• Aucun résultat trouvé

Propriétés optiques d'alliages Au-Ni

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Propriétés optiques d'alliages Au-Ni"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236661

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236661

Submitted on 1 Jan 1962

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Propriétés optiques d’alliages Au-Ni

F. Abelès

To cite this version:

F. Abelès. Propriétés optiques d’alliages Au-Ni. J. Phys. Radium, 1962, 23 (10), pp.677-685.

�10.1051/jphysrad:019620023010067700�. �jpa-00236661�

(2)

677.

PROPRIÉTÉS OPTIQUES D’ALLIAGES Au-Ni

Par F. ABELÈS,

Faculté des Sciences et Institut d’Optique de Paris

Résumé. 2014 Les constantes optiques des alliages Au-Ni ont été obtenues à partir de la mesure

de la réflexion et de la transmission de couches minces préparées par évaporation sous vide. La

concentration en nickel est déduite de la variation du paramètre cristallin mesurée aux rayons X

(méthode Debye-Scherrer). La résistivité électrique en courant continu des couches a été déter- minée aussi. Dans le proche infra-rouge, on constate l’apparition d’une bande d’absorption, qui

se déplace vers les courtes longueurs d’onde lorsque la concentration en Ni augmente, et dont

l’intensité paraît être une fonction linéaire de cette concentration. Pour les énergies plus grandes (jusqu’à 6,2 eV), on a constaté une modification des bandes d’absorption de l’or dues à l’effet

photoélectrique interne. Le pic principal ainsi que la limite d’absorption sont déplacés vers les grandes énergies (environ 0,05 eV/atome de Ni pour cent), tandis que l’intensité du même pic

diminue lorsqu’on ajoute du nickel.

Abstract. 2014 The optical constants of Au-Ni alloys have been obtained from measurement of the reflectance and transmittance of thin films prepared by evaporation in vacuum.

The nickel concentration is deduced from the variation of the crystal parameter measured by X-rays (Debye-Scherrer method). The d. c. resistivity of the films has also been measured. We found

an absorption band in the infra-red, which is shifted towards shorter wavelengths when the Ni concentration is increased, the intensity of which appears to be a linear function of the concen-

tration. For higher énergies (up to 6.2 eV), a modification of the absorption bands of gold due

to the internal photoelectric effect has been found. The main peak and the absorption limit are displaced towards higher energies (about 0.05 eV/Ni atom per cent), whereas the intensity of

the same peak decreases when nickel is added.

PHYSIQUE 23, 1962,

Introduction. - Dans le cadre des recherches

sur les propriétés optiques des métaux qui sont poursuivies dans notre laboratoire, nous avons

entrepris l’étude des alliages métal noble - métal de transition. L’or a été choisi comme représentant

des métaux nobles à cause de sa faible altérabilité à l’air. Comme métal de transition, nous avons choisi le nickel surtout pour des raisons d’ordre pratique :

les alliages Au-Ni sont faciles à préparer par évapo-

ration sous vide et leur paramètre cristallin varie d’une façon relativement importante avec la con-

centration en nickel. L’analyse des résultats obte-

nus entre 0,2 y et 1 y ayant laissé prévoir une

bande d’absorption dans l’infra-rouge, nous avons

étendu par la suite nos recherches jusqu’à 2,6 03BC.

La bande d’absorption prévue a été effectivement trouvée.

Afin de ne pas alourdir excessivement l’exposé de

nos résultats, nous avons insisté surtout sur la façon dont on a pu soupçonner d’abord la pré-

sence d’une bande d’absorption, la mettre en évi-

dence ensuite et, finalement, préciser sa position et

son intensité. Ceci permet aussi de se faire une

idée de la certitude avec laquelle nos résultats sont

établis.

L’interprétation des résultats obtenus n’est pas

possible dans l’état actuel de nos connaissances.

On trouvera quelques remarques à ce sujet dans la

conclusion.

Préparation des couches. - Les alliages que

nous avons étudiés étaient préparés, sous forme de

couches minces, par évaporation simultanée sous

vide des deux métaux pris à l’état massif et placés

dans un creuset de tungstène chauffé par effet Joule. On commence par faire fondre ensemble dans le creuset l’or et le nickel (pureté 99,999 %) qui forment une solution liquide. La vaporisation

de celle-ci dépend, bien entendu, de la tension de vapeur des constituants ; c’est le métal dont la tension de vapeur est la plus élevée qui se vaporise

le plus rapidement. Il faut reconnaître qu’en pro- cédant de cette façon, on ne peut pas prévoir la composition exacte de la couche mince qui sera

obtenue. Toutefois, quelques essais ont permis de prévoir de façon approchée la composition dé la

couche mince à partir des masses d’or et de nickel placées dans le creuset.

L’évaporation a lieu lorsque la pression dans

l’enceinte ne dépasse pas quelques 10-s mm de

mercure. Elle s’effectue à une vitesse qui est de

l’ordre de 100 A par seconde. Il convient d’insister ici sur la nécessité d’une évaporation rapide. Une

fois la couche préparée, elle est laissée pendant

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019620023010067700

(3)

678

20 minutes sous le même vide. Ensuite, elle est recuite, toujours sous vide, pendant 4 heures à une

température comprise entre 180 et 200°C..

Détermination de la composition des alliages. -

Elle a été effectuée en étudiant la modification du

diagramme de diffraction des rayons X donné par les cristaux d’or lorsqu’on ajoute du nickel. C’est

une méthode Debye-Scherrer. On enregistre sur un

même film les raies du métal pur et celles de

l’alliage. Les écarts qu’elles présentent permettent,

si on a effectué un étalonnage préalable avec des alliages de concentration connue, de connaître le

pourcentage de nickel contenu dans la couche.

Une confirmation des résultats obtenus de cette

façon nous a été fournie par la mesure de la résis- tivité en courant continu de nos couches. Celles-ci étaient rectangulaires (5 X 3,5 cm2) et l’on mesu-

rait la différence de potentiel VB - VA qui existe

entre les points A et B lorsqu’on fait passer dans la couche un courant connu I qui arrive par le point C et sort par le point D ( fig.1). Cette mesure

Fie. 1. - Schéma du dispositif utilisé pour la mesure

1 de la résistivité électrique des couches minces.

est faite par une méthode d’opposition. L’avantage

de la méthode est d’éviter toute complication due

aux électrodes de contact. Nous ne donnerons pas ici une description détaillée de la réalisation pra-

tique de la mesure ni de la méthode de calcul de la résistivité à partir de la mesure de VB - YA et

de I. On trouve que, si AB = 1 cm, la résistivité p de la couche est donnée, en ohms X cm, par une

expression de la forme

d’ étant l’épaisseur de la couche exprimée en cm,

tandis que VB - VA est donné en volts et I en

ampères. P est un coefficient numérique, qui dépend de la forme géométrique de la-lame étudiée,

ainsi que de la position des points A, B, C, D.

Dans notre cas, on avait P = 3. La précision sur p

dépendait surtout de la précision avec laquelle on

connaît d. En effet, on avait

Donc nous avions L1 P / P 0,05.

Résistivité électrique. - Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau 1.

TABLEAU 1

Pour l’or pur massif, les résultats les plus récents

donnent pour la résistivité une valeur pm --- 2,3 p.ohm X cm [1]. La valeur obtenue par nous corres-

pond à une résistivité de l’or à l’état massif du même ordre de grandeur. On sait que, dans le cas des couches minces, s’il n’y a pas réflexion spécu-

laire des électrons de conduction sur les parois de

la couche, la résistivité est plus grande que celle du métal massif correspondant [2]. La théorie montre

Que

où (D est une fonction qui dépend à la fois de K, rapport dll (l = libre parcours moyen des élec- trons de conduction) et de la façon dont ceux-ci

sont réfléchis sur les plans limitant la couche. Dans le cas de l’or, nous avons trouvé pour d = 464 A un

rapport pl pm = 1,25, ce qui est tout à fait raison-

nable. Il est difficile d’affirmer davantage, car nous

ne connaissons pas bien la valeur de 1 et nous ne

savons pas non plus la façon exacte dont il faut

caractériser le coefficient de réflexion des électrons de conduction. Pour les alliages Au-Ni à l’état massif, Linde [3] a trouvé une augmentation de

résistivité de 0,79 03BCohm X cm correspondant à l’adjonction de 1 % du nickel. Pour nos couches,

cette valeur serait à remplacer par 0,9 03BCohm X cm.

Si .l’on désigne par Ap l’augmentation de résistivité,

on trouve que la,courbe Ap = f(c), c étant la con-

centration en atomes de nickel pour cent, est d’abord une droite de pente 0,9, mais que pour les concentrations supérieures à 7 ou 8 %Ap croît plus

vite que c.

Mesures optiques. - Les constantes optiques

des alliages sont déduites de la mesure de leurs fac-

teurs de réflexion R et de transmission T en inci-

(4)

679

dence normale, l’épaisseur d de la couche étant

mesurée par ailleurs.

a) Mesure de, l’épaisseur. On utilise un interfé-

romètre à polarisation. La lame à étudier présente

un bord net. Elle a été recouverte d’un dépôt

opaque d’aluminium. On mesure la différence de marche introduite par la dénivellation due à la pré-

sence de la couche d’alliage. On utilise une petite

lame témoin (environ 1 cm2) qui a été placée contre

la grande lame servant aux mesures électriques et optiques. Le bord ne.- est obtenu en appuyant for-

tement une lame de rasoir inclinée sur la lame témoin. L’interféromètre utilisé est un véritable

microscope métallographique peu grossissant. On

mesure, à l’aide d’un oculaire micrométrique, le décalage 8 de la frange noire centrale ainsi’ que l’interfrange i et l’on a 8/i = 2d/X, À étant la longueur d’onde du rayonnement monochroma-

tique utilisé pour effectuer les mesures. Pour nos

lames, la précision était meilleure que 3 %. Lorsque

les couches sont beaucoup plus minces, le rapport Ad/d augmente.

b) Mesures de R et de T. La mesure des facteurs de transmission a été faite sur un spectropho-

tomètre Cary modèle 14. On compare les flux lumi-

neux ayant traversé, d’une part la couche mince et son support, et d’autre part une lame de réfé-

rence identique à la lame support. L’erreur relative

sur T ne dépasse pas quelques millièmes, même

pour les fortes densités optiques.

Dans l’ultraviolet et le visible, les mesures de R

ont été faites sur un spectrophotomètre Jobin et

Yvon modifié dans notre laboratoire. On compare le flux réfléchi à peu près normalement par la couche mince à celui réfléchi par une couche d’alu- minium opaque d’épaisseur environ 1 Ob0 A. Les

valeurs du facteur de réflexion de l’aluminium (RAl)

ont été déterminées en comparant les flux réfléchis par les couches d’aluminium avec ceux réfléchis par des couches opaques d’argent, d’or et de cuivre, qui ont été pris successivement comme référence

en leur attribuant des facteurs de réflexion égaux à

ceux indiqués par Hass [4]. Par des mesures systé- matiques et en comparant aussi l’argent, l’or et le

cuivre entre eux, les valeurs de RAl pour diverses

longueurs d’onde ont pu être déterminées. Elles sont en très bon accord avec celles de Hass, sauf

dans la région de la bande d’absorption de l’alu-

minium (8 000 et 10 000 À) le creux de RAI que

nous avons trouvé est un peu plus abrupt.

Les figures 2 et 3 montrent les variations de R et de T avec la longueur d’onde dans là région comprise entre 2 000 et 10 000 À, pour l’or pur

et pour quelques alliages Au-Ni. Étant donné qu’il s’agit de couches d’épaisseurs différentes, la compa- raison n’est pas très facile. Toutefois, on remar-

quera sans peine l’abaissement considérable du pic

da T. Une couche d’ordre de 36 mv d’épaisseur

transmet 25,2 % au maximum, tandis .qu’un

alliage Au-Ni à 8 % ne transmet que 17,4 % au pic. La position de celui-ci est déplacée vers les grandes énergies de 0,04 eV (de 5 120 à 5 040 Á).

En ce qui concerne les facteurs de réflexion, on

constate surtout une augmentation plus lente dan,s

le jaune et une diminution de la structure dans

l’ultraviolet à mesure qu’on ajoute du nickel.

FIG. 2. - Facteurs de réflexion de couches minces d’or et

d’alliages Au-Ni dans la région spectrale comprise entre 0,2 (1. et 1 (1..

FiG. 3. - Facteurs de transmission de couches minces d’or et d’alliages Au-Ni dans la région spectrale comprise

entre 0,2 y et 1 y.

Dans la région comprise entre 8 000 et 25 000 À,

R a été mesuré directement en valeur absolue sur

un spectrophotomètre Perkin-Elmer modèle 112U, qui a été modifié dans notre laboratoire. Après le monochromateur, il a été ajouté un collimateur à miroirs excentrés, corrigé de l’aberration sphérique

et qui forme l’image de la pupille sur l’échantillon.

Un système à glissières permet de réfléchir la lu-

mière soit sur un miroir MI (position 1), soit deux fois sur l’échantillon et sur un miroir M2 identique

(5)

680

à M1 (position 2) (fig. 4). Le rapport des flux ré-

fléchis dans les deux positions fournit R2.

Dans le premier cas, l’erreur relative sur R est de

quelques millièmes, tandis que dans la région infra-

rouge du spectre R est déterminé à 0,001 près en

valeur absolue.

FiG. 4. - Montage V-W permettant la mesure des facteurs

de réflexion en valeur absolue. 1 Détermination des constantes optiques. - Les

substances absorbantes isotropes sont caractérisées par un indice de réfraction complexe, que nous

désignerons par n = n - ik. La mesure de R et T,

pour une fréquence donnée, permet, l’épaisseur de

la couche étant connue, d’en déduire n. On suppose que les couches minces étudiées sont des lames à faces parallèles continues, homogènes et isotropes,

ce qui est licite dans notre cas. Le système d’équa-

tions à deux inconnues permettant le calcul de n et k à partir de R et T est assez compliqué (équa-

tions non algébriques où n intervient à la fois dans des polynômes et des lignes trigonométriques,

tandis que k intervient dans des exponentielles et

des polynômes). Il a été procédé, au début de ces recherches, à une résolution graphique à l’aide de

tables de valeurs de R et de T calculées d’avance.

Plus tard, la résolution a été effectuée directement

sur une machine IBM 650.

D’une façon générale, k est beaucoup mieux

connu que n. Quoique la précision ne soit pas la même dans tout le domaine spectral étudié, on peut dire que les erreurs relatives sont An/n 0,04

et Akik -_ 0,01.

Résultats. - 10 Ultraviolet et visible. Nous rap-

pellerons d’abord les résultats obtenus dans notre laboratoire pour l’or et qui seront publiés ultérieu-

rement. La figure 5 représente les variations de la

quantité nk v (v étant la fréquence du rayon-

nement utilisé, exprimée en eV) en fonction de v.

On constate l’existence d’une forte bande d’absorp-

tion lorsque v > 2 eV. En fait, il y a une super-

position de plusieurs bandes d’absorption, le pic

central se situant vers 4 eV. Tout donne à penser

qu’on a affaire à trois ou quatre bandes d’absorp- tion, qui sont centrées dans la région comprise

FIG. 5. - Variations de nk v (en eV)

en fonction de v (en eV) pour l’or et pour des alliages Au-Ni entre 3 et 5,5 eV. Ces bandes sont dues à l’effet

photoélectrique interne, mais nous ne pouvons pas

préciser pour l’instant l’origine de chacune d’entre elles. Il est très vraisemblable que la limite

d’absorption correspond aux transitions des élec- trons d vers le niveau de Fermi. Un calcul récent des bandes d’énergie du cuivre, effectué par

Segall [5] confirme ceci pour ce métal et il est pro- bable que le cas de l’or est analogue à celui du

cuivre.

Sur la même figure, nous avons représenté aussi

les résultats obtenus pour trois alliages Au-Ni con-

tenant 8 %, 10,5 % et 16 % de Ni en atomes pour cent. On constate un déplacement du pic principal

vers les grandes énergies et une diminution de son

intensité par rapport à celle de l’or. Nous estimons

ce déplacement à environ 0,05 eV par atome pour cent de nickel.

En fait, nous avions commencé nos recherches

par des études effectuées uniquement dans le do-

maine spectral 2 000-10 000 A. C’est l’analyse des

(6)

681

courbes expérimentales dans la région v 2 eV qui nous a montré qu’il devait y avoir au moins

une bande d’absorption dans l’infra-rouge. En effet,

dans le cas contraire, on devrait enregistrer uni- quement l’influence des électrons de conduction, qui se manifeste par l’apparition d’un terme en À2[6] :

où popt représente la résistivité « optique » de la

couche (exprimée dans le système u. é. s. c. g. s.), toujours supérieure ou au moins égale à la résis-

tivité électrique en courant continu, c = vitesse de

la lumière dans le vide, Ào - longueur d’onde correspondant aux oscillations de plasma et À étant

tous deux exprimés en microns. Dans le cas de l’or pur, nous avions trouvé (1/Ào)2 = 57 03BC- 2. Dans

le cas des alliages, le nombre des porteurs de charge par unité de volume diminue et (1/Ào)2, qui lui est proportionnel, doit diminuer aussi. Nous

avons pris (1/Ào)2 = 50 [03BC-2 pour tous les alliages,

ce qui est, probablement, une valeur surestimée.

Nous avons aussi supposé que Popt/P = 1,5, ce qui est, probablement, une valeur trop forte aussi.

Compte tenu de ceci, nous avons calculé les con-

tributions des électrons de conduction suivantes :

Lorsqu’on compare ces valeurs de nk v à celles

qui ont été déterminées expérimentalement pour

v 2 eV, on constate qu’elles ne correspondent

pas à ce qui est observé. D’une façon plus précise,

on constate bien que nk v est proportionnel à À2,

mais le coefficient de proportionnalité est, dans chaque cas, plus grand que celui que nous venons

de calculer. Or nous avons systématiquement sures-

timé la contribution des électrons de conduction.

Il y a donc un autre mécanisme d’absorption, qui ajoute ses effets à ceux des électrons de conduction.

Celui-ci a été trouvé grâce aux mesures effectuées dans l’infra-rouge plus lointain.. Nous allons mon-

trer que sa contribution à nk v est encore un terme

proportionnel à À2. Pour cela, nous allons supposer que la bande d’absorption infra-rouge peut s’écrire

sous la forme

comme dans le cas d’un oscillateur lié. A et f sont

des constantes liées à l’intensité et à la largeur de

la bande, tandis que vo représente la position de

celle-ci. Étant donné que nous nous intéressons à des valeurs de v « vo, on peut écrire 2nk v ~ AI ’J2,

.

ce qui montre bien que nk v est proportionnel à A2.

Compte tenu des résultats que nous avons obtenus dans l’infra-rouge et que nous décrirons plus loin,

on trouve que la contribution des bandes d’absorp-

tion IR se traduit par des termes de la forme 5,5 x2

et 7,3 x2 pour les alliages à 8 et 10,5 % respec- tivement.

Au total, donc, nk v doit être inférieur à 9,3 x2

et 11,9 x2 pour ces alliages. Expérimentalement,

les valeurs trouvées sont 7,9 x2 et 10,4 03BB2, ce qui

est tout à fait raisonnable.

Nous sommes maintenant en mesure de tracer les courbes représentant nk v uniquement à

l’effet photoélectrique interne (fige 6). On constate

FIG. 6. - Mêmes quantités, mais en ordonnées on a retiré

la contribution des électrons de conduction, ce qui permet

de se faire une idée plus exacte de l’absorption due uniquement à l’effet photoélectrique interne.

toujours le décalage vers les courtes longueurs

d’onde de la limite d’absorption et du pic prin- cipal, ainsi que la diminution de son intensité. Il

serait, peut-être, intéressant de décomposer la

bande d’absorption de l’or pur en une superpo- sition de plusieurs bandes (trois ou quatre) afin de

mieux apprécier l’effet du nickel sur chacune. Mal- heureusement, ceci parait impossible actuellement,

car nous ne savons pas quelle forme doit avoir chaque bande d’absorption. De plus, c’est unique-

ment si l’on pouvait relier chacune à un type de

transitions particulier qu’il y aurait intérêt à pro- céder de la sorte. Signalons aussi que la crois-

sance de nk, vdu côté des grands- v est moins rapide pour les alliages que pour l’or pur, ce qui

(7)

682

FiG. 7. - Facteurs de transmission, dans l’infra-rouge (1 (1. À 2,6 (03BC) de quelques alliages Au-Ni. En abscisses,

1/03BB2 en 03BC-2. Pour les épaisseurs, cf. tableau 1.

FIG. 8. - Facteurs de réflexion, dans l’infra-rouge -(1 y X 2,6 03BC) de quelques alliages Au-Ni. En abs-

, elsses, 11 X2 en (J.-2. Pour les épaisseurs, cf. tableau 1.

était à prévoir. Enfin, la bande d’absorption située

du côté des plus grandes énergies n’est pas modifiée par l’adjonction de nickel.

20 Infra-rouge. Lorsque l’analyse des résultats

obtenus dans le visible et l’ultraviolet a été ter-

minée, les couches minces que nous avions mesurées n’étaient plus utilisables. Nous avons donc préparé

d’autres couches d’alliages qui ont été étudiées

surtout dans la région comprise entre 0,7 et 2,5 ti.

Les épaisseurs des diverses couches utilisées se

trouvent indiquées dans le tableau 1. Les figures 7,

8 et 9 représentent les résultats obtenus pour les

FIG. 9. - Analogue à la précédente,

mais pour d’autres alliages Au-Ni.

facteurs de transmission et de réflexion. En abscisse

nous avons porté 1 /A2 (en 03BC-2). En effet, on peut

montrer [7] que, dans la région qui nous intéresse,

et s’il n’y a que l’absorption due aux électrons de conduction, R et T sont des droites en fonction de

1/À2: T = C/À2, R = B -C/À2, dont les pentes

sont égales et de signes opposés. (B et C sont des

constantes pour une couche donnée. ) Apparemment,

ceci paraît être vérifié uniquement pour l’alliage

à 1,7 % de Ni. Mais même dans ce cas, la figure 10 permet de constater que les pentes des deux droites

représentatives de T et de R ne sont pas égales en

valeur absolue. Ceci nous indique donc l’existence d’un processus d’absorption supplémentaire.

Dans le cas de l’alliage ayant la plus’forte teneur

en nickel, ceci était déjà visible après les mesures

de T et de R, sans qu’il soit nécessaire de recourir à une représentation particulière. La figure 1i1

donne les variations de R et T en fonction de À

Références

Documents relatifs

Relations entre l’état structural et les propriétés magnétiques des alliages fer-nickel voisins de Ni3Fe... RELATIONS ENTRE L’ÉTAT

Mais il existe un domaine spectral où ces propriétés peuventaussï rendre compte de la "qualité" électronique du matériau : celui corres- pondant au bord de

Les déviations des constantes du réseau par rapport à la loi de Végard et des modules de compressibilité par rapport à la loi de dépendance linéaire (LCD) ont été observées

The spectrometry laboratory of the "Institut d'Aeronomie Spatiale de Belgique" (IASB) is involved, since more than twenty years, in the measurements of

pour une même taille du grain, on a sensiblement des valeurs plus élevées de po et v dans le cas des métaux de zone fondue.. D’ailleurs, pour une nuance de

Par contre, si un tel mecanisme est partiellement responsable du couplage entre les sous- rCseaux 4(i) et 2(a), il ne doit pas Ctre modifiC de f a ~ o n importante par la

Donc tous les atomes d’aluminium, même ceux voisins des atomes de zinc, donnent le même déplacement de Knight, vràisemblablement le même que dans l’aluminium

du recuit thermique indique bien l’interaction des centres F avec le magnesium sous forme dipolaire. II est probable que ces dipoles facilitent la