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X Maths PC 2014 — Corrigé

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/18

X Maths PC 2014 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Simon Billouet (ENS Cachan) ; il a été relu par Pauline Tan (ENS Cachan) et Guillaume Batog (Professeur en CPGE).

Ce sujet d’analyse est consacré à des propriétés asymptotiques d’intégrales à pa- ramètre. Il est composé de trois parties indépendantes.

La première partie s’intéresse au comportement quand ttend vers+d’inté- grales du type

Z b a

e−tϕ(x)f(x) dx

à l’aide d’une technique appelée méthode de Laplace, et présente en application une démonstration de la formule de Stirling.

La deuxième partie établit l’égalité

ε→lim0

Z b a

ψx ε

f(x) dx= 1

Z

0

ψ(y) dy Z b

a

f(x) dx

!

lorsque ψ est une fonction continue2π-périodique, etf de classe C1. Une ap- plication est proposée dans le cadre des équations différentielles.

La troisième partie étudie le comportement quandλtend vers+d’intégrales du type

Z b a

eiλϕ(x)f(x) dx selon une méthode dite de la phase stationnaire.

Les parties sont de difficulté croissante, les dernières questions étant même parti- culièrement ardues. Toutes les connaissances en calcul intégral sont sollicitées : conver- gence dominée, intégration par parties, changement de variable. Les première et troi- sième parties forment un excellent sujet d’entraînement ; à l’exception de la dernière question, la dernière partie ne fait appel qu’au programme de sup.

La disparition des séries de Fourier et de l’intégrale double du programme des classes préparatoires scientifiques rend la deuxième partie hors-programme, ainsi que la dernière question du sujet. Les indications sur ces questions doivent permettre de les traiter en admettant les résultats sortis du programme.

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(2)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/18

Indications

Partie I

1.a Utiliser la caractérisation séquentielle de la limite et le théorème de convergence dominée.

1.b Reprendre le même raisonnement qu’à la question 1.a après avoir effectué le changement de variableu=

tx.

3.a Pour montrer que ψ est de classe C1 en a, écrire des formules de Taylor au voisinage deapourϕetϕ.

3.b Utiliser le théorème de la bijection.

4.a Montrer que Γ(n) = Γ(n+ 1)/nà l’aide d’une intégration par parties.

Partie II

5.b [HP] Admettre le théorème de Parseval, qui assure que la série P

nZ

|cn)|2 converge. Utiliser ensuite l’inégalitéx y6 x2+y2

/2.

5.c [HP] Admettre queφ est égale à la somme de la série P

n∈Z

un surR, oùun est définie parun:x7−→cn(φ)einx.

6.a [HP] Admettre que la convergence de la série de la question précédente est normale surR, afin d’intervertir la somme et l’intégrale.

7.c Utiliser l’inégalité des accroissements finis.

7.e Appliquer l’inégalité triangulaire et utiliser la question 7.c.

7.f Utiliser la variante du résultat sur les sommes de Riemann pour des subdivisions non régulières. Précisément :

Nε−1

P

k=0

(xεk+1xεk)f(xεk)−−−→

ε→0

Z b a

f(x) dx.

8.b [HP] La méthode de variation des constantes fait l’objet d’une remarque en introduction de la réponse de ce corrigé.

8.c Appliquer le résultat de la question 7.f avecφ=get f = sin(t− ·).

Partie III

9.b Montrer par récurrence queI(λ) = 1 λN

Z b a

g(x)MNf(x) dx

!

pour toutNN. 10.a La fonctionϕ étant monotone,ϕ′′ est de signe constant sur[a;b]: par suite,

Z b a

ϕ′′(x) φ(x)2 dx

= Z b

a

|ϕ′′(x)| φ(x)2 dx 11.a Discuter suivant les signes possibles deϕ etϕ′′ sur[a;b].

11.b Utiliser l’égalité des accroissements finis et traiter les5cas de la question 11.a.

11.c Découper l’intervalle de sorte à pouvoir appliquer le résultat de la question 10.b sur certains des morceaux.

11.d Minimiser la fonctionδ7−→2c1(λδ)−1+ 2δsurR+.

11.e [HP] Utiliser le théorème fondamental de l’analyse pourf. Utiliser ensuite le résultat suivant (théorème de Fubini sur un triangle) : sih est une fonction à valeurs réelles continue sur le carré[a;b]×[a;b],

Z b a

Z b x

h(x, t) dt

! dx=

Z b a

Z t a

h(x, t) dx

dt

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(3)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/18

I. Intégrales à phase réelle

1.a Soitt >0. Effectuons le changement de variable linéaireu=tx: Z d

0

etxg(x) dx= 1 t

Z td 0

eugu t

du

Définissons la fonction gt:

[ 0 ;+[−→R u 7−→gu

t

1[ 0 ;td]

1[ 0 ;td] désigne la fonction indicatrice de l’intervalle [ 0 ;td]. La fonction gt est continue par morceaux (comme produit de deux fonctions continues par morceaux) sur[ 0 ;+[et

Z d 0

e−txg(x) dx=1 t

Z + 0

e−ugt(u) du Déterminons lim

t→+

Z +

0

eugt(u) duen utilisant la caractérisation séquentielle de la limite. Soit (tn)n∈N une suite à valeurs dans [ 0 ;+[ tendant vers+. Montrons que lim

n+

Z + 0

e−ugtn(u) duexiste en utilisant le théorème de convergence dominée.

SoientnNet

fn:

([ 0 ;+[ −→R

u 7−→e−ugtn(u)

La fonctionfn est continue par morceaux surR+.

Soit u [ 0 ;+[. Par hypothèse, il existe un entier N tel que u 6 tnd dès quen>N. Pour n>N, on a donc fn(u) = eug(u/tn). Par continuité deg en0, lim

n→+fn(u) = eug(0): ainsi, la suite(fn)nNconverge simplement vers la fonctionu7−→eug(0)sur[ 0 ;+[.

L’inégalité|fn(u)|6e−ukgkest valable pour u[ 0 ;+[, et la fonction de dominationu7−→eukgk est intégrable surR+.

D’après le théorème de convergence dominée,

n→lim+

Z + 0

eugtn(u) du= Z +

0

eug(0) du=g(0)

Cette égalité étant vraie pour toute suite(tn)nNtendant vers+, on en déduit que

t→lim+

Z + 0

eugt(u) du=g(0)

La quantitég(0)étant non nulle, on peut affirmer que

t→lim+

Z d 0

etxg(x) dx× t g(0)

!

= lim

t→+

Z + 0

eugt(u) du

× 1 g(0) = 1

Ainsi, on a bien montré que Z d

0

e−txg(x) dx

t→+

g(0) t

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(4)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/18

1.b Soitt >0. Le changement de variable linéaireu=

txdonne l’égalité Z d

0

etx2g(x) dx= 1

t Z td

0

eu2g u

t

du

On pose gt:

[ 0 ;+[ −→R u 7−→g u/

t

1[0 ;td]

(t, u)R2

+ e−u2gt(u)−−−−→

t+ e−u2g(0) et

e−u2gt(u)

6e−u2kgk

avecu7−→eu2kgk intégrable surR+. En utilisant la caractérisation séquentielle de la limite combinée au théorème de convergence dominée, on montre comme à la question 1.a que

t→lim+

Z

td

0

e−u2g u

t

du=g(0) Z +

0

e−u2du=g(0)

π 2 On en déduit que lim

t→+

t Z d

0

e−tx2g(x) dx=g(0)

π 2 Par conséquent,

Z d 0

e−tx2g(x) dx

t+

π 2

g(0) t

2.a La fonctionΦ, en tant que somme d’une fonction de classeC1et d’une fonction constante, est de classeC1, etΦ=ϕest une fonction strictement positive sur[a;b].

La fonction Φ est donc strictement croissante sur [a;b]; comme elle y est de plus continue, elle réalise une bijection de[a;b]sur[ Φ(a) ; Φ(b) ]. Or,Φ(a) = 0. En notant β= Φ(b), on obtient que

Φréalise une bijection de[a;b]sur[ 0 ;β], de classeC1.

2.b La question précédente montre que Φest une bijection de classe C1. Puisque sa dérivée ne s’annule pas sur[a;b], sa réciproqueΦ1 est également de classeC1. Le changement de variablex= Φ1(u)est donc admissible :

dx= Φ1(u) du= 1

Φ−1(u))du On a donc F(t) = etϕ(a)

Z β 0

etuf1(u)) 1

Φ1(u))du

Soit g:

[ 0 ;β]−→R

u 7−→f1(u)) 1 Φ−1(u))

En tant que quotient de fonctions continues dont le dénominateur ne s’annule pas, la fonctiong est continue sur [ 0 ;β]. De plus, g(0) = f(a)/Φ(a) =f(a)/ϕ(a)6= 0 puisquef(a)6= 0. D’après le résultat de la question 1.a,

Z β 0

e−tuf1(u)) 1

Φ1(u))dut

+

f(a) ϕ(a)t

Puisquet7−→e−tφ(a)ne s’annule pas sur un voisinage de+, on en déduit enfin que F(t)

t→+

e−tϕ(a)f(a) ϕ(a)t

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