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1566 FMHRGPD, cyber et autres: points importants pour les médecins

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Academic year: 2022

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services

45 7 . 1 1. 2 01 8

1565 Editorial

Nous n’avons rien à cacher, au contraire!

1574 ASSM

«smarter medicine»:

la liste «Top-5» de la SSAR

1598 «Et encore…»

par Erhard Taverna

Matière première humaine

1566 FMH

RGPD, cyber et autres: points importants pour les médecins

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

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SOMMAIRE 1563

Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Christoph Bosshard

1565 Nous n’avons rien à cacher, au contraire!

ACTUEL: Liliane Mollet

1566 RGPD, cyber et autres: points importants pour les médecins

Les médecins reçoivent chaque jour des informations extrêmement sensibles et intimes sur leurs patients. Appartenant à la catégorie «données sensibles», ces informations personnelles sont protégées par la loi fédérale sur la protection des données. Le règlement général sur la protection des données de l’Union européenne en vigueur depuis le 25 mai 2018 pose des exigences

supplémentaires qui peuvent concerner les médecins.

1570 Nouvelles du corps médical

Autres groupements et institutions

SSMC: Robert Fries, Yvonne Hummel, Beat Kipfer, Ursula Schafroth, Beat Seiler et Jürg Zollikofer 1571 OLUtool als neues Einheitsmodell der Vertrauensärzte

ASSM: Association de soutien «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland»

1574 «smarter medicine»: la liste «Top-5» de la SSAR

Courrier / Communications

1576 Courrier au BMS

1578 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

1580 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

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SOMMAIRE 1564

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/Im- meubles/Divers»: Matteo Domeniconi, personne de contact,

tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41 (0)61 467 85 76, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Die Medienmacher AG, Muttenz, www.medienmacher.com

Tribune

POINT DE VUE: Walter Kissel 1587 Der primär-zentrale Schmerz

POINT DE VUE: Anne-Françoise Allaz 1590 Commentaire

INTERVIEW: Matthias Scholer

1591 Verbesserungspotential beim Antibiotikaeinsatz 1594 Spectrum

Horizons

NOTES DE LECTURE: Paul Hoff

1595 Psychiatrische Diagnosen – ein Auslaufmodell?

Et encore…

Erhard Taverna

1598 Matière première humaine

Photo de couverture:

© Sashkinw | Dreamstime.com

ANNA

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Nous n’avons rien à cacher, au contraire!

Christoph Bosshard

Dr méd., Vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité

Nous y voilà de nouveau: l’Office fédéral de la statis- tique (OFS) démarre le 12  novembre prochain le re- levé 2017 des données des cabinets médicaux et centres ambulatoires. C’est certain, personne ne se réjouit de cette sollicitation supplémentaire et la question se pose du pourquoi et de ce que cela apporte à chacun d’entre nous, à nos patients et au corps médical.

Une discussion objective, factuelle et constructive re- pose sur la transparence et sur des données fiables.

D’après une étude du bureau BASS commandée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), le revenu réel des médecins spécialistes en Suisse s’élève à 190 577 francs. Un chiffre qui fait cependant l’im- passe sur les revenus d’un quart du corps médical, et plus exactement des quelque 10 000 médecins- assistants. L’étude ne précise pas non plus quelle part du revenu provient des primes. De plus, les chiffres avancés concernent l’année 2014, c’est-à-dire avant les réductions des tarifs par le Conseil fédéral.

Avec le relevé MARS, nous avons maintenant la possi- bilité de procéder à des enquêtes et des analyses beau- coup plus différenciées, notamment en distinguant entre assurance obligatoire ou assurance complémen- taire pour le chiffre d’affaires et en présentant de ma-

nière claire et transparente les revenus générés hors de l’activité médicale au cabinet. Grâce à cela, les résultats du relevé MAS 20151 démontrent clairement que les chiffres produits jusqu’à présent par le corps médical sont corrects et que les coûts de fonctionnement des cabinets médicaux ne s’élèvent pas à 70% mais même à 72%. Ces chiffres permettent aussi de délimiter claire- ment quels revenus relèvent des assurances sociales, car c’est le seul domaine qui justifie l’intérêt public pour la transparence. Que pouvait-il donc nous arriver de mieux que de voir nos affirmations confirmées et validées par la Confédération?

Pour maintenir la qualité des données au plus haut et la charge administrative au plus bas, la Caisse des mé- decins, NewIndex et la FMH offrent la possibilité à chaque membre d’importer ses données dans le ques- tionnaire par un simple clic de souris. Avec la FMH, l’Office fédéral de la statistique mise sur la persuasion et renonce encore une fois cette année à des sanctions contre les membres désireux de ne pas respecter les obligations légales.

L’anonymisation des données est également garantie, et ce aussi dans la partie concernant l’autorité de sur-

veillance. En effet, les bases réglementaires concernées (ordonnance et règlement) définissent que seules des données agrégées, ne permettant pas de remonter vers les cabinets particuliers, peuvent être transmises aux destinataires (OFSP, assureurs, cantons).

Souvent, on me demande ce qui se passera avec les données si le cadre légal devait changer. Mais rappe- lons sans ambiguïté que ce cadre ne se laisse pas modi- fier aussi facilement sans raison. La collaboration constructive avec l’OFS offre ici un appui important. De plus, il est évident que les clauses concernant l’usage de  ces données n’ont pas le droit d’être modifiées ultérieure ment; en revanche, elles peuvent entrer en vigueur de manière proactive. En effet, tout change- ment des bases juridiques est immédiatement suivi de nouvelles négociations concernant notre collabora- tion. Cela permet de garantir que la FMH reste un par- tenaire actif et impliqué.

Dans ce contexte, le Comité central de la FMH recom- mande aux membres de participer au prochain relevé de l’OFS. Cela demande du temps mais le bénéfice est considérable. Je remercie ici tous ceux et celles qui nous soutiennent dans ce dossier. Mes remerciements s’adressent également à nos partenaires et à nos colla- borateurs pour leur engagement solide et précieux.

1 Office fédéral de la statistique (OFS).

Statistique des cabinets médicaux et des centres ambulatoires (MAS), les cabinets médicaux et centres ambulatoires en 2015: https://www.bfs.

admin.ch/bfs/fr/home/

statistiques/sante/

systeme-sante/

cabinets-medicaux.

assetdetail.4924761.html, 10/4/2018.

L’OFS démarre le 12 novembre prochain le relevé 2017 des données des cabinets médicaux et centres ambulatoires.

Que pouvait-il donc nous arriver de mieux que de voir nos affirmations confirmées et validées par la Confédération?

FMH Editorial 1565

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RGPD, cyber et autres: points importants pour les médecins*

Liliane Mollet

Juriste et conseillère à la protection des données de la FMH

RGPD: de quoi s’agit-il?

Par son nouveau règlement général sur la protection des données (RGPD), l’Union européenne s’est dotée d’un ensemble complet de dispositions visant la pro- tection des données à caractère personnel. Les princi- paux éléments déclencheurs ont été, d’une part, la mise en réseau rapide et la numérisation progressive de toutes les sphères de la vie et, d’autre part, les diffé- rences dans le niveau de protection d’un Etat à l’autre de l’UE, qui faussent la concurrence. Aujourd’hui, de grandes quantités de données personnelles sont re- cueillies, associées et traitées pour fournir de nou- velles informations. Pour des personnes physiques comme les médecins et les patients, il devient de plus en plus difficile de savoir quelles données sont enre- gistrées à quel endroit, qui peut y accéder et comment elles sont traitées. Cela entraîne une réduction de l’auto détermination de ces personnes en matière d’information, c’est-à-dire de leur liberté de décider si et comment les données les concernant peuvent être utilisées. En outre, elles ne sont plus vraiment en me- sure de faire valoir leurs droits légaux en raison du manque de transparence dans la gestion de leurs don- nées personnelles (p. ex. le droit d’accéder aux don- nées ou de prendre part aux décisions, lorsque celles-ci sont prises par des logiciels). Il faut leur re- donner la possibilité de mieux contrôler les données les concernant. C’est pourquoi la législation sur la pro- tection des données a fait l’objet d’une révision glo- bale au niveau européen, y compris en Suisse. La «di- rective Schengen» et la «Convention du Conseil de l’Europe 108» ont déjà été  remaniées. Ces deux ac-

* Cet article est déjà paru dans la revue Synapse (Mollet L. DSGVO, Cyber &

Co.: Was müssen Ärztinnen und Ärzte beachten? Synapse.

2018;4:5–7).

Les médecins reçoivent chaque jour des informations extrêmement sensibles et in- times sur leurs patients. Ils assument donc une grande responsabilité en matière de protection et de sécurité des données. Appartenant à la catégorie «données sen- sibles», ces informations personnelles sont protégées par la loi fédérale sur la pro- tection des données. Le règlement général sur la protection des données de l’Union européenne en vigueur depuis le 25 mai 2018 pose des exigences supplémentaires qui peuvent concerner les médecins. En voici l’essentiel.

cords internationaux étant contraignants pour la Suisse, celle-ci est obligée d’adapter sa propre loi sur la protection des données (LPD). Le contenu de ces ac- cords s’aligne dans une large mesure sur le RGPD et il faudrait éviter que l’économie suisse fasse les frais de divergences entre les régle mentations, si bien que la future loi fédérale s’inspirera du  RGPD. Les entre- prises suisses, qui appliquent déjà le RGPD, seront aussi prêtes pour la nouvelle LPD.

Droit européen pour les cabinets et  hôpitaux de Suisse?

Le RGPD ne s’applique en principe qu’à l’UE (et aux membres de l’EEE depuis le 20 juillet 2018). Etant donné que la Suisse n’est ni membre de l’UE, ni membre de l’EEE, elle est considérée comme Etat tiers dans le cadre du RGPD. Cela signifie que les entreprises suisses restent soumises à la loi fédérale sur la protection des données. Cependant, le RGPD a prévu des cas dans les- quels le contact avec l’UE est si fort que l’application de ce règlement se justifie aussi pour les Etats tiers. Tel est notamment le cas lorsque des cabinets médicaux ou des hôpitaux adressent clairement leurs prestations à des patients établis dans l’UE. Il en va de même pour les cabinets ou les hôpitaux possédant un établissement sur le territoire de l’UE. Le RGPD est également appli- cable lorsque le comportement d’internautes établis dans l’UE est «surveillé», par exemple, via le site Inter- net d’un cabinet ou d’un hôpital. Cela peut notamment se faire à l’aide de cookies ou d’outils d’analyse tels que Google Analytics. Il faudra cependant tenir compte de la situation concrète du cabinet ou de l’hôpital.

FMH Actuel 1566

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2018;99(45):1566–1569

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Quels sont les changements apportés par la nouvelle législation?

Le RGPD n’est pas quelque chose d’entièrement nou- veau. Un grand nombre des principes et des droits qu’il contient figurent déjà dans la loi fédérale sur la protec- tion des données (les principes de proportionnalité et de minimisation, p.  ex.). Des dispositions légales ré- glaient déjà les modalités ainsi que la finalité de la col- lecte et du traitement des données avant le RGPD. Ce- lui-ci renforce cependant certaines règles et contraint les responsables (personne physique ou organisation traitant des données personnelles) à documenter les données collectées de façon transparente et compré- hensible. En outre, il prévoit des sanctions sévères en cas de violation des nouvelles dispositions sur la pro- tection des données. Cela vaut aussi pour le quotidien des médecins en Suisse: si en principe pas grand-chose ne change pour le traitement des données person- nelles, les médecins devront fournir à l’avenir des in- formations plus concrètes, documenter davantage les traitements de données personnelles effectués et prou- ver la conformité de ceux-ci aux dispositions légales.

Toutes les personnes physiques dont les données sont traitées devront donc en être informées (au moyen d’un contrat, d’une mention sur le formulaire d’ins- cription du patient ou d’une déclaration de confiden- tialité sur le site Internet, p. ex.).

Quels sont les aspects importants pour les médecins?

Indépendamment de l’applicabilité du RGPD, il vaut la peine de passer en revue certains points concernant le traitement des données de patients, en s’appuyant sur les exigences et les principes de ce règlement.

1. Analyse de la situation

Le point de départ doit toujours être une vue d’en- semble des données, des systèmes et des interactions.

Des questions et des réponses simples, d’ordre général, permettent d’obtenir rapidement un premier aperçu de la situation du cabinet ou de l’hôpital: le RGPD est-il applicable? Où le cabinet / l’hôpital est-il situé? A qui s’adressent les prestations? Nombre d’employés in- ternes et externes? Nombre moyen de patients?

Nombre de postes de travail, d’applications et de ser- veurs connectés à Internet? Où se trouvent les données sur les patients (dans le cabinet ou l’hôpital, dans un cloud ou sur papier)? Ces quelques points donnent déjà une idée de la situation. En outre, ils constituent une base importante pour l’évaluation individuelle des risques.

2. Approche fondée sur les risques:

fixer des priorités

Le niveau des mesures de protection des données à mettre en œuvre dépend de l’estimation de la situation personnelle (emplacement central ou périphérique, transferts réguliers de données dans des Etats tiers peu sûrs, processus numériques de grande ampleur avec des données de patients délicates ou des applications peu transparentes, p.  ex.) et de l’appétence pour le risque.

Lorsque le risque est élevé pour les patients concernés, il est parfois nécessaire de mener une analyse d’impact relative à la protection des données (une sorte d’analyse du risque par rapport au traitement concret des don- nées et aux conséquences possibles sur les personnes concernées) pour un processus précis ou une applica- tion. Les thèmes critiques tels que les données et les droits des patients ainsi que les données sur le person- nel doivent être prioritaires. Le site Internet et la visibi- lité vis-à-vis de l’extérieur sont également très impor- tants, car il s’agit généralement du premier point de contact pour les patients et pour les autorités de surveil- lance de la protection des données. De plus, un cabinet ou un hôpital peut justement se servir de son site Inter- net pour prouver que les exigences de la protection des données sont respectées et pour montrer sa compétence en la matière. Ainsi, un site Internet peut déjà contribuer considérablement à l’obligation d’informer et permet d’attirer l’attention sur les droits des personnes concer- nées (le droit d’accès, p. ex.). Il ne remplace cependant pas l’information concrète aux patients (voir ce qui suit).

3. Registre des activités critiques de traitement des données («Data Mapping»)

Chaque cabinet ou hôpital doit tenir un registre des ac- tivités de traitement des données effectuées sous sa responsabilité. Peu importe la forme sous laquelle les données personnelles sont présentées (données élec- troniques, liste sur papier ou radiographies, p.  ex.), le  registre doit contenir les informations minimales requises par la loi (le nom et les coordonnées de la per- sonne responsable, la nature des données, la finalité du  traitement des données et les destinataires des données, p.  ex.). La base légale sur laquelle repose le traitement des données concerné (consentement du patient, exécution d’un contrat, intérêt légitime du mé- decin, p. ex.) ainsi que les mesures organisationnelles et techniques mises en œuvre pour protéger les don- nées personnelles sont des informations supplémen- taires utiles. Ce registre sert en même temps à prouver que les exigences légales ont été respectées (obligation d’établir une documentation, principe de responsabi- lité, p.  ex.). On trouve différents modèles de registres sur Internet (voir sous «Liens» à la fin de cet article).

FMH Actuel 1567

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4. Directives internes relatives à la protection des données

Les directives internes relatives à la protection des données sont un ensemble de règles régissant le traite- ment des données personnelles. Elles contiennent des dispositions contraignantes et centrales sur la gestion des données personnelles au sein du cabinet ou de l’hô- pital. Tous les collaborateurs du cabinet ou de l’hôpital sont tenus de suivre ce règlement interne. De telles directives apportent davantage de clarté et jettent les bases pour une compréhension commune et une ges- tion uniforme des données personnelles. Elles doivent au minimum inclure les principes de la protection des données en vigueur en Suisse (voir la vue d’ensemble de ces principes dans l’annexe des directives de 2014 sur les exigences minimales qu’un système de gestion de la protection des données doit remplir, qui est utili- sée dans le cadre des certifications en matière de pro- tection des données). D’autres éléments importants sont, entre autres, des responsabilités clairement défi- nies, des règles pour la gestion des données de patients et les procédures mises en place pour l’exercice des droits des personnes concernées (droit d’accès, p. ex.).

5. Personnel: rapports et contrats de travail L’ensemble des collaborateurs du cabinet ou de l’hôpi- tal devraient s’engager par écrit à respecter la confiden- tialité des données et à observer les directives relatives à la protection des données. Combinée à une sensibili- sation et à une formation régulière dans le domaine de la protection et de la sécurité des données, cette obliga- tion contribue fortement à la protection des données personnelles.

On peut se demander si le RGPD est applicable aux rapports de travail des citoyens de l’UE qui travaillent dans un cabinet en tant que frontaliers. La réponse est négative, car le RGPD se rapporte à l’offre de biens ou de services depuis la Suisse vers l’UE. Or, l’employeur n’offre ni biens ni services dans le sens de l’art. 3 al. 2 let. a RGPD dans l’Union européenne. En outre, les ci- toyens de l’UE se trouvent en Suisse au moment où ils fournissent leur prestation de travail et traitent les données. La demande de prestations de travail dans l’UE ainsi que les rapports de travail en Suisse ne sont donc pas soumis au RGPD.

6. Patientes et patients: droits des personnes concernées

Les données personnelles telles que les données de pa- tients ne peuvent être traitées que si une base légale spécifique le permet. Conformément à la loi, les don- nées de patients sont sensibles et, comme mentionné plus haut, doivent être traitées avec un soin particulier.

De plus, les patients peuvent à tout moment faire valoir leurs droits légaux à la protection des données envers leur médecin.

a) Consentement

Les soins aux patients sont basés sur le contrat thé- rapeutique passé entre le médecin et le patient. Les conditions de ce contrat découlent essentiellement du droit cantonal relatif à la santé et aux hôpitaux. Pour le traitement des données de patients, il faut en plus un  consentement exprès du patient, vu qu’il s’agit de données sensibles. Le médecin ou l’hôpital doit pou- voir prouver que la personne concernée a donné son accord au traitement des données le concernant dans le but mentionné explicitement (= de manière active) et de son plein gré (= sans contrainte). C’est aussi le cas lorsque des données personnelles sont transmises à des tiers (caisses de médecins ou sociétés de recouvre- ment, p. ex.) ou destinées à être traitées à d’autres fins (recherche médicale, p.  ex.). En outre, la demande de consentement doit être présentée «sous une forme compréhensible et aisément accessible, et formulée en des termes clairs et simples». Il faut aussi que ce consentement puisse être distingué clairement des autres questions. Notons encore qu’il peut être retiré à tout moment (droit de retrait).

b) Obligation d’informer

Le RGPD fixe des exigences accrues concernant le de- voir d’informer. Les médecins sont tenus d’informer activement leurs patients sur la collecte et la conserva- tion de données personnelles. Cette information doit être communiquée «d’une façon concise, transparente, compréhensible et aisément accessible, en des termes clairs et simples». Les points suivants doivent absolu- ment être communiqués: l’identité et les coordonnées du responsable du traitement, les finalités du traite- ment auquel les données sont destinées, les bases lé- gales du traitement et, le cas échéant, les destinataires des données. Si les données personnelles n’ont pas été collectées auprès de la personne concernée (le patient), il faut en plus communiquer la nature des données.

L’obligation d’informer peut par exemple être remplie au moyen d’une information sur le site Internet du cabinet ou de l’hôpital, sur des affiches dans la salle d’attente ou sur le formulaire d’inscription du patient.

c) Droit d’accès

Tout patient a le droit de savoir quelles données le concernant sont enregistrées et conservées. Ce droit existe depuis longtemps dans la loi fédérale sur la pro- tection des données. La personne concernée peut en faire usage pour faire valoir ses droits à la protection

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2018;99(45):1566–1569

FMH Actuel 1568

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des données ainsi que son droit à la portabilité ou à l’ef- facement des données, afin de garder le contrôle des données collectées à son sujet. Elle doit présenter elle- même sa demande au médecin.

d) Droit à l’effacement

Les données personnelles et les données de patients ne peuvent pas être conservées et/ou archivées de ma- nière illimitée («droit à l’oubli»). Il convient d’observer les délais légaux fixés pour la conservation et l’efface- ment. La directive interne sur la protection des don- nées pré citée est un bon instrument pour fixer de tels délais et  processus. Les médecins doivent être conscients que le droit à l’effacement ne s’applique pas à tous les cas et qu’il existe certains délais légaux de conservation.

7. Prestataires externes et tiers

Il est conseillé de vérifier si les contrats passés avec des  prestataires externes (services informatiques ou caisses de médecins, p. ex.) sont compatibles avec les nouvelles exigences du RGPD, tout en tenant compte de la révision en cours de la loi fédérale sur la protec- tion des données en Suisse.

Dès que des données de patients font l’objet d’un traite- ment électronique ou sont traitées dans une applica- tion, des sous-traitants, par exemple des fournisseurs de services informatiques, sont généralement chargés de la maintenance de ces systèmes. Il peut arriver que des informaticiens externes aient accès au logiciel du cabinet et puissent même consulter les données des patients. Le RGPD précise les conditions devant désor- mais être réglées avec les sous-traitants pour assurer la protection des données (annexées au contrat d’assis- tance et de maintenance existant). Les sous-traitants et  leurs collaborateurs doivent notamment s’engager par écrit à respecter le secret professionnel. Les presta- taires de services informatiques d’une certaine impor- tance ont déjà établi des avenants au contrat ou des conventions à signer qui tiennent compte du RGPD.

8. Sécurité des données et cybersécurité

La cybercriminalité, notamment le piratage des ré- seaux des hôpitaux ou la vente de données de patients sur le «darknet», est un sujet très actuel. Le risque que

des données de patients soient utilisées frauduleuse- ment à des fins criminelles telles que le vol d’identité ou l’hameçonnage («phishing») ne cesse d’augmenter.

La numérisation progressive accentue encore cette situation. Une sécurité à 100% ne sera jamais possible.

Il ne faut pas abandonner, mais se concentrer sur la protection de base des ordinateurs et des appareils mo- biles, les tester régulièrement et les optimiser (une fois de plus: approche basée sur le risque). Rappelons que le plus gros risque pour la sécurité reste l’humain et le personnel interne ou externe, et non la technique! De ce fait, une sécurité à plusieurs niveaux doit être assu- rée: des mesures organisationnelles (sensibilisations et formations régulières surtout) combinées à des me- sures techniques (pare-feux personnels actuels instal- lés sur tous les appareils, mises à jour régulières de tous les logiciels, p.  ex.) constituent la protection la plus efficace. Pour cela aussi, il existe des aides sur In- ternet (voir «Liens» ci-dessous). Ces mesures devraient correspondre à l’évaluation individuelle des risques.

Finalement, les mesures prises par le cabinet médical ou l’hôpital doivent être documentées et doivent pou- voir être démontrées.

Correspondance:

FMH

Préposée à la protection des données

Elfenstrasse 18 Case postale 300 CH-3000 Berne 15 datenschutz[at]fmh.ch

Liens

– PFPDT – La protection des données au cabinet médical: https://www.edoeb.admin.ch/edoeb/fr/

home/protection-des-donnees/gesundheit/la-pro- tection-des-donnees-au-cabinet-medical.html – CNIL – Guide de la sécurité des données person-

nelles: https://www.cnil.fr/fr/principes-cles/guide- de-la-securite-des-donnees-personnelles – CNIL – voir sous «Je suis un particulier»: recom-

mandations et check-lists utiles pour la sécurité dans les cabinets médicaux et à la maison https://

www.cnil.fr/

– Ordre National des Médecins et CNIL – Guide pra- tique sur la protection des données personnelles:

https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/de- fault/files/guide_cnom_cnil_rgpd.pdf

FMH Actuel 1569

(9)

Todesfälle / Décès / Decessi Pierre Meyrat (1946), † 24.9.2018, Facharzt für Gastroenterologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4500 Solothurn

Walter Hans Thurnheer (1928), † 29.9.2018, Facharzt für Chirurgie, 8404 Winterthur

Caesar Hänggi (1939), † 13.10.2018, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, 3762 Erlenbach im Simmental

Heinrich Messerli (1923), † 14.10.2018, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3665 Wattenwil

Raymond Casays (1946), † 16.10.2018,

Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 1870 Monthey

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu haben sich gemeldet:

Ulrike Knödlstorfer, Fachärztin für Gynäkolo- gie und Geburtshilfe, FMH, Praxis Dr. Burger, Altstadtgasse 1, 6210 Sursee

Maika Mattmann-Item, Fachärztin für Allge- meine Innere Medizin, FMH, Hausärzte Frie- deck, Bertiswilstrasse 26, 6023 Rothenburg Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern.

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz haben sich angemeldet:

Doris Keller, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, ab 1.11.2018 Ärztezentrum Reichenburg SZ

Jessica Pelzer, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, seit 2017 Gesundheitszentrum Küssnacht/Rigi.

Johanna Rasthofer, Fachärztin für Gynäko- logie und Geburtshilfe, ab 1.2.2019

Frauenarztpraxis Schwyz, Sonnenplätzli 5a, 6430 Schwyz

Einsprachen gegen diese Aufnahmen richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Uta Kliesch, Maria-Hilf-Strasse 9, 6430 Schwyz, oder per Mail an uta.kliesch@

hin.ch

Ärztegesellschaft Thurgau

Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau haben sich gemeldet:

Tatjana Börries, Rosgartenstrasse 49, 8280 Kreuzlingen, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, FMH

Philipp Schröder, Jägerweg 5, D-78166 Donau- eschingen, Facharzt für Gastroenterologie, FMH

Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in die Unterwaldner Ärzte gesellschaft hat sich angemeldet:

Carola Stadelmann, Fachärztin für Allge- meine Innere Medizin, FMH, Hausarztpraxis Dorfplatz, Pilatusstrasse 6, 6072 Sachseln Einsprachen gegen diese Aufnahme sind mit Begründung innert 20 Tagen an die Präsidentin der Unterwaldner Ärztegesell- schaft, Dagmar Becker, Mondmattli 3, 6375 Beckenried, zu richten.

Ärztegesellschaft Uri

Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft Uri als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Daniela Baumann, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Bristenpraxis in 6460 Altdorf ab 1.11.2018

Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb von 20 Tagen seit dieser Ver- öffentlichung schriftlich begründet an den Vorstand der Ärztegesellschaft Uri einge- reicht werden.

Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuche und allfällige Einsprachen.

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Salome Mpairaktaridou Berger, Praktische Ärztin, FMH, Ärztliche Praxis Berger, Chamerstrasse 12a, 6300 Zug

Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ausserordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Pascal Ducommun-dit-Boudry, Facharzt für Handchirurgie, FMH, Ortho Cham Zug, Rigistrasse 1, 6300 Cham

Einsprachen gegen diese Kandidaturen müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 1570

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2018;99(45):1570

Nouvelles du corps médical

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Neue Perspektiven der Nutzenbeurteilung im Off-Label-Use

OLU tool als neues Einheitsmodell der Vertrauensärzte

Robert Fries, Yvonne Hummel, Beat Kipfer, Ursula Schafroth, Beat Seiler und Jürg Zollikofer

alle Dr. med., Vertrauensarzt SGV

Im März 2011 wurden die Kassenpflicht für Arznei­

mittel ausserhalb der Spezialitätenliste (SL) und deren Limitationen im Art. 71 der KVV neu geregelt. Damit soll den aktuellen wissenschaftlichen Erkenntnissen und der Dynamik der Pharmaforschung begegnet und ein früher Zugang zu hochwirksamen medikamen­

tösen Behandlungen gesichert werden.

Der Vertrauensarzt wird beauftragt, die dringende Not­

wendigkeit des Arzneimittels und dessen Nutzen im Einzelfall zu bestimmen. Der Krankenversicherer hat nach Feststellung eines erwartbaren grossen Nutzens im Einzelfall eine angemessene Vergütung zu entrich­

ten. Von Patientenorganisationen und Ärzteschaft wird kritisiert, dass die Einheitlichkeit der Beurteilung und damit die Zugangsgerechtigkeit ungenügend seien. Die Kritik ist gerechtfertigt und hat mehrere Ursachen, ins­

besondere weil Art. 71 a–d KVV sehr offen formuliert ist

OLUtool, ein Modell zur Nutzenbestimmung für Arzneimittel im Art. 71 a–d KVV, ist die Antwort auf die Kritik, dass die Beurteilung im OLU­Bereich nicht einheit­

lich sei. OLUtool ermöglicht eine schnelle und transparente Nutzenbeurteilung, wie dies im klinischen Alltag verlangt wird. Das Modell basiert auf international anerkannten Kriterien, welche klar definiert sind, und steht im Einklang mit der schweizerischen Rechtsprechung. Präsentationen bei Ärzteschaft und Pharma­

industrie stossen auf positive Akzeptanz. Die Trennung zwischen Studienrating und Einzelfall ermöglicht neue Perspektiven für die Zukunft.

Résumé

OLUtool est un modèle d’évaluation du bénéfice des médicaments dans le cadre de l’art. 71 a-d OAMal, créé en réponse à la critique du manque d’uniformité de l’évaluation dans le domaine OLU. OLUtool permet une dé- termination rapide et transparente du bénéfice, comme l’exige le quotidien clinique. Le modèle repose sur des critères internationalement reconnus, clairement définis et conformes à la jurisprudence suisse. Les présentations à des médecins et à l’industrie pharmaceutique ont reçu un accueil favora- ble. La distinction entre les évaluations d’études et les cas individuels ou- vre de nouvelles perspectives pour l’avenir.

und die bisherigen Modelle dem Vertrauensarzt einen grossen Handlungsspielraum ermöglichten.

Die Zugangsgerechtigkeit im OLU-Bereich ist ungenügend

Massnahmen wie die Revision von Art. 71a–d KVV durch das BAG, ein einheitliches Kostengutspracheformular [1]

durch die Schweizerische Gesellschaft der Vertrauens­

und Versicherungsärzte (SGV) sowie die Verpflichtung der Versicherer, innert maximal 14 Tagen einen Antrag zu entscheiden, brachten hinsichtlich einheitlicher Be­

urteilung keine Fortschritte. Die SGV erkannte den Be­

darf an einer stringenten, einheitlichen Nutzenbewer­

tung und hat deshalb einer Arbeitsgruppe den Auftrag erteilt, ein neues Einheitsmodell zu entwerfen: OLUtool.

OLUtool als Basis für die einheitliche Nutzenbeurteilung

Die Arbeitsgruppe entwickelte unter Leitung der Ver­

trauensärzte Beat Seiler und Robert Fries das Einheits­

modell OLUtool in den zwei Varianten Onko und Non­

Onko. OLUtool-NonOnko wurde im Mai 2018 publiziert [2]. Nun folgt das Modell OLUtool-Onko. Beide Modelle zeichnen sich aus durch Transparenz und Praxisnähe mit klaren Regeln zur Anwendung. Dank den mess­

baren Kriterien liefert OLUtool bei verschiedenen An­

wendern gleiche Ergebnisse. Das Modell berücksichtigt analog den ausländischen Bewertungsmodellen die

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS SSMC 1571

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patien tenrelevanten Studienoutcomes sowie Surrogat­

marker und Lebensqualitätsdaten. Zudem sind die Messkriterien und der Aufbau von OLUtool abgestimmt mit der neueren Rechtsprechung der Schweiz, welche sich zu Limiten von Überlebensdaten (OS) und Remissi­

onen geäussert hat wie auch zu Beurteilungsschritten hinsichtlich Studien und Einzelfall. Das Modell trennt klar die Arbeitsschritte Studienrating und Einzelfall.

Alle diese Faktoren sind wichtig, um die angestrebte Einheitlichkeit der Bewertung optimal zu erreichen.

Der Erfolg einer raschen und kompetenten Bearbei­

tung hängt sehr stark von der Qualität des Gesuches durch die behandelnden Fachärzte ab. Von ihnen wird erwartet, dass sie begründen, warum kein Arznei­

mittel aus der Spezialitätenliste (SL) eingesetzt werden kann und wie der Patient zur Studienpopulation passt, sowie dass die Studie dem Begehren beigelegt ist.

OLUtool-Onko basiert auf dem validierten Modell «Ma­

gnitude of Clinical Benefit Scale 1.1» [3] von ESMO (2017).

Im Zentrum stehen HR und medianes Überleben (OS).

Die Kriterien sind angepasst an den schweizerischen Art. 71a–d KVV. OLUtool­NonOnko basiert auf Erfah­

rungen der beiden Vormodelle MediScore und 9­Felder sowie Elementen aus dem ESMO­Modell 1.1. Im Zen­

trum stehen der Clinical Benefit sowie die Erreichung von Remissionen.

SGV empfiehlt allen Vertrauensärzten das neue Modell zur Anwendung

Es gibt die Meinung, dass nur ein Expertengremium eine korrekte Nutzenbeurteilung abgeben könne. Ein glaubwürdiges Expertengremium braucht transpa­

rente Beurteilungskriterien, was wiederum zu einem Modell führt. Zudem wird vergessen, dass Patienten und ihre Ärzte die Nutzenbeurteilung rasch bestimmt haben wollen, was ein Expertengremium für alle Fach­

gebiete der Medizin wohl kaum anbieten könnte. Im­

merhin erfolgten im Jahr 2017 rund 30 000 Begehren im Art. 71a–d KVV. Der Vorteil von OLUtool liegt gerade darin, dass kein Expertengremium zur Nutzenbestim­

mung nötig ist. Es kann von allen Vertrauensärzten an­

gewendet werden, die sich in Interpretationen von Stu­

dien auskennen. Um in Zweifelsfällen dem Einzelfall möglichst gerecht zu werden, ist eine Rücksprache mit dem behandelnden Arzt empfehlenswert.

Zur Sicherstellung der korrekten Modellbeurteilung bietet die SGV ein Intensivseminar mit Zertifikat an.

Neue Perspektiven dank OLUtool

Aus der Dualität von OLUtool (Studie / Einzelfall) erge­

ben sich neue Perspektiven. Die Autoren regen an, ein nationales OLU­Center zu gründen. Im Center führen Vertrauensärzte mit Fachexperten die Studienratings durch, die als Basis der Einzelfallbeurteilung für die Vertrauensärzte der Versicherer zugänglich sind. Quali­

tätskontrolle und Validierung von OLUtool sind weitere Aufgaben des Centers. Die Gründung eines OLU­Cen­

ters ist ohne weitere Anpassung von behördlichen Rege lungen möglich. Der Datenschutz wird nicht tan­

giert, da keine Patientendaten anfallen. Als Träger­

schaft kommen das Bundesamt für Gesundheit (BAG), die SGV, Versicherungsverbände und «Grosskassen»

oder im Onkobereich die Krebsliga in Betracht.

Wünschbar ist, dass die Verwendung von OLUtool für die Nutzenbeurteilung durch das BAG als verbindlich erklärt wird.

Zusätzlich sind Leitlinien zu den Ausführungen im Art. 71 a–d KVV nötig. Diese fehlen heute, sind jedoch für die Zugangsgerechtigkeit unumgänglich. Grosse Interpretationen lassen folgende Begriffe zu: «Töd­

licher Verlauf», «schwere und chronische gesundheitli­

che Beeinträchtigung» sowie «keine andere wirksame und zugelassene Behandlungsmethode».

Die Modelle sind abrufbar über die SGV­Homepage [4].

Tabelle 1: Positionierung von OLUtool im Vergleich zu anderen Nutzenbeurteilungen.

Bewertungssystem Eigenheiten

ASCO-Modell (USA) Nur solide Tumoren, nur Onkologie, nur RCT. Basis für Arzt-Patienten-Gespräch zwecks Finanzierung der besten Therapie im Einzelfall

ESMO-Modell (EU) Nur Onkologie und nur solide Tumoren. RCT und Studien mit geringer Evidenz.

Quantifizie rung vorhanden IQWIG (D), NICE (UK), Hayes (USA),

Gemeinsamer Bundesausschuss (D), HTA allgemein

Expertengremium gibt Beurteilung ab. Hoher Aufwand an Fachpersonal und Zeit.

Geringe r Quantifizierungsgrad

EVITA (D) Nur RCT, Algorithmus zur Anwendung ist kompliziert

OLUtool (CH) Ausgerichtet auf CH ➝ Art. 71 KVV. Alle Tumoren im Onko- und NonOnko-Bereich.

RCT und Arbeiten mit tiefer Evidenz sind berücksichtigt. Quantifizierbare und gut defi- nierte Kriterien. Schnelle Beurteilung auch ohne Fachexperten und damit schnell und dynamisch in der Beurteilung bei neuer Datenlage

Korrespondenz:

SGV

c/o MBC Markus Bonelli Consulting

Rudolf Diesel­Strasse 5 CH­8404 Winterthur markus.bonelli[at]bonelli.ch Literatur

1 T. Binder, J. Zollikofer, et al. Schweiz Ärz­

teztg. 2018;99(9):265.

Neutrales Formular für Kostengutspra­

che­Gesuche im «Off­ Label­Use».

2 R. Fries, et al.

Schweiz Ärzteztg.

2018;99(23):749–50.

OLUtool NonOnko:

«Die SGV stellt die Nutzenbewertung auf eine neue Basis».

3 N.I. Cherny, de Vries, et al. Anals of Oncol 2017, ESMO­Magni­

tude of Clinical Bene­

fit Scale Version 1.1.

4 http://www.

vertrauensaerzte.ch/

expertcom/71kvv/

updmay18.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2018;99(45):1571–1572

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«smarter medicine»:

la liste «Top-5» de la SSAR

Organisation responsable «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland»

La Société suisse d’anesthésiologie et de réanimation (SSAR) s’est félicitée de l’initiative «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland», qui est soutenue par diverses organisations médicales et professionnelles ainsi que des associations de patients et de consomma- teurs. Dans ce contexte, un groupe d’experts de la SSAR a dressé une liste Top-5 dans le cadre d’une vaste pro- cédure de consultation, en collaboration étroite avec le Comité central de la SSAR.

Cette liste contient cinq mesures médicales qui sont considérées comme inutiles ou qui ne devraient être mises en œuvre que sous une forme appropriée. Basés sur cette liste, les médecins peuvent décider avec leurs patients si, au vu des risques encourus – potentielle- ment plus grands que les bénéfices –, un traitement ou des mesures doivent être mis en œuvre ou non.

La Société suisse d’anesthésiologie et de réanimation formule les cinq recommandations suivantes:

1. L’indication à une intervention avec morbi­

dité/mortalité périopératoire et souffrance terminale élevées attendues doit être discutée à l’avance avec toutes les disciplines concernées et en concertation avec le patient (prise de décision partagée).

Le risque d’augmentation de la morbidité et de la mortalité postopératoire augmente avec l’âge, ce qui est de plus en plus documenté à partir d’un âge >70 ans et augmente également avec une capacité fonction- nelle limitée. Cette performance physique diminuée fait l’objet de recherches intensives sur la fragilité («frailty»). Celle-ci décrit la vulnérabilité accrue du pa- tient aux facteurs de stress tels que la chirurgie et en- traîne un risque augmenté de complications. Si la mor- bidité/mortalité périopératoire est très élevée, il est nécessaire de discuter avec le patient d’un objectif thé- rapeutique souhaitable et réaliste pour tous ceux qui participent au traitement. Il est également important que les limites du traitement, telles que l’admission en  soins intensifs, soient clairement définies et que des solutions alternatives soient identifiées en mettant l’accent sur le bien-être et la dignité du patient.

2. Eviter la transfusion sanguine si l’hémo­

globine est ≥70 g/l – ceci s’applique aux patients sans maladie systémique pertinente chez qui les saignements sont contrôlés.

Un seuil optimal pour la transfusion de concentrés d’érythrocytes peut difficilement être déterminé sur la base de preuves, puisque différents seuils ont été utili- sés dans différentes études pour différentes situations cliniques. Toutefois, il est évident qu’en abaissant le seuil du taux d’hémoglobine pour décider de transfu- ser, on diminue le nombre de transfusions et réduit la morbidité et mortalité liées à la transfusion. Les trans- fusions doivent toujours tenir compte des comorbidi-

Elaboration de cette liste

En mars 2018, une lettre a été envoyée à tous les membres de la Société Suisse d’Anesthésiologie et de Réanimation (SSAR) avec une grille de recommandations anesthésiologiques pour l’initia- tive smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland: Anesthé- siologie Suisse en leur demandant de lister individuellement les recommandations qui leur semblaient potentiellement impor- tantes. Les recommandations Top-5 de l’American Society of Anesthesiology (ASA), de l’Australian and New Zealand College of Anaesthetists (ANZCA), de la Canadian Anaesthetists’ Society (CAS) et du Royal College of Anaesthetists (RcoA) ont été jointes à titre d’exemple et d’information. La réponse a été très impor- tante: 48 propositions de recommandations ont été soumises avec un total de 136 votes, le nombre de votes maximal pour une recommandation étant de 17. Les propositions ont été réperto- riées par un comité d’experts au sein du Comité central de la SSAR. Certaines recommandations ont été résumées et regrou- pées afin d’obtenir les 10 recommandations jugées les plus importantes. Ensuite, une enquête a été menée auprès de tous les responsables des centres de formation en anesthésiologie (WBS) de Suisse, qui ont été invités à évaluer les 10 recomman- dations retenues en utilisant une échelle de Likert en 4 parties (extrêmement important, très important, moins important, pas important). 33 des 55 responsables des centres de formation ont répondu à cette enquête (taux de réponse de 60%). Les cinq re- commandations ayant les valeurs moyennes les plus élevées (2,97 à 3,51 sur 4) ont été incluses dans la liste des Top-5 (les cinq autres recommandations avaient une valeur moyenne comprise entre 2,17 et 2,89).

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS ASSM 1574

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tés et des paramètres cliniques tels que l’évaluation de l’hémodynamique et de la coagulation dans le cadre d’une politique de «Patient Blood Management» (PBM).

Les patients souffrant d’anémie devraient être optimi- sés dans la mesure du possible avant l’opération et des mesures d’épargne sanguine devraient être considé- rées et appliquées systématiquement pour toutes in- terventions où l’on peut s’attendre à une perte de sang importante.

3. Eviter tout examen préopératoire de routine (laboratoire, ECG, radiographie pulmonaire) chez les patients ne présentant pas de maladie systémique pertinente.

L’examen diagnostique préopératoire de routine n’aide guère à identifier les patients présentant un risque périopératoire accru de complications. Les résultats pathologiques de laboratoire, d’ECG ou de radiographie pulmonaire sont rares dans cette situation et n’en- traînent pas de changements dans la prise en charge périopératoire, surtout dans les interventions sans risque accru. Une anamnèse précise et un examen cli- nique avec évaluation des performances physiques sont toujours décisifs pour l’évaluation du risque. En cas d’anamnèse suggestive ou de limitation à l’effort, des examens complémentaires spécifiques sont indi- qués. Ceci s’applique en particulier aux interventions à  haut risque dans lesquelles certains examens pré- opératoires sont nécessaires pour assurer des soins pé- riopératoires adéquats.

4. Eviter l’hypothermie périopératoire (gestion active et périopératoire de la tempé­

rature corporelle).

L’hypothermie périopératoire est un phénomène qui résulte de la suppression de la thermorégulation cen- trale pendant l’anesthésie d’une part, et de l’exposition prolongée de grandes parties du corps pendant la chirurgie aux températures fraîches du bloc opéra- toire d’autre part. La survenue d’une hypothermie est, sur la base de données probantes, associée à des com- plications postopératoires telles que des infections de plaies, un retard de cicatrisation, des troubles de la coagulation et un risque accru de saignement ou d’évé- nements cardiovasculaires indésirables qui y seraient associés. Par un réchauffement précoce et proactif, prin- cipalement par le biais de systèmes de réchauffement de la surface corporelle, une homéostasie du corps peut être maintenue et on contribue ainsi à la réduction de la morbidité et de la mortalité postopératoire.

5. Les patients devraient être examinés et optimisés en consultation externe avant toute intervention chirurgicale (corriger l’anémie, améliorer la condition physique et l’état nutri­

tionnel, prescrire l’arrêt du tabac et la réduction de la consommation d’alcool; favoriser la chirurgie en jour­même («same day surgery»).

Une évaluation ambulatoire précoce avant toute inter- vention chirurgicale offre de nombreux avantages.

L’évaluation préopératoire ambulatoire correcte des risques permet une meilleure planification de l’en- semble du processus périopératoire et une exécution sans heurts de l’intervention. La correction de l’anémie réduit le risque de transfusion sanguine et des compli- cations si la fenêtre temporelle avant la chirurgie est suffisamment longue, améliore les performances phy- siques, favorise un début précoce de la thérapie respira- toire, optimise l’état nutritionnel et réduit ou élimine les substances nocives (tabac, alcool), et contribue si- gnificativement à la réduction de la mortalité et morbi- dité postopératoires. Cela va de pair avec une réduction du séjour hospitalier et constitue un objectif impor- tant pour les patients et les praticiens. Bon nombre de ces mesures préopératoires, malgré les résultats posi- tifs qui les accompagnent, ne sont actuellement que partiellement mises en œuvre dans de nombreux éta- blissements et il est impératif d’en renforcer la sensi- bilisation dans le cadre d’une approche interdiscipli- naire.

Une liste détaillée des références est disponible en ligne sous www.smartermedicine.ch/fr.

Correspondance:

Association de soutien smarter medicine c/o SSMIG Monbijoustrasse 43 CH-3001 Berne smartermedicine[at]

sgaim.ch

La campagne «smarter medicine»

L’association smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland, soutenue par les organisations médicales spécialisées et profes- sionnelles, mais également par des associations qui défendent les intérêts des patients et des consommateurs, souhaite sensi- biliser le public aux thèmes des insuffisances et des excès de traitement. La campagne s’appuie sur l’initiative américaine

«Choosing Wisely» qui remporte un grand succès et qui a pour but non seulement de déboucher sur des «décisions judi- cieuses», mais aussi d’encourager une franche discussion entre le corps médical, les patients et le public.

Dans les prochains mois, d’autres sociétés de disciplines publie- ront leurs listes Top-5 avec des recommandations pour leurs domaines d’activité. Début octobre 2018, l’association a lancé une campagne destinée aux patients: les recommandations pu- bliées sont maintenant disponibles dans un langage compréhen- sible par les non-spécialistes, afin de soutenir la prise de déci- sion partagée.

Vous trouvez plus d’informations concernant l’association de soutien et les listes Top-5 publiées: www.smartermedicine.ch.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2018;99(45):1574–1575

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La FMH désavoue l’ASSM

La FMH refuse les directives de l’ASSM.

J’ai lu quantité d’articles disant tout le mal qu’il faut penser des nouvelles Directives de l’Académie des Sciences Médicales (ASSM).

Ces directives portent sur la fin de vie et la mort, et disent, à propos du suicide assisté, que les médecins peuvent, s’ils sont convaincus que c’est la meilleure solution pour leurs pa- tients, les aider à mourir, même si la mort n’est pas imminente. Des souffrances insuppor- tables sont enfin un critère accepté.

Qu’y a-t-il de si choquant à cela? Pourquoi la FMH monte-t-elle au créneau?

Elle reproche à l’ASSM, entre autres, de donner trop de poids à l’autonomie des patients … N’est-ce pas un comble?

L’autonomie, l’indépendance, c’est vital, c’est ce qui fait que Pierre n’est pas Jean. Et qui dit que ses souffrances sont insupportables, le patient … hélas dit la FMH, c’est trop flou tout ça … Heureusement qu’il est encore admis qu’un patient doit consentir au traitement proposé.

On ne saurait vous imposer des choses que vous ne voulez pas.

En refusant les directives de l’ASSM, la FMH dit au médecin, vous avez le pouvoir de dé- cider si un suicide assisté se fera ou non. L’au- tonomie, la demande du patient, ce n’est pas si important qu’on le dit.

Quel beau message, messieurs les médecins, vous me décevez beaucoup!

Dr Daphné Berner, Corcelles

Désaccord FMH et ASSM

C’est ce que vient de faire la Chambre médi- cale de la Fédération des médecins Suisses (FMH) en refusant d’accepter les nouvelles direc tives «Attitude face à la fin de vie et de la  mort» de l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM).

Lors de la mise en consultation de ces direc- tives avant leur publication en juin 2018, 75%

des personnes et institutions consultées ont accepté ces nouvelles directives en particulier celles concernant l’assistance au suicide.

C’est donc une poignée de confrères terrible- ment conservateurs qui a décidé de ne pas inscrire ces nouvelles directives dans le code de déontologie de la FMH malgré l’avis de la population et l’approbation de la majorité des institutions consultées. C’est la première fois que cela se produit et personne ne connaît en- core les conséquences de ce désaccord.

La pierre d’achoppement est donc avant tout

ce critère de «souffrance insupportable» qui serait beaucoup trop subjectif pour les oppo- sants alors que celui de «fin de vie éminente»

leur paraît plus objectif.

Qui d’autre que le patient peut définir l’exacte raison de sa demande? C’est avant tout lui que cela concerne. Comment et pourquoi ne pas respecter avant tout que celui qui demande l’assistance au suicide soit le plus compètent à exprimer sa volonté tout en respectant les garde-fous mis en place par l’ASSM?

Tout au long de notre vie nous sommes appe- lés à prendre des décisions plus ou moins impor tantes. Pourquoi ne serions nous pas capables de décider de notre mort et devrions- nous laisser ce choix à la soi-disant objectivité du corps médical alors qu’il s’agit en  fait du pouvoir paternaliste de certains confrères?

Notre autodétermination doit être respectée et doit rester le critère essentiel dans tout ce qui concerne les décisions médicales même en fin de vie.

Dr Béatrice Deslarzes, Vessy

Die Position der FMH-Führung wird um einiges klarer

Der Wunsch nach Selbstbestimmung der Pa- tienten mit Sterbewunsch wird nicht akzep- tiert. Mit fadenscheinigen Argumenten wie fehlender Rechtssicherheit soll das Selbstbe- stimmungsrecht ausgehebelt werden. Dabei funktioniert eine Gemeinschaft von mün digen Menschen nur durch Übernahme von Eigen- verantwortung und in gegenseitigem Respekt – auch und vor allem am Lebensende. Ich dachte immer, das wäre die Grundlage eine r gegensei- tigen, menschlichen Arzt-Patient-Beziehung.

Eine ärztliche und juristische Elite will sich nun also darüber hinwegsetzen. Kann das die FMH- Führung in Eigenregie? Sind wir Ärzte, die wir auch einmal als Menschen sterben werden, wirklich damit einverstanden? Zu dieser bevor- mundenden Elite kann und will ich nicht gehö- ren. Da will ich lieber ein einfacher Mensch sein und meinen Patienten ihre Wünsche und ihre Selbstbestimmung täglich zugestehen. Für mich eine Selbstverständlichkeit.

Dr. med. Paul Steinmann, Worb

Unsicherheit verringern

Brief zu: de Haller J: Incertitude? Mais c’est la médecine!

Schweiz Ärzteztg. 2018;99(43):1487.

Es stimmt, mit Unsicherheit müssen wir leben, wir müssen sie auch in der Medizin er-

Maschinelle Zweitmeinung

Seit kurzem stellt eine grosse Krankenkasse ihren Versicherten einen Algorithmus zur Verfügung, der ihre Diagnosen und Therapie- vorschläge überprüft [1]. Die Absicht ist, unnö- tige Überweisungen sowie diagnostische und therapeutische Massnahmen zu vermeiden und damit die Kosten zu senken. Es ist eine

«maschinelle Zweitmeinung». Da es sich um einen Wettbewerbsvorteil handelt, ist zu er- warten, dass andere Versicherer diesem Bei- spiel folgen werden. Sie wären gut beraten, ein bereits bestehendes Programm zu benützen, z.B. Adona [2] über das bereits Der Spiegel berichtete [3]. Die Programme werden den neuen Kenntnissen und Guidelines dauernd angepasst, womit ihre allgemeine in die indi- viduelle Gültigkeit umgewandelt wird (perso- nalisierte Medizin). Es ist für die Ärzte auch eine wirksame Art der Fortbildung, bei den Maschinen verbessert sich mit jedem neuen Fall die Aussagekraft ihrer Programme. Es ist eine Frage der Zeit, wann die Spitäler und Arztpraxen solche Algorithmen verwenden werden. Die ärztliche Aufgabe wird es sein, die Empfehlungen der Programme zu über- prüfen und mit den Patienten zu besprechen.

Bei der Adona ist der Persönlichkeitschutz gewährleistet. Wie dies beim Programm des Schweizer Krankenversicherers gelöst ist, ist mir nicht bekannt.

Dr. med. Peter Marko, St. Gallen

1 www.swica.ch/de-ch/ihre-gesundheit/medizini- sches-angebot/benecura?utm_source=SWI-KA- GGL-AD-D&utm_medium=benecura&gclid=EAIaIQ obChMIh82Y_N_p3QIVkE8YCh01aAxiEAAYASAAEg- JavfD_BwE

2 https://ada.com/de/

3 https://magazin.spiegel.de/SP/2018/40/159679214/

index.html?utm_source=spon&utm_

campaign=centerpage

tragen. Aber mit unseren Bemühungen um Qualität möchten wir sie soweit es geht doch verringern. Das gilt besonders bei den Ent- scheidungen über Leben und Tod. Ein Vorteil des Sterbefastens, das mir mein Vater vor 35 Jahren erfolgreich demonstrierte, ist die Sicherheit, die ständige Bestätigung, dass es der Intention und dem Willen des Sterbewilli- gen entspricht. Dazu nimmt er das Ende sei- nes Lebens in die eigenen Hände und belastet damit niemanden.

Dr. med. Peter Marko, St. Gallen

COURRIER 1576

Courrier au BMS

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Examens de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en  cardiologie

Examen écrit: European Exam in General Cardiology (EEGC)

Date: mercredi 12 juin 2019

Lieu: à Lausanne et à Zurich, 1× le matin / 1× l’après-midi

Veuillez nous indiquer impérativement quel local ET quelle heure du jour vous préférez.

Important: Sur l’inscription le nom/prénom de la candidate / du candidat doit être indiqué exactement comme écrit dans le passeport / sur la carte d’identité – en cas de différences, l’admission à l’examen ne sera pas possible.

Délai d’inscription: 30 novembre 2018 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Cardiologie

Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en cardiologie

Examen oral

Date: jeudi 24 octobre 2019 Lieu: Hôpital Universitaire, Bâle (en allemand)

Hôpitaux Universitaires de Genève (en français)

Délai d’inscription: 31 août 2019

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Cardiologie

Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine physique et réadaptation Examen oral

Date: le vendredi 31 mai 2019

Lieu: Stadtspital Triemli, Birmensdorfer- strasse 497, 8063 Zurich

Délai d’inscription: 29 mars 2019

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → médecine physique et réadaptation

COMMUNICATIONS 1578

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2018;99(45):1578

Communications

Sujet d’actualité en ligne

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Interview du Dr sc. Dominik Glinz, Institut d’épidémiologie clinique et de biostatistique de l’Université de Bâle

Il est possible d’améliorer l’usage des antibiotiques

Une étude menée en Suisse à l’échelle nationale révèle qu’il est tout à fait possible d’améliorer l’usage des antibiotiques dans les cabinets des médecins de famille.

Sandra Ziegler, présidente de la direction de EMH Editions médicales suisses SA

«La qualité est notre plus grande force»

Nouvelle direction pour les Editions médicales suisses.

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