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Historique de la pathologie et des développements sanitaires dans la pisciculture française.

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02746321

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Submitted on 3 Jun 2020

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Historique de la pathologie et des développements sanitaires dans la pisciculture française.

Pierre de Kinkelin, Christian Michel

To cite this version:

Pierre de Kinkelin, Christian Michel. Historique de la pathologie et des développements sanitaires dans la pisciculture française.. Congrès, 2012. �hal-02746321�

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HISTORIQUEDELAPATHOLOGIEETDESDÉVELOPPEMENTSSANITAIRESDANSLAPISCICULTUREFRANÇAISE. Pierre de Kinkelin, Christian Michel

INRA, UR Virologie et Immunologie Moléculaires, Centre de Jouy, 78352 Jouy-en-Josas, France A l'aube de l'année 1964, la pisciculture dans le monde concernait essentiellement la carpe Cyprinus carpio et les salmonidés en majorité représentés par le truite arc-en-ciel (TAC) Oncorhynchus mykiss. Des agents pathogènes avaient déjà été reconnus responsables de maladies chez ces espèces : constituants de la qualité de l'eau ou de l'alimentation; polluants; organismes plus ou moins bien définis (virus, bactéries, champignons, parasites).

En France, on connaissait : 2 viroses, la septicémie hémorragique virale (SHV) de la TAC et la virémie printanière de la carpe; un complexe étiologique appelé alors hydropisie infectieuse; 3 bactérioses, dont la furonculose des salmonidés semblait la mieux définie; des parasitoses surtout externes dues à des protistes et à des copépodes. Au plan pratique, ces maladies pouvaient se classer sommairement en 2 groupes : celles qui cédaient aux traitements médicamenteux, bactérioses et parasitoses, et celles qui étaient incurables, en pratique les viroses. Ensuite la diversité des organismes pathogènes (OP) reconnus en France n'a cessé de grandir pour 3 raisons majeures : les progrès dans leur connaissance et dans leur potentiel d'étude technique et humain (INRA, Anses et ses formes antérieures, laboratoires départementaux, praticiens); la diversification des espèces d'élevage; les nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI)]. Le constat est que les OP reconnus sont, en gros, ceux qui frappent dans le monde les mêmes espèces de poissons que celles présentes sur les territoires français.

Les moyens de lutte et de prévention ont suivi les progrès des connaissance sur les agents de maladies et la physiologie des poissons. Une bonne zootechnie, issue des recherches physiologiques (nutrition, reproduction) et génétiques efface pratiquement l'expression des étiologies environnementales dans les systèmes d'élevage bien établis. Des réglementations assorties de contrôles ont amélioré la prévention des étiologies toxiques. Concernant les traitements antibactériens (antibiotiques) et antiparasitaires, ils ont été progressivement soumis à un encadrement réglementaire strict en raison du danger potentiel de leur emploi non contrôlé pour la santé publique et pour l'environnement. Contre les bactérioses, la vaccination est entrée en pratique courante dans les années 90 tant en élevage marin que dulçaquicole contribuant à la baisse de la consommation médicamenteuse. La vaccination de masse implique, à coté de la balnéation, le recours à l'injection, pratique jugée irréaliste il y a 50 ans. Aucun vaccin anti-virose n'a été autorisé depuis le début de cet historique, aussi la lutte antivirale a-t-elle été fondée sur une prophylaxie sanitaire. Comme il s'agissait de maladies contagieuses dont la propagation spatiale était liée au transfert de poissons infectés entre sites d'élevage ou cours d'eau, il fallait définir l'état sanitaire viral des poissons, le garantir par une réglementation et se donner les moyens d'un assainissement éventuel, d'où l'intervention de services publics et l'avènement d'une prophylaxie sanitaire officielle (PSO). Son principe est que des poissons reconnus exempts d’OP identifiables par des techniques dûment validées attestent du statut sanitaire des populations de leur lieu d'origine, pourvu qu’aucune introduction d’animaux de statut sanitaire non établi n'y soit effectuée. Dès 1969 un cadre réglementaire était établi (circulaire 1012 du 21/08/1969 (contrôle sanitaire officiel des élevages de salmonidés) et les pisciculteurs étaient informés de ce qu'étaient les bases d'une PSO.

L'adhésion suscitée fut quasi nulle. De nouveaux textes virent le jour : décret 85-935 classant la NHI et de la SHV en maladies réputées contagieuses et 3 arrêtés ministériels de mars et novembre 1987 (lutte contre les MRC des salmonidés). Ils offraient la possibilité de définir des zones géographiques exemptes de MRC, encourageant les efforts de prévention ou d'assainissement à l'échelle locale puis régionale. La mise en œuvre de la prophylaxie a reposé sur le fonctionnement de groupements de défense sanitaire aquacoles (GDSA). Là où ils ont été actifs, les viroses cibles de la prophylaxie ne se sont pas implantées (NHI) ou ont été contenues. La PSO a ensuite évolué vers une unification européenne régentée par la directive 91/67/CEE du 28/01/1991 et ses prolongements jusqu'en 2004. Néanmoins elle n'aboutit pas à une application nationale unifiée en raison de divers obstacles (politique sanitaire à 2 vitesses, conflit avec des critères d'environnement, recettes d'intervention "terriennes", danger de certaines décisions pour la survie des exploitations). Depuis 2006, la directive 2006/88/CE du Conseil du 24 octobre 2006 (transcription DGAL en arrêté du 4/11/2008) reflète l'évolution de la PSO dans les sens souhaités par l'organisation Mondiale du Commerce. Une plus grande souplesse par rapport aux systèmes antérieurs prend mieux en compte les contingences commerciales et atténue quelque peu les obligations rebutantes passées. Elle demeure cependant une PSO dont la réussite reste fondée sur l’engagement et la responsabilisation des professionnels.

L'action sanitaire a évolué avec les défis de l'ichthyopathologie. Elle a permis la préservation ou l'éradication de viroses dans certaines régions et, plus généralement, un fonctionnement économique acceptable des piscicultures malgré les agents pathogènes et spécialement les OP. Il lui faudra toujours s'adapter aux évolutions future de la pathologie des poissons.

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