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Leiomyoma of the vulva: A case report [Léiomyome de la vulve: à propos d'un cas et revue de la littérature]

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Imagerie de la Femme (2011) 21, 179—181

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

CAS CLINIQUE

Léiomyome de la vulve : à propos d’un cas et revue de la littérature

Leiomyoma of the vulva: A case report

El Mehdi Hissane , Houda Fasla , Sakhr Mahdaoui , Mohamed Noun , Said Hermas , Naïma Samouh

Service de gynécologie-obstétrique « C », CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Disponible sur Internet le 21 novembre 2011

MOTS CLÉS Léiomyome ; Vulve ; Échographie périnéale ; TDM pelvienne ; IRM pelvienne

Résumé Le léiomyome de la vulve est une entité rare. Nous rapportons un cas de léiomyome de la grande lèvre avec revue de la littérature. Il s’agit d’une patiente âgée de 27 ans admise pour masse de la grande lèvre gauche évoluant depuis un an de consistance ferme et sans signes inflammatoires. L’intervention chirurgicale a permis l’exérèse d’une structure d’allure tissulaire de 10 cm. Le diagnostic histologique final était un léiomyome vulvaire.

© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDS Leiomyoma;

Vulva;

Perineal echography;

Pelvic TDM;

Pelvic IRM

Summary The leiomyoma of the vulva is a rare entity. We report a case of leiomyoma of the labia majora with literature review. This is a 27-year- old patient was admitted to the mass of the left labium lasting for 1 year of firm consistency and no signs of inflammation. The surgery allowed removal of a tissue-like structure of 10 cm. The final histological diagnosis was vulvar leiomyoma.

© 2011 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Introduction

De nombreuses tumeurs peuvent siéger au niveau de la vulve, et la plupart sont malignes.

Le léiomyome de la vulve est une entité rare ; 0,07 % dans une revue de 144 tumeurs vulvaires [1]. Le léiomyome de la vulve fait partie des tumeurs du muscle lisse de la vulve, ces dernières se présentent fréquemment comme des masses bénignes et peuvent être confondues cliniquement avec des kystes de la glande de Bartholin, elles posent aussi un problème de différenciation entre les formes bénignes et malignes [1].

Auteur correspondant.

Adresse e-mail : mehdihissane@yahoo.fr (E.M. Hissane).

1776-9817/$ — see front matter © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

doi:10.1016/j.femme.2011.10.009

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180 E.M. Hissane et al.

Figure 1. Tuméfaction de la grande lèvre gauche.

Nous rapportons le cas d’une patiente avec un léiomyome de la vulve.

Présentation d’un cas

Patiente âgée de 27 ans ; nullipare, sans antécédents patho- logiques particuliers ; admise pour masse de la grande lèvre gauche ayant évolué progressivement depuis un an.

L’examen avait noté une tumeur nodulaire de la grande lèvre gauche de 8 cm sur 6 cm non douloureuse, mobile par rapport au plan profond non ulcérée et sans signes inflamma- toires en regard (Fig. 1) ; le reste de l’examen gynécologique était sans particularités.

Une tomodensitométrie abdominopelvienne réalisée en coupes axiales de 10 mm sans injection de produit de contraste a révélé une formation périnéale tissulaire discrè- tement dense de contours réguliers mesurant 101 × 81 mm avec absence d’anomalies de la graisse en regard et absence d’anomalies osseuses (Fig. 2).

L’intervention chirurgicale a permis l’exérèse d’une structure d’allure tissulaire nacrée de 10 cm (Fig. 3).

L’examen histologique avait montré une prolifération de cellules fusiformes, arrangées en faisceaux entrelacés, sur

Figure 2. 27 ans, tuméfaction de la grande lèvre gauche. TDM en coupes axiales de 10 mm d’épaisseur sans injection de produit de contraste. Formation périnéale tissulaire discrètement dense de 101 × 81 mm.

Figure 3. Vue macroscopique du léiomyome excisé.

un fond myxoide, ailleurs hyalinisé. Les cellules ont des noyaux tantôt allongés, à bout arrondis, tantôt ovalaires ou ronds, à chromatine fine sans atypie, ni figure mitotique visible. Les limites de résection sont saines. Les anticorps anti-desmine et anti-actine musculaire sont exprimés pour toutes les cellules tumorales. Le diagnostic histologique final était un léiomyome vulvaire. L’évolution clinique a été favo- rable après six mois de surveillance.

Discussion

Les tumeurs du muscle lisse sont rarement localisées à la vulve, elles sont beaucoup plus fréquentes au niveau de l’utérus. Les tumeurs du muscle lisse de l’utérus ont leurs propres critères de malignité qui ne s’appliquent pas à celles du muscle lisse de la vulve. Les tumeurs du muscle lisse ont été classées initialement sur la base de leur emplacement superficiel ou profond. Les lésions génitales ont été placées dans la catégorie du muscle lisse superficiel qui inclut le léiomyome cutané et l’angioléiomyome.

Cependant, les tumeurs du muscle lisse du tractus génital distal diffèrent cliniquement et histologiquement de ceux du muscle lisse cutané et ne doivent pas avoir la même classification [2].

Trois catégories de tumeurs du muscle lisse sont actuel- lement reconnues, chacune avec ses propres critères de malignité, superficielle (inclus le mamelon), génitale (vulve, scrotum) et profonde (utérus).

Les tumeurs du muscle lisse de la vulve peuvent être rencontrées à différents âges, mais plus ordinairement à la quatrième et la cinquième décade de vie [1,2]. Elles se présentent typiquement comme une masse sous-cutanée.

Ces masses ont des tailles variables, mais quand elles sont

bénignes elles sont circonscrites et leur taille est comprise

entre 30 et 50 mm, en revanche, quand elles sont malignes,

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Léiomyome de la vulve : à propos d’un cas et revue de la littérature 181 elles ont tendance à être infiltrantes et de plus grande taille,

supérieure à 50 mm [1,2].

L’échographie périnéale et spécialement vulvaire per- met d’évoquer le diagnostic de fibrome vulvaire. Elle est suffisante lorsque la tumeur ne dépasse pas 4 cm. La tomo- densitométrie est plus intéressante pour des tumeurs de plus grande taille, elle permet en effet de mieux décrire les rap- ports profonds de la tumeur et de détecter d’éventuelles lésions osseuses. L’IRM reste le meilleur outil radiologique pour analyser et caractériser les lésions vulvaires [3].

Une constatation caractéristique de signal faible imitant l’intensité du muscle lisse dans les images pondérées en T2 est la clé du diagnostic. Le signal est iso intense en T1 et peut être rehaussé par l’injection de gadolinium [4].

Les tumeurs du muscle lisse de la vulve présentent trois principaux modèles histologiques, en fuseau, épithelioide et myxohyalin. Ces modèles peuvent être mélangés ou purs.

Le fuseau est comparable à celui des léiomyomes du corps utérin, se composant de cellules en forme de fuseau avec des quantités modérées de cytoplasme éosinophile, avec des noyaux allongés ou ovoïdes et des extrémités arrondies ou émoussées formant des fascicules entrelacés [5].

Dans le modèle myxohyalin, qui est commun dans les tumeurs du muscle lisse de la région vulvo-vaginale, les cel- lules du fuseau néo-plastique sont séparées par du matériel myxohyalin avec occlusion des petits fascicules donnant un aspect en dentelle ou plexiforme.

Dans le modèle épithelioide, une combinaison de cellules épithelioides et en fuseaux est souvent rencontrée, avec les anciennes cellules qui sont arrondies avec des quantités modérées de cytoplasme éosinophile ou clair [5].

En raison de la relative rareté des tumeurs du muscle lisse de la vulve et des séries de cas avec suivi à long terme, il existe des difficultés à prédire avec fiabilité le risque de réci- dive et de différencier entre tumeurs malignes et bénignes.

Des auteurs ont proposé des critères pour distinguer entre léiomyome et léiomyosarcome de la vulve [6]. Les tumeurs qui présentent trois ou toutes les caractéristiques suivantes doivent être considérées comme sarcome :

• > 5 cm dans sa plus grande dimension ;

• marges infiltrantes [7] ;

• > 5 mitoses par dix champs au fort grossissement ;

• atypie cytologique modérée à sévère.

Une tumeur qui n’a qu’une seule de ces caractéristiques doit être diagnostiquée comme léiomyome, et celle qui présente deux de ces caractéristiques doit être considérée comme léiomyome atypique bénin [1].

La présence de nécrose coagulatrice au sein de la tumeur est une caractéristique, qui doit soulever la possibilité de sarcome si elle est combinée avec l’une des caractéristiques citées ci dessus [8]. Notre patiente présente donc un léio- myome vulvaire typique.

Le sarcome doit être excisé avec des marges qui passent en zone saine ; le léiomyome et le léiomyome atypique doivent bénéficier d’un traitement conservateur avec sur- veillance prudente et à long terme.

La leiomyomatose vulvaire est insolite, elle est caractéri- sée par des masses multinodulaires qui sont le résultat d’une prolifération diffuse du muscle lisse [9].

Ce procédé peut impliquer le clitoris et mener à une hypertrophie du clitoris chez certaines patientes. Les patientes avec leiomyomatose vulvaire peuvent développer

de nombreuses tumeurs du muscle lisse dans l’œsophage (leiomyomatose de l’œsophage).

La pathogénie de ce phénomène insolite est incertaine, cependant il y a une association avec le syndrome d’Alport qui est caractérisé par une glomérulonéphrite héréditaire, associée à une surdité et des anomalies oculaires. Parfois ce syndrome est associé à une leiomyomatose des voies aérodigestives et génitales supérieures. Dans le syndrome d’Alport, on note une défectuosité du collagène type IV, qui est un composant essentiel des membranes (y compris celles du rein et du muscle lisse) [10]. La TDM abdominopelvienne chez notre patiente n’a pas révélé d’autres localisations.

Conclusion

Le léiomyome de la vulve est une entité rare. Elle se pré- sente typiquement comme une masse sous-cutanée d’allure bénigne. L’échographie périnéale et vulvaire est l’examen radiologique de première intention. L’IRM est le meilleur outil radiologique pour caractériser la tumeur et étudier ses rapports.

L’histologie donne le diagnostic et permet d’éliminer un léiomyosarcome. Le léiomyome et le léiomyome atypique doivent bénéficier d’un traitement conservateur avec sur- veillance prudente et à long terme vu le risque de récidive.

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Références

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1512—3.

[4] Fasih N, Shanbhogue PAK, Macdonald DB, Fraser-Hill MA, Papa- datos D, et al. Leiomyomas beyond the uterus: unusual loca- tions, rare manifestations. RadioGraphics 2008;28:1931—48.

[5] Nucci MR, Fletcher CDM. Vulvovaginal soft tissue tumours:

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