HAL Id: hal-00093621
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00093621
Submitted on 28 Oct 2013
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
synthèse sonore : approche par modes propres orthogonaux (Proper Orthogonal Decomposition)
Sergio Bellizzi, Kerem Ege, Christophe Vergez
To cite this version:
Sergio Bellizzi, Kerem Ege, Christophe Vergez. Réduction d’un modèle physique de cuivre pour la
synthèse sonore : approche par modes propres orthogonaux (Proper Orthogonal Decomposition). 8ème
Congrès Français d’Acoustique, CFA 2006, Apr 2006, Tours, France. pp.869-872. �hal-00093621�
R´ eduction d’un mod` ele physique d’un cuivre pour la synth` ese sonore : approche par modes propres orthogonaux (Proper Orthogonal Decomposition)
Sergio Bellizzi
1, Kerem Ege
2, Christophe Vergez
11
Laboratoire de M´ ecanique et Acoustique, CNRS, 13402 Marseille Cedex 20, France, courriel : bellizzi,vergez@lma.cnrs-mrs.fr
2Ecole G´ ´ en´ eraliste d’Ing´ enieurs de Marseille, France, courriel : kerem.ege@egim-mrs.fr
R´ esum´ e
La r´eduction de mod`ele, abord´ee selon l’approche de la d´ecomposition en modes propres orthogonaux (POD) est appliqu´ee ` a un mod`ele de cuivre. A partir d’un champ de r´ef´erence produit par le mod`ele, on calcule une famille de fonctions orthogonales reproduisant de fa¸con optimale, au sens de l’erreur quadratique moyenne, ce champ.
Introduction
Ce travail s’inscrit dans le contexte de la mod´elisation des instruments ` a vent ` a des fins de synth`ese sonore. La r´esolution des ´equations du mod`ele par projection modale est maintenant bien connue: les ´equations sont r´esolues apr`es projection sur les modes spatiaux de la colonne d’air contenue dans l’instrument. La prise en compte de nombreux modes peut cependant s’av´erer n´ecessaire, conduisant ` a un coˆ ut de calcul ´elev´e p´enalisant dans le cadre de la synth`ese sonore en temps r´eel.
La r´eduction de mod`ele est abord´ee selon l’approche des modes propres orthogonaux (POM : Proper Orthogo- nal Mode). Cette technique permet, pour un champ de pression de r´ef´erence, de d´eterminer une famille de fonctions orthogonales (POM) reproduisant de fa¸con op- timale (au sens de l’erreur quadratique moyenne) ce champ. L’article est d´ecoup´e en trois sections : dans les deux premi`eres sont rappel´es les ´equations du mod`ele et les principes de la POD (Proper Orthogonal Decom- position), puis l’analyse des POMs obtenus ` a partir du mod`ele de cuivre est pr´esent´ee dans la derni`ere.
Mod` eles d’instruments cuivr´ es
La production d’un son de cuivre correspond ` a une auto- oscillation du syst`eme dynamique constitu´e des l`evres de l’instrumentiste et de la colonne d’air contenue dans l’instrument. En pratique, en expirant, l’instrumentiste d´estabilise les l`evres qui jouent le rˆ ole de valve modu- lant le d´ebit d’air. La r´eponse acoustique de l’instrument s’interpr`ete comme une boucle de r´etroaction influen¸cant en retour la dynamique de la valve. On consid`ere dans cet article un mod`ele tr`es simple de cuivre avec r´esonateur cylindrique. Les ´equations sont adimensionn´ees selon la d´emarche utilis´ee pour les instruments ` a anche par [4].
Les l` evres Les l`evres sont assimil´ees ` a un syst`eme ` a un degr´e de libert´e dont la dynamique est d´ecrite par :
¨
z(t) + g
lz(t) + ˙ ω
l2z(t) = −ω
l2p ¯ avec (1)
• z(t) =
y(t)y0− γ la distance adimensionn´ee entre les deux l`evres, d´efinie ` a partir de cette mˆeme quantit´e
dimensionn´ee y(t) et de sa valeur au repos y
0, et de la pression dans la bouche γ adimensionn´ee par la pression p
m= k
ly
0/S
ef f(k
lraideur des l`evres, S
ef fsurface des l`evres soumise aux forces de pression).
• w
let g
lla pulsation propre et l’amortissement des l`evres, ¯ p la pression aux l`evres divis´ee par p
mL’´ ecoulement d’air entre les l` evres Un jet est sup- pos´e se cr´eer en sortie des l`evres, et la dissipation turbu- lente de son ´energie cin´etique dans l’embouchure est con- sid´er´ee totale et sans r´ecup´eration de pression ([3]). Avec quelques hypoth`eses suppl´ementaires (conservation de la masse, vitesse de l’´ecoulement dans la bouche n´egligeable face ` a la vitesse du jet), on peut alors ´ecrire (d’apr`es [4]):
¯
ν = ζ(1 + z + γ)sign(γ − p) ¯ p
|γ − p| ¯ (2) o` u le d´ebit adimensionn´e ¯ ν = Z
cν/p
M(Z
cl’imp´edance caract´eristique de l’instrument) et o` u le param`etre ζ = Z
cly
0p 2/(ρp
M) caract´erise l’embouchure avec l la largeur des l`evres et ρ la densit´e de l’air.
Lorsque les l`evres sont ferm´ees, i.e. 1 + z + γ < 0, le d´ebut est nul (¯ ν = 0), et le contact entre les deux l`evres est pris en compte par une raideur suppl´ementaire.
L’acoustique du r´ esonateur La pression dans le jet (avant m´elange turbulent) est suppos´ee ´egale ` a la pres- sion acoustique ` a l’entr´ee de l’instrument : p(t) = ¯ p(0, t). Le champ de pression adimensionn´e p(x, t) dans la colonne d’air est obtenu par sommation modale :
p(x, t) =
∞
X
n=1
f
n(x)u
n(t) (3) o` u la famille {f
n}
n∈Nconstitue une base de modes pro- pres orthogonaux de la colonne d’air. Dans le cas d’un r´esonateur cylindrique ferm´e/ouvert, f
n(x) = cos k
n(x), avec k
n=
nπ2Lo` u n est un entier impair strictement positif et L la longueur du r´esonateur.
Les coordonn´ees modales u
nsont calcul´ees par projec- tion sur la base modale {f
n} de l’´equation des ondes dans l’instrument avec terme source (rendant compte de l’injection de d´ebit donn´ee par l’´equation (2), cf.
[5]). On obtient un syst`eme d’´equations form´e par les N ´equations
1diff´erentielles du second ordre en u
n:
¨
u
n(t) + 2α
nc u ˙
n(t) + (ω
n2− α
2nc
2) u
n(t) = 2c
L ν(t) (4) ˙¯
o` u ω
nest la pulsation de r´esonance et α
nle coefficient d’att´enuation pour le mode n consid´er´e.
1En pratique en effet, la sommation (3) est tronqu´ee `aNmodes.
Mod` ele complet Le mod`ele de cuivre est finalement constitu´e des ´equations (1), (2), (4) (puis (3) si on d´esire le champ spatial) qui sont r´esolues
2num´eriquement sous Matlab. Dans ce mod`ele adimensionn´e, les param`etres li´es au jeu de l’instrumentiste sont γ, ζ, ω
l, g
l, L.
POD et r´ eduction de mod` ele
La POD (Proper Orthogonal Decomposition) est une technique d’analyse de donn´ees multidimensionnelle pour extraire une structure coh´erente (optimale en terme d’´energie) ` a partir de la donn´ee d’une s´erie temporelle [1]. Plus g´en´eralement, ses fondements math´ematiques reposent sur l’existence de bases orthogonales optimales de d´ecomposition dans les espaces de Hilbert [6]. Ap- pliqu´ee au domaine des vibrations [2], elle permet de d´ecomposer un champ vibratoire discret, U, de dimen- sion N d´efini sur [0, T ] sous la forme (s´eparation des variables):
U (t) =
N
X
k=1
φ
kq
k(t) (5)
o` u les φ
k∈ R
Net les q
ksont des fonctions (ou com- posantes) r´eelles d´efinies sur [0, T ] tels que :
• (φ
1, φ
2, · · · , φ
N) constituent une base orthonormale de R
N(c’est-` a-dire hφ
i, φ
ji = δ
ijo` u h.i est le produit scalaire euclidien d´efinissant la norme k.k).
• q
k(t) = hφ
k, U (t)i avec R
TO
q
i(t)q
j(t)dt = λ
iδ
ij;
• R
T0
k U (t) k
2dt = P
N k=1λ
k.
Comme d´etaill´e dans [1], on peut montrer que les scalaires λ
ket les vecteurs φ
ksont solution du probl`eme aux valeurs propres :
R
Uφ
k= λ
kφ
ko` u R
U= Z
T0
U (t)U(t)
Tdt.
La matrice, N ×N , de corr´elation, R
U, ´etant sym´etrique positive, les valeurs propres sont r´eelles et positives et nous les supposerons toujours class´ees par ordre d´ecroissant: λ
1≥ λ
2≥ · · · ≥ λ
N.
Les vecteurs φ
ksont appel´es les POMs (Proper Orthog- onal Modes) ou modes POMs et les λ
kles POVs (Proper Orthogonal Values) associ´ees.
La d´ecomposition (5) satisfait la relation d’optimalit´e suivante: pour tout N
rtel que 1 ≤ N
r≤ N, la famille φ
1, φ
2, · · · , φ
Nrv´erifie
Z
T0
k U (t)−
Nr
X
k=1
φ
kq
k(t) k
2dt ≤ Z
T0
k U(t)−
Nr
X
k=1
φ ˆ
kq ˆ
k(t) k
2dt (6) pour toutes familles ˆ φ
1, φ ˆ
2, · · · , φ ˆ
Nrde vecteurs de R
N. On a alors la relation:
Z
T0
k U (t) −
Nr
X
k=1
φ
kq
k(t) k
2dt =
N
X
k=Nr+1
λ
k(7)
2Les auteurs tiennent `a remercier Fabrice Silva, qui nous a fourni des codes Matlab qu’il nous a suffi d’adapter.
Cette derni`ere relation fournit l’erreur de troncature as- soci´ee ` a la projection sur la famille r´eduite constitu´ee des N
rpremiers POMs (φ
1, . . . , φ
Nr) et le rapport :
ǫ
Nr= P
Nrk=1
λ
kP
N k=1λ
k, (8)
fournit le pourcentage de la norme quadratique du champ apport´e par la projection sur la famille r´eduite.
En pratique, la POD est calcul´ee ` a partir d’une trajec- toire discr´etis´ee du champ vibratoire U compos´ee de M pas de temps (t
1, t
2, · · · , t
M) et la matrice de corr´elation est calcul´ee en prenant en compte la valeur moyenne de U , ¯ U =
M1P
Ml=1
U (t
l), C
U= 1
M
M
X
l=1
(U(t
l) − U ¯ )(U(t
l) − U ¯ )
T= 1 M UU
To` u U est la matrice N × M d´efinie par
U =
U (t
1) − U , U(t ¯
2) − U, ¯ · · · , U(t
M) − U ¯ Les POMs (et les POVs) solutions du probl`eme aux valeurs propres C
Uφ
k= λ
kφ
ket normalis´es selon hφ
i, φ
ji = δ
ijfournissent une d´ecomposition optimale du champ (discret) U sous la forme
U (t
l) = ¯ U +
N
X
k=1
φ
kq
k(t
l) ∀t
l∈ [t
1. . . t
M] (9) o` u les q
k(t
l) d´efinis par q
k(t
l) =
φ
k, U (t
l) − U ¯
, v´erifient la propri´et´e d’orthogonalit´e
M1P
Ml=1
q
i(t
l)q
j(t
l) = λ
iδ
ij. La m´ethode POM peut aussi ˆetre appliqu´ee ` a des champs continus; par exemple, pour un champ scalaire u d´efini sur [0, L] × [0, T ], la d´ecomposition optimale
u(x, t) =
∞
X
k=1
ϕ
k(x)q
k(t) (10) est d´efinie par les fonctions propres, ϕ
k, solution du probl`eme aux valeurs propres
Z
L0
R
u(x, x
′)ϕ
k(x
′)dx
′= λ
kϕ
k(x)
o` u R
uest la fonction de corr´elation spatiale d´efinie par R
u(x, x
′) =
Z
T0
u(x, t)u(x
′, t)dt.
Les relations d’orthogonalit´e des fonctions ϕ
ket la rela- tion d’optimalit´e sont v´erifi´ees avec la norme associ´ee au produit scalaire de L
2([0, L]).
Applications
Choix du champ de r´ ef´ erence: Les applications
pr´esent´ees dans cette section ont ´et´e r´ealis´ees ` a par-
tir d’un champ de pression p(x, t) appel´e dans la suite
champ de r´ ef´ erence et calcul´e ` a partir des ´equations
(1), (2), (4) puis (3) avec les valeurs de param`etres
suivantes : ζ = 0.45, g
l= 20, w
l= 821.84 rad.s
−1, L = 0.65m. L’´evolution de γ est constitu´ee d’un tran- sitoire d’attaque de 10
−2s suivi d’un plateau de niveau γ
m= 0.45 de 3.10
−1s et se termine par un transitoire d’extinction de 10
−1s. La fr´equence d’´echantillonnage est F e = 44100Hz, le nombre de modes retenu N = 8.
Equivalence POM continu/discret : Le champ
`
a partir duquel sont estim´es les POMs peut ˆetre in- diff´eremment discret (cf. ´equation (5)) ou continu (cf. ´equation (10)). En particulier, l’analyse POD du champ de pression acoustique p(x, t) (´equation (3)) peut ˆetre reli´ee ` a l’analyse POD du champ discret U(t) = [u
1(t) . . . u
N(t)]
′. En effet il est facile de v´erifier que les POMs, not´ees ici ϕ
kassoci´ees au champ p sont reli´ees aux POMs, not´ees ici φ
kdu champ U par
ϕ
k(x) =
N
X
i=1
f
i(x) (φ
k)
i(11) o` u (φ
k)
irepr´esente la i-`eme composante du vecteur φ
k. Cette relation repose essentiellement sur la propri´et´e d’orthogonalit´e des fonctions f
id´efinissant le mod`ele de l’instrument. Dans la suite de ce paragraphe nous utilis- erons l’une ou l’autre des repr´esentations.
Comparaison entre POM et modes du r´ esonateur:
Afin de pouvoir comparer directement les POM spatiaux {φ
n}, et les modes du r´esonateur {f
n}, il faut prendre en compte les normalisations de chaque famille de mode.
Pour la famille {f
n}, on a hf
i, f
ii = L/2. Or, les POMs v´erifient par construction hφ
i, φ
ii = 1. Ainsi, en Figure 1 sont compar´es les premiers f
n(multipli´es par p
2/L) et φ
n. Les diff´erences sont manifestes, d’autant plus que
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2
Figure 1: Comparaison successive des trois premiers POM spatiaux φ
n(trait plein) et des trois premiers modes f
ndu r´esonateur cylindrique (trait pointill´e)
l’on se rapproche des l`evres.
On peut aussi comparer les POM discrets aux vecteurs de la base canonique afin de mettre en ´evidence que chaque POM traduit un couplage entre plusieurs f
n. Ceci est fait en Figure 2. Pour des valeurs de param`etres qui ne fa- vorisent pas le couplage entre modes, les POMs spatiaux φ
ntendent vers les modes du r´esonateur f
n. Ainsi pour un fort amortissement aux l`evres (g
l= 150) pour lequel le mod`ele, bien que pr´esentant toujours une solution auto- oscillante, est proche du seuil d’oscillation, les φ
net les f
nsont compar´es en Figure 3. Au del` a de n = 1 les φ
net les f
napparaissent certes diff´erents, mais le pourcentage de la norme quadratique du champ apport´e par φ
1est de 99.58%. Aussi les modes sup´erieurs ne sont-ils pas sig- nificatifs et leur d´etermination peut mˆeme ˆetre entˆ ach´ee d’erreurs num´eriques.
1 2 3
−0.4
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Figure 2: D´ecomposition des trois premiers POMs discrets sur la base canonique, permettant d’´evaluer le couplage entres modes du r´esonateur pris en compte par chaque POM
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Figure 3: Comparaison successive des trois premiers POM spatiaux φ
n(trait plein) et des trois premiers modes f
ndu r´esonateur (trait pointill´e). Par rapport au champ de r´ef´erence, g
l= 150
Au contraire, loin du seuil, les φ
net les f
nsont tr`es diff´erents (cf. Figure 4 pour γ
m= 2 et ζ = 2 par rapport au champ de r´ef´erence).
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−2
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5 2
Figure 4: Comparaison successive des trois premiers POM spatiaux φ
n(trait plein) et des trois premiers modes f
ndu r´esonateur (trait pointill´e). Par rapport au champ de r´ef´erence, γ
m= 2, ζ = 2
On peut ´egalement s’int´eresser ` a l’´evolution du pre- mier POM pour les diff´erents r´egimes du mod`ele de cuivre (synchronisation avec les diff´erents modes du r´esonateur). Il apparaˆıt sur la figure 5 que pour les diff´erents r´egimes (obtenus en modifiant la valeur de la fr´equence de r´esonance des l`evres ω
l), le premier POM (le plus ´energ´etique) est toujours celui qui correspond le plus au mode du r´esonateur principalement impliqu´e dans l’auto-oscillation. Ainsi, lorsque ω
l= 7ω
1(cas le plus ` a droite sur la figure 5), c’est la septi`eme coordonn´ee du premier POM discret qui est la plus ´energ´etique.
Reconstruction signal : La quantit´e ǫ
Nrd´efinie par
l’´equation (8) permet d’´evaluer le pourcentage de la
norme quadratique du champ apport´e par la projection
sur la famille r´eduite (nombre de POMs pris en compte
N
r< N ). Ce pourcentage est pr´esent´e en Figure 6 et est
1 2 3 4
−0.8
−0.6
−0.4
−0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Figure 5: D´ecomposition du premier POM discret sur la base canonique lorsque la pulsation de r´esonance des l`evres vaut successivement ω
l= ω
1, ω
l= 3ω
1, ω
l= 5ω
1, ω
l= 7ω
1compar´e ` a la mˆeme quantit´e en utilisant la famille r´eduite des modes f
n. On peut remarquer que la projection sur
1 2 3 4 5 6 7 8 9
0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
ωl=821.8406 ζ=0.45 γ=0.45 N=8 gr=20
Figure 6: Pourcentage de la norme quadratique du champ apport´e par la projection sur la famille r´eduite de modes (φ
nen trait plein et ◦, f
nen trait pointill´e et ×)
un seul POM apporte d´ej` a 86% de l’´energie, contre 72%
pour une projection sur un seul mode du r´esonateur. De mˆeme l’optimalit´e de la POD est clairement illustr´ee : pour atteindre un pourcentage d’´energie donn´e, il faut moins de modes φ
nque de modes f
n.
La reconstruction approch´ee ˜ U
1(t) de la premi`ere com- posante U
1(t) du champ de r´ef´erence avec le POM le plus
´energ´etique est pr´esent´ee en Figure 7. Pour cela on cal- cule
U ˜
1(t) = φ
1(1)q
1(t) avec q
1(t) = hφ
1, U (t)i (12) Les courbes sont tr`es proches. Des diff´erences apparais- sent lors de la reconstruction des autres composantes de U , mais ces composantes sont moins ´energ´etiques.
Conclusion
Nous avons illustr´e dans cet article l’int´erˆet de la POD comme outil d’analyse du fonctionnement d’un mod`ele physique. Il apparaˆıt que :
• le premier POM (le plus ´energ´etique) correspond toujours au mode du r´esonateur principalement im- pliqu´e dans l’auto-oscillation.
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
−1.5
−1
−0.5 0 0.5 1 1.5