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La mise en valeurs des tissus urbains traditionnels via la relance des activités artisanales: as de Constantine

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université MOHAMED SEDDIK BENYAHIA-JIJEL

Faculté des Sciences et de la Technologie Département d’Architecture

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de : Master Académique

Filière : ARCHITECTURE

Spécialité :

ARCHITECTURE ET PATRIMOINE Présenté par :

BENTAHER ABDELFETAH BOUHELASSA BESMA

KIMOUCHE MOHAMMED ABDELMADJID

Date de soutenance : 21/10/2017

Composition du Jury :

Mme KIHAL.H Maitre-assistante/A, université MSB-JIJIEL, Présidente du jury.

Mr. BLIBLI. M Maitre-assistant/A, université MSB-JIJIEL, Directeur de mémoire.

Mme. MENHOUR.A .A Maitre-assistant/A, université MSB-JIJIEL, Membre du jury.

Thème :

La mise en valeurs des tissus urbains traditionnels via la relance des activités artisanales

Cas de Constantine

(2)

DEDICACE :

Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un labeur qu’on dédie du fond du cœur à ceux qu’on

aime et qu’on remercie en exprimant la gratitude et la reconnaissance durant toute notre existence, à ceux qui m’ont donné la vie, l’espoir et l’amour, à ceux qui m’ont encouragé le long de mes études : Je dédie ce modeste travail particulièrement à la mémoire de mon très cher papa avec lequel je n’aurai pas le plaisir de partager cet évènement, Je mets maintenant, le fruit de longues années d'études, de longs mois de distance de ton amour de ta tendresse, de Longs jours d'apprentissage. J’espère que je serai à la hauteur de tes attentes, je suis fière d’être ta fille .que ton âme repose en paix mon papa.

A ma très chère Maman, A la bougie qui éclairait mon chemin depuis ma naissance, la première personne qui a cru en moi, qui m’a encouragée et soutenue le long de mon chemin. Merci pour vos sacrifices, dévouement et surtout de m’avoir fait autant de confiance, de n’avoir jamais douté de mes capacités, que dieu te protèges et te gardes pour nous.

Je dédie ce travail dont le grand plaisir leurs revient en premier lieu pour Leurs conseils, aides, et encouragements :

A mon grand frère : ABD RAOUF qui m'est le père et le frère et qui n’a pas cessé de m’encourager dans mes études.

A mon petit frère : MED.LAMINE que je lui souhaite un avenir plein de réussite.

A ma chère sœur : HANIA pour sa douceur et encouragement.

A ma mes binômes : MADJID et FETAH et leurs familles.

A mes meilleures copines : FERIEL, MANAR, ABLA DALAL, IMENE, MERIEM en souvenir de notre sincère amitié et les moments agréables et inoubliables que nous avons passés ensemble.

A mes collègues qui m’ont aidé et donné des informations : SATIA ET YEHIA.

A mes chers oncles et tantes et mes chers cousins, cousines et toute ma famille.

A notre promoteur et encadreur, monsieur BLIBLI MUSTAPHA pour avoir dirigé ce travail.

A tous les étudiants de l’architecture et particulièrement mes collèges de la promotion 2017.

Et enfin à toute personne pour qui j’ai une place dans son cœur, que je connais, que j'estime et que j’aime.

BESMA

(3)

DEDICACE :

Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un labeur qu’on dédie du fond du cœur à ceux qu’on aime et qu’on remercie en exprimant la gratitude et la reconnaissance durant toute notre existence, à ceux qui m’ont donné la vie, l’espoir et l’amour, à ceux qui m’ont encouragé le long de mes études : A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir, à toi mon père.

A la bougie qui éclairait mon chemin depuis ma naissance, à la source de ma vie ma très chère maman.

A mes chers frères : A mes chères sœurs :

Je dédie ce travail dont le grand plaisir leurs revient en premier lieu pour leurs conseils, aides, et encouragements.

A mes binômes MADJID et BESMA et à leurs familles.

A mes meilleurs amis :

A mes chers oncles et tantes et mes chers cousins, cousines et toute ma famille

A notre promoteur et encadreur, monsieur BLIBLI MUSTAPHA pour avoir dirigé ce travail.

A tous les étudiants de l’architecture et particulièrement mes collèges de la promotion 2017.

Et enfin à toute personne pour qui j’ai une place dans son cœur, que je connais, que j'estime et que j’aime.

FETAH

(4)

DEDICACE :

Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un labeur qu’on dédie du fond du cœur à ceux qu’on aime et qu’on remercie en exprimant la gratitude et la reconnaissance durant toute notre existence, à ceux qui m’ont donné la vie, l’espoir et l’amour, à ceux qui m’ont encouragé le long de mes études : A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir, à toi mon père.

A la bougie qui éclairait mon chemin depuis ma naissance, à la source de ma vie ma très chère mère.

A mes chers frères : MEHDI et ABD ELKADER A ma chère sœur : ZAHRA

Je dédie ce travail dont le grand plaisir leurs revient en premier lieu pour leurs conseils, aides, et encouragements.

A mes binômes FETAH et BESMA et à leurs familles.

A mes meilleurs amis.

A mes chers oncles et tantes et mes chers cousins, cousines et toute ma famille

A notre promoteur et encadreur, monsieur BLIBLI MUSTAPHA pour avoir dirigé ce travail.

A tous les étudiants de l’architecture et particulièrement mes collèges de la promotion 2017.

Et enfin à toute personne pour qui j’ai une place dans son cœur, que je connais, que j'estime et que j’aime.

Madjid

(5)

Remerciement :

Nous remercions tout d’abord Dieu le tout puissant pour nous avoir donnés la force et le Courage pour faire aboutir ce travail.

D’abord, nous remercions notre promoteur Monsieur BLIBLI MUSTAPHA, qui par son exigence, sa disponibilité et sa rigueur, a permis de faire converger cette recherche, nous le remercions tout particulièrement pour tous les efforts consentis, pour mener à bien ce projet et aussi pour sa gentillesse et son soutien à chaque étape de ce travail.

Nous remercions aussi les membres de jury Madame KIHEL.H et Madame MENHOUR.A d’avoir lu et juger ce travail.

Nous remercions également madame AIDET.A pour son encouragement et pour son aide inappréciable.

Nos vifs remerciements sont aussi adressés à tous les enseignants qui ont contribué à notre formation.

Nos parents, nos frères et sœurs qui nous ont aidés moralement et physiquement.

A tous nos amis.

Enfin, nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés de près ou de loin ne serait-ce que par le simple signe d’encouragement.

BOUHELASSA BESMA & KIMOUCHE ABDELMADJID & BENTAHER ABDELFETAH Promotion Octobre 2017

(6)

SOMMAIRE

CHAPITRE INTRODUCTIF

- INTRODUCTION GENERALE : ... 1

I. Problématique : ... 2

II. Hypothèses : ... 4

III. Objectifs : ... 4

IV. Motivations du choix du thème : ... 5

V. Méthode de recherche : ... 5

VI. Structure du mémoire : ... 6

CHAPITRE I : Patrimoine et artisanat tradionnelle, la mise au point conceptuelle Introduction ... 8

I. Qu’est-ce qu’un tissu urbain ? ... 8

II. Le tissu urbain ancien : noyau ancien entre déclin et question de survie. ... 9

II.1. Les tissus traditionnels : LES MEDINAS. ... 9

II.2. Les tissus coloniaux : l’urbanisme colonial, un ancien héritage. ... 10

II.3.2. Les faubourgs : ... 10

III. Les opérations sur les anciens tissus : ... 10

III.1. La revitalisation urbaine : ... 11

III.2. La requalification urbaine : ... 11

III.3. La réhabilitation urbaine : ... 11

III.4. Le renouvellement urbain : ... 12

III.5. La réorganisation urbaine : ... 12

III.6. La restructuration urbaine : ... 12

IV. Les tissus anciens : un patrimoine culturel ... 12

IV.1. La notion du patrimoine : ... 12

IV.2. Les valeurs patrimoniales : ... 13

IV.3. Le patrimoine urbain : ... 14

IV.4. Le patrimoine naturel : ... 15

IV.5. Le patrimoine culturel : ... 15

IV.5.1. Le patrimoine culturel matériel selon l’UNESCO : ... 15

(7)

IV.5.2. Le patrimoine culturel immatériel selon l’UNESCO : ... 16

V. L’artisanat comme patrimoine culturel immatériel : ... 17

V.1. C’est quoi l’artisanat ? ... 17

VI. Le patrimoine et le tourisme culturel : ... 19

IV.1. Définition du tourisme : ... 19

IV.1.1. Le tourisme culturel : ... 19

IV.2. La patrimonialisation : ... 20

IV.2.1. Le processus de patrimonialisation : ... 21

Conclusion : ... 21

CHAPITRE II : L'artisanat traditionnel comme vecteur de régénération des tissus anciens Introduction : ... 22

I. Artisanat et cadre physique : l’influence de l’un sur l’autre. ... 22

II. La ville de Tunis au service de son artisanat. ... 24

II.1. Présentation de la ville de Tunis : ... 24

II.1.1. Tunis la nouvelle ville :... 25

II.1.2. La médina : ... 26

II.2. La valorisation de la médina de Tunis dans le but de promouvoir le tourisme culturel : 32 II.3. Qu’elle est le rôle du reste de la ville de Tunis pour la promotion du tourisme culturel ? 33 III. L’artisanat génère un circuit touristique à Fès. ... 37

III.1. Présentation de la ville de Fès :... 37

III.2. L’artisanat à Fès : ... 39

III.3. Médina de Fès entre sauvegarde et tourisme : ... 40

III.4. Circuits touristiques de la médina de FES, importance de l’artisanat dans la valorisation du tissu ancien : ... 41

Conclusion : ... 43

CHAPITRE III : Le diagnostic du quartier de Bardo I. Présentation de la ville de Constantine : ... 44

I.1. Situation : ... 44

I.2. Relief et géologie : ... 45

I.3. Historique :... 45

(8)

II. Analyse du cas d’étude : la quartier de Bardo ... 47

II.1. Approche bio -physique : ... 47

II.1.1. Situation et limites du quartier de Bardo : ... 47

II.1.2. Le climat : ... 48

II.1.3. Morphologie du site : ... 48

II.1.4. Les risques naturels : ... 49

II.1.5. Le paysage : ... 50

A- La façade urbaine : ... 50

B- La silhouette urbaine : ... 51

II.2. Approche historico-géographique : ... 51

II.2.1. La période précoloniale : avant 1830 ... 51

II.2.2. La période coloniale : 1830-1962 ... 52

II.2.3. La période contemporaine : après 1962 ... 55

II.3. Approche urbanistique-architecturale : ... 57

II.3.1. Accessibilité : ... 57

III.3.2.La trame viaire : ... 57

La trame viaire se compose d’une voie principale le long du quartier avec quelques voies secondaires et d’autres tertiaires qui sont de nombre réduit. ... 57

II.3.3. Les nœuds et les points de repères : ... 58

II.3.4. Cadre bâti/non bâti : ... 59

II.3.5. Typologie du cadre bâti : ... 60

II.3.6. Les équipements : ... 63

II.3.7. Les activités existantes :... 64

II.3.8. Tension urbanistique et état de conservation ; ... 64

A- Etat de conservation de la voirie : ... 64

B- Etat de conservation du cadre bâti : ... 67

II.3.9. Valeurs patrimoniales : ... 68

A- Patrimoine culturel immatériel : ... 68

B- Patrimoine culturel matériel :... 69

C- Patrimoine naturel : ... 71

II.4. Approche socio-économique : ... 71

II.4.1. Valeur sociale : ... 71

II.4.2. Valeur économique : ... 72

Conclusion : ... 73

(9)

CHAPITRE IV : La réflexion et le projet

Introduction : ... 74 I. Stratégie d’interventions sur le quartier de Bardo : ... 74 II. Les scénarios : ... 75

II.1. Scénario 1 : La conservation du patrimoine matériel et le renforcement du développement socio-économique à travers le tourisme et l’artisanat. ... 75 II.2. Scénario 2 : La préservation et l’amélioration du patrimoine naturel. ... 75 II.3. Scénario 3 : La patrimonialisation du patrimoine immatériel (l’artisanat de la dinanderie Constantinoise). ... 76

Conclusion : ... 81

CONCLUISION GENERALE : ... 82

BIBLIOGRAPHIE

Résumé

Abstract

صخلملا

(10)

Figure 1 : les métiers de l'artisanat ... 17

Figure 2 : la dinanderie Constantinoise ... 18

Figure 3 : l'avenue Habib BOURGUIBA ... 25

Figure 4 : les tapis tunisiens ... 27

Figure 5 : costumes traditionnels tunisiens ... 28

Figure 6 : poterie et céramique traditionnelles de Tunisie ... 28

Figure 7 : la mosaïque tunisienne ... 29

Figure 8 : l'art de cuivre en Tunisie ... 30

Figure 9 : bijoux traditionnels tunisiens ... 30

Figure 10 : les Souks de la médina de Tunis ... 31

Figure 11 : valorisation de la médina de Tunis ... 32

Figure 12 : valorisation de la médina de Tunis ... 33

Figure 13 : projet South Lake ... 36

Figure 14 : projet South Lake ... 36

Figure 15 : la tannerie Chouara ... 39

Figure 16 : vue générale sur la médina de Fès ... 40

Figure 17 : Souk Chammaine en plein cœur du centre historique Quaraouiyin ... 40

Figure 18 : aperçu historique de la ville de Constantine ... 45

Figure 19 : la ville de Constantine vue du ciel ... 47

Figure 20 : coupe topographique du site ... 49

Figure 21: façade urbaine du quartier de Bardo ... 50

Figure 22 : la mixité urbaine dans la façade urbaine du quartier de Bardo ... 50

Figure 23 : la silhouette urbaine du site ... 51

Figure 24 : le quartier de Bardo à l'époque coloniale ... 54

Figure 25 : photo aérienne du quartier de Bardo avant le début des démolitions ... 55

Figure 26 : le début des travaux en 2011 ... 55

Figure 27: le pont se termine en 2014 ... 55

Figure 28 : La bardo en 2015 suite à l'éradication des bidonvilles ... 56

Figure 29 : le bardo en 2017 ... 56

Figure 30 : la voie qui mène à Djnan Zitoune ... 57

Figure 31 : rue de la Roumanie ... 57

Figure 32 : Avenue Rahmani Achour ... 57

Figure 33 : Avenue Rahmani Achour côté droit ... 57

Figure 36 : le rond-point des martyres ... 58

Figure 34 : rond-point de Sidi RACHAD ... 58

Figure 35 : Hôtel Cirta ... 58

Figure 37 : différentes types de bâti à Bardo ... 60

Figure 38 : centre de pneumologie ... 63

Figure 39 : centre artisanal ... 63

Figure 40 : école primaire ... 63

Figure 41 : centre de santé ... 63

(11)

Figure 42 : annexe AEP ... 63

Figure 43 : mosquée ... 63

Figure 44 : le pourcentage des commerces selon les types ... 64

Figure 45 : avenue Rahmani Achour ... 65

Figure 46 : voie tertiaire ... 65

Figure 47 : trottoir situé à l'avenue Rahmani Achour ... 65

Figure 48 : la dinanderie Constantinoise ... 69

Figure 49 : pont de SIDI RACHAD ... 70

Figure 50 : le mausolée de SIDI RACHAD ... 70

Figure 51 : le potentiel naturel de Bardo ... 71

Figure 52 : locaux commerciaux ... 72

Figure 53 : le centre artisanal ... 72

Figure 54 : les différents scénarios d'interventions sur le Bardo... 74

Figure 55 : musée de Cirta ... 80

(12)

Carte 1 : situation de la ville de Tunis ... 24

Carte 2 : délimitation de la ville nouvelle de Tunis ... 25

Carte 3 : plan de la médina de Tunis, 1887 ... 26

Carte 4 : disposition des différents Souks de la médina de Tunis ... 31

Carte 5 : situation du Lac de Tunis par rapport à la médina ... 34

Carte 6 : localisation du projet ... 35

Carte 7 : situation de la ville de Fès ... 37

Carte 8 : la ville de Fès ... 38

Carte 9 : les circuits touristiques de la médina de Fès ... 41

Carte 10 : le circuit de l'artisanat de la médina de Fès ... 42

Carte 11: carte géographique de l'Algérie ... 44

Carte 12 : limites administratives de la wilaya de Constantine ... 44

Carte 13 : le site naturel de Constantine ... 45

Carte 14 : l'évolution urbaine de la vile de Constantine ... 46

Carte 15 : Situation de Bardo par rapport à la ville de Constantine ... 47

Carte 16 : limites du quartier de bardo ... 48

Carte 17 : la topographie de Bardo ... 49

Carte 18 : les risques naturels à Bardo ... 49

Carte 19 : le quartier de Bardo à l'époque Ottomane ... 52

Carte 20 : plan de Constantine 1895 ... 53

Carte 21 : plan de Constantine 1887 ... 53

Carte 22 : plan Constantine 1938 ... 54

Carte 23 : plan de Constantine 1911 ... 54

Carte 24 : accessibilités au quartier de Bardo ... 57

Carte 25 : la trame viaire du quartier de Bardo ... 58

Carte 26 : les nœuds et les points de repères ... 58

Carte 27 : cadre bâti et non bâti au quartier de Bardo ... 59

Carte 28 : typologies du cadre bâti au quartier de Bardo ... 60

Carte 29 : les équipements de Bardo ... 63

Carte 30 : état de conservation de la voirie ... 65

(13)

PDAU : Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme.

UNESCO : Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture ICCROM : Conseil International des Monuments et des Sites

OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques DUAC : Direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction URBACO : Centre d'Etudes & de Réalisation en Urbanisme de Constantine REMAM : Réseau Marocain des Anciennes Médinas

CAM : chambre de l'artisanat et des métiers

PPMMC : PROJET PROGRAMME DE MODERNISATION DE LA METROPOLE DE

CONSTANTINE

(14)

CHAPITRE INTRODUCTIF

(15)

- INTRODUCTION :

L'artisanat en général et partout dans le monde constitue une référence à une civilisation, à un art et à une culture de toute une population. Il reflète un énorme patrimoine et une importante valeur culturelle, et humaine, liée à l'histoire et aux traditions d’un peuple.

Il regroupe des métiers de passion, de savoir-faire, de liberté et de créativité à travers des formes multiples et des matériaux innombrables qui vont du bois à la peau, du fer au cuivre, des tissus à la céramique, Il représente un énorme gisement économique en offrant de multiples possibilités de développement et d’épanouissement à la ville.

L’histoire de Constantine est riche des différentes civilisations quelle a connues et des hommes qui ont perpétué son éclat à travers les temps. Le patrimoine artisanal de la ville porte, aujourd’hui, l’empreinte de chaque civilisation, témoignant des traditions les plus antiques de nos ancêtres. Le choix s’est porté sur le secteur de la dinanderie, ce dernier a marqué l’identité de la ville pendant de longues périodes et a enrichi son patrimoine culturel.

Initialement quand la médina de Constantine a été créée, l’organisation des activités commerciales et artisanales obéissait à un système de corporation par métiers ou les activités les plus nobles étaient concentrées au centre et celles les plus nuisibles étaient rejetées vers la périphérie. Cette organisation a été le résultat d’une logique spatiale car, les tissus traditionnels ont toujours été la réponse à un rapport de correspondance entre la forme sociale et la forme spatiale au cours de l'histoire. Ces tissus sont l'expression des civilisations, ils constituent un miroir de valeurs, de la culture et de l'histoire des sociétés qui les ont produits et habités, ce qui représente un patrimoine architectural, historique et culturel important.

La ville s’est agrandie à travers les siècles et l’activité de la dinanderie n’est plus restée à la médina, elle a été reportée sur un quartier situé au portes de la ville, appelé Bardo.

Aujourd'hui ce patrimoine culturel porteur de mémoire et d’identité est menacé par la marginalisation voir même par la disparition. Développer l’artisanat en réhabilitant ce métier d’art traditionnel, s’avère important et sa revalorisation doit constituer un enjeu majeur pour le développement économique et urbain de la ville

1

.

1 Selon Max Weber, la ville est : «une Variété des savoir-faire et des métiers exercés dans un espace de différentes tailles ».

(16)

I. Problématique :

Constantine, un vieux site d’implantation humaine qui remonte à 2 500 ans. Métropole régionale depuis la Numidie Antique, elle demeura capitale de l’Est algérien durant la colonisation française (1837-1962). Après l’indépendance du pays, Constantine conserva son statut de capitale de l’Est Algérien. Elle occupe une position géographique centrale dans la région. C’est une ville charnière entre le Tell et les Hautes plaines, au croisement des grands axes Nord-Sud (Skikda-Biskra) et Est-Ouest (Sétif-Annaba).

À l’instar des villes algériennes, Constantine est connue par son histoire et sa médina.

Cette dernière a connu le passage de plusieurs civilisations témoignant de la richesse de son patrimoine urbain, culturel, et historique. L’artisanat traditionnel fait partie du patrimoine ayant marqué ce territoire depuis fort longtemps. La médina a abrité le travail de bois, le travail de cuivre et le travail des bijoux depuis des siècles.

2

« En avant de Bab-el-Djedid et de Bab-el-Oued, il y a, sur le sommet du contrefort qui se lie au Coudiat-Ati, un faubourg peu étendu, habité par des artisans

3

qui y faisaient le travail du cuivre ».

Le travail du cuivre ou bien la dinanderie Constantinoise se concentre aujourd’hui dans le quartier de Bardo, Il s’appuie sur le travail de la feuille du cuivre et sa transformation en articles utilitaires ou simplement décoratifs. En effet, ce travail de dinanderie remonte au Moyen-Âge et concentre une large inspiration turque

4

. Les historiens se sont accordés à dire que la ville de Constantine ne fut pas marquée par une domination ottomane totale lors de cette période. A.RAYMOND

5

rapporte que c’est pour cette raison qu’aucune expression sociale politique autochtone et citadine n’a bougé et ce à cause de la faible implantation de l’élément turc dans la ville

6

. La dinanderie Constantinoise est donc un héritage propre aux

2 D'après la carte (LE QUARTIER COMMERCIAL DE LA MEDINA AVANT 1837) Mercier, 1837. Leucuyer, les métiers constantinois. Divers. Elaboration BP 1983.

3 Edouard Charton, Eurayle Cazeaux, Eugène Best, Charles Mayet, Charles Forementin, Émile Fouquet, Ernest Beauguitte, Louis Fouquet(1836). Le Magasin pittoresque, Volumes 4 à 6. Jouvet & cie, p115

4 http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LaCulture/artisanat/dinanderie.htm

5 "Les caractéristiques d'une ville arabe "moyenne au XVIII siècle: le cas de Constantine",R.O.M.M..n°44 1987 pp.134-147

6 op.cit.p. 144-145. "la présence des occupants turcs était faible et (...) les cadres anciens pouvaient donc jouer un rôle actif."

(17)

autochtones de la ville, et par conséquent elle représente un potentiel identitaire, historique, et social.

Le quartier de bardo se situe au cœur de la ville de Constantine, plus exactement au Sud-Ouest du centre-ville

7

tout au long du Rhumel, en continuité avec le centre historique et au contre bas du Koudiat. Ce quartier est riche en patrimoine culturel (mausolée et pont de Sidi Rached) et naturel (oued Rhumel et la forêt). Il constitue la référence par excellence de l’artisanat de cuivre à Constantine. On y comptait plus de 200 artisans dinandiers avant 2008

8

, or les aléas naturels auxquels est soumis ce quartier, entre autres, le problème de glissement des terres et l’inondation des berges du Rhumel ainsi que l’éradication de l’ancien quartier pour permettre la réalisation du nouveau pont Transrhumel, ont poussé beaucoup d’artisans à quitter le site. Alors le quartier a accumulé une friche urbaine qui sera réaménagée dans le cadre d’un projet urbain moderne. Ceci qui explique la négligence des pouvoirs publics vis-à- vis de la sauvegarde du patrimoine local : face aux défis de la modernisation et de la technologie, Quel est le devenir de ce patrimoine artisanal qui a marqué fortement la mémoire et l’identité du quartier et de toute la ville ? Peut-on garantir une cohésion sociale en fusionnant les deux vecteurs (modernité/authenticité) ?

L’histoire a donc démontré l’ancrage et l’importance de la dinanderie pour la société constantinoise. Néanmoins, un travail de sensibilisation de l’importance de cet héritage s’impose en vue de le sauvegarder. Comment peut-on impliquer la société et les différents acteurs intervenants sur la ville dans le processus de revitalisation et de relance de ce patrimoine artisanal ?

L’artisanat fut toujours un vecteur de régénération des vieux tissus, et ce à travers la cohésion sociale portant sur le marchandage et l’ancrage des divers métiers. Quelles seraient les retombées de la relance des activités artisanales sur le développement du quartier Bardo et la ville de Constantine ?

7 PDAU de Constantine

8 D’après la Chambre de l’artisanat et des métiers de Constantine (CAM)

(18)

II. Hypothèses :

Nous nous sommes accordés à avancer multiples hypothèses :

 On aura une relance des activités artisanales , si on érige l’art de la dinanderie au titre de patrimoine national, démarche qui doit mobiliser tous les acteurs (décideurs politiques, société civile, le mouvement associatif, la classe intellectuelle).

 Si on va Aménager l’espace non bâti, et réaménager la friche urbaine en prenant en compte l’échelle du quartier et celle de la ville, on va garantir la dualité entre la modernité et l’authenticité.

 Le circuit touristique pourrait être un bon élément pour la promotion du site.

III. Objectifs :

Notre recherche s’assigne comme objectifs :

 La conservation, la valorisation de l’artisanat constantinoise en tant que patrimoine culturel immatériel, puisque elle concourt au développement économique, social et culturel, et renforce l’attractivité touristique de la ville.

 La valorisation du site de Bardo, et l’amélioration de l’image de marque de la ville, en reliant l’ancien urbanisme historique qui est dans un état de sous valorisation , avec le nouvel urbanisme moderne, ce qui marque le nouveau Constantine.

 la rentabilisation du site de Bardo, et le développement des activités tertiaire de la

ville.

(19)

IV. Motivations du choix du thème :

L’idée génératrice de ce thème, fut la dualité entre les deux types de patrimoine, à savoir :

le patrimoine culturel matériel, et immatériel.

Le but c’est comprendre la relation entre les deux, lorsque ces deux se situent, ou partagent le même périmètre physique.

Le choix de la ville de Constantine est un choix stratégique car elle constitue, une métropole régionale et nationale, de par sa situation et son histoire. Elle englobe une diversité culturelle et naturelle, que le milieu naturel et les édifices définissent. Par conséquent il y aurait sans doute des interférences entre tous types de patrimoine, choses qu’on va essayer de paramétrer dans le but de garantir une certaine stabilité, et un prolongement à long terme.

V. Méthode de recherche :

Afin de vérifier nos hypothèses, et atteindre les objectifs ciblés, nous récolterons les informations par enquêtes auprès des administrations et acteurs qui sont chargés de l’urbanisme et du patrimoine ainsi que par une recherche documentaire qui comportera des études de mémoires, thèses, livres, rapports d’études, instruments d’urbanisme, revues, sites internet, photos et cartes. Ces informations seront traitées en se référant au guide RehabiMed suivant quatre approches qui sont :

Approche bio –physique : qui s’articule sur la description du milieu physique du

site, des conditions climatiques et météorologiques de la zone, des caractéristiques

géologiques et géomorphologiques, aussi bien que les risques naturels qui affectent le

site.

(20)

Approche historico – géographique : qui s’articule sur l’évolution de la forme urbaine du site de bardo à travers l’histoire.

Approche urbanistique–architecturale : qui parle de la structure du territoire, l’usage, Typologies édificatrices et résidentielles, Tensions urbanistiques et états de conservation, Valeurs patrimoniales, Mobilité et accessibilité.

Approche socio – économique : qui englobe l’analyse démographique, les valeurs sociales, la valeur vitale, et les paramètres économique du site.

Ces quatre approches mènent à une meilleure évaluation de l’état de fait, pour pouvoir intervenir sur le site.

VI. Structure du mémoire :

Afin d’apporter des éléments de réponse aux questions soulevées, nous avons jugé utile de structurer notre mémoire, comme suit :

Un chapitre introductif : comportant une problématique, des hypothèses et des objectifs, et une méthode d’approche.

Le premier chapitre : initiation théorique et conceptuelle, ce sont les différents concepts relatifs à la notion du patrimoine, et les opérations sur les objets patrimoniaux. Tout ça évidement en liaison avec notre thème de recherche.

Le deuxième chapitre : il lève les points sur le rôle entre l’artisanat et les tissus

anciens, il met l’accent aussi sur l’influence de l’un sur l’autre, et ce à travers des

exemples internationaux. La synthèse de ce chapitre nous sera très utile pour notre

travail de valorisation.

(21)

Le troisième chapitre : entièrement consacré à notre cas d’étude, en l’occurrence le Bardo, ce chapitre est un diagnostic complet suivant une méthode spécifique d’analyse. La synthèse de ce chapitre va se traduire en bilan pour le quartier.

Le quatrième chapitre : c’est la réflexion autour du projet, ce chapitre est la somme de toutes les synthèses des trois premiers chapitres. En quelque sorte, ce sont les actions à entreprendre pour valoriser le Bardo. Les actions sont divisées en deux volets : volet pour le patrimoine immatériel, et volet pour le patrimoine matériel.

 Une conclusion générale synthétisant tout notre travail, par la confirmation ou

l’infirmation de nos hypothèses.

(22)

CHAPITRE I :

Patrimoine et artisanat traditionnelle, la mise

au point conceptuelle.

(23)

Introduction

Historiquement, les villes traditionnelles (les médinas) étaient entourées par des murs d’enceinte ou d’une muraille, généralement construites pour une raison défensive. Ensuite il y eut les faubourgs coloniaux et les anciens quartiers résidentiels. Ce qui constitue un ancien tissu urbain produit d’un double héritage colonial et précolonial.

Ces tissus représentent une réalité variée et composite entre culture et nature , ce qui constitue une dimension patrimoniale représentée par: «l'identité culturelle[…]qui tient non seulement à son ancienneté ou à ses expressions architecturales, artistiques et artisanales majeures, mais aussi[…]à la signification des espaces historiques dans la mémoire collective et leurs capacités de représenter[…]la culture locale, et la stratification des fonctions, des activités et de savoir traditionnels qui marquent aussi bien l'articulation physique que l'utilisation sociale des espaces.»

9

De nos jours, les anciens tissus souffrent des problèmes d'abandon, de marginalisation et de dégradation du cadre bâti et la perte d’attractivité des trames urbaines .ce qui nécessite une opération de revalorisation et de préservation en premier lieu.

I. Qu’est-ce qu’un tissu urbain ?

Pour Philipe Panerai

10

, le tissu urbain est constitué de la superposition ou de l'imbrication de trois trames : le réseau des voies, les découpages fonciers et les constructions.

Pierre Pinon

11

en 1978 définit le tissu urbain comme « le résultat de la combinaison plus ou moins complexe et relativement stable d’un certain nombre de trames entre elles. C’est la partie constante de la forme urbaine. Elle est formée habituellement par la superposition de trames des niveaux : parcellaire, trame viaire, bâti et espace libre ».

Alors, Afin de d écrire les tissus urbains, il faut relier les trois éléments de Philipe Panerai avec « l’espace libre » de Pierre Pinon, afin d’avoir une vision plus approfondie de la

9 D.PINI, «Concepts, critères et instruments de la sauvegarde», (actes du colloque), "Patrimoine et développement durable dans les villes historiques du Maghreb contemporain", Fès 2003, p30-44.

10 Demorgon M., Depaule J., Panerai P., 1999, P 70.

11 Borie Alain, Micheloni Pierre, Pinon Pierre, 1978, P 21.

(24)

composition des tissus urbains. On conclue alors que les éléments constitutifs du tissu urbain sont :

Le réseau viaire, Le parcellaire, Le bâti, L’espace libre.

II. Le tissu urbain ancien : noyau ancien entre déclin et question de survie.

Les tissus anciens correspondent généralement à l’espace urbain primitif d’une

ville ancienne. Ils sont souvent reconnaissables par leur architecture, l’ancienneté de leurs bâtiments, la structure de leur voirie et de leur parcellaire. Ils englobent :

• Les tissus traditionnels : médinas, villages ruraux historiques, ksars et Casbahs.

• Les tissus coloniaux : villages, quartiers et faubourg coloniaux.

II.1. Les tissus traditionnels : LES MEDINAS.

La médina, étymologiquement la ville de : Médine, désigne la ville arabe par opposition à la ville européenne, c'est un cadre et une structure sociale. Le cadre urbain est fortement marqué d'une empreinte religieuse structurante, la trame urbaine est un enchevêtrement de ruelles sinueuses et hiérarchisées, permettant de respecter l’intimité de l'espace privé et de l'individu.

Le centre, cœur de la médina, est l'espace de rencontre par excellence, on y retrouve d'ailleurs la mosquée du vendredi, mais il abrite aussi la fonction commerciale, car tout le système de corporation y est: échoppes, ateliers d'artisans… longent ses artères principales.

La structure sociale est caractérisée par une forte adhésion, mais également par une séparation entre espaces publics (la rue, le derb) spécifiques aux hommes, et les espaces introvertis (les maisons, les patios et les terrasses) pour les femmes.

La médina comme toutes les entités urbaines traditionnelles était entourée d'un mur d'enceinte percé de portes permettant de filtrer les pénétrations étrangères. Généralement les extensions de cette dernière se faisaient sur des faubourgs, souvent inclus à l'intérieur des fortifications.

La médina est un espace harmonieux et fonctionnel qui répondait aux besoins de ses

usagers. La raison d'un tel résultat est simple : elle était faite par et pour ses habitants, un

(25)

espace où il n'y avait pas d'opposition entre le contenu et le contenant, un espace sur mesure à l'échelle de l'homme.

12

II.2. Les tissus coloniaux : l’urbanisme colonial, un ancien héritage.

Les nouvelles fondations coloniales étaient principalement composées d’un réseau de villes appelé communément « villes coloniales ». Ces dernières devaient suivre un modèle uniforme à l’image de ce qui se faisait en Europe dans la première moitié du XIXème siècle. Il se présente comme suit : "un échiquier de rues rectilignes, qui définissent une série d’îlots, presque toujours carrés. Au centre de la ville, en supprimant ou en réduisant quelques îlots, on ouvre une place sur laquelle donnent les édifices les plus importants : l’église, la mairie, les maisons des marchands et des colons les plus riches".

13

II.3.2. Les faubourgs :

Les faubourgs sont des quartiers situés à la périphérie d'une ville, généralement construits à la manière d'un village. Les faubourgs étaient parfois eux-mêmes fortifiés et, à partir d'une certaine taille, on décidait (au cas par cas) de les inclure dans la ville. Il désigne un espace périphérique se caractérisant par une structure, une mentalité et un mode de vie semi urbains (Agglomération). Pour certains spécialistes de l'urbanisme, ce type de quartier représente, depuis la fin du XIXe siècle une source d'inspiration qui peut contribuer à résoudre les problèmes des grandes villes.

14

III. Les opérations sur les anciens tissus :

Les tissus anciens connaissent à présent, un processus de déqualification et de dévalorisation .aussi que La dégradation du cadre bâti et la perte d’attractivité des trames urbaines ont engendré, au cœur de certaines villes, des situations socialement difficiles qui

12 KURZAK, Anne-Claire. « Patrimonialisation et ségrégation en médina »,p . 467-478.

13 BOUSRI Nahed-eddine. Les phénomènes de transformation de tissu Colonial au niveau de centre-ville « souk ahras » Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de master en Architecture Option : Architecture, ville et patrimoine. 2015/2016.

14 Martina Stercken / PM, "faubourgs", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), URL: http://www.hls-dhs- dss.chF7878.php, version du 23.04.2015

(26)

s’accompagnent d’une dévalorisation économique .donc, La question de leur survie et de leur revitalisation représente à l’heure actuelle un enjeu important.

III.1. La revitalisation urbaine :

« Revitaliser, c’est trouver un équilibre satisfaisant entre les lois du développement économique, les droits et les besoins des habitants et la mise en valeur de la ville conçue comme un bien public. Les approches patrimoniales, économiques, environnementales et socioculturelles ne s’opposent pas, non seulement elles se complètent mais leur articulation conditionne le succès sur le long terme. »

15

III.2. La requalification urbaine :

« Est une stratégie politique conduite par les communes dans un contexte fortement décentralisé. Elle consiste à donner des nouvelles fonctions aux tissus anciens» Pour que la mise en valeur de ces derniers ne soit pas qu’un investissement touristique, mais aussi un investissement urbain et social.

16

III.3. La réhabilitation urbaine :

La réhabilitation est l’action de réhabiliter qui signifie « rétablir dans un état, dans de droits, des privilèges perdus ». Dans le domaine de la construction, c’est « remettre en état, un

immeuble, un quartier,.. »

Le PDAU

17

définit la réhabilitation comme une « revalorisation de bâtiments ou de tissu qui conservent leurs caractéristiques originelles. Cette opération implique des densifications, régularisation des statuts juridiques, amélioration des conditions d’habitat et mise en place des équipements collectifs et infrastructures nécessaires. Son objectif et de relever la valeur d’usage du cadre bâti qui doit être conservé »

15 HAMMA WALID, Intervention sur le patrimoine urbain ; acteurs et outils Le cas de la ville historique de Tlemcen. mémoire magister en architecture, option patrimoine et urbanisme, Université Abou Bakr Belkaïd – Tlemcen

16 Idem.

17 Pdau D’AZEFFOUN.WILAYA DE TIZI OUAZZOU.

(27)

III.4. Le renouvellement urbain :

Le renouvellement urbain intéresse le traitement des quartiers victimes de processus de dévalorisation urbaine et, il a pour finalité, la fabrication d’une ville plus équilibrée et dont l’aspect et l’usage seraient pour chacun plus équitables.

18

III.5. La réorganisation urbaine :

« Elle a pour objectif l’amélioration de la réalité urbaine par des actions superficielles, non radicales, à court ou à moyen termes. Ce type d’intervention ne bouleverse donc pas la situation préexistante, ne produit pas de rupture dans le cadre bâti et correspond par conséquent, aux situations urbaines où il est difficile ou non nécessaire de mener des interventions radicales. ».

19

III.6. La restructuration urbaine :

Introduit une nouvelle configuration de l’identité ,en la remodelant , elle implique de ce fait , un changement radical d’un espace urbain ,assez vaste , aussi bien au niveau de son tracé que de son cadre bâti .elle s’applique à des entités qui présentent une déstructuration et un manque d’homogénéité évident au niveau du tracé ou du cadre bâti.

IV. Les tissus anciens : un patrimoine culturel

IV.1. La notion du patrimoine :

Le terme « patrimoine », selon le Petit Robert, apparaît sous sa forme latine au XIIe siècle, il signifie d’abord « héritage du père ». Le mot recouvre ensuite les biens de famille, l’ensemble des biens que l’on a hérités de ses ascendants -fortune, héritage, propriété.

Françoise CHOAY, Dans son livre « L’allégorie du patrimoine », a défini le patrimoine comme étant : "un bien, l’héritage commun d’une collectivité, d’un groupe humain. Il désigne un fonds destiné à la jouissance d’une communauté élargie aux dimensions planétaires et

18PHILIPPE VIGNAUD .pour le renouvellement urbain. Rapport présenté à Monsieur CLAUDE BARTOLONE Ministre délégué à la Ville.1999.p11.

19 SAIDOUNI M. Eléments d’introduction à l’urbanisme, édition Casbah 2000, Alger, p128.

(28)

constitué par l’accumulation continue d’une diversité d’objets que rassemble leur commune appartenance au passé, œuvres et chefs-d’œuvre des beaux- arts et des arts appliqués, travaux et produits de tous les savoirs et savoir- faire des humains.

20

IV.2. Les valeurs patrimoniales :

Quoique le terme de « valeur » soit largement utilisé en sciences sociales, il n’en demeure pas moins équivoque (Schwartz, 2006). En effet, à l’exception de la définition de la valeur économique et des produits marchands, il n’existe pas de définition consensuelle et unanime de ce terme (Williams et Soutar, 2009). Sa richesse ne lui vient donc pas de sa précision conceptuelle, mais de sa capacité à mettre en exergue les éléments, tangibles et intangibles, considérés comme importants pour un individu ou pour une société

21

.

Pour figurer sur la liste du patrimoine mondiale, la Convention du patrimoine mondiale

22

met l’accent sur la nécessité de la valeur universelle exceptionnelle et satisfaire l’un des dix critères cités par ladite Convention.

 Critère 1 : représenter un chef-d'œuvre du génie créateur humain.

 Critère 2 : témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.

 Critère 3 : apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.

 Critère 4 : offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.

 Critère 5 : être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible.

20 DJABER KHADIJA. Cours théorie du projet. Master 1 .architecture et patrimoine.2015-2016.

21 Isabelle LEDUC, Laurent BOURDEAU and Pascale MARCOTTE, « Valeurs attribuées au label du patrimoine mondial de l’UNESCO dans la promotion touristique. Le cas du quartier historique de Québec », Téoros [Online], 36, 1 | 2017, Online since 12 May 2017, connection on 24 Juin 2017. URL :

http://teoros.revues.org/2988

22 http://whc.unesco.org/fr

(29)

 Critère 6 : être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle (Le Comité considère que ce critère doit préférablement être utilisé en conjonction avec d'autres critères).

 Critère 7 : représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.

 Critère 8 : être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géo morphiques ou physiographiques ayant une grande signification.

 Critère 9 : être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.

 Critère 10 : contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.

Suite à ces critères nous pouvons déduire un ensemble de valeurs patrimoniales comme : la valeur esthétique, la valeur historique, la valeur d’ancienneté, la valeur d’authenticité, la valeur architecturale, la valeur artistique, la valeur urbanistique, la valeur sociale, la valeur identitaire, la valeur économique, la valeur environnementale.

IV.3. Le patrimoine urbain :

Un ensemble urbain constitué à la fois par des édifices monumentaux mais aussi par des

éléments d’architecture banale qui, par des caractéristiques similaires, un agencement et des

fonctionnalités particulières ou une époque commune, etc., forment une composition (un

tissu) cohérente.

(30)

Ces portions de villes seront qualifiées de « quartiers anciens », d’« ensembles urbains », de

« centres historiques », de « paysages urbains », de « tissus urbains » ou encore de

« compositions urbaines ».

23

IV.4. Le patrimoine naturel :

On considère comme « patrimoine naturel »:

- Les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique.

-Les formations géologiques et physiographiques et les zones strictement délimitées constituant l'habitat d'espèces animale et végétale menacées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.

-Les sites naturels ou les zones naturelles strictement délimitées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle.

24

IV.5. Le patrimoine culturel :

le patrimoine culturel constitue un ensemble de ressources héritées du passé que des personnes considèrent, par-delà le régime de propriété des biens, comme un reflet et une expression de leurs valeurs, croyances, savoirs et traditions en continuelle évolution. Cela inclut tous les aspects de l’environnement résultant de l’interaction dans le temps entre les personnes et les lieux

25

.

IV.5.1. Le patrimoine culturel matériel selon l’UNESCO :

26

Le document international qui renferme la définition fondamentale du patrimoine culturel est la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972 de

23 ICCROM, Guide de la gestion des sites du patrimoine culturel mondiale, Rome, 1996, p93.

24 CONVENTION CONCERNANT LA PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL CULTUREL ET NATUREL 17eme.

Session Paris, 16 novembre 1972.p2.

25 La convention de Faro sur la valeur du patrimoine culturel pour la société ; conseil de l’Europe ; 27 octobre 2005.

26 26 CONVENTION CONCERNANT LA PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL CULTUREL ET NATUREL 17eme.

Session Paris, 16 novembre 1972.p1.

(31)

l'UNESCO, que la plupart des gouvernements ont signé. L'article 1 définit et classe le patrimoine culturel tangible en trois catégories :

Les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d'éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science.

Les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science.

Les sites : œuvres de l'homme ou œuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique.

IV.5.2. Le patrimoine culturel immatériel selon l’UNESCO :

On entend par « patrimoine culturel immatériel » les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés - que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable.

Le "patrimoine culturel immatériel", se manifeste notamment dans les domaines suivants :

(a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine

culturel immatériel.

(32)

(b) les arts du spectacle.

(c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs ;

(d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l'univers ; (e) les savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel.

27

V. L’artisanat comme patrimoine culturel immatériel : V.1. C’est quoi l’artisanat ?

Notion de travail manuel, en principe sans aide automatisée. L’artisanat implique une technique et un savoir-faire. La technique, c’est l’ensemble des outils, et des moyens qu’il faut maîtriser pour travailler un matériau. -Le savoir-faire, c’est tout ce qui s’apprend au fur et à mesure de longues heures de pratique et de réflexions sur son propre travail.

28

Bijouterie

Travail de l’argile

Dinanderie

Tissage

Figure 1 : les métiers de l'artisanat Source : Google Images

L’artisan : c’est une personne qui exerce un métier manuel à son propre compte.

29

Produits artisanaux : On entend par produits artisanaux les produits fabriqués par des artisans, soit entièrement à la main, soit à l'aide d'outils manuels ou même de moyens mécaniques, pourvu que la contribution manuelle directe de l'artisan demeure

27 Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel .Paris, le 17 octobre 2003.

28 https://notreterre.wordpress.com. En ligne.

29 Idem.

(33)

la composante la plus importante du produit fini. Ces produits sont fabriqués sans restriction en termes de quantité et en utilisant des matières premières prélevées sur des ressources durables. La nature spéciale des produits artisanaux se fonde sur leurs caractères distinctifs, lesquels peuvent être utilitaires, esthétiques, artistiques, créatifs, culturels, symboliques et importants d'un point de vue social.

30

La dinanderie : Le métier de la dinanderie, s'appuie sur le travail de la feuille de cuivre et sa transformation en articles utilitaires ou simplement décoratifs.

31

.Cet artisanat très usité dans les grandes villes était destiné à une certaine classe dont il couvrait les besoins en matière d’ustensiles de cuisine, de bain et meubles. L’historien (KADDACHE rapporte : « Les familles les plus riches avaient en outre des glaces de Venise, des tapis, de grands plateaux en cuivre… ».

32

Figure 2 : la dinanderie Constantinoise Source : http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr

30 http://fr.unesco.org.

31 http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LaCulture/artisanat/dinanderie.htm.

32 http://www.anart.dz

(34)

VI. Le patrimoine et le tourisme culturel : IV.1. Définition du tourisme :

L’encyclopédie Universalise défini le tourisme comme étant "l’expression d'une mobilité humaine et sociale fondée sur un excédent budgétaire susceptible d'être consacré au temps libre passé à l'extérieur de la résidence principale. … Il concerne un déplacement d'agrément, s'appuie sur un ou plusieurs types de loisirs conjugués ou successifs."

Pour ALAIN HESPLIER, PIERRE BLOC et BURAFFOUR

33

" le tourisme est une activité ancienne, qui a pris au XXe siècle une dimension planétaire. Il est désormais un secteur économique fondamental dans de nombreux pays industriels comme dans biens de pays du tiers-monde, qui en font un élément essentiel de leur développement."

On distingue deux types de touriste :

Les résidents : Les touristes résidents sont ceux qui vivent dans la ville à visiter.

Les non-résidents : se répartissent en deux autres types:

- Les excursionnistes : sont les touristes qui séjournent moins de 24 h dans le pays visité.

- les touristes de séjour : sont les touristes qui fréquentent un hébergement au moins une journée.

IV.1.1. Le tourisme culturel :

Le tourisme culturel se compose de deux mots : tourisme et culture. Donc, définir le tourisme culturel suppose de définir la culture et le tourisme.

Commençant par la définition de la culture. Cette dernière a une définition qui varie dans le temps, dans l’espace et qui peut se décliner à l’infini.

Selon Mike Robinson et David Picard

34

"la culture, au sens le plus large, englobe des ressources matérielles et symboliques extrêmement mobiles. La culture est incontestablement

33 Alain HESPLIER, Pierre BLOC, BURAFFOUR ; le tourisme dans le monde ; 6ème édition Bréal ; septembre 2005 ; p.17.

34 Mike ROBINSON et David PICARD. Op cite; p.24.

(35)

une des clés du tourisme international : elle explique son essor et a permis à diverses sociétés et segments de société de participer au processus de développement."

Ils estiment que

35

"le tourisme culturel est essentiellement une forme de développement économique qui s’appuie sur les ressources culturelles. Mais c’est aussi une forme de développement qui, bien que participant de la réalité économique, est un moyen pour les individus et les sociétés de connaitre et de comprendre leurs environnements et leur passé respectifs."

La culture et le tourisme entretiennent une relation mutuellement bénéfique qui est de nature à renforcer l’attractivité et la compétitivité des régions et des pays. L’organisation économique de coopération et de développement (OCDE)

36

estime que " … la culture est une composante importante du produit touristique. Pareillement, le tourisme est un vecteur puissant pour valoriser la culture et procurer des revenus qui contribuent à l’entretenir et développer le patrimoine culturel, la production culturelle et la créativité."

Le tourisme culturel, alors, est une forme de mise en valeur du patrimoine que l’on désire exposer aux autres. Il est, maintenant, considéré et reconnu comme étant une force positive qui favorise la conservation du patrimoine culturel. Il représente également un enjeu essentiel pour de nombreux pays et de nombreuses régions, et un facteur important de développement.

IV.2. La patrimonialisation :

Dans la littérature, la «patrimonialisation» est le fait de donner un caractère patrimonial à un objet

37

.

La patrimonialisation est donc le processus par lequel une communauté reconnait en tant que patrimoine des productions de sa culture héritées des générations passées ou produites par les générations actuelles et jugées dignes d’être transmises aux générations futures, elle suscite l’identification de la transmission. Ainsi, «la patrimonialisation peut être

35 Idem; p.23

36 OCDE- Organisation de coopération et de développement économiques

37 Encyclopédie WIKIPEDIA

(36)

définie comme un processus de réinvestissement, de revalorisation d’espaces désaffectés"

(Norois, 2000).

38

IV.2.1. Le processus de patrimonialisation :

Ce sont les différentes étapes ou démarches pour donner à un objet le statu d’objet du patrimoine.

Les processus de patrimonialisation peuvent être ramenés à six étapes successives et enchainées les unes aux autres. Elles vont de la prise de conscience patrimoniale à la valorisation du patrimoine, en passant par les phases essentielles de sa sélection, de sa justification, de sa conservation et de son exposition

39

Conclusion :

Les tissus urbains anciens et l’artisanat partagent de multiples valeurs patrimoniales, en effet leur association donne la naissance à ce qu’on appelle « le tourisme culturel », dont ce dernier à un impact considérable sur leur ancrage et leur longévité.

La sauvegarde du patrimoine culturel matériel ou immatériel implique sa patrimonialisation, et ce à travers un processus qui va démontrer les atouts qu’il présente à l’échelle des valeurs patrimoniales.

La mise en valeur patrimoniale que ce soit par des opérations sur le patrimoine, ou bien par sa mise en tourisme, aboutira à sa préservation.

38 Le processus de patrimonialisation : revalorisation, appropriation et marquage de l’espace ; http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1180

39 FRANCOIS H., HIRCZAK M.; Patrimoine et territoire : vers une co-construction d’une dynamique et de ses ressources; revue d’Economie Régionale et Urbaine SENIL N. ; 2006

.

(37)

CHAPITRE II :

L’artisanat traditionnel comme vecteur de

régénération des tissus anciens.

(38)

Introduction :

La ville par définition est une masse de population vivant rassemblée en un seul lieu, doté par cela d’un paysage architectural spécifique et de modes de vie originaux, dont les activités agricoles sont plus ou moins exclues du fait de l'utilisation particulière du sol ; d'où la nécessité pour le noyau urbain de faire venir d'ailleurs les denrées nécessaires à son alimentation et de payer celles-ci en biens et en services dont la campagne ne dispose pas.

40

Comme la ville est un ensemble de tissus urbains, les tissus anciens sont des lieux d’activités et d’échanges par excellence si l’on se fie à la définition précédente.

Jadis dans le temps une société dite traditionnelle vivait à partir du travail manuel, que ce soit en agriculture ou bien en construction la machine n’existait pas exclusivement des outils manuels. Les individus pour ne pas dire ouvriers, employaient des méthodes artisanales pour subvenir à leur besoins de vie quotidienne, léguant ainsi leur savoir et savoir-faire à leurs progénitures et de cette manière l’artisanat a su se prolonger dans ce monde moderne, mais hélas aujourd’hui il demeure coincé juste dans les tissus urbains traditionnels souffrant ainsi d’une marginalisation par rapport à la ville moderne.

I. Artisanat et cadre physique : l’influence de l’un sur l’autre.

Le cadre physique de l’homme, en l’occurrence les tissus anciens ont toujours témoigné des activités artisanales. Or, là où vivait l’homme y a toujours eu des activités de la vie de tous les jours. L’artisanat est une activité qui se réfère aux sociétés dites traditionnelles.

Afin de de faire le point sur la survie des activités artisanales à travers les temps, il faudrait bien s’intéresser aussi à celle des tissus anciens. Est-ce l’artisanat qui valorise les tissus anciens ? Ou bien, la valorisation des tissus anciens qui va préserver l’artisanat ? Deux cas de figures, dans le but de comprendre l’influence de l’un, sur l’autre.

La réponse à cette problématique nous sera utile, pour l’élaboration d’un plan d’action efficace en ce qui concerne notre aire d’étude : le quartier de Bardo. Le quartier est la

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