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t f Le projet Alfa 33 annonce une nouvelle conception de la voiture: l'aboutissement de l'évolution Alfa Romeo

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Le projet Alfa 33 annonce une nouvelle conception de la voiture:

l'aboutissement de l'évolution Alfa Romeo.

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A = Assemblées et conférences Assemblées - Conférences - B = Banquets de sociétés Congrès - Manifestations diver¬ C = Congrès

ses - Banquets de sociétés - Repas N = Repas de noces de noces - Séminaires S = Séminaires District de la Gruyère SIVIRIEZ

Hôtel de la Gare

ALBEUVE Jusqu'à 360 places - A - B - C - N Auberge de l'Ange VILLARSIVIRIAUX

Jusqu'à 300 places - A - B - C - N Auberge du Gibloux BOTTERENS 2 salles de 10 à 130 places Hôtel du Chamois A - B - N

Jusqu'à 80 places - A - B - N

BROC District de la Sarine

Hôtel de la Grue 150 places - A - B - N

CHÉNENS

CRÉSUZ Buffet de la Gare

Hôtel du Vieux-Chalet 20 à 150 places - A - B - N CORSEREY

Jusqu'à 250 places - A - B - C - N

CHARMEY Relais du Vieux-Moulin

Hôtel du Sapin 4 salles 20 à 130 places De I0 à 250 places A - B - C - N - S A - B - C - N - S

ÉCUVILLENS

CHARMEY Auberge Paroissiale

Hôtel Cailler 300 places - A - B - C - N 25 à 80 places - A - B - N - S

FRIBOURG

GRANDVILLARD Café-Restaurant de Grandfey Hôtel de la Gare 10 à 40 places - A - B - N 80 à 300 places - A - B - C - N

FARVAGNY-LE-GRAND

GRUYÈRES Hôtel du Lion-d'Or

Hostellerie des Chevaliers 10 à 500 places - A - B - C - N Jusqu'à I00 places

A - B - C - N - S LOSSY

Café-Restaurant «Le Sarrazin»

MORLON 100 places - A - B - N

Café-Restaurant Gruyérien

De 10 à 120 places - A - B - N - S NEYRUZ

Hôtel de l'Aigle-Noir

NEIRIVUE De 20 à 500 places - A - B - C - N Hôtel-Restaurant du Lion-d'Or

De 10 à 100 places - A - B - N - S ROSSENS Hôtel du Barrage

PONT-LA-VILLE De 10 à 130 places - A - B - N Auberge de

l'Enfant-de-Bon-Cœur 120 places - A - B

District de la Broyé SÄLES (Gruyère)

Hôtel de II Couronne CHEYRES 25 à 350 places - A - B - N Hôtel de la Grappe

VUADENS Jusqu'à 120 places - A - B - N

Hôtel de la Gare CUGY/FR

De 20 à 500 places - A - B - C - N Hôtel de l'Ange

VUIPPENS 150 places - A - B - N

Hôtel-de-Ville DOMDIDIER

10 à 150 places - A - B - N Hôtel du Lion-d'Or

CERNIAT 120 places - A - B - N

Hôtel de La Berra LES ARBOGNES-SUR- 10 à 110 places - A - B - N COUSSET

Auberge des Arbognes Jusqu'à 300 places District du Lac A - B - C - N - S

ST-AUBIN

COURTEPIN Hôtel des Carabiniers

Hôtel de la Gare Jusqu'à 230 places - A - B - N - S 10 à 200 places - A - B - N

District de la Singine District de la Glâne

GUIN-DÜDINGEN

ROMONT Hôtel de la Gare

Hôtel de la Belle-Croix De 10 à 500 places 70 places - B - N A - B - C - N - S

2 j&l-lÜli&L.

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f A SOMMAIRE

AaiüoL&a.., Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième mercre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière S.A.. 35.

rte de la Glâne. 1700 Fribourg.

Rédaction:

Gérard Bourquenoud - rédac¬

teur responsable, case posta¬

le 331. 1700 Fribourg, tél.

037/24 75 75. correspondants dans chaque district.

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel Fr. 64.50: Semestriel Fr. 35.-: Etranger Fr. 79.-;

Par avion Fr. 103.-: Vente au numéro Fr. 3.50: Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

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10. bd de Pérolles. 1700 Fri¬

bourg. tél. 037/22 40 60. Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

Couverture:

De tous les châteaux fribour¬

geois du XIIIe siècle, celui de Bulle est le seul qui ait conservé intégralement sa silhouette pri¬

mitive. Il offre encore cette particularité qu'il est le seul à être situé au milieu d'une plaine et non pas sur une éminence ou au bord d'une falaise.

Photo G. Bourquenoud - FI

Le serment d'un jeune marin Le billet de Gérard Bourquenoud

5 Chapitre de la Confrérie des vignobles à Cheyres

9 Château de Bulle: un grand monument historique

13 Près de 40 000 visiteurs au Musée gruérien

15 Massonnens: un village où les gens vivent heureux 24 De la littérature à la culture et aux arts

25 Roman-photo: une histoire d'amour au Jumbo

30 Les Fribourgeois de Prilly en fête

33 Carrefour: lieu de rencontre des jeunes de Fribourg

34 La Fête-Dieu à Fribourg

36 Singine: Fête des musiques à Heitenried

38 Veveyse: deux villages en fête

42 Canoë-Club Fribourg: maîtriser le bateau et les flots

45 Coup d'œil sur la Broyé

Visite au

Musée gruérien Fête-Dieu

à Fribourg Une journée

à Massonnens

SäBSöäSu 3

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debout, la besogne allait être dure;

car à travers les agrès, la rafale annonçant la tempête passait en folie. On débuta par la distribu¬

tion du grog. Les hommes, à la file, passèrent devant celui qui le servait, les officiers d'abord, les marins ensuite. Quand Frédéric arriva à son tour, le verre plein lui fut tendu brutalement, mais de sa voix douce il répondit qu'il n'avait pas soif...

Le serment d'un jeune marin

Photo G. Bd 11 venait de s'engager à bord d'un

navire partant pour l'Amérique et s'en allait, à dix-neuf ans, tenter la fortune sur la grande mer, vêtu de la chemise de serge bleue, du béret à mèche rouge et du pantalon de cuir serré aux hanches par une courroie.

Le navire »Ercole Lauro»au port de Trieste.

Il était beau, ce jeune homme, avec ses grands yeux bleu de ciel.

11 était un peu triste de quitter la terre natale où il avait grandi et pratiqué son sport favori: le foot¬

ball. Personne ne l'a accompagné, il se sentait aussi seul qu'une barque au milieu de l'océan. Peu à peu la terre avait disparu et la mer l'avait saisi, car il y voguait pour la première fois; puissante, hou¬

leuse, elle le roulait sur son sein d'ogresse.

Une nuit, tandis que Frédéric se reposait dans sa cabine, bercé par un rêve d'or, une voix qui sonnait comme un clairon réveilla tout l'équipage. Ohé! Aux huniers! Les marins, en un clin d'oeil, furent

- Ton nom? fit le capitaine.

- Frédéric Petitjean, répondit le jeune homme.

- Eh bien, Frédéric, il faut que tu apprennes à boire si tu veux devenir un vrai matelot!

- Pardon, mon capitaine, je pré¬

fère ne jamais boire, mais je serai toujours un bon matelot, je vous le jure!

- Tête de mulet, monte au grand mât et passes-y la nuit!

Le jeune homme leva tristement son regard vers les voiles, mais obéit.

Nuit terrible! Le balancement du navire devenait formidable, le vent secouait cet être frêle, attaché à la mâture comme un roitelet à la

branche du roseau. A l'aube, la mer était calmée et le navire, semblable à un coursier dompté, voguait au large.

- Ho, ho! là-haut! cria le capitaine;

descends marin d'eau douce...

Frédéric était à moitié mort de peur. A grand-peine, on le ra¬

nima.

- Maintenant, bois cela! lui dit le capitaine en lui tendant un verre de cognac.

- Capitaine, ne vous fâchez pas, mais je ne boirai pas... Laissez- moi vous dire pourquoi: nous étions heureux autrefois; mais mon père, un brave marin, se mit un jour à boire. Il rentrait ivre chaque soir, ne nous donnait plus d'argent et mes petits frères n'avaient plus de pain. On vendit la maison, la barque, les filets.

Mon père ne revint plus et ma mère mourut de chagrin; mais avant de mourir, elle me fit jurer de ne jamais boire. Oh! capitaine, battez-moi, mais ne me faites pas manquer à mon serment!

Silencieux, le capitaine écoutait...

Emu, il prit le jeune homme dans ses bras et l'ambrassa avec ten¬

dresse.

- Ne crains plus rien mon gars! Tu es un brave! Tiens ton serment à ta mère, je vénère trop la mienne pour t'engager à faillir à ta pro¬

messe, et si quelqu'un te fais boire, viens me trouver. Pour te dédommager de la peine que je t'ai fait subir, voici un billet de 100 francs suisses que tu enverras à tes petits frères. Puis, se tour¬

nant vers tous les marins du navire, dont plusieurs avaient des larmes qui coulaient sur les joues, il dit: vous, les matelots, soignez ce jeune homme! Il se nomme Frédéric Petitjean. Aidez-le à faire son chemin sur les mers du monde.

Gérard Bourquenoud

4 M-iSÂfâSu

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r a CONFRÉRIES

M. Pierre Aeby, préfet de la Broyé, accueilli en qualité de chevalier.

Confrérie des vignobles fribourgeois Le vin de Cheyres à l'honneur

M. Louis Böle, à droite, intronisé comme chevalier d'honneur.

Village agricole, arboricole et, plus remar¬

quablement, viticole, Cheyres produisait jadis un vin que les étrangers ne vantaient guère, mais qui se vendait bien. Il y a lieu de relever les progrès considérables qui ont été réalisés grâce au judicieux profit tiré de l'effet de la réverbération du lac sur les coteaux les mieux exposés et à une vinifica¬

tion qui se fait selon les règles à la fois plus

M. Henri Fragniére, administrateur à Fribourg, intronisé en qualité de chevalier fondateur, est félicité par M. Jean-Pierre Robatel, procureur de la confrérie.

scientifiques et plus naturelles. Et le vin de Cheyres, estimé aujourd'hui pour le ma¬

riage parfait qu'il réussit avec les mets à base de poissons du lac, se vend de mieux en mieux.

De tout temps, les gens ont aimé Cheyres pour l'harmonie de son site, sa douceur de vivre et l'esprit de ses habitants. Le vrai départ touristique, d'époque récente, est d'autant plus impressionnant. Aux saisons de grande affluence, il multiplie par dix la population de cette localité broyarde qui, récemment, a eu l'insigne honneur d'ac¬

cueillir la Confrérie des vignobles fribour¬

geois pour son deuxième chapitre.

Au cours d'une cérémonie présidée par le procureur Jean-Pierre Robatel, accompa¬

gné des dignitaires du Conseil, la Confrérie des vignobles fribourgeois a intronisé dix chevaliers fondateurs qui n'avaient pu être présents lors du premier chapitre au Vully, sept nouveaux chevaliers et un chevalier d'honneur en la personne de M. Louis Bôle, de Sugiez, en guise de récompense pour le travail accompli dans le domaine du rema¬

niement parcellaire au Vully fribourgeois.

Cette manifestation, embellie par des pro¬

ductions musicales et suivie d'un repas gastronomique agrémenté par les produc¬

tions du choeur mixte «La Pastourelle», a été l'occasion bienvenue de fraterniser entre amis du vin, de célébrer la vigne, ses fruits et ses serviteurs.

Le troisième chapitre de la Confrérie des vignobles fribourgeois aura lieu le 16 sep¬

tembre 1983 à l'Institut agricole de Grange- neuve. Texte et photos G. Bourquenoud - FI

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T T"~I Café-Restaurant _| Carnotzet

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RESTAURANT i LA POULARDE J

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Menu du jour - Carte variée - Entrecôte double Marseillaise - Spécialité de poissons selon arrivage - Spécialités de saison Salles pour banquets et séminaires

M. et Mme Michel Deschenaux-Hostettler - Chef de cuisine

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GASTRONOMIE

V J

«A u Vieux Four», on y va, on y revient! Reportage publicitaire

Pourquoi cet estaminet de Del- ley se nomme-t-il ainsi? Vous le saurez en lisant la petite histoire de Marinette Savary, née Stern, qui, arrivée dans ce village broyard en 1947, a repris avec son mari Jules Savary, originaire de Sâles (Gruyère), la boulangerie-épi- cerie sise à proximité de l'égli¬

se. Elle se souvient qu'à cette époque il n'y avait pas d'eau dans la maison et qu'il fallait

aller la chercher à la fontaine publique. Une corvée qui a duré jusqu'au jour où une source privée est venue ali¬

menter ce commerce floris¬

sant.

En 1959, Marinette fit sa pre¬

mière demande de patente pour l'exploitation d'un tea¬

room avec alcool. Celui-ci ne fut ouvert qu'en 1976, après dix-sept ans de luttes et de démarches auprès des autori¬

se café-restaurant «Au Vieux Four» dominé par le clocher de l'église de Delley.

De gauche à droite devant le vieux four à pain: Marinette Savary, la tenancière de cet estaminet, et Monique Chassot, sa fidèle serveuse.

tés compétentes. En 1978, elle obtenait la patente de cafetier- restaurateur pour l'établisse¬

ment qu'elle construisit à l'emplacement même où se trouvait une vieille grange at¬

tenante à la boulangerie qui fut fermée en 1960, suite au décès de M. Jules Savary. Le four à pain, qui n'était plus utilisé, fut installé dans le café où il a fort belle allure. Cet aménagement heureux, qui fait honneur au passé de la famille Savary, a incité Marinette à baptiser son estaminet «Au Vieux Four».

Alors que l'épicerie est fermée depuis 1980, Marinette ex¬

ploite ce café-restaurant avec la collaboration de Monique Chassot, d'Orsonnens, qui, de¬

puis sept ans, est la sympa¬

thique serveuse d'une clientèle surtout composée de jeunes de la région. «Au Vieux Four» est en effet devenu un lieu de retrouvailles et de détente très prisé par la jeunesse, au sein de laquelle la tenancière se sent à l'aise.

Texte et photos G. Bd

HÔTEL-

RESTAURANT DES

COLOMBETTES SUR VUADENS

Jambon de la borne Poulet au panier Grillades en plein air

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Tous les samedis soir: la discothèque des jeunes

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A la TAVERNE, tous les soirs: GOURMET-PARTY (charbonnade) et restauration sur assiette, dès Fr. 8.-.

4 salles pour banquets, mariages et sorties d'affaires, de 10 à 100 personnes. MARIAGE «tout compris»: Fr. 70.- par personne.

Carte de menus dès Fr. 20.-.

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Là-haut sur la montagne... Non, non! On ne monte pas à l'alpage. Simplement à Cerniat, ce village gruérien que l'on découvre en prenant la route qui conduit à La Valsainte, sur la rive droite du Javroz, pour ceux qui n'auraient pas le sens de l'orientation. Là, face aux Dents-Vertes, dans un paradis de verdure où l'on entend matin et soir le tintement des clochettes des troupeaux, le café-restau rant «La Berra», qui porte le même nom que la montagne dont le som¬

met se trouve sur la commune de Cerniat.

Cet établissement est tenu depuis quelques mois par Jacques et Erika Zurbuchen, un couple qui transpire la sympathie et qui se nourrit d'ambitions en guise de pain quoti¬

dien. Un couple qui refuse la monotonie et le conformisme culinaire pour que les hôtes d'un jour, d'un soir, puissent faire joujou avec les couteaux, les fourchettes et les papilles. Bref, un restaurant qui accueille ceux qui aiment se mettre du plaisir sous la dent.

Au pied de la montagne, le restaurant «La Berra» qui porte bien son nom.

Une seule ambition: réjouir votre palais Au café, dans une atmosphère villageoise typique de la Gruyère, un personnel aima¬

ble et courtois vous servira un menu du jour sur plat ou sur assiette. Un pas de plus et vous vous trouvez au restaurant, où l'art du maitre-queux triomphe. Chef d'orchestre:

Jacques Zurbuchen, un chef de cuisine qui aime son métier. Après un apprentissage au Montreux-Palace, des stages dans des res¬

taurants réputés de Suisse romande. Jac¬

ques a travaillé sur les bateaux en Floride et aux Etats-Unis. Il a ensuite fait ses preuves au Chalet Suisse à Lausanne, «Chez Jean¬

nette» à Aarau, à l'Hôtel Cailler à Charmey.

Depuis le 1er novembre 82, il exploite le café-restaurant «La Berra», qui est pro¬

priété de la commune de Cerniat. Devant ses fourneaux, il s'évertue à préparer des mets de qualité adaptés à toutes les bourses, ainsi que des spécialités dont il garde jalousement le secret, telles que les poissons

Au café, c'est le merveilleux sourire de la serveuse qui accueille les clients.

de la marée, les escargots à la chartreuse, les aiguillettes de canard au vin cuit et la casserole débouchée. Pour arroser un de ces repas à frissons de plaisir, la carte des vins vous agréera avec les grands crus valaisans, vaudois et français. En guide de dessert, des gourmandises de la Gruyère et un grand

au Lac à Zurich, puis «Chez Jeannette» à Aarau, où elle a connu Jacques. Elégante et toujours souriante, Erika est très à l'aise pour accueillir ses hôtes au restaurant, où elle assure le service avec une rare délica¬

tesse. Comme son mari, elle parle l'anglais, l'allemand et le français.

«La Berra»

Des plaisirs de la table au café-restaurant de Cerniat

choix de fromages suisses.

Jacques Zurbuchen, qui est membre de la Chaîne des Rôtisseurs et de la Confrérie de St-Vincent Ambonnay, est secondé dans sa profession par Erika, sa charmante épouse qui, après avoir suivi l'Ecole hôtelière de Davos, a été assistante de direction à l'Eden

Alors, maintenant que vous savez tout sur Jacques et Erika Zurbuchen, faites... dili¬

gence et, à brides abattues, parvenez à «La Berra», ce restaurant qui fera date - et c'est tant mieux - dans les annales gastrono¬

miques du Pays de Fribourg.

Texte et photos G. Bourquenoud - FI

Jacques et Erika Zurbuchen, en compagnie d'un apprenti de cuisine, dans leur sympathique restaurant.

8 M&ÂBëU

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Château de Bulle Monument historique le plus représentatif

de l'architecture militaire savoyarde du canton de Fribourg

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IChâteau de Bulle: un magnifique monument historique, vu de la route de la Condémine]

De tous les châteaux fribourgeois du XIIIe siècle, celui de Bulle est le seul qui ait conservé intégralement sa silhouette primi¬

tive. Il offre encore cette particularité qu'il est le seul à être situé au milieu d'une plaine et non pas sur une éminence ou au bord d'une falaise.

Son histoire est des plus simples. La pa¬

roisse de Bulle existait indiscutablement vers l'an 860'; peut-être même existait-elle déjà au VIe siècle. En effet, en 515 (ou en 516?), le roi Sigismond donna au monastère de Saint-Maurice d'Agaune de nombreuses propriétés, entre autres Vuadens (Wadin- gumY. Or, Vuadens a fait partie de la paroisse de Bulle jusqu'en 1602'; cette dépendance de Vuadens à l'égard de Bulle suppose l'existence de Bulle comme pa¬

roisse en 515 déjà, car si cette paroisse n'avait pas existé alors, les moines de Saint- Maurice n'eussent pas manqué d'établir le culte chrétien à Vuadens, et ce village serait devenu lui-même déjà une paroisse. Et qui dit paroisse dit une agglomération d'une certaine importance.

La ville de Bulle est construite au centre d'une plaine, entre la Haute et la Basse- Gruyère, soit au débouché des vallées du Pays d'Enhaut et de Charmey, entourée de La Roche et de Corbières, de Vuippens et de Riaz, de Vuadens et de Vaulruz. Sa vocation de place industrielle - ou plutôt artisanale développée - et surtout commerciale était toute naturelle: de là à devenir le centre de toute la contrée, il n'y avait qu'un pas, mais

difficile à franchir, car certaines circonstan¬

ces politiques en ont retardé l'accomplisse¬

ment. La plus grande partie de la contrée appartenait en effet au comte de Gruyère, mais Bulle dépendait de l'évêque de Lau¬

sanne, comme aussi Albeuve et Riaz.

Il est cependant vraisemblable que Bulle ait primitivement fait partie du comté de Gruyère, mais on n'en a pas de preuve documentaire, si ce n'est qu'en 1195 ou 1196 le comte Rodolphe 1er de Gruyère renonça définitivement à tous ses droits sur Bulle, et ce par acte passé à Riaz, terre de l'évêque de Lausanne, ou plutôt du chapitre cathédral4. Par cette transaction, le marché de Bulle était confirmé et celui de Gruyères supprimé; on sait l'importance qu'avait alors le droit de foire et de marché. Une nouvelle contestation relative aux foires de Bulle et de Gruyères se termina par une nouvelle convention passée à Neuchâtel en 12165. On voit ainsi la concurrence effrénée que se faisaient les deux villes, ou plutôt leurs seigneurs, le comte de Gruyère et l'évêque de Lausanne, ce dernier étant évidemment le plus puissant puisque ces difficultés se terminèrent, la première à Riaz, possession du chapitre cathédral de Lausanne et la seconde à Neuchâtel, dont l'évêque de Lausanne Berthold était sei¬

gneur avec son frère, le comte Ulrich de Neuchâtel.

A ce point de vue purement commercial, la position de Bulle était indiscutablement la plus forte. Du reste le plan de la ville est

typiquement celui d'une ville de foires et de marchés, comme Aarberg par exemple. Ce sont deux longues rues, séparées par une double rangée de maisons, deux rangées de maisons s'appuyaient en outre contre les remparts6. L'évêque de Lausanne, ou peut- être déjà le comte de Gruyère, construisit un premier château, non loin de l'église parois¬

siale actuelle; toute trace en a disparu. Mais, en 1483, Pierre de Prez, mayor de Bulle, prêta hommage à l'évêque son suzerain pour sa maison de pierre située in loco dicto in Castro veteri, bornée par le cimetière à l'orient, une ruelle à l'occident, la route publique du côté du vent et une place au nord7. Ce «vieux château» était donc situé au nord de la ville et il protégeait celle-ci de toute attaque venant de ce côté-là. Si la ville avait alors appartenu au comte de Gruyère, c'était bien le côté à protéger contre des incursions pouvant provenir des sires de Vuippens ou d'Everdes, de Corbières, de La Roche ou de Pont, ou même de l'évêque de Lausanne qui possédait Riaz dès le XIe siè¬

cle. D'autre part, une protection vers le sud (où se trouve le château actuel) eût été bien inutile, puisque le sud était le comté de Gruyère lui-même. Tout semble donc bien démontrer que ce «vieux château» avait été construit alors que Bulle relevait du comte de Gruyère, avant donc l'acquisition de la ville par l'évêque, mais quand? On ne possède aucune indication quelconque à ce sujet! En tout état de cause, à la fin du XVe siècle, il n'en restait plus que le Mi&UtfSL. 9

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L'entrée du Musée gruérien protégée par les tours du château de Bulle.

souvenir dans l'appellation d'un lieu-dit.

Saint Boniface, évêque de Lausanne de 1230 à 1239, fit entourer la ville de remparts selon le Cartulaire de Notre-Dame de Lausanne8. On en a tiré la conclusion que c'est de cette époque que date le château actuel, situé à l'extrémité sud de la ville.

C'est là une erreur: le château de Bulle est un peu postérieur à l'évêque Boniface, il fut construit sous les évêques Jean de Cossonay (1240-1273) et Guillaume de Champvent (1273-1301). Comme on ne possède aucun compte de cette construction, on est obligé de la dater d'après les données archéolo¬

giques seules.

Le plan du château est caractéristique: c'est le «carré» savoyard, introduit dans le Pays de Vaud par Pierre II de Savoie (comte de 1263 à sa mort en 1268, maître peu à peu du Pays de Vaud dès 1237'), un château carré ou rectangulaire, flanqué de tours ou d'échauguettes d'angle et d'un robuste don¬

jon; ces tours, tourelles et donjon sont toujours circulaires, et non pas carrés comme c'était le cas auparavant10. Les échauguettes et le donjon de Bulle sont circulaires, ce qui démontre que le château est postérieur au milieu du XIIIe siècle.

La Trême faisant limite entre le comté de Gruyère et le territoire de Bulle, possession de l'évêque de Lausanne, on comprend que celui-ci ait tenu à fortifier sa ville de ce côté- là, soit au sud. Le donjon, occupant l'angle sud-ouest du château, protégeait aussi l'en¬

trée sud de la ville; il dominait la «porte d'en haut» qui ne fut démolie, pour les besoins de la circulation, que dans la première moitié du siècle dernier. Cette porte était formée d'une tour carrée avec cadran d'horloge, et surmontée d'un clocheton. Un dessin, d'un auteur inconnu, nous montre qu'elle avait un peu l'aspect du Käfigturm de Berne, ou de la porte de Berne, à Morat".

Le château lui-même est un carré presque parfait, de 41,12 m de l'est à l'ouest et de 43,86 m du nord au sud. Les angles nord- ouest, nord-est et sud-est sont munis cha¬

cun d'une échauguette, le donjon occupant le quatrième angle. Trois de ses côtés, ceux du sud, de l'est et du nord sont formés par des corps de logis au premier étage et les communs au rez-de-chaussée, le quatrième côté est fermé par une haute courtine crénelée. Le tout était entouré d'un fossé large de 17 m, qui subsiste encore en grande partie, mais sans eau; il est gazonné. Les côtés nord et ouest sont entièrement à l'intérieur de l'enceinte de la ville. Le centre forme une vaste cour intérieure, au milieu de laquelle se trouvait un puits ou une citerne, ouvrage aujourd'hui comblé.

Ainsi, le château n'était pas seulement un ouvrage militaire, il contenait de vastes appartements. Lorsque l'évêque visitait cette partie de son diocèse, il logeait en son château de Bulle, où douze lits complets devaient être préparés pour sa suite.

François de Montfaucon y séjourna en 1350, Jean de Prangins en 1438. Mais, ordinairement, c'était le châtelain qui en avait la garde et y rendait la justice au nom du seigneur12.

L'entrée du château est percée dans l'aile nord du bâtiment. Elle était défendue par une échauguette rectangulaire avec machi¬

coulis, aujourd'hui disparue, et on y accé¬

dait par un pont-levis franchissant le fossé.

Ce pont-levis fut remplacé, on ne sait quand, par un pont fixe en bois qui existait encore au XVIIIe siècle, lui-même remplacé par un pont de pierre en 1778. A gauche du parapet, près de l'angle nord-est du fossé, se trouvaient le carcan et le pilori.

Sur la façade nord et au-dessus des fenêtres étaient peints au XVIIIe siècle deux écus- sons de Fribourg; ils n'existent plus au¬

jourd'hui. L'entrée est actuellement sur¬

montée d'une fresque représentant les armoiries de la ville de Bulle.

A droite de l'entrée, contre le rempart ouest du château et à l'intérieur de la cour, était un petit bâtiment servant de corps de garde, aujourd'hui transformé en prison. L'aile nord du château contenait au rez-de-chaus- sée les caves et celliers et une salle avec une vaste cheminée, probablement une cuisine.

Les ailes sud et est étaient les plus exposées en cas d'attaque armée; aussi, les fenêtres y étaient-elles rares et petites: au rez-de- chaussée, ce ne sont que des meurtrières.

Dans l'embrasure de l'une d'elles se voit un bel écusson de Savoie, sculpté dans la pierre, armoiries inexplicables, car Bulle n'a jamais appartenu à la Savoie. Serait-ce la signature d'un architecte savoyard ou simplement une fantaisie d'un bon tailleur de pierre? Les grandes fenêtres que nous voyons au¬

jourd'hui à l'étage datent du XVIIIe siècle, mais, à l'angle nord-est de la façade nord, on voit encore les restes d'une grande fenêtre gothique.

Actuellement, on accède à l'étage par un escalier partant directement de l'entrée, avec

une belle rampe de fer forgé de style Louis XV. Les ailes nord et est sont occupées par des locaux administratifs de la police, du tribunal d'arrondissement et de la préfec¬

ture du district de la Gruyère; l'aile sud comprend les appartements du préfet du district. Tous ces locaux communiquent entre eux, mais une large galerie de bois faisant le tour des trois ailes dessert toutes ces salles. Cette galerie peut être moins ancienne que le château, mais il n'est pas possible de la dater, car elle a subi maintes réparations et transformations.

Quant au donjon, il est certainement la partie la plus intéressante du château. Il en occupe donc l'angle sud-ouest, et contre lui viennent buter l'aile sud du château et la courtine ouest. Le rez-de-chaussée, avec fort talus, est couvert par une voûte, ce qui lui donne la date certaine de 1250-125813, mais il ne fut achevé que plus tard, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, peut-être même dans les premières années du XIVe. Du reste, dès le premier étage, on voit nettement une reprise de la maçonnerie, ce qui indique bien une nouvelle étape de construction. Les archères sont en forme de croix, hautes de 1,35 m et larges de 0,12 m; par la suite, on y a pratiqué une entaille circulaire pour permettre le tir de petites bouches à feu. Le couronnement du donjon est en briques et a des ornements du XVe siècle. On parvient au premier étage par un escalier de pierre appuyé au corps de logis sud, au fond de la cour, et se termi¬

nant par une petite galerie de bois facile à 10 JttBëKRêL.

(11)

supprimer en cas de danger; la porte est à 9,70 m du sol. Il n'y a pas d'escaliers dans les murs. On parvient aux étages supé¬

rieurs, au nombre de trois, par des escaliers intérieurs faits de solides madriers. Les étages sont séparés par des planchers. Le premier étage seul est muni d'une cheminée évidemment destinée à chauffer ce local de garde13bis.

Si le château de Bulle a si bien conservé son allure primitive, c'est, d'une part, parce qu'il ne fut pas atteint par les incendies qui ravagèrent la ville en 1447 et en 1805, et, d'autre part, parce qu'il ne subit aucune attaque militaire sérieuse. En effet, même en 1536, lors de la conquête du Pays de Vaud par Berne et Fribourg, il n'y eut ici aucun conflit armé. Berne somma Bulle de rejeter les propositions que pourrait lui faire Fribourg; mais les Bullois, conseillés par l'évêque de Lausanne leur seigneur qui se préparait à quitter son diocèse, et désireux de demeurer catholiques, préférèrent la protection de Fribourg. Cette protection se changea en souveraineté et Fribourg con¬

firma les franchises de Bulle le 25 janvier 153714.

L'évêque ne renonça à ses droits sur Bulle qu'en 1603" et 161415, et reçut désormais de l'Etat de Fribourg une rente en compen¬

sation de ses droits sur Bulle et La Roche.

Mais Bulle était devenue un bailliage, com¬

prenant aussi La Roche, en 1537 déjà.

Des réparations assez importantes furent exécutées à ce château dès le XVIe siècle. En 1532, un incendie endommagea une partie de la toiture, et en 15 3 7 le Gouvernement de

«Le chèlà chè lève po ti» (Le soleil se lève pour tous), tels sont les mots que l'on peut lire sur le cadran solaire qui embellit l'une des façades du Musée gruérien, à Bulle.

Fribourg paya une somme de 180 livres dues par l'évêque au charpentier Pierre du Four pour ses travaux; d'autre ouvrages de maçonnerie et de menuiserie furent encore entrepris à cette époque. Nouveaux travaux en 1589 et en 1654. Les toits furent recouverts de tuiles en 1614; auparavant, ils étaient vraisemblablement couverts de bar¬

deaux. En somme, ce ne sont là que des travaux de réparation et d'entretien".

Au XVIIIe siècle, le château ne présentait certainement pas le confort que l'on com¬

mençait à apprécier. C'est ainsi que des réparations et transformations intérieures assez importantes furent exécutées alors que Jean-François Amman, de Macconnens, était bailli (1762-1767). Pareillement, lors¬

que François-Ignace Buman fut bailli (1772-1777), des travaux furent entrepris dans les locaux de l'aile sud. L'ensemble de tous ces travaux coûta la somme importante de 37 860 livres; c'est alors que l'on perça les grandes fenêtres que l'on voit aujour¬

d'hui, que l'on construisit, ou reconstruisit, les escaliers actuels, les galeries de bois de la cour et les toitures.

Toutefois, les réparations et transforma¬

tions du XVIIIe siècle ne paraissent pas avoir modifié profondément l'ordonnance primitive des locaux du premier étage.

Ces anciens baillis ont laissé comme souve¬

nir de leur séjour à Bulle et des travaux exécutés au cours de leur charge leurs armoiries modelées en stuc. Dans la salle actuelle du tribunal, on voit les armoiries de Jacques Raemy (bailli de 1686 à 1692) sur la paroi qui fait face aux fenêtres; celles de

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pondance soit perdue ou ou¬

bliée quelque part, comme cela est arrivé à deux reprises récemment, nous invitons nos lecteurs qui désirent pu¬

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riage ou une fête de famille de bien vouloir adresser leurs manuscrits à la

Rédaction de FRIBOURG illustré Case postale 331 1701 FRIBOURG

Les conseils et l'expérience

ae,èS"

0äB@033§L- 11

(12)

Jean-François Amman, de Macconnens (bailli de 1762 à 1767), au-dessus de la por¬

te d'entrée des juges; enfin celles de Jean- François-Paul de Castella (1728-1808), lieutenant baillival, au-dessus de la porte de communication qui donne sur la salle d'attente. Enfin, dans l'appartement du préfet se trouve un panneau de stuc aux armes du bailli François-Ignace Buman (1772-1777) et de son épouse Marie-Elisa¬

beth de Vevey.

La salle actuelle du tribunal est le plus grand local du château; sous l'ancien régime, ce devait être la salle où siégeant la justice. Au siècle dernier, c'était la salle des assises, le tribunal siégeant alors dans la salle actuelle du greffe.

Ainsi le château de Bulle est certainement le plus représentatif de l'architecture militaire savoyarde du canton de Fribourg, malgré les quelques modifications qui y ont été apportées.

Il est à remarquer que ce château ne fut jamais propriété particulière. Ouvrage mili¬

taire et lieu de séjour occasionnel des évêques de Lausanne, il fut à l'origine le centre administratif de l'évêque pour cette contrée. Dès 1537, propriété de l'Etat de Fribourg, il fut le siège du bailliage de Bulle et la demeure des baillis jusqu'à la chute de l'ancien régime, puis du lieutenant de gou¬

vernement et enfin, dès 1848, de la préfec¬

ture de la Gruyère et du tribunal d'arrondis¬

sement.

(Tiré du livre «Châteaux et maisons fortes du canton de Fribourg, de Bernard de Vevey.)

1 Carlulaire du Chapitre de Notre-Dame de Lau¬

sanne, dans MDR, I " série VI p. 201 ; 3e série III p. 211 N° 220. La date de 860 que nous donnons a été déterminée par Louis Dupraz Date de deux documents carolingiens du Carlulaire du Chapitre de Notre-Dame de Lausanne, dansAF22,1934 p.

90-108. Charles Roth, dans son édition de ce cartulaire (MDR 3e s. III) estime que la date proposée par L. Dupraz n'est pas satisfaisante et il indique simplement: 28 mars (852-875). Quant à la notice de l'investiture, Dupraz la date du 28-29 septembre 867 (Dupraz op. cit. p. 101), tandis que Roth (op. cit. p. 213 N° 221) la date de 867 à 868).

Ces divers calculs de la date n'ont pas grande importance pour notre étude; en tout état de cause, la paroisse de Bulle existait vers 860.

J MF IV p. 338.

' DelHon Dictionnaire XII p. 146 ss.

4 MDR I"sérieXXIIp. 24N°22. Bernard de Vevey Le droit de Bulle, dans la série Les sources du droit du Canton de Fribourg, première section. Le droit des villes III Aarau 1935, p. 3 N° 3.

> MDR I" série XXII p. 28 N° 25. Matlle II p.

1140. De Vevey, op. cit. p. 4 N° 4.

' Fréd.-Th. Dubois Reconstitution du plan ancien de la ville de Bulle et de son enceinte, dans A F 8,

1920 p. 15.

' AEFQuernetN0 143P304ss. De Vevey, op. cit.

p. 36 N° 49.

I MDR I"série VI p. 49; 3e série III p. 44 N° 16 c.

' Il hérita Moudon, legs de son frère Aymon, décédé en juillet ou août 1237.

10 Blondel, dans Genava 13, 1935 p. 271 ss., spécialement p. 305 (voir notre introduction).

" Le Chamois, septembre 1871 p. 36.

II Max de Dlesbach Le château de Bulle, dans FA 1899 pl. XIII.

" Blondel op. cit. p. 284.

1 ,b" En creusant le sol pour les fondations du nouveau bâtiment destiné au Musée gruérien, au lieu dit

«Le Cabalet», situé au sud du château, on découvrit les fondations d'un solide mur dans la contrescarpe du fossé qui entourait la ville et le château. Les fondations de ce même mur existent aussi sous le mur d'enceinte de l'ancien cimetière, contre lequel est adossé le calvaire. Il devait s'agir

Le donjon, la partie la plus intéressante du château.

vraisemblablement d'une chemise ou d'un mur- bouclier protégeant le château à l'extérieur de la ville, comme à Ortenberg en Alsace (La Gruyère N» 16 du 7.2.1976).

AEF Titres de Bulle N° 105. De Vevey op. cit. p.

50N-52.

AEF Titres de Bulle N° 35 et Affaires ecclésias¬

tiques N° 409. ASHF III p. 189 N° CVI et p. 201 N° CVI. De Vevey op. cit. p. 71 N° 71.

AEF Titres de Bulle N° 36. ASFH III p. 196 N°

CV. De Vevey op. cit. p. 79 N° 74.

M. de Dlesbach op. cit.

Charmey

Un véritable paradis pour les touristes

Charmey, les Dents-Vertes et Vounetz.

La Société de développement de ce village, qui groupe les localités de Châtel-sur-Mont- salvens, Crésuz, Cerniat et Charmey, a présenté récemment le programme d'ani¬

mation culturel, récréatif et sportif de la saison estivale 8 3. Il est fort bien étoffé et les touristes de passage dans la vallée de la Jogne n'auront pas le temps de s'ennuyer.

Au mois de juin s'est déroulé un tournoi humoristique intersociété, organisé par le FC Charmey. L'ouverture de la saison se fera les 8 et 9 juillet, alors que le 14 juillet une randonnée en montagne avec guide est prévue au «Maischüpfen», au pied du Gros- Brun. Le 16 juillet, le jeu télévisé «Vidéo- Match», avec des équipes de Suisse aléma¬

nique et du Tessin. Le même jour aura lieu le vernissage de l'exposition d'un groupe d'artistes des Imagiers de la Gruyère. Le 18 juillet, cours d'initiation pour tous et pratique de certains sports: basket, volley, jogging, gym-tonic, etc. Le 20 juillet, visi¬

te d'un chalet d'alpage et fabrication du fromage. Le lendemain, randonnée en montagne avec «Tour des Gastlosen». Le 24 juillet, tour des quatre communes. Les 24 et 25 juillet, bénichon de la St-Jacques.

Les 27 et 28 juillet, randonnée en montagne

«Réserve naturelle des Mortheys». Le 29, visite d'un chalet d'alpage; le 31, tournoi de tennis des hôtes, recrotzon. Voilà pour le mois de juillet, nous reviendrons sur les manifestations du mois d'août dans une prochaine édition.

(G. Bd) 12 MDSöfläSu

(13)

Le Musée gruérien

Nous avons distrait un instant M. Denis Buchs, conservateur, pour faire un bilan de l'activité du Musée gruérien depuis qu'il est installé dans ses nouveaux locaux.

Le bilan est satisfaisant, puisque le musée a su susciter l'intérêt de la population et des touristes bien qu'il soit différent d'autres musées d'art populaire. De plus, un nombre important de spécialistes, intéressés à titres divers par la réalisation gruérienne, se sont déplacés à Bulle et ont échangé avec M.

Buchs de judicieuses critiques. Enfin, un comptage approximatif - puisque certaines expositions sont gratuites - permet d'esti¬

mer les entrées à 35 000 par an environ et les visites commentées de 140 à 170 par année.

Chaise gruérienne avec, sur le dossier, le sigle que le musée a choisi de diffuser.

Des activités diversifiées

L'exposition permanente n'a, à ce jour, subi que quelques remaniements en fonction des acquisitions nouvelles. Elle sera l'objet d'un prochain réaménagement plus important, nécessaire à la mise en valeur de pièces intéressantes du patrimoine régional. Les textes introductifs de cette exposition sont réellement accrocheurs; on est tenté de les lire à haute voix, simplement pour qu'ils chantent à nos oreilles. Nous les devons à la plume d'Henri Gremaud, ancien conserva¬

teur.

Lès expositions temporaires ne sont organi¬

sées que depuis le déménagement dans les locaux actuels. Au nombre de 25 à ce jour, elles visent des objectifs et des publics spécifiques qu'elles ont toujours atteints.

L'exposition des poyas a attiré un nom¬

breux public de Suisse alémanique, celle des fouilles archéologiques de Gumefens des habitants de la région concernée... De jeunes peintres ont eu la possibilité d'accro¬

cher, seuls, un nombre appréciable de leurs

Le jour de l'inauguration du Musée gruérien.

œuvres. Toujours dans le domaine pictural, il y a eu des rétrospectives comme celle consacrée à l'oeuvre de Raymond Buchs.

L'exposition dédiée à l'abbé Bovet et celle des fouilles précitée sont strictement docu¬

mentaires, tandis que les poyas et les canivets sont plus directement en relation avec le rôle de mémoire du musée; elles permettent aux chercheurs et aux visiteurs de progresser dans un domaine par le recensement des témoignages, la recherche dans le terrain, véritable travail ethnogra¬

phique, à propos d'un thème que l'exposi¬

tion permanente ne peut qu'évoquer, et aussi la réalisation de catalogues.

Comme le dit M. Denis Buchs, en sus de son rôle de mémoire, le musée doit contribuer à l'animation culturelle d'une région par les manifestations publiques qui préludent à chaque nouvelle exposition. Cet aspect de son activité est renforcé par la bibliothèque publique de 40 000 volumes qui enregistre une bonne fréquentation et diversifie ses services en offrant des romans en langue allemande, des lectures animées de contes ou de poésie fribourgeoise.

Photo G. Bd La Société des amis du musée

Créée en juin 1973, elle compte, 10 ans après, 1230 membres. Elle est, par ses nombreuses initiatives promotrices, le pilier solide qui permet au conservateur de réali¬

ser des acquisitions, des animations diffici¬

les à placer dans un budget annuel. Ce sont les amis du musée qui financent certains achats, organisent des visites par villages, des excursions, l'édition de gravures et qui, samedi 18 juin, ont offert une œuvre de Netton Bosson au Musée gruérien.

Quelques projets immédiats

Une exposition sur la renaissance médiévale en Suisse romande, du 8 juillet au 7 août;

des dessins hindous de Mithila, art po¬

pulaire de l'Inde, en septembre; et, du 1 " octobre au 13 novembre, des œuvres de Jean-Pierre Humbert, peintre et dessina¬

teur.

mpd Photos Roger Peytregnet

L'œuvre de Netton Bosson offerte au musée par la Société des amis du musée.

seibsäbsl- i3

(14)

LES JEUX l

Concours

«Avez-vous de l'œil?»

du 1er juin 1983

Il s'agissait d'un animal qui se nomme musette.

Nous avons reçu un grand nombre de réponses pour ce concours. Un seul lecteur nous a donné la réponse exacte. Il s'agit de M. Henri Chassot, 2046 Fontaines.

Ce concurrent gagne donc un abonnement de trois mois à

«FRIBOURG illustré».

AVEZ-VOUS DE L'OEIL?

Dans quel village découvre-t-on cette église et à quel saint est-elle dédiée?

Votre réponse devra nous parvenir, sur carte postale uniquement, jusqu'au 17 juillet 1983, à l'adresse suivante: Rédaction de FRIBOURG illustré - Case postale 331 - 1701 Fribourg.

Qui êtes-vous?

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Annoncez-vous par écrit à la Rédaction de FRIBOURG illustré Rte de la Glane 35 1701 Fribourg.

Répondez rapidement à ces dix questions en choisissant dans les trois propositions A B ou C la réponse qui vous semble exacte.

Avec 8 à 10 réponses justes, bravo, vous pouvez parler de tout avec brio. De 5 à 7, améliorez vos connaissances. Au-dessous de 5, alors écoutez plutôt les autres.

Vous trouverez les réponses exactes dans les colonnes de ce journal.

1 ) Qui a dit «Corrige ton fils, il te donnera du repos et fera les délices de ta vie»:

A Pestalozzi

B l'Ancien Testament C J.-J. Rousseau

2) En 1964, le président de la Confédération helvétique était:

A Ludwig Von Moos B Willy Spuhler C Hans Schaffner

3) Moïse a conduit les Hébreux en Egypte. Les écritures nous apprennent que les hommes adultes étaient au nombre de:

A 20 000 B 150 000 C 600 000

4) Vous souvenez-vous de Lemmy Caution, il est le héros des romans de:

A Leslie Charteris B Paul Kenny C Peter Cheney

5) Le paquebot «Titanic» a coulé en faisant 1513 noyés, c'était en:

A 1908 B 1912 C 1915

6) Le sésame qui donne de petites graines noires est cultivé dans de nombreux pays d'Afrique et d'Asie, c'est une plante de la famille des:

A herbacées B légumineuses C ombellifères

7) Le ski est connu depuis les temps préhistoriques, mais le ski recourbé, inventé par un Norvégien, date de:

A 1880 B 1896 C 1904

8) Un «galoubet» c'est:

A un apprenti douanier B un instrument de musique C une sorte de haricot grimpant

9) Le Paraguay n'a pas de frontière commune avec:

A l'Argentine B le Brésil C l'Uruguay

10) Si vous souffrez d'un pyélite, vous avez mal:

A aux pieds B aux reins C au pylore

Répondez A, B ou C?

H Jàiï&g^L.

(15)

BONJOUR MONSIEUR LE SYNDIC DE...;

Commune située sur la rive droite de la Neirigue, sur une hauteur du district de la GUne, Massonnens était autrefois une seigneurie. En 1532, François de Billens, seigneur de Macconnens, vendit au Gou¬

vernement de Fribourg tous les cens qu'il possédait à Massonnens, Ferlens, Orson- nens et Estavayer-le-Gibloux. A une cer¬

taine époque, des habitants de cette région ont découvert des vestiges de constructions romaines à l'endroit appelé Montjovin (Möns Josis). En l'an 929, une cession de terres fut faite par le monastère de Saint- Maurice d'Agaune, au lieu-dit Mansanin- gis.

Ce village, qui doit son nom à un colon allemand appelé Manzo, se nommait Mas¬

senens en 1177, Massunens en 1341, Massonens en 1471 et Massonnens à partir de 1668.

Ferlens, dont la fusion s'est faite avec la commune de Massonnens en 1809 par acte signé par l'avoyer Louis d'Affry, se nom¬

mait Fredingis en l'an 929, Fellens en 1367, Ferlens à partir de 1146 (Ferlin est un dérivé de fridu, qui veut dire paix).

Petite seigneurie au Moyen Age, Masson¬

nens faisait partie du comté savoyard de Romont jusqu'en 1536 (Conquête de Fri¬

bourg), du bailliage de Farvagny jusqu'en 1798, du district de Romont jusqu'en 1803, de celui de Farvagny jusqu'en 1848, date à partir de laquelle le village de Massonnens fait partie intégrante du dis¬

trict de la Glâne. Dans un document historique, il est mentionné qu'il existait dans cette localité, de 1226 à 1341, une famille noble du nom de Mermet de Mas¬

sonnens.

A l'heure actuelle, la commune de Masson¬

nens est gérée par un Exécutif de cinq

membres que préside depuis dix ans M.

Alfred Deillon, industriel dans la localité, lequel fait partie du Conseil communal depuis une vingtaine d'années. Il connaît donc parfaitement tous les problèmes qui se posent à une commune comme la sienne.

Agé aujourd'hui de quarante-six ans, père de trois enfants, directeur d'une tannerie connue loin à la ronde pour la qualité de ses

produits, M. Deillon est, depuis 1980, député au Grand Conseil fribourgeois.

Malgré ses nombreuses occupations profes¬

sionnelles et politiques, il a accepté de s'entretenir une heure durant avec la rédac¬

tion de «FRIBOURG illustré», qui se fait un plaisir de présenter cette commune glânoise à ses lecteurs.

G. Bd

Massonnens

Un village où les gens

vivent heureux

Mi&UtfSU 15

(16)

Four en maçonnerie daté de 1811. Façade pignon percée d'ouvertures à encadrements en pierre de taille. Toiture à 2 pans.

L'église dédiée à saint Maurice.

Ferme longitudinale construite à poteau en 1820.

16 Mï&gâêL.

(17)

INTERVIEW

de M. Alfred Deillon, syndic de Massonnens

FRIBOURG illustré - Monsieur le syndic, comment se présente la situation écono¬

mique actuelle de votre commune?

A. Deillon - Nous sommes très heureux de pouvoir vous dire,que les finances commu¬

nales de Massonnens sont saines. Elles le sont grâce à l'effort financier qui est fait par chaque contribuable qui paie 1 fr. 25 par franc payé à l'Etat sur le revenu et la fortune. Nous considérons ce taux fiscal comme étant beaucoup trop élevé, raison pour laquelle, il y a deux ans, le Conseil communal a décidé de supprimer la taxe personnelle et de baisser de 1 %o la contri¬

bution immobilière, qui était jusqu'alors de 3%o.

D'autre part, pour votre information objec¬

tive, nous sommes en mesure de vous communiquer l'état de nos finances com¬

munales. En 1982, la commune de Mas¬

sonnens a encaissé 658 000 francs, alors que les dépenses, elles, se sont élevées à plus de 614 000 francs. La dette actuelle se monte à 1 200 000 francs.

FI - Peut-on savoir d'où viennent les recettes et comment se fait-il que vous ayez autant de dépenses?

A. D. - Les recettes principales proviennent des impôts, de l'exploitation des forêts, de la location de l'Auberge de l'Union et de parchets communaux. Les charges les plus lourdes sont les contributions que nous devons verser pour l'hôpital et les écoles. Si notre commune n'a, pour l'instant, pas à se plaindre du point de vue économique, il en est pas de même sur le plan financier, dont la situation risque fort de s'aggraver à l'avenir. Nous ne sommes pas pessimistes, mais avec la politique actuelle de la Confé¬

dération qui se décharge sur les cantons, les cantons sur les communes, les communes sur les contribuables, nous ne sommes pas convaincus de pouvoir y faire face. A moins que le contribuable accepte avec beaucoup de fair-play de payer un taux fiscal toujours plus élevé, ce qui n'est pas certain.

FI - Comment voyez-vous votre commune et êtes-vous optimiste quant à son avenir?

A. D. - A l'heure actuelle, la population de notre village est composée de 'Aï d'agricul¬

teurs, '/3 d'ouvriers et salariés et '/3 d'ar¬

tisans, commerçants et petites entreprises.

L'agriculture ne tient plus une place aussi importante qu'il y a un demi-siècle, mais nous avons malgré tout encore vingt-deux exploitations agricoles, dont le revenu prin¬

cipal est l'élevage du bétail et la production du lait. Celle-ci se monte à 1 600 000 kilos par an, réceptionnée à la laiterie du village et vendue à la Cremo. Parmi nos agriculteurs.

il y a également un éleveur de chèvres en la personne de M. Alain Marti qui, avec le lait de son troupeau, fabrique des tommes et du fromage. Ce qui réjouit tout particulière¬

ment les autorités, c'est de constater que la jeunesse de Massonnens s'intéresse à l'agri¬

culture et au métier de paysan, ce qui fait que la plupart des domaines sont repris de père en fils. Cela mérite d'être relevé, même si un agriculteur de notre village, Bernard Delabays, a émigré au Canada. Une expé¬

rience qui peut être enrichissante pour celui qui a la volonté de s'établir dans un pays aussi lointain.

Sur le plan industriel, artisanal et commer¬

cial, Massonnens est connu loin à la ronde pour son cuir, son bois et sa molasse. Notre village abrite en effet une tannerie qui existe depuis 1856, une menuiserie et charpente, une menuiserie-ébénisterie, une entreprise de charpentes, une carrière de molasse utilisée pour la fabrication des fourneaux du même nom et la restauration des façades.

Nous avons également un atelier méca¬

nique, un café-restaurant, une entreprise de transports, une entreprise de peinture, une épicerie et commerce d'eaux minérales et un bureau de poste.

Du côté résidentiel, Massonnens a, du fait du développement industriel de la ville de Romont, l'espoir d'accueillir de nouveaux contribuables. Pour ceux qui ont l'intention de vivre à la campagne en étant à dix minutes de voiture du chef-lieu de la Glâne, nous avons dans notre village des terrains privés destinés à la construction de villas ou maisons familiales. Actuellement, un HLM de sept appartements est en construction au centre de notre localité, ceci afin de permet¬

tre aux jeunes de rester chez nous. Nous vous signalons également que nous avons sur notre territoire communal une maison de maître qui est propriété de M. Olivier Jaquet, ambassadeur de Suisse au Canada.

Cette personnalité y passe chaque année ses vacances et a l'intention de vivre sa retraite à Massonnens.

FI - Est-ce que l'infrastructure de votre commune est réalisée?

A. D. - Actuellement à l'enquête, le plan d'aménagement du territoire comprend une zone de villas, une zone d'habitation à faible densité, une zone d'habitation à moyenne densité, une zone artisanale, une zone de bâtiments et d'installations publics, une zone sans affectation spéciale, une zone à aménagement prioritaire et une zone à aménagement différé.

L'alimentation en eau ne pose aucun pro¬

blème dans notre localité, du fait que les agriculteurs et entreprises ont leur source privée. Pour les nouvelles constructions, la commune dispose d'une source, dont le débit s'avère suffisant pour le futur dévelop¬

pement de notre village. Elle a également acquis, il y a quelques années, l'ancienne source de la laiterie.

Les autorités de Massonnens ont cependant un souci en ce qui concerne la défense contre Le Conseil communal de Massonnens. De gauche à droite, 1" rang: Gérard Ménétrey, conseiller;

Bernard Gobet, conseiller; Gisèle Perroud, conseiller; Alfred Deillon, syndic et député. 2' rang: Michel Thiémard, secrétaire; Bernard Delabays, vice-syndic; Louis Gobet, boursier.

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l'incendie. Nous n'avons en effet aucune hydrante sur le territoire communal, ce qui oblige le service du feu à pomper l'eau du ruisseau qui traverse la localité. Le Conseil communal va se pencher sérieusement sur ce problème très prochainement.

Dans le domaine de l'épuration, la com¬

mune de Massonnens, comme beaucoup d'autres dans le district de la Glâne, attend les directives de l'Etat pour envisager la création d'un consortium. Quant à la pro¬

tection civile, nous pensons qu'elle sera réalisée d'ici l'an 2000.

FI - Et l'instruction de la jeunesse, com¬

ment est-elle organisée?

A. D. - Le degré primaire comprend deux classes tenues par Mllc Bernadette Richoz, institutrice, et M. Yvan Longchamp, insti¬

tuteur. Dans le degré supérieur, nous avons une quinzaine d'élèves qui s'en vont chaque jour à l'Ecole secondaire de la Glâne, à Romont. Nous sommes très satisfaits de l'instruction qui est donnée par le corps enseignant à la jeunesse de notre village qui se passionne également pour les activités culturelles et sportives. Dans le domaine du sport, il y a lieu de citer Bernard Barras, coureur motocycliste, qui participe à de nombreuses courses tout au long de l'année.

FI - Que fait la commune de Massonnens pour améliorer la qualité de la vie des habitants et les contacts humains?

A.D. - Les autorités ont toujours veillé à ce que notre village se développe harmonieuse¬

ment, ce qui est déjà un bon point pour la population qui vit proche de la nature, une nature qui, avec le concours et la compré¬

hension de chacun, est restée intacte. Pour ce qui est des contacts humains, les habi¬

tants de Massonnens ont chaque jour la possibilité de se rencontrer dans le village même ou lors des manifestations organisées par les sociétés. Les membres du Conseil communal comme le syndic sont disposés à accorder un entretien à qui le demandera.

C'est vrai que parfois il est intéressant de connaître le sentiment du citoyen, ceci pour

On cultive aussi les pommes de terre à Masson¬

nens.

autant qu'il soit favorable à notre com¬

mune, car avec des tracasseries on ne construit rien de positif.

FI - Le Conseil communal a-t-il un vœu à formuler?

A. D. - 11 souhaite simplement que la population de Massonnens bénéficie d'une excellente santé, ce qui est primordial pour aller de l'avant. Et aussi que la commune soit prospère, tout en conservant son cachet campagnard et villageois.

Interview réalisée par Gérard Bourquenoud Un brin d'histoire

sur la paroisse

La chapelle dédiée à saint Maurice, signalée déjà en 1540, était incorporée dans la paroisse d'Orsonnens. C'est en 1665 que la paroisse de Massonnens-Ferlens devint autonome. La première église fut consacrée en 1672 par Mgr Strambino. La construc¬

tion de l'église actuelle, également dédiée à saint Maurice, débuta en 1846. Elle fut interrompue en 1847, puis reprise en 1850.

Elle a été réalisée par l'architecte Corboz et consacrée par Mgr Marilley en 1857.

Ferme du X VIII' siècle construite en bois et couverte d'un toiture réveillonnée à deux pans.

Conseil communal Alfred Deillon, syndic

Administration générale - Finances - Impôts

Bernard Delabays, vice-syndic Forêts - Terrains communaux - Agriculture - Protection civile Gisèle Perroud, conseiller Ecoles - Santé publique - Affaires sociales

Bernard Gobet, conseiller Routes - Service des eaux Gérard Ménétrey, conseiller Bâtiments - Service du feu - Aménagement du territoire

Administration communale

Michel Thiémard, secrétaire Louis Gobet, boursier Francis Jaquet, percepteur Lucie Gobet, agent AVS

Gilbert Bussard, commandant du feu

Sociétés locales Chœur mixte paroissial

«La Cécilienne»

Michel Thiémard, président Francis Jaquet, directeur Société de jeunesse Eric Rey, président Groupement des dames Elisabeth Conus, présidente Football-Club

Antoine Chammartin, président Club de quilles

Roland Uldry, président Société de laiterie Albert Gobet, président Commission financière Jean-Louis Molliet, président Commission scolaire Gisèle Perroud, présidente Paroisse de Massonnens Germain Schorderet, président Joseph Ménétrey, secrétaire Gilbert Bussard, boursier Caisse Raiffeisen

Gaspard Brulhart, président Antoinette Bussard, gérante

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Evolution démographique de Massonnens

1811 282 habitants 1941 401 habitants

1831 260 1950 413

1850 344 1960 377

1860 352 1970 307

1870 406 1980 316

1880 391 1983 332

1888 410

1900 377

1910 390 Electeurs 242

1920 419 Ménages 90

1930 421 Agriculteurs 22

Celui qu'on préfère, le bon lait pasteurisé

dans remballage de sa réeion

Une heure avec un couple

d'éleveurs de chèvres En parcourant la commune de Masson¬

nens, j'ai eu l'agréable surprise de décou¬

vrir un magnifique troupeau de chèvres dans un pâturage situé sur les hauts du village. Curieux de nature, comme tout journaliste, je me suis approché de la ferme où j'ai fait la connaissance d'Alain et Anne- Marie Marti, avec lesquels je me suis entretenu une heure durant.

Parlons d'abord d'Alain, qui est fils de paysan, originaire de Chêne-Bougeries.

Après avoir exercé la profession d'employé de commerce, il a été chauffeur de camion.

En 1973, il a décidé de quitter le canton de Genève pour s'établir avec sa famille à Massonnens, où il a travaillé pendant cinq ans à temps partiel à la tannerie de M.

Alfred Deillon. Devenu chevrier, il exploite une petite ferme qui abrite plus de cinquante chèvres de trois races différentes: la Saanen, le Col Noir du Valais et l'Alpine chamoisée.

Le 14 juin dernier, avec sa femme et le cadet de ses trois enfants, il est parti en Valais avec son troupeau et deux vaches. 11 passera la saison estivale sur l'alpage de Chindonne, au lieu-dit «Les Giettes» sur Monthey, à une altitude de ! 604 mètres. Il ne reviendra à Massonnens qu'à la fin septembre ou au début octobre. Ce qui est fort intéressant à relever, c'est que la production de lait de son troupeau est transformée en tommes, fro¬

mage mi-chèvre et séré fumé à la borne.

Pour réussir la fabrication de ces produits laitiers, son épouse Anne-Marie, née Kolly, de Villargiroud, qui fut maîtresse de cou¬

ture avant son mariage, a suivi des cours de fromagerie dans l'Isère et au Centre d'in¬

dustrie laitière de Grangeneuve.

Au cours de cette conversation j'ai acquis la conviction que pour rien au monde ce couple ne voudrait changer son mode de vie.

Car être éleveurs de chèvres c'est vivre dans un paradis de verdure, au grand air, dans le calme de la nature et loin du bruit de la ville.

Alain et Anne-Marie sont aussi heureux que deux pinsons dans leur nid.

FRIBOURG illustré leur souhaite de passer une saison ensoleillée sur l'alpe valaisanne, où ils se sentent plus près du ciel.

Texte et photo G. Bd

Ferme longitudinale construite essentiellement en maçonnerie.

Alain et Anne-Marie en compagnie de Patrick, leur fils cadet, au milieu de leur troupeau de chèvres.

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