• Aucun résultat trouvé

I) Croissance économique et mondialisation 1) Comment expliquer la croissance et ses phases ? 1.1) Les moteurs de la croissance 1.2) Croissance, crises & dépressions jusqu’en 1945

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "I) Croissance économique et mondialisation 1) Comment expliquer la croissance et ses phases ? 1.1) Les moteurs de la croissance 1.2) Croissance, crises & dépressions jusqu’en 1945"

Copied!
20
0
0

Texte intégral

(1)

1 I) Croissance économique et mondialisation

1) Comment expliquer la croissance et ses phases ? 1.1) Les moteurs de la croissance

1.2) Croissance, crises & dépressions jusqu’en 1945

1.3) Depuis 1945, des 30 glorieuses à la croissance dépressive

2) Comment s’organise l’économie mondialisée depuis le milieu du XIX° siècle ? 2.1) La suprématie britannique (1850-1914)

2.1) La domination des USA après 1945 2.3) Vers une mondialisation multipolaire

3) Quelles idéologies ont justifié ou contesté le capitalisme et la mondialisation ? 3.1) Libéralisme & socialisme

3.2) Répondre aux crises

3.3) La mondialisation en question

II) Mutations des sociétés : l'exemple français

1) Comment l’évolution de la population active rend-elle compte des mutations de l’économie et de la société française ?

1.1) Croissance et féminisation de la population active

1.2) La « fin » des paysans et l’évolution contrastée des ouvriers 1.3) La tertiarisation

2) Quelle est la place de l’immigration dans la société française ? 2.1) 1900-1945 : immigration européenne

2.2) 1945-1975 : l’immigration augmente et se diversifie 1.3) Depuis 1975 : l’immigration face à la crise

(2)

2

Photo 1 p62 « Ouvriers agricoles fin XIX° »

Photo 2 p28 « Supermarket Shopper, Duane Hanson, 1970”

I) Croissance économique et mondialisation

Photo 2 p17 « Port de Keppel, Singapour, terminal de conteneurs, 2004 » 1) Comment expliquer la croissance et ses phases ? Graphique « Cycles de Kondratiev & Juglar »

1.1) Les moteurs de la croissance

Photo 4 p55 « Chaîne de montage moteurs, Citroën, Paris, 1931 »

On distingue deux Révolutions Industrielles qui correspondent chacune à des phases de transformations techniques intenses.

Chacune d’elles correspond à des sources d’énergie dominantes, Des branches industrielles motrices,

Des processus de fabrication et de gestion du travail différents.

PREMIERE REVOLUTION INDUSTRIELLE (1780-1850) :

o L’INNOVATION TECHNIQUE : l’invention de la machine à vapeur par l’Ecossais James Watt (1769) permet la mécanisation de nombreuses activités (machines textiles, nouvelles techniques de fabrications de l’acier et de la fonte).

o La SOURCE D’ENERGIE dominante est le charbon exploité dans les nombreuses houillères des « pays noirs » européens ou dans les Appalaches pour les USA.

o Les BRANCHES INDUSTRIELLES motrices sont le textile et

l’industrie sidérurgique, stimulée par le développement du transport ferroviaire.

o Les méthodes de GESTION DU TRAVAIL demeurent traditionnelles.

Le seul changement se traduit par un changement d’échelle dans les concentrations ouvrières et la taille des entreprises : on est passé de l’atelier à l’usine.

(3)

3

2E REVOLUTION INDUSTRIELLE 1880-1ère moitié du 20ème siècle : o L’INNOVATION TECHNIQUE est le moteur à explosion

o Les sources D’ENERGIE dominantes : à côté du charbon, emploi croissant du pétrole et de l’électricité grâce à la découverte et à l’exploitation des gisements de pétrole à la fin du 19ème (USA, Russie, Moyen Orient), aux progrès du transport (moteur à explosion) et de l’emploi de l’électricité (mise au point des lignes à hautes tension, utilisations domestiques grâce à la lampe Edison, …).

o Les BRANCHES INDUSTRIELLES motrices sont la métallurgie, la mécanique et la chimie : automobile objet de consommation de masse aux USA dès les années 1920,

Naissance et progrès du transport aérien, constructions navales (paquebots), colorants synthétiques, engrais, médicaments…

Eude p22-23 « Croissance & industrialisation des années 1850 aux années 1920 » Les méthodes de GESTION DU TRAVAIL sont marquées par la mise au point du

travail à la chaîne par l’ingénieur américain TAYLOR (on parle de Taylorisme).

En décomposant à l’extrême et en chronométrant les tâches des ouvriers, de grands gains de productivité sont obtenus (industrie automobile notamment : Ford aux USA). OST

Histoire des arts p42-43 « Mucha : l’art au service de la société de consommation » Début de la société de consommation stimulée par la publicité & le crédit.

Les entreprises grandissent en surface pendant toute la période et améliorent en permanence la productivité et la production.

Puis, la tendance est à la concentration : les petites entreprises ont tendance à être absorbées par les grandes.

Elles sont ainsi plus compétitives en réalisant des économies d’échelle.

Il existe deux types de concentration :

- la concentration horizontale : regroupement d’entreprises de même branche d’activité.

- la concentration verticale : regroupement d’entreprises en amont et en aval d’une activité.

Ainsi à cette époque, naissent des grands groupes appelés Trusts aux USA, Konzern en Allemagne ou Zaibatsu au Japon.

Certains secteurs s’organisent en Cartel dans le but de se partager le marché et d’éliminer la concurrence en s’entendant sur les prix.

(4)

4

Financement

L’industrialisation s’est faite dans le contexte du capitalisme libéral qui repose sur

La libre-entreprise, la libre-concurrence et le libre-échange.

La taille des entreprises augmentant, elles ne sauraient être familiale comme autrefois.

Si souvent, elles s’appuient sur une famille (Schneider, De Wendel…), en réalité elles sont de plus en plus des sociétés par actions.

Dans une telle société, le capital est divisé en actions : chaque actionnaire prend part aux bénéfices de l’entreprise au prorata de son apport de capital.

La valeur des actions est déterminée à la Bourse par la loi de l’offre et de la demande.

Compagnie des chemins de fer du Nord contrôlée par les banquiers Rothschild compte 200 000 actionnaires en 1850.

De plus, les entreprises ont recours à l’emprunt.

Les banques d’affaires se spécialisent dans l’industrie.

Ces affaires souvent familiales (Rothschild) disposent de réserves importantes car le XIXe siècle est aussi celui de la « ruée vers l’or » (1849 aux USA).

Les banques de dépôts préfèrent réunir l’argent des épargnants pour prêter aux entreprises.

Part dans la production industrielle mondiale en 1914 :

USA : 38%, ALL : 16%, RU : 14%, FRA : 6%, RUS : 5%, JAP : 1%.

1.2) Croissance, crises & dépressions jusqu’en 1945

Texte 1 p24 « Jeudi noir vu par Paul Claudel, 6 novembre 1929 » La croissance économique n’est pas régulière et continue.

Des phases d’expansion et des phases de dépression dégagent une alternance de périodes de prospérité et de période de crise.

On observe trois types de cycles, à trois échelles de temps différentes : - Le trend séculaire correspond à une phase continue de croissance depuis le décollage industriel.

- Sur la longue durée (50 à 60 ans), on observe un cycle dit de Kondratieff : Une phase A correspond à une période d’expansion (augmentation des prix, de la production, de l’emploi, des salaires, des profits…),

Une phase B correspond à une période de dépression (stagnation ou baisse de ces indices). Chacune des 2 phases dure 20 à 30 ans.

(5)

5

- Sur la durée moyenne (7 à 10 ans), on observe un cycle dit de Juglar : il s’agit de fluctuation de plus courtes durées et de moindre importance.

Elles sont dues à des crises de surcapitalisation (la spéculation boursière excessive conduisant à des Krachs boursiers),

à des crises de sous-consommation (qui entraîne la surproduction),

ou encore à une mauvaise politique budgétaire et/ou monétaire des Etats.

Pendant toute la période, il y a croissance selon le Trend séculaire. Cependant, le monde industriel traverse deux crises de 1850 à 1939 :

La grande dépression (1873-1895) commence par un Krach boursier à Vienne.

Elle provoque des faillites d’entreprises et de grandes banques (L’Union

Générale en FRA en 1882 qui inspira l’histoire de L’Argent d’Emile ZOLA) et une profonde crise agricole en Europe (concurrence pays neufs).

Les Etats (sauf RU)se réfugient dans le protectionnisme face à la crise.

Etude p24-25 « La crise de 1929 »

La crise de 1929 & la dépression des 30's (1929-fin des années 30) commence par le Krach de Wall Street (le 24 oct. 1929, le Jeudi Noir).

La surcote des actions et leur vente brutale provoque une panique boursière et une crise bancaire.

La paralysie du crédit conduit à une crise industrielle. (Production industrielle divisée par 2 aux USA entre 1929 & 1933 !)

Les faillites industrielles provoquent le développement du chômage (12 m USA, 6 m ALL) qui nourrit la sous-consommation et aggrave la crise.

Les pays neufs & les colonies voient leurs exportations s'effondrer & entrent dans la crise.

Crises : 1857, 1866, 1873, 1882, 1900, 1907, 1913, 1921, 1929.

Ponctuelles mais de + en + internationales avec la diffusion du capitalisme .

Dépressions : longue durée, la croissance ralentit, les profits baissent & le chômage s'installe durablement.

Méthode p46-47 « Analyser des statistiques »

(6)

6

1.3) Depuis 1945, des 30 glorieuses à la croissance dépressive Graphique 1 p28 « Taux de croissance moyen PIB mondial 1913-1998 » Etude p28-29 « La croissance des Trente Glorieuses 1950-1975 »

Les 30 glorieuses (J Fourastié) Croissance de 1950 à 1973 : PIB + 5% / an.

Prod totale (biens & services) x 3 Miracle économique

JAP & RFA : 10% de croissance !

EUR & URSS (PNBx4 de 1950 à 1970) tentent de se rapprocher des USA Révolution agricole (chimie + sélection des semences + mécanisation) Apogée de la société industrielle :

Secteur 2R bénéficie d’abondants transferts de mdo (exode rural, immigration)

+ Taylorisme

+ Économies d’échelle = gains de productivité

= production de masse (auto…) : ère de l’abondance

= apogée de la société de consommation & fascination pour l'American way of life.

Les facteurs de la croissance Reconstruction

Bretton Woods (44) stabilité monétaire,

Plan Marshall (47) reconstruction de l’Europe,

GATT (47) abaissement progressif des droits de douanes pour favoriser les échanges internationaux (+7.5% / an donc commerce mondial x6 durant la période !)

Construction européenne dès 1951 (CECA) Cadre d’une économie de marché d’inspiration libérale mais régulée.

L’augmentation de l’offre est absorbée par celle de la demande : baby boom, population jeune en demande d’innovations.

Le tout stimulé par la publicité & l’accès au crédit

Application des idées keynésiennes

Intervention de l’Etat pour réguler la croissance:

Relance par l’offre avec la création ou le renforcement de l’Etat-providence (ex des lois sociales de 45 + constitution de 46 FRA, welfare state au RU…) Services publics, nationalisations, planification, dépenses publiques (nucléaire FRA, militaire USA, URSS)

(7)

7

Le ralentissement des 70’s

1973 1° choc pétrolier (guerre du Kippour), (x 4)

1979 2° (révolution iranienne) : prix du pétrole s’envole (x 10)

Croissance des 30 glorieuses s’appuie sur la consommation d’un pétrole pas cher (tout pétrole énergie + MP : 40% énergie consommée dans le monde en 1974)

Renchérissement général des prix,

Apparition du chômage de masse car des pans entiers de l’industrie

s’effondrent (charbon, sidérurgie, textile, constructions navales, automobile)

= restructurations socialement douloureuses

Croissance ralentie (+2.5%) + inflation (10% /an) = stagflation

1971 fin de la convertibilité du $ en or = flottement des monnaies, instabilité commerciale & spéculation

Echec des économies socialistes : 1989 & 1991 = faillite d'un mode de développement (croissance sans prospérité).

Transition vers l'économie de marché dans les 90's entraîne des bouleversements socio-économiques.

Diversité des situations au Sud

CNUCED (1964) pour un "nouvel ordre économique mondial" mais les résultats restent très inégaux (Asie orientale # Afrique subsaharienne)

Conclusion

La croissance économique depuis 1850 s’appuie su les révolutions industrielles et l’internationalisation des échanges.

Mais, de manière cyclique, des crises & des dépressions surgissent &

désorganisent les sociétés.

(8)

8

2) Comment s’organise l’économie mondialisée depuis le milieu du XIX° siècle ?

Illustration 3 p34 « Crystal Palace, Londres, 1851 » Photo 5 p37 « Affiche Coca Cola 1960 »

Photo 2 p38 « Usine panneaux solaires, Nantong, Chine, 2010 »

2.1) La suprématie britannique (1850-1914)

Carte 1 p20 « L’économie monde britannique 1850-1914 » Etude p34-35 « L’économie monde britannique 1850-1914 »

C’est en Angleterre que l’industrialisation se développe en premier, dès le début du XIXe siècle.

Les industries des Révolutions Industrielles nécessitent de la main-d’œuvre, des marchés et des matières premières (théorie du Triangle de Weber).

C’est pourquoi elle se localise dans les pays noirs (et dans les ports).

Le phénomène se diffuse dans toute l’Europe, en particulier autour du Rhin qui constitue le grand axe industriel du continent.

Mais RU profite en + de la vitalité de la demande intérieure d'un vaste empire colonial (22 millions km2, 240 millions d’hab)

L’Europe se couvre peu à peu de routes et chemins de fer indispensables à la circulation des hommes et des marchandises.

Le transport maritime prend également un grand essor, accompagné de

percements de canaux transocéaniques (Suez en 1869, Panama en 1914).

40% des navires de commerce sont britanniques

Détenteurs de 60% de l'or mondial, les Européens sont les banquiers du monde et dominent les échanges internationaux.

Domination sur les pays endettés (Empire Ottoman, Mexique…)

Londres 1° place financière mondiale & livre sterling 1° monnaie internationale.

Création d'un marché mondial où circulent capitaux (billets & chèques), hommes, marchandises & informations (télégraphe puis téléphone) circulent toujours plus vite.

Bac p48 « Montrer l’intérêt & les limites d’un document »

(9)

9

2.2) La domination des USA après 1945

Carte 2 p20 « Domination des USA après 1945 »

Etude p36-37 « Après 1945, les USA dominent l’économie mondiale » Grands vainqueurs WW2.

Créanciers du monde qui encadre l'économie mondiale d'après guerre : Bretton Woods : 1944-1971, dollar seule monnaie convertible en or = monnaie d'usage dans les échanges internationaux.

Plan Marshall pour la reconstruction européenne.

Première puissance économique mondiale : 51% de la production manufacturée mondiale en 1950, encore 44% en 1960.

Maîtrise des nouvelles technologies : électronique & informatique Guerre froide (1947-1991) stimule l'économie et l'innovation (course à l'espace)

Révolution numérique (1976 1° Pc)

Première technopole dans les 70's dans la Silicon Valley en Californie.

Bouleverse les productions anciennes (électroménager, auto, machine outil…)

+ Nouveaux secteurs (téléphonie, internet…).

Essor du secteur 3R (70 à 80% PA).

Vers une société postindustrielle ?

FMN US dominent les marchés mondiaux & diffusent produits manufacturés, services & productions culturelles (soft power).

Société démocratique & libérale, le modèle US fascine en dépit des inégalités qu'il génère.

2.3) Vers une mondialisation multipolaire

Carte 3 p21 « Mondialisation multipolaire au début du XXI° »

Etude p38-39 « Une mondialisation multipolaire depuis les années 1970 » Exercice p45

Entre 1973 & 2000, part de la production mondiale exportée passe de 15 à 25%

Facilitée par l’action du GATT puis de l’OMC (94-95)

Droits de douane baissent de 40% en 1948 à 4% aujourd’hui

+ La révolution des transports (maritimes, aériens & routiers = x100 en 100 ans !)

Conteneurisation + accroissement spectaculaire de la circulation des capitaux (IDE) : 25 M $ dans les 70's, 200 M en 1990, 1 700 M en 2009 !!

(10)

10

Restructurations : délocalisation des activités de production vers les pays où mdo à bas coût (pays émergents du sud)

= renforcement de la DIT & baisse des actifs dans le secteur industriel des pays de l’OCDE (désindustrialisation)

Concentration industrielle & financière par les FMN (surtout US) qui profite nt de la concurrence entre les territoires pour maximiser les profits :

en 2000, 63 000 dont les 1000 1ière CA = 33% PIB mondial !!

Phénomènes amplifiés par l’adoption des NTIC (contraction du temps & de l’espace)

30 Glorieuses : Croissance Japon & UE = Triade avec USA

Fin XXI°, émergence des BRIC (puissance démographique, faibles coûts de mdo, MP...)

Nombreux Etats peu ou mal intégrés au processus de mondialisation : PMA d'Afrique subsaharienne, Etats instables (HAI, AFG...), isolés politiquement (CdN, CUB), enclavés (CHI intérieure, MON, BOL...)

Conclusion

La maîtrise des innovations issues des révolutions industrielles permettent à l’Empire britannique de dominer l’économie mondiale jusqu’en 1914.

Après les deux guerres mondiales, les USA réorganisent & dominent les échanges internationaux.

Depuis le début du XXI° siècle, de nouvelles puissances émergent & dessinent une mondialisation de + en + multipolaire.

(11)

11

3) Quelles idéologies ont justifié ou contesté le capitalisme et la mondialisation ?

Photo 3 p17 « Les Moulinages, Lodève, 2009 »

3.1) Libéralisme, socialismes& catholicisme social Biographie p32 « Adam Smith »

Biographie p33 « Karl Marx »

Le libéralisme est une pensée politique, économique et morale issue de la Philosophie des Lumières du 18ème siècle.

Le libéralisme économique est formulé par l’Ecossais Adam SMITH (1776).

Pose pour base que le moteur de l’économie est l’initiative individuelle privée (selon l’idée que ce qui incite l’individu à travailler et à épargner c’est la perception de son propre intérêt).

Dans ce cadre, l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers.

Par conséquent, les principes du libéralisme sont o la libre entreprise qui permet l’initiative privée),

o la libre concurrence (qui favorise les produits les moins chers à qualité égale)

o et le libre-échange (qui favorise le commerce).

L’Etat doit donc respecter la propriété privée et ne pas intervenir dans l’économie, ni fixer des réglementations abusives, ni exiger une fiscalité trop lourde.

Avant 1848, SOCIALISME UTOPIQUE : Elaborer une autre organisation de la société pour limiter les conséquences sociales de l’essor du capitalisme : Saint Simon, Robert Owen, Fourrier (phalanstères)

MARX ET ENGELS rejettent totalement le système capitaliste.

Elaboration d’un « socialisme scientifique » dans le manifeste du parti

communiste (1848) : L’histoire de l’humanité se résume à une lutte des classes entre dominants et dominés.

A l’époque industrielle, selon eux, cette lutte oppose bourgeois et ouvriers (prolétaires).

Ils invitent donc les ouvriers de tous les pays à se regrouper dans des partis socialistes pour préparer une révolution.

Dictature du prolétariat.

La propriété privée sera alors abolie. Les classes sociales disparaîtront pour donner naissance à une société égalitaire : la société communiste.

Marx fonde la première Internationale ouvrière en 1864.

Ce mouvement donne naissance à la lutte syndicale.

(12)

12

Les ANARCHISTES contestent encore plus le capitalisme.

Proudhon est hostile à toute forme de soumission (patron, Etat, lois) : volonté d’organiser une société sans gouvernement, fondée sur la raison & la libre

association d’individus.

Utilisation de la grève générale.

L’anarchiste russe Bakounine prône même l’utilisation de la violence et du terrorisme (assassinat du président S. Carnot en France) mais l’anarchisme reflue à la fin du XIXe siècle.

Au contraire, certains socialistes préfèrent agir au sein des gouvernements dans la société capitaliste plutôt que de la rejeter par la révolution (République

sociale de Jaurès).

Ces REFORMISTES prennent le nom de socialistes alors que les

REVOLUTIONNAIRES sont appelés communistes (ex : congrès de Tours 1920).

Les SYNDICALISTES hésitent entre Réformisme (Trade unions britannique &

US, syndicats allemands) & révolution (CGT 1895). Divergences qui s’amplifient avec la révolution russe de 1917.

LE CATHOLICISME SOCIAL ne remet pas en cause l’économie capitaliste libérale mais cherche à en corriger les effets les plus négatifs sur le plan social.

Il répond au devoir de charité exigé par le christianisme.

Il encourage le patronat à prendre des mesures sociales envers les ouvriers (construction de logements décents, d’écoles, d’hôpitaux).

On parle à ce sujet de paternalisme des patrons à l’égard des ouvriers (ex : Schneider). Frédéric Le Play « La réforme sociale » 1864

TRADITIONALISTES (Maurras) : hostiles aux « faux dogmes de 1789 » (liberté, égalité, droit de révolte) qu’ils opposent aux « vrais dogmes » morale,

hiérarchie, autorité.

Affirment la primauté de l’agriculture, rejettent la civilisation industrielle & se méfient de l’Etat.

3.2) Répondre aux crises

Photo 5 p25 « Affiche de la Work Progress Administration 1935 » Biographie p33 « John Maynard Keynes »

Crise de 1929 remet en cause la pensée libérale en montrant la faillite d'un capitalisme non régulé.

Aux Etats-Unis, Keynes défend dans les années 30 l’encadrement de l’économie par l’Etat afin d’assurer l’harmonie sociale (politique du New Deal).

Baisse des taux d'intérêt, hausse des salaires, aides aux chômeurs...

Influence la social démocratie européenne.

(13)

13

Crises des 70’s :

Remise en question après l’échec des essais de relance par la consommation qui creusent les déficits publics.

Mise en place de politiques néolibérales (Thatcher, Reagan) : Monnaies fortes,

Réduction des services publics (privatisations, baisse des effectifs de fonctionnaires),

Remise en cause de l’Etat-providence qui impose des charges importantes aux entreprises en concurrence mondiale

Stimulation des activités financières & bancaires (rôle des bourses, spéculations, bulles…)

PIB + 3% /an (84-2002) mais périodes de récession (87, 93, 2000, 2008)

3.3) La mondialisation en question

Photo « Manifestation altermondialiste, Londres 2009 »

Inégalités se sont accrues dans les PDEM (chômage 10% pays OCDE 1993 &

précarité) & entre les PDEM & les PMA (Afrique 2% du commerce mondial !!!) Fait migratoire (cent cinquante millions de personnes résidant durablement hors

de leur pays : un tiers de migrants de travail, un tiers de migrants familiaux et un tiers de réfugiés)

Contestation société de conso :

Beatnik, hippies, écologistes, Club de Rome (1971) « croissance zéro » (ancêtre du DD) puis mouvements altermondialistes, conférence de Rio 1992

Repenser la croissance : IDH préféré à PIB (ONU)

Conclusion

L’organisation de la société industrielle est justifiée par les théories libérales, mais des idéologies critiques émergent proposant l’aménagement ou le renversement du système.

Face à la multiplication des crises, financières, économiques, sociales &

climatiques, c’est le modèle même de développement qui est de + en + remis en question.

Frise p19 Révisions p44

(14)

14

II) Mutations des sociétés : l'exemple français

Tableau 1p50 « Les glaneuse, Millet, 1857 »

Photo 4 p57 « Manifestation salariés Moulinex 2001 »

1) Comment l’évolution de la population active rend-elle compte des mutations de l’économie et de la société française ?

Graphique 1 p52 « Evolution PA 1851-2008 »

Graphique 2 p52 « Evolution de la répartition de la PA 1851-2008 » Graphique 4 p53 « Nombre de chômeurs 1896-2008 »

1.1) Croissance et féminisation de la population active Affiche 3 p61 « Cours Pigier 1943 »

Méthode p76-77 « Expliquer un texte de loi »

PA augmente (croissance démographique) 16.5 m en 1851, 20,1 m en 1911.

Puis stabilisation (dépressions & déficits de naissances WW1, WW2) entre 19

& 20 m entre 1911 & 1962.

Chômage faible mais fluctue en fonction des crises (865 000 chômeurs en 1936

= 4.5% PA)

Industrialisation entraîne une hausse du salariat & une baisse proportionnelle des travailleurs indépendants.

Baby boom. TN 21%o 1947 + recul TM.

Pop 40.1 millions 1946, 52.6 millions 1975 (+30%) dont 1 m de pieds noirs 63 m en 2010.

= augmentation PA : 20 m en 1962, 24.8 m en 1990, 27 m en 2010.

Féminisation + immigrations

1959 : obligation scolaire portée à 16 ans.

1 million d’élèves dans le 2R 1950, 5 millions 1980.

1975 loi Haby sur le collège unique : même formation pour tous jusqu’à la 3°.

Supérieur : 100 000 étudiants 1946, 850 000 en 1970 ...

= meilleure qualification de la PA malgré un vieillissement

(15)

15

baisse de la fécondité ISF 3 en 47, <2 1978, entre 1.6 & 1.9.

= baisse part des <20 ans : 26% en 1999

Papy boom avec augmentation edv = nombre de >85 ans X4 en 25 ans ! Généralisation des soins (sécu) + progrès médicaux.

Vieillissement de la pop : question des retraites

Baisse du temps de travail hebdomadaire (40 à 35) & annuel (congés payés) 3 semaines 1956, 4 en 1969, 5 en 1981.

Revenus augmentent (salaire féminin + généralisation du salariat+ Etat providence : Sécurité sociale 1945, SMIG 1950.)

Triomphe du salariat mais les statuts des travailleurs restent variés.

Précarisation : CDD, temps partiels imposés, intérims, stages, apprentissages...

= apparition des "travailleurs pauvres"

Chômage : 1 million 1975, 2 millions 1982. (<2% de 50 à 69), 3 m en 1993, 9.1% en 2010 (13% chez les ouvriers, + élevé chez les jeunes & les + de 50 ans)

1.2) La « fin » des paysans et l’évolution contrastée des ouvriers Tableau 1 p58 « Données population agricole 1851-2009 »

9.3 m de travailleurs dans l'agriculture en 1850 = maximum Puis lent recul (exode rural & mécanisation).

Ne concerne au début que les ouvriers agricoles.

S'accélère pour tous après 1920 : 6.4 m d'actifs en 1931, 5.5 en 1950, 4 en 960.

Etude p58-59 « Depuis 1945, la fin des paysans ? » Exercice p75 « Les femmes dans l’agriculture française »

Seconde révolution agricole.

Effets de la PAC : remembrement + mécanisation = gain de productivité &

Baisse PA agricole de 36% (= 6 m) en 1946 à 10% en 1975 au profit du 2R (32 à 38%) & 3R (32 à 51%).

En 46 répartition PA presque égalitaire (36, 32, 32) La fin des paysans ? (H Mendras)

2 m en 1970, 800 000 en 2010.

Insertion dans la filière agroalimentaire.

Rupture essentielle dans un pays resté longtemps rural & agricole.

(16)

16

Photo 2 p66 « Gabin dans la bête humaine, 1938 » Histoire des arts p66-67 « Cinéma & monde ouvrier »

Entre 1850 & 1960 essor rapide de la PA ouvrière : 4m en 1850, 7 m en 1960.

Catégorie hétérogène, artisans, ouvriers à domicile, ouvriers paysans saisonniers, mineurs, ouvrières, ouvriers qualifiés...

Après 1945, croissance des ouvriers spécialisés (OS) : mal payés, ruraux déracinés, femmes, immigrés.

1947 : 6 millions d’ouvriers, MINEURS & METALLO = emblèmes de la reconstruction,

Forte identité,

Syndicalisme & PC à son apogée en 1947 (25% aux élections : 1° parti de France !)

Tableau 1 p56 « Population ouvrière 1962-2008 » Dessin 3 p57 « Plantu 1982 »

Etude p54-55 « Mutations du monde ouvrier 1850-1939 »

Etude p56-57 « Déclin & transformations du monde ouvrier depuis les 60’s » Bac p78-79 « Analyser le sujet & élaborer la problématique »

Max PA ouvrière en 1975 : 8.3 m, puis baisse constante

Secteurs industriels traditionnels affaiblis vs concurrence mondiale sont très touchés :

Sidérurgie perd la moitié des effectifs de 77 à 84, textile 1/3 de 71 à 80.

Secondaire recule, de 38% PA 1973 à 27% en 1999.

Automatisation (logistique, informatique) & redéploiement (concentrations, externalisations, délocalisations...) = 5.5 m (20% PA) en 2010.

Ecarts ont augmenté entre OS & ouvriers qualifiés membres des professions intermédiaires.

(17)

17

1.3) La tertiarisation

Graphique 1 p60 « Cadres & employés 1866-2007 »

3 m d'actifs en 1850, 8.5 m en 1960.

Patronat

La bourgeoisie impose ses valeurs à la société.

Elles reposent sur la famille dominée par le père,

Sur l’exaltation du mérite personnel (# valeurs collectives d’A. R.)

Et sur la morale judéo-chrétienne (travail, austérité, épargne, discipline).

Ces valeurs sont communes à l’ensemble de la classe bourgeoise mais celle-ci est très hétérogène :

Professions libérales, grands commerçants, banquiers, assureurs, grande bourgeoisie des « capitaines d’industrie », dynasties qui s’ajoutent aux vielles familles de négociants, d’armateurs & de banquiers (Schneider en France, =

« maîtres des forges », Potin, Michelin, Renault, Citroën...)

Celle-ci fusionne rapidement avec l’aristocratie déclinante. Ces élites

économiques s’imposent également sur la plan politique (ex : Schneider).

Commerçants et artisans (stables entre 1880 & 1945, 2.6 m) puis en baisse du fait de la concurrence des grands magasins (Le Bon Marché 1852, Les Galeries Lafayette 1894, puis grandes surfaces après 1960...).

Monde masculin attaché à l'indépendance & à la liberté conférée par le statut de non-salarié.

Etude p60-61 « Les employés & les cadres depuis 1850 »

Avec le rôle accru de l’Etat (fonction publique comme la santé ou l'éducation) &

l’apparition d’activités tertiaires (secrétariat, comptabilité, banques,

assurances, grands magasins...), apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle un nouveau groupe intermédiaire.

Il est composé de petits fonctionnaires, d’employés de bureaux (développement des activités de service)

Plus que leur niveau de richesse, leurs valeurs (épargne, instruction) et leur mode de vie (habitat, vêtements et loisirs) les distingue des classes

populaires. « Cols blanc vs cols bleus »

Entre 1876 & 1911, nombre d'employés + 30 000 / an.

A partir des 30's, on distingue une catégorie supérieure : les cadres.

Féminisation : 36,5% en 1896, 42,4% en 1955. Employées (secrétaires...) &

fonction publique (institutrice, infirmière...) 1974 : 50 % PA, 77% en 2010.

Explosion des emplois de bureaux depuis les 60's = 7 m d'emplois. Employés = femmes à 75% ! (Cf. grandes surfaces)

Augmentation nombre de fonctionnaires (5 m), des professions intermédiaires, des ingénieurs, des cadres

= classes moyennes. Mais très hétérogène.

(18)

18

2.3 m de travailleurs indépendants.

Renaissance début XXI° : travail non salarié = alternative au chômage ? Conclusion

L’industrialisation, l’Etat providence & la société de consommation ont profondément modifié une population active désormais plus nombreuse, féminisée & mieux

formée.

Le nombre d’agriculteurs s’est effondré ; après une croissance continue, les effectifs de l’industrie sont touchés par les crises ; les emplois tertiaires ont explosé mais un chômage structurel tend à s’installer.

2) Quelle est la place de l’immigration dans la société française ? Photo 2 p51 « Chaîne de montage, Renault, Flins, 1975 »

2.1) 1900-1945 : immigration européenne

Texte 2 p68 « Recrutement collectif en Pologne »

De 1881 à 1938, la FRA passe de 1 à 3 m d'immigrés pour compenser une faible natalité.

1911, 1.1 m d’étrangers = 3% de la population (380 000 en 1850 = 1.2%) ITA (36%), BEL (24%), ESP, POL

Etude p68-69 « L’immigration polonaise dans le Nord-Pas-de-Calais 1920-1939 » 40% des POL sont dans le NPDC, employés dans les mines de charbon.

Flux organisé par l’Etat et les entreprises : Société générale d’immigration (SGI)

+ Tradition d’accueil des réfugiés politiques.

Distinction étrangers / immigrés

Poussées xénophobes comme en Aigues Mortes en 1893 mais assimilation par l’école républicaine.

Dépression 30’s = expulsions.

2.7 m étrangers en 1931, 2.4 en 1936

1931-1936 : 1300 000 ouvriers polonais réacheminés vers l’Est.

Vichy : déchéance de nationalité « récente »

(19)

19

2.2) 1945-1975 : l’immigration augmente et se diversifie Tableau p70 « Origines des immigrés 1946-1975 »

Etude p70-71 « L’immigration maghrébine en France pendant les 30 Glorieuses » Immigration participe au 1/3 de l’accroissement pop entre 46 & 70.

1975 = 7.3% PA dont 65% ouvriers souvent non qualifiés dans usines & BTP.

1946 : office national de l’immigration.

Après 1945, reconstruction

30 glorieuses : Toujours EUR des S + anciens empires coloniaux (ALG TUN MAR TUR)

Maghrébins = 2% des étrangers en 1946, 1/3 en 1975.

Conditions de vie difficiles (bidonville de Nanterre) PORT 20 000 1954, 760 000 1974

ALG 711 000 1974 +ITA, ESP, MAR, TUN

1.3) Depuis 1975 : l’immigration face à la crise Texte 3 p70 « Témoignage immigré algérien 1975 »

1974 : Crise

= fermeture des frontières mais autorisation regroupement familial.

1989: pays de l’Est

2000 : Effets mondialisation = diversification des origines (+ de visibilités & + d’écart culturel)

Concentrés dans pôles urbains & industriels

40% en IDF (1 parisien / 6 !!) puis PACA & RA = 60% à « elles » 3.

+ LOR, NPDC, LR…

Origines

POR : 600 000 (en baisse)

ALG : 600 000 (+), MAR : 500 000 (+), TUN : 200 000 (-) ITA : 400 000 (-), ESP : 300 000 (-)

Diversification

+ AFR subsaharienne (SEN, MAL…) ++ ASIE (CAM, VN, CHI)

Intégration difficile ?

Violences urbaines 1981, 2005

Depuis 1984, montée d’une extrême droite xénophobe

Chômage double (5.8% des salariés mais 12% de chômeurs)

Mais acquisition de la nationalité + mariages mixtes en augmentation.

(20)

20

Conclusion

Dès le début du XX° siècle, Pour faire face à une démographie peu dynamique, l’économie française a recours à une main d’œuvre immigrée, d’abord européenne puis de plus en plus diversifiée.

La crise qui s’installe en 1974 remet en question ces flux & les frontières se ferment.

Malgré des difficultés, les Français d’origine immigrée tendent à s’assimiler à la société française.

Frise p51 Révisions p74

Références

Documents relatifs

ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ PAR GRANDES RÉGIONS La région Amérique du Nord 31% du chiffre d'affaires du Groupe démarre l’année 2018 sur un rythme très dynamique avec une croissance

Cette distinction tonde le point de vue de la durabilité forte, pour lequel la nature et les ressources naturelles (mais également le capital humain) existent indépendamment de

L’Indicateur de Développement Humain (IDH) prend en compte 3 critères : l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’instruction avec le taux de scolarisation

En effet, les facteurs de richesse des nations sont toujours débattus et renvoient à plusieurs déterminants tels que : la disponibilité des facteurs de production

Les périodes de forte CROISSANCE économique correspondent souvent à des périodes de forte CROISSANCE démographique (en Europe au cours du XIXe siècle, dans l'ensemble

Les entreprises cotées en bourse sont quant à elles affectées par la baisse des cours de leurs actions, qui renforce leurs difficultés à lever des fonds : alors que le crédit est

Vocabulaire : Croissance économique, Travail, Capital, PIB, Investissement, Progrès technique, Croissance endogène, Productivité globale des facteurs, Capital humain?. + Acquis

Les ethnies du Nord..ll'ogo notamment les cabra.is qui Bont de braves travaiIIeurs quittent leUrs terres arides pour aller vivre en oolonies dans les autres regions .d.u Togo