Diversité des autonomies fourragères et alimentaires en exploitations agricoles laitières de polyculture-élevage du Pays de Caux et lien avec le degré d’intégration culture-élevage : approche exploratoire

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Submitted on 2 Jun 2020

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Diversité des autonomies fourragères et alimentaires en exploitations agricoles laitières de polyculture-élevage du

Pays de Caux et lien avec le degré d’intégration culture-élevage : approche exploratoire

Alain Havet, Laetitia Perrin, Brigitte Remy, Philippe Lescoat

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Alain Havet, Laetitia Perrin, Brigitte Remy, Philippe Lescoat. Diversité des autonomies fourragères et alimentaires en exploitations agricoles laitières de polyculture-élevage du Pays de Caux et lien avec le degré d’intégration culture-élevage : approche exploratoire. Colloque Les polycultures-élevages, Valoriser leurs atouts pour la transition écologique, Nov 2017, Dijon, France. 2017, Recueil colloque Spyce 2017. �hal-01886472�

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Diversité des autonomies fourragères et alimentaires en exploitations agricoles laitières de polyculture élevage du Pays de Caux et lien avec l’intégration culture

– élevage :

approche exploratoire

ALAIN HAVET, LAETITIA PERRIN, BRIGITTE REMY, PHILIPPE LESCOAT INRA AGROPARISTECH UMR 1048 SADAPT GRIGNON

UNIVERSITE PARIS SACLAY

Colloque « Les polycultures-élevages: valoriser leurs atouts pour la transition agro-écologique » Agrosup Dijon, les 10 et 11 octobre 2017

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Contexte

En zones de polyculture élevage mais orientées

grandes cultures, diminution de l’élevage, notamment laitier :

- conditions de travail comparativement plus dures qu’en grandes cultures

- rémunérations régulièrement plus faibles qu’en grandes cultures

- difficultés d’organisation de la filière et disparition de certains services (exemples : collecte laitière, IA,

vétérinaires…) - …

Colloque « Les polycultures-élevages: valoriser leurs atouts pour la transition agro-écologique » 2

Agrosup Dijon, les 10 et 11 octobre 2017

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Des évolutions rapides mais différentes par région

- 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000 400 000

- 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000 10 000

01/01/2013 01/04/2013 01/07/2013 01/10/2013 01/01/2014 01/04/2014 01/07/2014 01/10/2014 01/01/2015 01/04/2015 01/07/2015 01/10/2015 01/01/2016 01/04/2016 01/07/2016 01/10/2016 01/01/2017 01/04/2017 01/07/2017 Collecte Laitière (milliers de L/mois)

NB d'exploitations laitières

Evolution laitière en Normandie

-18% d’EA, Production stable

FRANCEAGRIMER, 2017

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Des évolutions rapides mais différentes par région

- 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000 90 000

- 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500

01/01/2013 01/04/2013 01/07/2013 01/10/2013 01/01/2014 01/04/2014 01/07/2014 01/10/2014 01/01/2015 01/04/2015 01/07/2015 01/10/2015 01/01/2016 01/04/2016 01/07/2016 01/10/2016 01/01/2017 01/04/2017 01/07/2017 Collecte laitière (milliers L/mois)

NB d'exploitations laitières

Evolution laitière en Occitanie

-23% d’EA, Production -11%

FRANCEAGRIMER, 2017

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Que se passe t il pour les exploitations laitières ?

Ces illustrations montrent explicitement une baisse du nombre d’exploitations laitières, au niveau régional.

A un grain plus fin :

Exploitations laitières en 76 (2000-2010) : nb : - 34%, production : + 8%, SAU : + 33%, quota : + 47%, troupeau : + 34%.

Producteurs laitiers à la Coopérative Laitière de la Sèvre (région de Niort ; 2011-2015) : nb:

- 25% (de 96 à 72), production : - 7%.

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Objectifs

- Caractériser la diversité des

autonomies alimentaires et fourragères - Les mettre en relation avec le degré d’intégration des productions végétales et animales

- En interroger l’intérêt pratique à l’échelle des exploitations laitières

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Matériel et méthodes (1)

- Pays de Caux (ruissellement et qualité des eaux de captage)

- Héricourt en Caux (aire d’alimentation de captage : 11 600 ha) : diversité de pratiques en système laitier, notamment par rapport à la place de la prairie et du pâturage

- 4 laiteries en périphérie de zone

(produits frais à faible valorisation)

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:

8

Le Pays de Caux : richesse des grandes cultures et

milieux fragiles – présence historique de l’élevage

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Matériel et méthodes (2)

- Une approche exploratoire à partir des paroles des éleveurs - 7 enquêtes de 2 heures et plus en exploitation : fonctionnement (Capillon, 1993)

- Obtention de l’ordre de grandeur des flux d’aliments - Valeurs énergétiques et azotées à partir des tables d’alimentation - simulation - Mise en relation besoins / apports sur l’année ou par saison

- autonomie et intégration :

approche dérivée de Martel et al (2017)

SCHEMA DES DÉTERMINANTS DE LA COMBINAISON DES PRODUCTIONS Agriculteur et sa Famille :

Objectifs :

SAU : ha UGB :

CHOIX DES PRODUCTIONS ET DU niveau d’intensification

MILIEU PHYSIQUE climat / terrains MAIN D’ŒUVRE ÉQUIPEMENTS, BATIMENTS

(caractéristiques principales, et distinguer les atouts et les contraintes) Stratégie /PAC et politiques environnementales

Caractéristiques de l’environnement économique ; stratégie de choix des partenaires commerciaux et de services

Eléments d’histoire jouant sur l’état actuel

Règles d’utilisation, conséquences Stratégie et conséquences Stratégie et conséquences

Résultats économiques :

Projets de l’agriculteur :

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Résultats : des autonomies « théoriques » globalement atteintes pour quelles réalités ?

50 75 100 125 150 175 200

A B BIO C D E F

Apport/Besoin (%)

Couverture UFL Couverture PDIN Couverture PDIE

9000 8200 6000 6000 9700 7500 7200

Apport : productions végétales de l’exploitation disponibles pour les animaux. XXXX kg lait/VL

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Résultats : une autonomie décroissante avec le niveau de production en hiver

A B

BIO

C D

E

F y = -4,3696x + 155,45

R² = 0,8738

0 20 40 60 80 100 120

15 17 19 21 23 25 27 29

Autonomie PDI par la ration hivernale totale (%)

Niveau de Production Hivernale permis par le Ration Totale (Kg/j)

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Résultats : Sensibilité à la valeur nutritionnelle du maïs ensilage sur le lait permis par la ration de base

-3 -2 -1 0 1 2 3 4

A B C D E F

LAIT MARGINAL PERMIS (KG/J)

ENERGIE - (PDIN) ENERGIE- (UFL) ENERGIE + (PDIN) ENERGIE + (UFL)

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Résultats : quelle(s) vision(s) de l’intégration culture élevage ? Utilisation des surfaces

0 10 20 30 40 50 60 70 80

A B BIO C D E F

SFP/SAU (%) ME/SFP (%) Céréales pour animaux/SAU (%) dérobées/SAU (%)

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Résultats : quelle(s) vision(s) de l’intégration culture élevage ? Autonomie alimentaire

0 1 2 3 4 5 6

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

A B BIO C D E F

Autonomie PDI/Ration Totale (%) PDI achetées/UGB Total (PDI/j)

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Discussion : une autonomie à discuter sur les troupeaux laitiers

- Une apparente autonomie alimentaire chez tous les éleveurs conventionnels, qui achètent des aliments, face à un élevage en agriculture biologique semblant déficitaire en protéine : quelle production végétale réelle tant quantitativement que

qualitativement ? (Réseau Prairie INRA, Carrère et Duru 2017).

Quelle adéquation des ressources végétales pour des vaches très productrices ?

- L’accroissement de la production laitière s’accompagne d’une diminution de l’autonomie protéique entrainant un achat d’aliment extérieur: peut on arriver à conserver conjointement un niveau de production élevé et une autonomie alimentaire ? Des pistes

pourraient consister en la mise en place de cultures protéagineuses (quelle réalité depuis plusieurs décennies ?), de méteil protéinés ou de cultures intermédiaires (Exemple : Anton Sidler

www.agricultureautonomerentable.fr )

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Discussion : l’intégration élevage culture comporte plusieurs dimensions

Pour des exploitations dites de polyculture-élevage,

- Le lien par les déjections est à préciser: quels indicateurs mettre en œuvre pour représenter une autonomie en fertilisants azotés ? Quelles cultures prendre en compte ? Faire expliciter les choix des agriculteurs

- Un constat lié à la structure des exploitations : les prairies éloignées sont utilisées par les jeunes et les animaux en croissance à défaut d’une autre utilisation – est il possible d’avoir une approche territorialisée (de type assolement collectif) ?

- Un constat « général » : les prairies ne sont pas incluses dans les rotations sauf pour l’exploitation en agriculture biologique

- Quelles références donner aux agriculteurs pour les convaincre des bénéfices potentiels tant agronomiques qu’économiques d’intégrer les prairies et cultures à destination de l’élevage dans les rotations ? (possible à illustrer par des exemples dans des régions où l’élevage a disparu: il est quasiment impossible d’observer un « réintroduction »)

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Transition agroécologique et perspectives d’application

Transition agroécologique

La transition agroécologique nous semble impliquer la

présence simultanée d’élevages et de cultures sur un même territoire. Pour y parvenir, il parait nécessaire de montrer les pertinences écologique et économique des exploitations de polyculture-élevage par rapport aux exploitations de grandes cultures.

Perspectives d’applications

- Evaluer de façon pratique et globalement « précise » les quantités et qualités d’aliments disponibles pour les animaux d’une exploitation laitière. Est-ce un problème réglé ?

- Au sein de ces territoires, identifier des innovations en cours dans les exploitations ouvrant à des conseils autour de la gestion de la diversité des imbrications des grandes cultures, des cultures à destination des animaux, des prairies et de l’élevage

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MERCI POUR VOTRE ATTENTION