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Mouvement aléatoire unidimensionnel de sphères dures : influence d'une interaction d' échange

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Mouvement aléatoire unidimensionnel de sphères dures : influence d’une interaction d’ échange

J.P. Travers

To cite this version:

J.P. Travers. Mouvement aléatoire unidimensionnel de sphères dures : influence d’une interaction d’ échange. Journal de Physique, 1981, 42 (8), pp.1103-1109. �10.1051/jphys:019810042080110300�.

�jpa-00209096�

(2)

Mouvement aléatoire unidimensionnel de sphères dures :

influence d’une interaction d’ échange

J. P. Travers

Centre d’Etudes Nucléaires de Grenoble, Département de Recherche Fondamentale, Section de Résonance Magnétique, 85 X, 38041 Grenoble Cedex, France

(Reçu le 13 janvier 1981, accepté le 8 avril 1981)

Résumé.

2014

On considère des particules se déplaçant par sauts aléatoires sur une chaîne linéaire, soumises à des interactions de sphères dures

2014

deux particules ne peuvent occuper simultanément le même site. Une interaction

d’échange couple les spins des particules pendant les collisions. L’effet de l’interaction d’échange sur le spectre des fluctuations du spin local est étudié dans la limite des faibles concentrations de particules. A la divergence en 03C9-3/4 du spectre aux basses fréquences, dans le cas de l’échange nul, se substitue une divergence en 03C9-1/2 caracté- ristique d’une diffusion unidimensionnelle. Le coefficient de diffusion est donné en fonction de la concentration de

particules, de l’intégrale d’échange et de la fréquence de saut.

Abstract.

2014

The following model is considered. Hard sphere-like particles are randomly hopping in a linear chain ; exchange interaction between their spins is allowed during the collisions. The effect of the exchange inter-

action on the local spin fluctuation spectrum is studied in the low particle concentration limit. The 03C9-3/4 divergence

of the spectrum at low frequency, which holds in the zero exchange case, is replaced by a 03C9-1/2 divergence which

is characteristic of a one dimensional diffusion. The diffusion coefficient is given as a function of particule concen- tration, exchange intégral and hopping rate.

Classification

Physics Abstracts

05.40

-

71.70G

1. Introduction. - Ces dernières années de nom-

breux travaux ont été consacrés à l’étude des proprié-

tés dynamiques des systèmes unidimensionnels ( 1 D) [1-9]. La synthèse de plusieurs familles de composés à

caractères quasi-unidimensionnels a certainement contribué à relancer l’intérêt pour ce type de problè-

mes. Parmi ces familles de composés figurent les chaî-

nes magnétiques d’Heisenberg, caractérisées par une

forte anisotropie de l’interaction d’échange, les conduc-

teurs organiques 1D, qui manifestent une grande ani- sotropie de conductivité, les semi-conducteurs orga-

niques dans lèsquels existe un mouvement quasi-ld

de pseudo-particules

-

les excitons triplets

-

et

enfin les conducteurs superioniques où des ions se

déplacent rapidement le long de tunnels 1D.

Parmi les méthodes d’étude expérimentale des pro-

priétés dynamiques d’un système, les mesures de temps de relaxation nucléaire Tl permettent d’accéder au spectre des fluctuations locales du spin dans un solide paramagnétique. Sous des conditions assez générales,

on peut montrer que la dynamique des spins à haute température obéit à une équation de diffusion. A une

dimension cela conduit à une divergence en y 1/2

du spectre vers les basses fréquences. Cette divergence

est très atténuée (Log úJ - 1) dans le cas d’une diffusion

à deux dimensions et n’existe pas à trois dimensions.

La divergence en (j) - 1/2 a été observée pour la pre- mière fois par des mesures de T1 dans les chaînes

d’Heisenberg [10], et a été mise en évidence plus

récemment dans les conducteurs organiques [11]. La

loi de diffusion dont les conséquences sont les plus spectaculaires à une dimension, traduit une incohé-

rence du mouvement des particules. Que se passe-t-il si, en plus de l’incohérence intrinsèque de leurs mou-

vements, les particules qui portent le spin sont gênées

dans leurs déplacements par des interactions de

sphères dures ? On peut montrer [2-5] que le spectre des fluctuations locales possède une propriété singu- lière propre aux systèmes 1D. Il présente une diver-

gence plus forte que dans le cas d’une simple loi de

diffusion : en w-3/4. Que deviendra cette singularité si

en plus des interactions de sphères dures, une inter-

action d’échange couple les spins pendant les colli- sions ?

Concrètement, on rencontre ce type de problèmes

par exemple dans les semi-conducteurs organiques

dans lesquels la relaxation nucléaire est due essentiel- lement au mouvement aléatoire d’états triplets excités thermiquement (les excitons triplets). Les excitons sont

soumis à la fois à des interactions de sphères dures

-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019810042080110300

(3)

1104

un seul exciton possible par site

-

et à des interactions

d’échange pendant les collisions

-

ils occupent alors des sites premiers voisins. Expérimentalement, c’est

une divergence en w-1/2 qui est observée dans ce

type de composé [12-14].

Définissons la fonction de corrélation du spin local

où S03B1i désigne l’une des composantes (a = z, ± ) de l’opérateur de spin associé au site i de la chaîne. De telles fonctions entrent dans l’expression du temps de relaxation nucléaire Tl dans les solides paramagné- tiques [15]. Nous ne considérons dans ce travail que le cas simple où les particules sautent d’un site sur un

site premier voisin. Dans le cas de particules sans interaction, l’état de spin de chaque particule est une

constante du mouvement. On peut montrer que [1] :

où S est la valeur du spin, c la concentration de parti-

cules sur la chaîne et où Pij(t), la fonction de corrélation de position d’une particule donnée n, est définie de la

façon suivante :

pi(t) est la probabilité de trouver la particule n au site i

au temps t. La fonction Pij(t) est diffusive aux temps

longs devant le temps moyen séparant deux sauts r ;

elle décroît en t-1/2 et le spectre correspondant qui lui

est associé diverge en w-1/2 vers les basses fréquences.

Aux temps courts devant i la fonction Piit) n’a de sens

que si elle représente la moyenne statistique des fonc-

tions de corrélation d’un grand nombre de particules.

Dans ces conditions, elle décroît exponentiellement :

en e-t/t. Nous ne considérerons dans ce travail que le comportement de la fonction de corrélation aux temps

longs

-

longs devant i. Considérons maintenant le

cas des sphères dures : deux particules ne peuvent occuper simultanément le même site. La relation (1)

est encore vérifiée dans ce cas. Ce problème a été traité

à la fois théoriquement [4, 9] et par simulation sur

ordinateur [3]. La fonction de corrélation de position

d’une particule donnée Pij(t) ne diffuse plus aux temps

longs, elle décroît plus lentement que t-1/2 : en t- 1/4.

Cette évolution temporelle correspond à une diver-

gence en w-3l4 du spectre vers les basses fréquences.

Ce résultat traduit l’idée intuitive que l’on a de l’évo- lution d’un tel système 1D ; une particule, coincée

entre ses deux voisines, ne s’écartera que très lentement de sa position d’origine. Supposons maintenant qu’il

existe une interaction d’échange entre les spins pendant

les collisions. L’état de spin de chaque particule n’étant plus une constante du mouvement, la relation (1) ne

tient plus. Que devient la dynamique des spins dans

ces conditions ?

Nous ne traiterons ici que le cas des faibles concen-

trations de particules sur la chaîne. Mais bien que les collisions soient rares, nous verrons que l’échange

modifie fondamentalement le comportement aux temps longs de la fonction de corrélation du spin local.

Dans la section suivante, nous définissons les notations

adoptées, nous présentons le formalisme utilisé et nous

discutons les approximations effectuées tout au long

du calcul. Le chapitre 3 est consacré au calcul propre- ment dit de la perturbation causée par l’interaction

d’échange. Enfin dans la dernière partie les résultats sont présentés et discutés.

2. Formalisme utilisé.

-

Nous utiliserons les trans- formées de Fourier en espace et en temps de certaines

expressions. Ainsi nous définirons :

où N est le nombre de sites sur la chaîne et a la distance intersite. Nous supposerons par la suite a

=

1 ; aussi

les nombres d’onde q seront sans dimension. De même :

sera la densité spectrale ou spectre des fluctuations du

spin local. Nous utiliserons également la transformée de Laplace ainsi définie :

L’hamiltonien total H du mouvement des spins sur

la chaîne est composé de deux termes :

- Hh est l’hamiltonien qui décrit la marche aléa- toire de sphères dures sur la chaîne et leurs interactions

(deux particules ne peuvent occuper le même site). La fréquence caractéristique de cet hamiltonien est égale

à Wh, la fréquence de saut d’un site à un site voisin donné. L’expression de Rh est inconnue ; par contre la fonction de corrélation associée à ce mouvement est connue. Nous utiliserons les résultats de Richards [3] et Fedders [4].

-

He l’hamiltonien d’échange décrivant les inter-

actions entre spins

-

premiers voisins uniquement

-

lors des collisions :

avec

où s. est l’opérateur de spin associé à la particule m et J l’intégrale d’échange caractérisant l’interaction. L’ha- miltonien H est isotrope par rapport aux degrés de

liberté de spin, d’où

(4)

Nous n’étudierons par la suite que la fonction liée à la composante z du spin. Nous prendrons

=

1, ce qui rend les fréquences homogènes à des énergies.

Enfin nous n’aborderons que la limite haute tempé-

rature du modèle considéré (kT » Wh, J).

Pour effectuer le calcul de Fz(co) nous utiliserons le formalisme de la fonction mémoire [16-17]. De façon générale, l’évolution de la fonction Tq (t) est donnée

par :

où Kq (t) est appelée fonction mémoire du système. La transformée de Laplace de cette équation donne :

Nous nous restreindrons au cas où He est petit

devant Hh dans l’opérateur d’évolution; c’est-à-dire que la dynamique dépend essentiellement du mou- vement de marche aléatoire, l’échange n’étant qu’une perturbation. Cette hypothèse est justifiée si la fré- quence caractéristique d’évolution due à l’échange wx.

est petite devant la fréquence de saut Wh. Aux faibles

concentrations (c 1/10) des arguments statistiques permettent d’écrire wx

=

cJ. Une des conditions de validité de notre calcul sera donc

D’autre part, nous allons négliger dans l’expression (7)

les fonctions mémoires croisées faisant intervenir à la fois les hamiltoniens de marche aléatoire et d’échange.

Cette approximation est justifiée dans la limite haute

température. Les termes croisés s’expriment avec des

fonctions de corrélation à trois opérateurs de spin du type ( s: + q’( t) s±q-- S = q + q" > alors que les termes carrés s’expriment avec des fonctions de corrélation à quatre opérateurs de spin telles que

En utilisant dans les deux cas la « technique de décou- plage » en modes q [ 17-20] on montre que les termes croisés sont proportionnels à la susceptibilité (en 1/T) alors que les termes carrés ne dépendent pas

explicitement de la température. Sous ces conditions l’expression (7) devient :

est la fonction mémoire liée au mouvement incohérent

Dans la limite haute température et aux fréquences grandes devant la largeur du mode Êz(w) considéré :

on peut montrer [15] :

où Tq (w) est la transformée de Laplace de Tz(t) ainsi

définie :

Par commodité, nous appellerons également tz(co)

fonction mémoire, néanmoins nous garderons la dis-

tinction entre À§(ce) et t:(w) dans les équations. Le développement de l’expression (6) donne 4 termes :

des sphères dues sur la chaîne et

est la fonction mémoire associée à l’échange « modulé

par la marche aléatoire ». T’,q(t) est connue; nous utiliserons les expressions suivantes obtenues à partir

des résultats de Richards et Fedders [3, 4, 13] :

avec les notations suivantes :

Nous nous proposons maintenant de calculer Té,q(t)

la contribution de l’échange à la fonction mémoire.

3. Calcul de la fonction mémoire relative à l’échange.

-

Les détails du calcul sont donnés dans la réfé-

rence [13]. Dans l’espace réciproque, l’hamiltonien

d’échange s’écrit :

Ne considérant que des interactions entre spins pre-

miers voisins, l’expression (13) devient :

(5)

1106

Une fois le calcul des commutateurs de l’expres-

sion (11) effectué, T:,q(t) s’exprime avec des combinai-

sons linéaires de fonctions de corrélation à quatre opérateurs de spin. La « technique de découplage » en

modes q souvent utilisée [17-20] consiste à approxi-

mer la fonction à quatre opérateurs de spin par une

somme de produits de fonctions à deux opérateurs de spin. Ainsi :

où l’on a défini :

la fonction de corrélation de spin non perturbée par l’interaction d’échange. Il a été montré [21] que cette approxi-

mation était satisfaisante aux temps courts. Elle se justifie ici puisque le calcul est effectué pour des fréquences grandes devant la largeur du mode r;(w) [cf. condition (4)]. En utilisant en outre les propriétés de symétrie des

fonctions à deux opérateurs de spin, on arrive à l’expression suivante :

La transformée de Laplace de l’équation (14) donne :

Nous utiliserons dans cette double intégrale, les expressions (12) de la fonction de corrélation non

perturbée. L’intégrale dans le plan complexe s’effectue

par la méthode des résidus. L’intégration sur les q

est un peu fastidieuse ; l’existence de deux expressions

différentes de Th,q(w) selon la valeur de q donne nais-

sance à de nombreux cas. Pour poursuivre le calcul,

et notamment développer les fonctions trigonomé- triques jusqu’au 2e ordre en q, nous nous plaçons

désormais dans la limite hydrodynamique (q 0,2 ;

w « Wh). Cette restriction n’est guère gênante dans le cas de processus unidimensionnels puisque les modes q N 0 sont prépondérants.

Nous obtenons ainsi des expressions de Î’=,q(w)

différentes selon les régions du plan (co, q) (cf. Fig. 1).

Le formalisme utilisé implique que les expressions

obtenues de Té,q(w) ne sont effectivement celles de la fonction mémoire K:,q(w) que pour des fréquences

situées en dehors de la largeur du mode [cf. (4) et (5)].

Lorsque l’expression de Té,q(w) obtenue en dehors du

mode est indépendante de la fréquence, l’approxima-

tion Markovienne consiste à extrapoler cette expres- sion vers les fréquences nulles. Cette approximation

n’est pas applicable à notre problème car pour q q 2

la fonction t:,q(w) diverge aux fréquences inférieures à Ws

=

c6(1 - c)-2 Wh (cf. Fig. 1). Or, pour q de l’ordre

de q c 2 la condition de validité (4) impose co > cos. Par

conséquent, le formalisme utilisé n’apportera pas de

réponse à notre problème aux fréquences inférieures à cos. De fait cette restriction n’enlève rien à l’intérêt des résultats. En effet, puisque c 1/10 (cf. § 2) leur

validité s’étend sur un minimum de 6 ordres de gran- deur en fréquence.

Fig. 1.

-

Expression de T’é,9(w) (voir texte § 2) en fonction de la

fréquence co et du nombre d’onde q. Notations utilisées :

où c est la concentration de particules sur la chaîne et Wh leur fréquence de saut. J est l’intégrale d’échange.

[Expression of T é,9(w) (see text § 2) as a function of frequency ce

and wave number q. With following notations :

where c is the particle concentration in the chain and Wh their hopping frequency. J is the exchange intégral.]

4. Résultats et discussion.

-

Le calcul a été conduit à son terme sous les conditions sutvantes :

-

haute température : kT» Wh, J ;

-

faible concentration de particules : c 1/10 ;

(6)

-

l’échange est une perturbation du mouvement

de marche aléatoire : cJ « Wh ;

-

limite hydrodynamique : q 0,2 ; co « Wh ;

-

validité du formalisme utilisé :

(cf. fin du 9 3).

Dans ce cadre, la contribution de l’échange à la

fonction mémoire a pour expression :

où l’on a posé

avec

La dépendance en q2 de K:,q(w) indique une contri-

bution diffusive de l’échange au mouvement des spins. Dl est le coefficient de diffusion associé à cette contribution. L’expression (16) qui donne la dépen-

dance de Dl en fonction de c, J et Do suggère une

analogie avec un processus de rétrécissement par le mouvement ; il s’agirait ici de l’échange « rétréci par la marche aléatoire ».

Le mode f;«(w) de la fonction de corrélation de

spin s’exprime à partir des fonctions mémoires rela- tives à la marche aléatoire et à l’échange à l’aide des

relations (3) et (9) :

K:,q(w) est donnée par les relations (12) et K:,q(w) par

la relation (15). En intégrant l’expression (17) sur les

q nous obtenons la transformée de Laplace de la

fonction d’autocorrélation : tu(w)

=

tZ(w). On en

tire le spectre T z(w) à l’aide de la relation suivante :

Au cours de l’intégration, l’importance relative des deux contributions à la fonction mémoire fait appa- raître deux cas [13] :

4.1 Di Do sorr J (1 - c) c-1/2 Wh.

-

Le spectre se compose de trois régimes :

4.2 Dl > Do soIT J > (1 - c) C- 1/2 Wh.

-

Il ne subsiste que deux régimes :

Afin d’évaluer les conséquences que l’interaction d’échange provoque sur le spectre de la fonction d’autocorré-

lation de spin, rappelons-en l’expression dans le cas du seul mouvement incohérent de sphères dues [3, 4, 14].

(7)

1108

Il existe deux régimes en fréquence :

L’ensemble de ces résultats est qualitativement résumé

sur les figures 2a, 2b, 2c. Nous avons porté rZ(w) en

fonction de l’inverse de la racine carrée de la fréquence w - 1/2. Le spectre d’un processus diffusif est une

droite dans un tel système de coordonnées.

Le résultat fondamental apparaît dans le compor- tement du spectre vers les basses fréquences. A la divergence en w-3/4 caractéristique du mouvement

incohérent 1D de sphères dures se substitue, en présence d’échange, une divergence en w-1/2 carac- téristique d’un processus diffusif. Autrement dit, l’échange rend la fonction de corrélation de spin diffusive aux temps longs. Une manière d’analyser plus

en détail ces résultats consiste à fixer la fréquence de

saut Wh et la concentration des particules c et à

suivre la déformation du spectre en fonction de

l’intégrale d’échange J. En l’absence d’échange (J = 0)

le spectre est caractérisé par l’existence de deux

régimes : l’un diffusif à haute fréquence (w > C2 Wh)

-

de coefficient de diffusion Do - l’autre marqué

par une divergence en w - 3/4 vers les basses fréquences (w « C2 Wh) (cf. Fig. 2a). Dans le cas de l’échange

Fig. 2.

-

Spectre de la fonction d’autocorrélation de spin en fonc-

tion de l’inverse de la racine carrée de la fréquence. Notations uti-

lisées : Do

=

(1 - c) Wh ; b

=

0,6(1 - C)’ C-’ Wh ; D1

=

acJ 2/Do

et Ms

=

c6(1 - c) - 2 Wh c est la concentration de particules sur

la chaîne, Wh leur fréquence de saut. J l’intégrale d’échange et a

une constante : a) J

=

0; b) J (1 - c) c-l/2 Wh(D1 Do) ; c) J > (1 - C) c- ’/2 W,(D > Do).

[Spin autocorrelation function spectrum as a function of the inverse square root of frequency. With following notations : Do

=

(1- c) Wh;

b

=

0.6(1 - C)2 C-2 Wh ; Dl

=

03B1cJ2/D0 and ws,

=

c6(1 - C)-2 Wh

where c is the particle concentration, Wh their hopping frequency,

J the exchange integral and oc a constant : a) J

=

0 ;

(8)

« faible » ( J (1- c) c - 1/2 Wh) on retrouve le com-

portement diffusif à haute fréquence (w » C2 Wh).

Le coefficient de diffusion Dl + Do est égal à Do en première approximation. Par contre, aux basses fré-

quences apparaît un nouveau

régime diffusif caractérisé par un coefficient de l’ordre de 7,6 Dl (cf. Fig. 2b). L’origine de ces deux régimes

diffusifs est différente. Le mouvement de marche aléatoire est seul responsable du régime haute fré- quence, alors que la diffusion aux basses fréquences

est due à l’échange. Entre ces deux régimes diffusifs,

le spectre évolue en w-3/4 ; c’est la seule réminescence de la partie basse fréquence du cas de l’échange nul.

Quand on accroît la valeur de J le spectre évolue de la façon suivante :

-

les coefficients de diffusion des deux régimes

diffusifs varient de façon convergente (cf. expres-

sions (18) et (20)) ;

-

la plage de fréquence sur laquelle s’étend le régime en c-3/4 se rétrécit.

On passe ainsi de façon continue au cas de l’échange

« fort »(J > (1 - c) c-1/2 Wh) (cf. Fig. 2c). Le spectre

est diffusif sur toute la plage de fréquence : aucune

trace de divergence en ro - 3/4 ne subsiste. Vers les

hautes fréquences (co » cl Wh) le coefficient de diffu- sion Do + Dl est approximativement égal à D1, alors qu’il est rigoureusement égal à Dl aux basses fré- quences (a) « c2 Wh).

Les résultats présentés ne s’appliquent pas aux

fréquences inférieures à ws ; En particulier, nous ne

pouvons pas analyser la transformation que subit le spectre dans le cas de l’échange « très faible »

car elle se situe aux fréquences inférieures à ws.

Néanmoins il est raisonnable de penser par simple

raison de continuité que l’échange rétablit une

diffusion à basse fréquence. Qualitativement on peut le comprendre de la façon suivante. En cas d’échange nul, l’état de spin de chaque particule est une cons-

tante : mouvement des spins et mouvement des

particules ne font qu’un. L’échange brise cette unité, permettant ainsi aux spins de diffuser beaucoup plus

librement que les particules. Ainsi la fonction d’auto- corrélation de spin va décroître plus rapidement que t-1/4 au-delà d’un certain temps et la divergence en w-3/4 sera nécessairement atténuée vers les basses

fréquences.

En conclusion, nous avons montré que dans un

système de spins faiblement concentrés (c 1/10) se déplaçant comme des sphères dures de façon incohé-

rente sur une chaîne, les interactions d’échange, même lorsqu’elles sont faibles (cJ « Wh) jouent un rôle primordial. Elles rétablissent aux temps longs un comportement diffusif de la fonction de corrélation du spin local. Le formalisme utilisé ne nous a pas

permis de traiter le cas des fortes concentrations,

mais on peut déjà prévoir que les effets de l’échange

seront certainement prépondérants sur la dynamique

des spins.

Remerciements.

-

Je tiens à ’ remercier les Drs. M. Nechtschein, J. P. Boucher et F. Devreux

pour leurs encouragements et pour de nombreuses et fructueuses discussions.

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Références

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