lo ILgialation sur le travail des enfants existant dans certains pays de la Region est bonne et constitue certainement un premier pas indispensable.

L'etude des legislations du travail de 12 pays de la Region revele que le travail des enfants n'est pas entihrement proscrit. Tous ces pays interdisent l'emploi des enfants en dessous d'un certain Sge, allant d e 12 H 15 ans, &

moins qu'ils ne soient employes dans le milieu familial et sous supervision.

Tous les pays exigent un examen medical de l'enfant certifiant qu'il est physiquement a p t 0 a faire le travail prevu. ainsi que le consentement ecrit de son tuteur legal et un examen medical tous les ans. L'enfant doit aussi avoir acheve son education primaire, ne pas travailler plus de six heures par jour, avoir droit H une ou plusieurs pauses pour le repos, la priere et les repas, ne pas faire d'heures supplementa~res et ne pas travailler les jours fOriOs r L

les week-ends, ne pas travailler la nuit et ne pas Btre employe

a

des tzches penibles et dangereuses ou prejudiciables pour sa sante.

La loi a pratiquement Qlimine le travail des enfants dans les secteurs industriels structures. Toutefois, les enfants continuent i travailler dans le secteur "non structur8". constitue par exemple par les petites entreprises qui souvent ne sont pas dbclarees et qui, de ce fait, echappent a toutes formes d'inspection et de contr6le gouvernementaux, telles que reglements de skcurite, normes d'hygiene i respecter, etc.. Un des problemes que presente l'interdic-

tion lCgale du travail des enfants, c'est qu'elle la repousse dans la clandes- tinit&. Ces enfants ne beneficient d'aucunes prestations sociales, n'ont droit Q aucun conge - maladie ou autre

-,

peuvent faire l'objet de sevices et ne sont pas proteges en cas d'accident du travail. Les conditions d'emploi sont totalement arbitraires et dependent du bon plaisir de l'employeur. Quant aux enfants travaillant dans les rues, tres souvent les autorites preferent ignorer leur existence. De longues heures et journees de travail continu, mur~utonr, epuisant ou dangercux ont un effet n6eatif s u r 1'enfant.

retrecissent ses horizons et sclerosent son Qmotivite. Elles le privent de la possibilite de s'instruire, se detendre et se distraire, autant d'activites

indispensables Q un developpement psychosocial normal et droits inalienables de tout Btre humain.

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3.4. Information et communication

Les communications modernes sont devenues une puissante force de change- m ~ n t s n r i a l 1.'6vnlut i nn intervenue dans les media. les tQlkcommunications et l'informatique - et, en fait, la rapiditi. et la facilite de deplacement des personnes et des biens

-

a , en un si bref laps de temps, eu des consQquences allant si loin qu'il est difficile de bien saisir, ou m&me de decrire, leur effet conjugue. Ce qul est le plus dirficile a soisir, c'est peut-&re la facilite avec laquelle les sociCtes ont absorbit les changements quantitatifs et qualitatifs en resultant, se sont adaptees B un bouleversement total des maniires traditionnelles d'agir dans le travail et les loisirs. ou de la vie sociale et familiale, et sont devenues totalement tributaires d e produits et de systemes qui, il n'y a encore que dix ans, voire cinq ans dans certains cas, n'btaient que des idees.

Les effets de transformations aussi radicales ont varie suivant les pays, les groupes sociaux et les activites. Les plus favorisQs sont ceux qui sont les plus aptes 5 utiliser l'information - h la difference de ceux q u i y ont simplement acces. Ce qui signifie que, pour les pays, ce sont ceux qui ont des systemes educatifs bien Ctablis, une tradition scientifique, de nombreux etablissements de recherche et une experience 6u developpement qui seront le mieux a m&me de tirer profit des systgmes modernes de communication.

Tous les pays sont confrontds aux probl&mes engendrks par la possibilite

Lechnique de p o u v o i r diffuser quasi instantanbment et dans lc mondc cnticr toutes les formes d'information, d'opinions et de commentaires dans un monde aux rdalites et aux traditions sociales si diverses. Puisque ce sont les or~anismes de pays d6veloppes q u i ont la suprematie dans la confection de ce qui est diffuse c o m e information, il est normal de craindre qu'une vision du monde, des problemes et des Cvenements, vision spkcifique et pas nkcessairement representative, tende h l'emporter sur toutes les autres. Mais l'interpreta- tion que les destinataires d e l ' i ~ l f u r - ~ r r a l i u r l au d u n r ~ a n t est aussi importante, et, a en juger par ce qui se passe actuellement, elle peut permettre d'endiguer ce danger, au demeurant bien reel. La diversite actuelle des populations et les diffdrences dans les realites sociales continueront a Etre des defenses efficaces contre les empietements culturels.

La portee des media, notamment des media Qlectroniques, s'est considkra- blement accrue ces dernigres annbes. I1 y a n l a i r i t e r k a r i t plus cle t;t?l~z q u i p r u v e l ~ L

ccouter rkgulierement la radio que de gens qui savent lire et ecrire. S i les tendances actuelles se maintiennent, l'audience de la radio et de la tklevision

sera universelle bien avant l'alphabetisation.

3.4.1. Les adolescents et les media

Les adolescents sont certainement ceux sur lesquels les media exercent la plus grande influence. tes media les considgrent c o m e un groupe-cible p a r t i c u -

likrement rkceptif, surtout aux programmes audio-visuels. En plus de ce que lui suggbro son imagination active, r r b n t i v e , parfni s m&me dbbridbe, l'adoles- cent est sans cesse & l'affbt d'images, de modeles et de formes dont il pourra s'inspirer pour modeler sa propre identite.

L'enfance peut &tre appelke l'hge de la dependance en ce qui concerne les besoins $I satisfaire, tandis que l'adolescence est generalement synonyme d'5ge de la transformation et d18ge des probl&mes. L'adolescent qui vit trhs intcns~ment scs proprcc pcoblLmes, at dont la soif d e connaissanc~< et

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dellnquance. Ces probl6mes n'btant pas abortlks scieritif iquen~erit , ils rle sont pas present& c o m e etant les manifestations exterieures d'une cause profonde. Souvent les media coupent au plus court et presentent carrement des exemples de comportement deviant. On pense souvent a tort que.

presenter ces comportements sans detours et avec un commentaire dnergique sera pour les adolescents une source suffisante d'information, alors qu'au contraire, cela peut exciter l'imagination fertile des adolescents.

donner une forme concrete a leurs fantasmes et about~r souvent a des resultats negatifs ou destructeurs.

- La censure et les restrictions imposees aux media par la loi existent dons la plupart des pays, mais ell-s sont r4gies par d-s cndos aiff4r~ntq et appliquees avec plus ou moins de rigueur.

-

L'importation, la vente et la distribution illicite, "sauvage" de cassettes video constituent un commerce inquietant, qui gagne rapidement de nombreux pays et qui est particulierement populaire aupres des jeunes et des adolescents.

- Les media 6larg.issen.t ~onsiderablement l'horizon et le champ d'experience des jcuncs qui nc se trouvent plus confin6s B leur entourage irmnidiat, mais ils sapent souvent les r6les devolus B la famille et B 1'Qcole en tant qu'Ql&rnents exer~ant une influence preponderante sur les jeunes pour les questions de morale Qtablie. La t&levision, le cinema, la musique moderne ("pop") et tous les autres elements de la culture de masse exercent un plus grand attrait sur les jeunes et constituent ainsi de nouvelles sources d'influence et de persuasion pour l'adolescent.

3.5. Comportement vis-a-vis de la drogue

Bien que l'usage de drogues connues pour engendrer la dependance, telles que l'opium et le cannabis, existe depuis longtemps dans les pays de la Region, ce problhme a recemment pris une nouvelle dimension du fait de l'extension rapide de leur abus B la suite de l'introduction de nombreux pioduiLb synLhitiqurs, plus perfectionnks soutcnus par lcs intCrits acquis d'un trafic illicite puissant. L'un des aspects les plus affligeants de ce nouveau phenomene, c'est qu'il met en cause de plus en plus de jeunes et d'adolescents.

Alors qu'autrefois, l'usase de ces drogues etait socialement admis pour cer- taines occasions, leur abus massif etait limit4 Q une petite fraction de la societe, recmtee essentiellement parmi les adultes et les vieillards. Recem- ment, ce phenomene a defer16 sur les classes moyennes en milieu urbain et a beaucoup touche les jeunes; par ailleurs, u r ~ cor~state que, d e plus era plus frequemment, l'usage d'une drogue a 6th remplaci par l'abus de plusieurs drogues a la fois.

I1 existe, a l'heure actuelle, un grand nombre de substances ayant en commun la proprikte d'alterer les fonctions du cerveau, substances generalement connues sous le nom de substances psychoactives. I1 peut s'agir de depresseurs, de stimulants ou d'hallucinog&nes; mais tOuteS modifient leS fonctions du cerveau, ont tendance a engendrer la dependance et, partant, constituent donc des risques pour la sante.

Bien que de nombreuses personnalites et que les autorites sanitaires de nombreux pays aient exprime leur profonde preoccupation devant les consequences sanitaires et socio-economiques de l'abus des drogues, les donnees Qpidemiolo- giques siires dont on dispose ne sont encore que fragmentaires. La plus grande partie de l'information se fonde sur l'impression qu'ont les mkdecins de voir plus de cas qu'auparavant, ou sur la quantite de drogue saisie par les douanes lors d'une iventuello fouillo. Les enqu8tes QpidQmioloeiques fiahles cnnt

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