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Systématisation des radiothérapies particulièrement envisagées au point de vue de leur action physico-chimique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242111

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242111

Submitted on 1 Jan 1904

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Systématisation des radiothérapies particulièrement envisagées au point de vue de leur action

physico-chimique

Guido Holzknfchi

To cite this version:

Guido Holzknfchi. Systématisation des radiothérapies particulièrement envisagées au point de

vue de leur action physico-chimique. Radium (Paris), 1904, 1 (12), pp.177-179. �10.1051/ra-

dium:01904001012017700�. �jpa-00242111�

(2)

Systématisation des radiothérapies 1

particulièrement envisagées au point de vue

de leur action physico-chimique

N° 6 15 décembre 1904.

DANS ces dix dernières années, sur le terrain de

D ce qu’on appelle la Physicotherapie, lente-

ment admise a l’existence légale, on a vu sur- gir et prédominer toute une série de nouvelles nlé- thodes thérapeutiques qui, d’après la nature de leurs agents, peuvent être réunies sous le nom de Radio-

thérapies. Ces méthodes, au cours de leur jeune existence, ont pris en médecine un développement ex-

traordinaire. Pour trouver, dans l’histoire de la thé-

rapeutique, une révolution aussi frappante, il faut

remonter bien loin en arrière et rappeler ses plus grands progrès.

Il faut citer l’antisepsie, l’immunisation ou, pour chcrcher des exemples dans le département plus

voisin des agents chimiques, la digitale, le quinquina,

l’acide salicylique. Même alors, on éprouve l’impres-

sion qu’aucun de ces agents n’a conquis autant de

domaines de la médecine que les radiations et n’a, dans chaque domaine, obtenu d’une manière si l’rap- pante et si révolutionnaire un succès l grand et si

étendu. La pauvreté réelle, qui se dissimule sous la

richesse apparente (it’ notre thérapeutique, peut bien avoir rabaissé nos v0153ux, mais nous avons le droit de

mesurer à ce qui existe la grandeur de noire nou-

velle conquète. Lu fait, aucun de ceux qui connaissent les radiothérapies, qui ont vu fondre, comme neige au soleil, les tumeurs du mycosis fongoide, 1 l’acné la plus tenace, disparaître à volonté le cancer de la peau E’fi guérir la teigne faveuse, qui ont vu des malades porteurs de sarcomes et des leucémiques revenir en quelques semaines d’une cachexie grave à l’état gé-

néral le plus satisfaisant, qui ont observé, avant et après un traitement convenable par la lumière, des

lupus étendus, ulcéreux, hypertrophiques, aucun de

ceux-là use petit se défendre de l’impression que dans tous ces cas entre en jeu nue force curative spéciale.

extraordinaire. Le fait d’être préconisé contre une

multitude de processus très divers est, pour d’autres agents thérapeutiques, une cause de suspicion. Pour

les radiothérapies, ces indications multiples, dont

l’utilité est bien démontrée, ne sont pas seulement un

nouveau titre de gloire, elles sont aussi un objet de

fécond étonnement. Malgré soi, On se demande quel

processus fondamental unique sert de base à une

action en apparence spécifique dans des processus si hétérogènes.

Mais on su demande aussi et à bon droit, il semble,

si ce n’est pas confondre des choses tout à fait diffé- rentes que de réunir l’action des rayons de Ronlgen,

celle de la llllllière concentrée du soleil et de l’arc

electriqnc, le rayonnement dll radilllll, les glorieuses

radiations de l’ultra-violet, enfin celles qui provien-

nent de la transformation du rouge, de l’orange et clu jaune. Dans la nature de ces phénomènes physiques,

tant de fois hypothétiquement assemblés sous une

seule rubrique, dans le lieu de leur action, dans le

mode de leur transformation à l’intérieur des corps et dans la réaction des tissus vis-à-vis des diverses sortes de rayonnements

,

n’existe-t-il pas une différence ra-

dik’ale’!

Il ne me pas que cette différence existe, c’est pourquoi je propose de réunir en un système unique

toutes les radiothérapies.

Les rayonnements en usage sont les suivants :

Le tableau 2 énumère les sources en usage dans la

pratique avec l’indication des radiations élémentaires qu’elles donnent. On a mis en relief le rayonnement

dont l’action prédomine; ceux qui ne participent à

l’action que d’une manière douteuse sont entre guil-

lemets et on a négligé ceux qui sont notoirement inac-

tifs. Les chiffres romains se rapportent au tableau 1.

1. D’après un rapport presenté à la section de l’Association des médecins et naturalistes allemands, à

en 1904.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01904001012017700

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Le tableau sui rant indiquc les points de vue aux- quels on doit étudier, pour une exposition générale de

notre domaine, chacun des rayonnements en usage dans la pratique avec les radiations élémentaires dont il est constitué.

D’après un calcul très simple, il en résulte un

nombre de chapitres beaucoup trop grand pour être

exposé dans le cadre étroit de cet article. Si toute- fois on entreprend l’étude systématique des divers rayonnements aux huit points de vue qui sont indiqués,

on remarque entre eux de nombreuses et intimes

relations, on les réunit par groupes, on parvient à des interprétations toujours plus simples et, comme dans

les équations dont on élimine les termes semblables,

on aboutit enfin à quelques propositions générales et,

ce qui touche aux derniers fondements, à quelques hypothèses intimement lires à ces propositions. C*est

ce qui ma donné le courage de promettre non pas

une exposition systématique, mais une " systémati-

sation des radiothérapies " .

Pour’ le moment je BeuB extraire de cette multitude de considérations celle d’ou découlent les simplinca-

tions les plus importantes et le plus d’actualité pour

l’interprétation des phénomènes. Elle concerne l’in- terprétation physique de l’action du groupe des rayon- nements invisibles.

Le groupe des rayonnements invisibles, Ultra- violet, Rayons cathodiques, Rayons de Becquerel et Royons de Rntgen, possède certaines lés et produit certains effets visibles. Je distingue ici entre

les qualités propres, en vigueur pendant le trajet du rayonnement, et les effets qui surviennent en cas

d’absorption, alors que le rayonnement, détruit sous

la forme qu’il revêtait jusque-là, est transformé en une autre forme d’énergie. Tout d’abord on est

frappé du petit nombre des qualités que nous leur connaissons et du nolbre extraordinairement grand

des effets produits en cas d’absorption. Aussitôt on

remarque avec surprise que les qualités des divers rayonnements sont tout à fait différentes, mais que les effets produits sont extraordinairement analogues

et même ne présentent pas qualitativement de diffé-

rence essentielle. N’avons-nous pas alors l’impression

d’être devant une monstruosité physique, en voyant des effets semblables résulter de causes dissemblables ? Ou bien celui qui médite sur les tableaux précédents

n’est-il pas, pour ainsi dire, contraint à penser que, dans la chaillc des transformations d’énergie, il nous

manque ici un intermédiaire, l’internlédiaire dans

lequel se transforment d’abord tous les rayonnements

et qui agit ensuite pour produire les effets semblables observés en cas d’absorption, tous ces effets pouvant résulter d’un même rayonnement causal. Ce processus singulier a fait l’objet des remarques d’un grand

nombre de physiciens et de médecins (Strebel, Heinecke), mais c’est seulement Goldstein qui a donné

l’idée directrice,1 1

Il suppose que tous les rayonnements en question

de diverses natures, en dehors de leurs qualités

propres, pour une part semblables et pour une part divergente, possèdent encore une propriété commune,

celle de se transformcr, quand ils sont absorbés, en

lumière ultra-violette de courte longueur d’onde. On

doit donc se figurer que chacun de ces rayonnements, d’espèce différente, se propage d’une manière qui lui

est propre, mais qu’au ter111e de son parcours, lors-

qu il frappe une matière pondérable et perd sa forme primitive, la transformations d’énergie qui en résulte

est un faisceau de lumière ultra-villette. On doit penser, en d’autres termes, que ni les iaions de

Hôntgen, ni ceux du radium, ni les rayons catho- diques ne sont en état de produire des actions cbi-

miques, de provoquer des colorations secondaires,

d exciter la phosphorescence ni d’exercer aucune des autres actions qui leur sont attribuées, mais que

ces actions sont les effets de la lumière ultraviolette :

1. Séance de 1 Académie des sciences de Berlin, 21 février

1901.

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c’est seulement par leur transformation finale en radiations ultraviolettes que les autres radiations les

provoquent. On peut se représenter la transformation de la manière suivante : le faisceau ultra-violet qui prend naissance à la fin de l’absorption de chaque

radiation est absorbé, par suite de sa courte longueur d’onde, dans les plus petites particules matérielles que

frappe cette radiation et dans les particules du wi- sinage, c’est-à-dire après un trajet extrèmement -court ; c’est alors que se manifestent les effets propres

u son absorption.

Les qualités propres, observées dan-? le trajet des rayons, sanspertc de leur intensité, par suite, en dehors de toute

absorption, sont séparées des effets qui surviennent en cas d’ab- sorption. La réfrangibilité, par exemple, est une propriété cer- taine des rayons refractés : l’activité chimique peut, à vrai dire,

être l’une de leurs propriétés, mais ne doit pas être comptée

comme telle parce que. à priori, on ne peut établir si le rayon- nement est transformé directement on à l’aide d’un intermé- diaire en énergie chimique.

Ainsi tous ces rayonnements seraient à considérer comme des sources d’ultra-violet et, au point de vue

cité en dernier dans notre tabelau, au point de vue qui nous intéresse le plus, toutes les radiothérapies pourraient être interprétées comme des thérapies par

l’ultra-violet.

Contre cette manière de voir, nous avons assuré- ment à opposer quelques objections. Voici la princi- pale : l’action biologique, que possèdent, d’ailleurs, tous ces rayonnements, ne parait nullement être la même pour tous. La peau humaine, à l’état normal

et pathologique, est, comme tous les tissus vivants,

un délient réactif, et, pour qui a vu la chute des poils

dont s’accompagne une légère réaction de Röntgen, phénomène tout à fait étranger à la réaction de l’ultra- violet, pour qui connait le résultat différent du trai- tement du lupus par le rayonnement de Röntgen ou

par la lumière de Finsen, pour qui même à seulement observe avec attention deux réactions à peu près sem-

blables de la peau normale sous l’influence de rayon- nements dinerents, il n’est pas possible d’accepter

sans autre argument l’identité tlt’· agents provocateurs

et personne n’attrihnera aux rayons cathodiques lu rapide destruction du tissu lymphoïde dans le sang et

dans les organes lymphatiques.

Les différences qui existent ont trait, avant tout, à

la profondeur rle faction, suivant que les modifica- tions appréciables surviennent seulement dans les couches les plus superficielles de la région pénétrée parle rayonnement, ou bien s’étendent aussi aux

couches plus profondes, Mais, en même temps, nous reconnaissons que la profondeur à laquelle surviennent

ces modifications ne dépend nullement de l’ultra- yiolct, comme produit final de transformation, mais seulement des qualités du rayon primaire. Lt, raBon de Röntgen on le rayon du radium, en raison de sa faible ahsorhahilite, et, par suite, en raison de son

pouvoir de pénétration, parvient partiellement à une

notable profondeur avant d’être absorbé. C’est alors seulement qu’il est transformé en ultra-violet. Nous devons donc considérer les autres rayonnements non

seulement comme des sources, mais aussi comme des véhicules de l’ultra-violet, et les différences entre les divers rayonnements comme entre les diverses sortes d’un seul et même rayonnement proviennent ainsi de

ce qu’ils portent l’ultra-violet à diverses profondeurs.

Enfin, le produit de transformation n’a pas toujours

la même longueur d’onde.

Si maintenant on compare les divers caractères des

phénomènes biologiques de réaction qui correspondent

à ce groupe de rayonnements (tableau Î, 3), et si

on considère particulièrement les facteurs en-

semble par des lois, tels que la sensibilité des cel- lules, la quantité tlt’· rayons, la durée de la période de

latence, la durée et la courbe de la réaction, alors les différences qui existent se laissent expliquer sans grande difficulté sur cette base de l’interprétation des rayonnements en question comme véhicules de l’ultra-

violet. Je ne m’engage pas plus loin dans cette voie.

Pour les autres rayonnement, rayons caloritiques et

rayons colorés visibles, nous n’avons pas de raison

d’admettre une transformation naturelle de cette sorte :

admettons donc qu’ils sont transformés directement,

sans intermédiaire, en énergie physique ou chimique.

Dr Guido HOLZRMCHI.

Privat-docent de radiologie medicale

a Universite de Vienne.

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