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Solutions du Contrôle n˚3
I) 5 points
1. Etudions d’abord le sens de variation def :f0(x) =1 2 − 1
x2 =x2−2 2x2 . Doncf est décroissante sur]0;√
2[et croissante sur [√ 2; +∞[
Démontrons par récurrence queuest minorée par√ 2.
initialisation : u0>√
2puisque u0= 4>√ 2 hérédité : Soitntel queun>√
2, a-t-onun+1>√ 2? Puisque un>√
2et quef est croissante sur[√
2; +∞[,f(un)>f(√ 2).
Or f(un) =un+1 (énoncé) etf(√ 2) =
√2
2 + 1
√2 =· · ·=√ 2 Doncun+1>√
2, et l’hérédité est ainsi démontrée.
conclusion : D’après le principe de récurrence,un>√
2 pour toutn>0..
2. Démontrons par récurrence queun+16un pour toutn>0.
initialisation : A-t-onu16u0? On calculeu1= u0
2 + 1
u0 =· · ·= 9 4 64.
Doncu16u0.
hérédité : Soitntel queun+16un. A-t-onun+26un+1? On a prouvé queuétait minorée par√
2, doncun+1etun sont dans[√ 2; +∞[, Or f est croissante sur cet intervalle, doncf(un+1)6f(un),
c’est-à-direun+26un+1, et l’hérédité est prouvée.
conclusion : D’après le principe de récurrence,un+16un pour toutn>0.
Doncuest décroissante.
3. a) f(x)− x 2 +
√2
2
!
= 1 x− 1
√2 =
√2−x
x√ 2 Donc, pour 0< x <√
2, la courbe de f est au-dessus de la droite et pourx >√
2, la courbe de f est en-dessous de la droite.
b) initialisation : A-t-onu06 3 20+√
2? Oui puisque463 +√
2(car√ 2>1)
hérédité : Soitntel que un 6 3 2n +√
2. A-t-onun+16 3 2n+1 +√
2? On saitun>√
2, donc d’après la question précédentef(un)6un
2 +
√2 2 . Donc icif(un)61
2 3
2n +√ 2
+
√2
2 , ce qui est bien équivalent à un+16 3
2n+1 +√ 2.
Donc l’hérédité est démontrée.
conclusion : D’après le principe de récurrence, un 6 3 2n +√
2 pour tout n>0.
c) On a démontré√
26un6 3 2n +√
2pour toutn>0.
Or 3
2n tend vers 0 lorsquentend vers+∞
Donc, d’après le théorème des gendarmes, lim
n→+∞un =√ 2
II) 3 points
1. Initialisation :u362
3 caru3=· · ·= 3 8 . Hérédité : Soitnun indice tel queun6 2
n. Comparonsun+1 à 2 n+ 1. D’après la relation de récurrenceun+1− 2
n+ 1 61 2
1 + 1
n 2
n− 2 n+ 1. Or 1
2
1 + 1 n
2 n− 2
n+ 1 =· · ·= −n2+ 2n+ 1 n2(n+ 1)
On peut démontrer que, pourn>3, on a −n2+ 2n+ 160(avec la règle du signe d’un trinôme, ou avec l’étude de la fonctionx7→ −x2+ 2x+ 1, ou avec la forme canonique2−(n−1)2). Doncun+1− 2
n+ 1 60, ce qui prouve que la propriété est héréditaire.
Solutions du Contrôle n˚3 page 2 de 3 Donc d’après le principe de récurrence,un6 2
n pour toutn>3. (en fait, c’est vrai pour toutn>1, car on le vérifie directement pouru1et u2).
2. v1=1
2,v2=1
4, v3=1
8, v4= 1 16.
On peut conjecturer quev est une suite géométrique de raison 1 2. Pour le prouver, on calculevn+1= un+1
n+ 1 = 1 2
1 + 1
n
un
n+ 1 =un
2n =1 2vn
Doncv est bien une suite géométrique de raison 1
2 et de premier termev1=1 2. Doncvn =1
2 1
2 n−1
= 1 2n Donc un= n
2n (ce qu’on vérifie sur les premiers termes, par exempleu1=1 2).
III) 8 points
1. a) lim
x→0
ex−1
√x . Forme « 0
0 ». On fait apparaître untaux d’accroissement. f(x) =ex−1
x ×√ x.
Le taux d’accroissement tend vers exp0(0) =e0 = 1, donc la forme n’est plus indéterminée «1×0» et la limite est 0
b) lim
x→1
1 +ex
1−ex−1. Forme « 1 +e
0 ». On étudie lesigne du dénominateur. Quand a-t-on1−ex−1>0?
Quandex−1<1, c’est-à-direx−1<0, c’est-à-direx <1.
Donc lim
x→1x<1
1 +ex
1−ex−1 = +∞et lim
x→1x>1
1 +ex
1−ex−1 =−∞
Donc la réponse est : il n’y a pas de limite c) lim
x→−∞1 +x+p
x2+ 4x. Forme «−∞+∞».Expression conjuguée. f(x) =1 + 2x+x2−x2−4x
1 +x−√
x2+ 4x = 1−2x 1 +x−√
x2+ 4x Forme « −∞
−∞ ». On met en facteur lestermes dominants, on simplifie.
Commextend vers−∞, on peut se restreindre au casx <0.
Donc√
x2+ 4x=√ x2
r 1 + 4
x =−x r
1 + 4 x.
Aprèssimplificationparx:f(x) =
1 x−2 1
x+ 1 + r
1 + 4 x La forme n’est plus indéterminée : « −2
2 ». Donc la réponse est −1 2. f(x) = (2x3−4x2)e−x. Déterminer les limites def en+∞et en−∞
• En+∞
2x3−4x2 (polynôme) a même limite que leterme de plus haut degré2x3, c’est- à-dire+∞. La forme est donc indéterminée «(+∞)×0».
On met en facteur lestermes dominants:f(x) =x3
2−4 x
e−x
On applique une formule decroissances comparées: lim
x→+∞xne−x= 0.
Donc la forme n’est plus indéterminée : «0×2». La réponse est 0 .
• En−∞
Avec la règle sur le terme de plus haut degré d’un polynôme, la limite se présente sous la forme «(−∞)×(+∞)», ce qui n’est pas une forme indéterminée.
La réponse est −∞
3. f(x) = x2
e3x−1. Déterminer les limites def en−∞, en 0 et en+∞
• en−∞
Forme « +∞
−1 ». Donc la réponse est −∞
• en0 Forme « 0
0 ». On fait apparaître untaux d’accroissement . f(x) = x
e3x−1 x
. Le dénominateur est un taux d’accroissement qui a pour limite u0(0)avecu(x) =e3x etu0(x) = 3e3x, doncu0(0) = 3.
La réponse est 0 (forme « 0 3 »)
• en+∞
Forme « +∞
+∞ ». On met en facteur lestermes dominants: f(x) = x2
e3x× 1 1−e−3x
Le deuxième facteur tend vers 1 et ne pose pas de problème. Le premier ressemble à une formule de croissances comparées mais ce n’en est pas exactement une. On s’y ramène en faisant un changement de variableX = 3x, avecX qui tend vers +∞.
Donc le problème est équivalent à lim
X→+∞
X 3
2
eX .
Solutions du Contrôle n˚3 page 3 de 3 L’expression s’écrit 1
9×X2
eX, qui a pour limite0d’après une formule descroissances comparées.
Donc la réponse est 0
IV) 4 points
1. a) On introduit la fonction f : f(x) =ex−x2 2
f0(x) =ex−x. On ne sait pas étudier le signe directement, on dérive à nouveau.
f00(x) =ex−1. Quand a-t-onf00(x)>0? Quandex>1, soitx >0.
Donc f0 est strictement croissante sur [0; +∞[. Or f0(0) =e0−0 = 1. Donc pour toutx>0, on af0(x)>0.
Donc f est strictement croissante sur [0; +∞[. Orf(0) = e0−0 = 1. Donc f(x)>0 pour toutx>0, ce qui prouve bien queex>x2
2 pour toutx>0.
b) Pour x >0,ex> x2
2 , donc ex x > x
2. Or lim
x→+∞
x
2 = +∞, donc d’après le théorème des gendarmes (dans le cas d’une limite infinie) lim
x→+∞
ex x = +∞
2. f(x)−x=√
x2+ 2x+ 2−x. La limite se présente sours forme indéterminée
«∞ − ∞». On utilise l’expression conjuguée : f(x)−x= x2+ 2x+ 2−x2
√x2+ 2x+ 2 +x= 2x+ 2
√x2+ 2x+ 2 +x
On met en facteur les termes dominants, on simplifie (avec icix >0) f(x)−x=
2 + 2 x r
1 + 2 x+ 2
x2 + 1
. La forme n’est plus indéterminée : « 2 2 » Donc lim
x→+∞f(x)−x= 1 Donc lim
x→+∞f(x)−x−1 = 0.
Donc la droite d’équation y=x+ 1 est asymptote à la courbe def en+∞.