HAL Id: jpa-00237765
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Submitted on 1 Jan 1881
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Recherches expérimentales sur le psychromètre à fronde
J. Macé de Lépinay
To cite this version:
J. Macé de Lépinay. Recherches expérimentales sur le psychromètre à fronde. J. Phys. Theor. Appl.,
1881, 10 (1), pp.17-24. �10.1051/jphystap:018810010001701�. �jpa-00237765�
d’eau distribuée avec t altitude suivant la loi que
l’expérience indique,
l’accroissement de visibilitédri çl?ectt@e
solaire ultra-vio- let d’une unité(millionième
demillimètre)
sur l’échelle de.çlongueurs
(1’oiide pour lin accrOiSSel1lent d’altitude de286m.9.
L’observation directe
ayant
donné trois foisplus,
c’est-à-dire une unité pour868m,
2, il y a lieu derejeter
la vapeur d’eau commecause exclusive de
l’absorption
des radiations ultra-N iolettes.Il est fort curieux que la vapeur
d’eau, qui parait jouer
le ruteprédominant
dansl’absorption
des radiations peuréfrangibles
duspectre,
ne soit pas la substancequi
exerce l’influenceprincipale
dans
l’absorption
des radiations ultra-violettes.J’ai tenu à vérifier ce résultat par une
expérience directe : j’ai
constaté que l’air saturé d’humidité à 13° et l’air
soigneusement desséché,
observés sous uneépaisseur
de 4’" dansl’appareil précé-
demment décrit
(Conzptes rendus,
t.L-XXXVIII,
p.1 29u),
neprésentent
aucune différenceappréciable
dansl’absorption qu’ils
exercent sur les radiations très
réfrangibles
duspectre
de l’alumi- nium.L’eau,
à l’étatliquide, agit également
d’une manière très diffé-rente sur les deux extrémités du
spectre.
M. Soret amontré,
eneffet,
que l’eau distillée estparfaitement transparente
pour les ra- diations trèsréfrangibles (Jlrchives
deGenève,
mars1878), puis- qu’une
colonne d’eam distillée de1m, 16
laisse passer la radiationn° 28
(spectre
duzinc., 1
=206);
aucontraire,
pour les radiationsinfra-rouges,
l’eau est si opaque,d’après
lesexpériences
de notreconfrère 31.
Desains,
que om, o id’épaisseur
enlève auspectre
ca-lorifique
des métaux incandescents la moitié de leurlongueur
etles trois
quarts
de leur intensité(Comptes rellrlus,
t.LXXXIV
p.
286).
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE PSYCHROMÈTRE A FRONDE ;
PAR M. J. MACÉ DE LÉPINAY.
Le
psychromètre
est extrêmement commode pour les usages de laMétéorologie; mais,
sous sa formeactuelle,
il est soumis à deArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018810010001701
18
nombreuses causes
d’erreur, qui
ont étélonguement
étudiées parRegnault,
etqui
sont les suivants :r ° Dans la formule
employée,
où t et t’ sont les
températures indiquées
par les deux thermomètressec et
humide, f
la tension maxima de la vapeur d’eau à la tem-pérature t’, f la
tension actuelle cherchée de la vapeur d’eau dansl’atmosphère,
H lapression atmosphérique
mesurée en millimètres de mercure, le coefficient Adépend
essentiellement du lieu où l’onopère.
C’est ainsi que,d’après Regnault,
ce coefficient varie de0,00074
ào, 00I 2cg,
selonqu’on opère
à l’air libre ou dans unepetite
salle fermée(1).
2° Ce coefficient
dépend également,
et dans une forteproportion,
de la vitesse avec
laquelle
l’air circule autour du réservoir du ther- momètre mouillé(cette
vitesse n’est autre que la vitesse du vent,lorsqu/on opère
à l’airlibre).
Il résulte de làqu’il
estimpossible d’employer pratiquement
lepsychomètre
à l’airlibre,
en lui con-servant sa form e actuelle.
3° Dans aucun cas, le coefficient A ne
prend
la valeurqu’Au-
yusk,
deBerlin,
a calculée par lathéorie ;
mais sa valeur déterminée parl’expérience
est notablementsupérieure
à laprécédente.
Toutes ces causes d’erreur
peuvent disparaître complètement,
ainsi que
l’expérience
a pu le montrer, parl’emploi
simultané de deux thermomètres à fronde : l’un sec, destiné à mesurer latempé-
rature de l’air
ambiant; l’autre,
dont le réservoir est entouré demousseline constamment humide et
qui
donnera latempérature
t’.ljc6
considérationsqui
me conduisirent à cette modification dupsychromètre
furent les suivantes.Un thermomètre sec,
suspendu
à la muraille d’unechambre,
estfortement influencé par le
rayonnement
des corpsvoisins,
tandisqu’un
thermomètre à fronde donne seul avec une exactitude suffi-sante la
température
de l’airambiant,
cequi
tient à cequ’un
con-tact
plus parfait
s’établit entre le réservoir du thermomètre et l’airatmosphérique.
Les mémes considérations sont directementappli-
cables à un thermomètre à réservoir mouillé.
(1) Ann. de Chini. et de PIt..-rL. 3- série, t. XV.
D’autre part, Regnault.,
en faisant circuler avec une vitesse crois-sante de l’air sec dans un tube dans
lequel
étaitsuspendu
un psv- chromètre. obtint pour t_t’ les valeurs suivantes. :La valeur de
t_t’
calculée par la formuled’August,
est11°, 23.
Mais traçons une courbe
représentative
de cesexpériences
enprenant
pour abscisses les volumes du gazécoulé,
pourordonnées
les valeurs de t - t’...Nous obtiendrons la courbe de
la fig.
1. Cettel’ig. r.
courbe nous montre de suite que, pour des vitesses de
déplace-
ment de gaz de
plus
enplus grandes,
la différence t_t’ augmenterapidement
d abord,puis
deplus
enplus lentement,
et semhletendre vers une valeur
limite,
pcu différente de la valeurthéorique lorsque
la vitesse du gaz devient assezgrande.
Une
conséquence
immédiate de ces résultats est que, en em-20
ployant
un thermomètre mouillé à fronde tournant avec ùne vitessesuffisante,
on arrivera à obtenir pour A une valeur sensiblement constante, c’est-à-direindépendante
d’une variation dans la vitesse de rotation del’appareil,
et par suite aussi de la vitesse du vent.C’est ce que
l’expérience,
comme on le verraplus loin,
vérifiecomplètement.
Marche cl es
expériences.
- Onpri t,
pour véri fier l’ exacti tu de de cesprévisions,
deux thermomètres àfronde, gradués
endegrés seulement,
mais au moyendesquels
on obtenait facilement le dixième dedegré.
Uneplus grande précision
des mesures étaitinutile,
car,pendant
la durée même d’uneexpérience,
les indica-tions de l’un comme de l’autre des thermomètres
éprouvaient parfois
des variationsqui atteignaient
oudépassaient
même oa, r .Le réservoir du thermomètre humide était entouré d’un morceau
de mousseline en une seule
épaisseur
sur toute lalongueur
du ré-servoir,
maisrepliée
en une sorte de noeudépais
immédiatement au-dessus. Grâce à cettedisposition,
enimprégnant
biencomplè-
tement d’eau distillée le morceau de
mousseline,
l’eau s’écoulaitd’une manière continue du noeud sur
l’enveloppe
duréservoir,
etcela
partie
parcapillarité, partie aussi, pendant
larotation,
par l’action de la forcecentrifuge.
On
peut
constater aisément d’ailleurs que, dans cesconditions, l’enveloppe
du réservoir restaitparfaitement
humectée d’eau mémeaprès
une ou deux minutes derotation, temps plus
que suffisant pour que latempérature
donnée par le thermomètre mouillé attei-gnît
sa valeur minima. La meilleure preuve que les conditions nécessaires étaient bienremplies
se trouve dans ce fait que la tem-pérature minima,
une foisatteinte,
restait fixependant
assezlong-
temps
en continuant le mouvement de rotation. Si l’eau humectantl’enveloppe
eîit ététrop rapidement épuisée,
latempérature
n’au-rait pas tardé à remon ter.
.
Pour effectuer une
expérience,
onemployait,
concurremment aupsychromètre
àfronde, l’hygromètre
à condensation siprécis
de. M.
Alluard. Onpréféra
ce mode de mesure de la tension de la va-peur d’eau dans
l’atmosphère
àl’emploi
del’hygromètre chimique employé
parRegnault,
parce que ce dernierexige
pour uneopé-
ration
complète
unlaps
detemps trop considérable, pendant
le-quel
l’étathygrométrique
de l’airpeut
variernotablement,
surtoutlorsqu’on opère
à l’air libre. On eutsoin,
pour éliminer ces mêmescauses
d’erreur,
de croiser lesexpériences,
ainsi que le montre le Tableausuivant,
relatif aux mesures effectuées le 18 octobre 1880 :0
désigne,
dans ceTableau,
latelnpérature
àlaquelle
la roséecommence à se
déposer
sur laplaque
dorée del’hygrnmètre.
Deces mesures on déduit
et l’on
obtient,
enposant simplement f’_ f= B(t_ t’),
Résultats obtenus. - 1. On a
vu plus
liaut les raisons pour les-quelles
onpouvait espérer,
parl’emploi
du thermomètre humideà fronde,
atteindre un abaissement detempérature indépendant
dela vitesse relative de l’air par
rapport
auréservoir,
parconséquent indépendant
de la vitesse du venetlorsqu’on opère
à l’air libre.Pour contrôler l’exactitude de ces
prévisions,
ilsuffit, après
avoiratteint la
température
minimat’,
et cela en donnant au thermo-mètre un mouvement extrêmement
rapide,
de recommencer immé- diatementl’expérience,
mais en donnant un mouvement de rota-tion,
leplus
lentpossible,
au thermomètre. Dans tous les essaisqui furent faits,
on neput
obsei-vei, aucuned’ifférence
entre les deii.rtempératures
ainsi obtenues.Dans les
expériences qui
suivent(16
octobrei 88o)
on s’estproposé
de suivre deplus près
la marche duphénomène,
en me-surant
chaque fois,
d’unepart le
nombre de tours effectués en uneminute
par le
thermomètre(le
mouvement donné étant bien ré-gulier)
etd’autre part
latempérature
minima obtenue. Les nombres trouvés ainsi furent les suivants :22
Les nombres inscrits dans la deuxième colonne du Tableau ex-
priment
le chemin parcouru par le réservoir en uneminute,
cequ’on
obtient enmultipliant
le nombre de tours par lalongueur
de la circonférence décrite par ce réservoir
(rayon
de la circon-férence, om,4o environ).
Ces nombresexpriment
donc la vitesserelative de l’air par
rapport
au réservoir.On voit que la
température
minima obtenue estindépendante,
à o°, i
près,
de la vitesse de rotation. Onpeut
aller encoreplus loin,
car leslégères
variations observées doivent être mises sur lecompte
des variationspossibles
de l’étathygrométrique
de l’air.En
effet,
si ellesprovenaient
réellement de l’influence de la vitesse derotation,
latempérature
au lieu de s’élev erlégèrement quand
la vitesse devient trèsgrande,
devrait au contraire s’a-baisser.
II. Le
plus grand
nombre desexpériences
a été fait dans unesalle de faibles
dimensions,
munie de troispetites
fenètresqui
res-taient
largement
ouvertespendant
les mesures. On ne commen-çait
d’ailleurs lesexpériences qu’après
avoir maintenu les fenêtresouvertes
pendant
une demi-heureenviron,
afin depermettre
à l’étathygrométrique
de la salle de se mettre enéquilibre
avec celui del’air extérieur. Les valeurs obtenues pour B furent les suivantes :
On
peut
conclure de cesexpériences
que la formuleemployée,
permet
de calculer avec une assezgrande
exactitude la tension ac-tuelle de la vapeur d’eau. En effectuant en effet les calculs pour
chaque expérience,
et cela enemployant
la valeur moyenne0,325
du
coefficient,
on retrouve latension f observée
àl’hygromètre
àcondensation,
avec une erreurpossible qui
atteint auplus omm, 1 .
III. Ces mêmes
expériences
ont étéreprises
à l’airlibre,
aucentre d’une vaste cour, et cela en
profitant
dejournées
où l’airétait sensiblement calme.
Inexpérience
a démontré en effet que,lorsque
cette dernière condition n’est pasréalisée,
les indications del’hygromètre
à condensation subissent debrusques variations, qui
montentparfois
à 1°.Je dois
ajouter
d’ailleurs due le thermomètre humide suivaitexactement
ces, ariations, clui,
pourlui, atteignaient
dans lesmêmes conditions
ol,6.
Voici les résultats obtenus dans les circnnstal1ces les
plus
favo-rables :
On retrouve donc exactement la moyenne obtenue
précédem-
ment.
D’autres observations furent
également
faites dans la chambre oü lespremières
mesures avaient étéeffectuées,
mais dans des conditions différentes despremières :
immédiatementaprès
uneexpérience complète,
faite avec toutes fenêtres ouvertes, on fer- maitrapidement
ces dernières et on faisait tourner de suite le thermomètre à fronde humide. On observa constamment que latempérature
minima t’ ainsi obtenue étaitidentique
à celle que l’on venait de trouver immédiatementauparavant,
les fenêtres étant24
ouvertes.
Or,
dans cescirconstances,
ni l’étathygrométrique
nila
température
de l’air n’avaient eu letemps
de varier.On
peut
donc conclure de toutes cesexpériences
que les iiidi- cations doniiées par lepsychromètre el fronde
sontindépendantes
dit lieu où
l’on opère
etindépendantes
de la vitesse du vent.On a donc dans le
psychromètre
à fronde unappareil
extrême-ment commode à D1anier’ et à
transporter,
et suffisammentprécis, puisqu’il
donne la tension de la vapeur d’eau àomm,
iprès
environ.IV. De toutes ces
expériences
onpeut
tirer encore une autreconclusion,
que lesexpériences
deRegnault.,
discutéesplus
haut(’voir
lafig. i), permettent
deprévoir.
La valeur moyenne de B étanto, 525
et lapression
moyenne au lieu où furent faites toutesles observations étant
758mm,
onpeut
calculer la constante A dela ,
formule
d’August :
On trouve ainsi A =
o, ooo693,
valeurqui
ne diffère quede -/0
eii-,Iroi-1 de la valeur
théorique (0,000635),
calculéepar August.
DU PARTAGE DES COURANTS
INSTANTANÉS;
PAR M. MARCEL
BRILLOUIN,
Docteur ès Sciences mathématiques.
J’ai étudié ailleurs
1 ’ )
la distribution des courants dans des sys- tèmes de fils conducteursimmobiles,
àchaque
instant de lapériode
variable. C’est du
partage
desquantités
totales d’électricité miseen jeu pendan t
cettepériode que je
veuxparler
ici.I. Je considère un fil
communiquant,
par ses deuxextrémités,
soit avec un
système
de fils conducteursf’ermés,
soit avec des capa-(’ ) Thèses présentées à la Faculté des Sciences pour le doctorat ès Sciences ma-
thématiques, juillet 1880 (Annales de l’École Normale, janvier 1881).